C’est en janvier 1981 que mes frères et moi avions feuilleté les bulletins de l’ASE (revues périodiques spéléo de l’Association Spéléologique de l’Est) et avions remarqué que ce « Grand Bois » proche de Merey sous Montrond recèle des gouffres potentiellement intéressants.
Après pointages avec 2 grandes règles croisées sur une carte d’État Major, nous voilà partis en tracteur avec plateforme depuis Montrond pour sillonner cette forêt en tous sens. C’est sûrement à l’occasion de cette prospection que le côté « visionnaire » de Benoit a dut opérer … !
Le terme « visionnaire » peut paraître un peu exagéré et pourtant : il n’y avait à l’époque aucun sentier karstique en France et Benoît n’avait pas eu (comme nous) beaucoup l’occasion de sortir de son trou !
……on était à cent lieues de s’imaginer ce que le « Grand Bois » allait devenir. Voilà pour la séquence « Nostalgie ».
Un des gouffres situé le long du sentier est aujourd’hui traversé par une passerelle métallique pour mieux en prendre la mesure : c’est le Puits Noir. Il s’agit d’un beau P27 de forme circulaire et cannelé. Il fut également nettoyé du charnier important qui s’y trouvait. Pour accéder au fond, on utilise justement l’ouvrage qui l’enjambe et la descente se fait plein vide. Avec Gérard, profitant d’une belle journée d’automne, nous sommes allés y faire quelques images. J’y suis retourné peu après pour tenter un contre-jour depuis le bas.
Il existe d’autres verticales sympas le long du sentier, avec pour écrin, une belle ambiance jungle. Deux d’entre elles se trouvent en périphérie du grand lapiaz dénudé. La doline MEJ (hors sentier) est digne d’intérêt également … elle se trouve à proximité du lieu de camp « chantier de jeunes ». Il y a aussi bien sûr l’incontournable Grande Doline ainsi que le puits de Saint Grosjean …. on y retournera ….
photo Guy Decreuse
Quelques images d’autres verticales du Grand Bois ICI
Objectif la Belle Louise avec un petit groupe : J-Lou-Didier-Manu-Michel-Sarah-Catherine du GCPM et Patrick du Catamaran.
Superbe journée, on aborde le premier puits, un P48 par une étroiture rocheuse, autrement dit : Un terrier de renard !
Une fois passé la roche, si on regarde au fond on aperçoit les loupiotes des copains danser profond.. Une première pour moi !
Tout le monde veille au grain Didier m’attend aux fractionnements et Sarah s’assure que je ne fasse pas de bêtises, elle tchèque tout, rien ne lui échappe. D’ailleurs cette petite coquine m’avait vendu la Belle Louise comme un P48 et une ballade ensuite.
Sauf qu’après le P48 il y en a d’autres et pas des moindres.
Mais ils sont tellement beaux, notamment le puits des cannelures avec toutes cette érosion dues a l’eau qu’on a qu’une envie, c’est de descendre et d’admirer ! Le sol arrive enfin, on va ramper un peu « chouette », tâter de la glaise ensuite, un peu d’opposition quand même pour ce faire peur. Pause repas, heureusement Manu a son coussin de fesse, on a pas osé lui piquer. On découvrira plus loin une multitudes de petites sculptures d’argile magnifiques. Pendant la balade sur la droite on aperçoit deux trous qui n’ont l’air de rien
.. On jette un caillou et PLOUF 20m plus bas.. Heu ?! Un peu de romantisme en bout de parcours, Jean-Lou et Manu se prennent pour Roméo et Juliette. « il ne manquait plus que la natte ! »
Le puits des Cannelures
Fin d’exploration avec la remontée à la queue leu-leu. On croise 4 jeunes Belges et on remonte avec deux cordes parallèles, de quoi se mélanger les pinceaux avec les longes.
Il fait 26 degrés dehors !
Merci a tous pour cette belle journée, merci également a Anna et Michel pour vos photos et vidéos, puis à Patrick de nous avoir rejoint.
Catherine
Pour voir les belles photos de Sarah, Anna et Michel , c’est ICI
PourJoris, c’est la première sortie au GCPM à l’âge adulte (déjà venu adolescent bien avant). Vous le lirez ici enitalique. Moi, j’écrirai en caractères ‘arial’.
Céline : Une fois n ‘est pas coutume , cette sortie a lieu en semaine ( et néanmoins nous sommes au nombre de 7!). Jean Lou, Sarah, Thomas et moi même nous retrouvons au gîte pour la préparation des kits. Puis petit transfert pour Déservillers en spéléomobile. Là bas, nous sommes rejoints par Manu et Joris, et , the last but not the least, Thomas Jounin tout droit sorti de son lit.
Joris : Première sortie avec mon nouveau club dans le Doubs. Le trou choisi est la Baume des Crètes qui fait partie du Verneau…un trou fait à mes 13 ans avec mon grand-père, à l’époque par temps de neige. L’équipe est composée de 6 personnes et 2 filles. La personne qui équipe ( : Jean Lou) me reconnaît immédiatement. Cela me met à l’aise.
Céline : Jean Lou se propose d’équiper la première partie, qui est décrite par ces mots dans ‘les belles du Doubs’ : « le gouffre débute par une main courante aérienne surplombant une verticale directe de 40m ». Rien qu’un poil impressionnant !
Joris: le trou commence par un puits de 40 m avec une vire extrêmement aérienne pour faire un plein pot. Céline : Exactement, oui, plein pot ! Nous prenons pied sur une trémie joliment parsemée de stalagmites en ‘piles d’assiettes’, que nous devons désescalader sur une bonne cinquantaine de mètres, par un petit sentier digne d’un chemin de montagne.
La salle du réveillon tombe à pic pour sortir les casses croûtes, sauf pour Thomas J qui sort tout juste de son petit déjeuner ! C’est une vraie salle de restaurant, avec table et chaises et petits amuse bouches déjà servis ( restes de pique nique de précédents visiteurs, tous entourés de ragoutantes formations mycotiques !). Nous repartons sitôt avalées les dernières bouchées ( Jean Lou est attendu ce soir, hein…).
Thomas J brûle de passer devant pour équiper mais Jean Lou intervient pour lui demander de bien vouloir nous laisser faire, moi et Sarah, pour nous permettre de continuer à nous faire la main (merci à lui !). Thomas se propose de m’aider de ses conseils et je dois dire que j’ai grand plaisir à l’avoir à mes côtés pour la chatière et le R5, qui nous attendent ensuite. Sarah prend la main pour le P15 final . Là un petit problème apparaît ( enfin pas grand-chose, quoi, une broutille…).
Les cordes ont été interverties et la C35 qu’il aurait fallu a déjà été posées dans le ressaut précédent .Par qui, ça, je ne le reprécise pas, hein, il faut suivre un peu ! Si je ne le mentionne pas je vais me faire aligner par mon coach, alors notez que je le fais sous la pression, et contre l’avis de mon plein gré. Heureusement la C25 qu’il nous reste fera l’affaire !
Joris :Les filles continuent à équiper une suite de petits puits avec une grande efficacité malgré leurs débuts en équipement. Céline : Voilà , tout à fait, parfaitement, merci Joris ! Joris : La suite ne peut être possible car les niveaux d’eau sont apparemment assez élevés. Céline : dommage effectivement de devoir rebrousser chemin ici, au début de la galerie des chinois…le descriptif mentionne un collecteur « magnifique », avec des cascades à escalader, et une salle au nom exotique de ‘Sinaï’ … de quoi nous faire rêver.
Mais nous tenons tous à retrouver les nôtres ce soir ( surtout Jean Lou qui est attendu). Joris :Tout le monde remonte . Mon acolyte Thomas me dit : « Joris , tu peux prendre un raccourci pour éviter de remonter un petit puits par une trémie… mais c’est très paumatoire. » Je lui dis « OK, j’irai seul et je vous retrouve plus tard ! ». Ma réussite fut aussi grande que la déception de Thomas qui pensait me perdre, bizutage oblige ! Je retrouve toute la petite troupe et me propose de déséquiper sachant que Jean Lou devait rentrer tôt ( ici intervention de Céline : il était attendu).
Et que personne ne voulait déséquiper mis à part les filles qui étaient extrêmement déçues ce que je ne savais pas (ici intervention de Céline : oui extrêmement , limite abattues , je dirais…) Céline : le puits d’entrée est la partie la plus laborieuse à remonter, et une fois arrivés en haut, le passage de la vire est un peu coriace. Joris: Au final une super sortie avec des gens formidables. Et une invitation est lancée pour faire la traversée du Verneau avec Thomas… c’est une affaire qui roule pour moi ! Céline : Oui encore une très belle journée, toute agrémentée d’une bien chouette camaraderie ! Et nous avons plaisir à intégrer Joris, qui a déjà une belle expérience et pas mal de vécu sous terre !
Gérard me propose qu’on aille poser nos appareils photos sous terre. Il y a une cavité très photogénique dans laquelle ça me plairait bien de retourner : le réseau du Chaland, vers Arbecey (70)
De plus, on a au club une taupe modèle qui habite à côté : Sarah. C’est le jeudi 27 qui nous met d’accord. RDV à Port sur Saône pour récupérer notre précieux modèle ! ….et nous voilà à s’équiper non loin du puits des petites chailles qui ressemble à un puits de jardin ! .
En deux temps trois mouvements, on a déjà les pieds dans l’eau.
A notre dernière visite en mars 2019 https://speleo-gcpm.fr/sortie-photo-au-chaland/ nous avions choisi l’itinéraire principal qui traverse la salle du « Bar-Tabac » pour continuer dans la galerie dite « Semi-fossile » du même nom.
Du coup, nous avions laissé de côté la rivière « Furieuse » et l’affluent « Sable »…. ce sera notre objectif du jour avec la séance photo au retour. Nous sommes une nouvelle fois impressionnés par les volumes du collecteur. Le débit est bien moins conséquent aujourd’hui et on s’entend parler sans problèmes.
Arrivés au carrefour situé avant la salle du Bar-Tabac, on prend à droite puis à gauche pour laisser la galerie Sable et suivre le ruisseau.
Magnifique photo de Gérard
Effectivement, le profil de galerie est radicalement différent, bien corrodé mais pas de cascades et eaux vives comme on nous l’avait dit. On est étonnés de buter aussi rapidement sur le siphon…. il y a quelque chose qui cloche !
Ce n’est que le lendemain en lisant le descriptif et en voyant la topo que Gérard réalise qu’on a tout simplement loupé le « Shunt Taquin » qui nous aurait fait éviter le siphon …. et permis de découvrir la suite. Eh oui, le bien nommé « Shunt Taquin » Du coup, ce sera un futur prétexte pour revenir ! A défaut, on se rabat sur l’affluent Sable qui présente de beaux volumes, encore différents de ceux que nous venons de traverser et je tente 2 images pour illustrer cette galerie.
Juste en aval du carrefour, on ne résiste pas à une belle compo avec le ruisseau qui dévale.
La suite de la séance aura pour cadre le somptueux collecteur avec sa profusion de spots aux « big volumes ».
Au bout de quelques clichés, le froid commençant à se faire sentir, nous décidons de rejoindre le plancher des vaches. Au moment de remonter les puits, Gérard se fait une coupure sur la main (probablement contre une des échelles en alu) et saigne abondamment…..ma petite trousse d’urgence servira pour une fois.
Nous prenons congés les uns des autres enchantés par cette belle sortie, avec des images plein la tête …. et sur les cartes mémoires.
La spéléomobile me faisant un caca nerveux depuis un certain temps, Sarah et Catherine (sa tata) nouvelle au club passent me prendre chez nous.
Au refuge, nous retrouvons Manu qui voyant passer les mails sur le blog, à la bonne idée de se joindre à nous. Direction le parking des biefs où nous attend Michel nouveau au club lui aussi, avec qui je n’avais jamais fait de spéléo.
But de la sortie, faire équiper Sarah, jusqu’à la base des grands puits, 2 kits pour cela et faire découvrir une partie des biefs aux nouveaux 3 sur 5 qui ne connaissent pas ce très beau gouffre.
Sarah équipe le puits d’entrée sans problème, je descends le dernier, arrivé en bas je vérifie par habitude le contenu du kit qui reste à la base de l’entrée.
Je trouve qu’il reste bien beaucoup de corde au fond. Sarah a interverti les kits et a utilisé la C 70 à la place de la C38, une rapide manœuvre permet de remettre les choses en ordre. Progression sans problème jusqu’aux grands puits où Sarah continue ses équipements. Nous faisons halte après la salle de décantation où nous cassons la croûte, petit méandre où Catherine se débrouille très bien pour une débutante.
Sarah elle n’étant pas à l’aise dans ce genre de passage passe le fond aidée pour cela par sa morphologie fil de ferresque (ou hic !), et aucun soucis avec Manu et Michel qui sont largement autonomes.
Franchissement au dessus du S1 et de la vasque d’eau suivante.
Un petit tour dans le début du méandre pour donner une idée de la suite. Au retour, Sarah encadre Catherine à la remontée puis Manu, et Michel au déséquipement. Retour au refuge pour nettoyage du matos, belle sortie comme on les aime dans une habituelle bonne ambiance.
Une sélection de photos de Jean Lou et Sarah : ICI
Nuances de couleurs avec modèle multicolore aussi !
C’est dans le but d’agrémenter en photos une étude scientifique que cette sortie spéléo a vu le jour. En effet, le spéléo club Louhannais (Saône et Loire) s’intéresse à la Rivière de la Baume depuis 7 ou 8 ans.
Tout d’abord, la topo a été reprise entièrement, prolongeant au passage le développement de la cavité à 3297 mètres. Depuis l’été 2020 une étude a été réalisée par le même club dans le but d’améliorer les connaissances du milieu de vie des chiroptères. Sans s’intéresser directement aux chauves souris vivant dans la cavité, le SCL a cherché à mieux connaître leur environnement
(présentation générale de la grotte, prise dans son contexte géologique, variation des températures intérieures par rapport à l’extérieur, hydrologique dans le but de déterminer le bassin versant d’alimentation de la rivière).
C’est le genre de travail que Jean-Pierre Villegas flaire à des kilomètres car susceptible d’avoir toute sa place dans notre revue « le Karst Comtois ». Et voilà comment 6 spéléos issus de 4 clubs différents se retrouvent au parking situé en contrebas de Chamole : Claude PARIS et Cécile PERROD du GSAM, Jean-Pierre VILLEGAS des Spiteurs, Simon MOUREAU du SCL, Daniel et moi du GCPM. Simon est le leader de ce travail scientifique. Il est déjà venu une centaine de fois à la Baume, ça cause ! Il en connaît donc les moindres recoins.
C’est un privilège pour nous de l’avoir pour guide, il est intarissable. En plus du matos photo nous emportons quelques cordes pour l’entrée, le dôme et la vire mais finalement, on ne s’en servira pas.
De son côté, Jean Pierre a pris le nécessaire pour prélever quelques petites bestioles. En faisant de nombreuses haltes instructives, nous pousserons notre visite juste dans la galerie du Cimetière.
En matière de spots photos, il y a de quoi faire. Pour le retour, on se divise en plusieurs groupes : Claude part devant avec Cécile en prenant quelques flashs. Jean Pierre sort son matériel de pêche. Simon, Daniel et moi restons ensemble pour tenter de sortir quelques clichés représentatifs de la grotte.
La roche rougeâtre visible dans les plafonds sera notre premier sujet. C’est un luxe d’avoir 2 assistants patients avec soi.
On essayera de diversifier les prises de vues pour avoir une idée des différents profils de galerie présents. De retour vers la zone d’entrée, on retrouve Cécile et Claude en train de faire des photos.
Quelle belle sortie en si bonne compagnie ! Merci à toi Simon !
…. Reste à découvrir dans le futur Karst Comtois n° 4, l’étude du SCL agrémentée de quelques images.
Une sélection de photos ICI (avec le nom de leurs auteurs en légende)
Je rejoins Sarah à Port sur Saône ce jour là. Il fait beau et le fond de l’air est doux (entendez : c’est un bon jour pour mourir). Pour toutes les deux c’est la première sortie en autonomie complète ( entendez sans aucun des anciens, ni GCPM ni SCV, ni qui que ce soit d’un peu rassurant ).Il nous semble avoir réuni tous les acquis nécessaires pour nous lancer (pour ma part cette sortie fait suite à deux autres riches d’apprentissages aux cotés de notre coach officiel Jean Lou ).
Après un petit repas au soleil, nous checkons ensemble notre matériel, nous appelons une dernière fois Jean Lou (entendez à tout jamais). L’entrée se trouve sous une grille en forêt. Un puits de 18 m en 3 jets permet d’accéder à la galerie de la rivière souterraine. Sarah me laisse gentiment passer devant (comprenez l’heure est grave), et me seconde de sa voix et de ses conseils.
Comme me l’avait laissé entrevoir la descente au Brizon la veille avec Jean Lou, le plus difficile reste de comprendre où et comment mettre en place les fractios et la dérivation de la manière la plus adéquate.
Descendue trop bas , il me faudra remonter sur plusieurs mètres à mi descente. Nous avons mis le temps mais c’est non sans une certaine fierté que nous prenons pied sur la trémie, dans une cavité qui sera le point de départ de la partie ‘crapahutage’ de l’expédition.
Un dernier petit ressaut permet d’accéder à la rivière souterraine. Il s’y écoule une belle eau transparente, et la galerie est très joliment concrétionnée (entendez qu’à ma grande surprise elle fait salement concurrence à celles du Doubs, mais qu’il ne faut pas l’ébruiter…). Tout comme au Moulin des Isles, une galerie supérieure longe la principale, et de nombreux accès permettent de passer de l’une à l’autre pour notre plus grand bonheur. Les élèves sérieuses du puits redeviennent pour un temps des gamines à l’Acquaparc (c’est l’heure de la récré!).
Après un petit kilomètre, nous rebroussons sagement chemin et rejoignons sans encombre la base du puits .
Sarah est au déséquipement. Au dehors le soleil darde ses derniers rayons dans la cime des arbres. C’est l’heure où sortent du bois de drôles de bougresses, endémiques de Haute Saône, couvertes de boue comme il se doit par cette contrée hostile.
Nous croisons le long de la RN le regard interloqué d’un cycliste sur le retour.
Je crois pouvoir dire que ce fut une mémorable expérience pour toutes les deux, et que cela fera suite à de nombreuses autres à venir. Je ne saurais que trop remercier Jean Lou pour sa patience à nous enseigner, Sarah pour sa confiance ,et le GCPM sans lequel aucune bougresse ne serait ressortie du bois ce soir là !
Sur la douzaine de personnes initialement intéressées pour cette sortie prévue de longue date par Damien, on ne se retrouve finalement qu’à la moitié ! : Damien- Jean Lou- Didier- Lucie- Emilie et moi.
RDV est donné devant l’église d’Arsure -Arsurette à 9h30.
Emilie nous prévient qu’elle a eu une panne d’oreiller. Nous lui indiquons les coordonnées du trou pour qu’elle nous rejoigne. L’entrée n’est qu’à une quinzaine de mètres du parking.(la cavité avait d’ailleurs été découverte lors d’une pause pipi en mai 1994, ça ne s’invente pas !)
En nous retrouvant sous terre, Emilie nous avouera avoir chercher quand même un bon moment avant de voir le grillage et la corde disparaîssant dans le puits d’entrée !
Sur internet, on trouve un PDF descriptif : https://cds39.fr/jurasout/fiches/belard.pdf La fiche d’équipement n’y apparaît pourtant pas … voir le lien en bas de ce CR. Il s’agit donc d’une cavité à dominance verticale : A vrai dire on reste toujours sur cordes jusqu’à -120 m. Sur la place à bois qui sert de parking, il fait frisquet … eh oui, on est à 1071 m d’altitude ! On se méfie en s’habillant chaudement …. et on se rend compte que sous terre, il y fait bien meilleur !
Damien est aux manœuvres pour l’équipement. La progression est à la hauteur de nos attentes : de beaux puits s’enchaînent sans discontinuer : corrodés, spacieux, plein pot, tout comme on les aime ! L’ambiance « Gouffre Alpin » est au RDV et c’est pour ça qu’on est là !
Dans le P28 du pendule
Après le puits du pendule, un P8 nous conduit à 2 possibilités : Damien s’engage dans la plus évidente qui se présente mais qui s’avère bientôt étroite; il s’agit de l’alternative au P43 qui lui, est bien plus spacieux.
Damien remonte pour s’engager cette fois-ci dans le goulet dominant la plus grande longueur verticale du gouffre. Au pied de celle-ci, on remarque que la roche est rosâtre, un peu comme du grès. Nous nous arrêterons au pied de la verticale suivante car le gabarit devient de plus en plus intime. Le timing est excellent : Nous qui nous attendions à de longues attentes aux fractios avec le nombre prévu, on entame la remontée dans une belle fluidité.
Emilie et Didier se chargent de déséquiper et je récupère le premier kit plein qui se présente. 230 mètres de cordes furent nécessaires quand même …et dire que nous n’avons fait qu’un bon tiers du dénivelé total (-305m). On se retrouve tous dehors entre 14h00 et 14h30.
Je propose alors un petit crochet du côté de Mignovillard pour aller voir le surprenant lapiaz qui s’y trouve. Tout le monde est ok sauf pour Emilie dont l’itinéraire part à l’opposé. Sur une des cartes interactives de notre blog, on peut avoir une idée de la diversité des lapiaz du massif jurassien : https://speleo-gcpm.fr/ballade-sur-le-karst/ Celui de Mignovillard vaut des points avec son apparence lunaire au beau milieu de la forêt.
Nous prenons congé sur le parking de ce site avec de beaux souvenirs plein la tête.
Après 2 années « JNS covid » passées au Sentier karstique de Merey, notre club opte à présent pour une nouvelle formule, bien moins chronophage en préparation.
En effet, pour les éditions précédentes, les cavités étaient éclairées par nos soins, ce qui évitait les réservations et donnaient au plus grand nombre l’occasion d’y participer. Par contre, le boulot en amont (et en aval) devenait pesant. En 2019, on s’y était même mis à 2 clubs (Karstic et GCPM) à la Baume du Mont pour alléger l’investissement de chacun.
Cette année, on en revient en fait à la formule utilisée par beaucoup de clubs : équiper les participants ayant réservé, de nos casques-éclairages et de nos baudriers. Par le biais d’un sentier pédagogique, l’équipe municipale de Montrond est en train de mettre en valeur le patrimoine naturel et humain de la commune et c’est tout naturellement que nous nous associons à cette dynamique en choisissant les Cavottes pour notre manifestation.
Le week-end précédent, nous avons d’ailleurs prêté main forte aux castelmontois pour aménager des belvédères dominant les gouffres de la Lave, de la Belle Louise et bien-sûr des Cavottes.
Je m’occupe des réservations par téléphone: 4 groupes de 10 participants répartis sur les 4 demi-journées du week-end. Pour mieux s’adapter aux conditions physiques de chacun, nous proposons 2 itinéraires :
Le matin, entre 8h00 et 13h00 visite de l’ensemble réseau sup et l’après-midi entre 14h00 et 17h00, circuit passant par la diaclase Duret, aller-retour jusqu’au faux-pas et retour par la tyrolienne.
Pour les sorties d’après-midi, on débordera un peu avec une bonne douzaine d’inscrits, ce qui fera un total de 46 personnes accompagnées. Au téléphone, j’essaie de présenter au mieux ces 2 parcours distinctifs pour qu’on ne se retrouve pas avec l’une ou l’autre personne qui n’ait pas pris la mesure des difficultés.
le faux pas
Les JNS ont débuté en 2001 et il y a maintenant un public fidèle qui, début septembre, a le réflexe de chercher une ou plusieurs cavités sur le site de la FFS pour satisfaire leur curiosité. Ce sont eux qui me contactent les premiers, venant parfois de très loin (Dijon !) et leurs places sont réservées bien sûr. Du coup, je presse Benoît pour qu’il communique sur les listes mail des communes de Montrond et Merey et nous avons un autre public, très local celui-ci.
Avec Damien, nous préparons le matériel individuel et collectif le vendredi soir. La météo s’annonce bien capricieuse mais qu’importe, une fois sous terre, on sera au sec. Pour les quatre sorties, tous les participants seront présents et à l’heure, ce qui révèle bien leur motivation. Au fil de ces 2 journées, on réalise à quel point cette version est différente des formules qu’on proposait auparavant. Avec le recul, cela s’apparentait davantage à une visite touristique « à l’amiable » où le contact avec les participants était impersonnel. Cette fois-ci, on a eu l’impression de faire une sortie spéléo avec des gens qu’on rencontre pour la première fois
On laissait les enfants s’en donner à cœur joie tout en ayant un regard bienveillant sur eux. Le nain de jardin aura interpellé nombre d’entre eux et l’expérience du noir absolu n’aura laissé personne indifférent. Pour ce qui est du nombre d’encadrants, nous avons pu faire un accompagnement de qualité. Il faut toujours anticiper avec l’éventualité où quelqu’un souhaite ressortir plus tôt ou qui s’est fait mal.
Le local-club nous aura servi de point chaud pour repartir de bon pied l’après-midi, certains participants en ont même profité.
En conclusion, pour ceux d’entre nous qui ont connu les 2 formules, celle-ci est bien plus sympa même si le nombre de personnes en bénéficiant est 10 fois moins important. Et même s’il n’y a pas eu de promesse d’adhésion au club à l’issue de ces 2 journées, les retours qu’on a eu étaient très positifs.
Après avoir été reporté d’un an (because covid), le Congrès International de spéléo (qui a lieu tous les 4 ans) a enfin pu se dérouler. …. et cette année, ça se passe en France, du 24 au 31 juillet, et c’est à Chambéry ! Vous l’imaginez, la FFS est sur le pont depuis de nombreux mois pour organiser au mieux cette manifestation.
Des spéléos étrangers arrivent de toute la planète. Parmi eux, beaucoup de scientifiques avec leurs spécificités ….mais pas que. Dans cette communauté multi-facettes, il y a la catégorie qui nous concerne: « Photographes du milieu « souterrain ». Et comme notre sous-sol national recèle beaucoup de cavités photogéniques, rien de plus logique que de les convier à venir plus tôt pour s’adonner à leur passion favorite. Ainsi, du 17 au 24/07, deux pré-camps « photo-spéléo » ont lieu simultanément en France. L’un se déroule en Ardèche avec pour point de chute le camping de Salavas, et ce sont Annie Guiraud et Philippe Crochet qui l’organisent. L’autre a pour cadre le gîte de Montrond le Château avec Benoît et Fred pour l’intendance; Pour ce qui l’en est des cavités, une équipe de bénévoles s’est mobilisée. Il n’y a pas de commune mesure entre le gabarit de ces 2 pré-camps. En Ardèche, ce sont une trentaine de spéléos-photographes qui sont inscrits (tous amis de Annie et Philippe et accompagnés ou non de leurs assistants).
Chez nous, malgré le potentiel d’accueil du gîte de 25 photographes/assistants, seuls 6 personnes s’inscrivent et ils sont tous annoncés comme photographes-spéléo. Nos tarifs défient pourtant toute concurrence : 420 euros pour la semaine, nourris, logés, véhiculés et assistés bénévolement !. D’ailleurs, notre manifestation n’est pas la seule à souffrir de désaffection mais fort heureusement, comme le gîte n’a pas de salaires fixes à sortir, nous n’avons pas été contraints d’annuler contrairement à d’autres.
En fait, nous n’avons pas la main sur les inscriptions et les personnes intéressées se rapprochent de la FFS qui patronne ces manifestations, ce qui sous-entend un cahier des charges à honorer puisque c’est elle qui s’engage. De mon côté, j’ai de nombreux échanges avec Philippe en amont pour cerner ce type de rencontre afin d’anticiper au mieux.
Pour moi qui suis plutôt habitué à partager ma passion dans le cadre d’un club ou interclub (voir même en solitaire !), c’est une expérience inédite avec une notion de « prestation » à honorer. Le cahier des charges de la FFS nous demande de confectionner un livret d’accueil bilingue avec un catalogue de cavités photogéniques. J’en choisis une bonne douzaine.
Je ne privilégie pas forcément la proximité par rapport au gîte car un spéléo qui vient de loin (voir de très loin !) n’est plus à une heure de route près si la cavité en vaut le déplacement. Ce que je mets en avant, c’est l’aspect photogénique incontournable de la grotte et aussi son accessibilité.
En effet, je ne connais pas les personnes qui viennent ni leurs capacités physiques. Au final, une seule des cavités qui sera choisie en fin de semaine par 2 spéléos nécessite l’utilisation d’agrès : c’est le gouffre des Ordons (qui comme chacun sait est un gouffre d’initiation). Dans l’éventualité de météo défavorable, j’ai aussi prévu quelques plans B. Avant l’arrivée de nos 6 photographes, je prends l’initiative de réserver des journées pour 2 cavités où l’on sera forcément accompagnés par le club local. Ce sont le Trou du Pic le lundi et la rivière souterraine du Crotot le mardi.
Le jour J arrive sur les chapeaux de roues. En effet, je n’ai rien trouvé de mieux que de me faire un « tour de rein » peu avant leur arrivée et pas d’ostéopathe de libre en vue !
4 spéléos belges viennent par leur propres moyens dans deux voitures . Ce sont Guido De KEYSER et Eric CLAES qui habitent en zone flamande. Et il y a aussi Vincent GERBER qui roule avec Benjamin GISCHER. Les deux autres viennent de l’autre côté de la planète ! Il y a Dan LEGNINI qui arrive de l’Illinois vers CHICAGO et Geoffrey Mac DONNELL qui vient de Sydney, en Australie.
Tous deux atterrissent à Lyon. Gérard et moi nous partagerons les allez-retours pour les accueillir à la gare TGV de Besançon. A l’exception de Gérard qui suit des cours d’anglais, il faut bien reconnaître que pour l’encadrement, notre point faible est notre niveau plus que modeste de la langue de Shakespeare !
Et là, nous avons une grande chance : Comme en Belgique, il y a le wallon et le français, les habitants sont habitués beaucoup plus que nous à parler anglais pour se faire comprendre. Nous n’hésiterons pas à les mettre à contribution pour que nos deux anglophones soient intégrés au mieux.
De plus, mon épouse Christine qui maîtrise bien l’anglais viendra partager avec nous le repas du soir pour favoriser les échanges. Du côté de l’encadrement bénévole, nous pourrons compter sur la présence de Gérard pour 5 journées, Daniel pour 3 journées. Romain nous prêtera main forte pour les 2 premiers jours.
De plus, Jean-Luc Kammerer du GSML a communiqué avec son club pour la visite du Trou du Pic. Enfin, Louis Hugneny de l’ASDC nous accompagnera à la grotte du Crotot.
Dès dimanche soir, une belle ambiance bon enfant s’installe spontanément et il en sera ainsi toute la semaine. De leur côté, Fred et Benoît se décarcassent pour nous concocter des petits plats régionaux et, là aussi, il en sera de même pour tout le séjour.
Dan nous raconte les péripéties de son voyage. A priori, depuis l’aéroport Saint Exupéry, il aurait fait un détour par Paris croyant que c’était là-bas qu’il y avait « la gare de Lyon » !!!
Il n’y a que Dan pour faire des choses pareilles. D’ailleurs Annie et Philippe m’avaient prévenus : Dan attire les ennuis…. Tout au long de la semaine, notre américain maladroit récidivera à maintes fois ….. et rapidement, on le surnommera « Pierre Richard » (avec qui il y a une certaine ressemblance physique d’ailleurs !).
Lundi 18/07
Nous attaquons par la cavité la plus éloignée et la plus facile : le Trou du Pic situé entre l’Isle sur le Doubs et Montbéliard (1h20mn de route). Tout le monde est d’accord pour y aller. J’avais pris soin au préalable d’informer nos photographes de la nécessité d’une combinaison néoprène.
Jean Luc m’informe de ne pas déjeuner trop copieusement avant le départ … le GSML a une surprise pour nous. A notre arrivée, une grande tablée pleine de boustifaille nous attend : Ca, c’est de l’accueil !!! on entend le ronronnement du groupe électrogène pour ….devinez quoi ….faire fonctionner la machine à café ! 3 autres membres du club local sont aussi là pour nous souhaiter la bienvenue. Thomas, l’un d’ entre eux sera d’ailleurs des nôtres pour nous accompagner sous terre. Christophe Rognon s’est joint à nous et donnera également un coup de main.
Avec Romain, Daniel, Gérard nous serons donc 7 accompagnants. Alors que nous dégustons un bon petit déj, Dan surprend tout le monde en faisant des photos de groupe en 3D ! : aucun de nous n’a encore vu cela sur un écran d’appareil photo.
Nous voilà tous au frais et Jean-Luc nous précède. A priori, il y a du gaz carbonique dès la base du puits mais cela ne compromettra pas notre visite.
Arrivés vers l’embarcadère, nous nous séparerons en plusieurs groupes. Jean Luc constate avec tristesse qu’il ne reste qu’un seul kayak à disposition alors qu’il devrait y en avoir 4 ainsi que plusieurs bouées. Des personnes à qui on a donné le code n’ont pas pris la peine de les arrimer à l’endroit prévu et forcément, ils ont fini par être embarqués par les crues.
Du coup, Jean Luc et Christophe, au lieu d’assister les photographes, partent à la recherche des bateaux en perdition.
Ils en retrouveront un qu’ils ramèneront, un autre pendu à 3 mètres de haut, trop compliqué à décrocher et le dernier restant introuvable. Durant cette première séance, je réalise à quel point les techniques photos sont différentes pour un groupe aussi petit. Guido et Eric utilisent les flashs déportés. Vincent et Benjamin utilisent les lampes torches fixes ou mobiles + les ampoules pour Vincent. Dan a un appareil 3D et Goeffrey, notre australien, fait des photos devant lui sans flashs déportés. Tout le monde n’ira pas dans la rivière, certains se contentant de la partie semi-fossile où les spots sont déjà très nombreux.
En début d’après-midi, Geoffrey souhaite déjà ressortir. Thomas se propose de le raccompagner, Merci à lui. Nous poursuivons les séances sans se gêner. Alors que Vincent boucle les spots à vitesse grand V, Dan a besoin de beaucoup de temps : il ne fera qu’une photo aujourd’hui. Au registre des mésaventures pour Dan, il y aura une chute de 3 mètres d’un flash dans l’eau et un écran orientable d’appareil photo HS !.
Le penseur de Romain !
Quand nous retrouvons le plancher des vaches, j’apprend que Geoffrey a eu toutes les peines pour gravir l’échelle fixe du puits d’entrée (12 mètres). Une chance que nous ayons commencé avec cette cavité facile ….. Nous prenons conscience qu’il va falloir mobiliser un accompagnateur pour lui le restant de la semaine pour qu’il puisse tout de même découvrir des paysages karstiques intéressants et c’est Gérard qui se propose de s’en charger. Nous prenons congé de nos hôtes ravis de cette visite et en même temps riche d’enseignement pour la suite.
Aujourd’hui, c’est la grotte du Crotot qui est au programme et c’est Louis Hugueny qui nous ouvre la porte et va nous guider.
Pour l’accompagnement, on prend les mêmes (Daniel, Romain et moi) tandis que Gérard emmènera Geoffrey dans la vallée de la Loue (Plaisir Fontaine – Faux Monnayeurs -Pontet- Baume Archée).
Après avoir désescaladé entre les blocs durant une dizaine de mètres de profondeur, on prend pied dans un méandre pas très large.
Celui-ci nous conduit dans l’une des plus belle rivière souterraine du Doubs. Au niveau du Monument, Louis nous invite à le suivre dans les galeries sup pour y effectuer un circuit qui redonne sur la rivière. Nous n’irons pas plus loin, il y a des possibilités de compos à profusion. Guido alterne les photos avec Eric tandis que Daniel épaule Benjamin. Romain passera la journée avec Dan. Quant à moi, je ferai équipe avec Vincent. On a l’impression que les personnes ont maintenant pris leurs marques et la réalisation des images est plus aisée.
Une journée de plus où nos photographes seront une nouvelle fois enchantés. Merci Louis !
Les photos de la grotte du Crotot par auteurs : ICI
Mercredi 20/07
Pour faire une coupure en milieu de semaine et permettre à tous de se reposer un peu, nous irons aujourd’hui faire du tourisme karstique.
Sur le secteur Loue-Lison, les phénomènes ne manquent pas et nous prendrons soin de ne pas retourner sur les sites où Geoffrey était déjà hier. On décolle du gîte vers 9h30 et l’on commence par le puits de la Brème dont le niveau est bien bas.
Ensuite, une halte à proximité du musée Courbet s’impose avec ses maisons en bord de Loue.
Nous prenons maintenant la direction de la source de la Loue en faisant un arrêt sur l’un des belvédères des gorges de Noailles. On passe un moment devant cette puissante résurgence d’autant que l’air ambiant y est rafraîchissant.
Le patron du resto de la source nous autorise à tirer du sac devant une bonne bière.
Ensuite, on prend la direction de Montmahoux car je voudrais leur donner un avant goût de ce qu’est la Perte de la Vieille Folle. Cette destination photo relativement proche du gîte sera approuvée par l’ensemble du groupe et nous y viendrons tous vendredi.
Nous partons à présent pour le site du Lison. Il y a du monde à la source pour un jour de semaine, presque plus qu’à Ouhans. Dan n’en revient pas que sur aussi peu de surface soient concentrés autant de phénomènes. (source, Creux Billard, porche de la Sarrazine) Nous y passons une bonne partie de l’après-midi.
Mais la journée est loin d’être terminée puisque Benoît nous attend au Sentier Karstique de Merey sous Montrond pour 18h00.
Visite bilingue du Sentier au programme avec l’aide avisée de Benjamin. Pendant ce temps, je m’occupe du barbecue car ce soir, c’est grillades sur le camp chantier de jeunes avec justement quelques animateurs.
Photographies de cette virée karstique par auteurs : ICI
Jeudi 21/07
Pour cette journée, nous prendrons la direction du Sud avec une autre cavité incontournable du massif jurassien : la Borne aux Cassots. Une bonne heure de route est nécessaire pour atteindre le parking.
Nous nous organisons une nouvelle fois pour que Geoffrey puisse profiter de cette journée sans galérer sous terre. Pour ce faire, nous resterons ensemble jusqu’à la rivière et là, après quelques photos faites avec Gérard, ils iront au Cirque de Baume les Messieurs avec au programme, visite de la grotte touristique.
Quant à nous, notre objectif sera le carrefour où s’embranche le réseau Alain.
Vincent et moi pousserons un peu plus loin pour immortaliser ce magnifique canyon souterrain avec ses bancs de sable fin. Dans cette grotte aussi, les spots ne manquent pas et de plus , ils sont variés. Daniel fait équipe avec Dan et Benjamin tandis que Erik et Guido alternent les spots ensemble.
Les volumes des galeries sont vraiment hors normes pour la région et il est ambitieux de les mettre en image.
Le temps passe toujours trop vite et on aura, je pense, donné l’envie aux photographes de revenir.
Sélection de photos de la Borne aux Cassots par auteur :ICI
Vendredi 22/07
Comme prévu mercredi, nous nous retrouvons tous à la Perte de la Vieille Folle.
Si certains pouvaient craindre que la cavité ne puisse pas nous occuper toute la journée, les craintes seront vite dissipées. Nous nous répartissons entre le bénitier et l’entrée de ce studio souterrain et ressortirons au soleil pour prendre le repas de midi.
Le bateau mis à disposition pour le bassin survivra même à tous les embarquements/débarquements !
Là aussi, il faudra revenir un jour avec de l’eau vive car l’ambiance y sera complètement différente. Sur le chemin du retour, nous faisons une halte apéro à Cléron et profitons du réseau téléphone pour communiquer avec l’Ardèche.
Philippe nous informe que de leur côté aussi, tout se passe pour le mieux.
De plus, comme pour nous, la météo est au beau fixe depuis le début et prévue de même jusqu’à la fin de semaine.
Les photos de la Perte de la Vieille Folle par auteurs : ICI
Samedi 23/07
Pour cette dernière journée, nous nous séparerons en 4 groupes:
Benoît a réussi à se libérer pour accompagner Geoffrey dans des cavités « type JNS » du secteur : Baume aux Sarrons – Baume du Chat – Grotte Deschamps, vers Gonsans.
De son côté, Gérard emmène Vincent et Eric à la grotte du Moulin de Vermondans. Avant de revenir sur Montrond, ils prennent le temps d’aller voir le magnifique porche du Lançot à Consolation.
Guido préfèrera faire du tourisme avec sa compagne Anita arrivée la veille. ( Grotte des Faux Monnayeurs-Pontet – Source de la Loue et musée Courbet).
Quant à moi, j’irai aux gouffre des Ordons avec Dan et Benjamin.
Photos de la grotte du Moulin de Vermondans par auteurs :ICI
Conclusion:
Durant toute la semaine, une très bonne ambiance générale aura animé nos journées.
Les repas locaux, délicieux et copieux auront été un des temps forts de ce séjour (Merci Fred et Benoît). Les assistants auront fait tout leur possible pour s’adapter au mieux aux situations et rendre le séjour de tous le plus agréable qu’il soit, qu’ils en soient ici remerciés.
Pour nos six photographes , ils nous ont assurés être enchantés de leur séjour et ils comptent bien revenir.
A présent, leur périple continue dans les Alpes, du côté de Chambéry.
Guy
Pour voir le film de Guido racontant cette semaine, c’est ICI :
Pre-camp photo-caving before UIS Congress in Chambéry
After being postponed for one year (because covid), the International Caving Congress (which takes place every 4 years) could finally take place. …. and this year, it takes place in France, from July 24 to 31, and it’s in Chambéry!
As you can imagine, the FFS is on the bridge since many months to organize this event as well as possible. Foreign cavers arrive from all over the world. Among them, many scientists with their specificities …..
In this multi-faceted community, there is the category that concerns us: « Photographers of the underground environment ».
And as our national subsoil conceals many photogenic cavities, nothing is more logical than to invite them to come earlier to indulge their favorite passion. So, from 17 to 24/07, two « photo-spelunking » pre-camps take place simultaneously in France. The first one takes place in the Ardèche, with the Salavas campsite as a drop-off point, and it is Annie Guiraud and Philippe Crochet who organize it. The other one takes place in Montrond le Château with Benoît and Fred for the stewardship. As for the caves, a team of volunteers has been mobilized.
There is no common measure between the size of these 2 pre-camps. In Ardèche, about thirty cavers-photographers are registered (all friends of Annie and Philippe and accompanied or not by their assistants).
At our place, in spite of the potential of reception of the lodge of 25 photographers/assistants, only 6 people register and and they are all announced as speleo photographers.
Our rates defy all competition: 420 euros for the week, fed, lodged, transported and assisted voluntarily! Moreover, our event is not the only one to suffer from disaffection but fortunately, as the lodge does not have fixed salaries to take out, we have not been forced to cancel unlike others.
In fact, we do not have the hand on the inscriptions and the interested persons approach the FFS which sponsors these events, which implies a schedule of conditions to be honoured since it is it which engages.
For my part, I have many exchanges with Philippe beforehand to identify this type of meeting in order to anticipate as well as possible. For me, I’m used to sharing my passion in the context of a club or interclub (or even alone!), this is a new experience with a notion of « service » to be honored.
The specifications of the FFS ask us to make a bilingual welcome booklet with a catalog of photogenic caves. I choose a dozen of them. I don’t necessarily privilege the proximity to the lodge because a caver who comes from far (or even from very far!) is not more than one hour away if the cave is worth the trip. What I put forward is the unavoidable photogenic aspect of the cave and also its accessibility.
Indeed, I don’t know the people who come nor their physical capacities. In the end, only one of the caves that will be chosen at the end of the week by 2 cavers requires the use of gear : it’s the Ordons chasm (which as everyone knows is an initiation chasm). In the event of bad weather, I have also foreseen some plan B.
Before the arrival of our 6 photographers, I take the initiative to book days for 2 caves where we will be accompanied by the local club. They are the Trou du Pic on Monday and the underground river of Crotot on Tuesday.
The D-day arrives on the hats of wheels. Indeed, I didn’t find anything better than to have a « kidney tour » shortly before their arrival and no free osteopath in sight!
4 Belgian cavers come by their own means in two cars. They are Guido De KEYSER and Eric CLAES who live in the Flemish area. And there is also Vincent GERBER who drives with Benjamin GISCHER.
The other two come from the other side of the planet! There is Dan LEGNINI who comes from Illinois to CHICAGO and Geoffrey Mac DONNELL who comes from Sydney, Australia. Both are landing in Lyon. Gérard and I will share the round trip to welcome them at the TGV station in Besançon
With the exception of Gérard who is taking English classes, we have to admit that our weak point for the management is our more than modest level of the language of Shakespeare!
And there, we have a great chance: As in Belgium, there is Walloon and French, the inhabitants are used much more than us to speak English to be understood. We will not hesitate to use them to help our two English speakers to be integrated as well as possible. In addition, my wife Christine, who speaks English well, will come and share the evening meal with us to encourage exchanges. As for the volunteers, we will be able to count on the presence of Gérard for 5 days, Daniel for 3 days. Romain will help us for the first 2 days. Moreover, Jean-Luc Kammerer from GS Catamaran has contacted his club for the visit of the Trou du Pic. Finally, Louis Hugneny from ASDC will accompany us to the Crotot cave.
From Sunday evening onwards, a nice and friendly atmosphere was spontaneously created and it will be like this all week long. On their side, Fred and Benoît are working hard to prepare small regional dishes for us and, there too, it will be the same for the whole stay.
Dan tells us about his trip. A priori, from the Saint Exupéry airport, he would have made a detour to Paris believing that it was there that there was « la gare de Lyon » !!! Only Dan can do such things. Besides Annie and Philippe had warned me : Dan attracts trouble…. Throughout the week, our clumsy American will repeat many times ….. and quickly, we will nickname him « Pierre Richard » (with whom there is a certain physical resemblance besides!).
Monday 18/07
We start with the most remote and easiest cave : the Trou du Pic located between Isle sur le Doubs and Montbéliard (1h20mn drive). Everybody agrees to go there. I took care beforehand to inform our photographers of the necessity of a neoprene suit.
Jean Luc informs me not to eat too much before the departure… the GSML has a surprise for us. When we arrived, a big table full of food was waiting for us: That, it is of the reception!! we hear the humming of the generator for ….devinez what ….faire to function the coffee machine! 3 other members of the local club are also there to welcome us. Thomas, one of them will be with us to accompany us underground. Christophe Rognon has joined us and will also give a hand. With Romain, Daniel, Gérard we will be 7 companions.
While we were enjoying a good breakfast, Dan surprised everyone by taking group pictures in 3D : none of us had yet been able to see the pictures. None of us has ever seen that on a camera screen. We are all cool and Jean-Luc is ahead of us. A priori, there is carbon dioxide at the base of the well but this will not compromise our visit.
Once we arrive at the pier, we split up into several groups. Jean Luc notes with sadness that there is only one kayak available when there should be 4 and several buoys. Some people to whom we gave the code did not bother to tie them down at the place planned and inevitably, they ended up being embarked by the floods.
As a result, Jean Luc and Christophe, instead of assisting the photographers, went in search of the sinking boats. will find one that they will bring back, another hung at 3 meters high, too complicated to unhook and the last one remaining untraceable. During this first session, I realize how different the photo techniques are for such a small group. Guido and Eric use remote flashes. Vincent and Benjamin use fixed or mobile flashlights + bulbs for Vincent. Dan has a 3D camera and Goeffrey, our Australian, takes pictures in front of him without remote flashes.
Not everybody will go in the river, some of them being satisfied with the semi-fossil part where the spots are already very numerous.
At the beginning of the afternoon, Geoffrey already wants to go out again. Thomas offers to accompany him, thanks to him. We continue the sessions without any hindrance. While Vincent completes the spots at high speed, Dan needs a lot of time: he will only take one picture today.
In the register of mishaps for Dan, there will be a fall of 3 meters of a flash in the water and an orientable screen of camera out of order!
When we are back on the ground, I learn that Geoffrey had all the trouble to climb the fixed ladder of the entrance well (12 meters). It’s a good thing we started with this easy cave ….. We realize that we will have to find a guide for him for the rest of the week so that he can discover interesting karst landscapes and Gérard offers to do it. We take leave of our hosts delighted by this visit and at the same time rich of teaching for the continuation.
Today, it is the cave of Crotot which is in the program and it is Louis Hugueny who opens the door and is going to guide us. For the accompaniment, we take the same ones (Daniel, Romain and me) while Gérard will take Geoffrey in the valley of the Loue (Plaisir Fontaine – Faux Monnayeurs -Pontet- Baume Archée). After having descaladed between the blocks during about ten meters of depth, we take foot in a not very wide meander. This one leads us into one of the most beautiful underground river of the Doubs.
At the level of the Monument, Louis invites us to follow him in the upper galleries to make a circuit which gives back on the river. Guido alternates photos with Eric while Daniel supports Benjamin. Romain will spend the day with Dan. As for me, I will team up with Vincent. We have the impression that the people have now taken their marks and the realization of the images is easier.
One more day where our photographers will be once again delighted. Thank you Louis!
To make a break in the middle of the week and to allow everyone to rest a little, we will go today to do some karst tourism. On the sector Loue-Lison, the phenomena do not miss and we shall take care not to return on the sites where Geoffrey was already yesterday. We take off from the lodging around 9:30 am and we begin by the well of the Breme whose level is quite low. Then, a halt near the Courbet museum is necessary with its houses in edge of Loue.
We take now the direction of the source of the Loue by making a stop on one of the belvederes of the gorges of Noailles. We spend a moment in front of this powerful resurgence especially as the ambient air is refreshing.
The owner of the restaurant of the source authorizes us to draw from the bag before a good beer. Then, we take the direction of Montmahoux because I would like to give them a foretaste of what is the Perte de la Vieille Folle. This destination photo relatively close to the lodging will be approved by the whole group and we will all come there on Friday.
We leave now for the site of the Lison. There are many people at the spring for a weekday, almost more than in Ouhans. Dan can’t believe that so many phenomena are concentrated on such a small surface (spring, Creux Billard, porch of Sarrazine).
We spend a good part of the afternoon there. But the day is far from being over since Benoît is waiting for us at the Sentier Karstique de Merey sous Montrond for 6 pm.
Bilingual visit of the trail with the help of Benjamin. During this time, I take care of the barbecue because this evening, it is grills on the camp of young people with some organizers.
For this day, we will take the direction of the South with another unavoidable cave of the Jura massif: the Borne aux Cassots. A good hour drive is necessary to reach the parking. We organize ourselves once again so that Geoffrey can enjoy this day without struggling underground. To do so, we will stay together until the river and there, after some pictures taken with Gérard, they will go to the Cirque de Baume les Messieurs with a visit of the tourist cave.
As for us, our objective will be the crossroads where the Alain network branches off. Vincent and I will push a little further to immortalize this magnificent underground canyon with its fine sand banks. In this cave too, there is no lack of spots and moreover, they are varied. Daniel teams up with Dan and Benjamin while Erik and Guido alternate spots together.
The volumes of the galleries are really out of the ordinary for the region and it is ambitious to put them in pictures. Time always passes too fast and we will have, I think, given the desire to the photographers to return.
As planned on Wednesday, we all meet at the Perte de la Vieille Folle. If some of us were afraid that the cave could not occupy us all day, our fears will be quickly dispelled.
We split up between the stoup and the entrance of this underground studio and will come out in the sun to have lunch. The boat provided for the pool will even survive all the boarding and disembarking! Here too, we will have to come back one day with white water because the atmosphere will be completely different. On the way back, we stopped for a drink in Cléron and took advantage of the telephone network to communicate with the Ardèche. Philippe informs us that on their side too, everything is going well.
Moreover, as for us, the weather has been good since the beginning and is expected to be the same until the end of the week.
For this last day, we will split into 4 groups: Benoît managed to free himself to go with Geoffrey to some « JNS type » caves in the area: Baume aux Sarrons – Baume du Chat – Grotte Deschamps, towards Gonsans.
On his side, Gérard took Vincent and Eric to the Moulin de Vermondans cave. Before coming back to Montrond, they take the time to see the magnificent porch of Lançot in Consolation.
Guido preferred to go sightseeing with his companion Anita who had arrived the day before (Grotte des Faux Monnayeurs-Pontet – Source de la Loue and Courbet museum).
As for me, I will go to the Ordons chasm with Dan and Benjamin.
During all the week, a very good general atmosphere will have animated our days.
The delicious and copious local meals were one of the highlights of this stay (Thanks Fred and Benoît) The assistants did their best to adapt to the situations and to make the stay of all the most pleasant, that they are thanked here.
For our six photographers, they assured us that they were delighted with their stay and they intend to return.
Now, their journey continues in the Alps, near Chambéry.