Archives mensuelles : janvier 2021

Les Cavottes « Le retour »

Participant : Thomas Jounin/ Didier/ Thomas Richer / Sarah

C’est avec un temps incertain et sans cavité précise en tête que nous nous donnons rendez-vous au gîte du club à 9h ce dimanche. A notre arrivé « A l’heure » malgré des pneus avant plus que lisses qui dérapent jusqu’au gîte, nous retrouvons nos deux compères qui sont entrain de préparer le matériel. Notre destination : Les Cavottes ! Thomas nous dit que nous allons revisiter le R7 en P15 en passant tout d’abord par la tyrolienne « Une bonne blague ? » pour ensuite descendre jusqu’au réseau inférieur.
Une riche idée, car nous n’avons tout quatre jamais été si loin, et la nostalgie de notre première au Cavottes semble bien lointaine. Puis c’est l’occasion de refaire de bonnes verticales, bien qu’un certain P20 m’avait « jadis » traumatisé !
Emilie fait irruption au local et nous aide un peu pour le matériel avant de nous souhaitez une belle sortie « Merci ». On charge les voitures et 5min plus tard nous voila sur site ou les places pour se garer se font rare. Tout le monde s’équipe, 3 kits seront nécessaires pour cette sortie et j’en suis acquittée !  Les trois hommes me charrie sur mon super carton de rangement de matériel, tout propre et lustré.. « Serait-ce inhabituelle ? » 
10h : Départ en trombe, nous dévalons la

doline d’entrée arrosée pour s’engager dans l’intra-monde. Thomas R et moi réglant quelque peu notre matériel perdons un instant les deux hommes de tête dans les galeries étroites menant à la salle du Chaos. Là ou Didier, poulies en main, nous attend à la tyrolienne que nous allons remonter et nous explique comment elle fonctionne. « C’est parti pour un petit échauffement des bras ! » Très très pratique pour shunter la diaclase Duret. Thomas J nous accueille un par un à sa sortie et galope comme un petit chamois pour équiper le faux pas.
Là encore, ce qui m’avait traumatisé à ma première est bien moins impressionnant aujourd’hui. Du moins.. Jusqu’à ce que Thomas équipe sous mes yeux la nouvelle version du R7. Des broches ont étés soigneusement installées pour créé une vire qui mène au nouveau P15 des Cavottes. Bien qu’hésitante au début, je le suivis sans encombre pour le Crash Test. Après de nombreux rebonds j’atterris en douceur et regarde trois lutins colorés me rejoindre. Une riche idée tout de même !
Nous arrivons rapidement a l’intersection des galerie Nord/Sud . « A Bâbord toutes ! » Le chamois court, saute, vole… «Une curieuse bête qui se nourrit de cacahuètes ! » Petite visite guidée de la salle du bivouac pour Didier, et après quelques pas décidés nous voila au dessus du P20 « inconnu pour lui » qu’il va lui-même équiper avec brio. Nous y voila, étonnamment je ne tremble pas et j’ose enfilé ma corde dans le descendeur bien plus vite.. Que c’est agréable une descente fluide !
Quelle beau puits que les collègues éclairent chacun leurs tours.. Il y a les panoramas horizontaux de montagnes, et les panoramas verticaux du bas monde, tout aussi agréable à regarder !
Bizarrement Didier voit aussi le passage de la boite au lettre comme un bizutage et Thomas R se demande si son gras nouvellement acquit ce comprime réellement.. « Les mystères de l’anatomie ! ». Evidement tout le monde passe, et jouent des coudes dans l’ étroiture bien mouillée menant au deuxième P20 que Thomas aidé de Didier équipe avec quelques petits imprévus ! La corde est un peu juste, mais quelques réglages de nœuds la rallongent juste assez pour le bonheur de tous et surtout de Thomas R, qui attend inconfortablement allongé dans l’étroiture. Encore un très beau puits que nous avons là ! La suite et moins reluisante, un joli méandre étroit, mouillé et boueux agrémenté de brin de rivière zigzagant sous la roche, quelques départs de galerie se laissent apercevoir tandis que la rivière nous mène jusqu’à l’entrée de la grande diaclase.
Nous n’irons pas jusqu’au lac terminal cette fois-ci car nous n’avons aucune idée de l’heure. C’est alors que le repas du pauvre se décide, sous le regard inquisiteur du Troll d’argile. Quelques bouchées plus tard nous voila repartis en sens inverse, profitant du bain de boue pour digérer.. Au bas du P20, je vérifie mon matériel avant la remonter et je m’aperçois que mon delta n’est pas fermé. Une belle faute d’avoir oublié de le refermer après avoir alimenté la rivière et un vrai plus de toujours vérifier !
Le retour se fera sans encombre malgré quelques frayeurs pour Thomas R avec son kit coincé dans l’étroiture menant a la boite au lettre. Nous avons tous deux un peu galérer à remonter le premier puits, redécouvrant nos muscles, qui une fois échauffés ont très bien fait le reste. Ici et là, j’aperçois des fleurs de gypse recouvertes de calcite. Prendre la tyrolienne dans le bon sens est un vrai régal ! … à condition d’avoir de bonnes poulies.. « Pauvre Didier »


C’est à 15h15 environ que nous revoyons le jour, rassurés du temps qu’il reste nous nous mettons au sec avant de quitter le parking déserté des Cavottes. De retour au gîte, le nettoyage/rangement minutieux du matériel ce fera en cœur, avant une pause bière bien méritée dans le froid.

Encore une très bonne sortie bien sportive et pour le moins burlesque, des plus agréable en votre compagnie !
Sarah

Formation et topographie – 16.01.2021

Jean lou du matin…
Formation progression sur corde

J’avais proposé à Alexandre de lui faire une formation de base au refuge à Montrond.
Devant sa réponse positive, je passe l’info sur le site du club, Daniel répond qu’il est lui aussi intéressé.

.Techniquement parlant Alexandre est débutant en progression spéléo, hormis  le puits d’entrée du gouffre de la Malatière lors de sa première sortie club, il ne connait pas trop l’utilisation du matos.

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Daniel, lui, pratique depuis longtemps mais il n’a jamais trop fait les conversions, passages de nœuds, clés etc.…

On prépare quelques cordes et mousquetons au local matos.
Puis je vais chercher les clés de la grange. Là gros problème la porte du local club est fermée avec la clef sur la porte à l’intérieur, j’avais oublié que des stagiaires logeaient au refuge.
Je fais le tour de la maison pour passer par la bibliothèque, je compose le code, la serrure se déverrouille, mais la porte refuse de s’ouvrir.

J’en suis réduit à taper aux carreaux de la chambre du local pour réveiller les occupants afin qu’ils nous ouvrent la porte.
Mylène nous ouvre encore un peu ensommeillée (je la prie encore de m’excuser pour ce réveil un « peu » brutal).

La formation se passe bien, clé, montées, descentes, conversions, passages de nœuds, etc ….

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Au début quelques cafouillages vite corrigés.
Mes deux stagiaires sont attentifs et concentrés.
Deux heures passent rapidement au bout desquelles gavés d’informations mes collègues décident d’arrêter là pour aujourd’hui.

Ca m’arrange car j’ai rendez-vous avec Christophe dans l’après-midi pour une séances topo à la grotte de Gonsans, où nous rencontrons Mouloud qui fait la visite avec un des ses voisins.

Je donne rendez-vous à Alexandre et Daniel pour continuer cette formation à la Grande Doline quand les conditions climatiques seront plus clémentes.

Je laisse la plume à Christophe pour la séance de l’après-midi.
Jean-lou

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Jean lou du de l’après midi…
Topographie à la grotte Deeschamps (Gonsans)

Depuis un stage de radiolocalisation, la topographie de la grotte Deschamps datant de 1968 et réalisée par le GSA  avait été remise en cause (surtout son orientation)

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J’avais proposé de refaire cette topographie, et avec  Jacky, fin 2019, nous avions repris toutes la partie horizontale en y incluant les prolongements réalisés après désobstruction.
Faute d’équipement et de temps, nous avions remis la topo du puits à plus tard.

16 Janvier 2021… effectivement c’est un peu plus tard.
Je reprends doucement la spéléo après plusieurs mois d’arrêt forcé.
Cette petite sortie de remise en jambe est parfaite pour moi.
Jean Lou (qui n’est pourtant pas un éperdu passionné de topo) se prête avec plaisir à cette sortie.
Sans surprise, Jean Lou se lance dans l’équipement tandis que je reprends la topo depuis un point (une station) clairement identifiée lors de notre précédente sortie.
La suite et fin de la topographie est assez rapidement levée à nous 2 et je découvre le fond du puits (zone dans laquelle je n’avais jamais mis les pieds)

Je suis assez surpris par le volume de la salle en fond de puits que la fine lèvre d’accès ne laissait pas présager.
La topographie détaillée est en cours de report et elle sera publiée prochainement.

Nos prédécesseurs avaient réalisé la topographie avec des moyens classiques bien différents des nôtres (boussole, inclinomètre et topofil) contre Disto X et tablette, néanmoins, plus de 50 ans plus tard, on constate bien peu de différence dans les topographies. Chapeau les gars !

Christophe

La topo de 1968 par le Groupe Spéléo d'Alsace

La topo de 1968 par le Groupe Spéléo d’Alsace

Grotte de la Malatière, vers Bournois le 09/01/2021

Présents : Sarah, Jean Lou, Thomas, Alexandre, Didier et Gabriel

Première sortie club pour Alexandre et Gabriel
Gabriel est le fils de Didier, 11 ans et inscrit GCPM depuis le premier janvier
Alexandre est aussi un petit nouveau mais il ne va plus à l’école primaire !
Le Compte rendu présenté a été manuscrit par Gabriel (Je) et c’est Didier qui le tape à l’ordi.
La veille de la sortie, je n’ai pas très bien dormi car j’avais l’excitation et un peu de peur.

Réveil 8h et on prend l’autoroute avec papa direction Bournois.
On arrive les premiers, puis Alexandre, Sarah et Thomas qui ont une voiture qui fait du bruit et en dernier Jean Lou. Je suis impressionné par les adultes mais ils sont gentils.
On arrive au trou. On s’habille dans le froid. J’ai très froid aux oreilles. Je porte un sac au trou.
Ce n’est pas très profond. J’ai déjà fait des vides plus grand avec papa.
Jean Lou me demande si je sais faire avec le descendeur. Je dis que je connais. Je descends et il fait chaud dans la grotte.
Tout le monde est gentil.
Je suis Sarah. Il y a des passages serrés et des grandes salles. Il y a beaucoup de concrétions. Des passages sont glissants mais je trouve la grotte assez facile.
Il y a des endroits où il y a de l’eau et j’ai dû ramper dans un gour. On s’est arrêté manger dans une salle immense. J’ai eu froid à la fin du repas. A des endroits Jean Lou a installé des vires pour passer sans risquer de tomber dans des puits.

Il nous a raconté avoir fait un sauvetage d’un allemand qui avait eu un accident.
J’avais des bottes mais j’ai quand même mouillés mes pieds. Mais avec les chaussettes néoprène je n’ai pas eu froid aux pieds.

Sarah et Thomas sont super gentils.
Alexandre m’a aussi aidé.
Je me suis trompé de chemin avec Sarah au retour.
C’était plus facile pour moi de passer dans les passages étroits et les grands ont eu du mal à quelques endroits.
J’ai eu un peu peur quand il a fallu passer dans le petit boyau toboggan.
Il y avait pleins de stalagmites immenses.
Jean Lou a fait plein de photos. Il m’a dit de pas toutes les montrer à ma maman qui se fait toujours du souci pour moi.
Jean Lou est un gars très fort. Il grimpe super vite.
J’ai eu du mal à la remonté car mon baudrier ne va pas bien. Mon papa va m’en acheter un autre.
A la fin de la sortie j’étais crevé. Je me suis changé dans la voiture. J’étais complètement mouillé.
J’ai bu un chocolat chaud que ma maman avait mis dans un thermos pendant que les grands buvaient une bière.
Thomas avait apporté des gâteaux trop bons.
Après nous sommes allés voir une autre grotte juste à côté.
Je me suis reposé dans la voiture sur l’autoroute.
Je suis super content de la sortie, surtout avec mon papa. Il m’a dit qu’il était fier de moi.

Petit mot du père.
Merci Jean Lou pour cette super sortie. En plus du fait que je suis super content d’avoir pu partager cela avec mon fils, j’aime bien l’esprit du groupe. Voilà plusieurs sorties que l’on fait ensemble et j’apprécie sincèrement.
La Grotte est vraiment belle, nous sommes restés plus de 4h sous terre sans voir le temps passer.
Les passages sont techniquement variés et il y a nombre de concrétions. Pas de grosses difficultés techniques mais il faut être vigilants car ça glisse bien à certains endroits.
Les volumes du secteur du métro sont impressionnants.
Encore de belles images en tête.

Pour voir toutes les photos de cette sortie, c’est    ICI

Auteur : Gabriel Rollet le 10 janvier 2021. (avec son papa pour secrétaire !)

Les Cavottes – 2 Janvier 2021

Cavottes

02/01/2021

Participants : Lisa, Émilie, Jean-Louis, Thomas

Ce matin, on se retrouve tous à l’heure !

Serait-ce dû aux bonnes résolutions prises pour cette nouvelle année ?

Et non, c’est juste un coup de bol…

Nous préparons le matos et on entasse le tout dans la SpéléoMobile de Jlou avant d’aller aux cavottes.

Au parking de la grotte, il y a déjà du monde. On se change avec un petit vent frais de 1C°, c’est vivifiant.

Étant prêt le premier, je cours me mettre à l’abri dans la grotte. Je double rapidement un groupe pour être le premier à l’équipement du Faux-Pas.

Mes camarades me rejoignent lorsque je termine l’équipement.

Nous arrivons ensuite au R7. Nous allons le passer par le nouvel équipement et c’est Émilie qui s’y colle.

Pendant ce temps, un autre groupe pose son équipement par le passage « classique » du ressaut.

Leur corde frotte nettement par plusieurs endroits et la descente finale est équipée en monopoint malgré nos avertissements. Ça fait toujours plaisir d’être écoutés…

Pour résumer : Nos joyeux compères font une descente en monopoint sur une corde de 8mm qui frotte et le tout en initiation…

De notre côté, Émilie termine tranquillement d’équiper. Elle trouve même le moyen de s’étirer pour cliper la dernière broche qui est pourtant bien lointaine.

On continue notre petite promenade en direction de la galerie Nord. Les ruisseaux présents coulent bien.

J’équipe le passage menant à la salle terminale. La voûte mouillante qui suit est à sec, nous continuons d’avancer. On fait le tour du propriétaire, on admire la roche, les os, les vieux tuyaux et les sangsues puis nous faisons demi tour.

Le groupe s’arrête à la salle des dunes pour prendre un petit casse-croûte.

Ensuite, Jean-Lou nous fait visiter la galerie du Gyps, qui porte bien son nom. C’est beau !

Au retour, j’embarque Émilie et Lisa dans un passage casse-gueule et étroit juste pour le plaisir du sport. Pendant ce temps, Jean-Lou a remonté le R7. On le rejoint et c’est Lisa qui s’occupe du déséquipement. Elle s’en sort sans problème.

Je déséquipe le Faux-Pas.

Jean-Louis trace devant nous car il a une envie pressante.

Retour par la tyro. Nous retrouvons Jean-Louis dehors, soulagé. On se change une fois de plus dans le froid et on rentre se mettre au chaud !

TPST : environ 4h

Thomas

Toutes les photos ici

Baume des crêtes mercredi 30 décembre

Rendez vous 9h30 au gite avec jean lou.
Météo légèrement pluvieuse. Jean Lou a déjà fait le tour des trous du coin et trouve qu’il y a trop d’eau pour s’aventurer à la Belle louise.
Il me propose donc la Baume des crêtes. Je suis partant, j’ai confiance en mon binôme !, même si dans mes souvenirs de lecture de topo, il me semble que l’entrée est une vire dans le vide, exercice où je ne suis pas le plus à l’aise.
J’aide Jean Lou à préparer les kits : je commence à être rodé à l’exercice. J’ai juste quelques problèmes avec l‘étiquetage des cordes que je trouve un peu confus.
En route, la neige nous rejoint à Déservillers et nous devons arrêter la voiture au niveau de la ferme car même si Jean Lou est téméraire, le partner ne peut pas aller plus loin. Ça neige plein pot.
Après l’accord de l’agriculteur et sous son regard perplexe nous nous changeons sur le parking de la ferme.
Petite mise en jambe dans la poudreuse et nous voici arrivés à l’entrée de la cavité.
Attention le sol est glissant sur les pierres gelées. Ca y est je vois le trou, impressionnant ! J’ai une petite appréhension mais vite surmontée.
Jean lou ne traine pas à mettre en place la corde. Il a froid aux doigts! Je le suis sur ses conseils avisés jusqu’à la vire.
Il me redonne quelques consignes de sécurité. Faut dire qu’avec plus de 30 m de vide sous les pieds mieux vaut ne pas se louper.
Je le rejoins jusqu’à l’avant dernière broche. Il descend en premier sous mon regard un peu stressé et une fois la corde libre je descends à mon tour le puits d’entrée. Je profite de la vue à la descente et je pose avec plaisir et satisfaction les pieds au sol. Vu d’en bas le volume est impressionnant.
Je demande à Jean Lou s’il est content de son nouveau descendeur que lui a apporté le Père Noel. Encore un peu neuf à son goût, ça ne glisse pas assez vite. Pour moi à qui le Père Noel a apporté un bloqueur de pied, il faudra attendre la remontée pour essayer!
Nous démarrons la descente d’une zone l’éboulis et ça descend franchement. J’admire de belles concrétions, des piles d’assiettes en formation depuis des milliers d’années ! Ca impose le respect. Cette fois ci nous ne voyons plus la lumière du jour du puits d’entrée. Il y a quelques arrivées d’eau du plafond et les pas se font avec prudence car le sol est glissant.
Puis nous arrivons salle du Réveillon, avec son beau plafond plan formé par une dalle inclinée.
Petite table et fauteuils en pierre pour casser la croute. C’est du costaud ! L’espace est totalement sec, aucun passage d’eau
Il est 11h, on décide de poursuivre la progression jusqu’à la trémie.
Il s’agit d’un ensemble de blocs de roches d’effondrement posées les unes sur les autres. Il va falloir se faufiler là-dedans. J’aime bien ces passages et jouer au chat dans les trous. Jean Lou m’explique qu’une civière est déjà passée par là lors d’un secours, alors je devrais y arrivé. Il y a quelques passages étroits ça frotte pas mal quand même mais j’aime bien.
Une petite verticale est à équiper, mais le passage est sans grande difficulté, en faisant toutefois attention a la descente de ne pas heurter mon postérieur sur une roche saillante.
Arrivée ensuite dans une autre ambiance, l’eau est présente, là nous sommes dans la salle des Dolois, découverte par le club jurassien. Un bon débit sort de la paroi, s’écoule sur une stalactite et forme des gours. Nous prenons le temps de faire le tour de la salle. Vraiment sympa cette cascade souterraine. La roche est belle et l’eau bien claire.
Nous nous engageons dans le boyau boum. Jean Lou m’explique qu’il a été ouvert à l’explosif lors d’une désobstruction ancienne.
Après ce passage étroit, nous voilà arrivés au sommet d’un puits de 15m. Descente facile, La suite nécessite un nouvel équipement pour passer un ressaut de 5 m.
Nous retrouvons le ruisseau et cette ambiance de cours actif avec méandre. Le son de l’écoulement du ruisseau qui rejoint le Verneau nous accompagne dans la galerie des Chinois, avec technique d’opposition pour ne pas se mouiller les bottes. On pourrait y aller plus bourrin et marcher dans l’eau mais c’est plus amusant de chercher des prises pour se déplacer. Ça fait un petit challenge. Jean lou est joueur et moi aussi !
Nous nous arrêterons au bout de quelques dizaines de mètres dans la Galerie des Chinois pour faire demi-tour.
Au retour Jean lou passe devant et décide de me faire déséquiper. Je suis un peu hésitant dans mes gestes sur le premier passage et me débrouille mieux sur le P15. Je commence à comprendre qu’il faut prendre le temps de bien se positionner et faire les choses sans précipitation.
Comme me le répète Jean Lou, « ce n’est pas une course de vitesse, prends ton temps »
Après la salle des dolois, nous devons attaquer un passage qui est un toboggan à la descente mais, que l’on remonte sur le dos, en utilisant des prises de mains et de pieds.
Ça a l’air de rien mais je termine essoufflé !
La remontée de la trémie me fait le même effet. Lecture faite de la topo pour ce compte rendu, je m’aperçois qu’on était quand même descendu à plus de 150m sous terre !
Repos bien mérité salle du réveillon. Je mange une petite barre et m’hydrate.
Je sais que cette fois ci il va falloir monter l’éboulis et le puits de plus de 30m. Nous voilà donc partis à gravir la pente. Je prends un rythme tranquille pas à pas, pour essayer de m’économiser et garder des forces pour le puits.
Arrivée en bas du puits, dernières recommandations de Jean Lou sur la technique à utiliser au niveau de la vire. Un système de balancier en utilisant le bloqueur de poing et le bloqueur ventral pour passer de point d’ancrage en point d’ancrage.
Je tire sur la corde pour m’installer à la remontée. J’ai l’impression d’une corde élastique, mais Jean Lou me dit que c’est normal vue la longueur totale de corde ! Je n’ai pas encore l’habitude. Je mets mon bloqueur de pied et me voilà parti pour l’ascension. J’essaie de bien coordonner mes mouvements pour m’habituer au bloqueur de pied et avoir des gestes efficaces. C’est nouveau pour moi. Et après quelques efforts j’arrive en haut, moins fatigué que je pensais. Le Père Noel a bien fait de m’apporter ce bloqueur de pied, c’est génial !
Encore un peu de concentration pour passer la vire, mais la technique de Jean lou fonctionne à merveille et à le mérite, même s’il y a pas mal de manipulations, de m’économiser pour ne pas trop tirer sur les bras.
J’attends en bout de vire Jean Lou qui monte facilement et commence le déséquipement.
Nous voici à nouveau dans la neige. On termine de ranger les cordes et direction la voiture, après avoir traversés un champ de neige.
L’ambiance est calme et apaisante dans cette nature recouverte de son manteau blanc. J’aime bien cette sensation après l’effort accompli.
Je suis très content de cette sortie hivernale et plutôt satisfait de ce que j’ai réussi à faire. Un peu d’autosatisfaction n’a jamais fait de mal !
Merci Jean Lou pour cette sortie.

Didier, le 03 janvier 2021