Archives mensuelles : avril 2025

Gouffre du Brizon !

Je me suis porté volontaire pour faire le compte-rendu de la sortie spéléo du 23 mars mais comment être original sur une sortie dont plusieurs CR sont tombés ces derniers jours…

Effectivement, ma sortie fut au Brizon…vous comprenez donc mon problème ! Je vais essayer quand même…. Ce fut donc par un beau dimanche que Alain, Jean-Lou et moi nous retrouvâmes au refuge histoire d’aller cacher nos jolis minois du soleil de printemps.

Au départ, j’avais proposé le Gros Gadeau mais avec les pluies des jours précédents et les kilomètres à faire pour au final, peut-être, ne pas descendre, je propose le sempiternel Brison et son alignement de puits. Donc, nous voila parti à préparer nos 3 kits et direction la fin du village.

Une fois sur place, Jean-Lou équipe la première partie à vitesse grand V, connaitrait-il pas le trou par cœur ? je le suis et Alain ferme la marche. J’équipe la deuxième partie du trou, et là, surprise ! l’étroiture s’est rétrécie c’est certain ! J’ai un peu de mal à passer et ça ne peut être que l’étroiture c’est sûr !

Une fois, tous en bas, et bien il faut remonter, on se partage le déséquipement de la 2ème partie du trou qui est la 1ère quand on part du fond…Alain s’occupe de la 2ème qui est donc, vous l’avez compris la 1ère partie en partant du haut. Une fois à la surface, on se change au soleil et partons voir l’entrée de la Baume des Grettes, Alain ne  la connaissais pas ni son histoire,

, sur place, nous nous rendons compte que ça fait très longtemps que personne n’est descendu, les ronces ont envahi la grille d’entrée. En repartant, on s’arrête aux Cavottes ou le SSF 93 est en plein exercice évac, petite discussion avec 2 sauveteurs qui attendent devant leur système que le brancard arrive puis retour au refuge pour le casse-croute et nettoyage du matériel.

Voilà, j’ai essayé de faire au mieux ce CR du Brizon qui sera peut-être le trou le plus raconté de 2025….

Jean -Marc

Dimanche 31 mars, formation secours , acte 2

Un peu en complément de la journée déjà organisée par Manu et Jean Lou le jour de l’AG,
nous avions prévu cette rencontre aujourd’hui pour évoquer le secours sur corde et la mise en place d’un point chaud suite à un accident.

Aujourd’hui nous sommes 10 : toujours Manu qui a pris le temps d’aller nous chercher le kit
ASV juste avant, Jean Lou, Paul qui est venu nous enseigner le dégagement pédale crolée , Daniel,
Mélanie, Nicolas, Emilie, Alain , Xavier pour qui c’est le premier jour à nos côtés, et moi.La matinée se déroule dans la grange, et nous nous exerçons avec un certain succès cette fois
au dégagement d’un blessé par le bas, avec la technique du balancier pédale crolée et celle du
couper de corde.

Le petit repas sur la terrasse VIP du club est bien appréciable au soleil , et on se réchauffe un peu après l’atmosphère frisquette de la grange.

L’après midi tout ce petit monde déménage joyeusement aux Cavottes. Nous y entreprenons de construire un point chaud à la salle du Chaos, et étudions plusieurs possibilités en fonction du matériel à disposition, de la version ‘juste quelques couvertures de survie

‘ à la version grand luxe
avec le point chaud Résurgence emprunté pour l’occasion par Paul à Remi Limagne. L’occasion de
découvrir tout l’intérêt d’emmener sous terre ce type de matériel somme toute léger , peu
encombrant et potentiellement franchement utile.

une petite bière partagée de retour au gîte et un grand merci à ceux qui ont fait l’effort devenir partager leurs connaissances !

PS : Par mail à tous les membres un récap PDF des étapes du balancier.

Céline

Visite au Beau Louis – Gouffre de la Lave.

C’est Didier qui lance cette idée d’aller au gouffre de la Lave en ce samedi 05 mars. Trois spéléos répondent à l’invitation : Mélanie, Nicolas et Alain.  

La Lave, ça fait un bout de temps que je souhaite aller y faire de la photo …En effet, la mairie de Montrond est à l’initiative d’un sentier de découverte du patrimoine du territoire, aussi bien bâti (ruines du château) que naturel (karst riche en cavités).

Avec les photos visibles grâce aux QR codes, on peut se faire une idée de ce qui se passe sous nos pieds. Or, on n’a pas d’images du « Puits de la Lave ». J’avais bien déjà fait une tentative avec Jean-Lou mais arrivés dans le second puits, ça goutait bien et on avait préféré renoncer.  

La crue !

Cette fois-ci, c’est différent, il n’a pas plu depuis un bout de temps et aucunes précipitations ne sont annoncées.

Je demande à Didier si ça pose problème que Daniel et moi nous nous joignons à l’équipe sachant que cela va prolonger le temps sous terre d’une bonne heure, le temps de mettre en boite quelques profils représentatifs de la galerie du Beau Louis. Didier est OK. On se retrouve tous les six devant cette vaste doline rocheuse (25X8) où vient se jeter temporairement un ruisseau. Depuis 2007, suite aux pluies qui avaient quasiment rebouché l’entrée historique, un tube en plastique a été mis en place par le GCPM sur le haut de la doline et c’est par là que nous allons descendre.

C’est bien le GSPV (club vosgien) qui est à l’initiative de la découverte de ce réseau au début des années 1990 et il y a eu collaboration avec les « locaux » par la suite. La première verticale est en fait une longue fissure jamais bien large (mais ça ne coince jamais) et parsemée de nombreux fractionnements brochés.

Arrivés à -55m, on passe sur un grillage mis en place par notre club suite à l’orage de juin 2016 qui avait bouché la suite. On se faufile alors en remontant légèrement pour se retrouver bientôt au-dessus de la seconde verticale (P44). Celle-ci est spitée et devient plus spacieuse à mesure qu’on la descend mais de plus en plus arrosée aussi.

On ne descend pas jusqu’en bas. Il faut penduler pour choper une galerie horizontale « Le Beau Louis ». D’abord boueuse, puis nécessitant une petite escalade, on longe maintenant un puits par la gauche pour bientôt découvrir de beaux conduits façonnés par l’eau il y a quelques milliers d’années.  Bien qu’on soit sur le même réseau que la Belle Louise ou les Cavottes, on ne peut pas dire que cela ressemble aux salles de décantation de la « belle » voisine ni aux galeries sup de la « classique du coin ».  

Ce qui est sûr, c’est que beaucoup moins de monde vient se balader ici. Les profils de galerie méritent pourtant le détour. Il est vrai que les fenêtres météo « étiage » limitent les périodes favorables à la visite. Après avoir fait crépiter les flashs pendant une bonne heure, nous recréons une guirlande lumineuse humaine, mais dans le sens de la remontée.

Nicolas et Mélanie doivent partir car ils ont RDV mais nous laisse un gâteau de ménage à déguster avec une bière.

Sur le retour, nous nous arrêtons au Pré Rond faire un petit coucou à Christophe et « l’autre Didier ». Ils viennent d’élargir de façon significative l’entrée du gouffre pour rendre celle-ci « plus accueillante ». Merci les gars !  

Une sélection de photos ICI

Guy

La grotte du Burlandier

C’est grâce à un ami photographe spéléo « Jonathan Cervera » que cette sortie a pu se faire.

Je connaissais bien l’existence de cette grotte aux fistuleuses située dans l’Ain mais j’attendais d’avoir plus d’infos. Récemment, Jonathan y est allé avec un copain et a posté quelques photos sur FB et quand je lui ai demandé s’il était possible qu’il nous y emmène, il a tout de suite dit OUI !

Avec Elodie, il se sont occupés de passer chercher la clé à Oyonnax et c’est comme cela qu’on se retrouve à 9h00 pétante sur ce petit chemin dominant l’autoroute A40 au niveau de Charix.

Elodie ne sera pas des nôtres sous terre. En convalescence d’une blessure, c’est partie remise pour elle. C’est avec une certaine appréhension que nous rentrons sous terre, surtout moi (100 kg sur la balance !)

En effet, les 40 premiers mètres sont plutôt sélectifs : le gabarit de la porte carrée n’est que de 30 cm ! la suite est un boyau très bas, voir exigu surtout au début. Nous rampons comme des serpents avec chacun un kit à pousser devant soi. Quand je demande à Jonathan si on en a fait la moitié, il me répond que c’est bon, c’est fini, on arrive ! Je me suis fait tellement une montagne de ce passage en me mettant la pression que le moment où l’on se met debout est un réel soulagement !

On a l’impression d’arriver dans un collecteur semi actif. Le sol est parsemé de blocs et parfois de galets de toutes dimensions. Certains ont des couleurs bien différentes, ce qui fait penser qu’ils viennent pour certains de très loin.

Progressivement, le spectacle au plafond s’ouvre à nos yeux à ça vaut des points ! C’est un peu le « Choranche du Jura ». Bientôt, un dernier passage bas ponctuel mais bien aquatique celui-ci nous oblige à progresser telles des araignées …pas évident quand même de garder la poitrine au sec !

Les spots vont maintenant crescendo, avec des volumes de plus en plus gros et leurs formes des plus esthétiques.  On bloque soudainement devant le siphon. Être à trois spéléos passionnées de photos dans ce studio de cristal est un lux et nous allons tout faire pour essayer de magnifier la cavité du mieux qu’on peut.

Je craignais que les fistuleuses « crament » facilement   sur l’écran mais ce ne fut pas le cas. Après une demi-douzaine d’heures passées à s’appliquer, on retrouve le soleil avec le sourire d’Elodie …. et en prime des Pastéis de nata (pâtisseries portugaises) !! Merci Elodie !!

Quelle belle journée dans cette cavité qui est probablement la plus belle du département.

Une sélection de photos ICI

Merci les lyonnais !!!

Guy

Sortie du 29/03/2025 « Allez, on en remet une couche ! »

Samedi, Didier R avait proposé une sortie au gouffre de la découverte.

Je suis le seul à répondre positivement, deux pour faire ce trou c’est quand même un peu juste.

Au refuge, le CDS 69 organise un week-end formation découverte et technique. Nous nous renseignons sur les trous qu’ils occupent pour ne pas aller les gêner. Didier a envie de se tirer sur les bras, il reste la Belle Louise et ….Oui le Brizon.

Je lui laisse le choix et comme il y a longtemps qu’il n’a pas fait ce dernier… Il faut dire que je l’avais fait avec Manu (voir son compte rendu plus haut) puis avec Jean-Marc et Alain le 23 Mars dont j’attends d’ailleurs toujours le compte rendu.

Où on avait touché le fond car il n’y avait plus que quelques ruissèlements. Avec Didier nous avons pu faire la sortie sans une goutte d’eau. Didier équipe jusqu’à la base du P33 et je prends le relais pour la suite, puis on inverse les rôles pour remonter

Ca ne traine pas, il nous faut 1h00 pour sortir. Retour au refuge, nettoyage matos, casse-croûte bien mérité. Encore une très bonne journée dans ce gouffre dont je ne me lasse pas (étonnant non !)

Jean Lou