Archives mensuelles : janvier 2020

Le Trou de Jean-Luc !

La première fois que Jean Luc Kammerer (GS Marcel Loubens) me parle de ce fameux Trou du Pic, c’est en novembre 2014, lors d’un stage photo organisé à Montrond … ses photos me font rêver.
La seconde, c’est toujours Jean-Luc lors de la formation « baguettes », à Montrond également … là, je commence à tirer la langue !
Il revient à la charge en juin 2019 à Montivernage lors de la journée avec l’association « P’tis Bouts de Ficelle »… C’en est trop !

Au moment je commençais à oublier ce « Trou de l’Arlésienne ! » Jean-Luc propose des dates ! MIRACLE!

Un petit mail sur la liste … il n’y a que Christophe le pompier qui se manifeste (c’est vrai qu’on est en semaine). Le parking du Colruyt d’Arcier nous sert de lieu de RDV, celui-ci est balayé par un vent glacial.
Heureusement, la cavité est à l’abri en sous bois (bien plus cool pour enfiler une néo). On se retrouve à 5 spéléos, avec mon fidèle compère Gérard et Claude du GSAM.
C’est sûr et certain, avec notre Jean-Luc pour guide, on va passer une excellente journée sous le signe de la franche rigolade. Quand il nous annonce qu’il est déjà descendu 130 fois dans ce trou, on est tous un peu sur le cul (facile!).

Facile, c’est le mot juste pour qualifier la difficulté de progression … on ne fera du 4 pattes qu’une seule fois et sur 4 mètres ! Je ne suis pas encore complètement rétabli d’un mal de dos aigu et j’ai quand même pu suivre la petite troupe (au passage, merci pour le portage du matos).

Le code du cadenas est toujours le même (&@4 %£$). Le puits artificiel de 12 m est équipé de 3 échelles métalliques qui se succèdent.
Avec les explications éclairées de notre professeur, on a tous les détails sur l’historique de l’exploration du Réseau de la Sapoie Aval.
Il en est de même pour l’approche photo : on ne rate pas une bouchée des particularités photogéniques que l’on zapperait aisément sans Jean-Luc.

 

Cela fait 20 ans que les non plongeurs peuvent découvrir ce tronçon de réseau souterrain. Un travail énorme a été fait : Radiolocalisation – percement- exploration – aménagements en tous genre – mise en place du cheminement, de mains courantes sur près de 500 m de long ! – descente d’embarcations …).

La galerie « Isidore » est un conduit semi actif présentant un somptueux cocktail d’érosion, de concrétionnements remarquablement bien conservés, de superbes chailles parfaitement noires au sol et au plafond… bref, des spots photo en pagaille.
On pose nos sacs au carrefour précédant la « Bifurcation », celle où l’on rejoint le collecteur et qui sert d’embarcadère.
C’est une toute autre ambiance qui nous attend maintenant (on a l’impression de visiter un nouveau trou): Il s’agit de 2 plans d’eau successifs de 300 mètres de long séparés par une salle.
Le gabarit de la galerie est impressionnant par ses volumes photogéniques.
Pour continuer, plusieurs solutions s’offrent à nous. Le kayak avec l’option de monter dessus à califourchon, les bouées et la nage en se tirant (ou pas) aux cordes en place.
Christophe et Claude choisissent le bateau, ce qui rend notre progression franchement insolite.
Ca me fait un peu penser aux barques de Padirac mais en beaucoup mieux.
Au bout de 600 mètres de magnifique rivière, on se hisse hors de l’eau pour rejoindre un lac suspendu qui marque l’extrémité de la partie visitable sans bouteilles.
A vol de chauve souris, nous ne sommes qu’à 400 mètres de la Résurgence de la Font de Lougres.

Vous l’avez compris, le retour se fait donc à contre-courant mais le débit très faible aujourd’hui ne présente pas de résistance.
En hautes eaux, c’est une autre histoire; Jean Luc en a fait lui-même l’expérience et nous le raconte comme si on y était.

On commence la séance photo en suivant les suggestions de notre hôte : En remontant un talus de terre, Gérard domine une très belle perspective aquatique. Christophe et Claude occupent chacun leur rafiot tandis que Jean-Luc et moi sommes cachés derrière les modèles pour envoyer la sauce en contre-jour. C’est un beau challenge collectif qui n’est possible que parce que nous sommes suffisamment nombreux et en même temps partie prenante de l’objectif fixé.

Ensuite, retour au port. On amarre les frêles esquifs et leurs pagayes en hauteur pour éviter qu’elles ne soient emportées.
Puis vient l’heure de la soupe aux vermicelles et des casse-croûtes. Le repas devient rapidement un nouveau prétexte pour notre guide « d’amuser la galerie ».

On se séparent en 2 groupes photos (pas pour longtemps).La batterie du Godox de Gérard n’apprécie pas l’ambiance humide et refuse de démarrer. On se partage alors les flashs mais on se rend rapidement compte que ce n’est pas suffisant pour éclairer correctement certaines scènes.
Du coup, on continue ensemble en alternant les prises de vues.
Après 5h30 passer sous terre, nous retrouvons la lumière du jour avec des souvenirs plein la tête.
C’est sûr, on y reviendra. Un GRAND MERCI à toi, Jean-Luc.

Toutes les photos   (dont quelques unes de Jean Luc  et d’autres de Christophe)     ICI

Et le lien de la vidéo que Christophe à réalisé :

 

 

Guy

Chasseur de courants d’airs sous terre !

C’est peu banal, mais avons décidé de partir à la chasse aux courants d’airs sous terre .

Chacun sait l’importance que peut avoir la découverte d’un petit orifice qui souffle .
Nous avons déjà essayé plusieurs techniques de recherche de courants d’air.
La dernière, c’était dans les bois et lapiaz du secteur de Flagey avec une caméra thermique .
Pleins d’espoir, nous avions longuement prospecté pour finalement nous rendre compte qu’un caméra thermique ne sait pas lire des tempéraures d’air . Elle sait juste relever des températures de surface . Dommage !

la sortie de ce jour est encore une période de test avec un nouvel appareil . C’est un anémomètre un peu particulier que l’on nomme « anémomètre à fil chaud « .
Il s’agit donc de l’usage détourné d’un appareil utilisé par les organismes de contrôles qui mesurent les vitesses d’air dans les gaines de ventilation
L’avantage de cet appareil de mesure de vitesse de vent (associée à une mesure de température d’air), c’est qu’il sait afficher des vitesses très très basse  (théoriquement jusqu’à 0,1m/s)

L’appareil fraichement reçu, on s’empresse d’aller faire un tour sous terre pour le tester et établir un mini protocole de mesure.

Déjà une rapide virée au dessus des Ordons permet de voir qu’il n’y a pas ou très peu d’échange d’air ce jour là.

Les Cavottes sont idéales pour une première prise en main plus précise sans perturbations externes.
D’abord, il faut dire que les éléments de mesure sont très fragiles, sensibles à l’eau et à la boue… Il va falloir faire attention.

Aux Cavottes, depuis la salle du chaos, toutes les fissures plus ou moins grosses sont sondées …Rien .

Du coup…. je propose à Jean lou de le sonder. La sonde n’est pas très grosse . Elle ne devrait pas trop gêner. Le test se fait …. avec la sonde disposée …. au dessus de la tête de jean lou afin de voir si la chaleur corporelle et mesurable et aussi si ce dégagement de chaleur génère un courant d’air visible avec l’appareil .
On peut dire que les tests sont plutôt très concluants . Au repos Jean Lou génère un courant d’air de 0,25 m/s   .  Ce type  est donc encore dans le vent !

Pour la température, c’est plus délicat a interpréter car la sonde à une certaine inertie. la lecture des changements de température n’est pas immédiate (environ 30s)
On peut tout de même dire que la température intérieure variait entre 10.5  12°c
Dans les zones humides, nous avions la sensation d’une température plus basse, mais l’appareil n’a pas relevé de différence de température entre les zones sèches ou humides.

Nous irons rapidement faire un tour à la Bergeronnette pour tester l’outil là bas .
dans ce trou, nous avons souvent un net courant d’air à l’entrée et près de 20m plus bas, au fond nous ne retrouvons pas ce courant d’air.
Un fissure verticale parcourt tout le puits et il serait fort intéressant d’identifier la zone d’arrivée du courant d’air

Affaire à suivre donc

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez déjà utilisé ce type d’appareil sous terre.
Votre expérience nous intéresse et je ne manquerai pas de vous recontacter

Christophe

 

Visite à Ouzène – Samedi 5 Janvier 2020

Une combi toute jeune et une combi toute vieille… les 2 se portent bien !
Jean Lou, tu devrais changer de lessive, car lavage après lavage la couleur a un peu passé

J’avais annoncé la veille une petite sortie accessible au plus grand monde.

Nous sommes 3. Moi, Lisa et Jean lou
Il fait un peu frisquet. Le gite affiche complet et les Allemands avec qui nous discutons un peu semblent bien connaitre les trous du coin
Nous choisissons de faire une virée à Ouzène, cela permettra à Lisa de se  faire un peu de manip et de réviser les fractionnements

10h00, nous sommes sur place et il tarde à tout le monde d’être sous terre pour  se réchauffer le bout des doigts .

Il ne devrait pas y avoir d’eau et je peux enfin essayer mes super bottes speleo à laçets toutes neuves .
La descente de fait sans encombres.
Lisa se débrouille bien.


Franchissement de l’étroiture (plus confortable depuis le secours de notre ami Belge il y a déjà plusieurs années .
Un petite vasque d’eau.. Hop je passe et ca mouille ! C’est bien ces bottes à laçets – Ca tiens bien au pied, mais il faut envisager ça systématiquement avec des chaussons néo à mon gout.

 

Alors que nous engageons le retour, on entend des bruits de mousqueton au loin.
Et puis, ces bruits se rapprochent de nous rapidement.
Sont-ce des chauves souris qui joueraient avec nos amarrages ?
Ah non, voila Thomas qui nous rejoint.

 

On remonte tranquilou comme d’hab en taillant la bavette avec Thomas.
Dehors, on rencontre un petit groupe d’Allemands qui vient faire la visite .
C’est bon les gars, la place est chaude . Bonne sortie

Christophe

 

De la spéléo sous le Tacot !!

Benoît avait réussi par nous convaincre grâce à ses conseils avisés, et c’est comme cela que Franck, Daniel et moi, nous donnons RDV pour la visite du captage de la Touvière.
Aucun de nous trois ne connaît le site dans sa partie souterraine.

Le petit jeune au centre, c’est Benoit lors de la topo GCPM en 1991.

 

Cette cavité artificielle trouve sa place dans « les belles découvertes » du topoguide « Les Belles du Doubs, Tome 2 » …. Il doit bien y avoir un quelconque intérêt …

« 1882 », c’est la date qui est gravée au-dessus de la voûte d’entrée de l’ouvrage.
Lors de la construction de la ligne de chemin de fer « Hôpital du Grosbois – Lods »,(aujourd’hui désaffectée), un pont a été construit sur le versant rive droite de la vallée de la Brème, à 450mètres du tunnel (côté Ornans).

 

 

Il est bien probable que ce soit pour éviter des glissements de terrain (qui auraient déstabilisé l’assise du pont) que fut décidé le percement de ces galeries canalisant les eaux souterraines.

A mesure que l’on parcoure les conduits, on est épatés par le savoir faire des ouvriers de l’époque … c’était fait pour durer !
On essaie également de comprendre l’ingéniosité de l’architecte, celle qui l’a amené à choisir l’orientation des percements.

 

Pas moins de quatre entrées distinctes permettent de ressortir en différents points de la côte, dont un qui est carrément de l’autre côté de la voie de chemin de fer : 4 traversées possibles, c’est pas banal !!
On a de quoi se laisser surprendre pendant un bon moment puisque qu’il y a près de 450 mètres de couloirs cumulés pour un dénivelé de + 39 mètres.

 

Lors de notre incursion, il y a pas mal d’eau qui ruisselle au sol, ce qui démontre que l’objectif recherché a été atteint et agrémente davantage notre randonnée insolite.
On tombe sur des grandes marches d’escalier en différents endroits (Eh oui, ça ne se voit pas sur le plan mais il faut bien remonter pour ressortir derrière la voie !)

A part au niveau du carrefour de la voûte en ogive et dans les puits équipés d’échelles métalliques, on est rarement debout (et c’est un grand qui vous le dit !) … du coup, si vous y emmenez vos jeunes ados, ils seront peut-être plus dégourdis que vous !

PS: Les genouillères sont bienvenues.

La zone d’entrée n°1  est assez basse avec 10 cm d’eau.Après, ça se relève et on ne se gauge plus.

Le conduit entre les entrées n°4 et  n°2 est bas (mais sec)  et en bonne pente.

Pour voir toutes les meilleures photos de Franck et Daniel , c’est    ICI

Guy

Encore au Cul de Vau !!

Participants : Nathanaël L. , Thomas J., Alex F.

TPST: 6h30
Depuis la précédente sortie « photo » avec Guy D. et les autres copains où nous avions fait une incursion rapide jusqu’au Siphon des Inventeurs et entrevu la suite, je n’avais qu’une idée en tête : aller le plus loin possible à l’amont et jeter un coup d’œil à la Galerie de la Farine.
C’est avec ces 2 objectifs en tête que nous rentrons sous terre, Nath, Thomas et moi-même.
Nous avançons assez vite dans la première partie, laissant tout de même à Nath le temps de découvrir car c’est une première pour lui.

fossile d’oursin

Nous observons quelques spécimens de fossiles peu habituels (photo ci-dessous) puis cassons la croûte juste avant la Cascade Perlon.
Quinze minutes plus tard : GOOO !!! Le fond nous attend !!!
Remontée de la cascade, progression dans la galerie active amont plus resserrée que le début de la cavité mais néanmoins confortable et arrivée au Siphon des Inventeurs (nos pieds s’enfoncent …).

 

On emprunte le shunt du siphon repéré la semaine précédente, on rééquipent au passage l’escalade de 5mètres et plus loin on préfère doubler l’équipement en place (C25/2AN dont un grand/2 msqtons) pour descendre le P8 et arriver au pied de la Cascade de la Barèche (C19).

Fossile de coquillage

L’eau ne semble pas particulièrement polluée mais on peut tout de même sentir une odeur de « lessive » (présence d’une STEP au niveau de la perte de la Barèche au-dessus de nous).
Un peu surpris car la galerie s’arrête nette, nous nous résignons à suivre l’actif à genoux dans un interstrate puis très vite nousn arrivons à une bifurcation : à gauche le Siphon des Inventeurs (amont !) et à droite le Réseau McBottes.

 

Nous le remontons le plus loin possible : progression agréable dans un méandre (au plafond assez haut) parcouru par un petit actif. Nous butons sur un conduit boueux étroit, à droite semble partir un siphon au fond d’une marmite ovale.

De retour au bas de la cascade Perlon,, nous reprenons nos affaires et filons vers la galerie de la Farine.

 

D’une galerie basse nous arrivons assez vite à une progression à plat ventre, pas désagréable mais en néoprène ça chauffe vite, il faut ralentir la cadence.

 

Plus loin, un magnifique boyau de boue liquide nous attend : il faut se laisser glisser tête en avant car après ça remonte sévère et ça glisse +++.
La suite est une large galerie fossile haute de plafond.

 

Avant d’arriver à la première escalade, un rétrécissement ponctuel sélectif ne permettra pas à tous les visiteurs de voir la suite.
Nous nous arrêtons au pied d’une corde en place (cheminée de 14 mètres, mono-spit).
Pour parcourir la suite, il nous faudra revenir avec du matériel adéquate.
Nous faisons demi-tour puis rentrons tranquillement, contents de se nettoyer dans les bassins pour ressortir propres comme au début 0:)).
La sortie se terminera par le « striptease » habituel dans l’épingle à cheveux au bord de l a route, au soleil couchant.

Toutes les photos de la sortie    ici

 

Alex

Faute de Borne aux Cassots, on va au Cul de Vau.

Encore une fois la sortie à la Borne aux Cassots est annulée (décidément cette sortie est maudite).

 

Guy nous propose de nous rabattre sur la grotte du Cul de Vau à Vuillafans. Longtemps boudée cette rivière souterraine est très abordable et mérite le détour. Le rdv est donné à 9h45 sur le parking sur la route d’Echevannes. Un crachin tombe dehors et j’enfile la combi à la maison devant la cheminée (Photo )(mais qu’est-ce que je vais foutre dans l’eau sous terre plutôt que de rester au chaud ???)
Arrivé au parking, Guy et Gauthier sont déjà là en train de se changer. Guy a prévu pas mal de matos pour faire une belle photo à la cascade Perlon. Alex Foulc nous rejoins. Nous n’attendons pas Benoit qui nous rejoindra plus tard sous terre.
Le sentier d’accès est raide et il faut faire attention à ne pas glisser. Le vestiaire est atteint rapidement et nous nous engageons sous terre. Gauthier en profite pour se « rafraîchir » la nuque (Photo )et nous passons la première voûte mouillante.
La galerie du grand Lac est traversée rapidement et nous arrivons à la galerie des Gours crevés. Là nous alternons entre marche et nage mais je suis agréablement surpris par la température ressentie car je pensais avoir froid. Arrivés à la cascade nous déposons le matériels et prenons un petit café apporté par Guy.
Nous décidons de continuer l’exploration jusqu’au siphon. Au dessus de la cascade Gauthier explore les fonds à la recherche d’une lampe égarée. La suite du parcours toujours aquatique est très concretionnée. Au siphon des inventeurs nous sentons le sol boueux se dérober sous nos pieds.
De retour à la cascade nous retrouvons Benoit qui est arrivé. Pause casse-croûte, et soupe chaude à l’oignon du grand Chef Alex.

 

Requinqués, nous nous mettons en place à la cascade pour faire une photo imaginée par Guy. Les minutes dans l’eau froide sans bouger commence à avoir raison de nous mais le jeu en valait la chandelle, la photo est superbe.
Le retour nous permet de nous réchauffer et nous terminons par une photo de l’équipe au vestiaire.
Une bien belle sortie que nous terminerons au soleil, puisque celui-ci à décidé de pointer le bout de son nez.

Toutes les photos et captures vidéos   ici

Christophe  « le pompier »