Archives mensuelles : novembre 2021

La Dégaine « désescalade » les Cavottes !

C’est non sans appréhension mais avec une réelle excitation que je me suis rendue à ma première « sortie Spéléo » ce samedi de mi-novembre, accompagnée de mes 7 acolytes grimpeurs avec lesquels je côtoie davantage les cimes que les gouffres.

Empreinte d’images cinématographiques suffocantes dans lesquelles Steve tentait sa grande évasion et Ethan sa mission, la mienne me paraissait presque impossible. Et pourtant … Je ne m’étends pas sur le lever aux aurores, je suis une grimpeuse non mais quoi !!! Deux heures de route et nous voici arrivés en Franche-Comté, dans la petite et non moins renommée commune de Montrond-Le-Château,

haute bourgade du Doubs, connue pour son petit mont, justement, tout rond, sur lequel trônait jadis un château féodal qui surplombait ainsi la campagne.
Nous sommes accueillis au sein du non moins gîte du GCPM, fameux repaire du Groupe Claustrophile du plateau de Montrond.

La préparation est digne d’une cérémonie de chevalerie. Après avoir été équipée d’une coiffe (casque dont il est important de vérifier la taille et la lampe, si si c’est important), d’une cotte de maille (combinaison qui ne craint rien rien du tout), de bottes et de diverses armes (sangles, mousquetons, descendeur, poulie) ; me voici adoubée de l’ordre des Claustrophiles.

Direction, la Grotte des Cavottes ! Amis de la contrepèterie ne vous y trompez pas, nulle distribution d’un petit biscuit en dentelle à l’entrée, il s’agit bien du nom d’une grotte.
Je ne peux continuer ici sans citer nos deux vaillants accompagnateurs, deux GI passionnés, Jean-Marc et Jean-Lou dont la mission du jour est de nous faire découvrir leur passion des profondeurs.

Dès l’entrée, nous comprenons qu’il faut baisser la tête et lever les yeux, deux conditions indispensables pour préserver son altérité tout en admirant les lieux. Mais la salle du chaos ne fait qu’apaiser le mien. Deux rencontres consécutives avec deux chauves-souris endormies calment mes esprits. Chut…pas de bruit..

Pendant 5 heures nous allons arpenter les galeries de cette nouvelle contrée argileuse et calcaire, passant de salles en salles, si proches et si différentes à la fois, admirant les reliefs internes de cette bouche souterraine. Certaines salles semblent plus hautes que profondes, les espaces et les distances se confondent.

Peu à peu je m’habitue à cette progression sous terre. Corrosion et érosion nous rappellent que l’eau est maîtresse et que le temps passe, mais que c’est simplement beau. Toutes ces formes nées de rien et d’un si long temps.

Les cristaux brillent comme de petites étoiles, jour enfermé ou nuit profonde, qui sait. Quelques minutes de silence lumière éteinte nous plongent dans cette jolie confusion. Que perçoivent les sens dans le silence profond d’un antre obscur ? L’odeur minérale, le sens du silence, le respect de l’obscurité…libre à chacun de le découvrir, mais l’expérience est belle.

L’envie d’explorer se fait plus forte, l’oubli de l’extérieur est palpable, le toucher de la roche aussi. Qu’importe que je sois debout ou non.

Puis l’appel du dehors se fait sentir, la lumière du soleil nous attend, le brouillard sans doute aussi (soyons réalistes..). Encore une galerie et c’est la sortie, l’air ne change pas tant finalement.
Je ne sais pas si je suis claustrophile, mais à l’heure d’aujourd’hui, je le sais, je ne suis pas claustrophobe.


Un grand merci à Jean-Marc pour le starter, le partage et l’accompagnement, à Jean-Lou pour sa sagesse et son expérience et à mes compagnons des profondeurs pour leur enthousiasme, prêts à tout pour aller voir toujours plus loin. Merci.

Une sélection de photos ICI

Coralie

Gouffre et grotte de Vau

Samedi 30 octobre, participant : Emilie, Guy, J-lou, Didier, Xavier, Thomas R, Sarah.

C’est Émilie qui lance les festivités sur le groupe du club en proposant tout d’abord le
Mont Raté, ce qui enchante pas mal de monde. Malheureusement le temps
défavorable n’est pas d’accord et nous envoie sans vergogne dans un trou sec, ça sera
donc le Gouffre et la grotte de Vau !

Le rendez-vous est donné pour 10h20 au parking près du belvédère de Lachaussée
dans les hauteurs de Nans-sous-Ste-Anne. Un premier groupe se rejoint au gîte à 9h30

pour prendre du matériel, c’est ainsi que Thomas héritera de la combi couche-coulotte habituellement attribuée à Alex, ce qui lui vaut quelques railleries « C’est qu’il aime ça se faire charrier» ! Nous partons à 5 personnes et deux voitures autour des
10h. Émilie nous appelle sur la route pour nous dire qu’elle sera en retard, nous

décidons de l’attendre à un point stratégique pour tous suivre le guide sur les chemins
forestiers au volant de sa spéléo mobile.
Arrivé au parking autour des 11h, nous retrouvons Guy déjà en tenue qui attend sous
son beau parapluie « Je pense que sa grandeur n’est pas étrangère à ses nombreuses
attentes sous la pluie…»
Nous nous hâtons de nous préparer,, « enfin presque » je suis un peu longue ! La
marche d’approche « quasi nulle » est très vite avalée et nous retrouvons J-lou entrain
d’équiper.


Je suis surprise de voir qu’il n’y a pas de pancarte ou tout autre système pour
sécuriser cette tête de puits ouverte au grand jour. Une modeste entrée pour un
magnifique puits de 44m, façonnée dans le calcaire brut et sans doute mise au jour
par le recul de la falaise. Un écho des profondeurs nous remonte aux oreilles, J-lou
nous impose de nous longer sur l’amarrage de droite au troisième fractio. « On
comprend vite pourquoi »

Je suis moins à l’aise qu’à la Belle Louise et me retrouve suspendue sur ma grande
longe ,descendeur en main… Pour une fois j’ai regardé en bas avant de descendre
« je n’aurais peut être pas dû » Situation sympathique qui me vaut quelques sueurs
ainsi qu’une perte de temps pour les copains. Xavier ferme la descente et nous rejoint
à la base du puits où nous sommes en pleine contemplation des nombreuses
salamandres bien nourries qui tapissent le sol. En bons Amphibiens, le rouge de nos
combis ne les laissent pas indifférentes.

Non loin de là, le spectacle commence, une belle galerie se dessine peu à peu à la
lumière de nos lampes. Les concrétions s’illuminent devant nos yeux, de nombreux
gours tapissent le sol de cet ancien lit de rivière où il subsiste par endroits une eau
limpide comme du quartz.

Nous avançons avec précaution pour salir le moins possible, voici encore une cavité qui mériterai un bon coup de nettoyage pour lui
redonner tout son éclat !

La progression est agréable, Guy reste derrière nous et tire le portrait de la cavité à coups de Godox !
Didier héritera stoïquement d’un coup de pied de ma part dans un passage bas .
Arrivés à une sorte de carrefour très concrétionné,


J-lou nous emmène dans une galerie sup gardée par un petit ressaut qui ne m’inspire pas des masses. Avec un peu d’aide ça passe, mais Emilie se fera une petite frayeur à la désescalade de celui-ci où
Xavier la rattrape au vol.

c’est plein d’étoiles dans les yeux que nous rebroussons chemin pour rejoindre Guy
qui s’improvise tour a tour photographe, éclairagiste et modèle, un vrai caméléon des
profondeurs !

Nous mangeons bien à l’abri du froid et de la pluie accompagnés d’une
symphonie de flashs digne d’un concert de rock où nous perdons tour à tour la vue
l’espace de quelques secondes.
Nous entamons ensuite la remontée où je fais la belle connerie

d’accrocher mon jumar à ma petite longe, pas très fute fute ! Guy reste encore un peu et déséquipera avec Xavier et Emilie.

Une fois dehors Thomas et J-lou se chamaillent, ils hésitent à jouer à colin-maillard  au
dessus de la falaise mais finalement se résignent . Nous partons en éclaireurs aux
alentours de la grotte pour un cours de mycologie en attendant les copains.


Le panorama vaut vraiment le coup d’œil, c’est un régal des yeux aux couleurs
chatoyantes de l’automne que nous offre J-lou, depuis un de ses bien- aimés parcours
de randonnées préférées « ou devrais-je dire, de chamoiserie ». On entend déjà
quelques bêtes sauvages qui approchent au loin lorsque nous arrivons à l’entrée de la
grotte de Vau. Nous descendons la fente…

Heu la pente qui mène directement à une vaste galerie aux textures de roche identiques à la précédente. Une fois les septuplés passés en césarienne, c’est un nouveau spectacle qui commence.

Juste avec l’aide de bouts de nouilles nous arrivons aux abords de la voûte mouillante qui par chance n’est pas très haute. Un passage plutôt atypique où nous attendons
patiemment à chaque candidats que le prochain tombe dans l’eau…


En vain ! « Des vraies sangsues ces spéléos » Là encore, le paysage miroitant nous vaut de bons moments de contemplation.
Nous arrivons à un passage qui en a sûrement rebuté plus d’un, une étroiture en
forme de V inversé rappelant aisément la sensation de la boîte au lettre des Cavottes.

Cette sensation agréable, où nous ne pouvons pas tourner la tête pour voir où nous
atterrissons… Ce premier passage délicat passé, nous arrivons devant un petit conduit
remontant, Guy et Didier montent les premiers et me disent de tendre les bras !


« Pourquoi donc ? » Je m’exécute et ni une ni deux je me retrouve à leur niveau,
écartelée et extirpée comme un petit veau accroché à des chaînes de vêlage « un peu
douloureux mais utile » Thomas aura le droit au même traitement, une belle bête !
Emilie et J-lou passerons ce passage comme des pros en mode escalade.
Xavier restera devant la première étroiture pour nous aider au retour, c’est qu’il n’aime
pas trop ça les passages trop exigus !

Il faut le dire, tout ce mal en valait la peine, nous atterrissons dans une superbe
salle entièrement recouverte de calcite où des gours scintillants se chevauchent.
Nous prenons le temps de les admirer de près car cette salle sera notre terminus.
Nous voilà tous à nouveau réunis, certain ressortent par la césarienne alors que

d’autres passent par la sortie en amont et c’est à coup de « Gling gling » dans les bois
que nous nous retrouvons aux voitures pour enlever notre déguisement !
Certes, ce sont des cavités assez courtes mais elles valent vraiment le coup d’œil et

nous sommes tous bien heureux de cette sortie. Thomas et moi devons filer et nous
laissons donc le sale boulot de nettoyage aux collègues qui iront remporter le peu de
matériel utilisé au local club.

Merci à tous pour cette belle journée en votre compagnie !

Une selection de photos ICI

Sarah



Au pays de Pascal et Marcel : Milandre !!

C’est tout simplement en attendant le début d’une réunion CDS à Baume les Dames avec Patrick Piganneau (GS La Roche) que cette sortie photo a pu se réaliser !

Au JNS qui ont suivi, Patrick en parle avec Pascal et Marcel Guenod et ça tombe bien puisque ce sont justement eux qui s’occupent des visites à la grotte de Milandre !
Une traversée est déjà organisée le 13 novembre avec entre autre le GS La Roche. Sans faire la traversée, la possibilité est offerte de profiter de l’ouverture du réseau pour faire de la photo dans la partie amont facile d’accès. Je leur suggère que Gérard et Sarah puissent se joindre à l’invitation et c’est OK pour eux aussi.

Nous nous retrouvons une vingtaine de personnes à 9h00 sur un chemin cul de sac coincé entre l’autoroute et la frontière (première fois d’ailleurs que je la traverse sans voir le moindre poste de douane !).

L’entrée artificielle est à 2 mn de marche, dans un champ de moutons avec une cabane pittoresque juste à côté.
A l’évidence, nos hôtes ont le sens de l’accueil. Marcel et Pascal mettent tout en œuvre pour qu’on passe une bonne journée!
Avec beaucoup d’enthousiasme, ils nous racontent l’historique de ce réseau qui totalise plus de 10 km de développement et qui possède un accès artificiel à l’extrême amont permettant d’en faire une traversée.

Bonne nouvelle, Christian Jeannoutot du GS La Roche se propose gentiment de nous assister pour les photos.

Tandis qu’une quinzaine de spéléos partent à pied pour rejoindre l’entrée naturelle située à 2,7 km à vol de chauve-souris, nous nous retrouvons donc à quatre à nous diriger vers le puits artificiel.
La cavité n’est pas spécialement froide mais comme on sera plutôt statiques dans cette rivière, on opte tous pour la néo.

Toute la cavité mérite le détour mais la partie amont dite « Galerie des concrétions » semble être , d’après les avis de ceux qui connaissent, particulièrement esthétique.
Après avoir descendu 3 échelles fixes, on prend pied dans une galerie où quelques chailles et fossiles apparaissent. En se dirigeant d’une cinquantaine de mètres vers l’aval, on entend déjà la rivière.
Ce n’est pas si fréquent d’être au cœur d’un réseau avec une facilité aussi déconcertante.

Nous avons suffisamment de matériel d’éclairage pour faire 2 équipes. Gérard fera équipe avec Sarah tandis que Christian et moi resterons ensemble.
L’objectif est la grande cascade située à une demi heure vers l’aval. Les spots repérés au fil de la progression s’additionnent rapidement : nous aurons l’embarras du choix.
Bientôt, le vacarme de l’eau se fait entendre.

La chute ne fait que 4 ou 5 mètres de haut mais le cadre est vraiment plaisant avec ce bassin de réception circulaire, et pour ne rien gâcher, la suite se situe derrière la veine d’eau !.
Le premier problème est la communication : il va falloir gueuler pour se faire comprendre. Le second est la profondeur du bassin de réception. Le Godox est à l’abri dans un caisson étanche ainsi que 2 Yongnuo mais il ne faut surtout pas que l’appareil photo coule !


On a bien du mal à sortir une image acceptable…. C’est sûr, on a commencé par la plus difficile mais c’est pas grave, ça aurait pu payer.
La suite de la séance est du coup beaucoup plus simple.
Christian est d’une grande patience et sait se rendre disponible, ce qui est très agréable. Je me permet de peaufiner un peu plus pour que les compos soient plus abouties.

On essaie de varier les images pour avoir une idée diversifiée de cette belle rivière concrétionnée.
Le temps passe vite et on voit déjà arriver une partie de nos collègues faisant la traversée.

Le reste de la troupe est à environ 1h00 derrière donc on a encore la possibilité de faire quelques photos.

Il doit être aux environs de 15h00 quand on revoit non pas le soleil mais un crachin pas très agréable.

Avec toutes ces images plein la têtes, on a pas vraiment besoin de réconfort.
Et c’est là qu’interviennent Pascal et Marcel avec la cerise sur le gâteau :
une fondue au fromage préparée par leurs soins ! (sans oublier le vin blanc, ça va de soi)

On se retrouve tous agglutinés « à la bonne franquette » autour des caquelons. Avec cette ambiance hivernale, la dégustation devient quasi addictive ….. et il ne restera rien !

La nuit ne va tarder à tomber lorsqu’on prend congé les uns des autres.
Un grand MERCI à vous deux pour l’accueil !

Une sélection de photos ICI



Guy

Les Biefs Bousset et au revoir la couche culotte

Après une absence assez longue et après avoir raté la dernière sortie à cause d’une angine tenace, je propose une sortie et c’est Didier et Jean Lou qui répondent à l’appel.
Décision est prise d’aller au Biefs Bousset (que je ne connais pas).

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, rendez-vous à 9h30 au gite, on s’équipe, Didier nous offre le café et nous parlons surtout de la Corse et de ses randos (car oui le spéléologue est une espèce animale aimant la nature).
Nous arrivons et là je peux montrer fièrement mon nouveau matériel flambant neuf et surtout ma nouvelle combinaison.

Jean Lou prend une photo pour immortaliser ça et pour qu’on voit la différence avant-après la sortie et surtout la différence avec celle de Didier qui à l’origine est la même mais a vu un peu plus de pays et n’a plus vraiment la même couleur.

La sortie commence, c’est Didier qui équipe et en avant !
Je trouve l’entrée très belle. Nous progressons bien, les ressauts et puits s’enchainent, le nouveau descendeur chauffe tranquillement et est ainsi baptisé et Didier s’en sort très bien à l’équipement.

On me présente comme curiosité naturelle la « charnière » qui évoque un immense gâteau roulé de pierre. Curiosité assez impressionnante je dois dire. Nous passons très au bord d’une petite piscine naturelle en nous agrippant au bord de la paroi et aucun de nous ne fini à l’eau.

Personnellement cela m’arrange car l’eau n’as pas l’air vraiment engageante mais Jean Lou quant à lui semble presque déçu de ne pas avoir pu profiter de ce spectacle et d’un petit plouf (en tout cas l’appareil photo était prêt)… une prochaine fois peut être.
Nous arrivons à la salle de décantation et cassons la croûte juste après. Le matériel superflu est laissé là et sera récupéré au retour et après quelques boyaux nous attaquons le méandre.

S’en suis une bonne séance d’opposition au-dessus du méandre ; je ne suis pas toujours au plus haut de ma sérénité je dois l’avouer (l’opposition je progresse tranquillement) mais il y a de bonnes prises et tous se passe sans problème.

Mes deux accompagnateurs eux progressent sans difficulté et je me sens bien entouré.
Nous arrivons à notre point maximum et décidons d’en rester là. Le retour commence, nous repassons le méandre, récupérons le matériel et au passage Jean Lou essaie habilement de devenir propriétaire de ma poignée et de mon descendeur ; c’était bien essayé mais c’est non.

Pour le retour on me donne le kit le plus lourd en me disant avec bienveillance que pour une reprise on n’allait certes pas me tuer mais pas non plus que ce serait facile. Merci les copains !
Tous se passe bien, la remontée me permet de tester ma nouvelle poignée et nous revoyons rapidement la lumière du jour.Arrivés en haut nous nous lançons dans un échange culturel avec deux spéléologues qui viennent du Luxembourg et qui entament leur descente. Arrivé à la voiture est prise la photo avant-après la sortie, la combi de Didier

n’a pas franchement évolué, la mienne est un peu plus sale (bien qu’encore un peu trop propre, il va falloir faire d’autres sorties)
C’est le retour au local, le nettoyage-rangement du matériel et le moment de se dire au revoir et à bientôt pour de nouvelles explorations.

Je dirai en conclusion que les Biefs et une très belle cavité, varié et complète. Que ça a été une excellente sortie avec une super ambiance

et surtout, surtout qu’il est temps pour moi de dire au revoir à la fameuse couche culotte ! Mais j’en éprouve quand même une certaine tristesse, elle m’a accompagné dans mes débuts et une page se tourne. A un autre maintenant d’en être le digne porteur !
Merci à Didier et Jean Lou pour cette sortie et à bientôt à tous.

Une sélection de photos ICI

Alex, le 11 nov 2021

Spéléodrome de Nancy

Le week-end du 06 et 07/11, Gérard et moi-même avons assisté en tant qu’animateur au stage photo-spéléo organisé par l’Union Spéléologique de l’Agglomération Nancéienne.

En amont de cette formation, les organisateurs nous ont offert la possibilité de venir un peu plus tôt pour visiter une cavité de notre choix.
Celui-ci s’est porté sur une cavité artificielle tout à fait insolite : Le Spéléodrome de Nancy.
Comme je co-voiture avec Bernard Détouillon (SCVesoul) depuis la Franche-Comté, nous serons trois pour cette visite préliminaire au stage.


Bernard y est déjà allé mais ça fait déjà quelques années. On coupe le voyage en étapes car Gérard se propose de nous héberger à Contrex pour la nuit de jeudi à Vendredi.
RDV est donné le vendredi matin avec Christophe PREVOT qui a gentiment accepté de nous y accompagner.

Christophe connait le Spéléodrome comme sa poche et l’histoire qu’il nous raconte est des plus passionnante.
On peut trouver pas mal d’infos sur le site Wikipédia mais tout n’y est pas, loin s’en faut.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%A9l%C3%A9odrome_de_Nancy


Pour faire court, en fin du 19ième, pendant l’occupation allemande, les habitants de l’Alsace -Moselle avaient le choix de partir en zone libre  ou de rester en Alsace Lorraine.

Du coup, la population de Nancy a beaucoup grossi en peu de temps et les besoins en eau potable aussi. 
Un projet innovant fut retenu : il consistait à creuser une galerie artificielle sous une forêt proche de la ville pour récolter l’eau potable par drainage. L’ouvrage fonctionna une vingtaine d’années puis tomba dans l’oubli.

Dans les années 70, l’USAN s’intéresse à nouveau à ce réseau artificiel en désobstruant l’une des  entrées amont. Ces travaux entrainent des particules dans le ruisseau souterrain, ce qui provoque la formation des millions de perles des cavernes que l’on découvre en visitant les conduits.
On descend par le puits dit de « Hardeval ». Celui-ci mesure une petite quarantaine de mètres et est divisé en 11 paliers.

On prend pied dans un conduit rectiligne à largeur constante. Seule la hauteur varie de temps en temps (mais hélas pas tout à fait suffisante pour que je puisse rester complètement debout ! …et là on peut dire que le casque ne servira pas seulement à m’éclairer ! )

On est tout de suite dans l’ambiance et on ne peut s’empêcher de penser aux ouvriers qui ont travailler là avec les moyens de l’époque.
Après avoir gravi 2 escaliers calcifiés, on s’arrête un peu plus loin à environ 1,5 km de l’entrée, au niveau d’un élargissement qui servait probablement aux chevaux à faire demi-tour.


En plus d’être un excellent guide, Christophe s’avère être un modèle patient et coopérant.
On concrétise un à un les spots repérés à l’aller.
Les pisolithes sont nettement moins lisses que celles que l’on peut rencontrer en cavités naturelles car elles se sont formées très rapidement mais leur nombre impressionne vraiment.

Il est déjà envisagé qu’au niveau du club, on s’organise un WE pour venir y faire une visite.

Un grand MERCI à Christophe PREVOT pour cette visite.

Sur le lien qui suit, on peut y voir les photos de Philippe Crochet consacrées au Spéléodrome :
https://www.philippe-crochet.com/galerie/cavites-remarquables-francaises/details/335/speleodrome-de-villers-les-nancy-octobre-2019

Une sélection des photos ici

Guy le 10 nov 2021

BELLE LOUISE le 9 Octobre 2021

Depuis le temps que le rendez-vous était programmé et n’avait pu être concrétisé enfin ! enfin !

En ce mois d’octobre, Sarah rencontre la Belle Louise avec pour témoins… Didier et Thomas R, Bon soyons réalistes, quand les copains arrivent au refuge nous n’avons pas de programme bien défini, mais la météo est optimale et la veille j’étais passé devant la lave puis devant la Belle Louise.


La lave risquait de mouiller pas mal au vu des écoulements au niveau de la zone d’entrée.

Sur les quatre que, nous sommes seul Didier en avait fait une partie ( moi bien sur je suis hors catégorie) je propose donc la belle louise.
Enthousiasme presque général (très légère réticence d’une certaine personne qui ? devinez ?



En usant un peu de psychologie (« tu verras, tu trouveras ça facile, quand tu l’auras fait, ça ne te paraîtras pas si compliqué que tu l’imaginais ») et après l’avoir attachée dans le coffre de la voiture (la psychologie , il n’y a rien de mieux !!) nous arrivons devant le gouffre où un groupe de Villeurbanne nous a devancé.

Nous les retrouverons à la laisse Fournier, quand ils commenceront leur remontée.
J’équipe et j’attends Sarah à chaque fractio. Elle descend en ne regardant pas en bas, je lui dis d’admirer le superbe puits et elle me répond qu’elle le verra en remontant, qu’elle aura tout le temps pour ça Na !!

Didier suit, puis Thomas R ferme la marche image vivante de la sérénité et de la zénitude incarnée.
Le laminoir, puis les cannelures et enfin la laisse Fournier où les lyonnais nous laissent passer avant de déséquiper la vire qu’ils avaient installée.

Je joue au guide, nous visitons tous les recoins du réseau, jusqu’à la salle Fourquet où Thomas se trouvant le dernier à s’extraire du petit passage et n’ayant pas bénéficié de la courte échelle prodiguée aux copains, galère pas mal sous les commentaires ironiques de ses soit disant copains qui ne font rien pour l’aider.

Nous attaquons la remontée Sarah en tête, je la suis, Didier et Thomas déséquipent, je leur fait confiance tout ces entrainement commencent à payer. Je me retrouve bêtement sans kit, j’ai vraiment une impression de manque.



Thomas remonte avec 1 kit, il souffle beaucoup, faut dire qu’il vapote de curieux mélanges de parfums, le dernier en date dégage une odeur entêtante de caramel qui te donnerais presque envie de manger des gâteaux.

Didier sort à son tour, puis retour au refuge pour réintégrer le matos.
Tout le monde est content de cette sortie, c’est vrai que la Belle louise est un peu, à un degré modeste bien sur, notre Mont Blanc spéléo à nous, sur la commune de Montrond le Château.

Les photos de cette sortie : ICI



Jean-lou