Archives mensuelles : septembre 2021

Derrière les voûtes mouillantes de Gonvillars.

Profil « voûte de cave » précédant le siphon.

Comme c’est souvent le cas en septembre, les fenêtres météo sans risques d’orage sont propices pour faire des cavités aquatiques sans risques.
Le fond de Gonvillars, ça fait longtemps que j’en rêve.
En juin dernier, lors d’une sortie photo avec Philippe Crochet, c’est avec Daniel, Sarah et Gérard que nous avions poussé vers le terminus mais sans appareil photo.
Romain y était allé lui aussi, il y a 3 ans, et avait sortit de très belles images de cette partie.

Avec Gérard, on réussi à caler la date de vendredi 24/09. Sarah est d’abord dispo puis un empêchement l’oblige à renoncer.
Jean Luc Kammerer a été également invité à se joindre à nous et c’est OK pour lui. On maintient donc la sortie à 3 d’autant que Sarah se montre impatiente de voir nos images.


Avec Jean-Luc, nous voilà en très bonne compagnie. La dernière fois avec Philippe Crochet, j’avais bien remarqué qu’il était hyper patient et très motivé…Il faut dire que Jean-Luc est lui même passionné de photos spéléo.

J’arrive sur le parking avec une heure d’avance car je voudrais faire une photo du porche avec vue depuis l’intérieur. A cette heure matinale, la lumière du soleil ne doit pas trop me gêner ! Tout le monde est à l’heure. Après le petit brin de causette,
Il doit être un peu plus de 9h30 quand on entre sous terre. Le toboggan d’entrée ne glisse plus et il y a des marches d’escalier à la place. L’aménagement est récent et les JNS à venir y sont pour quelque chose.

Avec nos gros sacs, l’accès à la rivière est malcommode mais heureusement, cela ne dure pas trop longtemps.
Après une petite frayeur d’un sac qui dégringole au pied de l’échelle , nous prenons pied dans l’eau. Et de l’eau, Jean-Luc nous le confirme, il n’y en a pas beaucoup. On peut se parler normalement sans hausser la voix.


Pour repère, Jean Luc nous informe que la petite cascade (suivi d’une vire) est à 580 mètres de l’entrée et les 2 voûtes mouillantes (dont le plafond a été rehaussé) sont à 900 mètres de progression depuis le porche. Avec nos chargements, nous y serons en une petite heure.

Tout le long du parcours, je repère encore des spots très plaisants…mais ce sera pour une autre fois.
Notre zone photo est bien délimitée. Une fois que tout le matos est sortit et monté sur trépieds, on ne le remballera qu’à la fin de la séance.

Les niveaux d’eau sont bien bas mais l’ambiance aquatique sera quand même restituée
On commence par l’image la plus humide, là où la galerie commence à prendre la forme d’une cave sur une centaine de mètres et précède le siphon.
C’est Gérard qui s’y colle pour ce spot et nous l’assistons. On a de l’eau jusqu’à la ceinture. Les trépieds sont suffisamment hauts mais il faut éviter les gestes brusques.

Au plafond, on aperçoit des dessins « léopard » du plus bel effet.
Vu les conditions de prise de vue, nous ne pousserons pas plus loin pour tenter d’autres images même si c’est sûr, il y en aurait.
Nous préférons nous retourner et nous concentrer sur ce que nous venons de voir…cela va déjà bien nous occuper.
C’est une vrai studio souterrain : on a l’avantage de la présence de l’eau mais sans les inconvénients. L’humidité est toutefois omniprésente et la présence de buée sur les objectifs l’atteste.

Les compos s’enchainent petit à petit et nous inspirent tous les deux presque à chaque fois.
Comme Jean-Luc se montre très coopérant, cela nous permet de se concentrer au mieux sur notre sujet. Sa barbe généreuse de père-Noël est toujours l’endroit le plus cramé sur les images, du fait du contre-jour !

Rognons de silex en ride droite

Notre séance ne sera interrompue que par le casse-croûte.
Nous sommes tous trois vêtus très différemment mais personne n’aura froid : J’ai la néo 5mm complète, Gérard un shorti et Jean Luc n’a que le slip en néo !…comme quoi, il n’y a pas règles.

Il est 15h00 quand on décide de remballer. La moisson s’annonce bonne et, à part une télécommande noyée dans ma poche, aucune détérioration de matos n’est à déplorer.
C’est quand même bon de retrouver la lumière du soleil devant une bonne bière des Vosges !

Ce fut une bien belle sortie, comme on les aime.
De mon côté, la journée spéléo n’est pas tout à fait terminée puisque qu’une réunion CDS est prévue ce soir à Baume les Dames.

Une sélection des meilleures images ICI

Guy

Escapade au pays des Merveilles (du vendredi 03/09 au dimanche 12/09/21)

C’est en juin dernier que Philippe et Annie avait lancé l’idée que Gérard et moi allions faire de la photo-spéléo sur leurs terres.

Là-bas, les cavités n’ont rien à voir avec les nôtres. Nous nous en étions déjà rendu compte quand, en 2020 ils nous avaient emmenés derrière la partie touristique de Cabrespine.

Le bouquet de la mariée, grotte de Clamouse

Le programme qu’ils nous proposent cette fois-ci est tout aussi alléchant : séance photo derrière les parties touristiques de Clamouse et de Trabuc, rien que ça !!
Ensuite, 2 autres grottes hyper-photogéniques.
Le projet prend forme et nous décidons d’y aller avec Arlette et Christine. Pour varier les plaisirs, on étale le programme de ces quatre visites sur une semaine : spéléo un jour sur deux !

Avec le temps plus que mitigé que nous avons eu durant l’été, nous nous réjouissons de ce voyage « Bonus » dans le Sud.
Notre premier pied à terre se trouve au camping d’Anglas, à une trentaine de km au Nord de Montpelier.

Grotte de Clamouse (Guy)

Samedi 04, nous avons RDV devant la grotte de Clamouse à 9h15. Le but est que l’on entre dans la grotte avant les touristes et que l’on en sort le soir, après la dernière visite guidée.

Le Grand Niagara rouge à Clamouse

Tout le monde est à l’heure, y compris les 3 amis que Philippe et Annie ont conviés à se joindre à nous : Gilles, Karine et un autre Philippe. Tous les 3 se proposent gentiment de nous aider à porter le matériel.
Au-delà de la partie aménagée, il y a bien peu de monde qui y met les pieds et on a clairement le sentiment d’être des privilégiés.

Après un petit café offert par l’un des responsables de la grotte, nous voilà en ordre de marche pour traverser la partie aménagée. Au bout de celle-ci, on enjambe les rembardes pour découvrir la partie qui nous intéresse aujourd’hui.
Nous ferons les photos au retour. La progression n’est pas bien compliquée dans ces

galeries fossiles et des mains courantes (ainsi qu’un cheminement) nous aident à suivre le bon itinéraire sans difficultés.

Les idées de spots s’enchainent rapidement, il va falloir faire des choix. C’est très varié avec aussi bien de la macro que des gros volumes. Les teintes sont à dominantes rouge qui contrastent esthétiquement avec les concrétions blanches. L’eau est très peu

présente dans cette partie fossile mais la roche en place témoigne qu’elle est bien passée par là. Quelques zones finement ciselées agrémentent le parcours.

Au bout d’une bonne heure de progression, on bute sur un éboulis qui barre entièrement le passage. Nous n’irons pas plus loin mais cela suffit amplement à nous ravir. Philippe nous fait partager sa connaissance de la cavité avec pas mal d’anecdotes. Il nous raconte qu’il s’était un jour présenté à

l’entrée de la grotte et avait proposé à la gérante de faire un livre. Pour le tester, la patronne avait demander à Philippe de prendre en photo le Grand Niagara rouge qui est une magnifique coulée stalagmitique de couleur ocre (non loin du terminus) pour en évaluer la qualité d’image.

Détails de gouttes d’eau au bout d’aiguilles d’aragonite

L’exercice fût concluant et ce fût le début d’une collaboration fructueuse.
La partie non aménagée est vraiment exceptionnelle. La tentation de multiplier les compos est grande mais la frustration risque aussi de l’être si la qualité des images n’est pas au RDV.

Nous nous partageons en 2 équipes. Je pars devant avec Philippe Hourioux et Annie au Niagara rouge tandis que Gérard, Phlippe, Gilles et Karine immortalisent la concrétion en forme de phallus ! Chaque équipe a un godox et quelques flashs. J’apprécie vraiment

d’avoir des personnes disponibles pour m’aider à mettre en forme les compositions. Pour moi qui fait parfois des images spéléo en solo, je savoure ce confort. Vu qu’on doit sortir de la grotte tous ensemble après 17h00, il n’y a pas d’impératifs autres à avoir que de faire des images ensemble ! . Je peux me concentrer à fond sur mon sujet sans scrupule et ça, c’est super.

On casse la croûte ensemble devant les chutes du Niagara (le bruit et les embruns ne sont pas trop gênants).
En guise d’amuse-bouche, Gilles nous a apporté des mini-tomates de son jardin.
C’est ainsi que nous passerons l’après-midi à multiplier les compos en gérant le timing

à la louche. On a vu tellement de choses à l’aller que c’est pas évident de savoir si on va trop vite ou pas assez. A deux reprises, je sors mon objectif macro : une fois pour pour le bouquet de la mariée et à la fin de la séance, devant les gours en bâtonnets et les aiguilles d’aragonite.

Grotte de Clamouse

La moisson s’annonce très bonne et c’est devant une « gorge fraîche » (bière locale) que nous prolongeons le privilège d’être ensemble en pareil occasion.

Sur le lien suivant, on peut visionner les photos de Philippe Crochet faites à Clamouse :https://www.philippe-crochet.com/galerie/cavites-touristiques/details/225/grotte-de-clamouse

Grotte de Trabuc (Guy)

Pour cette seconde sortie photo, RDV est donné sur le parking de la grotte touristique à 9h15.Ce qui est quand même pratique avec les grottes proposées par Philippe, c’est qu’on a pas besoin de chercher l’entrée du trou !

Comme pour la visite précédente, 3 amis de Philippe et Annie se joignent à nous. Et là aussi, le café est proposé à l’accueil : on sait recevoir dans le Sud ! Dans le dernier Spelunca (n°162-pages 10 à 21), un article très intéressant de Philippe Crochet présente cette cavité exceptionnelle sous de multiples aspects : historique-aménagement-géologie-hydrologie et descriptif. On y apprend entre autre que des spéléos de Montbéliard (25) y ont même fait de la première ! …et qu’un réseau porte le nom de cette ville franc comtoise.

Tandis qu’Arlette et Christine sont parties visiter la bambouseraie toute proche, nous voilà repartis pour une nouvelle aventure qui ne manque pas d’originalité.

En 1950, un tunnel avait été creusé bénévolement par les mineurs d’Ales : C’est l’entrée de la grotte touristique. Il permet de rejoindre au bout de 40 mètres l’amont de la cavité du « nouveau Trabuc ». En effet, au fil des nouvelles découvertes, une zone étroite mais bien ventilée de la cavité a bloqué les spéléos temporairement mais suffisamment

longtemps pour scinder en deux le réseau : l’ancien et le nouveau.

Les mille et une nuits, grotte de Trabuc

La longueur de la partie aménagée n’est que de quelques centaines de mètres mais le concrétionnement y est varié. Il n’y a pas de guide à Trabuc; les visiteurs sont équipés d’un audio-guide et vont à leur rythme. La crise sanitaire est passée par là et cette solution a l’avantage de respecter au mieux la distanciation sociale.

Le clou du spectacle se situe sans doute tout au bout du parcours touristique, quand on commence à longer les milliers de sapins d’argile dans la rivière devenue fossile. Ils se ressemblent tous et se sont « plantés » à espace régulier. Philippe propose que cette-fois on fasse les images à l’aller et qu’on commence justement avec ces 100 000 soldats.

S’il y a bien un endroit où il ne faut surtout pas trébucher, c’est bien ici. Les sapins sont fragiles; ils seraient écrasés et le mal irrécupérable.

Heureusement, c’est Annie qui ira installer les flash croisés en contre jour (mais hors champs) . Ensuite, elle posera accroupie sur une bute de terre, devant les soldats. Quand à moi, je reste sagement sur le bord tandis que Philippe tiendra le snoot depuis l’allée dominant le site. Après quelques réglages, ce que je vois apparaitre sur mon écran me séduit énormément et je me dis que la journée commence très bien !! La suite de la visite se passe au-delà de la barrière et le cheminement est à présent parsemé de main courantes.

Les profils de galeries sont variés ici aussi. Nous passons sur le bassin des mille et une nuits. Cette-fois, c’est Gérard qui sort son appareil.

Non loin de là, Philippe et Annie nous indiquent la baignoire aux Fées. La compo a tout pour plaire et c’est à nouveau Annie qui joue le rôle de la fée !.

Un flash éclaire l’eau du bassin ce qui ajoute à l’ambiance aquatique. En fin de séance , un autre flash prend un bain involontaire dans une flaque mais heureusement sans conséquence. Au moment de manger, nous arrivons devant la grande stalagmite qui est un peu l’emblème de la grotte non aménagée. Elle trône majestueusement au milieu de la galerie. Après manger, je tente l’exercice ambitieux de la mettre en boîte. On a le matériel (2 godox et tous les flashs qu’on veut) et on a des assistants disponibles. Le challenge consiste à ce que la concrétion soit bien détachée des parois du fond et que l’ensemble reste homogène.

Pour compenser le temps qui nous est compté, je fixe l’appareil sur un trépied de façon à pouvoir faire des assemblages en post-traitement.

En procédant ainsi, on n’a pas à la fin de la séance la meilleure des images possibles. Il faut alors avoir en mémoire les différents clichés exécutés pour pouvoir estimer à un moment donné qu’on a toutes les parties du puzzle qu’il faut pour construire l’image…devant l’ordi.

Une peu plus loin se trouve un passage des plus insolites: nous nous retrouvons à califourchon sur un bloc de 4 ou 5 m3 coincé entre 2 parois et le tout à une vingtaine de mètres de haut. Evidement, il fallait que ce passage s’appelle « le pont du diable ». Par le passé, Philippe nous indique qu’il n’y avait même pas de main courante pour le traverser.

En poursuivant, nous voilà bientôt au dessus de la cascade Orengo. C’est une grande coulée de calcite équipée d’échelles et de main courantes. Pour leur article dans Spelunca, Philippe et Annie avaient passé beaucoup de temps pour la mettre en image mais le résultat est au RDV.

Après être passés dans une grosse conduite forcée, nous arrivons à proximité de la zone étroite qui sépare le vieux Trabuc et le nouveau. Annie souhaite poursuivre avec 2 de leurs amis pour faire la traversée. Pour le reste du groupe, nous rebroussons chemin et les rejoindrons plus tard à l’accueil de la grotte.

Cirque de Navacelles

Après quelques hésitations devant les étroitures, Christian changera d’avis et nous rattrapera bien vite. Avant de retrouver la zone touristique, Philippe ira nous montrer quelques bouquets plafonnant dans de beaux volumes latéraux.

Nous retrouvons la lumière du jour au milieu des touristes. Annie est déjà sur place. Quand à Arlette et Christine, elles furent enchantées de leur journée passée à la Bambouseraie. La journée se finira devant une bonne boisson fraîche au centre d’Anduze.

Sur le lien suivant, on peut visionner les photos de Philippe Crochet faites à Trabuc :

https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/386/grotte-de-trabuc

Deux très belles cavités sont au programme pour la seconde partie de notre séjour. Annie et Philippe nous on particulièrement gâté pour le bouquet final. Après la partie non aménagée des grottes touristiques, ce sont deux lieux tout aussi exceptionnels qui nous attendent : La grotte de Lodève et le réseau des perles. (Gerard)

Pas de description des lieux qui doivent rester confidentiels car ils supporteraient mal une forte fréquentation. La première cavité possède un spot photo probablement unique en France ! Nous avons eu le privilège de pouvoir photographier une coulée de calcite striées de

multiples couleurs, très vives et très variées. On ne se lasse pas d’observer cette merveille de la nature, qui par bonheur est relativement protégée par sa difficulté

d’accès. Comme souvent la sortie à été émaillée par une rencontre et un itinéraire, pleins de bonnes surprises. On a pu mettre en pratique, une fois encore, les conseils de Philippe et d’Annie et les observer en pleine action.

La dernière cavité de ce séjour abrite de nombreuses pisolites de toute forme et de toutes couleurs, avec de subtiles nuances de rouge, de brun, de bleu et quelques touches de vert… Philippe nous a signalé la disparition de quelques perles depuis sa précédente visite ! Ce qui malheureusement nous conforte dans la nécessité de garder à ces lieux une grande confidentialité. On est resté plus de trois heures à photographier avec le sentiment de n’avoir passé qu’un instant dans cette bijouterie !

Je laisse à Arlette la rédaction du CR de notre dernière journée au « rassemblement caussenard » à Millau.

Rassemblement Caussenard : Arlette Jaworski

Quoi ! Un jour de vacances sur le rassemblement caussenard ! Moi qui n’y connais pas grand-chose ! Moi qui n’apprécie cette activité qu’à travers les superbes images des spéléo-photographes ! Ce sera une épreuve, c’est certain !

Eh bien non, j’avais tort.

Nous avons été accueillis avec sourires, humour et bénévolence…(je viens de découvrir ce mot et je vous en fais profiter).

Pour faire court, le rassemblement caussenard c’est :

  • De beaux reportages ;
  • De très belles photos commentées ;
  • De belles rencontres ;
  • Beaucoup de bonne bière et un repas local délicieux ;
  • Et bien d’autres choses encore…

Tous conquis (même moi), nous sommes rentrés dans l’est en nous promettant d’y revenir et avec l’espoir que poussés par un bon vent et conquis par la présentation photo de Philippe Crochet, quelques caussenards oseront dépasser Lyon pour venir un jour découvrir notre région.

Une sélection des meilleures photos ICI


Camp d’été 2021 dans les Bauges

Participants: 24 pour toute la durée du camp et une bonne douzaine venus quelques jours (on s’est retrouvés jusqu’ à 35 durant le week-end)


Notre club a 40 ans d’existence cette année. (Guy)

Pour marquer le coup, nous avions projeté depuis longtemps de retourner en Sardaigne car pour une majorité des habitués aux camps, cette destination fut un des plus beau souvenir vécu ensemble.

Hélas, la crise sanitaire (dont nous ne sommes toujours pas sortis) aurait rendu trop compliqué un tel projet cette année.

Du coup, il a été décidé à l’AG du club que nous nous rabattions sur une région beaucoup plus proche pour cet été tout en décalant d’un an (on espère pas plus) le projet méditerranéen.


C’est donc le massif des Bauges (dans le secteur d’Annecy-Aix les Bains -Chambéry) qui est choisi.
Comme le camping de Lescheraine est déjà complet pour les groupes, nous réservons un espace à celui du Châtelard.

Après la reconnaissance d’Arlette et Gérard, je me rends sur place fin juin avec Christine. Nous avons RDV avec Jean Philippe Grandcolas et Serge Caillault qui se sont gentiment proposés pour nous indiquer où se trouvent les cavités. Un grand Merci à eux.

Les camps antérieurs ayant eu lieu dans les Alpes du Nord avaient souffert de conditions météo pas toujours au top mais bon, une majorité d’entre nous croise les doigts en espérant qu’on sera épargnés cette fois-ci.

La réalité sera toute autre.

Durant ces 10 jours de camp, on aura essuyé 2 périodes fortement pluvieuses qui auront bien contrarié nos activités.

Sur le terrain pentu qui nous était attribué, l’eau a fini par entrer dans certaines tentes. La cuisine n’a pas été en reste et Benoît a dû investir dans des tapis synthétiques jusqu’à ce que le responsable du camping nous fournisse des caillebotis!.

Forcément, avec la pluie, les températures chutent et c’est pas vraiment le moment car il y a des affaires à sécher.

Du coup, Benoît (toujours le même) revient avec un poêle à Kerdane: une première dans un camp d’été!.

Heureusement, nous avions un marabout en très bon état, offert par le club spéléo Marcel Loubens, ce qui nous a permis de conserver un confort tout relatif.

La bonne ambiance générale sera mise à contribution pour ne pas trop affecter le moral des troupes. Et puis, il est vrai qu’en bons Jurassiens qui se respectent, on est habitués à jongler avec la météo le reste de l’année.
Ceci dit, la perspective d’une nette amélioration météo pour les 3 derniers jours aura grandement réchauffé les cœurs.

Cette région karstique a pourtant de beaux atouts pour nous combler: des cavités, des canyons, de la rando, du tourisme en montagne et au bord des lacs.

On n’est pas à proprement parler sur un plateau mais plutôt au cœur d’un paysage ouvert où les vallées se croisent et dont certaines débouchent sur un col permettant de basculer hors massif.

Autre particularité de notre séjour: de très nombreuses personnes nous ont rejoint pour quelques jours seulement ou pour partager simplement un repas avec nous. Ce fut le cas pour Denis Drumentz et sa compagne ainsi que pour Gilles Decreuse.

Traversée Porte Cochère -Tanne du Névé (Guy)

Au cœur du plateau du Margériaz, en contre-bas du domaine skiable, se trouve le grand réseau souterrain « Tanne Froide- Tanne aux Cochons » ( une quinzaine de km de galeries )

Un itinéraire »Spéléo-rando » a été aménagé pour se faire une idée plus précise du patrimoine karstique du secteur, en apportant pas mal d’infos sur et sous terre.

En effet, la petite traversée Porte Cochère-Tanne du Névé (qui fait partie du grand

réseau pré-cité) a été équipée de plates formes et échelles fixes pour en faciliter l’accès.

En ce premier jeudi du camp, nous sommes une bonne équipe à se retrouver au parking de la cabane à Baban, point de départ du sentier. (Gérard- Benoît D – Sylvain -Valérie -Amédée – Lison- Mathieu -Axelle – Benoît V -Stéphanie – Gabin – Soline -Nina et moi).

Quand Christine et moi étions venu début juillet avec Jean-Philippe la quantité de neige atteignait 2 à 3 mètres de haut. Il en reste encore mais beaucoup moins.

Gérard et moi avons apporté un peu de matos photo et Valérie et Sylvain nous prêtent main forte pour nous assister. Pour Axelle, c’est la première fois qu’elle descend sur corde. Le puits de 15 mètres est équipé en double et papa Mathieu est à ses côtés. Etienne nous rejoint et fait de même avec Amédée et Lison; par contre ils remonteront le puits à tour de rôle, ce qui me donne le temps de tenter quelques images. Valérie, notre Top modèle spéléo s’applique à donner vie aux compos de Gérard et moi-même.

Vers la fin de la séance, cerise sur le gâteau, un joli faisceau de lumière pénètre sous terre jusqu’à la base du puits. Il ne faut pas traîner car en général, cela ne dure pas.

On se retrouve tous devant une autre cavité située sur le chemin du retour pour casser la croûte ensemble. Arrivés au parking, nous croisons la famille Velten qui vont faire la même balade.

Grotte de Prérouge et de Bange (Emilie)

« A défaut d’avoir pu faire les grottes de Bange et Prérouge le même jour que la grotte de l’Ours (apparemment on avait un peu froid ce jour là…), on se décide d’aller visiter ces 2 cavités sur une matinée quelques jours après. L’itinéraire est simple, nous partons, Etienne, Jean Lou, Jean Marc, Damien, Lison, Amédée et moi tous les 7 dans le camion 6 places d’Etienne. Heureusement ses enfants peuvent tenir à 2 sur un siège, donc pour les quelques petits kilomètres qui nous séparent des cavités, ça devrait faire l’affaire !
L’itinéraire est simple : Camping —> Prérouge —> Bange —> Camping

On roule quelques minutes seulement depuis le campement avant d’arriver devant la grotte de Prérouge. Accessible facilement depuis la route, on se gare tout près d’un pont et on se change. Le matos est (presque) sec, alors nous sommes tous contents de l’utiliser pour cette groooosse sortie spéléo.

Il est vrai que ces 2 grottes sont facilement accessibles par tous, une bonne paire de chaussures et une lampe auraient bien fait l’affaire. Mais spéléologues que nous sommes, nous prenons tout de même les combis et sous combis.

Après une marche d’approche de 50m on découvre le petit porche d’entrée, puis le reste de la grotte. Les plafonds sont hauts, juste de quoi baisser le dos par endroit. C’est une petite rando souterraine vraiment agréable.

Le sol est très joli et taillé par le cours d’eau qui le parcourt. On a l’impression de marcher sur des sortes de vagues de roche, c’est plutôt sympa. On découvre un premier bassin peu profond avant de continuer notre balade. En remontant ainsi le cours d’eau, on tombe ensuite sur le lac et le siphon final, nommé à juste titre le lac des

Touristes et le siphon des Touristes. Nous ne sommes pas si loin de l’entrée finalement, mais les importantes pluies des précédents jours nous empêchent d’aller plus loin… On profite donc de la vue avant de faire gentiment demi-tour.

Cette fois nous prenons un peu plus le temps pour découvrir les autres petites ramifications de la galerie principale, toujours avec le même type de sol façonné tel des vaguelettes figées dans la pierre.

C’est sur le retour que Lison décide d’emprunter un autre chemin qui semble monter au-dessus de nous. Elle y disparaît, avant de nous retrouver au-dessus du chemin sans qu’on ait pu la voir passer.

En suivant nos lampes et l’écho de nos voix, elle a sûrement fait de la première dans cette grotte, en passant entre les blocs.

Retour à l’extérieur, temps passé sous terre… proche de 30min, il n’est pas trop tard pour aller faire la grotte de Bange.

Nous roulons quelques kilomètres avant de trouver notre point de repère : les poubelles de recyclage sur la droite de la route ! Une voiture y étant déjà garée, nous continuons le petit chemin qui monte, qui se rétrécit, et qui se termine surtout en impasse devant une habitation.


Parfait, on se gare là pour continuer à pied, on verra plus tard comment faire demi-tour !

Là on attaque une marche d’approche d’un quart d’heure environ, dans la forêt. Ca grimpe doucement jusqu’à arriver sur un grand porche de pierre (rien à voir avec Prérouge), c’est le porche sud de la Grotte de Bange. On est également surpris de voir des plaquettes d’escalade. Etienne et Jean Marc qui s’y connaissent bien, suggèrent que ce sont des voies d’artif… de toute façon on ne voit pas comment c’est possible autrement ! On pénètre dans la grotte par le porche sud et on descend, on descend, …

constamment dans une très belle galerie très claire, presque blanche par endroit avec de jolis volumes. Sur les murs contrastent les centaines de petits mots et signatures datant pour la plupart du 19 et 20ème siècle.

Sur notre gauche nous retrouvons d’ailleurs la petite inscription mentionnant Napoléon Bonaparte « Mort à toi Napoléon Bonaparte le voleur et l’assassin vainqueur de Solférino ». En tout cas, nous atteignons tranquillement le lac terminal vers -80m, ce qui nous empêche d’aller plus loin. Là encore, il s’agit du lac des Touristes, qui se termine sur un syphon de part et d’autre. On aperçoit d’ailleurs encore le fils d’Ariane qui a dû

servir un jour ou l’autre à une expédition. On se décide ensuite à remonter vers la surface, tout en admirant toujours les parois blanches et les concrétions de la grotte, qui forment un joli paysage. Arrivée sur une bifurcation nous prenons la direction du porche nord pour finir notre « traversée » de la grotte de Bange.

Le réseau est encore actif et de l’eau s’écoule des plafonds, formant à un endroit une sorte d’entonnoir concrétionné tout blanc, d’ou s’écoule un filet d’eau. La fontaine de Jouvence d’après Jean Marc, qui s’empresse d’en faire la promotion à Jean Lou qui

semble intéressé… La remontée est magnifique avec des concrétions et des sols travaillés par l’eau, et c’est dans ce beau décor que nous arrivons sur l’immense porche nord ! On trouvait le porche sud sympathique…mais le porche nord est au moins 2x plus haut et plus majestueux. Le contraste entre l’obscurité de la cavité,le ciel bleu (oui il était bleu ce jour là !) et les arbres verts, offraient un très joli cadre.

En sortant on s’installe quelque temps devant ce porche sur un muret de pierre d’environ 30cm de haut et 8m de long bâti juste devant l’entrée… Pourquoi, par qui et quand ? Nous n’aurons pas trouvé d’explication vraiment satisfaisante… Pour y mettre

du bétail ? Pour retenir l’eau ? Pour se protéger d’envahisseurs ? Aucune idée, mais il est bien là. En levant notre nez on aperçoit là encore des voies d’escalade, avec des dégaines encore en place. Connaissant la cotation du coin, ce sont des bons qui s’attaquent à ce porche !

Mais comme le secteur est vraiment beau, on peut les comprendre. Il y a également quelques voies plus simples sur la partie gauche, à l’endroit même où de gros blocs de pierre se sont effondrés de la paroi. La roche est encore assez claire, les éboulis ne semblent pas bien vieux, et la présence de nombreuses fissures sur le reste de la paroi ne présage rien de bon… on ne s’y aventure pas et on décide de sagement rejoindre la voiture.

On se change et on embarque. Etienne qui maîtrise parfaitement son camion effectue un demi tour entre le ravin et les arbres avec une telle aisance, qu’il aurait pu le faire les yeux fermés. Nous rentrons ainsi tous au camp


, contents d’avoir découvert ces petites cavités rapides mais très jolies, et qui auront su nous occuper le temps d’une matinée. »

Cascade d’ANGON (Guy)

Le Canyon d’Angon est situé au-dessus du village du même nom et il domine le lac d’Annecy dans un cadre magnifique.

Les conditions météo ne nous aurons pas permis de descendre cette gorge et à défaut, nous serons nombreux à aller admirer la C60 qui se trouve au coeur même de l’encaissement. Nous préfèrerons tous y aller depuis le haut car le dénivelé est beaucoup moins important. Il y a foule, normal, puisque nous sommes à quelques encablures du lac d’Annecy hyper-fréquenté.

En général, quand on va voir une chute d’eau , on arrive soit au pied ou à défaut au-dessus.

Eh, bien pour celle-ci, un sentier aérien profite d’un long surplomb entre 2 strates. Il nous conduit au plus près de la rampe quasi verticale et à -25m par rapport au dessus de la cascade qui en fait 60.

Après être passé sous une tufière, on arrive au bout du cheminement sécurisé, De là, on pourrait presque toucher un canyonneur en train de descendre !

Col d’Arclusaz (Christophe)

Aujourd’hui le temps s’annonce au beau fixe. Le massif des Bauges fourmille de randonnées superbes. Il y a Sandrine, Emma et moi Christophe. Nous ne connaissons pas trop le coin, mais nous utilisons régulièrement l’application « Visiorando » pour nos ballades dans le Doubs. En quelques clics nous trouvons une randonnée proche avec

des critères qui nous conviennent. Destination la Dent d’Arclusaz sur la commune d’Ecole à quelques kilomètres de là. Arrivés sur le parking de départ, oups…. Il n’y a pas de réseau. Sans carte locale c’est un peu compliqué. Petit retour en arrière pour sortir de la vallée et retrouver un peu de réseau afin de télécharger le bout de carte IGN qui va bien

La ballade démarre au bord d’un ruisseau en fond de vallée, l’endroit est superbe.
Rapidement on s’engage dans une forêt de conifères et ça commence à grimper raide. Pendant 2 bonnes heures la ballade est plutôt physique dans un chemin de débardage très pentu avec peu de choses à voir si ce n’est le cours à sec du ruisseau d’Arclusaz. Au milieu de rien en plein bois, nous apercevons une maison habitée dan une petite clairière. Il faut vraiment aimer la nature pour habiter là sans électricité.

Nous sortons enfin de la forêt et débouchons dans le champ d’Arclusaz. La vue se dégage est derrière nous, nous pouvons voir les monts Trelod, Pécloz, d’Arménaz.
La pause casse-croûte s’impose ici. La rando se poursuit ensuite dans une prairie de montagne avec tout autour de nous des crêtes et a pic majestueux .

Nous passons devant le chalet des Arbets et poursuivons tout droit en direction du col d’Arclusaz droit devant nous. Arrivés sur la crête, la vue est superbe sur la vallée entre Chambéry et Albertville. Au loin, nous apercevons le Mont blanc.

Retour par le chalet de Bottier, et un sentier longeant le ruisseau de la Lanche3.
Retour au camp pile-poil pour l’apéro après 7 bonnes heures de crapahut et environ 920m de dénivelé !

Grotte de la Doria (Guy)

Lors de notre reconnaissance fin juin avec Serge Caillault et Jean Philippe Grandcolas, nous n’avions pas pu (faute de temps) aller repérer l’entrée de cette cavité.

Les descriptifs d’accès ne me semblent pas bien clairs, surtout en ce qui concerne l’endroit où l’on accède à la vire qui permet de rejoindre l’entrée.

Jean-Philippe y est déjà allé il y a pas mal d’années et il se propose gentiment d’y aller en repérage le dimanche 08/08 pour nous y emmener le lendemain. Ce sera la plus grosse sortie du camp avec une quinzaine de participants

(Benoit,Gauthier, Jacky, Isadora, Sylvain, Mathieu, Valérie, Lisa, Jean-Philippe, Damien, Jean-Lou, Jean-Marc, Rémi, Gérard et moi).

Après son repérage dominical, Jean-Phi nous rejoint au camp pour passer la soirée avec nous.

Le jour J, on se retrouve au parking de la Doria. Ça sent bon le foin fraîchement coupé dans les champs avoisinants. (Voilà qui nous change de l’odeur de fourrage moisi qui persiste sous nos tentes ! ) On rejoint à pied le col de la Doria pour ensuite descendre dans le fond du cirque

rocheux. On laisse un sentier montant à droite qui conduit à des voies d’escalade : c’est le suivant qui sera le bon.Gauthier équipe en compagnie de Jean-Phi.

A mesure que l’on prend de la hauteur, un vue imprenable se dessine sur Chambéry avec au loin le mont Granier.

On doit faire attention de ne pas laisser partir de pierres car il y a le sentier en bas qui rejoint la cascade , la Grotte Carret et les Vias. L’arrivée à la grotte est très classe avec cette situation en falaise. Tout le monde savoure ce cadre des plus pittoresques.

Nous avons de la chance car Jean-Phi constate que 48h00 plus tôt, de l’eau sortait par la grotte et nous n’aurions donc pas pu aller bien loin.

En attendant de visiter tous ensemble la grotte, on casse la croûte à l’entrée et on pose pour la photo de groupe. Bien que le développement soit limité jusqu’au siphon, la visite est plaisante avec des traces fraîches de mise en charge. Nous croisons la rivière et son vacarme assourdissant.

Arrivés devant le plan d’eau immergé, nous nous séparons en 4 groupes distincts, rien que ça!!

Gérard, Valérie, Sylvain, Jean-Philippe et moi commençons une séance photo. Jean-Marc accompagné d’ Isadora, Lisa et Rémi repartent par la vire pour aller faire de l’escalade ailleurs. Les autres choisissent de descendre la verticale située sous le porche. Ils se rendent comptent que la corde choisie est trop courte; du coup, ils devront intervertir avec une corde en place de la vire pour parvenir en bas. Arrivés au pied, Benoît et Jacky se rendront à la grotte Carret tandis que les autres (Mathieu, Gauthier, Damien et Jean-Lou remonteront au-dessus de la falaise par la Via-Ferrata P’chti.

Pour l’équipe photo dont je fais partie, les spots ne manquent pas. Les volumes sont variés et esthétiques. On passera environ 1h30 à 2 h00 à enchaîner les clichés. Le regard porté sur l’entrée depuis l’intérieur n’est pas banal non plus car il est rare que nous puissions avoir une perspective aussi lointaine depuis une entrée de grotte.

Au retour, Jean Phi et moi déséquipons la vire d’accès. Arrivés au col puis au parking, nous nous retrouvons tous sauf les escaladeurs. Je tente d’appâter Jean-Phi pour qu’il revienne au camp en lui annonçant le menu du soir (Croûte aux morilles) mais il préfère finalement rentrer sur Lyon.

En tout cas, un Grand Merci à toi Jean-Philippe qui aura contribué à faire de cette journée, une des plus belles du camp.

Cascade de PISSIEUX (Guy)

Située non loin du Chatelard, cette cascade tufière se trouve en aval d’une belle exsurgence.

L’eau rejoint de suite le Nant d’Aillon qui est lui même un affluent du Chéran.

Au niveau hydrologie souterraine, l’eau qui jaillit provient du réseau de la Tanne aux Cochons (plateau du Margériaz). Le dénivelé Cochon-Pissieux atteint 825 mètres , ce qui n’est pas rien pour ce massif.

Avec les trombes d’eau qui nous tombent dessus en ce moment, ça doit bien couler.

J’y fait une reconnaissance matinale. Pas un chat le long des 2 km de chemin plat qui y conduit, juste quelques boucs et un troupeau de chèvres angora.

A mon arrivée, je découvre une chute exceptionnellement bien alimentée, au point qu’il m’est impossible de la photographier de face. J’y retournerai une seconde fois pour la faire découvrir à Christine et monter à la source car on ne peut s’en approcher aujourd’hui.

Grotte de l’Ours (par Jean Lou)

Emilie, Isadora, Lisa, Christophe, Rémy, Damien, Jean-Marc, Jacky, Mathieu et moi-même

Après avoir fait l’explo au Gouffre Germinal, nous étions allés repérer l’entrée de la grotte de l’ours.

Nous arrivons sur le plateau avec une météo pourrie sous la pluie, le froid,le vent. préparation et habillement rapide. Damien, part devant équiper la vire d’accès au trou, je le suis de près, marche d’approche à l’abri d’un parapluie. Nous attendons tout le monde à l’abri du porche d’entrée. Gouffre assez simple, juste un petit puits à équiper. Des cordes en place nous aident à franchir des petits ressauts, le gouffre suit un pendage dans lequel coule un petit ruisselet. Cavité de type alpin (ça tombe bien nous sommes dans les Alpes).

Très corrodée sans concrétions, profil en diaclase.

La « grosse » difficulté se situe au fond à -190 un puits de 20 m, aux dimensions imposantes. 2 fractios à passer et je prends pied au fond après quelques éclaboussures dues au petit ruisseau.

Rémy et Isadora descendent bien encadrés par les copains. Tout ça prend du temps et je commence à cailler sérieusement. Petit casse-croûte rapide et je remonte en premier. Là ,surprise désagréable, le ruisselet s’est transformé en ruisseau, je sors du puits bien mouillé et frigorifié. Rémy me suit, puis Damien auquel je fais part de mon inquiétude quand à la remontée d’Isadora.

Je fais remonter quelques kits pour installer un petit barrage qui détournera un peu l’eau du puits.

Rémy de son coté se place assis dans un passage rétréci en faisant barrage de son corps, Isadora remonte rapidement, mais gelée, elle a quelques difficultés à passer les fractios, aidé par Damien on installe un petit balancier pour la soulager I ce qui lui permet de s’extraire du puits plus facilement.

Emilie remonte et les filles filent vers la sortie pour se changer et se mettre à l’abri. Les copains remontent rapidement heureux de se réchauffer un peu, qui déséquipe ? (j’sais pu). Retour aux voitures, on se change rapidos, heureux d’être à l’abri et au sec.

Une belle découverte d’accès facile et sans désobstruction…

Les jardins secrets de Vaulx (par Arlette)

Située quelques kilomètres après les gorges du Fier, cette sortie ne nécessite pas d’équipements spécifiques, l’entrée est facilement repérable. Attention, à l’intérieur le parcours est labyrinthique, il est très facile de se perdre dans les 7000m2 de sa surface en évolution constante.

Trêve de plaisanterie, Tartine, Solange, Gérard et moi avons décidé cette escapade par une belle journée ensoleillée (il y en a eu au moins quatre !). Nous ne l’avons pas regretté tant l’endroit est étonnant et dépaysant.

Il s’agit d’une mosaïque de petits jardins d’influence mauresque ou d’Andalousie où l’eau est partout présente. Un milieu foisonnant d’inventions et de créations artistiques. Du faîte des toits où se dessinent les silhouettes d’animaux ou de fleurs, au sol en calades, l’œil n’est jamais au repos.

Ce milieu très « concrétionné » est l’œuvre d’une même famille depuis plus de 30 ans, un travail de titans en utilisant tour à tour, le bois, le mortier de chaux, le métal, etc… Les parents arrivés de Tunisie et de Maroc puis les enfants ont créé un monde poétique et artistique unique.

Non content d’inventer des jardins, le maître des lieux proposait ce jour-là des beignets tunisiens à tomber par terre et un thé à la menthe. Et même pas peur, on a succombé sans hésiter aux douceurs orientales. Un vrai voyage, pour les yeux et les papilles !

Source pour cette photo : Par Zairon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, httpscommons.wikimedia.orgwindex.phpcurid=98591009.

Un détail, Gérard a effacé, « par erreur », les photos des jardins, bizarrement aucune photo de spéléo n’a été effacée par erreur ! Allez y comprendre quelque chose ?

Chéran supérieur (Gérard)

Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

(Sylvain, Valérie, Rémy Lapeyre, Isadora et Gérard)

Dernier jour du camp et enfin la possibilité d’aborder certains canyons… La météo pluvieuse a rendu jusqu’à présent leur accès impossible et toutes nos reconnaissances ont été infructueuses.

Je propose pour le matin une séance de « floating » dans les gorges du haut Chéran, situées à quelques kilomètres du camp, car j’ai vu que les moniteurs s’y rendaient avec des groupes. C’est une sortie plutôt relax, sans cascade, ou il suffit de se laisser porter par le courant.

Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

Arrivés sur place, nous suivons un groupe afin de bénéficier de leur connaissance des lieux. Le Chéran est en décrue mais charrie encore plus de 4 m3/s. Les premiers rapides sont assez sportifs et nous bénéficions des connaissances de Valérie sur les courants et contrecourants.

De nombreux saut latéraux sont possibles, jusqu’à une dizaine de mètres environ, et Rémy en profite pleinement. Le site est magnifique et l’encaissement bien marqué donne à ce passage un véritable aspect canyon. Je suis agréablement surpris et tous les participants sont ravis de cette petite séance de natation en eau vive. Source photo : Yves Daniou sur Descente Canyon

Ternèze (Gérard)

(Valérie, Rémy Lapeyre, Isadora et Gérard)

La séance matinale ayant été appréciée je propose aux participants une fin d’après midi dans le court, mais intense, canyon de Ternèze.

Nous arrivons sur les lieux vers 16h30 et plusieurs groupes sont encore sur le site. Un moniteur nous propose gentiment de suivre son groupe. L’encaissement du ruisseau sur une bonne centaine de mètres est spectaculaire avec trois cacades, un pont naturel, des bassins profonds et un siphon ! Source photo : site « Descente Canyon »

J’avais prévu deux cordes de 30 m mais, au final, nous passons toutes les cacades en glissade (et chute libre pour la troisième) grâce au conseils avisés du moniteur. Je m’engage avec une certaine appréhension dans le siphon terminal sous bloc, mais le courant, encore assez fort, m’éjecte rapidement… Valérie, Rémy et Isadora ont choisi de suivre le même chemin que moi.

Une journée agréable qui nous a évité la frustration d’un camp d’été sans canyon…

Roc de Cornillon – Bourdeau (73) (par Gabin et Benoit)

C’était ma toute première via ferrata et du coup au début j’ai eu un peu peur, après ça allait. Dans la via ferrata il y avait des prises pour les pieds, des barres en fer pour s’accrocher. Il fallait accrocher des mousquetons et mettre la corde dans des queues de cochons pour ceux qui pèsent moins de 40 kg. J’ai vu un beau lac avec des bateaux.

Quand on regardait en bas on voyait des arbres. Il y avait des panneaux qui indiquaient combien on pouvait se mettre sur les poutres en bois. Il y avait aussi une échelle que j’ai dû descendre. On est passé sous un gros rocher et mes bras étaient presque trop petits.

Quand on est sortis du gros rocher, Jean-Lou s’est détaché et s’est mis à côté de la falaise assis.

A la fin quand je suis arrivé, sur le panneau il y avait marqué « Bien joué tu as réussi la via ferrata du Roc de Cornillon » Participants : Jean-Lou, Jean-Marc, Mathys, Alice, Rémi, Isadora, Sylvain, Valérie, Damien, Christophe, Lisa, Emilie, Gabin et Benoît V

Pour notre premier jour, nous sommes tous hyper motivés. Premier jour de camp et un beau soleil, une bonne partie du camp décide d’en profiter et nous voici partis pour la via ferrata du Roc de Cornillon sur les hauteurs d’Aix les Bains. Après une bonne heure de route, nous arrivons au parking situé au col du Chat et nous décidons de manger sur place dans une petite clairière avant de partir. Nous apercevons d’ailleurs depuis notre aire de pique-nique des via ferratistes en herbe en pleine action sur les rochers. Nous

finissons de manger rapidement pour éviter le monde, certains n’ont pas le temps de finir leur dessert et nous attaquons une bonne grimpette avant d’arriver au départ. Il s’agit d’une via ferrata avec une vue magnifique sur le lac du Bourget. La via est d’un niveau relativement facile mais pas toujours évidente pour les grandes tailles.

Par moment je me retrouve avec les barres pour les mains au niveau du ventre !! C’est une première pour le fiston de 8 ans mais c’est aussi un première pour moi d’être encordé dans une via. D’ailleurs merci à Jean-Marc pour la corde, l’aide et les conseils. Petite difficulté sur l’échelle inversée en descente avec l’encordage, il faut que je mette mon descendeur en mode relais mais je ne l’ai pas fait depuis très longtemps. Finalement après quelques minutes de palabre, la sécurité est là mais ce n’est pas le top.

En rediscutant avec Jean-Marc plus tard, un renvoi sur une dégaine située plus haut aurait été plus confort. C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Le reste de la via se fait sans encombre. Dommage qu’il n’y ait pas eu un peu plus de silence, hein Gabin. Un peu de stress l’a transformé en moulin à parole !! En tout cas pour sa première via, il s’est débrouillé comme un chef.

Le terminus de la via se fait sur une plateforme avec une vue à couper le souffle sur le magnifique lac du Bourget.

Retour au camping au faisant un petite virée à notre magasin de sport local préféré. Hé oui certains ont eu froid pendant la nuit, d’autres en avaient marre de regonfler leur matelas toutes les heures et d’autres encore avaient acheté une tente sans sardines 😀

Benoît

Gouffre du Germinal (par Jean-Marc)

(avec Jean-Lou, Jacky, Mathys, Alice, Damien et Jean-Marc)

Mathys et Alice sont venus passer quelques jours avec moi sur le camp pour mon plus grand plaisir. Après être allés les chercher à la gare de Aix-les-Bains, ils aidèrent, comme tous, à monter le camp puis le lendemain, je les amenai en Via du roc de Cornillon et enfin, ce qu’ils attendaient depuis le début, une sortie spéléo, ce sera fait à la grotte Germinal situé sur le plateau du SEMENOZ.

À la suite des conseils éclairés de Denis Drumetz, nous voilà parti pour cette cavité qui descend à -195m avec seulement une corde de 15 mètres !! Après un réveil plutôt matinal pour les jeunes, et un petit dèj dans la tente « réfectoire », Mathys m’aide à la préparation du matériel de progression ainsi qu’à la

préparation du matériel collectif et de la bouffe. Une fois prêt, c’est parti, tout le monde en voiture !!

Une fois sur place, on se gare le long de la route du col qui monte à la station. Tout le monde s’habille et c’est parti pour la plus longue marche d’approche jamais effectué par un spéléo, effectivement, la grotte se trouve au moins à 50 mètres du parking !!

On soulève la tôle qui protège l’entrée des chutes de divers objets tel que des cailloux, des déchets des touristes mais aussi des vaches qui pâturent dans le pré sur lequel est situé le trou.

L’heure du casse croûte !

Et c’est parti pour une descente dans une trémie aménagée par toutes sortes de matériaux, poûtres en bois, étais de maçon, barre en alu… et ensuite nous trouvons

dans une galerie à très forte déclivité et on comprend pourquoi il n’y a pas besoin de beaucoup de matériel pour atteindre les 195 mètres de différence en l’entrée et le fond du trou. Ce trou d’initiation pour les clubs locaux n’apporte pas beaucoup d’intérêt pour les spéléos que nous sommes, en revanche, pour Mathys et Alice, ce fut une bonne sortie où ils ont pu progresser sur corde de façon autonome, il y a quand même quelques

points intéressants, des trémies qui inspire confiance où le passage se fait 1 par 1 à cause des chutes de pierres mais aussi des coquilles d’huitres fossilisées et quelques concrétions sympas.

Je sais que les deux jeunes ont fortement apprécié leur sortie et sont demandeurs pour retourner sous terre.

Vendredi 6 août 2021 – Nant de Rossane – Les Aillons (73) (par Gabin et Benoit)

Dans cette via ferrata il y avait papa, Damien et moi. Comme d’habitude papa me tenait en laisse ! On est arrivé sur le parking, on s’est garé et on a cherché la via ferrata. On s’est trompé de chemin et on est revenu sur nos pas et on a retrouvé le chemin. On a monté monté. Ça commençait par un porche. Le début était assez facile et la fin un peu plus dur. Je suis monté sur les falaises et après j’ai fait un pont népalais. Ensuite il y avait des parties horizontales. Sur la fin, il y avait une partie en devers qui était mouillé et mon papa m’a dit que ça serait trop compliqué pour moi. On a traversé un pont de singe, papa a un peu galéré mais on n’y est quand même arrivé. Il y avait enfin une tyrolienne et c’est ça que j’ai le plus aimé et après c’était fini.

Gabin, 8 ans

Participants : Damien, Gabin et Benoît V

Vendredi 6 août, tiens il fait beau c’est bizarre ! Gabin me demande pour refaire une via, Il paraît qu’il y en a une à une bonne demi heure et qui est vraiment facile. C’est donc là bas en ce début d’après-midi accompagné de Damien, que je remercie au passage pour son aide, que nous y allons. La via de Nant de Rossane se situe à la station de ski de Margériaz 1000 sur la commune de Aillon le Jeune. Nous nous stationnons dans une impasse comme indiqué sur le plan, les véhicules ne sont pas nombreux mais ça semble bien là, le panneau le confirme

. Après une petite marche d’approche nous arrivons au pied de la via. La via est partagée en 3 parties avec 2 échappatoires. Pendant que nous nous équipons nous croisons une personne semblant très déçue en nous disant que c’est une mini via qui a duré 15 minutes. Nous nous regardons avec Damien sachant que sur le panneau de départ, le temps de parcours est estimé à 1 heure 30. Nous verrons.

Le niveau est effectivement très facile, parfait pour des débutants comme Gabin. Il n’y a également pas trop de gaz, on est assez proche des arbres. Les 3 parties sont séparées par des petits sentiers où le câble disparaît puis réapparaît sur la partie d’après. C’est à la fin de la première partie qui était effectivement la plus petite et la moins intéressante que nous supposerons que notre via ferratiste du début a du faire uniquement la première partie, dommage pour lui !

Nous retrouvons tous les agrès caractéristiques sur cette via : une poutre, un pont népalais, un pont de singe et une tyrolienne. Sur la troisième partie, nous trouvons une variante de quelques dizaines de mètres avec un devers qui permet de donner une difficulté supplémentaire à la via. Etant accompagné de Gabin et la variante étant humide, je décide de ne pas la faire. La fin de la via se termine pour une petite tyrolienne.

Pour conclure, une via parfaite pour des débutants, sans trop de gaz avec une vue agréable sur la vallée. Un petit bémol sur la tyrolienne qui n’était vraiment pas terrible, très courte et pas assez rapide même avec une poulie bleue. Les panneaux dispersés sur la via ne sont également pas logiques, le dernier panneau de la via expliquait comment passer ses longes d’un amarrage à l’autre… Mince Damien on s’est trompé de sens ! Retour ensuite au camping en faisant au préalable un petit crochet au plan d’eau de Lescheraines où nous retrouvons quelques uns du camp.

La tanne aux cochons Acte I (Damien)

Emilie ne reste au camp qu’une semaine et aujourd’hui, elle est plus que motivée pour faire une sortie spéléo.

Ca tombe bien, étant présent au camp en célibataire, toutes les occasions sont bonnes pour profiter de ce beau massif devant lequel on contemple les nuages et le brouillard chaque matin.

La météo s’annonce très mauvaise dans l’après midi alors on choisit une cavité sans risque et dont le nom ne m’est pas inconnu : La tanne aux cochons. Ce gouffre est l’entrée supérieure d’un vaste réseau et doit son nom à un cochon retrouvé au pied du puits d’entrée. Nous sommes 6 à décider d’aller y trainer nos bottes. Lisa, Christophe, Jean Marc et Benoit V nous accompagnent. Partis un peu tard du camping, nous décidons de n’emmener sous terre que quelques barres à grignoter. Le reste du repas sera pris au retour à la voiture.

Grâce à une bonne indication de Guy, nous ne faisons qu’une demi-heure de marche d’approche et 100m de dénivelé. Arrivés sur place, le ciel est déjà bien gris.

Je me colle à l’équipement de la cavité et là, surprise, nous débouchons dans un magnifique puits au calcaire très clair. Ca ressemble à chez nous! On dirait le brison ou la Belle Louise en plus petit.

Des fractionnements sans difficulté s’enchainent et nous arrivons rapidement au fond des puits. Le méandre est magnifique. Il ressemble un peu à celui des Biefs Boussets en moins confortable. Le ruisseau qui y coule est d’une clarté que l’on ne connait pas par chez nous.

Ne sachant pas quel temps il fait dehors, nous ne parcourons que quelques mètres en amont et en aval dans ce magnifique méandre qui pourrait se transformer en piège en cas de soudaine montée des eaux.

Je remonte le premier et Emilie décide de déséquiper les puits avec Benoit. La remontée des 87m se fait sans difficulté mais arrivé dans le ressaut d’entrée, je me fais rincer par une pluie battante à l’extérieur. A l’abris sous un surplomb, je m’abrite le temps que Lisa me rejoigne. Devant la nécessité de libérer la corde, je me résigne à sortir de la cavité sous un déluge. Dehors, deux randonneurs beaucoup mieux équipés contre la pluie que nous passent par là. Après discussion, il s’avère que l’un d’eux est aussi un ancien spéléo du Doubs!

Tour à tour, chacun sort de la cavité sous une pluie battante. Christophe, en manque de désobstruction, tente de contourner le petit ruissellement qui tombe tout droit dans le gouffre afin de retarder la douche d’Emilie et Benoit.

Trempé et frigorifié, je n’attendrai pas que tout le monde soit sorti.

Accompagné de Lisa, je regagne les voitures sous les éclairs et le tonnerre.

Nous avions prévu de visiter l’entrée de la tanne au névé toute proche mais cela attendra une autre fois. Avec une telle météo, personne n’envisage de casser la croute dehors. Nous décidons à l’unanimité de manger dans le bistrot de Lescheraines devant une bonne bière et

surtout à l’abri des trombes d’eau. Vivement l’arrivée du soleil…

Vue plongeante sur le Canyon du Pont du Diable en crue (Guy)

Ce canyon court mais magnifique par son encaissement se situe sur la commune de Bellecombe, non loin de notre camping au Châtelard.

Hélas, les 2 périodes pluvieuses que nous avons subies ne nous auront pas permis de le parcourir. A défaut, nombre d’entre nous seront allés « en touriste » sur le fameux pont dont on prend la mesure du site. Le coup de sabre dans la montagne est aussi profond qu’étroit. En certains points, il est possible de toucher les 2 parois en même temps. Lors de nos visites, le vacarme assourdissant de l’eau ajoute encore au côté impressionnant.

La tanne aux cochons Acte II (Damien)

Après une première virée dans ce gouffre et, frustré de ne pas avoir pu parcourir le méandre, j’envisage d’y retourner. Pourquoi ne pas faire la traversée Tanne aux cochons, tanne au névé. Cette traversée ne dure que 4 heures mais il est indispensable de faire deux équipes qui se croisent dans le méandre.

La veille, nous ne sommes que 5 à vouloir faire cette sortie : Jean Marc, Jean Lou, Jacky, Gauthier et moi. Trop peu pour une traversée. Tant pis, nous descendrons la tanne aux cochons et feront le méandre du diable sans remonter la tanne au névé.

Au matin, Jean Marc change d’avis. Il avait promis à Rémy d’aller faire de l’escalade durant le camp et cette belle journée ensoleillée est une bonne occasion à ne pas rater. Gauthier, lui, a passé une mauvaise nuit et se sent patraque. Nous ne serons donc finalement que trois. Connaissant l’équipement, je décide d’équiper de nouveau mais cette fois, nous cassons la croûte au soleil avant de rentrer dans le trou.

Jacky et Jean Lou sont ravis de cette descente de toute beauté. Ca fait plaisir de faire de la vraie spéléo durant ce camp qui avait bien mal commencé.

Arrivés au fond, Jacky préfère remonter immédiatement à son rythme.

Jean-Lou et moi parcourons le méandre. Les premiers mètres sont étroits et pénibles à franchir. Il s’en faudra de peu pour que nous ne fassions pas demi-tour. Heureusement que nous persévérons, la suite est de toute beauté. Le méandre du diable est un méandre très haut de plusieurs dizaines de mètres, large de quelques dizaines de centimètres, très cupulé et très régulier. Il est extrêmement sinueux et parcouru par un petit ruisseau.

Ses méandres sont tellement serrés qu’à certains endroits, la paroi est percée et laisse entrevoir l’endroit ou nous passerons quelques secondes plus tard. Malheureusement, Jean Lou a oublié son appareil photo dans la voiture. Après une vingtaine de minutes de progression, nous nous retrouvons devant un ressaut que nous ne descendrons pas.

La remontée se fait au sec cette fois et c’est sous un beau soleil que nous allons visiter l’entrée de la tanne au névé et que nous prenons une bonne bière au bistrot de Lescheraines.

Tours St-Jacques puis Pont de l’Abîme (par Stéphanie)

Présents : Benoît Decreuse, famille Velten

1. Les Tours St-Jacques. (Stéphanie)

Benoît D. nous propose un après-midi touristique aux tours Saint-Jacques puis au pont de l’Abîme.

Nous voilà donc partis en voiture. Ayant vu des pancartes d’indication des tours sur le chemin lors de notre arrivée au camping, je ne m’inquiète pas. Erreur !!! je ne m’étais pas imaginé que ce serait une petite route pour arriver au point de départ de la balade. (Bon il y a quand même des endroits pour croiser et je sais bien que les spéléo ont l’habitude de ces routes et que vous avez fait bien pire que ça mais, moi, je ne m’y fais pas !!! )

Enfin arrivés en haut, sur le parking, nous regardons le panneau d’information pour repérer la balade que nous allons faire. On se tourne du côté du départ et on se rend compte que ça va monter monter monter… (Guy nous avait prévenu, ce n’est pas vraiment une surprise, mais quand même!)

Plein d’entrain, nous commençons l’ascension. Nina marche doucement, on lui propose l’oblige à aller dans le porte-bébé pour avancer un peu plus vite. Gabin rouspète, et finalement décide de partir seul devant.

On grimpe doucement (en vitesse, mais pas en altitude) mais sûrement en marchant sur le chemin pavé.

On arrive à un panneau « La Verrière » et on ne voit plus du tout Gabin, on crie mais pas de réponse… On décide de lui faire confiance, on continue d’avancer. Changement de type de chemin, on grimpe entre les racines des arbres. Et d’un seul coup, on arrive sur un endroit presque plat avec des grosses pierres et totalement différent de ce qu’on venait de faire. C’est très verdoyant. Gabin nous attend au milieu de cabanes construites avec des bouts de bois.

C’est l’occasion de faire une pause photo. Nina veut descendre et participer aussi.

Nous repartons. Nina veut marcher donc Benoit D. lui donne la main et ils feront équipe jusqu’en haut.

Arrivés en haut du chemin, une pause s’impose. On est au pied des tours.

Benoit D. , Benoît V. , Gabin et Soline décident d’aller un peu plus loin pour avoir un meilleur point de vue. Les tours St-Jacques sont des blocs de calcaire qui se sont détachés et continue chaque année à bouger. Benoît D. avait très peur que les blocs tombent. 😉

Une fois tout le monde revenu, nous faisons le même chemin dans l’autre sens. Le goûter nous attend à la voiture !

2. Le pont de l’Abîme (Stéphanie)

Nous reprenons la voiture, faisons quelques kilomètres et nous arrivons à proximité du pont.

Pour aller se garer sur le parking aménagé, il faut déjà passer sur le pont en voiture. Il n’ y a qu’une seule voie, il faut attendre notre tour puisqu’il y a des voitures en face.

Une fois garés, nous lisons les pancartes installées à côté qui expliquent l’histoire et la particularité de ce pont suspendu d’une portée de 74,80m. Nous avons également une vue sympa sur les tours St-Jacques. Puis c’est le moment de se promener dessus à pied. Nous faisons très attention car les barrières latérales ne sont pas « trop » sécurisées pour des enfants.

Un petit coup d’oeil en bas et en effet, c’est vraiment vertigineux : 100m de vide !.On aperçoit la rivière « Le chéran » en contre-bas avec des couleurs magnifiques et de belles marmites.

Avant de repartir, une petite pause est faite sur des gradins aménagés, on suppose qu’il doit y avoir des petits spectacles de temps en temps…

Le plan d’eau de Lescheraines (Stéphanie)

Tout au long du séjour, ce coin aménagé à un quart d’heure en voiture du camping a fait notre bonheur.

Les enfants ont adoré faire du trampoline avec élastiques, jouer aux parcs de jeux, glisser sur les toboggans aquatiques, se faire asperger sous les jets d’eau.

Les grands ont aussi pu en profiter avec une promenade autour d’un étang sauvage, un marché artisanal le mardi en fin de journée, un coin baignade surveillé. L’eau était fraîche mais comme le soleil a fait quelques apparitions durant notre séjour, nous avons pu faire ces activités. D’un côté de ce grand espace, on pouvait accéder à la cascade de Pissieux et de l’autre, des promenades à cheval étaient proposées.

Fitoja Express (raconté par Lisa)

Notre traversée à 180mètres de profondeur nous aura pris 6h.

Arrivé devant la grotte, 9h40. On se gare au bord de la route.

Un grand courant d’air s’échappait de l’entrée, se qui laissait présager des gros volumes et quelques grelottements. Damien ouvre la marche c’est moi qui ferme la marche. La descente fut rapide car toutes les cordes, plaquettes et mousquetons étaient déjà en place.

Cela nous a permis de profiter au max des magnifiques colonnes, des flaques bleu azur et des forêts de fistuleuses qui pendaient au plafond.

On a aussi rencontré des traces de chauves-souris mais aucune ne s’est présentées. Par peur de manger dans une zone mouillée, on a ouvert les bidons sur un plateau en hauteur, avant le fameux passage par la rivière. Plus on avançait et plus le bruit de l’eau était fort. Guy nous avait expliqué la veille que l’eau était susceptible de lui arriver au ventre, alors autant dire que nous, nous allions nous noyer si le niveau était le même.

Après la pause casse-croute, on descend les 2 puits qui mènent au début de la rivière.

Nous qui nous nous attendions à une énorme rivière, puissante, rugissante, nous faisons face à un ruisselet, même pas assez profond pour nous mouiller l’intérieur des bottes.

Et même, le niveau de l’eau était tellement bas qu’il était assez facile de passer a coté et de pas du tout se mouiller. Du coup, on a pris cette option, un peu soulagés à l’idée de ne pas affronter les courants d’air du retour trempés.

Ensuite, on marche peu de temps avant d’arriver dans l’immense salle.

C’est à couper le souffle, non seulement c’est gigantesque, mais c’est aussi concrétionné de tous les côtés.

Tout le monde s’est empressé de faire une multitude de photos dans cette première partie tandis qu’une douce cascade s’écoule sur les parois blanches pailletées et finit sa course dans des bassins d’eau claire.

L’endroit était féérique mais attention, il ne fallait pas s’aventurer n’importe où, le secteur était balisé et nous ne pouvions pas quitter le sentier tracé par des ficelles. En tout, nous sommes restés 4h dans cette immense salle qui était le clou de notre sortie

Nous avons rebroussé chemin et la remontée rapide s’est faite en 1h

Le Ptch’ti de la grotte à Carret – Dimanche 8 Aout (Christophe)


Il fait beau. C’est le bon moment pour aller faire une via sympa.
Nous sommes 6 – Jean Lou, Damien, Jean Marc, Emilie, Lisa et Christophe (moi)

Nous arrivons sur le parking de la Doria ou il y a encore de la place pour les voitures. Super car ça semble plutôt rare !

C’est parti pour une bonne heure de marche d’approche. En chemin nous traversons le ruisseau de la Doria au niveau d’une magnifique cascade. La petite photo s’impose.
Plus nous avançons, plus nous rencontrons de monde sur le chemin.

Il faut dire que l’accès à la Pch’ti est en grand partie commun avec l’accès à la via de la grotte Carret (ou grotte de la Doria) .
Il est environ midi quand nous arrivons au départ. Nous cherchons en vain un petit coin sympa pour casser la croûte.

Il n’y a pas beaucoup de place et finalement nous décidons de pousser la ballade jusqu’au porche de la grotte Carret. Nous nous installons sur les hauteurs d’une ancienne bâtisse construite ici par un personnage local (Jules Carret) qui s’est passionné pour des recherches archéologiques pendant 17 ans. La maison construite luis servait d’hébergement pendant ses campagnes de fouilles et une partie de la construction était réservée pour un musée en devenir


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A ce jour, il ne reste que des vestiges de tout cela.
Nous redescendons ensuite pour enfin nous engager dans la voie du Pch’ti.
Il y a déjà beaucoup de monde sur les barreaux. Un couple pas très sûr de sa condition physique préfère nous laisser passer devant.
Devant nous une équipe encadre des débutants et toutes les parties verticales sont assurées avec des cordes.

Non loin derrière nous, un jeune couple progresse à l’aise sur les agrès. Rien d’extraordinaire si ce n’est que madame est non voyante ! Très autonome elle suit simplement la ligne de vie et progresse presque comme nous. Parfois un petit mot de son compagnon lui indique la direction de la suite et c’est tout. Bravo !


Devant nous, la progression est assez lente, mais nous pouvons profiter de l’admirable vue.
Nous nous baladons à environ 170m du sol. La voie est très bien équipée. Il n’y a pas de difficulté majeure pour quelqu’un qui a un minimum de condition physique.
Arrivés peu avant le pont de singe, ça semble faire un peu bouchon.
Effectivement, on aperçoit une personne qui semble en difficulté dans un dévers remontant.

A bout de force la personne lâche prise et se retrouve pendue sur sa grande longe. La « chute a été maitrisée et l’absorbeur de choc est intact. L’équipe qui accompagne cette dame n’a aucune compétence pour la prendre en chaque et… file plus avant… C’est donc l’équipe nous précédant qui part l’accompagner et l’assurer dans le passage vertical un peu technique. Une échappatoire toute proche permettra à la malheureuse de sortir rapidement de la voie.


Après le superbe pont de singe (25m) et quelques barreaux plus tard, nous terminons en haut de se promontoire .
Retour sympa vers les voitures .
La via est donnée pour 2h environ, mais avec les bouchons et l’incident, nous avons passé près de 3h00 sur les barreaux.

En guise de Conclusion (Guy)

A plus d’un titre, ce millésime 2021 n’aura pas ressemblé aux autres. Les conditions météo auront beaucoup impacté notre séjour. C’est regrettable surtout pour les personnes encore actives qui n’ont pas beaucoup d’autres créneaux pour profiter du soleil en famille. Même si à priori, il n’a pas fait mauvais que dans les Bauges, loin s’en faut, c’est un critère dont il faudra se souvenir.

Pour le camp de l’an dernier, nous n’étions qu’une douzaine et c’est plutôt réjouissant pour la dynamique de notre club de voir que l’affluence est revenue.
La proximité de la destination aura permis à une bonne douzaine de personnes de nous rejoindre, ne serait-ce que pour 2 ou 3 journées et ça aussi, c’était sympa.


Je voudrais encore remercier Jean-Philippe Grandcolas et Serge Caillault qui se sont mis à notre disposition pour rendre notre séjour plus riche.

Pour 2022, on n’a plus qu’à croiser les doigts pour qu’on puisse retourner sur cette île ô combien dépaysante qu’est la Sardaigne.

Une sélection des photos les plus représentatives du camp :

ICI