Archives mensuelles : mai 2020

A la rivière souterraine de Lanans

Cette belle cavité a été découverte en 1961-1962 par des spéléos haut-saônois.

A partir de la fin des années 60 et pendant 20 à 30 ans, il était possible de faire une traversée avec le gouffre du Beuillet, ce qui a contribué à rendre la visite encore plus intéressante.
(Aujourd’hui ce n’est plus le cas suite à des éboulements de la trémie)

Je propose à Franck et Daniel d’aller y faire une séance photo. L’entrée n’est pas très engageante avec ce ramping d’une quinzaine de mètres mais on l’oublie vite avec ce qu’on découvre derrière : une magnifique salle hyper – concrétionnée.

 

Du coup, même si cette grotte est hors secteur pour nous, mes amis sont déjà conquis dès le début.

On poursuit dans le méandre toujours bien orné avec la rivière coulant sous nos pieds. Nous nous arrêterons devant un passage où il faut ramper dans l’eau, une soixantaine de mètres avant la cascade de 2,5 mètres.

Cela nous suffit amplement pour aujourd’hui car les spots repérés à l’aller sont très nombreux.

Nous passerons environ 4 heures à nous appliquer derrière nos appareils.
Pour cette fois, nous choisirons la technique d’éclairage avec des panneaux leds car ça a plus vite à mettre en œuvre.

 

C’était la première sortie post-confinement pour Franck et Daniel et ils en sont sortis apparemment ravis.

 

Une sélection de photos   ICI

Virée éclair au Gouffre du Morey

Voilà une cavité que Gauthier et moi ne connaissions pas. Nous avons la matinée de ce dimanche pour la parcourir et voir s’il serait opportun d’y emmener Daniel et Franck pour une séance photo.

Départ 7h00 et nous voilà équipés devant l’entrée du trou à 8h00 ! (on ne l’a pas beaucoup cherché).
La verticale de la goule d’entrée est garnie d’échelons mais on pose une corde quand même. Deux ruisseaux temporaires s’y jettent.

 

Bientôt, nous retrouvons une arrivée d’eau en rive droite. Le profil de la galerie ne ressemble en rien à ce que l’on peut trouver habituellement.

 

On se croirait presque dans des vides tectoniques bien qu’un ruisseau apparaisse de temps à autre.
La galerie plutôt basse est déclive et souvent jonché de blocs issus de la voûte.
Peu avant le premier ressaut de 8 mètres, le cours d’eau a réussi à marquer son empreinte mais sur une courte distance.
Il y a de l’eau qui dégouline dans la verticale inclinée, ce qui rend la descente agréable.
Après une main courante, on arrive de suite au-dessus d’un puits de 10 mètres. Le fractio plein vide (hors crue) est plutôt aérien. A ce niveau, le pendage des strates est quasi vertical.
Une galerie basse en forte pente et encombrée de blocs lui fait suite.
Parvenus à moins 100, on retrouve le ruisseau. On ne perd plus de dénivelé et les conduits restent globalement bas.

Nous nous arrêterons au moment où il faut ramper dans l’eau.
D’après la topo, il ne restait que quelques dizaines de mètres à parcourir pour atteindre le terminus. 

Nous prendrons le temps de faire quelques photos au retour.
Au final, il y a peu de trous comme celui-ci dans la région où l’on peut atteindre les -100 sans beaucoup de difficultés techniques.

 

Ce qui est frappant, c’est l’absence totale de concrétionnements et le peu de traces d’érosion mécanique. On se croirait parfois dans un gouffre alpin. En tout cas, il est pour le moins atypique.
Entre père et fils, on aura eu du plaisir à se dégourdir sous terre après cette longue période d’abstinence. Le timing sera même respecté avec un retour pour le repas de midi.

Guy

Un déconfinement anniversaire !

Participants : Guy Decreuse, Alain Bulle et Gérard Jaworski

Deux bonnes raisons d’aller se balader dans la grotte de la Doye à Les Nans dans le Jura le vendredi 15 mai 2020 : la sortie de près de deux mois de confinement et l’anniversaire des soixante ans de Guy.
A l’en croire « Après soixante ans, ce n’est plus la date de fabrication qui compte mais l’état de conservation » un Internaute a même ajouté « surtout si la garantie est encore valide ».

Nous avions programmé une sortie photo, Guy et moi, en précisant à Alain que les attentes pouvaient être longues. On ne s’était pas trompé avec cinq bonnes heures sous terre et une centaine de photos enregistrées sur nos cartes mémoire.



La grotte de la Doye se prête bien à la photographie, car elle est facile d’accès et plutôt photogénique avec ses plafonds inclinés.

Nous avons débuté la séance vers le siphon amont avec un très gros potentiel d’éclairage qui nous a permis de multiplier les essais, tout en privilégiant l’éclairage en contre-jour. Deux flashs emballés dans des sacs de congélation nous ont permis d’éclairer sous l’eau.

Une séance placée sous le signe de la détente et de la recherche du meilleur angle, du bon éclairage et du cadrage parfait. Alain s’est prêté de bonne grâce aux séances de pose et a fait preuve de patience et de bonne humeur.

 

Une coupure en milieu de journée pour goûter au gâteau d’anniversaire de Guy avant de vite se reconfiner sous terre afin de mieux profiter du déconfinement.

Bien sûr on est resté à moins de 100 kms de l’entrée de la grotte (à vol de chauve-souris) et on a gardé les distances de sécurité en utilisant trois voitures, en portant des masques, et en se lavant les mains avec de la boue hydro-alcoolique !

Que du bonheur !

Une sélection de photos  ICI


Gérard

Une première exceptionnelle !!

Le trou noir …

Belle réactivité au GCPM malgré le confinement !

Le 7.05à 2h59, l’AFP annonce la découverte d’un trou noir  … très proche de nous
Son p’tit nom : HR 6819 . (ça c’est vrai…)
Rapidement Jean Lou consulte internet pour en savoir +.

Calcul rapide des coordonnées et report sur une carte IGN Spatio-galactique du Doubs
C’est là !


(Oui, je sais,  sur cette carte on ne voit pas très bien )

« Yes !!   c’est pas très loin  – Bon je fais un rapide repérage et si ça vaut le coup, j’appelle les copains pour faire la première ensembles »

Un p’tite corde quelques mousquetons, 1 peu de lumière et hop ;  en route vers ce trou « noir » !
Rapidement arrivé sur place (un Berlingo ça décoiffe) Jean Lou se pose au bord du trou et raconte

Pfou ! Un trou béant … énorme !!
On ne voit pas le fond !
Je ne peux pas jeter de cailloux pour sonder, dans le coin il n’y a rien
La première de ma vie (il était temps…)
1 courant d’air aspirant de ouf ! . Ca va décoiffer
et oui, je confirme : c’est tout noir la d’dans.

Bon, il ne résiste pas à l’envie de faire un petit repérage du premier jet.
Pas d’amarrage naturel dans le coin. Qu’importe, l’attache remorque  de la fusée (pardon, du Berlingo) fera l’affaire
Un p’tit coup de fil à Tartine pour expliquer qu’il ne peut pas laisser passer  une telle occasion et hop !
La visite débute…..
………
………
………

Bon, ça fait maintenant plus d’une semaine  que Jean Lou est parti.
On n’a plus de nouvelles …

Tartine aimerait bien au moins récupérer le Berlingo et le GCPM la corde.
Quelqu’un pourrait-il aller rechercher tout ça ?
ça serait sympa

Merci

Quelques rares photos ici

 

Gouffre de la Combe Paru – Courvières (25)

Le gouffre s’est ouvert suite à des travaux de terrassement début Février 2020.
Un puits de 4m de diamètre pour 6m de profondeur laisse apparaitre un départ etroit en direction nord est. A la demande de la commune, le GCPM (Christophe Berna et Alain Bulle) se rendent sur place pour évaluer la cavité.
Le 15.02.2020 une nouvelle équipe du GCPM se rend sur place pour une évaluation plus précise et la réalisation de la topographie.

Le puits principal est situé en bordure d’une route communale. Les 3 premiers mètres sont constituées de terre argileuse. Les 3 derniers mètres sont en pleine roche. La suite est accessible par un passable bas.
On prend pied sur une pente argileuse. Sur la droite (direction sud) un passage étroit en faille n’est pas pénétrable. En progressant un peu dans la pente très argileuse, le réseau principal se poursuit en direction nord est. La suite est visible sur environ 10m. Ensuite, la largeur ne permet plus de progresser. Il faudrait engager d’importants travaux de déblaiement de la terre (plusieurs mètres cube) pour peut être envisager de progresser un peu.  Compte tenu de la position de l’entrée de ce gouffre (partiellement sur la route), le maire a condamné l’accès à cette voie et il souhaite une issue rapide. En concertation avec les différentes parties, il est proposé de condamner l’accès à la galerie  avec un enrochement sur les 3 à 4 premiers mètres du puits et pose d’un géotextile avant un nivellement avec de la terre

Et un p’tit montage pour résumer tout ça

Les photos + quelques inédites ici

La topographie en plan et coupe ici

Christophe

Les Biefs boussets – 21 Février 2020

Micka et Thomas

Ce soir là, nous avions prévus avec Micka d’aller voir la salle Belauce dans le Verneau.
Mais plusieurs personnes nous font remarquer l’audace de notre entreprise compte tenu des courbes de débit.
Et bien soit ! Faisons autre chose de moins audacieux…
Micka souhaite apprendre à équiper, il connaît bien la théorie mais il ne l’a jamais appliquée.
Nous irons donc aux biefs bousset pour qu’il se forme un peu.
On commence par…le puits d’entrée…
Micka a du mal à estimer la taille de ses ganses. Je le laisse galérer un peu avant de lui expliquer ma technique. J’aurais aimé le laisser cogiter encore, mais dehors il fait froid et j’aimerais entrer dans la grotte pour me réchauffer😜.
Arrive ensuite le ressaut de la charnière, qui est équipé déjà plus rapidement.
Et maintenant, on passe au choses sérieuses dans la suite de ressauts avant le puits de 10 mètres. Micka fait bien attention à laisser de la bonne longueur de corde sans que cette dernière ne traîne par terre. Attention de ne pas oublier de serrer les viroles des mousquetons ! Nous arrivons en bas du puits sans problème.
On en profite pour revoir deux, trois nœuds, on grignote un coup et on remonte.
Il faut déséquiper, et c’est encore mon camarade qui s’y colle ! 😁
Le déséquipement, ça il connaît bien.
On sort rapidement et direction Montrond pour ranger le matériel.

Micka possède toutes les bases de l’équipement. La vitesse et l’aisance viendront avec plus de pratique.

TPST : 3h

Mickael et Thomas