Archives mensuelles : avril 2020

Naissance d’une passion – Naissance d’un club !

Souvenirs… Souvenirs…
Mélodie en sous-sol… karstique !

Comment est né le virus ?

J’ai débuté la spéléologie en 1978, peu de temps après mon arrivée dans les Vosges pour raison professionnelle.  Les Vosges n’étant pas précisément un terroir karstique, c’est par le biais d’un éducateur stagiaire de mon école, Christian Guillaumey, que je suis « tombé en amour » (comme disent nos cousins québécois) avec l’exploration et la découverte du milieu souterrain.

Christian avait deux années d’expérience et nous avons démarré d’emblée avec la technique « Jümar » qui en était à ses débuts. La majorité des spéléos utilisaient encore les échelles souples et/ou, pour certains, la corde en double avec utilisation d’un shunt en sécurité (en complément parfois d’un descendeur spécifique posé sur les deux cordes). On ne lésinait pas avec la sécurité !

 

De l’importance des tests !

Nous nous sommes affiliés à la FFS comme individuels et avons démarré nos visites par un petit gouffre du secteur « le Debain » à Sans-Vallois (88) dans lequel la position verticale est exceptionnelle et les laminoirs particulièrement longs !

Quelques jours après ce premier essai Christian me propose une visite dans la rivière souterraine de Chauveroche à Ornans. Il me précise qu’il sera nécessaire de s’immerger complètement et de probablement franchir un passage bas en apnée !

 

Du rôle déterminant du baptême par immersion !

C’est équipé d’un bleu de travail, de trois sous vêtement rhovyl (Damart) et d’une paire de botte, que nous partons nager dans la rivière de Chauveroche…

Effectivement la seconde voute mouillante nécessite une baignade complète (c’est ce que l’on appelle un baptême par immersion) et c’est déjà bien frigorifié que nous rejoignons « la plage ». Nous remontons, à la nage, les grands bassins jusqu’à l’affluent de la fontaine avant de sagement décider un retour express vers la sortie.

Fort de ces débuts sans concessions (ça passe ou ça casse), j’ai entamé une carrière de spéléo qui continue 42 années plus tard …

 

De l’efficacité calorique du feu de bois !

Avec Christian nous n’avons pas chômé en mettant à profit la moindre occasion pour visiter des cavités dans toute la France avec des copains de Poitiers et de Montélimar.

En 1979 nous avons le plaisir de les recevoir dans le Doubs, pour les remercier d’un séjour dans le Lot, dans le but de leur faire découvrir Bournois et Pourpevelle…

Nous couchons dans une vieille ferme (aujourd’hui en ruine) vers la grotte de la Tuilerie à Gondenans-Montby après une visite du réseau sud de Pourpevelle, nous mettons nos affaires sécher autour d’une majestueuse cheminée dans laquelle nous avons fait un feu d’enfer.

Au milieu de la nuit c’est le branle-bas de combat, nos bottes ont fondu et ont mis le feu à nos combinaisons. Après extinction des feux (lol) force est de constater que notre matériel est hors service !

 

De l’importance du bistrot de village et du commerce local !

La décision est prise d’aller à Baume les Dames pour acheter des combinaisons chez un couturier spéléo local. C’est lui qui nous conseille la visite des Cavottes et de Vauvougier dans le secteur de Montrond le Château. Arrivés sur place nous allons à l’épicerie/bistrot du village pour nous renseigner sur un hébergement.

« Allez donc voir en face chez les Decreuse »

C’est chose faite, après dégustation en terrasse de boissons plus ou moins locales et plus ou moins alcoolisées…

 

Comment l’hospitalité et la paille ont joué un rôle déterminant !

Nous sommes tous restés babas face à la chaleur de l’accueil de la famille Decreuse. Très rapidement, suite au manque de gite dans le village, monsieur Decreuse nous propose de coucher dans sa grange, à la condition impérative de ne pas fumer. Pas question de le dédommager, car l’hospitalité est un devoir dans cette famille…

 

Comment la grand-mère est devenue célèbre dans le milieu !

Je dois particulièrement signaler la grand-mère Decreuse, une gentille petite dame calée vers la cuisinière et toujours affairée. Elle était sans nul doute un de ces personnages ayant inspiré la Madeleine Proust, je cite une de ses phrases les plus célèbre :

« Mais vous y cherchez quoi dans vos trous ? »

 

Comment sont nés beaucoup de petits ….spéléos !

En soirée, après la visite de Vauvougier, nous installons nos sacs de couchage dans la grange…

Très rapidement c’est un, puis deux garçons de la famille qui viennent nous rendre visite. Ils nous questionnent sur nos expériences de spéléologie et nous relatent leurs incursions aux Cavottes avec un matériel de fortune. Voilà une bonne occasion de remercier les parents en proposant une initiation à la spéléo « sécurisée » aux enfants de la famille.

Le lendemain c’est chose faite et c’est pour moi le début d’une longue aventure et d’une vraie amitié.

Quand le GCPM est né, deux années plus tard, nous l’avons immédiatement rejoint.

 

Gérard JAWORSKI (avec la participation d’Arlette pour les points d’humour).

 

Sortie Spéléo à la Baume du Mont – JNS 2020 avant l’heure !

Le GCPM a fait fort pour les JNS 2020 à la grotte de la Baume du Mont à REUGNEY.

Beaucoup d’émotion pour les participants lors de la descente à l’échelle ! Certains n’étaient pas très rassurés malgré les compétences techniques indéniables des encadrants. Mais les efforts des uns et des autres ont été bien récompensés.

En effet, le public a été conquis par la beauté de la cavité et par la surprise qui l’attendait plus de 30 mètres sous le plancher des vaches.

Il est vrai que le club spéléologique de Montrond n’a pas ménagé ses efforts pour que la journée soit réussie. Une vraie salle de restaurant de 34 couverts a été installée, avec plancher, tables, bancs et éclairage approprié. La cuisine a été équipée au gaz pour l’occasion. Et l’intendance a prévu le vin à volonté pour accompagner le menu festif. Il n’en fallait pas moins pour permettre à chacun de trouver le courage et la force de remonter !

Vraiment bravo aux spéléos pour cette idée géniale et inattendue qui a fait la joie de tous.

Les Journées Nationales de la Spéléologie n’ont pas fini de nous surprendre !

Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir encore inventer pour la manifestation de 2021 !

D’autres photos ici

En 1961 …. le club de Montrond n’existait pas encore et la plupart de ses membres fondateurs n’étaient même pas nés !

Merci pour le partage de ces souvenirs.

La mine de Soeur Anne-Marie !

L’histoire se passe à la fin des années 80. Benoît, alors jeune prêtre, se rend périodiquement à l’Abbaye de la Grâce Dieu pour y effectuer une retraite spirituelle. 

Il y fait la connaissance de Sœur Anne-Marie dont la mission est d’accueillir les visiteurs du couvent. Anne-Marie profite de ses temps libres pour vadrouiller dans la campagne qui l’entoure. Au bout de quelques années, elle fini par en connaître les moindres recoins.


Arriva ce qui devait arriver : rapidement, la seconde passion de l’abbé vint aux oreilles de la religieuse… et voilà comment furent répertoriées les cavités du Bois des Angles.
Lien du CR :  https://speleo-gcpm.fr/le-bois-des-angles-vers-la-grace-dieu/ 
Outre les phénomènes karstiques du secteur, Anne Marie a également repéré l’entrée d’une ancienne mine de fer située dans la côte du « Bois des Charmois » (d’où son nom)
Le GCPM en lève la topographie. En creusant les conduits, les mineurs ont rencontré 2 diaclases naturelles, ce qui porte le développement total à 84 mètres dont 12 m naturels.

Franck la déjà repéré l’ouvrage souterrain et accepte volontiers de m’y emmener en cette fin novembre 2019.
Après une entrée basse on arrive dans un profil de conduits toujours bas (seuls de jeunes enfants pourraient tenir debout). L’exploitation semble ancienne et le filon devait être bien mince puisque les mineurs ont creusé en position accroupie.

Il n’y a pas de traces d’extraction mécanique. La tâche devait être bien rude pour ces ouvriers d’une autre époque.

Franck et moi passons 2 bonnes heures à nous appliquer pour sortir quelques clichés et ainsi rendre hommage à ces personnes qui sont venus creuser là.

Merci également à vous, Sœur Anne-Marie !   

 

Biblio : Turbigot n°8 page 66 et 68.

Guy le 15 avril 2020

Sortie repérage – 22 Février 2020

SORTIE DU 22/02/2020

(J’essaierai de faire une sortie le 22/02/22 pour la beauté des chiffres

Nous étions trois à être libres pour faire une sortie ce jour là, Jacky, Christophe et moi.
Pour faire un repérage en vue d’un possible futur chantier de désob.

Christophe n’étant libre que l’après-midi, on doit se retrouver au refuge vers 13h- 13h30 (voir 14h00 pour le Tof).
Pour optimiser cette belle journée, Jacky et moi décidons de faire un tour à la belle Louise dans le but de se tirer un peu sur les bras.

Il a pas mal plu ces temps derniers, mais depuis 2-3 jours le ciel c’est remis au beau et nous espérons que les écoulements dans les puits ne nous gêneront pas.
Nous avons tout le temps devant nous et nous ne nous pressons pas. Un peu d’eau quand même arrive de la perte principale.

Avant de nous diriger vers le puits des cannelures nous allons jeter un œil à la très belle cheminée qui se trouve à gauche au début du laminoir à la base du puits d’entrée.

Nous entendons gronder le ruisseau à la base du puits des cannelures pas mal d’eau dans ce dernier, heureusement ça ruisselle le long des parois, sans générer de gerbe d’eau.
Nous pouvons descendre sans trop nous mouiller.
En bas c’est une autre histoire, le ruisseau crache beaucoup et nous allons nous faire rincer à coup sur.

Pas plus courageux que ça nous entamons la remontée pour aller profiter du soleil.
Puis casse-croûte au refuge en attendant Christophe qui arrivera à l’heure (enfin la sienne !).

Je passe la plume au Tof pour la suite de la journée.

Jean-lou

Quoi ! Comment tu veux pas ?, t’es pas gêné ? je continue ?
Bon d’accord !

Repérage donc, facile, en bord de route.
Un trou dans lequel le GCPM avait engagé des travaux, il y a « vilaine lurette » (c’est tellement vieux que la belle est devenue vilaine !)
Après quelques mesures de température pour vérifier si un courant d’air frais existe, nous retournons au club boire une bière tranquilou.

Jean-lou

Quoi encore  Tof!  comment ça c’est succinct ?  t’avais qu’à le faire !!!!!

Jean-lou

Bon, d’accord Jean Lou. Je complète un peu avec ce que je sais.
Il s’agit de la perte des Longeots . Un perte semi active sur la commune de Montrond le Chateau
A l’origine, il y avait une doline rocheuse au bord du champs .
Lors de son comblement le GCPM réalisa un busage afin de conserver l’accès.
Au fond de la doline, une fissure étroite d’orientation perpendiculaire à la route semblait pouvoir donner sur une suite.
En 1991, lors d’un weekend « forage au pneumatique »  la cavité fit partie des objectifs.
Il y avait Jean Jacques et Agnès Barth, Grillon, Pouet Pouet, Denis Halliez et quelques uns du GCPM . (Agnès complètera peut être en commentaire de cet article)
Après 2 longs forages horizontaux (1 de chaque coté de la fissure ) le tir colmata complètement la suite potentielle …. et le gouffre tomba en sommeil.
Un des objectifs de la journée du 22 Février était de vérifier la présence éventuelle de courant d’air avec notre nouvel équipement de mesure.

Christophe