Archives mensuelles : septembre 2020

Pourpevelle

Il y a un an, Le GCPM avait fait découvrir le Réseau du Verneau au GSAM. En échange de bon procédés, Thomas Jounin « dit : Le jaune » avait annoncé par mail au club qu’une sortie interclubs serrait organisée au célèbre Gouffre de Pourpevelle ce 26 septembre.
En voyant la topo, j’avais répondu au nom de Thomas Richer « dit : Le bleu » pour qu’il se joigne a cette escapade assez verticale ! Mais ma peur du P33 à plus ou moins été dépassée par la curiosité de servir de modèle, au modeste mais célèbre photographe de notre club : Guy Decreuse.

 

C’est ainsi que la sortie s’organise avec une bonne équipe de 10 personnes pour trois clubs différents :
– GSAM : Représenté par Cécile/Olivier et Claude.
– SCV : Bernard.
– GCPM : Thomas J/Guy/Emilie/Didier/Thomas R et moi.

Le rendez-vous est donné a 9h30 au parking du gouffre ; A notre arrivée nous sommes bien accueillis, un précieux petit café, un petite clope pour certains « peut- être la dernière ! » ainsi que quelques présentations et retrouvailles. On nous explique que le GSAM est arrivé bien avant nous afin d’équiper l’intégralité des puits « Génial », et qu’ils attendent leurs convives au fond du trou.


Nous allons donc nous équipés, du bleu, du jaune, du rouge, du violet… Il ne manque pas grand-chose pour aller chercher le trésor au pied de l’arc en ciel ! Guy vérifie et ajuste notre équipement. A l’abordage !

Une très courte approche nous mène au dessus de la première verticale, un trou magnifiquement végétalisé, orné de racines en tous genres. Les descentes s’enchaînent ; Quand vient mon tour Thomas J vérifie chacun de mes gestes tandis qu’Emilie reste avec thomas R pour en faire de même. Tout se passe bien, passage de fractio pas trop compliqué et me voila avec Guy nous enfonçant dans l’obscurité. Le sol est glissant, nous arrivons rapidement en tête du deuxième puits où il faut tenir en opposition afin d’installer son descendeur. Premier petit flip de la journée, est-ce que mes jambes sont assez grandes ? J’hésite grandement, ce qui force Guy à remonter afin de m’aider à trouver mes appuis. « Un modèle féminin, ça se mérite ! »

Parvenue en bas je fais l’erreur de laisser mon descendeur stop ouvert et celui-ci se tord un peu … résultat, il ne se ferme plus correctement. Guy est déjà engagé sur le puits suivant donc c’est Thomas J qui gentiment me prête son super descendeur très agréable a utiliser. Obstacle franchi, thomas J nous suit de près, nous chantons tous trois, et il me dit que le descendeur stop est réparé. Au grand désespoir de Guy, je choisi donc de l’attendre pour faire à nouveau l’échange car nous voilà au-dessus du grand puits de 33m.

Le puits est équipé en double ce qui permet a Guy de m’accompagner jusqu’au fractio aérien juste avant le plein vide et de ne jamais être trop loin. « Ouf » Evidement je ne regarde pas en bas, mais j’aperçois tout de même des lueurs lointaines, la paroi s’éloigne peu à peu et me voila plein vide à me dire que l’araignée violette au dessous de moi avait raison. Les descendeurs stop, bien que rassurant, ce n’est pas franchement l’idéal a mon goût. Je suis obligé de forcer en permanence sur la poignée, ce qui me vaut quelques crampes. Quand est venu le moment où j’ai touché le sol au milieu du groupe, mes yeux levés au ciel, j’ai pu admirer un spectacle encore jamais vu. Cette vision surréaliste me fait vite comprendre qu’il faut mériter sa contemplation, savoir sortir de sa zone de confort et se complaire dans l’inconnu.

J’ai eu beaucoup d’émotions à voir nos trois derniers compères nous rejoindre, un magnifique spectacle que seule la nature peut animer. L’équipe est au complet et on partage un bout de galerie avant de se scinder en deux : d’un côté galerie sud pour l’équipe explo composée de Thomar R, Thomas J, Emilie, Didier, Olivier et Cécile qui se verrons remettre à plus tard leurs objectif initial de Pourpelui. Puis l’équipe photo, composée de Guy, Claude, Bernard et moi.
Je suis notre petite troupe dans une vaste galerie sèche aux contours dessinés. On m’explique que les spots photos sont repérés a l’allé et mise en image au retour. Nous arrivons rapidement dans une petite salle parsemée de gours de toutes tailles, certains vides, d’autres pleins, un vrai tableau de maître ! Cela fera une compo photo formidable ! Nous poussons à peine plus loin pour déposer le matériel à côté d’un gour étendu à l’eau limpide. Il amorce une petite galerie descendante qui serra notre premier spot.

A partir de la, j’assiste à la sortie du matériel, des flashs, un trépied, des télécommandes, trois appareils différents et un modèle qui en profite pour tendre l’oreille et admirer les lieux. Tout se met en place et Guy m’explique ou me mettre en installant les flashs d’une manière bien a lui. Ma posture est trouvée et les clichés, s’enchaînent jusqu’ à avoir LA PHOTO qui convient à tous. Je ne suis pas tellement alaise mais je suis vraiment en admiration devant les petits cristaux qui tapissent les contours des gours. Quand Guy me montre le premier résultat concluant et m’explique, j’oublie vite ma pudeur, magnifique ! Je ne suis pas le sujet, j’ajuste le regard, je donne l’échelle et je rassure par une présence féminine, les septiques qui croient le monde souterrain hostile. « Ca me va ! »

Notre deuxième spot est tout trouvé et me voila accroupi devant un vaste gour qui donnerait « presque » envie de s’y baigner. Claude est inspiré par la photographie de photographes pendant que Bernard et Guy en sujets studieux, nous parlent d’iso, de focal et d’exposition entre deux clichés. C’est dans la poche ! Direction la petite salle du troisième spot, ou assis sur le bort d’un gour à sec nous nous restaurons. Visiblement requinqué par cette nourriture, Guy ne rigole plus ! Il sort son arme fatale, « le Godox » et nous reprenons la séance avec assiduité. Je ne parlerai pas du moyen qu’il a trouvé pour faire sourire ses modèles masculins au moment de dire « ouistiti », mais je peux vous dire que cela marche également sur les modèles féminins… !

Les spots s’enchaînent, les photographes n’hésitent pas a se mettre dans des postures insolites pour avoir le bon cadre, couché, debout, accroupi, tout y passe ! Les résultats sont très très satisfaisants et bien que d’un tempérament à vouloir tout explorer je me prête au jeu jusqu’au bout. Je suis très contente de faire cette expérience et j’aurais grandement de quoi me défouler dans le P33 ! Pour le dernier spot nous partons dans la galerie sud ou nos collègues se sont engouffrés depuis des heures déjà. Une très belle galerie aux multiples concrétions menant à la rivière souterraine s’ouvre après un passage bas. La dernière photo se fera au niveau du premier bassin ou Guy va se tremper les cuisses, « ce qui pour nous équivaut à la taille ». Par chance le modèle doit rester au sec, le reflet dans l’eau est idéal et donnera encore d’excellentes photos à nos photographes !

C’est un peu avant la fin de la séance que des voix lointaines se font entendre et deviennent de plus en plus claires. Nos amis arrivent, certains sont en surchauffe et d’autres gelés. Plusieurs se dirigent vers la sortie tandis que Thomas R, Thomas J et Emilie assistent à quelques derniers clichés rapides. Fin d’explo et d’expo, pendant le rangement minutieux du matériel photo je fais visiter un petit bout de galerie au autres et nous nous retrouvons à 8 au bas du grand puits.
Les duos se forment, une fois une corde libre Guy me donne de l’avance, cette fois je vais monter accompagnée de Thomas J « El Présidente » qui me rattrape assez facilement. Pour mon plus grand bonheur tout ce passe à merveille, nous arrivons assez vite au fractio ce qui donne le top départ à Emilie et Thomas R. Les puits s’enchaînent comme à l’aller, dans la rigolade, et ce n’est pas mon éclatage de doigt dans un mousqueton mal positionné qui me fera pâlir ! « C’est plutôt, sortir du dernier puits »

La lumière du jour est en vue, et c’est dans un débat passionné sur le matériel et le monde souterrain que nous attendons les suivants « A quand la raclette ? ». Thomas R, qui n’a pas préalablement enlevé sa néo, remonte péniblement dans une chaleur corporelle digne du noyau terrestre ! « Respect »
Guy et Claude suivent rapidement en déséquipant. Tous sortis, nous les attendons pour la photo de groupe qui se fera en tenue plutôt atypique pour un certain jaune. « Chercher l’intrus » Une fois tous au sec, nous partageons quelques victuailles fortes appréciables et Bernard nous fait goûter une bière artisanale à tomber par terre ! « Ce qui me laisse penser que je vais venir l’aider en désobstruction dans ma région. »
Tout ce petit monde ce disperse vers les 18h45, ils rentreront bien heureux de cette formidable journée interclubs ! Un grand merci à tous et a bientôt !


Sarah

Sortie Gouffre du Bois de Précit Le 25.09.20

Comme il n’est jamais bon de laisser du matériel en place trop longtemps dans les cavités (phénomènes de corrosion au niveau des mousquetons Zicral par exemple) et le besoin de récupérer des cordes qui nous font défaut pour d’autres explo, je sollicite Thomas pour aller récupérer les équipements en place depuis plusieurs mois au gouffre du Précis.

 

C’est très gras, le puits est tapissé d’argile à la consistance de la bouse de vache fraiche (heureusement sans l’odeur) qui nous transforme rapidement en statues glaiseuses. Tout est compliqué, les gants collent à la clé de 13, les cordes sont surchargées de glaise, Thomas au dessus de moi décroche des paquets de boue qui m’encadrent de très près, il arrive même à m’avoir une fois sur deux.

 

 

 

Le jumar et le croll zippent chacun, par chance, pas en même temps, arrivés aux fractios, il faut nettoyer les bourrelets de glaise accumulés sur ceux-ci.

Sortie du puits, thomas récupère mon kit, je lui passe avec reconnaissance, c’est lourd comme un cheval mort.
J’arrivais à peine à le remonter, je finis de déséquiper le reste et je sorts avec 2 kits bien pesants aussi.
J’avais pris des brosses et des laves cordes et c’est aux sources du Lison que nous passons plus d’une heure à éliminer cette boue particulièrement collante, cordes et matos perso compris.
Puis nous allons voir 6 plongeurs Suisses qui partent explorer le siphon de la résurgence du Lison.
C’est superbe l’eau est très claire et nous les voyons évoluer depuis le balcon de la source.

 

Après l’effort, le réconfort, Thomas me fait découvrir une excellente bière rousse de la laiterie

 

de Nans s/St Anne où nous nous attablons en sous combi passablement terreuses.
Voilà une bonne chose de faite et merci encore à Thomas pour la bière.
Malgré tout, ce fut une agréable journée…

 


J-Lou

Rapport stage initiation le 29.08.20

Derrière les alsaciens, on aperçoit 9 cigognes qui reprennent des forces !

…et 4 autres sur le toit du gîte de Montrond : c’est un signe ! !

 

Stage d’initiation effectué dans la grotte des Cavottes situé à Montrond-le-Château avec un encadrement de deux spéléo, Guy et Roland Decreuse.
Avant de partir il faut se munir d’un bon matériel ; ce milieu reste un environnement délicat, fragile et instable. Une fois équipé avec des gants, harnais, bottes et une combinaison nous voilà parés pour une visite dans un autre univers pendant environ 5 heures car en dessous le temps s’est arrêté. L’exploration commence par une descente d’environ 200m et arrivé à l’entrée la fraîcheur du nouveau monde se fait ressentir.

 

Les débuts de l’avancé se font à genoux voir même en rampant… pas très rassurant pour la suite. Mais au bout de quelques mètres les espaces s’agrandissent ce qui m’a permis de profiter pleinement des paysages qui m’entourent. Pendant cette initiation nous avons le choix, il y a la tyrolienne pour nous et pour les plus courageux un passage étroit.

Plus loin nous avons descendu en rappel un mur qui nous paraissait infranchissable. Mais lorsque nos pieds ont retouché le sol nous en avons découvert encore plus. La grotte est ornée de couleur blanchâtre et même un peu brillante, le gypse nous accompagne du début jusqu’à la fin de notre ascension. Mais il y a aussi ces parois sculptées par l’eau depuis des centaines d’années, cela est à couper le souffle. Cette grotte est un inépuisable terrain de jeu et d’admiration pour les spéléologues.

Entre ses immenses salles souterraines et ses concrétions ; stalagmites, stalactites, marmites, cheminées …, ou l’on imagine la puissance et la force de l’eau pour frayer son chemin dans ces galeries tortueuses. L’émerveillement est total et sportif !
Plus loin dans la galerie le célèbre photographe Guy Decreuse a déployé son matériel de compétition pour nous prendre en photo. Des souvenirs qui se rajoutent à ceux gravés dans notre mémoire.
Le retour nous permet de redécouvrir la grotte sous un autre angle. Bien sûr nous nous sommes retrouvé encore une fois face au mur. Mais cette fois ci il fallait remonter, une autre paire de manche. Guy est monté en premier, facile pour un spéléologue entraîné qui est monté en moins d’une minute avec son bloqueur. Pour nous une échelle a été déroulée afin que nous puissions monter plus facilement. Plus facile à dire qu’à faire…
Ce fut ma première expérience et l’accès est très facile, il faut quelque fois être à genoux mais nous ne sommes jamais en difficultés et de toute manière nos formateurs ont été à nos petits soins.
Je recommande vivement cette rando souterraine et je tenais à remercier Guy et Roland Decreuse pour leur joie de vivre et leur convivialité. Ils m’ont partagé leurs passions et leurs connaissances. Un grand merci !

Alex et Fanny , le 20 sept 2020

Sortie au Chaland, 5 septembre 2020

Participants : Nat, Sarah
Oublié du Réveil : Thomas R.
Photos : Nat

Pour cette sortie au Chaland, nous avions fixé le rendez-vous à 9h à port sur Saône. Sarah devait m’y rejoindre avec Thomas.
Sarah arrive presque en même temps que moi mais Thomas n’a pas répondu à ses derniers messages. Le temps de faire une course pour le casse croûte de midi et nous partons. Le long du chemin, nous guettons les passants, espérant y repérer notre acolyte. Pas de Thomas, pas de nouvelles et en passant devant chez lui, pas de signe de vie…

Tant pis, l’heure tourne et Sarah doit être de retour chez elle pour 17h et ce n’est pas mon téléphone qui nous aidera à retrouver la cavité, et après une fausse route et un 25mn de route, C’est la perspicacité de Sarah qui repère en lisière de forêt, un tas de cailloux énorme !!! Ça hume bon la désobstruction tout ça ! Nous faisons un premier repérage, bingo ! Retour aux voitures, équipement et c’est parti !

J’équipe l’entrée et prends le temps de regarder l’équipement flambant neuf de Sarah. La pédale, c’est ok, Sarah à réussi à tricoter sa pédale en double avec un beau Mikey, Bravo ! Sa longe courte, par contre est vraiment longue, mais au pire on pourra l’ajuster sous terre au besoin.

Je descends donc, termines l’équipement du puits d’entrée et Sarah me rejoins rapidement ! Je me souviens être venu ici il y a fort longtemps pour un exercice secours, mais tout est vague et c’est un plaisir de redécouvrir cette cavité, même si l’équipement du deuxième puits me donne du fil à retordre… Les deux seuls spits valables que j’ai trouvé se trouvent perchés 2,5m au dessus du puits, faut escalader et tenir en oppo, mes quadriceps sont mis à l’épreuve, mais ouf ! C’est ok, on touche le fond !

Ah, la Haute-Saône et ses gros réseaux peu profonds ! Ça change du Doubs et de nos verticales en série ! Ici, on est a peine à moins 30 et fini la corde !!! On peut admirer pleinement la vue !

Nous progressons à vitesse subsonique : difficile de ne pas s’arrêter toutes les deux secondes pour admirer la cavité ! Entre remplissages, concrétions, fossiles, bébêtes, on pourrait-y passer des heures, et quelque part, c’est un peu ce que nous faisons avec notre progression « héliciforme ».

Nous atteignons les bassins. Sarah emprunte les vires pour éviter de trop de rincer, tandis que je joue les durs en empruntant le fond des bassins… Jusqu’au drame ! Je trébuche et me vautre dans l’eau fraîche dans un râle à peu près-historique ! (Préjugé n°26, les hommes ne supportent pas la douleur !!!)

Nous poursuivons. Devant nous, l’eau est cristalline et le débit tellement faible, que le flot d’argiles remué n’a pas le temps de nous devancer. Nous parvenons enfin au bar tabac, la pause est proche. Nous posons tout de même les kits pour explorer la rivière rugissante ! Enfin là, à vrai dire, le lion est un peu endormi… A peine un ronflement ! Le débit doit être vraiment faible…

Pause casse-croûte et petite clope au « bar tabac », ça coule de source ! Le courant d’air mesuré à 188m3/h aura vite fait de renouveler l’air ou à minima de dissoudre nos 300 l d’air clopinés.
Il est temps de faire demi-tour, nous n’irons pas plus loin cette fois ! La prochaine sortie se fera avec Thomas et avec pour objectif de toucher le fond de la cavité !

Par ailleurs, Sarah m’avait gentiment proposé de prendre mon reflex et compte tenu des repérages effectués à l’aller, il nous reste un peu de temps pour faire quelques photos, Sarah accepte même de donner l’échelle, c’est parfait ! Enfin… Presque !
J’ai constaté durant la pause que mon spot à leds ne fonctionnait pas, malgré une charge complète… Vous connaissez la blague du petit déj ? Non ?! Pas de bol !
Bon… Heureusement, on a les frontales de secours, elles serviront d’éclairages photo !

Je préviens tout de même ma collaboratrice, je ne garantis pas le résultat ! Mon objectif à pris un sale coup dernièrement, le capteur est archi-crade et je ne suis pas doué ^^ La bonne grosse confiance quoi ! Avec tout ça, on est rendus !
Heureusement que la curiosité de Sarah est là pour me motiver, parce que de mon coté, par dépit, j’ai un peu laissé la photo de coté ces temps-ci…

Poses après poses, flous après flous, nous regagnons doucement la sortie, observant parfois de nombreux insectes trogloxènes, pourtant loin de l’entrée… Un triton et une grenouille rachitiques non déterminés, de nombreux trichoptères (seraient ils nés ici, larves emportées par l’eau?), un cloporte, mais aussi une chauve-souris, et…


…Surprise karstique ! Perchée à 5m de haut, nous découvrons un superbe disque de calcite ! A revoir de plus près, un jour peut-être 🙂

Déséquipement express et nous regagnons la sortie au milieu des Rhopalocères butinants ! Pile dans les temps pour boire une bière et regagner la civilisation !

Nat.

Suivi des débits à la Baume des Crêtes.

Baume des Crêtes : Verticale d’arrivée dans le collecteur du Verneau.

C’est dans le cadre des actions GIPEK que Jean Pierre Villegas a sollicité des spéléos pour aller changer la sonde située dans le collecteur du Verneau accessible depuis le gouffre de la Baume des Crêtes.

 

Nous sommes 3 du GCPM à répondre présents : Jean-Lou, Thomas et moi.
Jean Pierre a également l’intention de faire un relevé de topo vectoriel entre le passage de la trémie et la sonde elle-même de façon à établir des corrélations de débits entre les 2 points.
Nous remarquons que le gouffre est déjà équipé par des allemands que nous avions croisés aux Cavottes samedi dernier.

 

 

Ca fait belle lurette que je ne suis plus retourné au collecteur par ce gouffre (40 ans environ) et j’ai hâte de revivre certaines émotions. La dernière fois, c’était avec Jean Riff et mon frère Bernard. On avait remonté tout le collecteur et c’était magnifique.

 

Jean-Lou est à l’équipement. Je m’applique à repérer chaque passage clef car j’ai dans l’idée d’y revenir pour y faire quelques photos. Dans le prolongement de la salle du réveillon, on se laisse descendre entre les blocs. Bientôt se présente un R5 puis une espèce de gouliche en pente raide pour prendre pied dans la salle des dolois. De l’autre côté, en hauteur, un passage désobstrué nous conduit à P15. Y fait suite une galerie descendante parsemée de gours. C’est au niveau des gours qu’il faut chercher à droite l’amorce de la galerie des chinois. Après, la suite est évidente. R6, une escalade équipée pour bientôt arriver devant le passage de la trémie qui est sec même si l’affluent coule un peu. Peu après, un nouveau ressaut et le méandre s’élargit enfin. Il nous manque un bout de corde pour descendre une coulée de calcite mais on arrive à la désescalader en libre. Une vingtaine de mètres plus loin, on arrive sur un balcon où l’on entend le « doux chant » du collecteur.
Après une pose casse-croûte, nous nous séparons en 3 groupes : Jean-Lou entame la remontée car il doit récupérer ses petits enfants à l’école. Jean-Pierre et Thomas poursuivent leurs visées topo débutées au niveau de la trémie. De mon côté je prépare le matos photo pour 2 compos. Je pousse vers l’aval pour voir à quoi ressemble le siphon. L’ambiance et assez glauque avec des banquettes de terre de chaque côté et des traces de mise en charge très hautes dans les plafonds. Cela est confirmé par les enregistrements de débits de la sonde. En ce point du réseau, les niveaux d’eau ne descendent que lentement et il peut arriver que la corde des spéléos prenant pied dans le collecteur baigne dans l’eau.
Aujourd’hui, ce n’est pas du tout le cas et on peut se parler sans gueuler.
Sans néoprène, j’essaie de remonter le collecteur sans trop me gauger mais je n’irai pas bien loin … ce sera pour une autre fois.
La sonde étant changée et les relevés topo effectués, je sollicite mes collègues pour faire quelques photos.
Nous entamons ensuite la remontée qui se finira avec 5 kits pour 3 bonhommes. En chemin, nous doublons le groupe d’allemands que nous retrouverons sur le parking.
Comme il nous reste un peu de temps, nous irons ensuite voir une perte que j’ai repéré dernièrement dans le lit du ruisseau de la Vieille Folle et qui absorbe 15 litres/ seconde minimum.

Guy le 10 septembre 2020

SORTIE 29/08/2020 au Bief Bousset

Le samedi 29 aout, veille de rentrée scolaire, je décide d’emmener Yann au Bief Bief Bousset pour sa première sortie en quasi-autonomie sur corde.

 

 

Nous retrouvons Jean-lou au refuge ainsi que Benoit qui a eu la gentillesse de nous attendre pour nous dire un petit bonjour !
Après la préparation des kits et du matériel de progression pour mon gosse, nous voila parti pour Déservillers. Arrivés sur le parking, deux voitures de garées, nous ne serons pas seul sous terre.


Jean-Lou part devant équiper l’entrée et je suis Yann de près pour qu’il évolue en toute sécurité ce qu’il fait plutôt bien, il est à l’écoute des conseils et est vraiment à l’aise sur son descendeur.

 

Une fois en bas nous progressons rapidement, Yann suit bien sans problème, nous passons la charnière sur l’équipement des spéléos qui sont devant nous et nous finissons par les retrouver au-dessus de la zone de puits. C’est un groupe de parisiens qui fait également de l’initiation, eux ont équipé sur la partie hors-crue, donc nous vu la quantité d’eau dans le gouffre et de la météo clémente du jour, nous passons sur l’équipement le plus direct et le plus facile pour

Yann avec des fractios où ,nous pouvons être à côté de lui et qu’il ne se retrouve pas plein gaz ou dans des situations complexes pour faire ses manips.

 

La descente se passe impeccablement et nous devançons les groupes de la capitale pour nous diriger vers le premier laminoir en prenant le temps de donner à Yann un petit cours d’hydrologie dans la salle de décantation.

Yan s’engage dans le laminoir sans difficulté ni crainte car aiguillé par Jean-lou passé devant et qui lui donne de bons conseils pour la pose de pied, de main, d’épaule… Demi-tour avant le grand laminoir et prise de repas dans la traditionnelle « salle à manger » des biefs où nous retrouvons les collègues de Paris qui ont pu descendre jusque là grâce à nous car il leur manquait une corde. Nous les doublons dans les puits, Yann remonte super bien et à bien pigé la technique du bloqueur et de la position a adopter pour remonter sur corde.
Après 4h30 environ, nous retrouvons la lumière du jour vers 15h30 et ensuite retour sur Montrond pour nettoyer le matériel tout en mangeant les pruneaux de la famille Decreuse !

Un grand merci à Jean-Lou de nous avoir accompagne. C’est vraiment idéal de faire ce genre de sortie initiation avec un très bon ami pour le père comme pour le fils qui était super heureux de sa sortie.

Pour voir toutes les photos c’est    ICI

Jean-Marc 

Séance photo à la salle terminale des Cavottes

Ca fait pas mal d’années que je souhaitais aller voir cette belle salle pour la mettre en image. (Mon frère Benoît m’en disait que du bien).

 

Il y a 2 ou 3 ans, il y avait des soucis de concentration trop forte de CO2, ce qui n’est heureusement plus le cas aujourd’hui.
Ensuite, c’était la voûte mouillante qui siphonnait.
Avec la période d’étiage prononcé actuelle, je retente ma chance.
Jean-Lou cherche du monde pour une sortie et je lui suggère cet objectif dans le cas où il n’ait pas d’autres propositions…c’est OK.



Pour y accéder, il faut se diriger dans le réseau Nord jusqu’à la salle ex-terminale. Sur l’ISD T2 page 215, il est écrit que « « … dans la paroi Ouest de cette salle, un goulet débouche sur un puits de 7 m. A sa base, une voûte mouillante précède une belle salle. Une seconde voûte mouillante donne accès à une salle plus petite terminée par un siphon glaiseux. » »

Jean Lou équipe devant moi cet obstacle et il me signale de suite que « Ca passe ! ». A la base de cette petite verticale de 7 mètres, on débouche de suite dans une espèce de rotonde plutôt

boueuse et agrémentée d’un bestiaire d’argile insolite. Le passage bas « quatre pattes » lui fait suite et il n’y a pas d’eau.
On débouche dans une salle circulaire aux belles formes d’érosion mais assez difficile à mettre en image. Un nouveau passage « accroupi » nous conduit aux méga-volumes. Avec l’échelle de la topo, on réalise que la salle avoisine les 100 mètres de long.
Je suis sous le charme en faisant le tour pour repérer les spots-photos.

 

Au fond, une autre voûte mouillante permet d’accéder à une autre salle bien plus modeste mais avec une coupole. Nous n’y irons pas car l’accès est glaiseux à souhait.
Au centre de ces beaux volumes, plusieurs câbles, tuyaux et cordes descendent d’une grande cheminée crevant le plafond.

Jean Lou me raconte qu’en 2003, le GCPM a entrepris et réussi l’escalade de cette imposante cheminée de 50m. C’est à l’occasion de cette escalade qu’il est apparu que la profondeur de la salle terminale sur les topos précédentes était inférieure d’une dizaine de mètres à la réalité. En 2005, une radiolocalisation réalisée par le GSCB, et avec l’autorisation du propriétaire du champ, à permis d’ouvrir le sommet du puits pour installer un tubage de 10 cm permettant le passage d’une ligne électrique, afin de pouvoir réaliser des pompages au fond de la galerie sud. Les travaux terminés, le terrain à été remis en état. Travaux GCPM et Karstique. (sources ISD Tome 2 page 215)

Non loin de la cheminée équipée se trouve un très gros pilier de calcite gisant au sol. Il s’est probablement effondré sous son propre poids ou alors le sol sur lequel il trônait n’était pas stable.

Jean-Lou me fait la remarque (que je partage entièrement) : « On se croirait dans le métro de Bournois » C’est vrai que le gabarit des volumes ainsi que les formes rappellent cette autre cavité du Doubs archi-connue également.

 

On passe plus de 2 heures avec pose casse-croûte à essayer d’immortaliser les angles de vue les plus esthétiques.
A chaque belle prise, je ne manque pas de la faire partager à mon compère pour le motiver ! Jean-Lou aura fait preuve d’une grande patience et toujours prêt à donner la main. Merci mille fois !



Guy le 06 sept 2020

Sortie au Creux-Billard – 16 Août 2020

Participants : Sarah, Thomas R., Nat.

Objectif en vue : La grande grotte du Creux-Billard !

Photos : Thomas R.
Compte-rendu : Sarah.

C’est un jour d’été mille neuf cent nonante neuf… Heu pardon.. 2020 ! Que Thomas Jounin, premier du nom, nous parla des travaux entrepris au fameux Creux-Billard.
Il nous décrivit une cavité inondable, encastrée à 25m de haut à l’aplomb d’une falaise. Tels des gardiens, une verticale et deux siphons en gardent précieusement les entrailles.. Des varves glaciaires nous dit-il ! Qu’est ce donc ? Piquée par la curiosité mais également effrayée, je mis cette discussion forte intéressante de coté en me disant que nous verrions cela plus tard… Après une prise de confiance considérable de ma part  !

Et pourtant, peu de temps après, je pris contact avec Nat Ligier, lui expliquant nos motivations mais également mes craintes. Pour le plus grand bonheur de Thomas R. fidèle compagnons de mes flipperies, une date est fixée. Ça sera le 16 Août ! Nous nous retrouvons donc ce dimanche au gîte du club.

La grotte Est (à gauche) et la Grande-Grotte (à droite)

Nous avions déjà fait connaissance de Nat le samedi même, lors de sa venue « bienvenue » au Gouffre sous les crêtes, où Thomas et moi même avions fait le coup d’oublier soigneusement de prendre des pédales. Des spéléos sans pédales… Sans commentaires !

C’est donc sereins et chargés de bonne discussions que le trajet se fait jusqu’au parking de la Source du Lison.

En ce lieu magnifique, la vue monumentale du porche de la Sarrazine nous accueille, et Nat, en bon guide nous parle du site et de son histoire.

Une vue sur le Creux-Billard pour le moins… Atypique !

Nous préparons le matériel et, chargés comme des mules, (surtout pour ces messieurs), nous nous engageons sur le sentier pentu. Après quelques sueurs nous arrivons au « belvédère » du Creux-Billard où les touristes s’amoncellent, émerveillés.
Saisissant ! L’immense falaise abritant deux trous noirs, nous surplombe et me met au défi ! Au pied de celle-ci, trois Homo Spelaeus s’équipent sous le regard curieux des spectateurs. Un briefing s’en suit et c’est parti! Nat ouvre la voie et l’équipe soigneusement. Grand Schtroumph bleu bariolé m’attend sur la vire.. Après une bonne verticale avec déviation, je me retrouve à son niveau, engagée à mon tour  !

Mes yeux ne regardent que la roche , et pourtant, mon corps tremble ! Nat me montre les prises, et, longes après longes, j’atteins enfin le seuil bien solide de la grotte. L’ascension de Thomas me laisse le temps de reprendre mes esprits et d’admirer la vue… Atypique je dois le dire! Thomas monta sans encombre sous de précieux conseils et sonna l’heure du repas.

La météo étant incertaine, nous nous hâtons de partir ensuite à l’assaut du S1. Nous franchissons ensuite la grimpette qui mène au réseau fossile (Réseau Est). Le caractère de cette grotte se confirme ! Que de formes… Que de textures ! Un peu plus tard, après quelques sections de galeries nous sommes tout à coup émerveillés par des hauteurs stu-pé-fiantes  ! Ma lampe peine à éclairer « le ciel » de la salle des suisses et celui de la galerie de la faille, culminants tout deux à plus de 40m de haut. Il aura fallu des forces colossales pour former cette salle, qui, du haut de son perchoir démesuré, témoigne de la grande Histoire Terrestre !

Chaille de silex dans un bloc roulé (Remplissages glaciaires).

Tout au long de la visite, nous nous laissons aller tous trois, à toutes sortes de théories sur les remplissages mystérieux que nous rencontrons un peu partout. Parfois même à plus d’une dizaine de mètres du sol ! Comment est-ce possible ? Et surtout … Comment ne pas en être fasciné  ?! Ici et là, des concrétions immaculées grandissent encore et encore, gouttes après gouttes. Nos yeux s’attardent sur une majestueuse coulée calcifiée.

« Je ne vous cache pas l’appréhension qui m’accompagna pendant cette sortie: un bon mélange d’émotions entre questionnements sur la météo et la descente à venir ! » Nat respecta cela, et c’est ainsi que nous écourtons la visite au petit désespoir de Thomas, qui avait bien envie de descendre dans la salle des suisses et de déchirer sa combinaison dans le laminoir « de la bétonneuse » !

Sur le retour, Thomas réalise quelques photos qui serviront à l’inventaire entrepris par l’équipe des Shunteurs du Creux-Billard. Respect à vous pour tout ce travail déjà accompli !
Après vérification, le niveau du S1 n’a pas bougé, mais nous sortons et grimpons la petite corniche menant à la petite salle supérieur du porche.

Observations biospéologiques : Insectes troglophiles

Ici même, des vestiges d’habitat humain ont été jadis mis au jour par des Archéos/Spéléos. Ses habitants avaient trouvé ici une forteresse quasiment imprenable et leurs mémoires résonnent toujours quelque part entre ses murs. De plus, cette grotte respire, et il viendra sans doute un jour où cette haleine humide et froide viendra souffler aux oreilles de ses démystificateurs, un secret bien gardé !


Entre rêveries invisibles et vide bien concret, nous nous préparons à redescendre. C’est ainsi que je me surpris à faire quelque exercices de respiration, en attendant qu’en bons éclaireurs, mes deux compères  aient entrepris le passage de la corniche jusqu’au dessus de la verticale. Thomas descendit comme un chef pour assurer ensuite la corde d’une limace paranoïaque, qui, très gracieusement, se ponça les jambes tout au long du parcours. Grand Schtroumph bleu à certainement dû se régaler, et nous nous régalons donc à filmer sa descente en nous prenant pour de douteux commentateurs radio.

Timing parfait  ! Peu de temps après, quelques gouttes commencent à strier le laquet du Creux-Billard que nous visitons une dernière fois.

En redescendant, nous visitons la résurgence de la source du Lison. L’eau bleue et limpide qui ressort ici même, après des jours et des jours de migration à se mouvoir dans le noir total, nous laisse entrevoir un fond rocheux agrémenté de belles marmites d’érosion ! Non sans attiser l’attention des visiteurs et surtout des enfants, nos trois Homo Spelaeus regagnent la voiture et enlèvent leurs « costumes ». Très heureux de cette sortie, nous partageons une chaleureuse bière avant de rentrer au gîte pour nettoyer et réintégrer le matériel .
Merci à Nat pour cette sortie découverte et merci à cette grotte de cultiver l’attrait du mystère et de l’imaginaire.

Sarah.

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Sortie LA LAVE Aout 2020

Damien, Jean-lou

On se retrouve au refuge pour une sortie « tire bras » post vacances.
Damien propose la Lave à Montrond le Château, je dis banco et nous voilà partis.
Damien équipe le premier puits de 42 m, arrivés en bas bon signe aucune percolation. Roche très sèche.

Court ramping dans le laminoir et déjà le deuxième puits de 44 m.
Je passe à l’équipement, la chance continue, pas une goutte d’au dans ce puits qui habituellement ruisselle voir plus (je me souvient d’une sortie avec Alex où nous nous étions faits bien rincés).

 

Très jolie verticale plus volumineuse que le premier puits qui lui est plus étroit. Après un pendule, nous passons dans la partie horizontale, la galerie du « beau louis » avec une morphologie complètement différente (gros volumes, présence d’argile).

Nous remontons Damien déséquipe et je prends le relais pour le puits d’entrée.
Sortie sous le soleil, casse croûte au refuge devant une petite bière.

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Jean-lou