Archives mensuelles : août 2020

Sortie photo à la grotte de Vaux

Sortie photo à la grotte de Vaux

C’est tout gonflés d’enthousiasme par la fréquentation de Serge Caillaux, Philippe Crochet et Annie Guiraud, que nous décidons Guy et moi de faire une nouvelle sortie «photospéléo» afin de mettre en pratique les récentes leçons théoriques et de (sous) terrain de ces photographes de renom.

 

Le choix du sujet, de l’éclairage, de l’emplacement et de la position du modèle… Tout ça ne s’improvise pas et implique un long travail préparatoire. Sans aller jusqu’au perfectionnisme de Philippe, il nous arrive de passer plus d’un quart d’heure pour la préparation d’un cliché.

Le miracle de cet exercice est que tout est possible, car on construit, tout comme en studio, l’éclairage, le cadrage et l’on peut faire les meilleurs choix techniques (sensibilité, focale, ouverture, vitesse…). Les grottes se prêtent à merveille à cet exercice et sont un théâtre infini de création.

 

La grotte de Vaux, tant dans sa partie ancienne très marquée, que dans sa partie post voûte mouillante bien préservée est parfaite pour la photo souterraine. Aujourd’hui nous avons fait le choix de la légèreté, Guy et moi, avec des appareils hybrides. Je suis toujours scotché par la qualité des capteurs 4/3 qui n’ont plus grand chose à envier aux pleins formats (24/36) dans la mesure ou l’on dispose d’un éclairage suffisant.

Nous sommes équipés de 7 flashs télécommandés, dont un très puissant, qui tiennent dans deux petits bidons étanches ! Que de progrès depuis mes débuts photos au siècle dernier…

 

La sortie se passe à merveille, car nous n’avons plus besoin de beaucoup communiquer lors de la mise en place des flashs. On alterne les rôles de modèles et de photographes avec des choix légèrement distincts et des appareils et objectifs différents. Une sortie « photospéléo », c’est très particulier et ça demande beaucoup de patience pour les modèle

… Un grand merci, encore une fois, à Valérie et aux Benoît(s), parfaits spéléos-mannequins, pour leur disponibilité lors du camp d’été.

Le matériel subit la violence des conditions souterraines et notre passion peut vite être couteuse si l’on oublie de protéger ces précieux accessoires. Il est donc nécessaire de ranger appareils et flashs entre deux prises de vue, en conséquence le temps passé sous terre est souvent long et inversement proportionnel à la distance parcourue !

Une sortie pleine d’enseignements pour nous deux… On vous laisse juger du résultat, n’hésitez pas à exprimer vos critiques (constructives) et éventuellement vos encouragements.

Gérard

 

Pour voir toutes les photos  c’est   ICI

PS : Nous sommes toujours à la recherche de modèles, si vous êtes patients et disponibles n’hésitez pas à nous contacter. Pas de casting, toutes les mensurations sont acceptées !

 

Trois canyons autour de Saint Claude

Gauthier n’ayant pu avoir de congés d’été en famille cette année, il concocte une virée canyon dans le Jura avec un ancien du GCPM et grand copain d’enfance:Tony Buller (qui se trouve lui aussi dans la même situation).
Peu avant leur départ, ils m’invitent à me joindre à eux.
Nous irons au camping du Martinet, vers Saint Claude : il est idéalement placé et pas trop cher.
Nous arrivons le mercredi 19 août en seconde partie de matinée. Bien qu’ayant réservé, le camping affiche complet et nous devons attendre une place !.
Nous y retrouvons Tony qui vient du secteur de Dole. Nous avons 2 bagnoles …. du coup, même les canyons avec navette peuvent être au programme !
Pour ce qui est de la météo, la fenêtre est excellente : pas de pluies ou orages annoncés et les niveaux d’eau sont au plus bas.
Pour se mettre en jambe tout en douceur, nous commençons par le canyon du Grosdar inférieur.(La partie amont n’a d’intérêt que si les niveaux d’eau sont bien supérieurs).
Nous nous stationnons vers le stade de Serger. Une bonne vingtaine de minutes de marche tranquille nous conduit à l’amont de la gorge.
Ca coule un peu, en tout cas suffisamment pour renouveler l’eau des innombrables marmites qui ponctuent le parcours.
On reste volontiers dans l’eau vivifiante des cuves pour se rafraîchir.
Je reste un peu à l’écart des jeunes (soit devant, soit derrière eux) pour chercher des angles de vue sympas et où ils pourraient donner l’échelle.
Le final du parcours n’est autre que la cascade de la queue d’âne haute d’une trentaine de mètres.

Le jeudi est la grosse journée de notre mini-camp canyon puisqu’on envisage de descendre le Bief des Parres.
C’est de loin la plus grande course du département puisque le dénivelé est de 640 mètres (2 fois la hauteur de la Tour Eiffel !) et 4 km de long.
Normalement, la navette est de 15 km mais la route qui monte les gorges du Flumen est coupée pour cause de travaux. Une déviation passe par Les Bouchoux et les Moussières, ce qui rajoute 10 km mais qu’importe, on n’est plus à ça près !
Sur le site « Descente Canyons » https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/2196/Parres.html , je m’aperçois qu’on peut maintenant entrer dans la gorge un peu plus en aval, en se stationnant au parking du belvédère de Roche Blanche, ce qui nous permet d’éviter 1 bon km de saute cailloux sans grand intérêt. (On shunte juste un beau porche d’entrée de grotte situé en RD sur cette partie extrême amont mais nous irons le voir le lendemain en mode rando.)

Dès le début de la course, le ton est donné par son caractère sauvage. On se sent comme coupés du monde civilisé. C’est aussi ce qu’on est venu rechercher : le dépaysement.
Dans le bouquin « Cascades, Gorges et Canyons du Haut-Jura » de Guyetand-Lacroix, il est mentionné que la géologie y est plus qu’intéressante : strates souvent verticales – arche rocheuse – passage dans un tunnel- et marmites …. Et comme aucun d’entre nous n’est jamais venu ici, cela augmente l’aspect découverte à chaque virage.
Pour éviter d’avoir trop chaud, on n’a pas mis les néo dès le début. Les premiers rappels se font donc en short-baudrier.
La description du bouquin est fidèle : les strates se dressent droit debout dès le début.

La seule crainte que nous avons est de se retrouver à devoir nager dans des vasques d’eau croupie.
Pour la première verticale avec vasque aquatique à sa base, c’est Tony qui est devant : il en sort gaugé ! Heureusement, l’eau est stagnante mais pas croupie (pas d’odeurs suspectes !)… du coup, on s’habille en conséquence.
Les 2 jeunes se charrient continuellement mais gentiment … à l’évidence, ils sont contents de  se retrouver dans ce cadre isolé du monde.
En pêcheurs avertis, ils scrutent chaque vasque pour voir s’il y a des truites … et il y en a ! Comment ont-elles pu venir jusqu’ ici avec toutes les verticales à remonter ? Notre étonnement sera encore plus grand en fin de journée au niveau du dernier rappel car celui-ci est parfaitement surplombant !
Plus on descend, plus l’eau est présente, ce qui n’est pas pour nous déplaire. La progression n’est pas du tout monotone, il y a toujours quelque chose à voir et à photographier. La roche est belle, parfois tourmentée ou alors racontant bien le passage millénaire de l’eau.
La forêt dans laquelle nous évoluons est primaire ; Il faut savoir qu’avant les années 70, personnes n’était jamais venu se traîner là.

Le passage de l’Arche rocheuse est spectaculaire : des strates inclinées et suspendues au dessus du lit du ruisseau barrent presque complètement le passage.
Juste derrière ce beau phénomène karstique, le ruisseau se pince entre les dalles obliques. On arrive alors au passage du tunnel qui ne manque pas de personnalité, lui aussi.
On casse la croûte au pied d’une C20. S’en suit une longue et curieuse dalle inclinée qui déverse l’eau sur son côté droit au bout d’une centaine de mètres.
On progresse alors sur un chaos de blocs (300 ou 400 mètres) pour découvrir un sentier coupant le ruisseau.
On comprend alors que nous arrivons dans la partie finale du canyon : 800 mètres à faire avant de rejoindre la voiture.
On passe de suite sous une passerelle en bois et on attaque les dernières verticales. L’une d’elle a pour cadre un beau cirque rocheux avec en prime une cascade affluente rive gauche qui doit être jolie en eau.
Nous nous attendions à un équipement très succinct, à devoir improviser avec les moyens du bord…. En fait, il y a des chaînes et des broches à peu près partout. La partie finale est même équipée de mains-courantes fraîchement installées. Les professionnels du secteur ont peut-être l’intention d’emmener des clients dans cette partie finale sans navette ?


Pour ce dernier jour, nous irons mouiller nos néos dans l’incontournable « Coiserette »
En arrivant au parking peu après 9 h00, on se rend compte qu’il y a foule: 2 groupes nous précèdent,  ils sont sur le point de partir.
Du coup, on prend tout notre temps pour se préparer : De toute façon, on a toute la journée devant nous et on souhaite prendre quelques images.
Une fois le second groupe disparu dans le premier encaissement, on ne croisera plus personne !
Malgré cet étiage prononcé, le débit est nickel. Pour sortir l’appareil photo non étanche du bidon, ce sont des conditions optimales. L’ensoleillement maximum se situe dans l’après-midi. En matinée, les contrastes ombre-soleil sont plus faciles à gérer.
La gorge présente 3 encaissements séparés par 2 élargissements. Quand j’avais fait ce canyon il y a une trentaine d’années, je me souviens qu’on butait devant une montagne de troncs d’arbres où il fallait se faufiler : tout ce mikado à disparu depuis!

Les pyrales quant à elles  n’ont pas encore disparu du paysage et nous en croisons encore quelque unes sous forme de chenilles ou de papillons. 

Pour clore ce mini-séjour en beauté, Coiserette était le bon choix, surtout dans ces conditions.
Nous nous quittons sur le parking du canyon, au milieu des groupes de l’après-midi qui viennent d’arriver.

Sur la route du retour, Gauthier et moi irons jeter un œil sur ce joli porche rive droite qu’on avait shunté lors de la descente du Bief des Parres.

Les meilleures photos    ICI

Guy le 28/0/2020

Camp GCPM 2020 dans l’Aude (du 02 au 13/08/20)

Rando commune dans le jacuzzi du camping ... le club s'embourgeoise !

Rando commune dans le jacuzzi du camping … le club s’embourgeoise !                                  C’est la seconde fois que le club choisit de se rendre sur ce secteur. Il y a 5 ans, nous étions allés à Olargues situé au NE de la montagne noire. Cette fois-ci, nous nous rapprocherons de Carcassonne et, sur les conseils d’un spéléo du coin, Christophe Bes, nous planterons nos tentes au camping de Villegly. 

Pont naturels de Minerve

A année particulière, camp particulier. Le covid étant passé par là, nous ne serons que 12 pour ce millésime !
Arlette et Gérard, Valérie et Sylvain, Benoît, la famille Velten (Benoit, Stéphanie, Gabin, Soline et Nina) + Christine et moi.

 

 

Lundi 03/08 :

Le village de Minerve

On se laisse le lundi pour décompresser du voyage de la veille en faisant un peu de tourisme : La bonne moitié du camp se rendra à Minerve, un des plus beaux villages de France, surplombant la Cesse. En descendant dans le lit de la rivière à sec, une magnifique surprise s’offre à nous : 2 ponts naturels successifs creusés par le cours d’eau au fil des millénaires.
C’est sûr, nous suggérerons aux copains de venir y faire un tour.

Les Vents d’Anges : au fond, de gauche à droite et vêtus de rouge , Marie , Christophe et Dominique

Au retour nous remontons les gorges de la Cesse jusqu’à tomber sur un panneau intriguant : « Curiosité de Lauriole » ! Les renseignements internet ne font que nous intriguer encore davantage ! : il s’agit simplement d’un tronçon de route qui en apparence monte mais qui en fait descend ! Sur place, aucune explication à un point tel qu’on se demande si on est au bon endroit. Chacun y va de sa petite théorie . En tout cas, ça attire du monde ! Plus sérieusement, on aperçoit une autre curiosité depuis ce secteur : la chaîne des Pyrénées et plus près de nous, le lac circulaire de Jouarres. C’est sur la plage de ce plan d’eau que nous finirons la journée.
Quant à Benoît, il est allé du côté de Carcassonne faire (seul pour une fois !) toutes les courses du camp.
Pour ce qui est des cavités, les contacts pris en amont laissent toujours planer des incertitudes sur la possibilité de visiter telle ou telle grotte.
Dès le premier jour, les doutes seront vite dissipés et en réalité, nous constaterons au fil du camp que n’avons jamais été aussi bien accueillis par les spéléos locaux.

 

Mardi 04/08 :
Christophe Bes vient au camping pour nous emmener au Gouffre des Vents d’Anges. Mais il ne vient pas seul : Marie Guerard et Dominique Blet (également du club Spéléo Corbières Minervois) seront de la partie pour accompagner 5 d’entre nous : Les 2 Benoit, Valérie, Gérard et moi.
Il est néanmoins tout à fait possible de visiter cette cavité sans être accompagnés, en demandant simplement la clef. Un balisage de catadioptres a d’ailleurs été mis en place pour trouver son chemin sous terre facilement. Pour plus de renseignements, voici le lien de Soulanes : http://www.soulanes.fr/p
Parfois, le hasard fait bien les choses : sur la piste qui conduit au gouffre nous apercevons un homme promenant ses chiens. Christophe reconnaît cette personne. C’est Jean-Pierre Perramond, l’inventeur de la grotte de Cibelle, découverte en 2007. Nos nouveaux amis nous donnerons ses coordonnées et le contact s’avèrera fructueux.
Arrivés au parking des Vents d’Ange, Christophe nous présente cette cavité qu’il semble connaître comme sa poche. Sa découverte est également récente (2005) et fait partie des 5 plus importantes du département.
Nous savourons le confort d’être guidés ainsi : on a l’impression qu’on nous offre le trou sur un plateau !
Bien chargés avec tout notre matos photo, nous n’avons pas du tout l’intention de toucher le fond (-345 m tout de même !) mais de se faire plaisir dans la première moitié de la cavité. C’est un grand dépaysement pour nous : la roche est tout à fait différente et le concrétionnement également. Ce qui est frappant, c’est le contraste entre les zones ébouleuses et la finesse des aragonites. Vers le fond, on y trouve également des baguettes de gours :
https://www.philippe-crochet.com/galerie/cavites-remarquables-francaises/details/237/grotte-des-vents-d-anges
Après le casse-croûte, Gérard se concentre sur les photos macro avec Valérie et Dominique tandis que Marie, Christophe et moi optons pour des clichés de volumes. Pendant ce temps, les 2 Benoît poursuivront la visite en direction du fond.
Christophe est venu également avec son matériel car il est lui-même photographe spéléo. Notre production ne sera pas énorme (2 bonnes photos chacun) mais ce sera l’occasion d’échanger sur nos approches techniques. L’équipe de Gérard aura mitraillé de son côté : quelques 200 clichés ! il y en aura bien quelques unes de très bonnes !

Dominique vient à peine de prendre sa retraite après une carrière de médecin et ayant enfin du temps libre, il se proposera de nous accompagner dans d’autres cavités du secteur : Elle est pas belle la vie ? !

Mercredi 05/08 :

Journée pépère avec tourisme à la cité de Carcassonne.
C’est le pôle touristique du département par excellence. Bien que nous restions sur le circuit extérieur, tout le monde porte un masque sur le nez …ça fait bizarre !

 

 

 

Après un pique nique dans une ancienne manufacture de Montolieu, nous y visitons une expo artistique très intéressante puis une visite instructive du village avec ses très nombreuses librairies. Au retour nous passerons au camping du belvédère de Lastours pour avoir une idée du site historique des quatre châteaux.

 

 

 

Jeudi 06/08 :

Aujourd’hui, Dominique nous convie à la visite d’une autre cavité bien connue du secteur : la grotte de Cazals vers Limousis. Comme il n’y a pas de difficultés particulières, les enfants pourront se joindre à nous.
Après quelques hésitations, c’est Benoît qui fini par trouver l’entrée grâce à notre carte IGN.
Sur le site du CDS Aude, on peut avoir pas mal d’infos sur bon nombre des cavités du département : http://cdspeleo11.free.fr/aude/karst_montagne_noire.php
Il fait chaud sur cette garrigue et le contraste est fort quand on entre sous terre. Bien que la grotte soit apparemment très fréquentée, les profils de galeries sont photogéniques, notamment les plafonds. Valérie se prête volontiers au jeu pour donner les échelles. Soline et Gabin sont sollicités également.
Dominique et Gérard doivent nous quitter plus tôt pour d’autres activités. Du coup, après un casse-croûte et une sieste à l’ombre d’un beau chêne vert, mon frère et moi retournerons dans la grotte pour quelques clichés supplémentaires.
Pour l’après-midi, nous avons donné RDV à Stéphanie devant la grotte touristique de Limousis et nous la visitons ensemble. L’éclairage est bien fait et le lustre d’aragonite découvert en 1913 au fond de la partie touristique est effectivement exceptionnel.
Mon frère Benoît, vous vous en doutez, en profite pour faire le plein de cartes postales
… mais il n’y en a pas suffisamment
… donc comme on a le temps, on va à Cabrespine !
… et comme on a toujours le temps, on en profite pour visiter le gouffre géant
… 2 grottes touristiques d’affilée mais complètement différentes et présentant beaucoup d’intérêt.
Le bémol viendrait plutôt du manque d’imagination des exploitants avec des discours stéréotypés d’une cavité à l’autre et une manie qui se généralise : disposer 3 ou 4 tonneaux de vin à l’entrée et faire croire que le vin est meilleur si on le conserve dans une grotte … tout ça pour proposer une dégustation à la sortie et écouler les stocks : dommage.

Vendredi 07/08

Alors que la famille VELTEN est partie visiter Carcassonne, je propose à l’autre Benoit une petite visite de Minerve pour commencer la journée.
En fait, j’ai une petite idée derrière la tête. Ayant déjà parcouru les 2 ponts naturels l’autre jour, je me suis rendu compte qu’on pouvait fort bien y faire de la photo nocturne. Il suffit pour cela que mon modèle « Benoit » soit habillé en spéléo, que je fixe une vitesse de prise de vue au 1/200 ième pour que seule la lumière du godox apparaisse et donne l’illusion qu’on est dans un méga–collecteur dans les entrailles de la terre !
Le timing est court du fait que j’ai oublié l’appareil photo au parking. Les touristes commencent à arriver mais on finit quand même par sortir quelques images d’ambiance.

L’après-midi sera un des autres temps forts de ce camp. Nous avons RDV avec Jean Pierre Perramond à 14h30 devant la coopérative viticole de Villeneuve en Minervois. C’est lui qui a découvert la grotte de Cibelle en janvier 2007 grâce à son chien qui est à l’origine du nom de la grotte car il poursuivait un blaireau !

 

Plusieurs désobstructions sans résultats s’en suivent et finalement c’est un blaireau qui creuse un trou pile-poil là où il fallait !
Jean-Pierre ajoute que Cybèle est aussi le nom d’une déesse grecque. Elle est la mère des Dieux et symbolise la nature sauvage; C’est elle qui dispose des clés de la terre qui donne accès à toutes les richesses.
On peut faire aussi le jeu de mot facile : La grotte est si belle et c’est pour cela qu’elle s’appelle ainsi.

Nous sommes 5 (Benoit D, Valérie, Sylvain, Gérard et moi). Nous suivons le 4X4 de Jean-Pierre sur une piste carrossable.La marche d’approche est de 400 mètres environ et descend en direction de la vallée de la Clamoux, celle où se trouve Cabrespine.
La cavité ne fait que 100 mètres de long et on y passera 3h30 à y faire des photos ! C’est dire la concentration et l’intérêt du concrétionnement.
De plus, la cavité est vraiment à taille humaine : 3 à 5 mètres de large pour 4 à 8 mètres de haut. Le sol est en pente douce sur des gours à ce point réguliers qu’on a l’impression que le sol est bétonné ! Pour faire de la photo macro, c’est un vrai studio souterrain.
Nous ressortons tous enchantés par cette visite avec des images plein la tête.

Une fois n’est pas coutume, notre guide du jour a voulu lui aussi faire un petit CR de son côté et c’est assez amusant de lire sa version :

Vendredi 7 août, la grotte Cibelle a reçu la visite de 5 spéléos du club GCPM, basé dans le Doubs. Ils profitent de leur camp d’été pour explorer les richesses souterraines de notre région. Ils alterneront ainsi les Vents d’Anges, Cabrespine, Trassanel, les Cazals, la grotte du Cimetière et Cibelle. Pour cette dernière, ce sera le vendredi 7 août. Rendez-vous à 14h par une chaleur torride devant la cave coopérative… J’aurais plus tard une explication à ce RDV en début d’après midi car ce club abrite de redoutables photographes. Ils comptent passer un bon moment dans la cavité.
Une fois informé, je donne la consigne : « on va au fond et les photos se feront au retour ».
Au fur et à mesure de l’avancement, je sens une grande fébrilité les gagner. Leur région ne comporte pas de cavités très concrétionnées et la profusion d’aragonites leur donne un peu le tournis. Leur envie d’immortaliser ces fleurs de roche cache en fait une grande passion. Deux d’entre eux vont enchaîner les prises de vues toute l’après midi. Le résultat sera remarquable et je vous en livre quelques clichés. Les photographes sont Gérard Jaworski et Guy Decreuse. Chapeau les artistes

Samedi 08/08

Aujourd’hui, c’est Cabrespine !

Philippe Crochet et Annie Guiraud nous ont donné RDV à 9h30 devant la grotte touristique du « Gouffre Géant » !. Avec l’accord du gérant de la grotte touristique et celle du spéléo club de l’Aude, ils y viennent régulièrement actuellement pour des séances photos. D’habitude, ce sont les spéléos du SCA qui les assistent mais aujourd’hui, après accord de ces 2 gestionnaires, ce sont 4 membres de notre club qui sont conviés à les aider. (les 2 Benoit, Gérard et moi)

 

Pour nous, c’est une occasion inespérée de fouler le sol de cette rivière souterraine de renom national.(22500 mètres de développement pour 504 mètres de dénivelé). Après les salutations joyeuses et les consignes, on met le masque de rigueur.
On emprunte exactement le même chemin que les touristes.

Au-dessus du gigantesque puits de 200 mètres, nous nous glissons à travers une petite trappe se trouvant dans le plancher. Et là commence une longue descente dans des échafaudages équipés d’escaliers. A leurs pieds, on continue en dévalant un immense éboulis. On arrive alors devant des câbles métalliques tendus de toutes parts : c’est en fait un accro branche souterrain que les gestionnaires de la grotte ont installé là.
En traversant des blocs, on accède alors à la rivière souterraine. L’eau est limpide et les conduits sont de suite très sympas. On se régale.
Plus loin, on arrive à un embarcadère qui n’est pas sans nous rappeler le trou du Pic puisque plusieurs canoës gonflables sont rangés sur le côté. Là aussi, ce sont les gestionnaires de la grotte touristique qui ont inauguré cette nouvelle forme de tourisme, un genre de safari spéléo.
Comme les bateaux ne seront pas loués aujourd’hui, nous les utiliserons pour notre progression. L’eau coule sur des schistes de couleurs parfois métalliques qui contrastent fortement avec la couleur ocre-orange des coulées stalagmitiques.
Alors que nous avançons avec de l’eau jusqu’ aux genoux, Annie nous demande de faire silence car il y a, d’après elle, une faune locale qu’il ne faut pas déranger ! … des chauves souris qui viendraient jusqu’ ici ? Ha ha ha la blagueuse ! un couple de canards qui fait trempette avec leur 2 canetons mais ceux-là ne risquent pas de s’envoler bien loin !
Nous rebrousserons chemin à cet endroit et ne traînerons pas trop car le RDV est fixé pour 17h30 au guichet.
La remontée des escaliers est longue mais on s’y attendait (il est important de savoir comment porter son kit car les trappes ne sont pas très spacieuses)
La journée se termine avec Annie et Philippe devant une cancoillotte chaude au camping ! Un grand Merci à vous deux !

Dimanche 09/08
Notre petit camp se divise en destinations diverses et variées : visite du village de La Grasse avec son abbaye pour certains, plage de Gruissan sur la méditerranée pour d’autres et enfin Minerve pour un troisième groupe.

Lundi 10/08

Dominique nous convie à nouveau pour une sortie spéléo et cette fois, c’est pour nous emmener à la grotte du Cimetière située à côté de Sallèles-Cabardès. Christian Amiel, président du CDS sera également des nôtres. RDV est pris sur le parking situé à l’entrée du village. Les photos que nous ferons serviront à illustrer un article concernant la cavité.

En effet, le CDS a pour projet d’en faire une grotte école. Des propositions de conventions sont en cours avec la commune. Les enfants sont à nouveau les bienvenus car il n’y a pas de difficultés particulières. Il y a peu de concrétions mais les volumes sont très intéressants avec des couleurs de roche contrastées. Cette visite sera aussi l’occasion de discussions passionnantes avec Dominique et Kinou, leur approche du milieu souterrain étant différente de la notre car la notion de protection prend tout son sens ici.

Mardi 11/08

Lorsque nous étions allés à la Cibelle, Jean-Pierre nous avait informés que nous pouvions tout à fait accéder au second niveau de la grotte de Trassanel sans passer par le niveau 1, une entrée artificielle en permettant l’accès. Du coup, pour avoir une idée plus exhaustive du patrimoine souterrain du secteur, au lieu de retourner au gouffre des Vents d’Anges, nous optons pour cette cavité.
Après un coup de fil passé à Dominique Poulain, président du SC Aude, nous nous retrouvons à 4 personnes à vouloir y aller : Benoit, Valérie, Gérard et moi.
Dés, l’ouverture de la porte de l’entrée artificielle, je suis frappé par la proximité immédiate des concrétions avec l’extérieur… normal puisque ce n’est pas une entrée naturelle ! . Nous passerons 3 ou 4 h00 dans cet étage fossile à « construire » de multiples clichés et ce, grâce à la patience de Valérie et Benoît. On y verra des bois de renne calcifiés, un crâne d’ours ayant subi le même destin, des concrétions très originales comme le chandelier… Autre côté plaisant dans cette cavité du Sud : pas de CO2 incommodant la visite.

Le lendemain mercredi est le dernier jour du camp. Nous ne programmerons pas de sortie pour pouvoir vaquer à diverses occupations et surtout entamer le démontage du camp (des orages sont annoncés pour la nuit.)
Ce camp club fut vraiment atypique, ne serait-ce que par le nombre de participants. Du coup, Benoît n’a fait les courses qu’une seule fois et au final, il n’a jamais fait autant de spéléo pendant un camp !
L’accueil des spéléos locaux fut également on ne peut plus chaleureux : Un grand MERCI à Christophe BES, à Marie GUERAD et bien sûr Dominique BLET, tous trois membres du spéléo club « Corbières Minervois », à Christian AMIEL (président du CDS 11).
Merci beaucoup aussi à Jean-Pierre PERRAMOND pour la merveilleuse grotte de Cibelle.
Merci bien sûr à Philippe CROCHET et Annie GUIRAUD pour la grotte de Cabrespine … Merci aussi à Dominique Poulain pour l’accès à Trassanel et à Pascal Lamidey (Cachalou) pour les précieux renseignements.

Pour le millésime 2021, notre club aura 40 ans d’existence et nous envisageons pour fêter ça d’aller beaucoup plus au Sud : en Sardaigne.
Cela fera 10 ans que nous y étions allés et cette destination fait partie des plus beaux souvenirs de camp GCPM.

 

Une sélection de belles images   ICI

Guy le 23/08/2020