Archives mensuelles : février 2023

Rencontre avec la Belle Louise

Vendredi soir, mon père me dit qu’il y a une petite sortie spéléo proposée par Jean Lou : « un trou du coin : Lave, Brizon ou Belle Louise».

Problème, j’ai prévu d’aller au BMX avec mes copains samedi après-midi mais je rêve depuis un moment d’aller à la fameuse Belle Louise.
Mon père me dit que c’est jouable de faire les deux !
Samedi matin, je suis debout avant mon père et quand il se lève je suis déjà en sous combi.
Arrivés au gite, on attend Jean Lou et on va voir ensemble si la Belle louise coule car il a plu cette nuit.

Pas une goutte dans le ruisseau donc c’est OK.
Manu nous rejoint au gîte. Les adultes ont bu leur café (je trouve ça dégueu !…..).

Nous avons préparé les kits tous ensemble et partis dans la voiture à Jean Lou.
C’est Lou qui a équipé le puits d’entrée et je le suivais. C’est un grand puits magnifique et impressionnant. Je passe facilement les fractios.

Il y avait de l’eau qui coulait après le puits des cannelures. C’est un puits tout blanc et lisse.
Dans la grande salle en bas, j’ai été impressionné par le nombre d’os !
Et après la galerie boueuse, il y avait plein de sculptures faites par des spéléos.

J’ai ouvert la marche pour la remontée du puits d’entrée. Manu était derrière moi et quand il est sorti j’avais déjà eu le temps de me changer.


Heureusement que mon père m’avait dit le code du cadenas (sinon j’aurais escaladé, ce n’est pas un souci pour moi) et que je savais ou Jean Lou avait caché les clés de voiture.
Il était 12h30.

Retour au gîte, j’ai aidé à laver les cordes et j’ai nettoyé tout seul les kits et mousquetons sales.
Et l’après-midi comme prévu j’ai fait ma séance de BMX !
Merci Jean Lou, Manu et à mon père pour cette super sortie.
Je suis content d’avoir enfin fait la Belle Louise.

Les photos ICI

Gabriel le 26/02/2023


TRAVERSEE DE LA VOIE AUX VACHES – ESSARLOTTES

Rendez-vous à Gevresin où nous nous retrouvons à six, Micka, Etienne, Damien, Gabriel, Didier, et moi.

Direction parking Voie aux vaches, une voiture nous précède, se sont des Alsaciens qui eux aussi font la traversée. Ils descendent par les Essarlottes et nous par la Voie aux vaches. Nous devons donc théoriquement nous croiser sous terre…., ce qui n’arriva pas !

Je passe devant à la voie aux vaches en purgeant au maximum les puits car beaucoup de cailloux mal placés ne demandent qu’à nous dégringoler sur la tête. Génial !, des puits tous équipés, on ne perd pas de temps à progresser surtout qu’il ne fait pas chaud, un bon courant d’air balaie les puits et nous gèle les doigts.

Arrivés en bas, nous partons visiter l’aval avec sa partie joliment concrétionnée puis nous remontons par des galeries sup pour atteindre la rivière, le niveau est bas et nous pouvons aisément remonter l’amont jusqu’aux bassins, ensuite nous visitons l’aval jusqu’au siphon, enfin pas tous, car il faut se mouiller au dessus des cuisses et comme nous avons les pieds encore secs dans nos bottes Damien et moi attendons sagement

que les copains reviennent. Mention « spéciale courage » pour Gabriel qui plus petit se mouille un peu plus haut.
Retour acrobatique à la base de la voie aux vaches, car on remonte des talus de glaise qui sont rendus glissants par le passage des copains qui dégoulinent encore de leur trempette dans les bassins.

Casse croûte bien venu, puis nous entamons la remontée en direction des Essarlottes (pas d’eau dans la rivière). Et là, si on a perdu nos Alsaciens du début, on rencontre pas mal de monde, qui arrivent de l amont.

On se renseigne sur leur descente dans les puits, apparemment ça mouille pas trop, mais ils disent tous la difficulté de progresser dans ce gouffre, perso je ne suis pas chaud du tout et je suis presque décidé à remonter par la voie aux vaches.

Même Thomas Jounin accompagné de Zoé que nous croisons dans le collecteur fait une description qui ne m’encourage pas trop à remonter par là.

Il faut dire que j’avais déséquipé en 2008 les Essarlottes avec Mouloud du GSD dont c était la reprise après son aventure dans le Verneau, et je me souvenais d’une grosse galère avec un kit bien plombé qui ne facilitait pas la progression dans les têtes de puits bien étroites.

Je fais « reich » tout le monde avec ma fixette, mais comme je n’ai pas envie d’entendre les copains me traiter de poule sèche pendant les vingt prochaines années (ben oui, j’ai dit qu’il n’y avait pas d’eau dans la rivière, il faut suivre un peu quand même !) je remonte avec eux.

Et ben, sans kit, c’est presque facile et je ne regrette pas de les avoir suivis.
Tout le monde est dehors, retour aux voitures où nous apprécions une bonne bière offerte par Micka avant de nous séparer.

Temps passé sous terre environ 5 heures

Jean Lou

P.S : un GRAND MERCI au GSD pour cette excellente idée de traversée et de l équipement mis en place

Les photos de la sortie : ICI

Le Patu de la Fosse retrouvé !

Peut-être une des plus belles méduses du massif jurassien

C’est en juin 2016 qu’avec Damien , Jacky, Thomas et Benjamin Jounin, nous étions allés visiter la Lésine du Champ Guillobot.

Dans la foulée, on voulait enchaîner avec le Patu de la Fosse. Pas de bol, on ne l’a jamais trouvé et du coup, pour se consoler, on était partis visiter le sentier karstique des Malrochers. Il y a d’ailleurs un CR de cette journée sur notre blog : https://speleo-gcpm.fr/la-lesine-du-champ-guillobot/

Avec Daniel, l’idée initiale était d’aller faire de la photo dans quelques cavités mineures du bois des Malrochers. Daniel me parle alors du Patu de la Fosse qui est sur ce secteur et je lui explique ce qui nous est arrivé en 2016.

Ce serait con de perdre une journée à chercher un gouffre qui est hors secteur pour nous.

Daniel est bien d’accord et sans m’en parler, il part seul le lendemain pour essayer de le trouver…. il y passera 2 heures environ …. et à la fin, c’est le Jackpot !
La cavité est pourtant bien pointée, pas de soucis de ce côté. Daniel m’explique que depuis la dernière édition IGN, un simple mauvais chemin « cul de sac » a été prolongé pour permettre aux camions de bois de traverser la forêt de part en part.
Il y a internet me direz-vous ! Eh ben là non, pas la moindre barre de réseau !

Je me réjouis de pouvoir visiter ce gouffre qui m’avait déjà fait rêver à l’époque dans le bouquin de Pierre Minvielle : « Grottes et Canyons- les 100 plus belles courses et randonnées -1977  » pages 86 et 87.


Je vois sur le site de JC Frachon « Jura-Spéléo » qu’il préconise une C50 + C20 facultative et 3 plaquettes. Je me méfie, je prends une C70, une C35, une dizaine d’amarrages et 2 sangles …. moralité : on utilisera tout !

L’arrivée au plafond de cette grande salle est des plus agréables , ça résonne !
Ce qui fait aussi la particularité de ce gouffre, c’est que la salle est presque entièrement en dévers. Pour visiter ce très beau volume concrétionné une fois arrivés en bas,

notre corde en plus n’est pas indispensable mais vu le nombre d’allers-retours à faire pour les photos , on mettra quand même notre C35 en place pour avoir le pied sûr.


Avec Daniel, on passera une bonne partie de la journée dans ce grand studio pour tenter d’en sortir quelques images. C’est la première sortie que je fais avec lui dans une cavité inconnue de nous deux et le plaisir partagé n’en fut que plus grand !

Les photos et le plan d’accès : ICI

Guy