Archives mensuelles : novembre 2020

Reconnaissance à la rivière de Cerre les Noroy (70)

Cette classique Haut-saônoise à trois entrées sur trouve sur le même réseau souterrain que le Trou Pinard (CR précédent) mais ne communique pas encore humainement.
C’est d’ailleurs au Trou Pinard que Sarah et moi avons eu l’info qu’une visite se ferait ce mercredi 28/10 et que nous pouvions nous greffer dessus. Cette fois-ci, Thomas pourra être des nôtres.

En discutant autour de moi, je me rend compte que plusieurs personnes du GCPM y sont déjà allés mais il y a bien longtemps et le but de cette visite est de pouvoir également y organiser une sortie club par la suite.

Comme pour le Trou Pinard, on sait recevoir en Haute-Saône : On nous propose un café en arrivant mais ce n’est pas tout : le puits d’entrée a déjà été équipé la veille pour éviter d’avoir à attendre son tour en surface dans le froid et l’humidité ! c’est pas beau ça !

Du côté des locaux du SCV, il y a Jean Luc, Jean Marie et Pascal. (On peut d’ailleurs dire que Sarah et Thomas sont également des locaux puisqu’ils habitent Port sur Saône)
Comme le réseau fait partie de celui du Frais Puits (qui alimente en eau potable la ville de Vesoul), l’enceinte du gouffre est grillagée et il faut une clef pour ouvrir le portail … et c’est Jean Luc qui l’a à disposition pour ceux qui souhaitent visiter la cavité. Il y a également une grille au-dessus pour protéger le puits d’entrée mais pour celle-ci, pas de clef.
Le puits est fractionné 2 fois (à 2 mètres du dessus et à 3 mètres du bas).
Jean-Luc nous conseille vivement d’attendre que le précédent soit complètement en bas pour entamer la descente car ça parpine pas mal (on s’en est rendu compte à la remontée avec une grosse pierre qui s’est décollée à -1 mètre.)

On prend pied dans une grande salle déclive qui nous conduit bientôt dans un méandre. Dans le topoguide 1 « Spéléo Sportive dans le Jura Franc-comtois » édité au début des années 90, ce méandre était considéré comme le collecteur. Les nombreuses découvertes effectuées dans ce réseau ont montré qu’il s’agit en fait d’un affluent.
Le profil de cette galerie est déjà bien sympa et parfois concrétionné.
Après environ 500 mètres de progression ponctuée de 2 ou 3 passages « 4 pattes dans l’eau », nous arrivons à un carrefour.
A gauche, c’est l’amont du réseau en direction de la perte de l’étang. Dès le début, on aperçoit une silhouette de crocodile trônant au-dessus de bassins déjà bien humides… comme on n’a pas de néos, nous privilégierons l’aval.
Le gabarit change alors de suite : Bien qu’argileuse, la progression est agréable et belle : nous sommes conquis !.
Jusqu’à présent, on avait de l’eau jusqu’au dessus des genoux mais voilà la voûte mouillante … bien tentante …
Pascal se lance, Sarah suit … bon ben, y a pas le choix, on y va aussi !
Pendant un moment, on pense que Jean-Marie va nous attendre …et ben non le voilà qu’arrive !
Le profil change à nouveau avec des formes elliptiques bien esthétiques.
Quelques centaines de mètres plus loin, la galerie devient franchement aquatique. Jean-Luc et Jean-Marie nous informent qu’on est tout près du gouffre Schoenig qui permet de faire une traversée.
De toute façon, on n’a pas de néos et la buse d’entrée n’est pas équipée.
Jean Luc nous fait remarquer qu’il est préférable de faire cette traversée dans le sens « Gouffre Shoenig vers entrée historique » car la confluence entre le gouffre et le collecteur n’est pas évidente à repérer dans l’autre sens.
On fait demi-tour et je passe devant pour repérer quelques spots photos.
Du coup, on se retrouve tous les 6 à beaucoup moins bouger et le froid commence rapidement à se faire sentir. Pas grave, ce n’était pas le but … on reviendra c’est sûr car cette rivière même hors secteur vaut vraiment le coup.
Pour éviter de s’engourdir trop vite, on préfère également se réserver le casse-croûte pour l’extérieur. (Il faut penser au puits d’entrée qui risque de parpiner et où les temps d’attente seront du coup plus long).

Dehors, il pleut mais bon, on est déjà mouillés.

Après casse-croûte–bière- cafés, nos hôtes nous emmènent voir l’entrée de la cheminée Shoenig.
Un grand MERCI à vous pour cette belle sortie et on se rappellera que c’était la dernière avant la (re) confinement !

Guy