Archives mensuelles : février 2022

Objectif Photo … Dans les étoiles !!!

L’enclume

CR Gérard

Cette seconde sortie photo en Côte d’Or, après la Combe aux prêtres en janvier, avait pour cadre la grotte de Neuvon via « la porte des étoiles ». Une troisième sortie est prévue le 19 mars pour photographier les spots manquants à la Combe aux prêtres, elle sera également ouverte aux membres du GCPM.

Ces sorties ont pour but de compléter la collecte des images en vue d’illustrer le futur guide spéléo de la Côte d’Or, en supplément des nombreuse photos déjà recueillies.

Cette sortie était ouverte aux spéléos du GCPM et a réuni 13 participants :
Marion MONGOUR, Didier LEFEBVRE, Didier LAMOTTE, Cosimo TORRES, Patrick SOLOGNY pour le CDS21, Sarah BOUVERET, la famille RAGUIN, Jean-Noël GRAPPEY, la famille ROLLET et moi-même.

Pour ma part, je connaissais déjà les lieux pour avoir participé à la dernière journée porte (des étoiles) ouverte au Neuvon avec Guy Decreuse. J’en gardais le souvenir d’une sortie exigeante d’un point de vue physique et technique. Au vu de mon état de forme actuel, je ne me serais pas lancé dans cette séance photo

si je n’avais pas eu la certitude d’être aidé par une équipe du CDS21 très au point.

Nous avons constitué deux équipes indépendantes de taille égale avec pour objectifs la photo et la visite. Nous nous sommes arrêtés au niveau de l’accès à la rivière des Chailles.

Le but est atteint et l’on a pu travailler sur une dizaine de spots différents dans la zone comprise entre la galerie de l’As de pique et l’accès à la rivière des Chailles. Les deux équipes se sont retrouvée dans le secteur de l’enclume

et ont collaboré pour les dernières prises de vues et le transport du matériel. Il reste, bien évidemment, un énorme potentiel photo dans ce réseau au-delà de la salle du Putch, mais qui nécessiterait, je le crains, de grosses sorties avec bivouac ou de très longues séances.

Comme je l’avais pressenti la centaine de mètres de puits de la porte des étoiles n’a pas été de tout repos pour moi, mais j’ai pu bénéficier de l’aide et des conseils des dijonnais qui ont même installé un balancier dans une verticale pour m’aider à sortir.

Grosse fatigue donc mais également une moisson de photos intéressante (je vous laisse juge).

Galerie de l’As de Pic

Une séance pleine et passionnante donc, qui nous a permis, dans un excellent esprit de partage et d’entraide de vivre notre passion en toute liberté (sans pass vaccinal !) et en toute amitié.
Gérard

CR Christophe

Cette sortie programmée ouverte au GCPM est une belle occasion de pouvoir enfin visiter ce réseau incontournable de Côte d’or.

Didier en profite même pour amener son fils Gabriel de 12 ans déjà bien aguerri.

L’accès Porte des Etoiles (PDE) est connu pour en avoir fait flipper quelques-uns dans un rappel guidé suivi d’une vire aérienne. Nous allons enfin découvrir tout ça

L’accès en plein champ au milieu de rien rappelle un peu l’accès au réseau de Milandre par le puits artificiel.

Rocher animaloïde

Quand on sait que le creusement de cet accès artificiel (PDE) aura duré 8 ans, on pourrait s’attendre à voir un énorme tas de déblai, mais que nenni, tout a été déplacé en lisière de bois et les dizaines de m3 évacués sont invisibles.

Dès l’accès on sent qu’un ou des ingénieux spéléos sont passés par là (on a ça aussi chez nous). Par ici un toit coulissant pour fermer l’accès, par là un ingénieux système de guidage de seaux sur tube acier (à la base du premier puits) et encore par-là, un indispensable système collecteur d’eau afin de la guider jusqu’au bas des puits.

Au départ on se dit que ça a été réalisé pour le confort des spéléos !! Le spéléo du 21 n’aimerait donc pas l’eau fraiche qui percole dans le cou dans les puits ?

Mais plus bas, on se rend vite compte de l’utilité du système. La zone de puits qui suit deviendrait vite très ébouleuse si de l’eau passait par là. Donc bravo les gars !

Le fameux rappel guidé n’existe plus. Il a été remplacé par un confortable passage sur câble type pont de singe. Pour la vire qui suit, je crois comprendre qu’elle a été équipée sur une nouvelle paroi.

Cela reste aérien et un peu acrobatique, mais avec quelques étriers tout devient beaucoup plus facile. L’équipement est très soigné avec toujours le petit bout de sangle qui aide bien ou le mousqueton supplémentaire pour se longer. Merci Soso.

On prend enfin pied dans le réseau et tout de suite on est dans du gros. Vu le souci de bien faire les choses dans ce réseau, personne n’est étonné de voir un super point chaud ou l’on tient facilement à 8 ou 10.

Après une petite pause casse-croûte, nous partons en direction de la salle de la Pérouse.

Ma lampe n’est pas assez puissante pour bien apprécier quelques gros volumes Le final est magnifiquement concrétionné avec de longues fistuleuses et de magnifiques concrétions en forme de mamelle.

Demi-tour pour aller rejoindre les copains qui font des photos dans le réseau des Chailles
Nous ne sommes même pas étonnés de découvrir des marches creusées dans les pentes argileuses (au retour, elles seront très appréciées).

L’Avalanche

La galerie prend la forme d’un méandre rectiligne avec un plafond blanc parsemé de touches violettes. Ce violet proche de l’améthyste est aussi étonnant qu’inédit pour nous !

Soso nous expliquera plus tard que nous sommes dans le Comblanchien et qu’il peut prendre cette couleur. Plus on avance plus on découvre la richesse et la variété des choses à découvrir.

La galerie de l’as de Pique, (magnifiée par Gérard) les superbes formes d’érosion, les corridors de calcaire brun parsemés de chailles. C’est grandiose !

Nous retrouvons l’équipe photo en action dans une petit réseau actif. Ils sont sur le chemin du retour. Gabriel ne se sent pas d’attaque pour pousser notre visite jusqu’à la salle du Putch mais ça ne fait rien, on en a déjà pris plein les yeux.

Retour en accompagnant un peu l’équipe photo dans ses derniers spots avec un final dans la zone de l’enclume.

Galerie d’accès avant la rivière

Nous fonçons vers la sortie au pas de course afin de ne pas générer trop d’attente au bas des puits. Jean No s’engage et…. aux 2/3 du puits, il pense que son baudrier est mal engagé dans son delta.

Coup de flip. Il faut redescendre, mais il n’ose pas faire une conversion de peur de tout décrocher et redescend donc délicatement sur croll / poignée. Au final + de peur que de mal.

Sortie sur un rythme soutenu pour tout le monde afin de ne pas trop faire attendre les photographes

A aucun moment je n’aurais imaginé être bluffé à ce point par la variété des formes d’érosion et la variété des choses à découvrir dans ce réseau. La prochaine fois, on amène les saucisses à griller sur le fourneau.

Un très grand merci à l’équipe du CDS21 pour avoir permis cette visite.

 

L’ensemble des photos : ici

Christophe

12 février : sortie au gouffre d’Ouzène.

Comme prévu, nous nous retrouvons à 9h30 au gîte, Didier, Manu, Alexandre, Lucie et moi, bientôt rejoints par Jean Lou, tout juste sorti de l’épreuve dite « de la boulangerie » (une sombre histoire de lecteur de carte bleue et de baguette à découper). Préparation du matériel (coaching de Didier et Jean Lou), et départ pour l’expédition. Sarah et Thomas, quand à eux , nous rejoignent directement au trou ( une sombre histoire de 15 coups de téléphone…).

On comprend aisément, dès le début, pourquoi cette cavité est qualifiée de « grotte école » : On l’attaque par une succession de fractionnements le long du P28, ainsi qu’une déviation un peu plus bas. Au passage, petite révision bienvenue pour moi !

Notre cheminement nous entraine ensuite dans la partie inférieure de la grotte, marquée par plusieurs belles salles, aux plafonds hauts et joliments concrétionnées. Un dernier boyau ferme cette partie, et Jean Lou ne manque pas de nous raconter la mésaventure du spéléo belge, resté bloqué là deux jours durant ! Pour ma part, je peine à me représenter comment il est possible d’être coincé à ce point .

Nous rebroussons alors chemin pour remonter manger dans la salle supérieure . Sarah est au déséquipement, et, une fois que son repas lui ait été rendu, nous ne nous attardons guerre dans cette zone plutôt frisquette. Nous attaquons cette fois la partie supérieure, chouettes passages à équiper d’une vire, contournant de multiples puits par des petits ponts naturels. Notre progression se termine en balcon, en haut d’une des salles précédemment visitée, et l’on y admire une magnifique cheminée, comme dirait Sarah « de toute beauté »

Retour à la surface dans la bonne humeur, un spéléo par fractionnement dans le puit d’entrée, tels des lampions après une guirlande… retour au gîte, rangement, petit café et tisane bien chaude pour se réchauffer. Encore une belle journée, bien agréablement partagée !

Céline.

Sortie au Bief Bousset, samedi 29 janvier 2022.

Après une première sortie initiatique aux Cavottes et quelques acrobaties techniques à la Grange, c’est en compagnie de J-Lou, Emilie et Jean-Marc que j’ai eu le plaisir de participer à mon deuxième baptême… et quel baptême !

L’entrée des Biefs Boussets vaut à elle seule le détour, surtout en période hivernale où les nombreuses stalactites de glace subliment les parois. Mes compagnons chevronnés ont


particulièrement apprécié cette énième redécouverte, malgré quelques glissades incontrôlées sur le premier ressaut gelé.

Poursuite des péripéties plus loin avec Emilie en tête qui équipe progressivement les nombreux ressauts et petits puits, un bon moyen pour moi de répéter encore et encore les gestes de bases.Si la descente ne me pose pas trop de difficultés, les premières remontées sont plus délicates : je m’empêtre dans mes pédales, m’acharne sur mon croll…

Heureusement que mes compagnons sont compréhensifs et patients !

En chemin vers le collecteur, Jean-Marc fait remarquer à la géologue amatrice que je suis cette curiosité géologique assez rare :

un impressionnant rouleau de roche, résultat des mouvements tectoniques à l’origine de la formation des Alpes et de la chaîne jurassienne.
L’exploration se poursuit au-delà du collecteur dans des boyaux assez techniques, entre équilibre, grand écart et courte étroiture

. J’apprécie beaucoup cette partie-ci qui n’a absolument rien à voir avec les grands espaces du réseau supérieur des Cavottes.

Ici, il faut se contorsionner, réfléchir à ses appuis, rester concentré(e)… ce que je trouve d’autant plus « ludique » ! Le passage de la petite étroiture sur le retour me donne un peu de fil à retordre, j’en ressors toute retournée.


Dernier arrêt à la sortie où chacun profite encore une fois du panorama glacé puis c’est la remontée finale.

Pour conclure : une très belle sortie, une équipe aux petits soins, quelques passages techniques… A refaire sans modération.

Les photos de la sortie ICI