En allant à Spélimages

Le quatuor de sexagénaires à la Cotepatière.

Spélimages devenant un passage incontournable pour les photographes spéléos français, nous avions projeté, lors d’une sortie cet été, de nous y rendre à trois Guy Decreuse, Patrick Sologny (Soso) et moi-même (Gérard Jaworski).

Plus question de faire un aller-retour dans le Vaucluse, sur un week-end, comme l’an dernier, nous profitons donc de l’occasion pour un court séjour photo en Ardèche et dans le Gard. Dés l’arrivée dans notre logement à Saint-Martin d’Ardèche nous programmons les sorties photo spéléo : le Ran du Chabrier et l’Évent de Peyrejal le mardi, la Fontaine de Champclos et la Goule de Sauvas le mercredi

, l’accès artificiel à Peyrejal et la Cotepatière le jeudi avec Jean-Philippe Grandcolas et le réseau 1 de Saint-Marcel le vendredi avec Philippe Crochet et Annie Guiraud, avant la migration vers Couthèzon et Spélimages.


Mardi 22 novembre

C’est Soso qui nous sert de guide pour notre première séance photo dans une des grottes du Ranc du Chabrier (Gard), courte mais avec un spot photo de rêve.

Nous nous parquons à l’entrée du camp naturiste (peu fréquenté en cette saison) et après une petite galère pour trouver la grotte dans les taillis, nous accédons sans difficulté à la salle principale de la cavité. Nous sommes séduits par ce « studio souterrain » et restons plusieurs heures en multipliant les cadrages.L’après-midi, toujours avec Soso pour guide, nous rejoignons l’Évent de Peyrejal en Ardèche. Soso nous donne de nombreuses et intéressantes explications sur le réseau de la Claysse souterraine.

L’accès est, là-aussi, facile et rapide et nous sommes rapidement à pied d’œuvre. Soso équipe la vire et Guy en profite pour aller voir le siphon.

Une ambiance très différente du matin avec l’omniprésence de l’eau. Un récent épisode Cévenol a entièrement « lavé » la cavité et les traces de crue et d’ennoiement donnent une bonne idée de la force de l’eau. C’est à nouveau un régal pour les yeux et nos capteurs !

Mercredi 23 novembre

Pas de guide ce matin pour la Fontaine de Champclos en Ardèche. Nous découvrons le site tous les trois et sommes heureux de rencontrer un autochtone pour avoir quelques indications sur l’accès à l’entrée artificielle de cette magnifique grotte.

Quelques galères plus tard, Guy, après nous avoir fait peur en nous disant qu’il y avait un cadenas (pas drôle), soulève la plaque d’entrée. Nous avons le bonheur d’accéder directement à une galerie spacieuse menant, après une vire (bien équipée) au-dessus d’un lac, à la salle du Mont Blanc, qui est l’objet de nos convoitises.

On est à court de superlatifs devant ce vide souterrain et sortons au plus vite l’ensemble de notre matériel (8 flashs quand même).

Pendant que nous nous préparons, Guy et moi, Soso part en reconnaissance et nous indique à son retour un spot particulièrement photogénique. Nous multiplions les clichés en contre plongée (faute de drone) et terminons avec quelques images de la galerie d’entrée.

L’après midi nous retrouvons Jean-Philippe Grandcolas dans « l’avaloir » de la Goule de Sauvas pour une courte, mais riche séance photo dans ce petit bijou, récemment nettoyé de toutes traces de passage par la crue.

Goule de Sauvas (photo Gérard)


A refaire une prochaine fois avec un peu plus de temps et un bas néoprène…

Jeudi 24 novembre.

Ce matin, retour au réseau de la Claysse souterraine avec cette fois-ci , une tentative d’incursion par l’entrée artificielle de Peyrejal. Rien n’est moins sûr que nous puissions aller voir les fameux tubes mais « qui ne tente rien n’a rien ».

En effet, la cavité est également réputée pour sa teneur en CO2 élevée. Nous espérons que cette période pré-hivernale est de nature à faire baisser sa concentration.

Event de Peyrejal par accès artificiel

D’après Soso qui connaît bien, la probabilité est grande également que le passage bas juste avant les tubes soit noyé…on verra bien.

Soso est à l’équipement et nous le suivons en lui demandant régulièrement s’il n’est pas incommodé. Peu avant la base des puits, Gérard préfère faire demi-tour car il commence à subir les effets du CO2 et craint de se retrouver en mauvaise posture s’il continue.

Nous nous retrouvons donc à trois dans ce collecteur à l’ambiance très spéciale : il ne faut surtout pas être là par météo incertaine.

Demi trou de serrure à la Cotepatière (photo Gérard)

Les profils de galeries sont magnifiques. Nous poursuivons en direction des tubes … et ce qui devait arriver arriva : nous buttons sur un passage siphonnant juste avant les tunnels circulaires, comme l’avait prédit Soso.

Qu’importe, nous avons quelques beaux spots jusqu’au siphon aval. Mes 2 compères sont toujours ok mais je vois bien qu’ils s’économisent en parlant moins et sans speeder pour ne pas s’essouffler.

Je ne suis pas gêné par le gaz et du coup, je m’active sans compter pour boucler quelques images rapidement et ainsi éviter de s’éterniser ici.
Petite alerte quand même à la remontée, je dois bourriner pour décoincer mon gros kit à mi- puits dans une fissure mais je suis bien incapable de dire si ça vient du kit ou du gaz.

Zone d’entrée de la Cotepatière (photo Gérard)

Là-haut, Gérard est surpris de nous voir déjà arriver.
Après un casse croûte au soleil, on reste sur le même parking et nous voilà partis à quatre pour une autre cavité toute proche : la grotte de Côtepatière.

Soso équipe une vire rive gauche à l’entrée et nous voilà partis pour un festival de spots avec une progression à la facilité déconcertante. On pousse presque jusqu’au carrefour qui part vers Sauvas et on fait les photos au retour.
La récente mise en charge du réseau a effacer toutes les traces au sol et on a l’impression de faire de la première.

Nous sortirons enchantés de cette visite, comptant bien y revenir.

Vendredi 25 novembre

Coupole -Tournesol !

Pour cette dernière journée spéléo-photo, nous n’irons que dans une seule cavité mais elle développe 53 bornes, donc forcément …. ! : C’est le réseau de Saint Marcel.

Annie , Philippe et Brigitte nous attendent devant l’entrée de la grotte touristique. Ils y reviennent régulièrement car ils confectionnent actuellement un livre de belles images sur le réseau. Pour accéder au réseau 1, nous ne passerons donc pas par l’entrée naturelle mais par le tunnel d’accès à la partie touristique, ce qui nous fera économiser un temps précieux.

Les volumes que nous parcourons sont gigantesques, à l’apparence d’un très gros métro. De très beaux ensembles concrétionnés viennent ponctuer notre itinéraire. Nous pousserons jusqu’au carrefour qui mène au réseau 4 et là, nous nous séparerons.

Nos hôtes et Brigitte opteront pour le réseau 4 avec quelques photos précises à réaliser. Quand à nous quatre, on poursuivra le réseau 1 sur quelques centaines de mètres pour commencer nos séances. photos.

Nos deux Godox ne seront pas de trop pour tenter de rentrer quelques images dans la boîte.
Au niveau du « Théâtre », on se tape un petit délire avec une mise en scène rigolote.
Merci Annie et Philippe pour cette invitation !

Tout au long des ces quatre journées, on s’est régalés de belles découvertes. La région nous a bluffé par son patrimoine souterrain d’une très grande diversité. On n’avait pas l’habitude de sillonner les routes d’Ardèche avec si peu de monde. Notre trio puis quatuor de sexagénaires s’est très bien entendu dans une belle ambiance amicale.


Nous partons maintenant en direction de Courthézon pour un week-end tout en images.

Une sélection de belles images : ICI


Gérard (intro + J1 , J2)
Guy (J3 , J4 + conclusion.)

2 réflexions sur « En allant à Spélimages »

  1. Bouveret Sarah

    Vraiment exceptionnelle cette moisson de photos dans des trous tous plus beau les un des autres. Vraiment un régale de vous lire et d’en prendre plein les mirettes ! Merci du partage, ca donne vraiment envie d’y aller.

    Répondre

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