Archives de catégorie : Vie du Cub

La Chenau 2 – 20 Aout 2022

Samedi 20 août, au gouffre de la Chenau 2.

Jean Marc , Alexandre, Jean Lou et moi même nous retrouvons en milieu de matinée….débat sur le choix du trou. Attention à la quantité d’eau tombée ces derniers jours, la prudence est de mise.

Sur proposition de Jean Marc, nous jetons notre dévolu sur le gouffre  de la Chenau 2, qui a en outre l’avantage de n’être pas trop loin. La voiture de Jean Lou connaît d’instinct le chemin, et en un temps très raisonnable , nous sommes à pied d’œuvre au dessus du puits d’entrée, pressés de nous mettre au frais.

Un arbre de belle dimension nous offre son tronc , sitôt sanglé par Jean Lou, et nous reprenons pied dans une zone au sol quelque peu instable, tas de terre, de rochers et de bois morts amoncelés. Un P9, ouvrant sur la version 3 de la Chenau, menace d’avaler au passage ceux qui auraient eu les mauvais appuis. Nous lui faisons dos, nous engageant dans un long et tortueux méandre.

 Je me permets ici une petite parenthèse pour demander pourquoi, ô combien pourquoi, sur les topos des cavités ,à aucun endroit il n’est fait mention de ce type d’emm…/de relief souterrain ? Oui on y croise bien des P pour les puits, des R pour les ressauts et des S pour les siphons…mais pour les méandre,  ça non, point de M. Eh bien c’est un grave manquement, si vous voulez mon avis, oui. … Un M comme misère, n’est ce pas, comme de bien entendu!

Donc matériel indispensable à la progression : une bonne paire de genoux et une bonne paire de coudes, toutes deux prêtes à morfler, et un  répertoire de jurons bien rempli histoire de tuer le temps.
                                      

Une halte au milieu est bienvenue pour nous restaurer et nous hydrater, et nous reprenons notre chemin jusqu’à un puits de 45 mètres, entrecoupé de fractionnements, équipés par Jean Marc. Nous décidons ici de rebrousser chemin, nous attendant à une remontée rendue plus délicate par quelques petits tracas matériels ( détails en annexe 5, alinéa 30, troisième tiret merci de vous y référer )

Notre retour à la lumière du jour se fait sous l’œil surpris d’une petite famille de promeneurs, desquels Jean Lou se fait un plaisir de satisfaire la curiosité.

De retour au gîte, une bière bien accompagnée d’un petit saucisson nous requinque  agréablement sur la terrasse.

Cette sortie fut malgré mes râles très appréciable , et je suis pour ma part bien contente d’avoir pu remettre un peu les pieds sous terre !

Céline.

.

 PS et ERRATUM  :

j’ai ici sous les yeux la page du topo guide de la Chenau :  en bas à gauche , apparaît une gentille paire de lunettes dans une petite bubulle et qui mentionne « beau méandre blanc avant les puits ». moralité, en spéléo comme pour beaucoup de choses dans la vie, tout est une question de point de vue !

La suite par Jean lou…

Suite au compte rendu de Céline je voudrais préciser certaines choses.
Surtout les mystérieux détails de l’année 5 alinéa 30 troisième tiret

Donc tout c’est parfaitement déroulé d’après Céline…
Les soucis commençant quand nous décidons de casser la croûte dans un élargissement confortable du méandre.

L’ouverture du bidon étanche qu’elle partage avec Alex leur cause un choc. Le sandwich d’Alex apparemment chargé de sauce de salade ou de mayonnaise s’est répandu dans le bidon en vomissant ce qu’il avait entre ses tranches de pain. Une belle image de pot pourri, mélange jambon yaourt, barre de céréales, tomate etc. etc…(je ris mais ça a été fort désagréable pour eux).
  x2

Fin du premier épisode de l’alinéa

L’explo continue, Jean-marc à l’équipement,  il attaque le premier puits, installe 4 ou 5 fractios et s’apprête à descendre quand il s’aperçoit qu’il y a un nœud sur la corde 4 m sous son descendeur, sympa sur une corde de 80 m à sortir la corde du kit et la repasser dans le nœud, une belle galère donc.

Fin du deuxième alinéa

Au moment de s’engager sur la corde Céline se rend compte qu’elle a oublié sa poignée jümar dans la voiture, elle en entend des belles, se fait traiter de boulette, Alex ne se gène pas pour se moquer, quand il se rend compte qu’il n’a plus son bloqueur de pied, perdu quelque part dans le méandre d’accès. Il s’en suivra des manips pour passer une poignée à Céline pour qu’elle puisse remonter.

Heureusement Alex retrouvera son bloqueur en se dirigeant vers la sortie

Sans oublier les quelques jurons de Céline enchantée de se trouver dans un méandre non annoncé pentu et glissant’(, la meilleure partie de la spéléo suivant ses critères).voir la photo ou elle en sort vivante après avoir promis d aller bruler un cierge si elle revoyait la lumière du jour

Voila toute la vérité sur les détails de l’annexe 5 alinéa 30, troisième tiret.

Ce fut malgré tout une bien bonne sortie entre copains

j.lou

 

Visite à Jérusalem – 16 Juillet 2022

3 spéléos évaporés… Sont-ils allés faire excursion dans le paradis blanc ?

En petit comité avec Jean Lou, Jean Marc et moi Christophe, on se retrouve comme d’hab à Montrond et en fonction des présents, on adapte la sortie.
Pour Jean Lou, c’est le retour sous terre après quelques mois de convalescence (poignet cassé)
Nous sommes 3, il fait beau et nous avons tous des choses à nous faire pardonner.
Nous irons à Jérusalem !
Tout de même , on peut se poser la question, pourquoi ce nom de Jérusalem dans cette commune de Déservillers ?
Déservillers…. on comprend bien… mais Jérusalem ?
Le porche d’entrée est toujours aussi joli. Avant la voûte basse, le puits n’est pas équipé hors crue et je découvre ce passage avec fractionnement.
On franchi la voûte basse sans trop se mouiller. La suite des puits nous amène vite au fond.

Petite visite au siphon et rencontre avec un crapaud pas très causant  !

.

Jean Lou nous propose de remonter l’affluent de la brochette. Je ne me rappelle pas cette partie.
Au pied d’un escalade un peu acrobatique, je me rappelle finalement bien être déjà venu par là. La suite vers l’amont est jolie avec ses bassins et une eau cristalline  (mais que l’on n’a pas bu car elle n’était pas bénie)

 

.

 

Sur le chemin du retour, Jean Lou ne manque pas de nous faire découvrir un petit miroir de faille non loin de la confluence
Retour en surface et je ne sais comment il à fait sous cette cagna, mais Jean Marc nous propose de déguster une bière bien fraiche .Nous apprécions !

Belle journée
D’autre photos ici

Christophe

Une nouvelle sortie photo en côte d’Or…

Gérard

Guy et moi avons participé à l’illustration du spéléoguide de la Côte d’Or et nous avons par la même occasion tissé des liens avec les spéléos locaux…

A la lecture du guide nous avions repéré une rivière souterraine qui semblait bien adaptée aux prises de vues souterraine : la grotte de l’Alliance 2.
Par précaution nous avons pris contact avec Patrick Sologny (Soso) pour avoir confirmation du bien fondé de notre projet et en lui proposant de nous accompagner s’il en avait envie.

Soso nous a confirmé que c’était la bonne période pour visiter et photographier cette grotte qui peut s’ennoyer entièrement et n’est accessible que lors de l’étiage estival. Il était disponible et OK pour nous servir de modèle.

L’historique de cette cavité est décrit dans le document PDF joint à ce compte-rendu.
La grotte se situe donc une centaine de mètres en aval de l’entrée historique du réseau du Neuvon et est parcourue par la même rivière. La jonction n’a pas pu être effectuée suite à une trémie infranchissable d’une dizaine de mètres, mais la rivière des Chailles reste très semblable dans les deux cavités et est décrite comme une des plus belles de Côte d’Or.

La marche d’approche est on ne peut plus facile et en quelques minutes nous sommes prêts pour une séance photo aquatique.

Guy

Pas de difficulté de progression et dès la base du petit puits d’entrée nous rejoignons la rivière dont le débit est pleinement rassurant.

Après une série de passages bas nous arrivons dans une zone plus confortable pour les lombaires des trois sexagénaires que nous sommes !
Nous butons rapidement sur la voûte mouillante qui permet d’accéder à la fameuse rivière des Chailles. Son passage nécessite une courte nage et une petite immersion sans grande difficulté. Dès la sortie du bassin nous restons scotchés par la multitude des nodules noir enchâssés dans la gangue calcaire.

Le spectacle est réellement étonnant car les chailles de toutes tailles sont parfois sculptées par l’eau et contrastent par leur couleur avec la roche calcaire.

La séance photo s’annonce très intéressante et nous enchaînons rapidement les spots. Les chailles en plus d’être photogéniques sont d’excellentes « étagères » pour poser nos spots et notre matériel hors de l’eau. A tel point que l’on a failli oublier un trigger bien posé sur son support rocheux.

Après plusieurs heures de prises de vues, Soso commençant à ressentir la fraicheur (pas facile pour le modèle de rester longuement immobile) nous décidons de ressortir.

Gérard

La base du puits d’entrée légèrement exiguë a nécessité de jongler un peu avec nos sacs et la pédale posée par notre guide en haut de la buse s’est révélée fort utile !

A peine sorti nous commençons déjà à discuter d’une prochaine sortie dans le même secteur et à une participation au prochain spélimage…

Excellente sortie photospéléo, à tout point de vue, dans une bonne ambiance. Un grand merci à Soso pour le guidage, le portage et l’épuisant travail de modèle.

Le lien du PDF retraçant l’historique : http://neuvon.cds21.org/wp-content/uploads/2019/03/TAPAlliance.pdf

Guy

Une sélection des images sorties de cette grotte : ICI

Gérard

Objectif: les cascades de Chauveroche


Voilà pas mal de temps que Daniel rêvait de découvrir Chauveroche.

En cette mi-août, le courant d’air de ces dernières semaines a déjà bien séché la boue de la partie fossile. Bien qu’il ait enfin plu hier soir, cela n’a rien changé aux débits souterrains. Comme le but de la sortie est d’ aller assez loin pour en avoir une bonne idée, nous n’emporterons pas de matos photos. Nous avons choisi l’option d’enfiler la néo dehors.

C’est aux alentours de 9h30 que nous passons la laisse d’eau d’entrée. Le courant d’air ravigote en même temps que la néo se remplit d’eau ! De l’autre côté, le ton est donné avec des passages de boue bien liquide.

Après un court passage bas, le premier éboulis se présente. Nous progressons doucement pour éviter de glisser et négocions les toboggans sur les fesses. Juste avant la fameuse laisse Fournier, nous prenons le temps de lever le nez pour contempler quelques coupoles plafonnantes.

Après cette laisse située à 300 m de l’entrée, la boue se fait moins présente et moins liquide. Les beaux volumes commencent . Ils sont entrecoupés par un second éboulis qui se passe en 2 temps. Nous voilà arrivés à la fin du fossile. La suite n’est ni dans l’eau à gauche, ni dans la galerie des petits gours mais en face, derrière le court passage bas.

Après une grimpette glissante, on redescend vers la plage ! Et là, c’est un nouveau Chauveroche qui commence : aquatique avec une ambiance cathédrale. On supporte mieux la néo dans cette eau fraîche et limpide. C’est la longue série des bassins entrecoupés de gours qu’il nous faut escalader un à un pour passer au suivant. Au loin, c’est l’affluent de la Fontaine en rive gauche. L’eau est distribuée à la fois vers les bassins d’où l’on vient et vers l’amont.

Du coup, le sens du courant est inversé même si le débit est quasi nul actuellement. L’affluent de « l’oignon » qui suit ne coule pas et la perte rive droite qui se présente n’absorbe rien. Par contre, l’aspect de l’eau venant de l’amont (et qui se jette dans la seconde perte rive gauche) est bien turbide. A l’extérieur, l’eau du ruisseau était pourtant claire. Il n’y a pas d’odeurs suspectes. Ce n’est pas non plus une crue nous arrivant dessus. Je suis déjà venu plusieurs fois ici, avec des débits bien plus conséquents mais sans faire le même constat.

Comme on ne voit plus le fond de l’eau, on continue plus doucement pour ne pas cogner les récifs qui se présentent. Bien plus loin, on entend la première cascade. La corde en place nous aide à la gravir. Daniel est toujours OK pour continuer.

Des massifs de concrétions viennent parfois agrémenter le plafond. L’ambiance « canyon souterrain « est toujours grandiose. La seconde cascade, plus haute que la précédente n’a pas de corde en place.

Après l’avoir gravi, j’en installe une à demeure pour les suivants car avec plus d’eau, ce doit être moins évident de l’escalader. Cela nous ferait encore un bon bout pour rejoindre le carrefour de la mini-rivière. Nous sommes à 3620 mètres de l’entrée et il faut penser au retour, d’autant que nous n’avançons pas très vite pour éviter de se blesser bêtement.


Avec une bonne pause casse-croûte pour recharger les batteries, nous voilà repartis vers la lumière du jour. Nous « chaufferons » moins en traversant le fossile car la néo est bien mouillée. J’ajouterai une corde en place dans la montée du premier éboulis car ça glisse pas mal.

Quelle belle sortie en duo dans cette cavité renommée, grâce notamment au livre de Pierre Minvielle « Grotte et Canyons ».

Ce fut un plaisir de t’y emmener, Daniel.


Grotte des Cavottes

Sortie organisée par Sarah accompagné de 3 membres de sa famille et Michel.

Nous nous retrouvons au gîte à 10h30 départ à 12h Nous arrivons très vite à la salle du chaos Évidemment sans Louper le passage sur la gauche

Nous passons le faux pas sans aucune difficulté grâce à Sarah.

Nous avons croisé un peut de monde les cavottes

L’incontournable pour l’initiation…


Arrivé au R 7 Pique-nique en bas

Michel pressé d’arriver au beau P20 .

Remontée du P20

Plus de cardio pour remonter, sortie 18h

Les photos de la sortie ICI

Michel

 Sortie Canyoning à Coiserette dimanche 3 juillet 2022

20 mètres de hauteur !!!!!

Météo idéale ce week-end là et il flotte dans l’air comme un parfum d’été, de vacances et de légèreté. 
Thomas, Sarah, Alex et moi avions déjà bien profité du Jura le samedi, mouettes et eaux turquoises au lac de Vouglans. 

Une fois la nuit tombée en revanche, l’endroit avait pris un tout autre visage : les rivages se peuplent d’une jeunesse plutôt sympa mais pas trop décidée à nous laisser dormir , les clapotis sont couverts de musique techno et les eaux noires grouillent de hideuses écrevisses blanchâtres ( si, si, ….). 

C’est donc (circonstance atténuante) dans un état quelque peu pitoyable et bien en retard que nous nous rendons le lendemain matin au rendez vous avec Jean Lou et Damien à Saint Claude.

 Il faut bien dire qu’à ce moment-là , nous redoutons un peu le martinet de maître Jean Lou et le carnet d’heures de colle de Damien. 
Que nenni, ce sont poignées de main, sourires et petit café à notre arrivée (avec un gros effort de self contrôle de la part de Jean Lou???), de quoi bien commencer cette journée de grande découverte pour nous 4 ( 1ère sortie canyon!). 
Préparation du matériel, habillage, répartition des sacs, cette fois c’est du sérieux ! 

En descendant le sentier qui mène à la cascade, la tension monte d’un cran : le rugissement de la chute d’eau est impressionnant ! 
Le site de départ a quelque chose de magique. 
La lumière y fait effraction en plein dans l’alignement du canyon. 
La rivière qui chemine sagement jusque-là bondit soudain d’un gigantesque promontoire rocheux, 
scintille au soleil et plonge dans une vasque d’eau claire dans un nuage de brume.

Damien nous dispense un petit cours d’utilisation du descendeur en 8 et de communication au sifflet, et une fois Jean lou descendu au pied le la cascade, nous comprenons très bien l’utilité de ce langage. 

Pas si facile de se comprendre dans le bruit assourdissant de l’eau ….
Nous emboitons le pas à Jean Lou, pour ma part non sans une certaine appréhension tout de même à me laisser descendre sur ce descendeur un peu rudimentaire et avec à la main une corde mouillée et glissante. 
 Mais que d’émotion au passage si près de la cascade et à nager ensuite dans ce beau bassin. 

Tout en technique, Damien

La suite nous réserve un moment d’inquiétude au moment de la descente de Damien qui ferme la marche : son descendeur se bloque au début de la descente, le temps passe et nous le voyons tenter vainement de trouver une technique pour se dégager. 

Jean Lou qui est à nos côtés montre très vite des signes d’inquiétude. 
L ‘incident pourrait être sérieux , le froid et la fatigue guettent et nous sommes complètement impuissants à l’aider. 
Après une longue bataille avec son matériel , Damien glisse enfin vers nous .
Soulagement et petit moment de pause au soleil pour retrouver ses forces, et nous repartons au fil de l’eau.

Plus loin le canyon se resserre, le bleu du ciel est parfois bien loin entre de hautes falaises . 
 La roche est lustrée et polie par le passage de l’eau.

Les barboteuses !!

De petits rappels alternent avec les sauts et des toboggans naturels et chaque virage nous réserve son lot de surprise . de gros troncs d’arbres sont parfois bloqués au milieu du chemin( attention tout de même équilibre instable et vrai danger potentiellement, j ‘ai pu le constater)

presque sages!

À certains moments , il faut maîtriser sa trajectoire en sautant pour bien viser le bon endroit. 
Damien et Jean Lou sont à l’équipement . C’est une vraie cour de récréation pour les grands enfants que nous sommes ! 
Alex et Sarah ne se font pas de cadeau dans les étroitures et tous les coups sont permis pendant que nos guides ont le dos tourné ( navrant!) . Des zones un peu moins encaissées et au soleil nous permettent de faire de petites pauses pour grignoter un morceau et se réchauffer. 
Je suis surprise par le froid , quelle différence avec l’eau du lac !

L’équipe au complet juste avant déshabillage

Jean Lou nous promet un bon coup de chaud à la remontée et effectivement, de retour aux voitures toute la fine équipe a retrouvé une température corporelle normale. 
Nous partageons un petit casse-croûte bien appréciable et il va bientôt falloir se remettre en route. 

Tout le monde serait bien resté encore un peu profiter de ce beau petit coin et de toutes les activités que l’on pourrait encore y faire. 
Damien et Jean Lou avaient d’ailleurs prévu de dormir au camping et de faire un autre canyon le lendemain avant de devoir y renoncer pour cause d’orages annoncés.

 J’en termine avec un très grand MERCI à Damien et Jean Lou qui nous ont offert là une très belle aventure, et en ‘all inclusive’ s’il vous plaît! 

Quelle chance de partager ces moments avec cette équipe de choc , pleine de bonne humeur , de diversités et il faut bien le dire un petit peu siphonnée du carafon

écrevisse blanchâtre !!

…. c’était ma première descente de canyon , et pas la dernière je suis bien motivée Céline 

Les photos ICI

Céline

Annie et Philippe, saison 4

(du mardi 16 au samedi 20 juin 2022)

Une nouvelle fois, Philippe Crochet et Annie Guiraud viennent poser leur appareil photo sous nos terres jurassiennes.

Voici les liens des 3 séjours précédents :
https://speleo-gcpm.fr/une-semaine-avec-philippe-crochet-et-annie-guiraud/

https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-2/
 
https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-3/

Le mardi soir, les retrouvailles se font devant un bon repas préparé par Christine à la maison. Gérard est déjà là et pendant que nos deux invités remontent vers le Nord, nous sommes allés nous « échauffer » à la grotte de la Châtelaine vers Champagnole, une belle rivière esthétique à souhait.

Située au bord de la route qui monte de Ney à Loulle, elle ne peut être visitée qu’à l’étiage et avec une météo sûre.Ce fut le cas pour nous et les prévisions annoncées pour la semaine sont Tip-Top avec des régimes d’étiage qu’on rencontre plutôt en fin d’été. Pour deux des quatre cavités prévues, le programme s’orientera cette fois-ci un peu plus au Sud, vers Arbois et Baume les Messieurs.

Mercredi 17 juin : Borne aux Cassots



Lors de l’assemblée GIPEK, je propose à Christian Vuillemin de se joindre à nous et il est de suite d’accord. Christian connaît la « BAC » comme sa poche, c’est son jardin. De plus, il fait lui-même de la photo et ça l’intéresse évidemment de voir comment nos deux Montpelliérains s’y prennent.

RDV est donné à 9h00 au parking de la grotte. François Jacquier et Pascal Lamidey initialement intéressés ont finalement eu d’autres occupations. Il va falloir composer avec les contrariétés de santé de certains d’entre nous.


Même si techniquement, il n’y a pas de difficultés, l’endurance est nécessaire si l’on veut pousser vers l’amont, d’autant que nos sacs sont bien remplis.

On se donne comme objectif le début du Réseau Alain , là où la galerie prend le profil d’un véritable canyon souterrain.
Au niveau du siphon temporaire, on se mouille à peine les pieds : les niveaux sont bien bas pour la saison.

Christian était encore un peu jeune pour participer à la désobstruction de la zone d’entrée mais il en connaît toutes les péripéties et nous les fait partager.

L’arrivée dans la rivière est toujours un temps fort….on ne peut s’empêcher de penser aux découvreurs.

On repère les spots à mesure que l’on progresse. Notre accompagnateur est venu avec un accessoire pas banal : un bâton de marche ! Il est vrai que le gabarit des galeries et leur horizontalité s’y prêtent. La roche accroche plutôt

bien mais on a plutôt les yeux rivés au sol qu’en direction des volumes immenses qui se présentent à nous.

Les 2 premiers éboulis se passent dessous grâce à une galerie aussi curieuse qu’ inattendue. On prendra le temps d’y tenter quelques photos au retour. Après le passage du bois plafonnant, on entame une longue marche sur des blocs sans entendre le bruit de la rivière. Les volumes sont toujours hors normes pour le massif jurassien. Après avoir longé un puits du fond duquel on entend le cours d’eau, se présente la vire.

L’endroit est imposant mais la mise en image est ambitieuse et nous prendrait trop de temps.
Nous passons prudemment sous la vire. La zone des Chailles ne nous laisse pas indifférents et nous nous y attarderons au retour.


Vient enfin le fameux carrefour « Galerie du gypse-Réseau Alain »
Là aussi, il y aurait un cliché à faire mais chronophage lui aussi.
Lors de notre sortie club d’octobre dernier : https://speleo-gcpm.fr/tous-a-la-bac/ j’étais resté scotché devant la beauté du canyon qui commence après la voûte basse. Les bancs de sable qui ponctuent le défilé souterrain sont du plus bel effet.
Nous commencerons notre séance photos ici. Gérard, Christian et moi restons ensemble pour le moment tandis qu’Annie et Philippe déballent leur matériel non loin de nous. 

Devant toutes les possibilités de spots que recèle cette cavité, nous sommes obligés de faire des choix mais c’est un moindre mal ! Nous n’irons donc pas en direction de la galerie du gypse.
Les compos s’enchaînent. Pour les gros volumes,


nous sommes tous ensemble et nous nous séparons pour les autres clichés.
Christian nous avait un peu mis l’eau à la bouche « Avant de sortir, il y aura une surprise ! »
Alors que nous bouclons une ultime image, Christian part devant pour nous chercher une bonne bouteille de «  »Macvin Maison » » entreposée avec d’autres bonnes bouteilles quelque part dans la BAC ! C’est sûr, elle est à bonne température. Il fallait bien immortaliser aussi ce moment : «  »Alors SANTE !! «  ».

C’est un peu revigorés par cette potion jurassienne que nous rejoignons la sortie.
Quelle belle journée au frais, en si bonne compagnie !

Jeudi 18 juin: Baume du Coudrier

Nous avons RDV à 9h00 au parking du trou avec Roger et Alain. Benoît nous suit avec sa voiture perso car il a d’autres occupations ensuite. 2 gros troupeaux de vaches se rendant aux champs ne parviendront pas à nous faire arriver en retard. Nous récupérons Jacky au parking du belvédère de la Châtelaine et nous voici à bon port.
Nos accompagnateurs sont déjà en tenue, prêts à descendre ! « C’est le quart d’heure jurassien » nous expliquent-ils; Dans le Jura, il est dans l’autre sens !

Tous passionnés du monde souterrain, nous nous réjouissons de découvrir cette cavité « hors norme » en beaucoup de points.
Roger nous raconte l’histoire de la découverte et durant toute la visite, il ne tarira pas d’anecdotes toutes aussi intéressantes les unes des autres.


Arrivés à la base du puits, nous nous séparons en 2 groupes : Roger, Benoît, Annie et Philippe partent en direction des gours tandis que Jacky, Alain et moi rejoignons la salle où trône la fontaine de jouvence.

L’arrivée dans cette salle est féérique. En parcourant le livre de Roger, on comprend pourquoi ils ont baptisé la fontaine ainsi. Voici un extrait racontant la découverte : » »…Quelques mètres en contrebas nous débouchons dans une galerie dont nous ne percevons pas les limites immédiatement.

Nous nous rassemblons pour mieux éclairer. Nous venons de prendre pied dans une vaste salle magnifiquement ornée, qui mesure environ 25 m de longueur, 15 m de large et 6 m de haut. Le spectacle est à son paroxysme.

L’eau qui s’écoule d’une stalactite dominant un massif majestueux produit un son agréable et mélodieux. Elle tombe en pluie dans les gours en contrebas et crée dans ces bassins un mouvement perpétuel de vaguelettes, le tout accompagné d’un « glouglou » très musical.
Il s’agit du premier son émanant de cette grotte, comme si elle tenait soudainement à rompre le silence des derniers millions d’années pour accueillir ses premiers visiteurs avec déférence…

À l’instar de jeunes néophytes, nous approchons pour observer ce prodige et essayer de comprendre.
Serions-nous retombés en enfance?
Cela ne fait plus aucun doute, nous sommes comme des gamins en extase devant La fontaine de jouvence. «  » »

C’est un luxe d’avoir 2 assistants comme Alain et Jacky pour cette séance. Pour moi qui suis souvent seul pour réaliser mes photos, je me sens presque gêné !.
Aussi, nous parvenons rapidement à réaliser 3 photos dans cette salle.
Midi est l’heure définie au préalable pour inverser les postes.
Nous arrivons juste au pied du puits d’entrée quand nous entendons nos collègues venir à notre rencontre.

Le début de la partie dont nous revenons comporte 2 passages étroits. Le premier est court et se passe en oblique. Le second vient peu après; il est tournant et peut frotter selon le gabarit.
Philippe réussit à passer le premier mais bloque dans le suivant. Dommage.
Du coup, Roger accompagnera Annie et Benoît mais sans appareil photo.
Pendant ce temps, mes 2 acolytes et moi-même poursuivrons la séance du côté des gours.

Nous préfèrerons manger ensemble en surface à l’ombre. Les sujets de discussions seront à la mesure des lieux ! : « la topographie prédictive » selon Baba, le découvreur de la Baume et l’autre selon Jacques Olivier, à l’initiative du Sentier Karstique des Malrochers.

Nous prenons congé de nos 2 jurassiens ravis de cette visite. Philippe qui est en partie resté sur sa faim promet de choisir désormais des infusions « Ventre plat «  » !!

Comme il nous reste un peu de temps, Annie, Philippe et moi partons pour la source de l’Ain que l’on espère trouver pleine pour avoir une vue comparative avec un autre cliché réalisé auparavant. Au parking de la source, à ma grande surprise, des promeneurs nous annoncent que l’eau a déjà baissé de 6 mètres alors qu’on est à la mi-juin !

Du coup, nous n’y irons pas.

Vendredi 19 juin : Grotte du Moulin de Vermondans

Pour cette cavité hyper-aquatique située vers Plaimbois-Vennes, j’ai quelque peu anticipé :

Gérard et moi y sommes allés le 26 mai dernier et malgré l’étiage, l’espace entre l’eau et la voûte n’est pas bien grand dans la première partie. On est debout mais on doit incliner la tête pour pouvoir respirer, et ce, sur quelques dizaines de mètres.

A l’entrée , le chenal qui avait été mis en place à l’époque des moulins s’est complètement comblé avec les cailloux décrochés du cirque rocheux. En déblayant,
je me suis dit qu’on pouvait gagner 50 centimètres.

D’ailleurs, si on lit l’historique de l’exploration de cette cavité, les premiers visiteurs y étaient entrés en barque !
Voyant que la météo allait nous être favorable, je suis monté le dimanche matin avec une pelle à neige et un crochet pour vider ce chenal.

Quatre heures de travaux en allant vers l’amont (donc vers l’entrée) furent nécessaires. Je devais remplir la pelle avec le crochet car le gabarit des pierres n’était pas du tout régulier.
J’ai vu mes efforts récompensés au niveau de l’entrée, au moment où le bouchon n’existait plus. Avec les centaines de mètres cubes d’eau accumulés sous terre, j’ai vu soudainement le débit s’emballer jusqu’à remplir complètement le chenal.

J’aurais bien voulu être en bas de la grande cascade tufière pour voir arriver l’eau d’un seul coup.
Au bout d’une demi-heure, le repère que j’avais matérialisé indiquait déjà 20 cm de moins.

Avec Philippe et Annie, nous ne descendons pas jusqu’au pied de la cascade en voiture. Un chemin forestier qui démarre à mi-côte permet de s’y rendre à pied sans dénivelé. Il est plus long certes (650 m) mais avec nos sacs blindés, c’est plus pratique, d’autant que j’ai ajouté un bateau gonflable au matos photo.

Le bateau va nous permettre d’y charger nos sacs pour passer toute la zone d’entrée.
Mes deux invités semblent conquis dès l’entrée qu’ils prendront en photo dans les deux sens.
Ensuite, c’est l’ambiance ultra aquatique !

On a l’impression d’évoluer dans une cave au 3/4 pleine d’eau avec un fil d’ariane à nos côtés. Ça ne frotte un peu que dans le premier virage à gauche.

Je constate avec satisfaction que le niveau d’eau a considérablement baissé (entre 40 et 50 cm). Du coup, c’est beaucoup plus confortable (…. et il faut bien le dire, moins angoissant.)Ensuite, on repère les spots qui se présentent; La galerie prend la forme d’un noyau d’amande des plus esthétiques.

Nous nous arrêterons à la première voûte mouillante pour commencer les photos.

Réflexion faite , ce fut une erreur de faire les photos au retour, car l’eau est devenue turbide et le peu de débit ne permettait pas de la renouveler rapidement.

Pour Annie, poser dans l’eau froide jusqu’à mi-hauteur à ses limites. Il faut éviter qu’Annie se retrouve frigorifiée dès le début…et devoir du coup écourter la séance. Aussi, nous ferons la photo la plus aquatique en dernier, vers la zone d’entrée après s’être réchauffés au soleil.

Une nouvelle fois, nous rentrons enchantés par cette cavité « hors sentiers battus » qui mérite le détour. (avec néoprène et météo nickel ça va de soit)

Samedi 20 juin : Baume de Gonvillars

Pour cette ultime sortie , nous nous retrouvons au parking de la Baume à 9h00.

Jean Luc Kammerer sera une nouvelle fois des nôtres pour nous accompagner.

L’objectif est d’aller faire une séance photo au-delà des voûtes mouillantes, là-même où ils s’étaient arrêtés la dernière fois.

On ne traîne pas d’autant plus que Philippe et Annie ont décidé de rentrer sur Montpellier le soir même.

Là aussi, les niveaux sont bien bas. Pas besoin de hausser la voix dans la rivière.

Les voûtes mouillantes passent nickel.

De l’autre côté, on a l’impression d’entrer dans une nouvelle cavité «  »C’est Beau, c’est Grand » » et ça se prête à merveille à des compos.

Pour ma part, je voudrais bien tenter de mettre en image les dessins léopards plafonnants peu avant le siphon. Philippe renonce car on a de l’eau jusqu’à la taille et c’est risqué pour son appareil photo. En me décalant à gauche, je réalise que la photo peut très bien se faire en mode portrait. Ici pas de banquettes pour poser les flashs.

Jean Luc tient le godox en contre-jour derrière Annie. Sur mon côté droit, Philippe tient le snoot et éclaire en même temps les dessins par en dessous.

Dès la première image, je suis bluffé par le rendu. Je peaufine par principe pour ne rien regretter devant l’ordi.

C’est pas fréquent que je sois satisfait du rendu mais là, c’est le cas.

Les spots ne manquent pas. A quatre, on est efficace pour régler au mieux les éclairages et les photos s’enchaînent à bon rythme.

Au retour, on croise un ou deux caloptéryx venus s’échouer au bord de l’eau et un poisson chat en mauvaise posture.

A la sortie, on rencontre Romain qui accompagne 5 jeunes pour une visite d’initiation.

Et sur le parking, Jean Luc Géral arrive avec trois autres spéléos pour se mettre au frais. Y a du monde à Gonvillars !

Conclusion

Outre la multitude de superbes spots photos, cette semaine nous a permis de rencontrer 3 spéléos passionnés au milieu de leurs jardins respectifs : Christian à la BAC, Roger au Coudrier et notre Jean-Luc national à Gonvillars.

La météo était vraiment Tip Top, sans l’ombre d’un orage qui aurait bien compromis nos sorties aquatiques. Malgré quelques courbatures et autres petits soucis de sexagénaires, le programme a pu être bouclé complètement.

A la prochaine, on espère ….. !

Les photos choisies avec le nom de leurs auteurs ICI

Et voici le lien du site internet de Philippe Crochet (avec une sélection de leur séjour franc-comtois) :https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/433/speleo-doubs-juin-2022

Guy


Ahhhh .. la belle Louise

En souvenir d’une jolie demoiselle …

Une fois n’est pas coutume, c’est avec Jean-Marc que je vais me replonger dans la luxure cavernicole. Petite nouveauté, la débauche va durer deux jours … De mes débuts de spéléo, autant que je me souvienne, j’ai toujours cherché à éviter consciencieusement les réunions, assemblées générales de club et autres rassemblements blablatifs en tous genres …

Fidèle à mes convictions, je vais donc participer samedi, à l’AG du GCPM ainsi qu’à la réunion du CDS ….

Mais bon tant pis, il parait que c’est cool, alors pourquoi pas ! Nous arrivons en retard bien-sûr, malgré avoir indiqué à chaque fois à l’ami Jean-Marc les bonnes directions …. Et là, dès mon arrivée, c’est la claque.

Il est 10 heures, le samedi 21 mai de l’an de grâce 2022, et je mets enfin un pied dans le saint des saints, le graal … le camp du sentier karstique … Et là, tout devient beau. Le lieu, le calme, la nature et vous tous pour faire vivre ce merveilleux club…

La réunion a été assez brève, mais redoutablement efficace, ce qui nous amène rapidement au but principal : l’apéro ! Il va durer et s’animer au rythme des conversations tantôt syndicalistes (bravo Christophe), tantôt spéléo !

La journée se terminera en apothéose avec la réunion du CDS et l’extraordinaire repas qui s’en suivra. Je profite de cette tribune qui m’est ouverte pour saluer, encore une fois, le travail dantesque réalisé par chacun d’entre vous, pour que ce repas soit digne des plus grands banquets gaulois. C’est au travers ces moments que je commence un peu mieux à comprendre l’âme de ce club…

 

Le dimanche arrive, et l’on retrouve les irréductibles qui ont répondu présents à l’appel des verticales. Je nommerai Christophe, Jean-Marc, Didier… et Jean-Lou pour la postérité car, s’il avait eu ses deux poignets en état, il aurait bien sûr répondu présent …

Nous retrouvons Didier qui, telle une horloge, une mécanique bien huilée et sans nous attendre, avait déjà tout enkité … il a même pris la peine de nous acheter des viennoiseries et du café … la grande classe.

Mais, par cette BELLE journée, après toutes ces poires BELLE-Hélène, après mon voyage à BELLE-Île où allons-nous ???

Trop de suspens… Oui c’est bien d’elle qu’il s’agit … la BELLE Louise

J’apprends dès l’entrée qu’un homme y est mort en partant pisser … ambiance…

 

Comme à chaque fois, serrage de gorge et légère appréhension avant de plonger dans le noir. C’est Didier qui se chargera de l’équipement.

Le début est un puits béant de 48 mètres, magnifique et fractionné en deux fois. Il faudra se faxer les premiers mètres dans ce trou très serré, et qui sert de droit passage à tous ceux qui sont venus besogner le belle …

Et là tout s’enchaine … de puits en étroitures, de laminoirs en puits cannelés, la belle nous dévoile tous ses mystères et sa beauté. Outre les cannelures impressionnantes des puits, je garderai le souvenir de la salle de décantation. Un lieu sauvage, lieu de tous les tumultes et assauts de la rivière déchainée en période de crue.

Alors oui je suis encore un gosse, oui je suis encore naïf et oui j’ai cru que l’on pouvait encore trouver des poteries antiques dans un réseau fossile… Il va sans dire que mes facétieux camarades du jour avait oublié de me préciser qu’en guise de témoignage d’une ère révolue, j’allai simplement trouver de magnifiques petites sculptures en glaise, réalisées par quelques artistes spéléos…

Dans quelques années nos descendances pourront à leur tour continuer à s’extasier devant un virus du COVID, une bouche masquée, des tortues qui s’enfilent, un coffre-fort, un vagin et des phallus fièrement dressés dans le tréfonds de la BELLE Louise …

Mais l’heure n’est plus à la contemplation, il est l’heure de remonter. Nous prenons soins d’éviter l’infâme méandre boueux et c’est avec une certaine tristesse que les puits défilent à la remontée. L’ami Jean-Marc, en fin connaisseur, s’offre un dernier plaisir bien solitaire…le déséquipement des puits. Il nous rejoindra cependant rapidement.

 

 

Je crois qu’on a tous attendu avant de quitter les lieux. Chacun à sa manière, a essayé de graver dans sa mémoire un moment particulier de cette BELLE aventure singulière.

 

Alors oui, comme d’autres j’ai péché … j’ai succombé au charme de la BELLE Louise.

D’autres photos ici

Nico …

Les Forges et la Pisserette

Ca fait un bout de temps que la grotte des Forges me titillait …. et pour cause :
Le S1 de cette rivière souterraine n’est qu’à 300 mètres de l’entrée et pourtant, les pros y emmènent des clients …. il doit bien y avoir une raison !

Il y a environ 5 ans, Franck et Daniel y allèrent avec des cuissardes et progressèrent jusqu’à une voûte mouillante. Les photos qu’ils ramenèrent mettaient l’eau à la bouche !

Cerise sur le gâteau, la cavité se trouve dans un cadre des plus pittoresques : au bout d’un chemin cul de sac, à l’emplacement d’un vieux moulin et située au bord de la retenue du barrage de Vouglans …que demander de plus.

Malgré sa fréquentation par les BE, on trouve peu de photos sur internet, ce qui ajoute à la possibilité de sortir des images inédites

A chaque fois que je rencontre Daniel, je ne manque pas de le relancer pour qu’il m’emmène .. et là, c’est le bon jour pour lui. Malgré un lumbago pas tout à fait rétablit, je ne me fait pas prier.


C’est sûr que Moirans, c’est pas la porte à côté (presque 1h30 de route) mais quand on aime ….

700 mètres avant d’arriver, une barrière de parking barre le chemin (convention en cours entre les professionnels, le CDS et la commune de Moirans). Pas grave, on marchera un peu.

Parvenus au bord du lac, on constate qu’il s’en est fallut de peu pour que la grotte soit noyée dans la retenue; A peine 20 m de dénivelé séparent l’eau de l’entrée.

Le porche est superbe, vaste avec une eau claire qui en sort.

Après quelques mètres de progression, on se retrouve avec de l’eau jusqu’à la taille (voir jusqu’à la poitrine) et il en sera ainsi sur les 200 m qui suivent, là même où un affluent RG vient grossir le débit.

La roche est hyper-déchiquetée, ce qui contraste fortement avec l’eau limpide dans laquelle nous évoluons… et c’est ça qui fait tout le charme de cette cavité. Au niveau de la voûte mouillante, on suit un fil d’Ariane mais ça passe nickel. (Par contre, en crue, cela doit devenir problématique !). On avance jusqu’au siphon 1.

On savoure le paysage en repérant les spots possibles au retour.
Arrivés à la confluence, on pose nos gros 3 kits photos sur une banquette pour poursuivre jusqu’au siphon.

Le profil de galerie devient moins aquatique et le gabarit plus modeste. Par contre, les phénomènes d’érosion sont toujours très intéressants.
Pour varier les clichés, on fera une ou 2 images dans ce secteur.

Dès le début, Daniel se montre très patient pour jouer le rôle de modèle, ce qui est très appréciable pour se concentrer à voir ce qui cloche sur l’écran de l’appareil et rectifier.
Sans s’en rendre compte, on a dut passer 3 ou 4 heures à s’appliquer. Un peu comme à la Vieille Folle, cette source s’avère être un vrai studio souterrain.

Peu avant de rejoindre le porche d’entrée, on entend des gens venir vers nous : c’est un BE de Bellecin qui fait visiter à une bonne demi-douzaine de jeunes.

Enchantés par notre séance photo, on paressent quelque peu au bord de l’eau. Daniel ne résiste pas un petit bain dans le lac !Sur le chemin du retour, on fait un crochet pour visiter le début d’une autre cavité du secteur : la grotte de la Pisserette. Pour l’atteindre, il faut chercher un sentier à gauche qui démarre une quinzaine de mètres avant de croiser un grillage de protection.(à peu près à mi-chemin entre le lac et le début du chemin caillouteux).

On arrive rapidement au-dessus d’une haute cascade surplombante à sec. L’entrée de la grotte est là et débute par un petit pas d’escalade.


La progression est moins aisée qu’ à la grotte des Forges car plus basse mais les formes d’érosion agrémentent également notre progression.

A environ 200 mètres de l’entrée, on s’arrêtera devant un puits qui aurait nécessité l’usage d’une corde. On ne fera pas de photos car le timing est trop juste (Daniel y avait déjà fait une séance en solo)

Il est plus que temps de casser la croûte avant de reprendre la route du retour. Au niveau du contournement de Moirans, Daniel tient à me faire découvrir un magnifique belvédère dominant le lac.

C’est avec des souvenirs plein la tête qu’on se quitte au domicile de Daniel après cette virée hors secteur.

Les photos ICI

Guy




Les « bleus » sont de sortie au Moulin des Isles !

Après quelques jours d’hésitations et plusieurs hypothèses envisagées, c’est avec l’aide de Guy que nous, les « bleus » ( Sarah ,Thomas ,Alexandre ,mon ami Laurent et moi), envisageons cette sortie en rivière souterraine.

J’ajoute qu’une conclusion s’est imposée aux termes de ces discussions : Pas si simple de trouver un trou adapté quand il faut faire sans les « anciens »du GCPM !


Nous tombons tous d’accord sur le fait qu’il va nous falloir nous former à plus
d’autonomie à l’avenir….

Nous nous donnons rendez vous au gîte ce matin là , où nous avons le plaisir de retrouver notre Jean Lou national, bonne mine et sur la voie de la guérison !

Puis nous filons chez notre coach du jour, Guy, fournisseur officiel de combinaison et guide vers l’entrée de la grotte.
La rivière souterraine coule sereinement des profondeurs et rejoint la Loue tout près en
contrebas.

Nous nous y engageons dans la bonne humeur générale. Nous déambulons dans ce long couloir sinueux, parsemé de gours, orné de nombreuses stalactites excentriques. Parfois il nous faut grimper, enjamber, nous faufiler.

Parfois encore nous barbotons, pataugeons, sautons.

C’est un peu un Aquaparc pour spéléos, en fin de compte! Par endroit, un accès au réseau supérieur , qui suit les
courbes de la rivière, nous offre un amusant itinéraire bis … Au passage de la voûte mouillante, il faut garder son sang froid et suivre les recommandations : sur le dos ,en marche arrière !
Devant le syphon nous devons rebrousser chemin, et le retour se fait à vive allure pour se réchauffer .Tous réunis à la sortie, nous sommes rincés, au propre comme au figuré !

Thomas et Sarah doivent repartir dans la foulée, mais Laurent, Alexandre et moi faisons un détour bien agréable par la Loue, nous laissant pousser au gré du courant….
Deux conclusions heureuses à cette journée :
-chouette randonnée souterraine que cette grotte du moulin des Ilses, une première rivière pour plusieurs d’entre nous : merci Guy !
-chouette petite équipe que celle des « bleus », particulièrement bien assortie et motivée pour se revoir au plus tôt !
À très vite !
Céline