Sous le lapiaz de Malrochers

Gouffre du Petit Château

Dans la continuité du précédent CR « Spéléo en forêt de Malrochers », nous voilà repartis Daniel et moi pour poursuivre les visites-photos des petites cavités du secteur de Besain (39).

Nous nous aidons toujours des 2 PDF que Rémy Limagne avait concocté :
https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_1.htm
https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_2.htm
Nous restons sur le même secteur que la dernière fois.

Gouffre du Petit Château.(pages 6 et 7 du tome2) 46.80256, 5.8002

En le cherchant, on réalise qu’un sentier marqué y conduit, mais peut-être s’agit-il du fait de visiteurs du sentier cherchant des raccourcis…

On tombe d’abord sur un puits étroit qui n’est autre que l’extrémité de celui qui nous intéresse.
L’accès principal tout proche est un beau puits de 10 mètres avec une section ovoïde de 4X3m. Comme indiqué sur le PDF, on prend pied sur le flan d’une galerie horizontale.

On prend la direction Nord et pour tomber rapidement sur le squelette d’un chevreuil bien conservé.

La tête avec ses bois ne sont plus là mais le sujet photo reste intéressant.
Au-delà, le profil de galerie reste confortable avec de belles couleurs de roche et un concrétionnement abondant.

De l’autre côté (galerie Sud), on retrouve la base du puits repéré en arrivant avec également de beaux volumes bien préservés.
Comme la météo n’est pas folichonne, on casse la croûte sous terre avant de tenter quelques photos dans le puits d’entrée.

Heureusement, il ne pleut plus et on pourra essayer de l’immortaliser dans les deux sens. Pour la suite, notre souhait est de trouver le gouffre du Petit Papa (pages 23 et 23 du tome 2). 46.802732, 5.801086

Sur le descriptif, il est mentionné une salle finement concrétionnée en bas d’un puits étroit de 4,5m.
Après avoir soulevé la plaque métallique, Daniel et moi sommes quelque peu septiques : ce n’est pas bien large ! On pose une corde et je me laisse glisser. Mon buste est encore dehors que je coince déjà.

Après réflexion, je préfère renoncer (Il faut bien que je le reconnaisse, je ne suis pas un « petit papa » mais plutôt un « papa ventripotent » !). Pour se consoler, on se dit que si la cavité était vraiment une incontournable du coin, elle aurait été quelque peu élargie.

Gouffre Pédagogique

Gouffre Pédagogique.(page 3 du Tome2) 46.80243, 5.80192
A moins de 100 mètres de notre déconvenue se trouve ce magnifique puits d’une dizaine de mètres où bon nombre de spéléos se sont déjà entrainés aux exercices sur corde (d’où le nom).

On optera pour l’équipement le plus simple puisque le but n’est pas pour nous de jouer aux acrobates.
En bas, la vue est toute autre et elle nous ravi. On sélectionne les angles de vue depuis le bas car ils sont les plus faciles à mettre en œuvre.
A une dizaine de mètres à peine, on reconnait un autre magnifique puits : « Le Faux-Péda » …..mais il faut en laisser pour une autre fois !

Les photos ICI

Guy


La galerie Nord de la Combe

Le GCPM continue d’entretenir des relations constructives avec nos voisins burgondes.

L’an dernier, notre club avait déjà collaboré avec les spéléos locaux pour étoffer en images un nouveau topoguide des cavités de Côte d’Or :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2022/07/04/le-nouveau-speleoguide-est-arrive/ . Ce fut d’ailleurs l’occasion pour bon nombre d’entre nous de faire la traversée.Le réseau de la Combe aux Prêtres a fêté les 50 ans de sa découverte en septembre 2019.

Une page du CDS 21 en retrace très bien l’historique :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2019/03/25/les-50-ans-de-la-combe-aux-pretres/

Il y a 10 ans tout juste, une poignée de spéléos issus du CDS93 et CDS21 entame toute une série de mesures scientifiques sur le réseau. Une manifestation est prévue les 10 et 11 juin prochains à Francheville pour mettre en avant le fruit du travail réalisé.
Voici l’annonce avec le programme :
http://speleo-cote-dor.cds21.org/2023/02/27/combe-aux-pretres-10-ans-de-programme-scientifique/

Une expo-photo est prévue pour cette rencontre. Il nous manque quelques images de la galerie Nord pour en avoir une idée plus exhaustive.

Soso, Marion, Gérard et moi nous nous retrouvons sur le parking de la carrière pour une séance photo sur ce secteur.

Un petit café pour papoter « spéléo bien sûr ! » et nous rentrons dans le vif du sujet.
En descendant les puits, Gérard repère le passage des vérins où il tentera une compo au retour. Quant à moi, j’ai apporté

le système « canne télescopique + poignée » pour y accrocher le Godox quand nous remonterons le puits final.Le grondement de la rivière se fait déjà entendre. Je ne peux m’empêcher de penser à la tête qu’ont dû faire les spéléos en arrivant là il y a 54 ans !….ils devaient être fous !

…une chance inouïe que le front de taille de la carrière soit venu jusqu’à cette fissure naturelle ! Sinon, pas de réseau CAP au grand jour !
Nous avons au max de l’eau jusqu’à la taille (pour les plus petits) et elle est d’une grande limpidité.
La chatière qui se présente bientôt est également bien observée pour repérer le bon spot qui l’illustrera.On pousse jusqu’à la fin de la partie franchement sympa de la galerie Nord. On ne s’attardera pas sur les compos déjà faites par d’autres, car ce n’est pas le but.

En voilà déjà une demi- douzaine qui pour certaines seront tentées dans les deux sens.
Avec pose casse-croûte de midi vers 13h00, on passera notre journée à s’appliquer grâce notamment à la collaboration et la patience de Marion et Soso.

Dehors, il ne pleut pas encore et on peut siroter tranquilles une bière apportée par Gérard.

Nous reviendrons tous les deux les 10 et 11 juin pour animer des ateliers photo-spéléo à l’occasion de la fête.

Les photos avec leurs auteurs ICI

Guy


Spéléo en forêt de Malrocher

Sur le plateau karstique situé à l’ouest de Poligny, dans le triangle « Besain-Molain-Montrond », on trouve une concentration exceptionnellement forte de cavités.

Une figure locale, « Jacques Olivier », était d’ailleurs à l’origine du sentier karstique que l’on peut parcourir. A peu près à la même époque, une autre figure de la spéléo » Rémy Limagne » avait concocté 2 fascicules regroupant un bel éventail de gouffres et grottes visitables de ce secteur. Ils sont en ligne sur le site du CDS39 :

https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_1.htm

https://cds39.fr/jurasout/malrocher/mal_2.htm

Avec Daniel, on s’organise des petites virées pour découvrir et photographier les multiples facettes de ce secteur.
Cette fois, ce sont l’Aven des Glands 46.80308, 5.80042 et le gouffre du Tambour 46.8059, 5.80015 qui ont retenus notre attention.

L’Aven est sur le pdf n°2 page 6 et 7 et la description du gouffre est dans le pdf n°1 pages 27 et 28.

Heureusement, on a un peu de réseau GPS dans cette forêt…. ça aide car la concentration de cavités est très forte et les repères sur le terrain ont bien changé avec le temps.

L’entrée de l’Aven des Glands n’est pas bien grande. La profondeur semble correspondre avec la topo… ce doit être le bon trou !
Effectivement, ça résonne un peu en arrivant en bas. On prend pied à côté d’un pilier massif dominant une galerie plutôt spacieuse et joliment concrétionnée.

Ce genre d’endroit correspond tout à fait à ce que Daniel et moi recherchons : des spots photos pas très connus et ayant un intérêt photogénique évident. La grotte ne présente que 80 mètres de développement mais on y passera quand même la matinée pour une demi-douzaine d’images.

Après un casse-croûte pris au soleil, on part à la recherche du Gouffre du Tambour.
Pour cette visite, on ne se concentrera que sur une partie de la cavité, celle de la racine.
Un beau puits moussu nous accueille. Nous laissons la série de puits qui démarre à nos pieds à droite pour remonter sur la gauche.

La galerie d’abord confort se transforme en contorsions inattendues ! Nous y voilà : la fameuse racine descend pile poil au milieu du conduit. On est quand même à -8 mètres !. Elle est bien rectiligne et régulière au niveau du gabarit (3 à 5 cm de diamètre).

Daniel estime que sa longueur dans ce vide souterrain doit avoisiner les 4 mètres. On s’applique pour une photo illustrative montrant bien son originalité.

On profite de la remontée en surface pour tenter un contre-jour dans le puits d’entrée.
Encore une belle journée passée en ces lieux lapiazés qui ont tout pour plaire.
On reviendra, c’est sûr !

Les photos ICI

Guy



A la découverte du light painting en milieu karstique

Depuis quelque temps j’anime bénévolement des ateliers de light painting au centre social « La Toupie » de Contrexéville.

Au vu de l’engouement des jeunes pour cette activité, j’ai pensé qu’il serait intéressant de tenter une mise en pratique, de ce jeu avec la lumière, en milieu karstique.
J’ai sollicité Guy Decreuse pour nous accompagner dans cette aventure et notre groupe s’est installé pour deux jours au refuge de Montrond.

Super accueil par Benoit qui avait, comme à son habitude, préparé des repas copieux et délicieux…

Double challenge, en plus de la création de photographies, nous avons demandé à Denis Grandemange, le responsable du secteur jeunesse du centre social (et accessoirement cinéaste globetrotteur),

de nous filmer afin de réaliser un court métrage pour Spélimage 2023.

Notre groupe de huit personnes comprenait cinq jeunes totalement néophytes en spéléo et nous avons donc choisi des lieux faciles d’accès : les grottes des Faux Monnayeurs et de Plaisir Fontaine et la source du Pontet en nocturne.

J’avais imaginé plusieurs scénarios pour les prises de vue et un des jeunes, Adel (en service civique à La Toupie) avait déjà l’expérience de cinq séances de light painting, dont une en milieu souterrain. Guy et moi étant coutumier des photos sous terre

j’ai opté pour une technique mixte avec flash, led, laser, néon et laine d’acier…
Ayant démarré le light painting depuis seulement trois mois je suis encore débutant et c’est toujours un exercice de funambulise pour réaliser une image acceptable.

Petit point technique (que vous pouvez passer rapidement)
Je travaille avec un appareil Olympus OM1 mark II (sur trépied avec déclenchement Wifi), ce qui me permet d’utiliser la fonction live composite. Avec cette fonction, on prend une image de base, puis on ajoute uniquement une nouvelle lumière à l’image qui n’était pas présente dans l’image de base d’origine.

Cela signifie que les sources lumineuses vues dans l’image de référence d’origine ne deviennent pas plus lumineuses. Seuls les nouveaux éclairages ou les nouvelles sources de lumière qui se déplacent dans le cadre apparaîtront dans l’image finale.

J’ai opté, après tâtonnement expérimental, pour un pas d’une demie seconde, ce qui signifie que je l’appareil prend 120 images par minutes qui « s’empilent » pour, au déclenchement final, n’avoir plus qu’une seule photographie en RAW.

Jeanne, Alexis, Léo, Naby et Adel ont joué le jeu à donf ! Ils ont été à tour de rôle : modèle, technicien, créateur, éclairagiste… sans jamais monter de signes de lassitude. Denis a tourné une centaine de rushs, jusqu’à ne plus avoir de batterie. Guy a piloté, avec son habituelle dextérité, le dernier Godox qui nous reste.

Pour ma part, je me suis efforcé de coordonner les prises de vues, tout en gérant au mieux les problèmes techniques.

Au final, comme souvent, un grand moment de plaisir, de rigolade et de partage (intergénérationnel de 14 à 68 ans) pour un résultat « artistique » qui reste bien entendu très perfectible, mais « on ne lâche rien » (comme on dit dans les manifs)  !

Pour les photos, c’est ICI

Gérard

Virée photos avec Véro !

Véronique Colleoni, une spéléo du club Argilon s’est spécialisée dans la photo souterraine…et vu que du côté de Charolles (Saône et Loire), les trous sont plutôt rares, elle remonte vers nos montagnes jurassiennes pour s’adonner à sa passion favorite.

C’est la seconde fois qu’elle vient passer trois jours à la maison et je lui ai concocté cette fois-ci un menu plutôt varié.

J1 : Gouffre de Vauleris, vers Tarcenay
Je ne connais pas moi-même cette cavité située à moins de 500 mètres à vol de chauve-souris du gouffre d’Ouzène.

En fait je pensais qu’elle était déjà bouchée à la base du puits d’entrée et je m’y suis à nouveau intéressé le jour où j’ai vu des photos postées sur FB par des allemands.
Ni Véronique ni moi ne savons si les spots photos méritent le détour mais on prend le risque et la météo actuelle est une bonne opportunité à saisir.
On s’amarre sur l’arbre dominant le petit puits d’entrée. Un mini passage bas lui fait suite et on se relève dans un méandre bien déclive mais confortable. Bientôt, le fond du conduit se dérobe dans un magnifique puits d’une dizaine de mètres.

En bas, il y a de la place autant qu’on veut, rien de tel pour essayer de le rentrer dans la boîte !

Je m’insinue dans le méandre qui lui fait suite et je bloque déjà au premier virage. Bon, j’essaie de le prendre plus haut mais le constat est le même…ça coince ! Véro essaie à son tour mais sans succès non plus.

Tant pis, on va se concentrer sur ce superbe puits et une fois sortis, je demanderai à Arnaud Goy comment s’y prendre…. (Arnaud m’expliquera que ça aurait mieux passé à reculons avec le corps en biais !!) On passera un bon bout de temps à s’appliquer dans ce puits à tour de rôle.

Une mini séance photo viendra compléter cette sortie au niveau de la verticale d’entrée.

J2 : Lésine du Champ Guillobot, vers Montrond (39)

Pour cette seconde journée, on convie Daniel à se joindre à nous et on passe le prendre chez lui…..direction Montrond dans le Jura.

Lorsque nous étions allés au Patu de la Fosse , j’avais envoyé nos photos à Roger Lutz, un spéléo du secteur de Besain et il m’avait conseillé d’aller à la Lésine du Champ Guillobot. Pour celle-ci, je connais et c’est sûr que nous arriverons à trouver des spots intéressants et de surcroît, bien différents de la veille.

Les 2/3 de la descente se font contre paroi avant d’arriver au plafond de ce volume cathédrale.

On alterne les spots et Daniel joue le rôle du modèle tout en nous assistant. Les stalagmites en piles d’assiettes ou ressemblant à des pommes de pins sont remarquables, bien aussi belles qu’à la Baume des Crètes.
On passera une bonne partie de la journée à faire crépiter les flashs dans ce studio « Grand Format ».

J3 Rivière souterraine de Rang, vers L’Isle sur le Doubs.

Pour cette dernière journée, on prend la direction du Nord du département. On a RDV avec Gérard qui vient de Contrex.

Il souhaite profiter de cette occasion pour perfectionner la technique « Light Painting » qu’il lui a été suggérée voilà quelques mois par Vincent Gerber, un spécialiste en la matière.
Les niveaux d’eau sont beaucoup plus bas qu’à la mi-novembre, quand nous étions venus y faire de la photo avec le GSAM. L’eau est également bien plus claire. On choisit d’aller d’abord vers l’amont au-delà des tuyaux. On alterne les clichés classiques et ceux de Gérard qui n’utilisent pas du tout les mêmes sources lumineuses.

Il s’agit plutôt de « lampes scanner », de torches colorées de toutes sortes. L’utilisation du trépied est bien sûr indispensable.

La technique s’apparente plutôt à celle d’une peinture crée petit à petit sur l’écran de l’appareil.

Les sources lumineuses ne se superposent pas mais se complètent et le post traitement n’est pas très utilisé pour cette technique.
On essaie dans tous les cas d’utiliser l’eau pour donner vie aux images. Après un casse-croûte pris au soleil, retour à l’obscurité mais vers l’aval, cette fois.

Les profils de galerie y sont différents, de quoi varier les compos.
Parfois, on entend au loin les passages des trains dans le tunnel et on percevra également le courant d’air occasionné au niveau de la trappe d’entrée.

Véro joue les prolongations pour profiter encore un peu de ces bons moments mais il

ne faut plus trop trainer : une bonne heure nous sépare de Cléron et il lui reste 3h00 de route pour rejoindre sa maison.
Ce furent 3 journées riches de partage de notre passion commune.


Tu reviens quand tu veux Véro !

Les photos ICI

Guy le 06 mars 2023

Les Gouffres de la Barme 1 et 2, vers Cussey sur Lison

En quête de cavités « Hors sentiers battus », Daniel et moi nous donnons RDV pour aller dans la forêt située au-dessus de Cussey sur Lison. Aujourd’hui, c’est le gouffre de la Barme n°1 qui nous intéresse. (IGN : 47.066 354 5.959 092)

L’an dernier, nous étions déjà allés faire une petite séance photo dans la cavité voisine d’une trentaine de mètres et bien plus modeste: la Barme n°2. (IGN : 47.066 077 5.959 059 ) pour voir les photos de cette sortie, c’est ICI.

Arrivés sur place, nous ne sommes même pas encore sous terre qu’une chouette nous a déjà repérés : de son vol silencieux, elle remonte habilement le P17 comme pour nous laisser la place.

L’équipement se fait côté Sud sur 2 arbres encore en bonne santé.
Au moment de rejoindre la roche, un goujon de 13 (avec écrou en place) puis une déviation nous permettent d’être placés pile poil à l’aplomb de ce beau puits en éteignoir.

On prend pied au sommet d’un vaste cône d’éboulis. Avec ces volumes confortables, l’ambiance caverne est au RDV. La galerie se prolonge des 2 côtés.

Nous descendons d’abord le cône d’éboulis en visitant au passage une petite salle concrétionnée. Au point bas de la cavité, les concrétions se font plus présentes et nous sortons déjà le matos photo.

Les angles de vue sur le puits sont multiples et nous nous essaierons sur plusieurs d’entre eux.
De l’autre côté, une escalade quelque peu aérienne se présente. Après l’avoir franchie, on redescend de suite de la même hauteur pour continuer dans cette belle et haute diaclase à la roche très claire. Juste avant d’arriver au fond et sur la gauche, un ressaut permet de prendre pied dans une ultime salle décorée de concrétions sèches.
Au retour, un autre angle de vue original se présente:

on y voit latéralement la lumière du jour éclairer tout le puits avec son cône d’éboulis.

Dehors, un soleil printanier contraste radicalement avec le dépaysement souterrain que nous venons de visiter.

Les photos pour la Barme n° 1 : ICI

Guy le 05 mars 2023

Traversée des Essarlottes à la Voie aux Vaches le 12/02/2023

Nous sommes pas moins de 10 pour cette excursion : Patrick, Gaétan, David et Jojo du Catamaran. Puis : Joris, Michel « Sa femme et leurs filles en soutiens psychologique », Cathy, Manu, Celine et Sarah du GCPM

Loin de se douter de la drôle d’aventure qui nous attend, nous nous donnons tous rdv pour 10h15 au parking.
Première frayeur quand Cathy et moi croisons Manu en voiture, a contre sens… Perdu ou en fuite ? « Juste un oubli de botte ! »
L’ombre règne sur le parking où il y a déjà bon nombre de voitures ainsi que de drôles de bovins bipèdes réfugiés dans une pâture ensoleillée. Après un petit café offert par Manu, nous voilà tous réunis pour la marche d’approche en direction des fameuses Essarlottes.

Je n’étais jamais passer par cette entrée, mais la surprise n’est pas très grande : Un méandre étroit et humide nous poussent à la proximité. Voir même au tête à cul ! Gaétan et Joris partent en tête.

Les contorsions et les puits s’enchaînent, Cathy se débrouille très bien pour son premier trou « un peu beaucoup » technique !
C’est alors que surviens le drame ! La descente est arrêtée nette par la perte de la Gopro de Michel dans un puits non équipé. Il se voit déjà supplier sa femme de ne pas l’égorger quand Super-Patrick arrive… Il commence à descendre en opposition sans assurance dans un puits arrosé, mais David dégaine une corde de secours et l’assure avec un demi-cab « ouf » ! C’est que les spectateurs entassés sur la vire, n’était pas tellement rassurés ! Patrick reviendra ruisselant d’une eau bien fraîche, mais victorieux ! La Gopro est sauvée ! Michel lui est donc redevable, car sauvé d’une inévitable strangulation !
« Tout ça, pour une bouteille ! »

Avec ce contre-temps Gaétan et Joris on déjà disparu à notre arrivée en bas des puits, on comprendra plus tard qu’ils ont attendu, attendu, encore attendu, visité l’amont pour finalement repartir tout droit vers la sortie.

Nous visitons l’amont, puis la chaîne se forme pour le reste de la visite, direction la Voie aux Vaches !

Céline et moi traînons « un peu beaucoup » derrière, fascinées par les centaines de petits fossiles qui tapissent le fond de la rivière. Si je ne dit pas de bêtises, il s’agit d’ammonites de l’Oxfordien et du Callovien supérieur, des étages géologiques que la perte des Essarlottes traverse, ravine, en mettant à jour de belles petites ammonites qui ont entre 163 et 166 millions d’années ! « Rien que ça ! »
On traînent tellement que bientôt plus aucunes autres voix ne s’entend dans les galeries, nous sommes seules et Céline commence à s’alerter.Nous avons toutes les deux un plan, de la lumière, le parcours est fléché, on a la nourriture de quasiment tout le monde et même le protège cul de Manu !

Donc personnellement, je prend ça vraiment à la légère. On sait pour sûr que la sortie se trouve juste après la Salle Victor, dans ma tête ça paraissais clair, il suffit de trouver cette fameuse salle !

« Heu, tu crois que c’est la salle Victor ça  ?? » Voici une phrase qui reviendras trois ou quatre fois, à chaque élargissement prononcé de la galerie. Consultation du plan a chacun d’entre eux.. « Mouais, ben on va suivre les flèches tout simplement ! »
En fait, on ferra comme tout le monde, on iras tout d’abord visiter le siphon situé juste avant de remonter pour accéder à la salle Victor, pour ensuite grimper ce petit ressaut et accéder au Graal du Graal ! La salle Victoooooor « Ben ouais, il y a de l’écho dans une salle pareille ! » Chose étrange.. Tout c’est kits posés la.. Juste devant la sortie étroite qui mène à la Voie aux Vaches.

N’ayant pas souvenirs que ce beau monde avait de nombreux kits multicolores nous nous engageons dans la remontée en pensant que nos collègues nous on purement abandonnés pour cette promesse de feu de camp salvateur qui nous attend a la sortie…


Quelques étroitesses et puits plus tard, des stalactites de glaces font leurs apparitions, accompagné d’une brise glacée en tête de puits. Elles nous guiderons avec quelques injures jusqu’à la sortie !

Il fait jour et meilleur que dedans « pour une fois » Par miracle on entend d’autres voix dans les tuyaux, on a enfin retrouver les copains qui en fait, était tout simplement partis visité l’aval avant de remonter.

On nous informe que Patrick a fait demi-tour pour allé nous chercher, a vrai dire tout le monde s’inquiétait de nous savoir à la traîne !

A notre tour on s’inquiétait de savoir Patrick seul et trempé à la recherche de deux âmes perdues, déjà sorties d’affaires… Il donnera signe de vie peu de temps après.
Cathy est bien soulagée d’entendre la voie de sa nièce surgissant au-dessus d’elle « Alors Tata, dure la remontée ? » Elle n’avait pas tout a fait signé pour ça mais j’avais belle et bien raison.. Elle pouvait le faire !
A notre sortie, un beau feu de camp préparé par Anna et ses filles « Femme de Michel » nous attend ! On retrouve Mouloud, Gaétan, Thomas Jounin, une anglaise, Camille, et bien d’autres du GSD et Friends pour une petite bière et une collation.

Vraiment agréable de pouvoir brûler nos carcasses au coin du feu !

Encore une très belle sortie avec du beau monde.
Merci a tous !

Les photos ICI

Sarah

28 février : mission déséquipement à Gevresin

Après ces semaines de fortes fréquentations, les sous sols de Gevresin auront sans doute droit à un peu de calme et de silence : Janguy a sonné l’heure du déséquipement ce mardi.

Nous étions 5 ,ce matin, et je trouve avec de belles motivations : non pas pour faire de la spéléo, comme dirait Jean-Lou , mais pour se serrer un peu les coudes pour déséquiper.
Il y avait là un joli mélange, avec 3 Membres du GCPM ( Jean Lou , Etienne et moi) et deux du GSD ( Janguy et Jasmine /Catherine : prénom au choix).
Nous savions qu’il allait faire froid, et il souffle effectivement un petit air glacial dans la
combe. Heureusement pas trop de glace dans la voie aux vaches .

Nous ne traînons pas : une petite boisson chaude et hop, dans la combi, et par la voie aux vaches.

Arrivés dans le collecteur, Etienne et Janguy s’engagent dans la traversée pour déséquiper les Essarlottes, tandis que Jean Lou, Jasmine et moi nous autorisons une petite excursion dans la partie aval plus concrétionnée.
Jean Lou n’est pas là pour faire de la spéléo, on a dit, et on remonte illico

(bien chef, oui chef, certainement chef, non chef pas d’objection ) la voie aux vaches, Jasmine puis Jean Lou au déséquipement.
Janguy nous attend déjà à la surface, depuis un moment même, lui et Etienne sont venus à bout des Essarlottes en rien de temps !


Rdv devant le cimetière , au soleil, pour un petit repas interclub bien sympathique, et chacun prend le chemin de son chez soi bien mérité.
Merci à tous pour ce beau coup de main tendu entre les deux clubs !


Céline

Rencontre avec la Belle Louise

Vendredi soir, mon père me dit qu’il y a une petite sortie spéléo proposée par Jean Lou : « un trou du coin : Lave, Brizon ou Belle Louise».

Problème, j’ai prévu d’aller au BMX avec mes copains samedi après-midi mais je rêve depuis un moment d’aller à la fameuse Belle Louise.
Mon père me dit que c’est jouable de faire les deux !
Samedi matin, je suis debout avant mon père et quand il se lève je suis déjà en sous combi.
Arrivés au gite, on attend Jean Lou et on va voir ensemble si la Belle louise coule car il a plu cette nuit.

Pas une goutte dans le ruisseau donc c’est OK.
Manu nous rejoint au gîte. Les adultes ont bu leur café (je trouve ça dégueu !…..).

Nous avons préparé les kits tous ensemble et partis dans la voiture à Jean Lou.
C’est Lou qui a équipé le puits d’entrée et je le suivais. C’est un grand puits magnifique et impressionnant. Je passe facilement les fractios.

Il y avait de l’eau qui coulait après le puits des cannelures. C’est un puits tout blanc et lisse.
Dans la grande salle en bas, j’ai été impressionné par le nombre d’os !
Et après la galerie boueuse, il y avait plein de sculptures faites par des spéléos.

J’ai ouvert la marche pour la remontée du puits d’entrée. Manu était derrière moi et quand il est sorti j’avais déjà eu le temps de me changer.


Heureusement que mon père m’avait dit le code du cadenas (sinon j’aurais escaladé, ce n’est pas un souci pour moi) et que je savais ou Jean Lou avait caché les clés de voiture.
Il était 12h30.

Retour au gîte, j’ai aidé à laver les cordes et j’ai nettoyé tout seul les kits et mousquetons sales.
Et l’après-midi comme prévu j’ai fait ma séance de BMX !
Merci Jean Lou, Manu et à mon père pour cette super sortie.
Je suis content d’avoir enfin fait la Belle Louise.

Les photos ICI

Gabriel le 26/02/2023


TRAVERSEE DE LA VOIE AUX VACHES – ESSARLOTTES

Rendez-vous à Gevresin où nous nous retrouvons à six, Micka, Etienne, Damien, Gabriel, Didier, et moi.

Direction parking Voie aux vaches, une voiture nous précède, se sont des Alsaciens qui eux aussi font la traversée. Ils descendent par les Essarlottes et nous par la Voie aux vaches. Nous devons donc théoriquement nous croiser sous terre…., ce qui n’arriva pas !

Je passe devant à la voie aux vaches en purgeant au maximum les puits car beaucoup de cailloux mal placés ne demandent qu’à nous dégringoler sur la tête. Génial !, des puits tous équipés, on ne perd pas de temps à progresser surtout qu’il ne fait pas chaud, un bon courant d’air balaie les puits et nous gèle les doigts.

Arrivés en bas, nous partons visiter l’aval avec sa partie joliment concrétionnée puis nous remontons par des galeries sup pour atteindre la rivière, le niveau est bas et nous pouvons aisément remonter l’amont jusqu’aux bassins, ensuite nous visitons l’aval jusqu’au siphon, enfin pas tous, car il faut se mouiller au dessus des cuisses et comme nous avons les pieds encore secs dans nos bottes Damien et moi attendons sagement

que les copains reviennent. Mention « spéciale courage » pour Gabriel qui plus petit se mouille un peu plus haut.
Retour acrobatique à la base de la voie aux vaches, car on remonte des talus de glaise qui sont rendus glissants par le passage des copains qui dégoulinent encore de leur trempette dans les bassins.

Casse croûte bien venu, puis nous entamons la remontée en direction des Essarlottes (pas d’eau dans la rivière). Et là, si on a perdu nos Alsaciens du début, on rencontre pas mal de monde, qui arrivent de l amont.

On se renseigne sur leur descente dans les puits, apparemment ça mouille pas trop, mais ils disent tous la difficulté de progresser dans ce gouffre, perso je ne suis pas chaud du tout et je suis presque décidé à remonter par la voie aux vaches.

Même Thomas Jounin accompagné de Zoé que nous croisons dans le collecteur fait une description qui ne m’encourage pas trop à remonter par là.

Il faut dire que j’avais déséquipé en 2008 les Essarlottes avec Mouloud du GSD dont c était la reprise après son aventure dans le Verneau, et je me souvenais d’une grosse galère avec un kit bien plombé qui ne facilitait pas la progression dans les têtes de puits bien étroites.

Je fais « reich » tout le monde avec ma fixette, mais comme je n’ai pas envie d’entendre les copains me traiter de poule sèche pendant les vingt prochaines années (ben oui, j’ai dit qu’il n’y avait pas d’eau dans la rivière, il faut suivre un peu quand même !) je remonte avec eux.

Et ben, sans kit, c’est presque facile et je ne regrette pas de les avoir suivis.
Tout le monde est dehors, retour aux voitures où nous apprécions une bonne bière offerte par Micka avant de nous séparer.

Temps passé sous terre environ 5 heures

Jean Lou

P.S : un GRAND MERCI au GSD pour cette excellente idée de traversée et de l équipement mis en place

Les photos de la sortie : ICI