La Borne aux deux Trous, vers Montrond (39)

Arrivée dans le Métro Renault par la chatière siphonnante en « U » !


La forêt des Malrochers recèle une concentration de cavités inégalée sur tout le massif jurassien. Avec Daniel, nous souhaitons en découvrir une qui nous semble intéressante : La Borne aux deux Trous. (développement 330 mètres)

Nous avions déjà visité séparément la galerie Nord, facile d’accès et joliment concretionnée sur quelques mètres. D’après nos infos, la portion Sud est entrecoupée de chatières dont une en « U » pouvant s’ennoyer !

C’est le spéléo-club Polinois qui a découvert cette branche dans les années 1969 et 1970. Le premier passage bas qui se présente est sec et pas trop étroit.

Par contre, le second est tout à fait comme on pouvait l’imaginer : un beau U avec une flaque en son fond. On entend que ça résonne beaucoup derrière… c’est comme un appel à aller y jeter un œil !

Heureusement, il y a des seaux à proximité qui nous laisse supposer la marche à suivre…. Au bout d’une dizaine de minutes d’écopage, c’est bon, en espérant qu’elle ne va pas à nouveau se remplir avec l’eau qu’on vient d’en extraire !

Surcreusements plafonnants

Je me contorsionne comme un vers pour passer de l’autre côté et Daniel me suit. On débouche dans une vaste diaclase de 5 m de large pour une dizaine de mètres de haut. Les parois sont saturées d’humidité. De l’eau perle du plafond et c’est justement celle-ci qui doit pouvoir faire siphonner la chatière qu’on vient de passer.

Mais nos prédécesseurs ont tout prévu : il y a des seaux aussi de ce côté! Ces volumes tourmentés se sont formés en régime noyé, ce qui laisse supposer d’autres étages plus profonds encore inexplorés. Peu de monde viennent traîner leurs bottes ici, les chatières sont sélectives et les traces de passage sont peu nombreuses. Avant de commencer une séance photo prometteuse, on part en reconnaissance jusqu’au fond.

Ainsi on ne s’attardera que sur les spots les plus inspirants… et il y en a une dizaine, ce qui est déjà beaucoup ! On a dû y passer 2 bonnes heures. Il est vrai que les ondulations des parois ainsi que les surcreusements plafonnant rendent bien avec les flashs en contre-jour, pour peu qu’on arrive à les placer là où ille faut.

Au retour, on constate que l’eau n’est pas revenue dans la chatière, donc pas besoin d’écoper à nouveau.
… Une belle surprise que cette découverte et séance photo avec Daniel. On en redemande !

Une sélection de photos ICI

Guy


Lumière sur le « Puits Noir » !

Photo Gérard Jaworski

C’est en janvier 1981 que mes frères et moi avions feuilleté les bulletins de l’ASE (revues périodiques spéléo de l’Association Spéléologique de l’Est) et avions remarqué que ce « Grand Bois » proche de Merey sous Montrond recèle des gouffres potentiellement intéressants.

Après pointages avec 2 grandes règles croisées sur une carte d’État Major, nous voilà partis en tracteur avec plateforme depuis Montrond pour sillonner cette forêt en tous sens.
C’est sûrement à l’occasion de cette prospection que le côté « visionnaire » de Benoit a dut opérer … !

Le terme « visionnaire » peut paraître un peu exagéré et pourtant : il n’y avait à l’époque aucun sentier karstique en France et Benoît n’avait pas eu (comme nous) beaucoup l’occasion de sortir de son trou !

……on était à cent lieues de s’imaginer ce que le « Grand Bois » allait devenir.
Voilà pour la séquence « Nostalgie ».

Un des gouffres situé le long du sentier est aujourd’hui traversé par une passerelle métallique pour mieux en prendre la mesure : c’est le Puits Noir.
Il s’agit d’un beau P27 de forme circulaire et cannelé. Il fut également nettoyé du charnier important qui s’y trouvait.
Pour accéder au fond, on utilise justement l’ouvrage qui l’enjambe et la descente se fait plein vide. Avec Gérard, profitant d’une belle journée d’automne, nous sommes allés y faire quelques images. J’y suis retourné peu après pour tenter un contre-jour depuis le bas.

Il existe d’autres verticales sympas le long du sentier, avec pour écrin, une belle ambiance jungle. Deux d’entre elles se trouvent en périphérie du grand lapiaz dénudé. La doline MEJ (hors sentier) est digne d’intérêt également … elle se trouve à proximité du lieu de camp « chantier de jeunes ». Il y a aussi bien sûr l’incontournable Grande Doline ainsi que le puits de Saint Grosjean …. on y retournera ….

photo Guy Decreuse


Quelques images d’autres verticales du Grand Bois ICI


Guy

Visite à la Belle Louise (29/10/22)

Objectif la Belle Louise avec un petit groupe : J-Lou-Didier-Manu-Michel-Sarah-Catherine du GCPM et Patrick du Catamaran.

Superbe journée, on aborde le premier puits, un P48 par une étroiture rocheuse, autrement dit : Un terrier de renard !

Une fois passé la roche, si on regarde au fond on aperçoit les loupiotes des copains danser profond.. Une première pour moi !

Tout le monde veille au grain Didier m’attend aux fractionnements et Sarah s’assure que je ne fasse pas de bêtises, elle tchèque tout, rien ne lui échappe. D’ailleurs cette petite coquine m’avait vendu la Belle Louise comme un P48 et une ballade ensuite.

Sauf qu’après le P48 il y en a d’autres et pas des moindres.

Mais ils sont tellement beaux, notamment le puits des cannelures avec toutes cette érosion dues a l’eau qu’on a qu’une envie, c’est de descendre et d’admirer !
Le sol arrive enfin, on va ramper un peu « chouette », tâter de la glaise ensuite, un peu d’opposition quand même pour ce faire peur.
Pause repas, heureusement Manu a son coussin de fesse, on a pas osé lui piquer.
On découvrira plus loin une multitudes de petites sculptures d’argile magnifiques.
Pendant la balade sur la droite on aperçoit deux trous qui n’ont l’air de rien

.. On jette un caillou et PLOUF 20m plus bas.. Heu ?!
Un peu de romantisme en bout de parcours, Jean-Lou et Manu se prennent pour Roméo et Juliette. « il ne manquait plus que la natte ! »

Le puits des Cannelures


Fin d’exploration avec la remontée à la queue leu-leu. On croise 4 jeunes Belges et on remonte avec deux cordes parallèles, de quoi se mélanger les pinceaux avec les longes.

Il fait 26 degrés dehors !

Merci a tous pour cette belle journée, merci également a Anna et Michel pour vos photos et vidéos, puis à Patrick de nous avoir rejoint.

Catherine

Pour voir les belles photos de Sarah, Anna et Michel , c’est ICI



Baume des Crètes : CR à deux voix ! (jeudi 17/10)

Pour Joris, c’est la première sortie au GCPM à l’âge adulte (déjà venu adolescent bien
avant). Vous le lirez ici en italique. Moi, j’écrirai en caractères ‘arial’.

Céline : Une fois n ‘est pas coutume , cette sortie a lieu en semaine ( et néanmoins
nous sommes au nombre de 7!). Jean Lou, Sarah, Thomas et moi même nous retrouvons au gîte pour la préparation des kits. Puis petit transfert pour Déservillers en spéléomobile.
Là bas, nous sommes rejoints par Manu et Joris, et , the last but not the least, Thomas
Jounin tout droit sorti de son lit.

Joris : Première sortie avec mon nouveau club dans le Doubs. Le trou choisi est la
Baume des Crètes qui fait partie du Verneau…un trou fait à mes 13 ans avec mon grand-père, à l’époque par temps de neige. L’équipe est composée de 6 personnes et 2 filles. La
personne qui équipe ( : Jean Lou) me reconnaît immédiatement. Cela me met à l’aise.

Céline : Jean Lou se propose d’équiper la première partie, qui est décrite par ces
mots dans ‘les belles du Doubs’ : « le gouffre débute par une main courante aérienne
surplombant une verticale directe de 40m ». Rien qu’un poil impressionnant !

Joris: le trou commence par un puits de 40 m avec une vire extrêmement aérienne
pour faire un plein pot.

Céline : Exactement, oui, plein pot ! Nous prenons pied sur une trémie joliment
parsemée de stalagmites en ‘piles d’assiettes’, que nous devons désescalader sur une bonne cinquantaine de mètres, par un petit sentier digne d’un chemin de montagne.

La salle du réveillon tombe à pic pour sortir les casses croûtes, sauf pour Thomas J qui sort tout juste de son petit déjeuner !
C’est une vraie salle de restaurant, avec table et chaises et petits amuse bouches déjà servis ( restes de pique nique de précédents visiteurs, tous entourés de ragoutantes formations mycotiques !). Nous repartons sitôt avalées les dernières bouchées ( Jean Lou est attendu ce soir, hein…).

Thomas J brûle de passer devant pour équiper mais Jean Lou intervient pour lui demander de bien vouloir nous laisser faire, moi et Sarah, pour nous permettre de continuer à nous faire la main (merci à lui !). Thomas se propose de m’aider de ses conseils et je dois dire que j’ai grand plaisir à l’avoir à mes côtés pour la chatière et le R5, qui nous attendent ensuite. Sarah prend la main pour le P15 final . Là un petit problème apparaît ( enfin pas grand-chose, quoi, une broutille…).

Les cordes ont été interverties et la C35 qu’il aurait fallu a déjà été posées dans le ressaut précédent .Par qui, ça, je ne le reprécise pas, hein, il faut suivre un peu ! Si je ne le mentionne pas je vais me faire aligner par mon coach, alors notez que je le fais sous la pression, et contre l’avis de mon plein gré. Heureusement la C25 qu’il nous reste fera l’affaire !

Joris :Les filles continuent à équiper une suite de petits puits avec une grande
efficacité malgré leurs débuts en équipement.

Céline : Voilà , tout à fait, parfaitement, merci Joris !
Joris : La suite ne peut être possible car les niveaux d’eau sont apparemment assez
élevés.

Céline : dommage effectivement de devoir rebrousser chemin ici, au début de la
galerie des chinois…le descriptif mentionne un collecteur « magnifique », avec des
cascades à escalader, et une salle au nom exotique de ‘Sinaï’ … de quoi nous faire rêver.

Mais nous tenons tous à retrouver les nôtres ce soir ( surtout Jean Lou qui est attendu).
Joris :Tout le monde remonte . Mon acolyte Thomas me dit : « Joris , tu peux
prendre un raccourci pour éviter de remonter un petit puits par une trémie… mais c’est très paumatoire. » Je lui dis « OK, j’irai seul et je vous retrouve plus tard ! ». Ma réussite fut aussi grande que la déception de Thomas qui pensait me perdre, bizutage oblige ! Je
retrouve toute la petite troupe et me propose de déséquiper sachant que Jean Lou devait rentrer tôt
( ici intervention de Céline : il était attendu).

Et que personne ne voulait déséquiper mis à part les filles qui étaient extrêmement déçues ce que je ne savais pas (ici intervention de Céline : oui extrêmement , limite abattues , je dirais…)
Céline : le puits d’entrée est la partie la plus laborieuse à remonter, et une fois
arrivés en haut, le passage de la vire est un peu coriace.
Joris: Au final une super sortie avec des gens formidables. Et une invitation est
lancée pour faire la traversée du Verneau avec Thomas… c’est une affaire qui roule pour
moi !

Céline : Oui encore une très belle journée, toute agrémentée d’une bien chouette
camaraderie ! Et nous avons plaisir à intégrer Joris, qui a déjà une belle expérience et pas mal de vécu sous terre !

Merci pour sa voix pour le compte rendu !

Les belles images, c’est par ICI

Nouvelle sortie photo au Chaland

Une coupole dans la galerie « Sable »

Gérard me propose qu’on aille poser nos appareils photos sous terre.
Il y a une cavité très photogénique dans laquelle ça me plairait bien de retourner : le réseau du Chaland, vers Arbecey (70)

De plus, on a au club une taupe modèle qui habite à côté : Sarah.
C’est le jeudi 27 qui nous met d’accord.
RDV à Port sur Saône pour récupérer notre précieux modèle !
….et nous voilà à s’équiper non loin du puits des petites chailles qui ressemble à un puits de jardin ! .

En deux temps trois mouvements, on a déjà les pieds dans l’eau.

A notre dernière visite en mars 2019 https://speleo-gcpm.fr/sortie-photo-au-chaland/ nous avions choisi l’itinéraire principal qui traverse la salle du « Bar-Tabac » pour continuer dans la galerie dite « Semi-fossile » du même nom.

Du coup, nous avions laissé de côté la rivière « Furieuse » et l’affluent « Sable »…. ce sera notre objectif du jour avec la séance photo au retour.
Nous sommes une nouvelle fois impressionnés par les volumes du collecteur. Le débit est bien moins conséquent aujourd’hui et on s’entend parler sans problèmes.

Arrivés au carrefour situé avant la salle du Bar-Tabac, on prend à droite puis à gauche pour laisser la galerie Sable et suivre le ruisseau.

Magnifique photo de Gérard

Effectivement, le profil de galerie est radicalement différent, bien corrodé mais pas de cascades et eaux vives comme on nous l’avait dit. On est étonnés de buter aussi rapidement sur le siphon…. il y a quelque chose qui cloche !

Ce n’est que le lendemain en lisant le descriptif et en voyant la topo que Gérard réalise qu’on a tout simplement loupé le « Shunt Taquin » qui nous aurait fait éviter le siphon …. et permis de découvrir la suite. Eh oui, le bien nommé « Shunt Taquin »
Du coup, ce sera un futur prétexte pour revenir !
A défaut, on se rabat sur l’affluent Sable qui présente de beaux volumes, encore différents de ceux que nous venons de traverser et je tente 2 images pour illustrer cette galerie.

Juste en aval du carrefour, on ne résiste pas à une belle compo avec le ruisseau qui dévale.

La suite de la séance aura pour cadre le somptueux collecteur avec sa profusion de spots aux « big volumes ».

Au bout de quelques clichés, le froid commençant à se faire sentir, nous décidons de rejoindre le plancher des vaches. Au moment de remonter les puits, Gérard se fait une coupure sur la main (probablement contre une des échelles en alu) et saigne abondamment…..ma petite trousse d’urgence servira pour une fois.

Nous prenons congés les uns des autres enchantés par cette belle sortie, avec des images plein la tête …. et sur les cartes mémoires.

Les beaux plafonds du collecteur (Gérard)

Une sélection de photos ICI


Guy

Sortie Biefs Bousset 13/10/2022

Michel- Catherine- Jean-Lou- Sarah et Manu

La spéléomobile me faisant un caca nerveux depuis un certain temps, Sarah et Catherine (sa tata) nouvelle au club passent me prendre chez nous.

Au refuge, nous retrouvons Manu qui voyant passer les mails sur le blog, à la bonne idée de se joindre à nous.
Direction le parking des biefs où nous attend Michel nouveau au club lui aussi, avec qui je n’avais jamais fait de spéléo.

But de la sortie, faire équiper Sarah, jusqu’à la base des grands puits, 2 kits pour cela et faire découvrir une partie des biefs aux nouveaux 3 sur 5 qui ne connaissent pas ce très beau gouffre.

Sarah équipe le puits d’entrée sans problème, je descends le dernier, arrivé en bas je vérifie par habitude le contenu du kit qui reste à la base de l’entrée.

Je trouve qu’il reste bien beaucoup de corde au fond. Sarah a interverti les kits et a utilisé la C 70 à la place de la C38, une rapide manœuvre permet de remettre les choses en ordre.
Progression sans problème jusqu’aux grands puits où Sarah continue ses équipements.
Nous faisons halte après la salle de décantation où nous cassons la croûte, petit méandre où Catherine se débrouille très bien pour une débutante.

Sarah elle n’étant pas à l’aise dans ce genre de passage passe le fond aidée pour cela par sa morphologie fil de ferresque (ou hic !), et aucun soucis avec Manu et Michel qui sont largement autonomes.

Franchissement au dessus du S1 et de la vasque d’eau suivante.

Un petit tour dans le début du méandre pour donner une idée de la suite.
Au retour, Sarah encadre Catherine à la remontée puis Manu, et Michel au déséquipement.
Retour au refuge pour nettoyage du matos, belle sortie comme on les aime dans une habituelle bonne ambiance.

Une sélection de photos de Jean Lou et Sarah : ICI

Jean-lou

Inter club photos à la Baume de Poligny

Nuances de couleurs avec modèle multicolore aussi !


C’est dans le but d’agrémenter en photos une étude scientifique que cette sortie spéléo a vu le jour. En effet, le spéléo club Louhannais (Saône et Loire) s’intéresse à la Rivière de la Baume depuis 7 ou 8 ans.

Tout d’abord, la topo a été reprise entièrement, prolongeant au passage le développement de la cavité à 3297 mètres. Depuis l’été 2020 une étude a été réalisée par le même club dans le but d’améliorer les connaissances du milieu de vie des chiroptères. Sans s’intéresser directement aux chauves souris vivant dans la cavité, le SCL a cherché à mieux connaître leur environnement

(présentation générale de la grotte, prise dans son contexte géologique, variation des températures intérieures par rapport à l’extérieur, hydrologique dans le but de déterminer le bassin versant d’alimentation de la rivière).

C’est le genre de travail que Jean-Pierre Villegas flaire à des kilomètres car susceptible d’avoir toute sa place dans notre revue « le Karst Comtois ». Et voilà comment 6 spéléos issus de 4 clubs différents se retrouvent au parking situé en contrebas de Chamole : Claude PARIS et Cécile PERROD du GSAM, Jean-Pierre VILLEGAS des Spiteurs, Simon MOUREAU du SCL, Daniel et moi du GCPM. Simon est le leader de ce travail scientifique. Il est déjà venu une centaine de fois à la Baume, ça cause ! Il en connaît donc les moindres recoins.

C’est un privilège pour nous de l’avoir pour guide, il est intarissable. En plus du matos photo nous emportons quelques cordes pour l’entrée, le dôme et la vire mais finalement, on ne s’en servira pas.

De son côté, Jean Pierre a pris le nécessaire pour prélever quelques petites bestioles. En faisant de nombreuses haltes instructives, nous pousserons notre visite juste dans la galerie du Cimetière.

En matière de spots photos, il y a de quoi faire. Pour le retour, on se divise en plusieurs groupes : Claude part devant avec Cécile en prenant quelques flashs. Jean Pierre sort son matériel de pêche. Simon, Daniel et moi restons ensemble pour tenter de sortir quelques clichés représentatifs de la grotte.

La roche rougeâtre visible dans les plafonds sera notre premier sujet. C’est un luxe d’avoir 2 assistants patients avec soi.

On essayera de diversifier les prises de vues pour avoir une idée des différents profils de galerie présents. De retour vers la zone d’entrée, on retrouve Cécile et Claude en train de faire des photos.

Quelle belle sortie en si bonne compagnie ! Merci à toi Simon !

…. Reste à découvrir dans le futur Karst Comtois n° 4, l’étude du SCL agrémentée de quelques images.

Une sélection de photos ICI (avec le nom de leurs auteurs en légende)

La galerie du Gypse

Première descente en duo féminin à Cerre-les-Noroy (70) 08/10/22

Je rejoins Sarah à Port sur Saône ce jour là. Il fait beau et le fond de l’air est doux (entendez : c’est un bon jour pour mourir). Pour toutes les deux c’est la première sortie en autonomie complète ( entendez sans aucun des anciens, ni GCPM ni SCV, ni qui que ce soit d’un peu rassurant ).Il nous semble avoir réuni tous les acquis nécessaires pour nous lancer (pour ma part cette sortie fait suite à deux autres riches d’apprentissages aux cotés de notre coach officiel Jean Lou ).

Après un petit repas au soleil, nous checkons ensemble notre matériel, nous appelons une dernière fois Jean Lou (entendez à tout jamais).
L’entrée se trouve sous une grille en forêt. Un puits de 18 m en 3 jets permet d’accéder à la galerie de la rivière souterraine. Sarah me laisse gentiment passer devant (comprenez l’heure est grave), et me seconde de sa voix et de ses conseils.

Comme me l’avait laissé entrevoir la descente au Brizon la veille avec Jean Lou, le plus difficile reste de comprendre où et comment mettre en place les fractios et la dérivation de la manière la plus adéquate.

Descendue trop bas , il me faudra remonter sur plusieurs mètres à mi descente.
Nous avons mis le temps mais c’est non sans une certaine fierté que nous prenons pied sur la trémie, dans une cavité qui sera le point de départ de la partie ‘crapahutage’ de l’expédition.

Un dernier petit ressaut permet d’accéder à la rivière souterraine. Il s’y écoule une belle eau transparente, et la galerie est très joliment concrétionnée (entendez qu’à ma grande surprise elle fait salement concurrence à celles du Doubs, mais qu’il ne faut pas l’ébruiter…). Tout comme au Moulin des Isles, une galerie supérieure longe la principale, et de nombreux accès permettent de passer de l’une à l’autre pour notre plus grand bonheur. Les élèves sérieuses du puits redeviennent pour un temps des gamines à l’Acquaparc (c’est l’heure de la récré!).

Après un petit kilomètre, nous rebroussons sagement chemin et rejoignons sans encombre la base du puits .

Sarah est au déséquipement. Au dehors le soleil darde ses derniers rayons dans la cime des arbres. C’est l’heure où sortent du bois de drôles de bougresses, endémiques de Haute Saône, couvertes de boue comme il se doit par cette contrée hostile.

Nous croisons le long de la RN le regard interloqué d’un cycliste sur le retour.

Je crois pouvoir dire que ce fut une mémorable expérience pour toutes les deux, et que cela fera suite à de nombreuses autres à venir. Je ne saurais que trop remercier Jean Lou pour sa patience à nous enseigner, Sarah pour sa confiance ,et le GCPM sans lequel aucune bougresse ne serait ressortie du bois ce soir là !

Céline

Baume à Bélard : Objectif – 130 m

Sur la douzaine de personnes initialement intéressées pour cette sortie prévue de longue date par Damien, on ne se retrouve finalement qu’à la moitié ! : Damien- Jean Lou- Didier- Lucie- Emilie et moi.

RDV est donné devant l’église d’Arsure -Arsurette à 9h30.

Emilie nous prévient qu’elle a eu une panne d’oreiller. Nous lui indiquons les coordonnées du trou pour qu’elle nous rejoigne. L’entrée n’est qu’à une quinzaine de mètres du parking.(la cavité avait d’ailleurs été découverte lors d’une pause pipi en mai 1994, ça ne s’invente pas !)

En nous retrouvant sous terre, Emilie nous avouera avoir chercher quand même un bon moment avant de voir le grillage et la corde disparaîssant dans le puits d’entrée !

Sur internet, on trouve un PDF descriptif : https://cds39.fr/jurasout/fiches/belard.pdf La fiche d’équipement n’y apparaît pourtant pas … voir le lien en bas de ce CR.
Il s’agit donc d’une cavité à dominance verticale : A vrai dire on reste toujours sur cordes jusqu’à -120 m.
Sur la place à bois qui sert de parking, il fait frisquet … eh oui, on est à 1071 m d’altitude ! On se méfie en s’habillant chaudement …. et on se rend compte que sous terre, il y fait bien meilleur !

Damien est aux manœuvres pour l’équipement. La progression est à la hauteur de nos attentes : de beaux puits s’enchaînent sans discontinuer : corrodés, spacieux, plein pot, tout comme on les aime ! L’ambiance « Gouffre Alpin » est au RDV et c’est pour ça qu’on est là !

Dans le P28 du pendule

Après le puits du pendule, un P8 nous conduit à 2 possibilités : Damien s’engage dans la plus évidente qui se présente mais qui s’avère bientôt étroite; il s’agit de l’alternative au P43 qui lui, est bien plus spacieux.

Damien remonte pour s’engager cette fois-ci dans le goulet dominant la plus grande longueur verticale du gouffre. Au pied de celle-ci, on remarque que la roche est rosâtre, un peu comme du grès.
Nous nous arrêterons au pied de la verticale suivante car le gabarit devient de plus en plus intime. Le timing est excellent : Nous qui nous attendions à de longues attentes aux fractios avec le nombre prévu, on entame la remontée dans une belle fluidité.

Emilie et Didier se chargent de déséquiper et je récupère le premier kit plein qui se présente. 230 mètres de cordes furent nécessaires quand même …et dire que nous n’avons fait qu’un bon tiers du dénivelé total (-305m).
On se retrouve tous dehors entre 14h00 et 14h30.

Je propose alors un petit crochet du côté de Mignovillard pour aller voir le surprenant lapiaz qui s’y trouve. Tout le monde est ok sauf pour Emilie dont l’itinéraire part à l’opposé.
Sur une des cartes interactives de notre blog, on peut avoir une idée de la diversité des lapiaz du massif jurassien : https://speleo-gcpm.fr/ballade-sur-le-karst/
Celui de Mignovillard vaut des points avec son apparence lunaire au beau milieu de la forêt.

Nous prenons congé sur le parking de ce site avec de beaux souvenirs plein la tête.

A l’automne, le contraste est encore plus beau.


Une sélection d’images : ICI


Guy

JNS 2022 aux Cavottes

Après 2 années « JNS covid » passées au Sentier karstique de Merey, notre club opte à présent pour une nouvelle formule, bien moins chronophage en préparation.

En effet, pour les éditions précédentes, les cavités étaient éclairées par nos soins, ce qui évitait les réservations et donnaient au plus grand nombre l’occasion d’y participer. Par contre, le boulot en amont (et en aval) devenait pesant.
En 2019, on s’y était même mis à 2 clubs (Karstic et GCPM) à la Baume du Mont pour alléger l’investissement de chacun.

Cette année, on en revient en fait à la formule utilisée par beaucoup de clubs : équiper les participants ayant réservé, de nos casques-éclairages et de nos baudriers.
Par le biais d’un sentier pédagogique, l’équipe municipale de Montrond est en train de mettre en valeur le patrimoine naturel et humain de la commune et c’est tout naturellement que nous nous associons à cette dynamique en choisissant les Cavottes pour notre manifestation.

Le week-end précédent, nous avons d’ailleurs prêté main forte aux castelmontois pour aménager des belvédères dominant les gouffres de la Lave, de la Belle Louise et bien-sûr des Cavottes.

Je m’occupe des réservations par téléphone: 4 groupes de 10 participants répartis sur les 4 demi-journées du week-end.
Pour mieux s’adapter aux conditions physiques de chacun, nous proposons 2 itinéraires :

Le matin, entre 8h00 et 13h00 visite de l’ensemble réseau sup et l’après-midi entre 14h00 et 17h00, circuit passant par la diaclase Duret, aller-retour jusqu’au faux-pas et retour par la tyrolienne.

Pour les sorties d’après-midi, on débordera un peu avec une bonne douzaine d’inscrits, ce qui fera un total de 46 personnes accompagnées.
Au téléphone, j’essaie de présenter au mieux ces 2 parcours distinctifs pour qu’on ne se retrouve pas avec l’une ou l’autre personne qui n’ait pas pris la mesure des difficultés.

le faux pas


Les JNS ont débuté en 2001 et il y a maintenant un public fidèle qui, début septembre, a le réflexe de chercher une ou plusieurs cavités sur le site de la FFS pour satisfaire leur curiosité.
Ce sont eux qui me contactent les premiers, venant parfois de très loin (Dijon !) et leurs places sont réservées bien sûr. Du coup, je presse Benoît pour qu’il communique sur les listes mail des communes de Montrond et Merey et nous avons un autre public, très local celui-ci.

Avec Damien, nous préparons le matériel individuel et collectif le vendredi soir.
La météo s’annonce bien capricieuse mais qu’importe, une fois sous terre, on sera au sec.
Pour les quatre sorties, tous les participants seront présents et à l’heure, ce qui révèle bien leur motivation.
Au fil de ces 2 journées, on réalise à quel point cette version est différente des formules qu’on proposait auparavant. Avec le recul, cela s’apparentait davantage à une visite touristique « à l’amiable » où le contact avec les participants était impersonnel.
Cette fois-ci, on a eu l’impression de faire une sortie spéléo avec des gens qu’on rencontre pour la première fois

On laissait les enfants s’en donner à cœur joie tout en ayant un regard bienveillant sur eux. Le nain de jardin aura interpellé nombre d’entre eux et l’expérience du noir absolu n’aura laissé personne indifférent.
Pour ce qui est du nombre d’encadrants, nous avons pu faire un accompagnement de qualité. Il faut toujours anticiper avec l’éventualité où quelqu’un souhaite ressortir plus tôt ou qui s’est fait mal.

Le local-club nous aura servi de point chaud pour repartir de bon pied l’après-midi, certains participants en ont même profité.

En conclusion, pour ceux d’entre nous qui ont connu les 2 formules, celle-ci est bien plus sympa même si le nombre de personnes en bénéficiant est 10 fois moins important. Et même s’il n’y a pas eu de promesse d’adhésion au club à l’issue de ces 2 journées, les retours qu’on a eu étaient très positifs.

Guy