Archives de catégorie : Vie du Cub

De l’art d’accommoder les restes ou faire avec le peu que l’on a le 10.04.2021

Recette :
2 spéléos à moins de 10 km du refuge
3 ou 4 trous bien profonds dans le même rayon
Rentrer avant 19 h00 à la maison.

Réunissez tout les ingrédients et vous obtenez une sortie spéléo quand même.
Et ça donne : Alex Clet et moi-même + le Brizon
Rendez-vous 9h30 pour préparer le matos puis direction le Brizon.

 

J’équipe et ça commence mal, arrivé au palier à l’entrée du nouveau réseau, il me manque 1m50 pour poser le pied. Conversion puis remontée pour récupérer 2 m de mou sur les nœuds et les mains courantes etc… Redescente et là ça marche.
Alex me rejoint, puis on équipe la suite de puits.
Alex découvre le sublime P25 pas une goutte d’eau dans le réseau. Comme nous ne sommes que deux, nous arrêtons après la lucarne où nous n’équiperons pas la dernière partie étroite.
Alex se débrouille très bien, il faut dire que dans la semaine il a fait la Légarde, ça met en conditions !

 

Remontée tranquille, à la base du P25, je lui refile le kit avec la C71 et le voilà parti.
Retour au jour et casse croûte au refuge après avoir nettoyé le matos.
Une excellente sortie rapide et tire bras.
Reste trois trous à faire, ça suffira peut-être pour le mois qui reste.

 


Jean-lou

Que la lumière soit, et la lumière fut – Légarde 03.04.2021

Après quelques tergiversations sur le jour de sortie ce weekend de Pâques, surtout après l’annonce de notre cher Président de la République, nous nous retrouvons à quatre pour une sortie au gouffre de la Légarde ce samedi 3 Avril : Thomas, Alexandre, Christophe et moi.

Rendez-vous 9h30 au gite, (Christophe n’a que 10 min de retard), et préparation des kits sous la direction de Thomas.

La topographie laisse présager de beaux puits. Je préviens mes compères que j’ai une nouvelle et superbe lampe offerte par mes collègues à l’occasion de mon changement de boulot : une belle Scurion toute propre que j’ai fixée soigneusement hier sur mon casque ! Ce sera une belle occasion de voir comment ça claire dans les beaux puits de la Légarde !

Nous voilà tous partis dans la voiture à Christophe, masques posés sur le nez. En route ! Pas de GPS, notre conducteur et Thomas connaissent le site. Ça, c’est ce qu’ils nous avaient dit à Alexandre et moi, mais à chaque carrefour (j’exagère à peine), hésitation de l’un ou de l’autre : « Je crois que c’est à droite, ah non peut être le petit chemin là-bas je me souviens ». Finalement on arrive quand même à bon port.

Habillement dans le pré attenant au gouffre et là Thomas regarde à nouveau de plus près ma belle lampe. Bien sûr, il me taquine sur ma nouvelle acquisition…. Petit comparatif avec les autres modèles.

Une fois tout le monde habillé (il y en a qui vont plus ou moins vite !), petite photo de nous quatre en combinaison et nous rejoignons l’entrée du gouffre.

Surprise, il y a déjà une corde en place. Coup d’œil de Thomas : « c’est pas bien équipé, et c’est de la 8mm. »

Pour notre sécurité nous installerons notre propre équipement.

On s’enfile dans le gouffre, Thomas en premier qui équipe, suivi d’Alexandre puis Christophe et enfin moi pour fermer la marche.

On attaque donc le puits d’entrée. Belle petite descente de 28 m. Tout le monde gère bien.

On enchaine ensuite sur une petite vire qui nous mène au P30. On modifie l’ordre de passage, Christophe passe devant Alexandre. La descente se fait avec deux déviations dont une cède au passage d’Alexandre. Heureusement, c’est celle du bas.

Christophe a rattrapé la sangle et me la jette pour que je puisse la remettre en place pour la remontée.

Nous nous retrouvons sur un palier avant d’attaquer la dernière difficulté : un P40 avec 30 bons mètres plein vide. Il s’agit de ne pas se louper dans les manipulations donc petit rappel de sécurité pour tout le monde. Il y a passage de deux déviations avant d’arriver à la tête de puits. Finalement l’équipement réalisé par Thomas se passe plutôt bien, même si j’ai un petit stress à son approche.

Ça y est, on est tous en bas. Encore un petit puits pour accéder à la trémie. Et ce sera bien pour aujourd’hui. Profondeur 130 m environ.

Alexandre grogne car il a faim.

Nous nous installons donc à la base du grand puits. C’est là que Christophe nous explique l’accident qui a eu lieu en 1998 dans cette cavité, qui s’est malheureusement soldé par le décès d’une spéléologue. Christophe avait préféré attendre que l’on soit en bas pour nous le dire…

Passé ce moment d’émotion, nous mangeons nos casses croutes pour ceux qui en ont : Thomas tourne aux biscuits secs, il est devenu allergique aux cacahuètes.

Nous faisons quelques essais de lampe pour comparer avec ma scurion qui claire un max je trouve. J’essaie différents réglages pour me familiariser…Thomas continue à me taquiner….

Pour la remontée, Alexandre s’est vu prêter un bloqueur de pied par Christophe et il est tout heureux avec. C’est sûr qu’il y a quelques beaux puits à grimper !

C’est Christophe qui se colle au déséquipement des deux grands puits que Thomas avait équipé avec la corde de 100m dont le sac pèse le poids d’un âne mort !

Entre les deux puits nous prenons le temps d’explorer les sculptures réalisés par les spéléos dans cette zone d’attente. Toujours beaucoup d’imagination sous terre, avec une sirène tête de cochon !

Arrivés tout en haut, j’aide Christophe à remonter l’âne mort et je suis désigné d’office pour déséquiper le puits d’entrée.

J’attends donc que tout le monde gravisse l’obstacle, ça me permet de me reposer. La présence des deux cordes, comme à la descente oblige à rester vigilant pour ne pas se tromper de brin.

Et voilà mon tour, je m’exécute à ma tâche, avec une petite erreur en haut du puits sur le positionnement de la corde dans mon bloqueur dont je m’étais rendu compte en même temps que mes coéquipiers attentionnés me le faisaient remarquer.

Je dois dire à ce propos, que les sorties sont un plaisir car je sais que les équipements sont toujours étudiés pour parfaire la sécurité, ce qui met en confiance, notamment lors des belles descentes et qu’il y a toujours un œil avisé pour nous contrôler.

 

D’ailleurs dix secondes après la sortie le petit et traditionnel « paye ta bière » que m’adresse Alexandre, vous aurez tous compris

!

Mais ça m’est égal j’ai une belle lampe qui claire bien fort ! Na !

Petite photo souvenir à la sortie et retour au gite pour le rangement.

Encore une belle sortie, avec une bonne équipe, la dernière pour moi avant le mois de confinement à venir…

Didier

Le trou du PIC Ste Marie

 

Sam avait sollicité Jean-luc Kammerer pour une découverte du réseau de la Lougre. Après avoir calé une date, il me contacte pour voir si je suis intéressé, j’accepte avec plaisir surtout après avoir vu les photos que Guy avait fait avec Philippe Crochet « à voir sur le blog GCPM ».

Rendez-vous à 10h00 avec Jean-luc et Charles Rognon. Sur place, Jean-luc déverrouille la trappe qui permet l’accès au réseau, très curieuse entrée en plein bois que rien ne permet en surface d imaginer qu’il y ait un réseau la dessous.

Petite descente aux échelles fixes et nous voici sous terre. Jean-luc fait la visite en nous montrant des curiosités que nous n’aurions pas vu sans lui, superbes galeries, concrétions très blanches, sur roche sombre, excentriques, incrustations noires de momies de silex sortant des parois comme d’étranges racines (amis de la poésie bonsoir…).
Puis nous voilà à l’embarcadère prêts à naviguer, n’étant pas très à l’aise dans des Kayaks (j’ai toujours l’impression que si je me retourne je n’arriverai jamais à sortir de ce genre de bateau).Je pagaie lentement en évitant tous mouvements brusques, ça se passe plutôt bien. Pas pour Sam apparemment qui après avoir embarqué, nous fait un remake du Titanic et se retourne au bout de 3 m. Après 300 m de navigation des blocs tombés du plafond coupent la rivière. Il faut donc débarquer, tirer sur les bateaux sur une trentaine de mètres, les remettre à l’eau, réembarquer tout ça sans se retourner.
Sam décide de faire la deuxième partie à la nage ! pas chaude l’eau ! hein Léonard ! (Di Caprio), nous débarquons pour aller voir le lac et ensuite retour.
Ce collecteur est vraiment énorme, redébarquement, réembarquement, sans se retourner bien sur. Sam récupère son bateau, remonte dedans, fait 10 m (progrès !) et se retourne à nouveau. Ah ! il aime patauger celui là ! heureusement Charles lui très à l’aise vient lui donner un coup de main pour vider sa baignoire portative . On abandonne enfin les bateaux et on se dirige vers la sortie. Arrêt rapide pour casser la croûte et retour à la lumière. Du bol pas de pluie pour se changer.
Retour sur Besançon sous des rabasses de pluie.
Merci encore à Jean-luc pour cette belle visite et pour son humour.

Toutes les photos   ICI

Jean-lou

Traversée du Verneau 02/03/2021

La Salle Belauce

Toutes les photos de ce CR sont de François Lallier. Elles ont été prises au  cours d’une autre traversée ou lors de reconnaissances du réseau. Merci François !

Lundi 01 Mars
Équipement des Biefs avec J Lou, Émilie et moi. RAS, tout se passe bien


Le bassin merdique

Mardi 02 Mars
Je retrouve Paul et Jean-Pierre à Nans-Sous-St Anne. Chargement du matos dans ma voiture et on décolle pour les Biefs.

Arrivé au bord du gouffre, on s’équipe rapidement et nous sommes prêts pour la traversée, mais, mais, MAIS … Paul a oublié son casque !
Faux départ   GRRRrrrrr !

Je fonce chez moi pour lui trouver un casque. Il fera la traversée avec sa lampe de secours, espérons qu’elle tiendra, au pire il y en a encore deux de secours…

On entre enfin dans les Biefs, il est 9h.

La descente se fait sans encombre. Jean-Pierre essaiera de franchir en apnée un siphon impénétrable au fond du grand méandre, à part ça, tout va bien.
On enfile les néoprènes dans les puits avant la voûte mouillante d’accès au collecteur.

Un étiage très prononcé dans le collecteur du Verneau.

Le parcours dans la rivière jusqu’au siphon des Patafoins se passe bien. Changement d’une sonde. Paul fait tomber sa lampe dans un bassin, heureusement il a réussi à la récupérer !

nous passons le siphon, et juste derrière on débute la topo avec Jean-Pierre. Paul change une sonde. La topo se poursuit sur plus d’une centaine de mètres.
On tombe la veste néoprène(sauf Paul) et petite pause casse-croûte juste avant la salle du P’tit Loup.

La progression dans le réseau se passe bien, on change toutes les sondes sur notre passage. 

Le Verneau souterrain

Collecteur du Verneau

Nous passons par la Côte Jamey, On en profite pour déposer un catadioptre au niveau du Shunt car le passage peut facilement passer inaperçu pour une personne ne connaissant pas le réseau.

Plus loin, en aval du puits du Vieux Fou se trouve un grand bassin à franchir à la nage. sans veste néoprène, le froid est saisissant, voire douloureux…
Du coup, j’ai une idée de génie ! Je passe ma corde de secours à Paul(qui a gardé sa veste néoprène) pour qu’il parte en premier et nous hâle afin de rendre notre petite baignade moins désagréable.

 

Mais ayant la flemme d’attendre, on décide finalement avec Jean-Pierre de nous jeter à la baille. On arrive au bout du bassin en même temps que Paul…
Mon idée est peut-être utile pour les gros groupes mais à trois, c’est complètement inutile.
En sortant de l’eau, Paul s’aperçoit qu’il a perdu la corde(et les amarrages qui vont avec) dans le bassin.

Galerie des plaquettes

Bassins en dessous du puits du Vieux Fou

Je lui donne mon masque de plongée et il se met à chercher. La corde retrouvée, il ne parvient pas à l’attraper, elle est à 3/4 mètres de fond et sa néoprène l’empêche de plonger. Je nage vers lui et essaye de le pousser vers le fond pour l’aider à couler. Rien n’y fait, je ressors du bassin et enfile ma veste néoprène. Et j’y retourne… moi qui ne voulais pas rester longtemps dans ce bassin…

Passage aquatique au niveau de la galerie des Aiguilles.

J’enfile le masque et plonge à mon tour. L’eau s’est troublée, on y voit plus rien. Je fais une deuxième tentative en prenant de l’élan à la paroi. Et c’est la bonne !
On sort de là et on se casse avant de finir en glaçons !
Nous rejoignons Jean-Pierre qui avait pris un peu d’avance.

Ça avance bien. Arrêt à la salle du Bon Négro pour enfiler les sous combinaisons. Sauf pour Paul qui a mouillé la sienne, il enlèvera seulement la veste néo et les bretelles de la salopette neo. Sacré Paul !

Nous approchons de la Baudin, la fin est proche, la fatigue commence à se faire ressentir.

La plage

Dans la galerie des Marmites, juste avant la main courante, Jean-Pierre glisse et se cogne le coude gauche. La douleur persiste, il peut difficilement prendre appui sur son bras. Je pourrai bien bricoler une attelle mais elle serait plus handicapante qu’autre chose.

Au boyau du GSD, JP douille vraiment. je lui laisse une coudière et il me passe son sac.
Tirer un sherpa et en pousser un autre devant soit dans le boyau du GSD, c’est pas une mince à faire !

Pour la suite, Paul et moi nous occupons du sac.

Sortie sur un bras et dans la douleur pour JP, mais heureusement, c’est terminé.

Il est 20h11.

TPST : 11h11

Malgré toutes nos mésaventures chronophages, les sondes à changer et la topographie, le temps passé sous terre reste raisonnable. Nous n’avons pas sprinté, cela est dû à une bonne connaissance du réseau. Les zones paumatoires ont été franchies sans aucune hésitation. 

Collecteur du Verneau

De plus, il n’y a eu que 4 courtes pauses :
 -changement de tenue dans les biefs
-changement de tenue et casse croûte au P’tit Loup
-changement de tenue et becquetage au Bon Négro
-micro-becquetage lors du changement de la sonde au confluent des Aiguilles

Mercredi 03 Mars
Jean-Louis déséquipe les Biefs Bousset. MERCI JEAN LOU !! 

Thomas

La belle L… Heu, la Baume des crêtes ! – 22 Février 2021

Participants : Sarah (moi), Damien, Jean Lou, Alex, les deux Thomas, Didier, Christophe, Lisa.

Thomas et moi profitons d’un samedi de libre pour proposer une sortie.

Didier répond vite présent et  J-Lou le suit, il propose la fameuse Belle Louise dont on a tant entendu parler ! Rdv a 9h30 au gite. Christophe se joint aux festivités et  Damien se laisse vite tenter pas la belle qu’il na pas vu depuis longtemps.  Alex, notre nouveau bleu,  est autorisé à venir pour découvrir  « GRANDEUR NATURE » les fractionnements ! C’est ce qui s’appelle : Mettre les deux pieds dans le plat !

Le soleil matinal de ce 20 février nous guide  jusqu’au gite ou Didier nous accueille, Alex arrive et nous retrouvons J-lou et Damien au local en pleine préparation de matériel. Bien heureuse de rencontrer Damien qui m’avait beaucoup aidé pour nous inscrire au club. El ex président nous rejoint, les kits sont prêts, une odeur de café dans la cuisine ne tarde pas à faire arriver Christophe et Lisa. Il y a du beau monde dans cette cuisine, ça fait plaisir ! Seul hic, nous oublions de manger les croissants qu‘Alex a gentiment apporté et en plus de ça, il retrouve sa combi couche culotte… « La guigne »

C’est donc rempli de liquide et non de dur que nous partons en cœur jusqu’au parking de la Belle Louise. Arrivés sur place, nous voyons la tête renfrognée de J-Lou qui nous fait signe, son air ne trompe pas, la perte est active, cette sortie tombe à l’eau.  A présent, nous partageons tous l’air renfrogné et je me rends compte que ma préparation psychologique pour ce trou que je redoute un peu n’aura donc servi à rien…  J’étais loin de me douter du plan B ! « Quoi, La baume des crêtes ? »

Je pique mon caca nerveux, car cette cavité et sans doute celle que je redoute le plus avec la baume sainte Anne « les baumes c’est pas mon truc ».  On essaye de me rassurer, en vain.  Une voiture repart au local pour prendre le matériel adéquat pendant que les trois autres partent pour Déservillers.  La route fut une nouvelle occasion de me torturer l’esprit d’un tas de peurs infondées, ce qui ne manque pas de faire rire Thomas, lui, la force tranquille « Un P40 c’est jamais que 4×10 ».  Arrivée sur place, l’ambiance familière et tous les collègues me détendent un peu.  Déjà prêts JLou et Didier partent en tête pour commencer à équiper.

Un peu plus tard, 9 spéléologues envahissent le pâturage de la Baume pour les rejoindre, la vire et déjà quasiment en place et je peux commencer à descendre sous l’œil bienveillant de Didier pour rejoindre Jlou qui a décidé de me guider.
   

Excellente décision, ma peur se transforme vite en concentration, il dit, je fais, cette vire tant redoutée s’est finalement très bien passée et je me sens riche d’une nouvelle technique de progression à réviser ». J-Lou descend, Damien prend la relève pour vérifier mes manips et c’est parti. Une descente saccadée au début, plus fluide à la fin pour au final que du bonheur ! Une fois en bas, quel spectacle… ! J’imaginais cela plus haut mais mon imagination débordante était également loin de se douter de la beauté de ce puits. Encore une fois, bienvenue dans l’intra-monde, la ou toutes les émotions humaines ce mélangent. « Magnifique »

Je regarde avec joie les collègues arriver un par un. Alex se confronte à la vire, guidé par Thomas J, passage quelque peu difficile nous dira-il… En même temps pour sa première vire aérienne, ça fait quand même beaucoup de manips pas toujours évidentes à appréhender ! Cependant il descendra comme un chef, c’est fluide, grisant, lui aussi trouve ce puits merveilleux. La encore, son premier grand puits, bravo ! « En seulement trois sorties le voila déjà à la Baume des crêtes, à quand le gouffre Berger ? »

Les descentes gracieuses s’enchainent, Thomas R prend exemple sur ceux de devant pour passer la vire sans encombre, bien qu’il ne soit pas trop guidé il est aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. Nous quittons  ce lieu magique, la lumière disparait, une file indienne ce forme sur le sentier assez raide du talus d’éboulis. De beaux volumes s’offrent à nous, remplis de concrétions en cascade, de « mite » de « tite » un chef d’œuvre au naturel. Nous arrivons à la salle du réveillon, ou la table « ronde » attend patiemment ses convives, immuables rocs sur lesquels nous nous retrouvons tous pour manger et discuter de la suite.

« Au fait, on a ce qu’il faut en mousquifs ? » La question ne se pose pas longtemps, on en a tellement qu’on pourrait presque descendre le R5 sans corde.

Une fois repus Thomas J nous montre le passage secret pour aller à la salle des Suisses.  Je suis J-lou dans la chatière, à descendre ça va… mais à remonter… c’est moins sûr. Il me dit que nous ne repasserons pas par la. « Soit »
Le R5 arrive vite, suivi de la salle des Dolois et le fameux boyau boum menant au P15, notre terminus.  Au pied de celui-ci, nous sommes accueillis par l’eau sortant d’une paroi et de magnifiques gours menant à une autre cascade de 5 m. Nous visitons cette salle du carrefour qui a beaucoup de charme ! Une fois tous réunis, après une petite pause nous faisons demi-tour, il me semble que Didier et Lisa partent en tête suivis de J-Lou, nous autres trainons un peu avant de remonter le P15. Ne sachant pas trop ou se trouve l’autre passage nous remontons par les étroitures, finalement ça se fait plutôt bien et je débats sur la position supposée de mon nouveau tatouage avec Alex et les deux Thomas en grimpant un petit réseau bien étroit « croupe tendue » …  Et la, tu le vois ?

Christophe et Damien  passe derrière nous pour déséquiper. Nous arrivons tellement vite à la salle du réveillon que J-Lou a eu le temps de s’allonger autour de la table ronde, ou je l’aperçois lumière éteinte, en plein rêve sur son rocher. Il émerge, et nous voila à nouveau en fil indienne pour remonter le talus d’éboulis. Un bon échauffement pour la suite ! Arrivés au bas du P30 nous retrouvons Lisa, déjà suspendue à sa corde, sa remontée fut vite avalée comme Didier qui a également disparu des bas-fonds. « Il faut dire que dans la famille Raguin, on as la spéléo dans la sang ! »

Petit détail et non des moindres : On nous a gentiment prêté a Thomas R, Alex et moi un pantin pour nous faciliter les choses, déjà testé dans le p15 je dois dire que ça aide drôlement, nul besoin de ravaler la corde manuellement « le luxe » ! J-Lou, déjà bondi hors du trou m’attend sur la vire, je crains un peu le vide mais la remontée se passe très bien, pas besoin de pause malgré les sueurs et j’ose même regarder d’un œil en bas, c’est sacrement flippant mais qu’est ce que c’est beau ! Une fois sur la vire, la encore, il dit, je fais et tout se passe très bien, bien mieux que je l’avais espéré, finalement ce n’était pas si terrible cette sortie et même très très agréable ! Thomas J, fidele a lui-même, ne rate pas l’occasion de tester une technique de réchappe sur le p40 (remontée au Prussic !), ça donne très chaud mais ça fonctionne ! Alex et Thomas qui craignent tous deux la remontée lui font suite. Bizarrement, Alex béni le pantin et Thomas m’avoueras qu’il va en commander un ce mois-ci… On ce demande bien pourquoi ! « Un grand merci au prêteurs »

Didier Doury, son fils Alexandre et sa copine sont venus nous accueillir à notre sortie, bienheureux nous discutons tous ensemble en attendant les courageux qui déséquipent. De retour aux voitures « la prochaine fois on viens en bus » tout le monde se change, avant de se réunir afin de partager une veille coutume… La bière.

Sans doute intoxiquée au dioxyde de carbone, toute la troupe aurait juré voir une dame blanche vagabondant dans la brousse. « La belle Louise serait elle en colère de n’avoir point eu de visite ? »

Du beau monde, un beau trou et une très belle journée !

Le retour dans notre contrée de haute Saône se fera « presque » à l’heure, et le nettoyage du matériel par nos valeureux compagnons pourra « presque » se faire aujourd’hui. Autrement dit, c’était « presque » parfait !

Merci a tous

Sarah « Louise pour les intimes »

Pleins d’autres photos inédites ici

Première fois (ou presque) aux Cavottes – 13.02.2021

 

Objectif du jour : les Cavottes. Nous avons donc rendez-vous au local à 9h30 et je me fais un devoir d’être présent à l’heure dite car à la dernière sortie maitre Jean Lou m’avait bien fait comprendre que s’il y a une chose qu’il ne pardonne pas c’est bien le retard. J’arrive donc à l’heure et suis en parfaite synchro avec Jean Lou puisque nous nous garons en même temps (un premier danger d’évité donc). Arrivent peu après Thomas puis Christophe et Lisa ; nous commençons à préparer le matériel et là, première déconvenue : je serai équipé de la même combinaison couleur prune et dotée d’une couche culotte, comme me dit amicalement Thomas, qui m’allait déjà à ravir lors de mon initiation.

Tous ce petit monde semble étonné et un peu émerveillé de tomber sur quelqu’un qui n’a jamais fait les Cavottes, je suis un peu la rareté du jour ; Thomas et Jean Lou se demandent quant à eux à combien de centaines d’expéditions ils en sont.

Nous voilà donc partis pour notre objectif. Une fois arrivé Thomas part en « éclaireur », pressé notamment par le temps car il doit repartir avant tout le monde.

Le départ est lancé est là deux choses me frappent : la première c’est qu’avec le gel la descente qui mène au monde d’en bas ressemble plus à une patinoire verticale et la seconde c’est une forte impression de déjà vu. Heureusement pour la descente les racines noueuses offrent d’excellentes prises et le gel offre un premier spectacle vraiment très beau, notamment les stalactites de glace en haut de l’entrée de la grotte. La petite troupe a donc déjà un léger goût d’aventure alors que la lumière extérieure s’offre encore à nous. Mais la descente continue et il est très vite temps d’allumer les lampes et de pénétrer dans un autre univers.

Les galeries et étroitures s’enchainent, mon sentiment de déjà vu ce fait de plus en plus présent et nous débouchons dans la salle du chaos (nom sujet à débat car en ce qui me concerne je trouve qu’il règne pourtant là une forme de paix). Et là, la vérité me frappe et ce que j’avais pressenti se confirme : je suis déjà venu. En effet on m’avait il y des années offert une initiation de spéléo et je vous laisse deviner quel avait été le site choisi pour cette excursion… Je sens une légère déception parmi mes accompagnateurs, qui n’auront pas la joie de faire découvrir les fameuses Cavottes au petit nouveau et le bizutage en prend un coup.

Le groupe se scinde en deux pour un court moment : Jean Lou et Lisa prennent la tyrolienne et je passe par l’étroiture sur la gauche avec Christophe, non sans un certain regret de ne pas profiter de cette corde métallique qui me faisait bien envie mais je me dis qu’elle sera toujours présente à notre retour et que l’exploration n’en seras que plus complète. J’avance donc avec Christophe en tête qui me brief sur les différentes progressions possibles et nous faisons rapidement la jonction avec le reste de la bande. Quelques passages et une vire plus loin nous retrouvons Thomas qui nous attend bien sagement (surement parce qu’il ne peut pas aller plus loin faute des kits nécessaires) et ensuite Jean Lou se met à la manœuvre pour équiper un fameux P15 dont j’avais déjà pas mal entendu parler.(variante du ressaut de 7)

Pendant que le doyen de la bande s’affaire j’ai droit à un rapide cours sur des nœuds divers et variés par Thomas et un rappel aux manœuvres de sécurité sur descendeur. Mais la théorie prend fin, il est temps de s’engager sur la vire menant au puits. C’est Thomas qui se charge de m’assurer en bas du puits corde en main et Christophe à mes côtés qui vérifie la manip de son œil expérimenté et bienveillant. Un puits magnifique et une descente très grisante (bien qu’encore trop saccadé et un peu lente à mon goût)

Tout le monde descend sans encombre et Thomas nous abandonne ici, il a des impératifs musicaux. Nous cassons la croûte en bas du puits et reprenons le parcours de la cavité inférieure après ce moment convivial.

Les passages variés s’enchainent, nous arrivons aux Plages, au lieu de bivouac et viens la rencontre avec un nain de jardin qui nous toise de bien haut et qui m’avait déjà frappé lors de ma première visite. Mais l’ironie a voulu que cette fois je fasse l’exploration avec le responsable qui l’a placé là… si on m’avait dit ça quelques années en arrière.

Il faut maintenant se faufiler dans une étroiture menant à un puits, et cela amène à une manipulation où il faut quelque peut jouer les contorsionnistes (là aussi une première pour moi, l’enchaînement boyaux-puits) et je me dis intérieurement : « c’est quand même une sacrée belle journée ! ».

En bas du puits je fais la rencontre d’un musée d’argile souterrain et d’un niveau d’eau qui nous empêchera d’aller plus loin. Voici donc le point le plus éloigné qui marquera cette sortie et à partir de maintenant c’est le grand retour.

Nous faisons la rencontre d’un autre groupe au niveau du premier puits et vient le moment d’une ascension de 15 mètres qui m’aura fait pas mal transpirer ; et cela aurait sans doute été davantage sans les conseils avisés de Lisa. Mais l’obstacle est franchi, Jean Lou m’attend en haut avec un « c’est bien, tu te débrouilles pas mal » qui réchauffe le cœur et il n’y a plus qu’à passer la vire pour souffler un bon coût pendant que Christophe suit et que Lisa déséquipe.

Un dernier moment de sensation forte marque cette remonté et cette sortie, le passage par une tyrolienne à qui j’avais donné rendez-vous et que je ne voulais pas manquer. Mes acolytes ont été généreux et m’ont donné une des « bonnes poulies » (une grise) me permettant ainsi de faire la traversé dans les meilleures conditions de vitesse et de sensation.

Arrivé à la dernière intersection je me souviens qu’il faut prendre à droite et non à gauche, et donc un nouvel échec pour le bizutage. Mais que mes compagnons se rassurent, je m’étais fait avoir la première fois et vous pouvez donc à loisir imaginer ma tête en arrivant devant un cul de sac qui a dû en surprendre plus d’un.

La remontée de la patinoire se fait sans encombre et sans membres cassés ; il faut dire que le groupe que nous avons croisé à fait preuve d’avantage de prudence et avait posé une corde, ce qui a nettement facilité cette ascension.

Nous nous changeons rapidement (les températures négatives donnent des ailes) et rentrons au gîte où la dernière épreuve nous attend et non des moindres : le nettoyage du matériel avec une eau fraiche, très fraiche…  et c’est Lisa qui y résiste le mieux.

Nous pouvons enfin partager une bière bien méritée, après quoi chacun rentre chez soi, on me donne pour devoir à faire à la maison la rédaction de ce compte rendu et je repars déjà avec une idée de mes futures courbatures et des images que j’aurai en tête pour un long moment…

Je remercie toute l’équipe pour ce partage, pour m’avoir (presque) fait découvrir les Cavottes et pour leur bienveillance.

En espérant qu’on se reverra bientôt dans le monde souterrain et que je porterai enfin une combinaison rouge !

Alex

Toutes les photos ici

Jean Luc découvre les Ordons.

Jean-Luc Willemin habite Montrond le château.
Avec son épouse, il faisait partie des 180 visiteurs de l’expo photo-spéléo qui a eu lieu
lors des JNS d’octobre 2020 au Sentier Karstique de Merey sous Montrond.

C’est sûr que pour un castel-montois non spéléo,
les nombreuses entrées de cavités du sous-sol communal interrogent …
et puis il y a ce gîte spéléo parfois plein comme un œuf !
Nous avions longuement discuté devant les photos exposées évoquant
cet autre monde  situé sous nos pieds.

Fraîchement retraité, Jean-Luc était à la tête d’une entreprise paysagiste
où il était parfois question de grimper aux arbres afin d’élaguer.

 

Il fait également partie du club d’escalade « Roc ‘n Loue «  d’Ornans.
L’assurance spéléo à la journée permet de visiter des cavités d’initiation
et nous en avons 2 sur Montrond qui rentrent dans cette catégorie : Les Cavottes et les Ordons.

 

Je sollicite Jean-Lou pour accompagner Jean-Luc aux Ordons et nous voilà réunis
au local matos en tout début d’aprèm ( couvre-feu oblige).
L’approche se fait sur un petit manteau blanc.

 

Notre invité a plein de questions pertinentes à nous poser :
qu’est-ce que c’est agréable d’emmener quelqu’un de curieux.

Jean-Luc s ‘attendait à crapahuter dans des conduits plus ou moins étroits
et c’est tout le contraire qui se passe : on évolue dans une cathédrale concrétionnée !
Nous parlons pas mal des techniques de progression (escalade/spéléo) ce qui n’est pas pour déplaire à notre jeune Jean-Lou. Au retour, notre hôte nous surprend à la remontée du P18 par sa rapidité alors qu’il craignait de nous faire attendre !

Après réintégration du matos, je fais visiter le gîte à Jean-Luc et nous convenons que la prochaine fois, je l’emmène aux Cavottes.

Guy

Sortie Brizon 6 février 2021

Jean Lou, Didier
Le rendez vous était prévu à 9h au gite. Comme souvent j’étais en avance.
Guy est arrivé avec une remorque de bois (pour chauffer le gite puisque finalement on a le droit !), ce qui m’a valu une petite séance d’échauffement pour l’aider à vider les buches !
Jean Lou nous a rejoints pour filer un petit coup de main et nous sommes partis les deux dans la spéléomobile faire le tour des trous du coin pour voir lequel était accessible.
La belle Louise coulait trop, le puis de la Lave était pareil, et enfin le Brizon qui lui, nous a paru accessible.
De retour au gite, préparation des deux kits et retour à l’entrée du Brizon.
C’est encore une découverte de plus pour moi ! mais pour Jean lou, il doit pouvoir le faire lampe éteinte !
Je suis donc les pas de mon guide. L’entrée est glissante car la roche a pas mal de traces de boues des derniers épisodes pluvieux.
Après le ressaut d’entrée de 4m, petite descente du premier puits de 8m, à la base duquel j’ai failli partir dans le 18 m, occupé à regarder ailleurs !
Jean lou m’explique qu’avant la désobstruction sur le côté où nous nous engageons, le puits de 18m était la fin du gouffre.
Petit passage bas et arrivée en tête d’un joli puits plein gaz de 25 m. Je prends le temps à la descente d’admirer le travail de l’eau qui a façonné les parois. La roche est blanche et super propre.
Et aussitôt en bas, il faut de nouveau équiper pour descendre un autre puits, avec fractionnement et déviation. Un vrai plaisir je dois dire, c’est beau !
J’adore les passages étroits où il faut se faufiler et contrairement à ce qu’on craignait ça ne mouille pas trop.
Nous nous arrêterons au bout de la corde de 71m (c’était sa première sortie !). La suite sera pour une autre fois.
C’est bien sympa toutes ces descentes, mais cette fois ci il va falloir tout remonter ! Jean Lou me propose de déséquiper.
La gravité marche moins bien dans le sens montant mais avec quelques contorsions et grâce au bloqueur de pied (c’est quand même une super invention !) la remontée jusqu’à la base du P25 se fait bien. J’ai quand même chaud et je dégage de la vapeur ! Jean lou m’a guidé pour le deséquipement et je pense avoir bien géré.
Pas de difficulté pour la remontée du P25 et nous voilà proches de la sortie. Jean Lou me fait remarquer que le ciel a une couleur orange vraiment inhabituel.
A la sortie alors que je manipule ma poignée et la sors de ma longe, je la fait tomber 4 m plus bas : erreur de débutant !
Heureusement que c’est arrivé ici ! Du coup redescente et remontée, cette fois ci je fais attention !
Conclusion : Belle cavité avec de beaux puits bien corrodés. A refaire pour aller au fond.
Retour au gite pour lavage et rangement du matériel.


Merci Jean Lou !

Didier 

Ca Brasse la Rasse ! (Le 4/02/2021)

Sam Prost m’a contacté pour une sortie au creux de la Rasse

Trou sympa cordes en place pas d’équipement ni de déséquipement, de la spéléo cool. Je passe le message à Thomas qui dit banco.
Nous nous retrouvons sur le pseudo parking dans le bois transformé pour l’occasion en bauge à cochons. Dix centimètres de boue liquide, vive les bottes !
Le ruisseau coule, Sam dit qu’il na jamais vu ça, bon on verra bien !
On voit assez rapidement ou plutôt on entend, ça coule.
Dans le boyau au dessus de l’échelle on cherche un peu la suite, on se perd un peu en testant tout ce qui parait pénétrable.

 

 

 

Nous finissons par trouver le bon chemin, pas de chance, c’est le même que celui de l’eau, Sam est devant et dans un grand puits ça arrose tellement qu’il fait une conversion et remonte avant d’être complètement rincé.


Thomas lui décide de tenter sa chance, il touche le fond du puits, se prend la rincée du siècle et remonte gaugé, n’étant pas cinglé, je ne cherche pas à l’imiter, ce qui me permettra de sortir du trou avec juste une botte pleine d’eau, dégât mineur par rapport aux copains.


Retour à la lumière, Sam et Thomas se changent fissa, faut dire qu’il ne fait pas chaud dehors.
Une fois sec on se boit une petite bière pour clore la journée, on reviendra finir cette explo lâchement interrompue par une météo malfaisante.

Jean-lou