Que la lumière soit, et la lumière fut – Légarde 03.04.2021

Après quelques tergiversations sur le jour de sortie ce weekend de Pâques, surtout après l’annonce de notre cher Président de la République, nous nous retrouvons à quatre pour une sortie au gouffre de la Légarde ce samedi 3 Avril : Thomas, Alexandre, Christophe et moi.

Rendez-vous 9h30 au gite, (Christophe n’a que 10 min de retard), et préparation des kits sous la direction de Thomas.

La topographie laisse présager de beaux puits. Je préviens mes compères que j’ai une nouvelle et superbe lampe offerte par mes collègues à l’occasion de mon changement de boulot : une belle Scurion toute propre que j’ai fixée soigneusement hier sur mon casque ! Ce sera une belle occasion de voir comment ça claire dans les beaux puits de la Légarde !

Nous voilà tous partis dans la voiture à Christophe, masques posés sur le nez. En route ! Pas de GPS, notre conducteur et Thomas connaissent le site. Ça, c’est ce qu’ils nous avaient dit à Alexandre et moi, mais à chaque carrefour (j’exagère à peine), hésitation de l’un ou de l’autre : « Je crois que c’est à droite, ah non peut être le petit chemin là-bas je me souviens ». Finalement on arrive quand même à bon port.

Habillement dans le pré attenant au gouffre et là Thomas regarde à nouveau de plus près ma belle lampe. Bien sûr, il me taquine sur ma nouvelle acquisition…. Petit comparatif avec les autres modèles.

Une fois tout le monde habillé (il y en a qui vont plus ou moins vite !), petite photo de nous quatre en combinaison et nous rejoignons l’entrée du gouffre.

Surprise, il y a déjà une corde en place. Coup d’œil de Thomas : « c’est pas bien équipé, et c’est de la 8mm. »

Pour notre sécurité nous installerons notre propre équipement.

On s’enfile dans le gouffre, Thomas en premier qui équipe, suivi d’Alexandre puis Christophe et enfin moi pour fermer la marche.

On attaque donc le puits d’entrée. Belle petite descente de 28 m. Tout le monde gère bien.

On enchaine ensuite sur une petite vire qui nous mène au P30. On modifie l’ordre de passage, Christophe passe devant Alexandre. La descente se fait avec deux déviations dont une cède au passage d’Alexandre. Heureusement, c’est celle du bas.

Christophe a rattrapé la sangle et me la jette pour que je puisse la remettre en place pour la remontée.

Nous nous retrouvons sur un palier avant d’attaquer la dernière difficulté : un P40 avec 30 bons mètres plein vide. Il s’agit de ne pas se louper dans les manipulations donc petit rappel de sécurité pour tout le monde. Il y a passage de deux déviations avant d’arriver à la tête de puits. Finalement l’équipement réalisé par Thomas se passe plutôt bien, même si j’ai un petit stress à son approche.

Ça y est, on est tous en bas. Encore un petit puits pour accéder à la trémie. Et ce sera bien pour aujourd’hui. Profondeur 130 m environ.

Alexandre grogne car il a faim.

Nous nous installons donc à la base du grand puits. C’est là que Christophe nous explique l’accident qui a eu lieu en 1998 dans cette cavité, qui s’est malheureusement soldé par le décès d’une spéléologue. Christophe avait préféré attendre que l’on soit en bas pour nous le dire…

Passé ce moment d’émotion, nous mangeons nos casses croutes pour ceux qui en ont : Thomas tourne aux biscuits secs, il est devenu allergique aux cacahuètes.

Nous faisons quelques essais de lampe pour comparer avec ma scurion qui claire un max je trouve. J’essaie différents réglages pour me familiariser…Thomas continue à me taquiner….

Pour la remontée, Alexandre s’est vu prêter un bloqueur de pied par Christophe et il est tout heureux avec. C’est sûr qu’il y a quelques beaux puits à grimper !

C’est Christophe qui se colle au déséquipement des deux grands puits que Thomas avait équipé avec la corde de 100m dont le sac pèse le poids d’un âne mort !

Entre les deux puits nous prenons le temps d’explorer les sculptures réalisés par les spéléos dans cette zone d’attente. Toujours beaucoup d’imagination sous terre, avec une sirène tête de cochon !

Arrivés tout en haut, j’aide Christophe à remonter l’âne mort et je suis désigné d’office pour déséquiper le puits d’entrée.

J’attends donc que tout le monde gravisse l’obstacle, ça me permet de me reposer. La présence des deux cordes, comme à la descente oblige à rester vigilant pour ne pas se tromper de brin.

Et voilà mon tour, je m’exécute à ma tâche, avec une petite erreur en haut du puits sur le positionnement de la corde dans mon bloqueur dont je m’étais rendu compte en même temps que mes coéquipiers attentionnés me le faisaient remarquer.

Je dois dire à ce propos, que les sorties sont un plaisir car je sais que les équipements sont toujours étudiés pour parfaire la sécurité, ce qui met en confiance, notamment lors des belles descentes et qu’il y a toujours un œil avisé pour nous contrôler.

 

D’ailleurs dix secondes après la sortie le petit et traditionnel « paye ta bière » que m’adresse Alexandre, vous aurez tous compris

!

Mais ça m’est égal j’ai une belle lampe qui claire bien fort ! Na !

Petite photo souvenir à la sortie et retour au gite pour le rangement.

Encore une belle sortie, avec une bonne équipe, la dernière pour moi avant le mois de confinement à venir…

Didier

2 réflexions sur « Que la lumière soit, et la lumière fut – Légarde 03.04.2021 »

  1. Guy DECREUSE

    Rien de tel qu’une Scurion toute neuve pour apprécier ce beau gouffre à l’ambiance cathédrale !!

    Répondre
  2. Sarah

    Merci pour ce beau CR Didier, comme si j’y étais avec le vertige et les copains en moins « le top »
    Sauf pour les copains 🙁 !

    Félicitations pour ta lampe de compète mais n’éclaire pas trop les puits quand je suis dedans stp ^^

    Une sirène cochon, du 8mm, Alex qui casse tout…On marche sur la tête !

    Sarah

    Répondre

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