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En allant à Spélimages

Le quatuor de sexagénaires à la Cotepatière.

Spélimages devenant un passage incontournable pour les photographes spéléos français, nous avions projeté, lors d’une sortie cet été, de nous y rendre à trois Guy Decreuse, Patrick Sologny (Soso) et moi-même (Gérard Jaworski).

Plus question de faire un aller-retour dans le Vaucluse, sur un week-end, comme l’an dernier, nous profitons donc de l’occasion pour un court séjour photo en Ardèche et dans le Gard. Dés l’arrivée dans notre logement à Saint-Martin d’Ardèche nous programmons les sorties photo spéléo : le Ran du Chabrier et l’Évent de Peyrejal le mardi, la Fontaine de Champclos et la Goule de Sauvas le mercredi

, l’accès artificiel à Peyrejal et la Cotepatière le jeudi avec Jean-Philippe Grandcolas et le réseau 1 de Saint-Marcel le vendredi avec Philippe Crochet et Annie Guiraud, avant la migration vers Couthèzon et Spélimages.


Mardi 22 novembre

C’est Soso qui nous sert de guide pour notre première séance photo dans une des grottes du Ranc du Chabrier (Gard), courte mais avec un spot photo de rêve.

Nous nous parquons à l’entrée du camp naturiste (peu fréquenté en cette saison) et après une petite galère pour trouver la grotte dans les taillis, nous accédons sans difficulté à la salle principale de la cavité. Nous sommes séduits par ce « studio souterrain » et restons plusieurs heures en multipliant les cadrages.L’après-midi, toujours avec Soso pour guide, nous rejoignons l’Évent de Peyrejal en Ardèche. Soso nous donne de nombreuses et intéressantes explications sur le réseau de la Claysse souterraine.

L’accès est, là-aussi, facile et rapide et nous sommes rapidement à pied d’œuvre. Soso équipe la vire et Guy en profite pour aller voir le siphon.

Une ambiance très différente du matin avec l’omniprésence de l’eau. Un récent épisode Cévenol a entièrement « lavé » la cavité et les traces de crue et d’ennoiement donnent une bonne idée de la force de l’eau. C’est à nouveau un régal pour les yeux et nos capteurs !

Mercredi 23 novembre

Pas de guide ce matin pour la Fontaine de Champclos en Ardèche. Nous découvrons le site tous les trois et sommes heureux de rencontrer un autochtone pour avoir quelques indications sur l’accès à l’entrée artificielle de cette magnifique grotte.

Quelques galères plus tard, Guy, après nous avoir fait peur en nous disant qu’il y avait un cadenas (pas drôle), soulève la plaque d’entrée. Nous avons le bonheur d’accéder directement à une galerie spacieuse menant, après une vire (bien équipée) au-dessus d’un lac, à la salle du Mont Blanc, qui est l’objet de nos convoitises.

On est à court de superlatifs devant ce vide souterrain et sortons au plus vite l’ensemble de notre matériel (8 flashs quand même).

Pendant que nous nous préparons, Guy et moi, Soso part en reconnaissance et nous indique à son retour un spot particulièrement photogénique. Nous multiplions les clichés en contre plongée (faute de drone) et terminons avec quelques images de la galerie d’entrée.

L’après midi nous retrouvons Jean-Philippe Grandcolas dans « l’avaloir » de la Goule de Sauvas pour une courte, mais riche séance photo dans ce petit bijou, récemment nettoyé de toutes traces de passage par la crue.

Goule de Sauvas (photo Gérard)


A refaire une prochaine fois avec un peu plus de temps et un bas néoprène…

Jeudi 24 novembre.

Ce matin, retour au réseau de la Claysse souterraine avec cette fois-ci , une tentative d’incursion par l’entrée artificielle de Peyrejal. Rien n’est moins sûr que nous puissions aller voir les fameux tubes mais « qui ne tente rien n’a rien ».

En effet, la cavité est également réputée pour sa teneur en CO2 élevée. Nous espérons que cette période pré-hivernale est de nature à faire baisser sa concentration.

Event de Peyrejal par accès artificiel

D’après Soso qui connaît bien, la probabilité est grande également que le passage bas juste avant les tubes soit noyé…on verra bien.

Soso est à l’équipement et nous le suivons en lui demandant régulièrement s’il n’est pas incommodé. Peu avant la base des puits, Gérard préfère faire demi-tour car il commence à subir les effets du CO2 et craint de se retrouver en mauvaise posture s’il continue.

Nous nous retrouvons donc à trois dans ce collecteur à l’ambiance très spéciale : il ne faut surtout pas être là par météo incertaine.

Demi trou de serrure à la Cotepatière (photo Gérard)

Les profils de galeries sont magnifiques. Nous poursuivons en direction des tubes … et ce qui devait arriver arriva : nous buttons sur un passage siphonnant juste avant les tunnels circulaires, comme l’avait prédit Soso.

Qu’importe, nous avons quelques beaux spots jusqu’au siphon aval. Mes 2 compères sont toujours ok mais je vois bien qu’ils s’économisent en parlant moins et sans speeder pour ne pas s’essouffler.

Je ne suis pas gêné par le gaz et du coup, je m’active sans compter pour boucler quelques images rapidement et ainsi éviter de s’éterniser ici.
Petite alerte quand même à la remontée, je dois bourriner pour décoincer mon gros kit à mi- puits dans une fissure mais je suis bien incapable de dire si ça vient du kit ou du gaz.

Zone d’entrée de la Cotepatière (photo Gérard)

Là-haut, Gérard est surpris de nous voir déjà arriver.
Après un casse croûte au soleil, on reste sur le même parking et nous voilà partis à quatre pour une autre cavité toute proche : la grotte de Côtepatière.

Soso équipe une vire rive gauche à l’entrée et nous voilà partis pour un festival de spots avec une progression à la facilité déconcertante. On pousse presque jusqu’au carrefour qui part vers Sauvas et on fait les photos au retour.
La récente mise en charge du réseau a effacer toutes les traces au sol et on a l’impression de faire de la première.

Nous sortirons enchantés de cette visite, comptant bien y revenir.

Vendredi 25 novembre

Coupole -Tournesol !

Pour cette dernière journée spéléo-photo, nous n’irons que dans une seule cavité mais elle développe 53 bornes, donc forcément …. ! : C’est le réseau de Saint Marcel.

Annie , Philippe et Brigitte nous attendent devant l’entrée de la grotte touristique. Ils y reviennent régulièrement car ils confectionnent actuellement un livre de belles images sur le réseau. Pour accéder au réseau 1, nous ne passerons donc pas par l’entrée naturelle mais par le tunnel d’accès à la partie touristique, ce qui nous fera économiser un temps précieux.

Les volumes que nous parcourons sont gigantesques, à l’apparence d’un très gros métro. De très beaux ensembles concrétionnés viennent ponctuer notre itinéraire. Nous pousserons jusqu’au carrefour qui mène au réseau 4 et là, nous nous séparerons.

Nos hôtes et Brigitte opteront pour le réseau 4 avec quelques photos précises à réaliser. Quand à nous quatre, on poursuivra le réseau 1 sur quelques centaines de mètres pour commencer nos séances. photos.

Nos deux Godox ne seront pas de trop pour tenter de rentrer quelques images dans la boîte.
Au niveau du « Théâtre », on se tape un petit délire avec une mise en scène rigolote.
Merci Annie et Philippe pour cette invitation !

Tout au long des ces quatre journées, on s’est régalés de belles découvertes. La région nous a bluffé par son patrimoine souterrain d’une très grande diversité. On n’avait pas l’habitude de sillonner les routes d’Ardèche avec si peu de monde. Notre trio puis quatuor de sexagénaires s’est très bien entendu dans une belle ambiance amicale.


Nous partons maintenant en direction de Courthézon pour un week-end tout en images.

Une sélection de belles images : ICI


Gérard (intro + J1 , J2)
Guy (J3 , J4 + conclusion.)

Sortie spéléo burgo-comtoise: le retour.

Le cirque de Consolation en hautes eaux (photo Romain Venot)

Avec du GCPM : Damien, Jean-Lou-Manu- Sarah-Céline-Alex-Guy …. et des bourguignons : Soso, Annick, Fabrice, Didier, Philippe, Perrine, Marion.

C’est au printemps dernier, à l’occasion de séances photos en Côte d’Or que notre club avait eu l’occasion de visiter le réseau du Neuvon par la « Porte aux Étoiles » ainsi que la traversée de la Combe aux Prêtres/Rochotte.

C’est donc tout naturellement que nous leur proposons de se retrouver en terre comtoise pour faire de la spéléo ensemble.

Avec Marion et Soso, nous parvenons à caler une date et des idées de cavités. C’est le WE prolongé du 11 novembre qui est retenu, puisque Soso a réussi à partager l’espace du gîte de Montrond avec les meusiens , le premier jour se passera donc en notre compagnie.

RDV est donné devant l’église de Fuans.
L’objectif et de rejoindre le porche du Lançot depuis le hameau de Scie -dessus. Sous le majestueux porche d’entré, un nouvel accès rive gauche évite une vire quelque peu aérienne et permet de rejoindre deux magnifiques salles souterraines.

Nous n’avons pas eu droit au fameux rayon de lumière (Photo Romain Venot)

En chemin, nous buttons devant un arrêté municipal interdisant l’accès du fait de la détérioration du sentier suite à des orages. De toute façon, suites aux pluies récentes, les 3 cascades juxtaposées grondent encore pas mal au fond du cirque.

Qu’importe, en spéléo, on est habitués à ce genre de déconvenues, ça fait partie du jeu. Comme beaucoup d’entre nous ne sommes jamais allés dans le parc de conso en hautes eaux, on décide d’aller pique-niquer sur un pont enjambant le Lançot avant d’aller se balader dans le parc du monastère.

Tout le long du chemin le spectacle est au-RDV et la cerise sur le gâteau n’est autre que les grandes chutes dévalant les falaises au fond du cirque.

On remonte dans les voitures, direction Orchamps-Vennes. Vers le hameau du même nom, le gouffre des Ravières se trouve en plein champ, sous une voûte maçonnée.
Sarah, Alexandre et Céline nous rejoignent alors, ils sont allés aux gouffre des Ordons le matin.

Toute la joyeuse troupe disparaît un à un par la petite lucarne située au bout de la voûte.

Photo Philippe Crochet

Les tritons alpestres présents habituellement sur le cône d’éboulis sont sans doute entrés en hibernation car nous n’en verrons pas.

On prend le temps de visiter et comme nous sommes nombreux, les volumes sont bien éclairés.
Cette cavité pour le moins insolite a tout pour plaire et peut se visiter en ½ journée.
Nous prenons congés les uns des autres alors que la nuit ne va pas tarder à tomber.

Nos amis bourguignons rejoignent le gîte de Montrond pour poursuivre leur Week-end prolongé dans d’autres cavités.



Guy

Sortie le 21 novembre 2022: Les Biefs

Céline à l’équipement

Libre ce lundi Céline avait fait passer un message sur le site du club pour savoir si quelqu’un serait intéressé pour une sortie.

Elle désirait faire de l’équipement, je réponds « Ok » bien content de faire une sortie en semaine et en plus j’ai quelque chose à me faire pardonner :

Il faut dire que le samedi précédent trois d’entre nous étions au gouffre de la Légarde à 2 km à vol d’oiseau de la maison de Céline et un gros saloupiot l’avait appelé en lui posant innocemment la question :

Pourquoi elle n’était pas venue avec nous ?
Faisait-elle la tête ?
Le gouffre n’était-il pas assez bien pour elle ?
Déplacement trop loin en voiture ?

Je crois bien l’avoir entendu nous traiter de gros pourris depuis Mouthier !
Elle arrive avec une liste de cavités qu’elle souhaiterait équiper. Hélas beaucoup de pertes dans son listing et après les gros coups d’eau de ces derniers temps ? Une rapide reconnaissance à la Belle Louise et à la Lave confirme mes craintes. Je lui conseille plutôt les Biefs à Déservillers.
Elle aurait préféré de l’équipement sur spits mais bon !
Bref, c’est ça ou rien, donc ça sera ça !

La perte amont absorbe beaucoup d’eau. A l’intérieur de la cavité pas mal d’eau aussi.
Très concentrée (elle tire même la langue comme un enfant qui fait attention pour ne pas déborder le dessin qu’il colorie !), Céline équipe en me jetant de rapides coups d’œil (j’ai l’impression quelle est un peut inquiète), mais il n’y a pas de raison à ça, car elle se débrouille plus que bien.

Pas moyen d’équiper la charnière, trop d’eau !, Nous passons donc par la galerie supérieure qui shunt le passage.
On enchaine les puits où ça coule pas mal, jolie ambiance aquatique.

Nous passons le laminoir à la base des puits en essayant de ne pas trop se mouiller le ventre, là nous n’équiperons pas le dernier petit ressaut, car il faudrait pour cela équiper hors crue et nous n’avons pas de plaquette à spits, ni la longueur de corde nécessaire.

Le seul endroit à peu près à l’abri des embruns se trouve entre le laminoir et le ressaut. Nous cassons une rapide graine à cet endroit puis remontons, je déséquipe et retour sur le parking où un vent pas très chaud nous accueille.

Je vais pouvoir enfin me mettre en « pré retraite », vu la progression en équipement des filles du club.
Céline rentre directement et je retourne à Montrond réintégrer le matériel

Jean-lou éleveur de spéléologues depuis 1995

Inter-club Photo à Rang (25)

Floraison minérale !

Ca fait un bout de temps que j’avais sollicité Claude pour aller faire de la photo à Rang.

Depuis de nombreuses années, le GSAM y organise ses JNS et les comptes-rendus nous donnent une bonne idée de cette cavité originale !

En effet, l’historique de cette rivière souterraine située entre Clerval et L’Isle sur le Doubs n’est pas banale ( ISD tome 1, pages 176 à 178). C’est dans la seconde moitié du XIX ième que le creusement d’un tunnel ferroviaire met à jour un vide souterrain naturel de 1300 mètres de long et où coule une rivière.

Dans la foulée, la commune voisine de Rang entreprend des travaux pour capter l’eau.
Aujourd’hui, l’alimentation en eau potable du village n’est plus assurée par cette prise d’eau et une convention a pu être signée, fixant des modalités d’autorisation pour que les spéléos puissent y pénétrer.

Nous nous retrouvons près de l’église du village. La fontaine aux cygnes toute proche est d’ailleurs alimentée par la grotte où l’on va.
Nous sommes 4 : Claude, Daniel du GSAM, notre Daniel à nous et moi. Vu l’objectif de la visite, nous optons tous pour une néoprène (haut ou intégral). Un petit café offert par Claude pour nous réchauffer par anticipation et nous voilà partis.

Bon débit aujourd’hui

L’accès se fait par une trappe cadenassée. Un court conduit artificiel d’une trentaine de mètres nous emmène au cours d’eau. A gauche, c’est l’aval et à droite l’amont, là où part le tuyau jusqu’à un barrage aménagé.

Il y a un gros débit aujourd’hui et c’est tant mieux, les images n’en seront que plus vivifiantes. On convient de remonter d’abord jusqu’au siphon amont situé à 700 mètres de là et de faire les photos au retour.
Au début, on progresse sur ou à côté du tuyau jusqu’à un petit barrage situé à 120 mètres environ. Sur quelques mètres en aval de la retenue, la conduite à été montée avec des coudes !…à se demander s’ils n’avaient plus de tuyaux droits ? .

C’est la première fois que Claude vient ici avec autant d’eau…. elle déborde bien de l’aménagement. Le plafond en forme de voûte sous lequel nous progressons depuis le début est régulier : il ne nous quittera quasiment pas sur de longues distances jusqu’au siphon.

La progression est des plus agréable. Seul un court passage à quatre pattes nous oblige à nous baisser.
On prend le temps d’écouter Claude tout en regardant attentivement où l’on met les pieds.

Sur une banquette , nous croisons un rassemblement de myriapodes. De nombreux fossiles sont également sertis dans les parois.
Dès la première image, je réalise qu’on est le nombre idéal vu le gabarit de la galerie.

le barrage

Daniel du GSAM fera le contre-jour derrière Daniel du GCPM avec le gros Godox placé dans un bidon étanche. Je passe un Yongnuo également protégé à Claude qui restera à côté de moi pour déboucher l’avant plan ou éclairer uniquement Daniel en snoot.

Il n’y a que mon appareil photo qui est vulnérable mais il est sur un pied. (Je ferai surtout attention au niveau des marmites où il est difficile d’évaluer la profondeur de l’eau.)

Les spots sont très nombreux et comme les assistants sont patients et coopérants, on s’appliquera sans modération.
Le froid nous laisse tranquille et on passera près de 4 heures sous terre avant de retrouver le plancher des vaches pour la pause casse croûte.

A peine rassasiés, c’est retour sous terre pour la suite !
D’après Claude, la partie aval est plus courte, différente avec des profils variés. Là aussi, on fera les images au retour.

Après 400 mètres environ de progression, le plafond s’abaisse d’un coup et de nombreux rails de chemin de fer en travers viennent consolider le plafond.
C’est entre ces barres métalliques qu’on peut apercevoir les 2 buses traversant le ballast. Les 2 Daniel décident de poursuivre jusqu’au siphon pendant que Claude et moi préparons le matos pour la seconde séance photo.

peu avant le siphon amont

Soudain, un bruit sourd se fait entendre et notre environnement se met à vibrer, un peu comme un tremblement de terre : pas de doute sur l’origine du phénomène ! … Là, on pourra dire que le train nous a passé dessus et que l’on s’en est sortis indemnes !

Les copains nous rejoignent; eux n’ont rien entendu ni rien senti.
On remonte à présent le courant en direction de l’extérieur en s’arrêtant pour chaque image. Au moment de passer la trappe de sortie, un autre train passe et un souffle d’air bref mais bien marqué ressort à l’air libre.

Quelle belle sortie en si plaisante compagnie.
Merci beaucoup à tous pour votre précieuse collaboration et votre patience aussi !
On y reviendra en étiage pour des images certainement encore différentes.

Une sélection de photos ICI

et voici le lien du CR du GSAM : ICI

Guy

Les Ordons

Sortie du vendredi 11 novembre 2022 Participants : Céline, Alex et Sarah


A l’occasion d’un petit weekend « bleues » organisé depuis un petit bout de temps, nous avons jeté notre dévolu sur les Ordons. Thomas a un empêchement, c’est donc à trois que nous avons rdv au local à 9h30, disons plutôt 9h45 pour Alex qui arrive quand le kit d’équipement est déjà prêt. « Un petit malin ! » Pour la peine, il portera l’eau et subira des vanneries toutes la journée « il faut bien une excuse »

Le gîte est bien vivant en ce vendredi, un stage a lieu et du beau monde se prépare à envahir les cavités du secteur. Nous arrivons au parking vers les 10h,personne en vue mais un bruit de moteur se laisse vite entendre : 4 belges arrivent et nous demandent le chemin.
On se questionne et finalement nous décidons de partir en tête. Je laisse l’équipement à Céline et je l’accompagne.  Après quelques péripéties nous avons un magnifique Y entre les deux arbres, un bel entraînement pour une tête de puits réussie !

La vire est vite équipée, Alex suit et nous voici aux réglages des boucles pour aborder le P18. Je fait un peu rouspéter Céline qui se bat pour les régler au mieux avec un nœud déjà tendu « J’aime bien quand elle rouspète ! » 

C’est que je fait bien mon boulot de paranoïaque qui a horreur des possibles frottements. Une victoire pour Céline qui descend ce puits avec plaisir, ce même puits qui a jadis été son premier puits en spéléologie et qui est maintenant équipé par ses soins !
Avant de descendre, Alex et moi entendons les belges arriver, un timing parfait. Bien que familier, ce puits reste impressionnant et c’est toujours un plaisir d’atterrir dans cet autre monde.

 Un monde minéral où le silence et le temps n’existe pas. Je reste un peu en arrière pour prendre de multiples photos qui ne seront pas franchement une réussite. 

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous arrivons vite au bout de ce merveilleux tunnel façonné au fil des âges.

Céline « la fouine »trouve une boîte de géocaching, ce qui nous laisse perplexe pour les novices qui essaieraient d’y accéder. Il existe peut être une variante réservée aux spéléos ? Sinon ce serait juste de l’imprudence ! Bien sûr, nous ne résistons pas à l’envie d’y mettre un petit mot.. « Photo » Sur le chemin du retour nous avons la chance de voir les belges descendre depuis un point de vue assez atypique qui met largement en perspective ce palais somptueux qui se nomme : Les Ordons.

Il nous faudra peu de temps pour saisir l’opportunité d’un équipement en double, une course de remontée de puits s’annonce, entre Alex et moi, qui sera le vainqueur ?Lancez les paris !

C’est le cardio en vrac et le souffle haletant que je constate que les nœuds avec de la 9 et de la 10,5 n’ont pas du tout la même tête ! …« Des grosses bêtes tentaculaires » On attend Céline qui va déséquiper avant de ressortir au grand jour vers les 12h30. A 13h, nous sommes installés sur la terrasse du gîte pour une petite collation avant de repartir direction Orchamps-Vennes afin de rejoindre les collègues et les dijonnais aux Ravières.


 Un interclub fort appréciable qui sera raconté par leurs soins.

Une journée 100% spéléo et 100%plaisante !

Les photos de Sarah sont ICI

Merci à toutes et à tous pour ces bons moments.
Sarah

La Borne aux deux Trous, vers Montrond (39)

Arrivée dans le Métro Renault par la chatière siphonnante en « U » !


La forêt des Malrochers recèle une concentration de cavités inégalée sur tout le massif jurassien. Avec Daniel, nous souhaitons en découvrir une qui nous semble intéressante : La Borne aux deux Trous. (développement 330 mètres)

Nous avions déjà visité séparément la galerie Nord, facile d’accès et joliment concretionnée sur quelques mètres. D’après nos infos, la portion Sud est entrecoupée de chatières dont une en « U » pouvant s’ennoyer !

C’est le spéléo-club Polinois qui a découvert cette branche dans les années 1969 et 1970. Le premier passage bas qui se présente est sec et pas trop étroit.

Par contre, le second est tout à fait comme on pouvait l’imaginer : un beau U avec une flaque en son fond. On entend que ça résonne beaucoup derrière… c’est comme un appel à aller y jeter un œil !

Heureusement, il y a des seaux à proximité qui nous laisse supposer la marche à suivre…. Au bout d’une dizaine de minutes d’écopage, c’est bon, en espérant qu’elle ne va pas à nouveau se remplir avec l’eau qu’on vient d’en extraire !

Surcreusements plafonnants

Je me contorsionne comme un vers pour passer de l’autre côté et Daniel me suit. On débouche dans une vaste diaclase de 5 m de large pour une dizaine de mètres de haut. Les parois sont saturées d’humidité. De l’eau perle du plafond et c’est justement celle-ci qui doit pouvoir faire siphonner la chatière qu’on vient de passer.

Mais nos prédécesseurs ont tout prévu : il y a des seaux aussi de ce côté! Ces volumes tourmentés se sont formés en régime noyé, ce qui laisse supposer d’autres étages plus profonds encore inexplorés. Peu de monde viennent traîner leurs bottes ici, les chatières sont sélectives et les traces de passage sont peu nombreuses. Avant de commencer une séance photo prometteuse, on part en reconnaissance jusqu’au fond.

Ainsi on ne s’attardera que sur les spots les plus inspirants… et il y en a une dizaine, ce qui est déjà beaucoup ! On a dû y passer 2 bonnes heures. Il est vrai que les ondulations des parois ainsi que les surcreusements plafonnant rendent bien avec les flashs en contre-jour, pour peu qu’on arrive à les placer là où ille faut.

Au retour, on constate que l’eau n’est pas revenue dans la chatière, donc pas besoin d’écoper à nouveau.
… Une belle surprise que cette découverte et séance photo avec Daniel. On en redemande !

Une sélection de photos ICI

Guy


Lumière sur le « Puits Noir » !

Photo Gérard Jaworski

C’est en janvier 1981 que mes frères et moi avions feuilleté les bulletins de l’ASE (revues périodiques spéléo de l’Association Spéléologique de l’Est) et avions remarqué que ce « Grand Bois » proche de Merey sous Montrond recèle des gouffres potentiellement intéressants.

Après pointages avec 2 grandes règles croisées sur une carte d’État Major, nous voilà partis en tracteur avec plateforme depuis Montrond pour sillonner cette forêt en tous sens.
C’est sûrement à l’occasion de cette prospection que le côté « visionnaire » de Benoit a dut opérer … !

Le terme « visionnaire » peut paraître un peu exagéré et pourtant : il n’y avait à l’époque aucun sentier karstique en France et Benoît n’avait pas eu (comme nous) beaucoup l’occasion de sortir de son trou !

……on était à cent lieues de s’imaginer ce que le « Grand Bois » allait devenir.
Voilà pour la séquence « Nostalgie ».

Un des gouffres situé le long du sentier est aujourd’hui traversé par une passerelle métallique pour mieux en prendre la mesure : c’est le Puits Noir.
Il s’agit d’un beau P27 de forme circulaire et cannelé. Il fut également nettoyé du charnier important qui s’y trouvait.
Pour accéder au fond, on utilise justement l’ouvrage qui l’enjambe et la descente se fait plein vide. Avec Gérard, profitant d’une belle journée d’automne, nous sommes allés y faire quelques images. J’y suis retourné peu après pour tenter un contre-jour depuis le bas.

Il existe d’autres verticales sympas le long du sentier, avec pour écrin, une belle ambiance jungle. Deux d’entre elles se trouvent en périphérie du grand lapiaz dénudé. La doline MEJ (hors sentier) est digne d’intérêt également … elle se trouve à proximité du lieu de camp « chantier de jeunes ». Il y a aussi bien sûr l’incontournable Grande Doline ainsi que le puits de Saint Grosjean …. on y retournera ….

photo Guy Decreuse


Quelques images d’autres verticales du Grand Bois ICI


Guy

Visite à la Belle Louise (29/10/22)

Objectif la Belle Louise avec un petit groupe : J-Lou-Didier-Manu-Michel-Sarah-Catherine du GCPM et Patrick du Catamaran.

Superbe journée, on aborde le premier puits, un P48 par une étroiture rocheuse, autrement dit : Un terrier de renard !

Une fois passé la roche, si on regarde au fond on aperçoit les loupiotes des copains danser profond.. Une première pour moi !

Tout le monde veille au grain Didier m’attend aux fractionnements et Sarah s’assure que je ne fasse pas de bêtises, elle tchèque tout, rien ne lui échappe. D’ailleurs cette petite coquine m’avait vendu la Belle Louise comme un P48 et une ballade ensuite.

Sauf qu’après le P48 il y en a d’autres et pas des moindres.

Mais ils sont tellement beaux, notamment le puits des cannelures avec toutes cette érosion dues a l’eau qu’on a qu’une envie, c’est de descendre et d’admirer !
Le sol arrive enfin, on va ramper un peu « chouette », tâter de la glaise ensuite, un peu d’opposition quand même pour ce faire peur.
Pause repas, heureusement Manu a son coussin de fesse, on a pas osé lui piquer.
On découvrira plus loin une multitudes de petites sculptures d’argile magnifiques.
Pendant la balade sur la droite on aperçoit deux trous qui n’ont l’air de rien

.. On jette un caillou et PLOUF 20m plus bas.. Heu ?!
Un peu de romantisme en bout de parcours, Jean-Lou et Manu se prennent pour Roméo et Juliette. « il ne manquait plus que la natte ! »

Le puits des Cannelures


Fin d’exploration avec la remontée à la queue leu-leu. On croise 4 jeunes Belges et on remonte avec deux cordes parallèles, de quoi se mélanger les pinceaux avec les longes.

Il fait 26 degrés dehors !

Merci a tous pour cette belle journée, merci également a Anna et Michel pour vos photos et vidéos, puis à Patrick de nous avoir rejoint.

Catherine

Pour voir les belles photos de Sarah, Anna et Michel , c’est ICI



Baume des Crètes : CR à deux voix ! (jeudi 17/10)

Pour Joris, c’est la première sortie au GCPM à l’âge adulte (déjà venu adolescent bien
avant). Vous le lirez ici en italique. Moi, j’écrirai en caractères ‘arial’.

Céline : Une fois n ‘est pas coutume , cette sortie a lieu en semaine ( et néanmoins
nous sommes au nombre de 7!). Jean Lou, Sarah, Thomas et moi même nous retrouvons au gîte pour la préparation des kits. Puis petit transfert pour Déservillers en spéléomobile.
Là bas, nous sommes rejoints par Manu et Joris, et , the last but not the least, Thomas
Jounin tout droit sorti de son lit.

Joris : Première sortie avec mon nouveau club dans le Doubs. Le trou choisi est la
Baume des Crètes qui fait partie du Verneau…un trou fait à mes 13 ans avec mon grand-père, à l’époque par temps de neige. L’équipe est composée de 6 personnes et 2 filles. La
personne qui équipe ( : Jean Lou) me reconnaît immédiatement. Cela me met à l’aise.

Céline : Jean Lou se propose d’équiper la première partie, qui est décrite par ces
mots dans ‘les belles du Doubs’ : « le gouffre débute par une main courante aérienne
surplombant une verticale directe de 40m ». Rien qu’un poil impressionnant !

Joris: le trou commence par un puits de 40 m avec une vire extrêmement aérienne
pour faire un plein pot.

Céline : Exactement, oui, plein pot ! Nous prenons pied sur une trémie joliment
parsemée de stalagmites en ‘piles d’assiettes’, que nous devons désescalader sur une bonne cinquantaine de mètres, par un petit sentier digne d’un chemin de montagne.

La salle du réveillon tombe à pic pour sortir les casses croûtes, sauf pour Thomas J qui sort tout juste de son petit déjeuner !
C’est une vraie salle de restaurant, avec table et chaises et petits amuse bouches déjà servis ( restes de pique nique de précédents visiteurs, tous entourés de ragoutantes formations mycotiques !). Nous repartons sitôt avalées les dernières bouchées ( Jean Lou est attendu ce soir, hein…).

Thomas J brûle de passer devant pour équiper mais Jean Lou intervient pour lui demander de bien vouloir nous laisser faire, moi et Sarah, pour nous permettre de continuer à nous faire la main (merci à lui !). Thomas se propose de m’aider de ses conseils et je dois dire que j’ai grand plaisir à l’avoir à mes côtés pour la chatière et le R5, qui nous attendent ensuite. Sarah prend la main pour le P15 final . Là un petit problème apparaît ( enfin pas grand-chose, quoi, une broutille…).

Les cordes ont été interverties et la C35 qu’il aurait fallu a déjà été posées dans le ressaut précédent .Par qui, ça, je ne le reprécise pas, hein, il faut suivre un peu ! Si je ne le mentionne pas je vais me faire aligner par mon coach, alors notez que je le fais sous la pression, et contre l’avis de mon plein gré. Heureusement la C25 qu’il nous reste fera l’affaire !

Joris :Les filles continuent à équiper une suite de petits puits avec une grande
efficacité malgré leurs débuts en équipement.

Céline : Voilà , tout à fait, parfaitement, merci Joris !
Joris : La suite ne peut être possible car les niveaux d’eau sont apparemment assez
élevés.

Céline : dommage effectivement de devoir rebrousser chemin ici, au début de la
galerie des chinois…le descriptif mentionne un collecteur « magnifique », avec des
cascades à escalader, et une salle au nom exotique de ‘Sinaï’ … de quoi nous faire rêver.

Mais nous tenons tous à retrouver les nôtres ce soir ( surtout Jean Lou qui est attendu).
Joris :Tout le monde remonte . Mon acolyte Thomas me dit : « Joris , tu peux
prendre un raccourci pour éviter de remonter un petit puits par une trémie… mais c’est très paumatoire. » Je lui dis « OK, j’irai seul et je vous retrouve plus tard ! ». Ma réussite fut aussi grande que la déception de Thomas qui pensait me perdre, bizutage oblige ! Je
retrouve toute la petite troupe et me propose de déséquiper sachant que Jean Lou devait rentrer tôt
( ici intervention de Céline : il était attendu).

Et que personne ne voulait déséquiper mis à part les filles qui étaient extrêmement déçues ce que je ne savais pas (ici intervention de Céline : oui extrêmement , limite abattues , je dirais…)
Céline : le puits d’entrée est la partie la plus laborieuse à remonter, et une fois
arrivés en haut, le passage de la vire est un peu coriace.
Joris: Au final une super sortie avec des gens formidables. Et une invitation est
lancée pour faire la traversée du Verneau avec Thomas… c’est une affaire qui roule pour
moi !

Céline : Oui encore une très belle journée, toute agrémentée d’une bien chouette
camaraderie ! Et nous avons plaisir à intégrer Joris, qui a déjà une belle expérience et pas mal de vécu sous terre !

Merci pour sa voix pour le compte rendu !

Les belles images, c’est par ICI

Nouvelle sortie photo au Chaland

Une coupole dans la galerie « Sable »

Gérard me propose qu’on aille poser nos appareils photos sous terre.
Il y a une cavité très photogénique dans laquelle ça me plairait bien de retourner : le réseau du Chaland, vers Arbecey (70)

De plus, on a au club une taupe modèle qui habite à côté : Sarah.
C’est le jeudi 27 qui nous met d’accord.
RDV à Port sur Saône pour récupérer notre précieux modèle !
….et nous voilà à s’équiper non loin du puits des petites chailles qui ressemble à un puits de jardin ! .

En deux temps trois mouvements, on a déjà les pieds dans l’eau.

A notre dernière visite en mars 2019 https://speleo-gcpm.fr/sortie-photo-au-chaland/ nous avions choisi l’itinéraire principal qui traverse la salle du « Bar-Tabac » pour continuer dans la galerie dite « Semi-fossile » du même nom.

Du coup, nous avions laissé de côté la rivière « Furieuse » et l’affluent « Sable »…. ce sera notre objectif du jour avec la séance photo au retour.
Nous sommes une nouvelle fois impressionnés par les volumes du collecteur. Le débit est bien moins conséquent aujourd’hui et on s’entend parler sans problèmes.

Arrivés au carrefour situé avant la salle du Bar-Tabac, on prend à droite puis à gauche pour laisser la galerie Sable et suivre le ruisseau.

Magnifique photo de Gérard

Effectivement, le profil de galerie est radicalement différent, bien corrodé mais pas de cascades et eaux vives comme on nous l’avait dit. On est étonnés de buter aussi rapidement sur le siphon…. il y a quelque chose qui cloche !

Ce n’est que le lendemain en lisant le descriptif et en voyant la topo que Gérard réalise qu’on a tout simplement loupé le « Shunt Taquin » qui nous aurait fait éviter le siphon …. et permis de découvrir la suite. Eh oui, le bien nommé « Shunt Taquin »
Du coup, ce sera un futur prétexte pour revenir !
A défaut, on se rabat sur l’affluent Sable qui présente de beaux volumes, encore différents de ceux que nous venons de traverser et je tente 2 images pour illustrer cette galerie.

Juste en aval du carrefour, on ne résiste pas à une belle compo avec le ruisseau qui dévale.

La suite de la séance aura pour cadre le somptueux collecteur avec sa profusion de spots aux « big volumes ».

Au bout de quelques clichés, le froid commençant à se faire sentir, nous décidons de rejoindre le plancher des vaches. Au moment de remonter les puits, Gérard se fait une coupure sur la main (probablement contre une des échelles en alu) et saigne abondamment…..ma petite trousse d’urgence servira pour une fois.

Nous prenons congés les uns des autres enchantés par cette belle sortie, avec des images plein la tête …. et sur les cartes mémoires.

Les beaux plafonds du collecteur (Gérard)

Une sélection de photos ICI


Guy