En ce dimanche 29 octobre, il était prévu une simple petite promenade familiale automnale en forêt. Soudain, 1 heure avant de partir, je reçois un message d’un belge, me proposant de faire une partie du réseau Covatannaz a Sainte-croix, en Suisse
Cette cavité s’étend sur 5km, il y a 4 entrées situées dans le canyon Covatannaz . Ce n’est pas, que je n’ai pas envie de passer du temps en famille, mais nous avons déjà fait hier ( samedi ) le glacier du Mont miné qui est d’ailleurs facile d’accès ( Valais ).
Je les délaisse pour quelques heures, l’appel spéléo est trop fort pour moi, je fonce donc direction Sainte-Croix où je retrouve un Belge et 2 Suisses .
Les couleurs automnale sont magnifiques, nous installons une main courante sur une vire qui donne accès à un petit passage dans une des quatre entrées. Celle-ci est une arche assez spacieuse où se jette une cascade de la résurgence.
Le réseau de la Covatannaz s’ouvre en rive gauche de l’Arnon dans les gorges du même nom presque tous les spéléos vaudois ont mis leurs bottes dans cette cavité à leur début. Dans la grotte des lacs quelques concrétions et de l’eau pour patauger .
Nous ne ferons pas la traversée aujourd’hui, le passage entre les grottes des lacs et les grottes du vertige est très argileux, nous redescendons par le P20 puis on termine par le canyon .
Ce fut une belle découverte à refaire avec les membres du GCPM
La grotte Baudin permet aux non plongeurs d’accéder au collecteur du Verneau, elle autorise également les traversées depuis le gouffre des Biefs Bousset, si la météo est favorable. La majorité des spéléos qui la parcourent gardent le souvenir d’un long ramping et d’un boyau étroit.
Notre visite avait un autre but, mettre en valeur quelques-uns de ses décors souterrains. Guy, Daniel et moi-même ne sommes pas à notre coup d’essai, mais ces ballades photos restent toujours aussi agréables. La météo pluvieuse n’est pas un problème, mais bien au contraire devait rendre les parties aquatiques beaucoup plus belles.
Grosse surprise lorsque nous nous changeons sur la place vers l’église, trois personnes nous interpellent « »Vous n’avez pas peur qu’il y ait trop d’eau ? » » « »Pas de problème nous allons à Baudin… » » « »Mais, il est là Baudin ! » »
C’est alors qu’une personne se détache du groupe et se présente comme étant M. Baudin. Il nous raconte plein d’anecdotes sur la découverte de l’entrée par son fils lors d’une séance d’escalade. Il nous confirme que de nombreuses séances de désobstruction ont été nécessaires et qu’ils ont persévéré bien qu’il n’y ait pas eu de courant d’air au début. Une bonne leçon pour nous inciter à persévérer sur nos chantiers de désobstruction.
L’accès à la grotte est parfaitement sécurisé par la pose d’un câble, bien salutaire, surtout par temps pluvieux. Les rampings sont l’occasion d’un bon échauffement et les genouillères (voire les coudières) sont bien utiles.
Comme espéré, les vasques, ruisselets et gours sont actifs. Nous allons faire rapidement un repérage du boyau GSD en vue d’une prochaine séance et nous sentons les vibrations et les grondements du collecteur tout proche.
Pas de difficulté pour les prises de vue, les spots sont rapidement repérés et les images collectées dans nos cartes mémoires. Nous quittons vite le cheminement classique afin de mettre en valeur d’autres secteurs de la cavité.
Une difficulté particulière dans cette cavité est liée à la présence d’une argile de décalcification très collante qui nous transforme en statues et qui adhère à notre précieux matériel photographique (enfin il en a vu d’autre).
La suite lors d’une prochaine sortie photo-spéléo…
Les photos de la sortie ici avec le nom de leurs auteurs
Nous hésitons un moment avant de maintenir cette sortie : Manu et Joris n’ayant pas pu se libérer, on aurait pu remplacer par une petite virée spéléo plus près. Pour finir la météo suisse nous annonce de belles températures et le soleil tandis que l’automne s’abat sur la Franche Comté.
Allez on fonce ! Julie et les filles se joignent à nous. La via Farinetta est tracée en surplomb des gorges de la Salentze. À son pied coule une cascade d’eau thermale , hiver comme été à la température de 24 degrés. Vignes et figuiers témoignent de la douceur du climat .
Très jolis points de vue sur le canyon , ses vasques, ses cascades, quelques passages dans de petites cavités à flanc de falaise. Nous bouclons l’itinéraire rapidement et avons encore toute l’après midi pour profiter du coin, paré de magnifiques couleurs en cette fin de saison. Julie et Michel décident de me faire découvrir la vue depuis la cabane de la dent de Valerette .
Une petite randonnée nous y conduit, et je découvre émerveillée cette ligne de crète au panorama époustouflant sur les dents du midi , toute baignée de brume et d’une lumière étrange, annonciatrice de la venue du front nuageux qui sévit à ce moment là sur Montrond .
On ne peut s’empêcher de rêver de rester dans la petite cabane la nuit et d’entreprendre le lendemain matin la conquête des territoires sauvages
tout juste effleurés par nos regards (un vrai coup à se rendre malade à devoir faire demi tour ici !).
Eh bien ça rentrera dans le vaste catalogue de nos projets Gcpm, avis aux intéressés
Un grand merci à toute la famille de Michel qui m’a promené comme une gamine et fait découvrir de petits bijoux !
En cette fin octobre, la météo prévue n’est pas terrible, difficile de connaître le cumul des précipitations annoncées.
Sur la fiche « Gouffre du Naud » du tome 1 des « Belles du Doubs », Eric Jeannot nous annonce qu’en hautes eaux, ça peut poser soucis mais au fond seulement. Avec Daniel, on tente le coup pour une séance photo. La marche d’approche est courte mais nos parapluies seront quand même appréciés.
A notre arrivée, on tombe sur une plaque fraîchement scellée à la mémoire d’Eric. A proximité se trouve un arrangement floral. Ce qui est écrit n’est pas sans rappeler la petite note d’humour qu’on trouve à chaque page des topoguides…. vous savez, le petit texte avec les lunettes qui résume en 2 mots la fiche cavité !
Avec Gérard, on était justement venus faire une séance photo avec Eric et son épouse Fabienne + pas mal de membres des nyctalos : voir ce CR : https://speleo-gcpm.fr/inter-club-au-gouffre-du-naud/ Du coup, nous entrons dans ce gouffre dans un autre état d’esprit, avec une pensée pour lui.
Ouf, on est à l’abri et pas la moindre goutte d’eau dégoulinante sur nous. Par contre, en arrivant au grand puits, un vacarme de cataracte se fait entendre mais il vient d’une cheminée parallèle. Le taux d’humidité dans l’air s’en trouve augmenté mais ça peut créer un halo avec le contre-jour.
Nous n’irons pas plus loin et passerons une partie de cette journée pluvieuse à faire crépiter les flashs.
En remontant, on entend des voix en surface. Ce sont Michel, Julie et une amie à eux venus justement visiter le gouffre ! Quelle coïncidence ! Du coup, on leur laisse nos cordes : la place est libre !
Cette classique de la spéléo locale possède une légende. On trouve sur internet pas mal de versions différentes. Dans sa monographie « Le plateau de Montrond autrefois » , Hérvé Perton nous en propose une synthèse :
« »Comme sur tous les plateaux karstiques, le sol est éventré de nombreuses cavités souterraines. Autrefois considérés comme des vestibules de l’enfer par l’imagination populaire, ces abîmes entretinrent pendant des siècles des craintes les plus diverses. Le diable semblait régner sur ce monde des ténèbres que parfois les humains osaient timidement affronter. Le puits de la Belle Louise, non loin de la grotte des Cavottes à Montrond-le-Château, est situé à
une centaine de mètres en contrebas des ruines de la forteresse féodale. À l’époque de la légende, Montrond est le chef-lieu de la seigneurie du même nom. Le gouffre fut désigné ainsi en raison d’un tragique événement devenu légende.
Il existe plusieurs versions de cette histoire, tant orales qu’écrites et qui se rejoignent plus ou moins. voici une synthèse de cette histoire probablement inspirée d’un fait réel : Au temps où le majestueux château dominait le village, une jeune bergère appelée Louise, fiancée à un pauvre métayer qui la cherchait en mariage depuis longtemps,
consentit, non sans désintéressement, à une autre union avec le riche seigneur local alors que son fiancé était retenu prisonnier dans une contrée lointaine. Après quelques temps, les noces eurent lieu en l’église de Villers sous- Montrond et furent suivies d’un banquet où rien ne manquait.
La Belle Louise était venue baronne mais en vain. Vers minuit, la jeune mariée se dirigea vers la chambre nuptiale mais un bras vigoureux l’emmena au dehors sur un coursier rapide. Le diable en personne emportait la Belle Louise dans son sinistre royaume des ténèbres et la précipita dans les profondeurs de l’abîme pour la punir de son parjure.
C’était au cœur de l’hiver, la neige recouvrait le sol ; les traces de pas restèrent imprimées dans le sol et servirent à diriger les recherches le lendemain matin. Le seigneur et ses gens arrivèrent devant le gouffre d’où émanait une forte odeur de mort.
(précision : selon les différentes versions, on aurait trouvé au bord du précipice, « une pantoufle abandonnée », « des débris de parure qui avait orné son cou », « quelques lambeaux de la robe de mariée qui étaient encore accrochés aux épines qui bordaient l’abîme » ou dans le gouffre « sa cervelle » !).
Puis, pour constater la mort de la malheureuse, plusieurs villageois courageux descendirent dans le gouffre à l’aide de cordes et rencontrèrent son cadavre gisant sur un banc de roches en saillie (précision : le puits d’entrée affiche une verticale de 46 mètres).
Pour témoigner de leur macabre découverte, ils coupèrent le doigt qui portait encore l’anneau du mariage. Ainsi fut nommé le puits de la Belle Louise. La date de cette histoire nous est inconnue mais au vu des éléments contenus dans le récit, on peut supposer qu’elle a eu lieu (si elle a vraiment eu lieu) à la fi n du Bas Moyen Âge (XVe siècle) voire même peut-être postérieurement (XVIe ou XVIIe siècle).
Rappelons au passage que la Belle Louise ne fut pas la seule victime du puits d’entrée (fatal en cas de chute), mais que deux spéléologues y trouvèrent la mort en 1973 et 1983″ »
Avec Daniel, nous profitons de cette période sèche pour aller y faire une séance photos. Daniel y était déjà allé début mai avec Jean Lou et Céline, donc il connait. La belle C100 en 10 mm toute neuve qui pend au local matos va enfin pouvoir servir. Au niveau de la partie basse du puits d’entrée, la roche est superbe. La lucarne et les parois cannelées sont du plus bel effet : nous faisons plusieurs essais d’angles de vue différents et il y a une image qui sort vraiment du lot.
Je découvre sur mon écran l’apparence d’une aile de papillon ! En fait, l’eau dégringole de 60 mètres de haut, ricoche sur un palier et se fracasse contre cette paroi de façon diagonale…. et c’est ce qui explique le graphisme.
On poursuit avec le laminoir surcreusé. Quelques flaques résiduelles sont exploitées pour tenter d’ajouter un reflet sur les photos. Et voilà le clou de notre séance « le puits des cannelures ». Comme pour le Brizon, je l’équipe en double de façon à augmenter le nombre d’angles de vue.
Le timing est bon, on poursuit donc avec les salles de décantations. Ici l’ambiance est complètement différente : austère à souhait, pas du tout facile à mettre dans la boîte. On se concentre sur les plafond dont les parois présentent de belles formes d’érosion.
Nous n’irons pas jusqu’au bestiaire modelé en fond de cavité que Daniel connait mais je lui ferai découvrir la salle Fourquet.
En hautes eaux, il semble qu’elle se remplisse en bonne partie. Renseignements pris, il existe bel et bien une autre salle derrière la salle Fourquet. Son entrée s’ouvre et se referme en fonction des crues et des coulées de terre.
Retour vers la laisse Fournier, là où Eugène butta lors de son exploration débutée en janvier 1899. Il fallait déjà être sacrément courageux pour venir jusque là avec le matériel de l’époque. Chapeau bas professeur !!
L’eau de cette laisse ne semble pas très profonde mais elle est bien croupie, donc pas évident non plus de sortir une image sympa. Par contre, le profil de galerie qui la sépare des salles rend bien en images. Chargés comme des mulets, nous voici au pied du grand puits.
Dans le tronçon supérieur de ce P46, Daniel pousse devant lui le Godox tandis que je tente quelques images depuis le fractio et ça paye : une photo montre bien l’ambiance plutôt impressionnante de cette verticale.
Encore une SUPER journée en duo sous terre avec une carte mémoire prometteuse.
L’idée avait déjà germé avant que « la Covid » ne s’en mêle : Où pourrait-on aller en camp pour fêter dignement les 40 ans du GCPM ?…. et si on retournait en Sardaigne ? Dans la liste des plus beaux camps d’été, la Sardaigne arrive haut la main sur le podium des plus belles destinations où nous sommes allés.
Nous y étions donc en 2011 pour les 30 ans du club. On avait bien fait les choses à l’époque, d’abord un camp canyon au printemps, en éclaireur pour chercher un point de chute et un camp d’été : de mémoire, nous étions une trentaine de participants. Le retour sur l’île était donc envisagé pour 2021 mais il aura fallu patienter 2 ans « because Covid ». Pour ce millésime 2023, nous sommes 25 partants:
Gérard, Arlette, Guy, Christine, Jean-Lou, Martine, Jacky, Solange, Benoit, Damien, Christophe, Lisa, Emilie, Axel, Emma, Sandrine, Jean-Marc, Fanny, Yann, Valérie, Sylvain, Rémi, Céline, Etienne et Cathy. Comme on ne change pas une formule qui marche, on retourne au Camping-Ristorante de Supramonte, à 2 pas d’Orgosolo. En plus, ils se souviennent de nous, alors …
Pour préparer nos activités, je m’inspire de CR d’autres clubs: Le clan des Tritons y était allé en 2018 et en 2021 et leurs récits de séjours sont richement documentés. Comme pour la dernière fois, chacun se débrouille pour le voyage, les retraités arrivent presque tous en même temps et avec 2 jours d’avance !
Canyon sec de Badde Pentumas (Céline)
Samedi 5 août – Participants : Guy, Damien, Jean Lou, Etienne, Christophe, Emilie , Emma, Axel, Jean Marc, Yann, Fanny, Sylvain, Valérie et Céline.
Peu après Oliena, la route laisse place à une piste sablonneuse. Une procession /caravane de « berlingos » s’engage. Ici commence la Sardaigne que nous sommes venus rencontrer : C’est un morceau de terre jeté à mi-mer entre l’Europe et l’Afrique Vallons isolés, lavandes, maquis, bâtisses en ruines et pares brises poussiéreux.
. Halte au parking du refuge de Sa Oche. Nous sommes fins prêts (et prêtes !). Toute la tribu entame alors gaiement une montée exigeante à flanc de lapiaz. Pas de marquage ici, il faut suivre les cairns. Après une nuit glaciale aux 4 vents, l’été reprend ses droits en journée et le soleil nous darde ses rayons dans le dos.
Quelques chênes verts surgissent ici et là, des crevasses nous offrent autant d’occasions de faire des pauses ombragées, par petits groupes. Quelques antilopes /chèvres cachées dans le maquis se rient de nos soupirs. Le canyon de Badde Pentumas se mérite ! Au sommet, sous un grand arbre et confortablement installés, nous savourons le bon repas que nous a préparé Benoît. D’ici la vue est magnifique, dépaysement assuré ! C’est drôle de retrouver si loin de chez soi les bouilles qui font les joies de nos weekend francs comtois !
Allez debout tout le monde, les pisteurs Damien et Etienne sont déjà la truffe au vent et l’œil affûté. Un champs de chardons plus tard, ils nous débusquent au détour d’un rocher l’ouverture sur le canyon.
Bien longé, s’approcher , se pencher et saisir d’un seul coup l’univers minéral qui sera le décor de notre descente.
Wouououh !La roche est lisse, est ocre, est jaune, l’endroit vertical et sauvage à souhaits . Pas d’eau ici aujourd’hui , mais sa présence a sculpté merveilleusement le paysage. Qu’importe les broches déjà en place, je reste sûre, moi, que personne n’y a jamais mis les pieds avant nous.
Les pros du GCPM sont à l’équipement et les jeunes sont plutôt à l’aise : la progression se fait tranquillement et assez fluidement. J’avance un moment aux côtés de Yann et Fanny, qui ne sont pas en reste pour crapahuter.
Beaucoup de passages ombragés et un petit vent frais, pas de souffrance . Sous les yeux ‘contemplatifs’ de Guy, les plantes se font acrobates, héroïques, magiciennes. J’en profite pour dire que tout au long de ces vacances, le regard attentif et curieux porté par beaucoup d’entre vous sur leur environnement ,
et le bagage de connaissances en géologie / botanique m’ont impressionnée et rendu l’aventure enrichissante. Je m’assieds un instant et tente de m’y exercer … concentration…Jean Lou, Sylvain et Etienne viennent à passer auprès de moi . Mon observation m’amène alors à cette brillante conclusion zoologique, absolument incontestable : ‘le ragondin sarde est un fennec’ (cf château de la roche)
Je reprends ma route, le front haut, pas peu fière de cette découverte. ( oh et puis chacun son niveau de lecture, après tout, voilà !).
A la sortie du canyon, un peu fourbus, nous entamons une petite marche de retour sous le couvert de la végétation et rejoignons nos montures sur le parking, où certains nous ont rejoint .
De retour sur le bitume, nos chameaux redeviennent berlingos, les fennecs, spéléos , et Guy retrouve mon portable glissé dans une faille spatio-temporelle poche avant gauche de mon sac à dos.
Bref tout retrouve sa place, mais quelle belle journée !
Il n’y a pas que sous terre que la Sardaigne soit intéressante, en surface également on peut faire des découvertes étonnantes. Plusieurs d’entre nous sont allés visiter des sites nurhagiques. Quèsaco ?
Tout le territoire de l’île est parsemé d’un nombre important de « nuraghes » : édifices caractéristiques de la Sardaigne, constitués d’une tour tronconique ou de plusieurs tours reliées entre elles. Ces monuments sont réalisés de blocs de pierre ouvragés avec soin pour garantir un encastrement parfait. Les nuraghes n’ont d’équivalents dans aucune autre aire de la méditerranée. Ce sont des bâtiments à caractère civil, militaire ou religieux. Cette civilisation s’est développée du 18°au 3°siècle avant J.C.
On compte actuellement plus de 6500 nuraghes, beaucoup ont disparu au cours des 150 dernières années pour la construction de routes.
On trouve également des dolmens à galerie, des sépultures nuragiques mégalithiques appelées « tombe des géants », des constructions autour de puits et des sources sacrées. Les tombes des géants, qui ont fait couler beaucoup d’encre, étaient des tombes collectives capables de contenir plusieurs dizaines ou centaines de sépultures.
Il n’a été retrouvé aucune trace écrite de cette civilisation, les connaissances sont issues d’autres peuples antiques, ainsi que de découvertes lors de fouilles, poteries, bronze etc…
Malheureusement, on ne peut pas dire que cette civilisation soit mise en valeur.
On trouve peu de documents en français et nous avons effectué les visites quelques polycopiés à la main. Les sites eux-mêmes sont aménagés à minima. Un italien de Bologne nous a expliqué que l’Italie avait consacré peu de moyens financiers à la Sardaigne pour les fouilles,
mais qu’un professeur d’université allait reprendre les recherches avec ses étudiants.
On n’a pas fait de photos pour cette sortie. Voici le lien photos de descente canyon de cette course aquatique : https://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon-photo/22647/photographie.html
Une petite sortie canyon à quatre (Céline, Etienne, Guy et Gérard) …
Bien sûr, nous ne nous attendions pas à une sortie très aquatique (Sardaigne en août) et nous avions programmé une fin de journée plage afin d’être certains de nous mouiller ! L’accès au ruisseau, très facile, et bien indiqué sur descente de canyon (ce n’est pas toujours le cas), nous mène rapidement aux premiers obstacles. Pas d’eau mais un décor joliment odorant et fleuri.
Les cascades sont parfaitement équipées et Etienne en profite pour perfectionner la technique d’équipement de Céline en lui indiquant les subtilités de la gestion des frottements. La grande verticale de 55 mètres ne pose aucun problème et nous constatons qu’il
était possible de la scinder en deux parties. Si quelqu’un y retourne, nous lui conseillons d’emmener moins de corde. Bonne surprise, nous trouvons quelques vasques limpides et avec l’encaissement croissant l’aspect aquatique va crescendo : nage d’abord, puis glissades et enfin quelques sauts bien rafraîchissants.
Malheureusement, après 300 mètres de dénivelé c’est déjà la fin… Sur le sentier de sortie nous découvrons le cadavre récent d’une génisse ! Personne ne s’est risqué à récupérer sa cloche (pour une fois).
Bon, que dire du chemin du retour et de la navette de près de 10 km pour récupérer la voiture ? Mon sens de l’orientation n’est plus aussi fiable que par le passé et après nous être perdus (par ma faute) nous commencions à disserter sur la relativité (plaisir/survie) quand nous avons retrouvé la civilisation. Le stop et la marche ont fait le reste et nous avons roulé fissa vers la grande bleue, pour la cerise sur le gâteau de cette belle journée.
Murales d’Orgosolo : Guy
Incontournable, ce musée à ciel ouvert fait partie intégrante d’Orgosolo. Ce fut un plaisir de flâner dans la bourgade pour les découvrir ou redécouvrir au détour des ruelles. Il existe même des visites guidées aujourd’hui.
Certaines peintures sont remplacées par d’autres. Elles évoquent la révolte, l’humanisme, la fraternité, le courage, la justice mais aussi les événements marquants de notre temps.
Grotte de Su Palu – première visite (Émilie et Axel) Équipe : Damien, Jean Lou, Jean Marc, Fanny, Yann, Rémi, Christophe, Lisa, Axel, Émilie
Réveil très matinal pour cette sortie qui s’annonce longue et avec un peu de route. Départ 6h45 pour récupérer les clefs pour 8h à Urzulei, tout le monde dort dans les voitures. On récupère la clef et on en profite pour visiter la place de l’église qui est très jolie, on se croirait en Grèce.
Arrivés au parking on s’équipe entouré des cochons et on entame la petite marche d’approche (environ 1km sur un chemin bien tracé). On commence la grotte par un passage bas, puis on arrive sur des puits bien inclinés où on descend comme des limaces en galérant bien à faire passer la corde de 10mm (minimum) dans nos descendeurs taillés à la 9mm.
On arrive ensuite sur une salle du chaos, on escalade les blocs en suivant les catadioptres jaune (pas toujours évidents), et on progresse jusqu’à des salles magnifiques avec des gours en dentelle fine, des bassins à l’eau cristalline, de jolies concrétions, c’était vraiment beau. On avance ensuite jusqu’à voir les premières traces d’eau dans un petit méandre. On fait le choix de faire marche arrière pour manger au sec (on commence à appréhender le passage de la voûte mouillante…).
Après de bonnes pâtes au pesto c’est reparti ! Les bottes nous permettent d’éviter l’eau au début, puis se remplissent mais nous n’avons pas froid car on progresse assez vite. Arrivée à la voûte mouillante… c’est plus petit que ce qu’on avait en tête, et plus mouillé aussi ! Certains ne se souvenaient même pas qu’il y avait de l’eau dans la voûte.
Le passage est très étroit, une chatière de bien 5m de long remplie d’eau à moitié. C’est tout juste si on arrive à garder le visage hors de l’eau ! L’entrée dans l’eau se fait avec quelques plaintes, l’eau est gelée on a le souffle coupé quand on rentre dedans, mais bon, pas le choix.
Arrivés de l’autre côté, trempés mais fiers de l’avoir passé ! On continue notre marche dans l’eau, on cherche notre chemin, Yann part en éclaireur, Damien aussi, et on arrive toujours à trouver un catadioptre jaune donc on poursuit. On commence à équiper une sorte de main courante pour éviter des vasques d’eau, l’équipement n’est pas évident… puis on se rend compte que nous n’équipions pas le bon endroit et que le bon chemin était un peu plus tôt, il suffisait de remonter une corde en place. On approche de la fin de la cavité, et on sait qu’il y a une corde tonchée par là, donc par précaution Damien équipe à côté d’une corde en place puis installe une déviation avant de poursuivre dans un méandre.
En descendant, Rémi n’a pas vu qu’il y avait une déviation et se coince dans la boucle à quelques dizaines de centimètres du sol ! Lisa et Yann qui sont déjà en bas l’aident à faire une conversion, et depuis le haut Christophe Axel et moi essayons de le guider également dans sa manœuvre mais il est très compliqué de parler et de s’entendre car la rivière souterraine coule juste en dessous. Au final Rémi réussi a se décoincer en abandonnant sa poignée sur la corde, Émilie la récupère en descendant.
On arrive alors sur une vire assez physique au dessus de la rivière, l’équipe commence à fatiguer et certains ont froid. Jean Marc décide de remonter avec Fanny pour se réchauffer à l’extérieur. Dans le mouvement, Jean Louis décide également de les suivre pour accompagner Fanny, puis Rémi qui s’est bien cramé avec son passage de déviation suit également le mouvement, et enfin Axel qui est bien KO termine la marche vers la sortie. Le reste du groupe continue de progresser vers la vire quand un message de Damien nous arrive (via téléphone arabe : Damien -> Yann -> Lisa -> Émilie -> Christophe) pour nous informer que la corde tonchée était en fait celle d’après donc l’équipement en double juste avant la vire n’est plus nécessaire. Il nous faut récupérer la corde pour continuer la progression. A ce moment, les équipes qui remontent et qui descendent sont en train de passer par cet équipement donc on attend que tout le monde passe.
Christophe déséquipe la corde et on fait ensuite progresser le kit jusqu’à Damien pour qu’il équipe la fin. On arrive au fond de la rivière, on marche quelques minutes avant d’arriver sur le lac terminal ! On reste quelques temps à le regarder, il fait environ 15m par 40m d’un bleu magnifique avec une petite cascade sur la droite. On peut le regarder depuis une sorte de balcon, depuis lequel on fait quelques photos. On utilise un mode de prise longue pour avoir le temps d’éclairer la cavité pendant le temps de pose et ainsi espérer avoir une photo exploitable. On s’en sort pas trop mal, juste avec un léger mal de cou à force de bouger la tête pour éclairer toute la salle !
On part faire une petite visite dans la « galerie du sable » où effectivement les volumes sont très impressionnants et le sol couvert de sable, un peu comme aux Cavottes. On y trouve un ballon et un endroit où il est possible de faire un bivouac. On décide ensuite de faire le tour pour rejoindre la sortie.
Cette fois il s’agit de suivre les catadioptres rouges, et de tout remonter (sans éviter le passage de la voûte mouillante qui n’est pas plus agréable au retour). Une fois dehors on retrouve Jean Marc qui nous attend et nous informe qu’il est 18h30 et que le reste du groupe est sorti vers 17h. Nous rentrons aux voitures, fatigués mais contents d’avoir vu le lac et d’avoir bien profité dans la rivière souterraine. TPS groupe 1 : 7h TPS groupe 2 : 8h30
Tout le monde en rêve, nous on l’a fait ! Une rando commune pour le moins atypique : Cala Luna dans le golfe d’Orosei– Sardaigne (Valérie)
Deux façons de s’y rendre, la première accessible à tous est par bateau, en profitant d’un beau voyage panoramique dans les eaux claires de la Sardaigne, ou bien, moins facile, par voie terrestre pour les amateurs de randonnée.
Une plage qui se mérite, courageux nous le sommes, malgré le descriptif d’un site touristique «…il faut quelques heures de marche sportive, le long du chemin qui part de Cala Fuili, un chemin résolument difficile sur les falaises… » il est décidé quand même quelques jours avant, de partir au lever du jour
pour les marcheurs et de rejoindre le reste du groupe, venu par la mer, pour le déjeuner. Au fils des jours et de la fatigue accumulée, la rando commune se transforme en sortie mer pour tous. Même Céline et Etienne, nos infatigables compères, nous rejoignent sur la plage de Cala Luna en Kayak gonflable.
Donc tout le groupe se rend en voiture à Cala Gonone, situé sur la côte orientale de l’île, au centre du Golfe d’Orosei. De là partent les navettes vers différentes destinations. Billets pour Cala Luna en poche, nous montons sur le bateau pour 30 mn de traversée. L’accostage se fait directement sur la plage, entre deux rochers. Petite escalade pour rejoindre la première grotte envahie par les touristes qui, comme nous, se sont arrêtés pour déjeuner.
Sur les conseils de Yann et de Céline nous poursuivons notre pérégrination vers la deuxième grotte qui, après un passage arrosé, nous offre la tranquillité et la place de nous étaler, déjeuner et profiter pleinement de cette journée idyllique dans un cadre de carte postale. Pour certains la sieste s’est imposée, pour d’autres l’exploration des grottes et les joies d’un bain de mer ont fait l’unanimité. La journée bien avancée, l’heure du départ approche.
Après avoir, brièvement, envisagé de repartir de la plage par le sentier de randonnée…nos volontés émoussées, nous reprenons finalement tous le bateau, d’autant que nous avions déjà les billets de retour. Tout à la joie d’une belle journée au bord de la mer, nous n’anticipons pas le départ ! Un premier bateau part sans nous, chargé à bloc, dépité, il nous faut attendre une heure qu’un autre bateau pour Cala Luna accoste. Sur ce coin de plage, les quelques mètres carrés de mer qui nous font face sont assaillis de bateaux-taxi, de vedettes privées, de bateaux navettes que nous regardons avec gourmandise…
Puis contre toute attente, au bout de 30mn, le capitaine d’un bateau annonce qu’il peut prendre à son bord des personnes allant à Cala Luna, dans un joli bazar le groupe se met en marche et atteint le pont avant que le nombre de passagers ne soit atteint, OUF ! nous sommes montés ! Le retour sur le bateau se fait en musique, ils auraient même pu passer la chanson « Les sardines »de Patrick Sébastien.
Participants : Céline, Jacky, Catherine, Valérie, Sylvain, Guy, Benoit, Etienne, Gérard, et moi
Lors de la première sortie à Su Palu, j’avais fait demi-tour pour raccompagner quelques uns d’entre nous qui commençaient à fatiguer et à avoir froid. Je n’étais donc pas allé jusqu’au lac. D’après Damien il ne restait que 15 minutes pour l’atteindre depuis l’endroit où je m’étais arrêté.
Il m’en avait fait une belle description me parlant de sa limpidité de son volume ainsi que de l’énorme salle sablonneuse très proche nommée « El alamein ». Une deuxième équipe devait la faire le surlendemain et par chance il restait une place dans les voitures. Je pars donc avec eux pour finir cette explo.
Réveil tôt « à nouveau » (la plus dure partie de la sortie) pour aller récupérer la clef de la grotte à URZULEI à une bonne heure du camping. Il ne faut pas être en retard au rendez-vous, car la personne qui possède la clef part au travail à 8h00 et il ne nous attendra pas !
Après une foultitude de virages agrémentés d’animaux vivants en liberté, Vaches, chèvres, moutons, cochons etc.… Nous arrivons sur le parking où nous nous équipons, quelques centaines de mètres de GR plus loin, nous sommes à pied d’œuvre devant la grille. Petite série de puits, grande salle, et rivière. Nous cassons la croûte avant la voûte très mouillante qui nous attend.
L’ayant déjà passée deux fois, je m’engage le premier suivi par Céline qui elle, est suivie par Guy bien lesté par son gros sac de photographe qui a du mal à franchir ce passage étroit. Céline fait demi-tour se rengage dans la voûte pour positionner le kit de manière à l’extraire de ce mauvais pas. C’est dans ce passage que l’appareil photo de Gérard prendra l’eau et ne s’en remettra pas (ni son propriétaire d’ailleurs !). Benoit ne passera pas la voûte mouillante, trop musclé il ne passe pas !, il ressortira de la grotte et ira randonner en attendant que l’on sorte.
Même bien gaugés nous n’avons pas froid, les températures de l’eau des grottes Sardes sont beaucoup moins basses que celles du Doubs. Etant venu l’avant-veille, je guide les photographes vers des spots pouvant les intéresser. Nous les laisserons là pendant que nous continuerons avec le lac comme objectif.
L’avantage d’être venu deux jours plus tôt c’est que je ne cherche pas les passages clés et nous nous retrouvons rapidement à l’endroit où je m’étais arrêté. Après un court trajet, nous arrivons au lac, Damien n’avait rien exagéré, c’est sublime, l’incroyable limpidité de l’eau est bluffante. Ce n’est pas que l’on ne voie pas le fond, c’est surtout que l’on ne voit pas la surface, on entre dans l’eau sans s’en rendre compte c’est magique ! Nous filons sur « El Alamein » , cette immense salle au sol sablonneux sera notre dernier objectif.
Un anachronique ballon de football présent sur les lieux nous permettra d’entamer une partie endiablée dont nous sortirons couvert de sable de la tête aux pieds. Le retour s’organise, je resterai avec Catherine et Jacky, le passage de la voûte mouillante se fait sans problème et c’est avec joie que nous trouvons des bouteilles d’eau où nous avions cassé la croûte à l’aller, nous n’avions rien bu depuis le fond et nous étions un peu secs, ce qui s’arrangera au camp le soir avec quelques bières locales bienvenues
Nous ne rattraperons les autres qu’à la base des puits de sortie de la grotte. Je ne chercherai pas à décrire les merveilles que contient cette grotte, je n’ai pas les mots, j’attends avec impatience les photos que nous ont réalisées nos pros !
Voilà une ascension facile qu’une grande partie du camp aura faite.
Située non loin du camping,(un bon quart d’heure de route), elle offre un très beau point de vue sur la campagne sarde. Quand nous y sommes allés au tout début du camp, un agent se trouvait posté en son sommet pour observer les éventuels départs d’incendie.
Nous nous étions stationnés à la maison forestière « nel bosco di Montes «
En Sardaigne plus qu’ailleurs, on peut se demander pourquoi aller sous terre alors que les paysages de surface sont tellement jolis !
Cette question, on se l’est posée à plusieurs reprises. Même si le temps de route est d’une heure environ pour accéder aux plages les plus proches, ce fût toujours très agréable d’aller se prélasser en bord de mer. L’eau est d’une limpidité bleutée irrésistible.
De plus, pour ceux qui n’aiment pas rester sans rien faire, il suffit de s’équiper d’un masque et d’un tuba pour découvrir un autre monde : une multitude de poissons multicolores s’affairent à chercher de la nourriture non loin du rivage. Il y en a encore plus à proximité des rochers.
En dehors de la journée commune à Cala Luna (voir récit), on a pas manqué une occasion d’aller se baigner en eau salée.
Tortoli -Dorgali, les plages sont nombreuses et ont toutes leurs charmes.
On a même poussé à l’Ouest sur une journée en direction du golf de Cabras et faire trempette vers le » Capo S.Marco ».
Accompagné de Jean-Lou, Guy, Damien, Jacky, Papa, Catherine, Jacky, Emilie, Axel, Christophe et Lisa nous partons en direction de la grotte de Su Bentu, petit arrêt pour récupérer les clés et nous voila partis en direction du trou.
Arrivés sur le parking que l’on connaît déjà puisque c’était le point de départ du canyon sec fait en début du camp, nous retrouvons le même chat qui vient toujours vers nous retrouver les caresses et autres câlins prodigués par les spéléos et autres promeneurs du coin.
Et c’est parti sur le sentier qui va à l’entrée du trou, un joli porche qui précède une salle accessible aux touristes où nous réalisons quelques photos souvenirs.
L’entrée véritable de la grotte se trouve derrière une grille ce qui nous amène dans un petit passage avec un courant d’air puissant avant d’arriver dans les galeries plus grosses; S’en suit une balade tantôt sur du sable de plage, tantôt sur un sol plus
traditionnel du milieu souterrain. Enfin, nous arrivons sur une des particularités de la cavité, à savoir une vire de 500m de long équipée en câbles, heureusement, sinon je vous laisse imaginer le temps et le nombre de kits à transporter pour l’équiper !! Quelques glissades pour certains et après un long moment sur ce fil d’acier, Jacky et Catherine ont décidé de nous quitter à la moitié de la vire après le casse-croûte. Nous arrivons dans la rivière magnifique bordée de phénomènes d’érosion comme je les aime.
Je reste avec Guy et Damien pour prendre quelques photos (ce que j’adore faire !) Christophe et Lisa décident de remonter, Lisa étant tombée dans la vire et par prudence décide de rebrousser chemin.
Papa, Émilie, Axel et Jean-Lou vont se balader dans la rivière tout en étant prudents de ne pas se mouiller de trop…
Nous restons avec mes deux comparses photogéniques plus longtemps qu’eux afin de profiter de la beauté quelque fois surnaturelle de ce lieu. Puis le moment de la sortie et la vire un peu longue cette fois arrive ,et nous sortons tranquillement vers la chaleur Sarde de fin de journée.
Nous apprenons à la sortie que Papa et Jean-lou n’auront mis que 54 mn pour faire la vire, ah la jeunesse !! Tout le monde nous attend dehors sur la terrasse de la maison touristique.
Et c’est le retour au camping. Encore une super sortie spéléo où ma passion de la photo a été confirmée par Guy et sa technique et son œil averti mais aussi ma passion pour la spéléo confortée par l’accompagnement de tous ces vieux briscards et plus particulièrement Damien.
Sortie en kayak à la source de Su Gologone (Valérie)
Sorgente Su Gologone est une source karstique de la chaîne du Supramonte au nord-est d’Oliena, dans la province de Nuoro. Ce dimanche 13 Aout est une journée chaude, c’est donc tout naturellement que l’envie de passer la journée sur l’eau nous est venue. Sylvain, Rémi, Valérie accompagnés de Fanny et d’Emma décidons de faire une balade en kayak. Sans parcourir beaucoup de kilomètre, l’indication est Agriturismo Canales (Dorgali). Sur la route principale nous bifurquons sur un chemin de terre qui nous emmènera jusqu’à un parking où nous trouverons un embarcadère en contre bas.
Le lieu est calme et désert ! L’embarcadère, avec quelques kayaks, canoés et petits bateaux de 4 places ainsi qu’un numéro de téléphone et une plaquette qui nous prie d’envoyer un message WhatSapp pour la réservation. Ce que nous faisons immédiatement car il est déjà 11h. Un retour rapide nous apprend qu’une personne sera là dans 5 minutes.
L’échange avec le loueur commence difficilement en « franc-italien », lorsque Rémi, en anglais, poursuit la discussion, les sourires apparaissent sur les visages et enfin nous pouvons louer les kayaks (2 deux places et 1 une place) direction la source de Su Gologone.
Nous embarquons à l’extrémité du lac sur la rivière Cendrino et ce jeune loueur fort sympathique nous indique les différentes étapes que nous pouvons effectuer avant de nous arrêter à la source même et si l’on veut se restaurer il y aura un restaurant ajoute-t-il.
Toutes les affaires à l’abri de l’eau dans des sacs étanches, nous embarquons pour cette balade qui nous prendra la journée. Notre première halte, pour déjeuner, sera au pied de l’église « Chiesa Campestre di San Pantaleo » que nous ne visiterons pas tout à la hâte de continuer notre périple. L’eau est chaude mais boueuse, la descente est agréable chacun prend ses marques et tente de faire avancer son embarcation. Sylvain nous montre les orgues qui apparaissent sur les hauteurs « Basalta colonnaire » impressionnante la nature ! Nous rencontrons aussi deux tortues, qui se font bronzer au soleil, sur un rocher. A notre approche, elles plongent.
Le niveau de l’eau est bas, ce qui nous oblige à débarquer en amont de la source, nous suivons un chemin balisé bordé de bambous et nous débouchons tout près de la source. (voir photos) Sorgente Su Gologone est magnifique d’un bleu variant du turquoise à l’émeraude. L’eau venant des profondeurs du Supramonté surgit ici à 12°. Cet endroit nous apporte une fraîcheur bienvenue.
Maintes fois sondée en plus d’un siècle et demi, la côte est de -135m à ce jour. Les deux dernières équipes n’ayant pu aller plus loin.(voir descriptif sur photos) Nous poussons notre escapade par la visite du site, qui accueille une exposition de peintures et de sculptures d’une artiste locale, et nous en profitons pour prendre un rafraichissement et un peu de repos. Sieste pour Sylvain, lecture pour moi et jeu du parc pour les enfants, Rémi, Emma et Fanny 😊 (tourniquet, balançoire…).
Au retour nous en profitons pour nager quelques brasses lorsque que la température de l’eau le permet malgré une eau très trouble. Nous arrivons juste à temps, nous laissons les kayaks et remontons à la voiture, enchantés par cette journée.
Enchaînement Grotta Donini/ canyon de Gorropu (Céline)
Jeudi 10 août .Participants : Gérard, Etienne et Céline.
Préambule : vous trouverez ci après un compte rendu qui, quelque soit le catalogue de superlatifs utilisé, sera de toute façon encore en dessous de la réalité. Agaçant, ça. Tant pis j’essaie quand même : Bon alors…. ce matin l’aventure commence encore une fois dans le basculement bitume /piste et berlingo /chameau.
Nous traversons l’un des plus beaux décors du massif du Gennargentu, montagne, hauts plateaux et scènes de vie pastorales . 40 minutes cahotantes plus tard, un parking ombragé, nous nous préparons. Je me sais armée jusqu’aux dents ainsi accompagnée : Gérard et Etienne allient à eux deux expérience, technicité et énergie. Trouver l’entrée de la cavité quelque part parmi ce tas de cailloux , en néoprène sous la cagna me paraît complètement surréaliste. Pourtant, un cairn, une ou deux broches et nous changeons de planète. Nous
sautons avidement dans une première baignoire /gour . Sûrs qu’à nos trois corps surchauffés nous avons fait monter la température de l’eau. Ouf j’étais à la limite du malaise !
Là, voilà, ça y est, ça commence : que dire ? Comment dire ici quelle a été la suite de notre décor : la roche est d’une blancheur et d’un lisse absolu ,aux formes extravagantes , et au milieu coule une eau turquoise aux multiples vasques dans laquelle nous glissons, émerveillés.
Et puis voilà, encore ceci : à qui allons nous faire croire que de la lumière a fini par fuser du plafond, qu’il y avait là des plantes tropicales qui ornaient les parois, que ce jacuzzi invraisemblable s’ouvrait à 50 m à flanc de falaise, fenêtre béante sur un paysage sauvage et reculé à la beauté brute ?
Croire encore qu’une fois la fenêtre enjambée , nous déambulons, humbles et fragiles, dans un univers minéral de toute beauté bien loin du monde des humains ? Ouvrons grand nos yeux, chanceux que nous sommes ! Ouvrons bien nos yeux , avant de poser nos appuis .
L’endroit est impitoyable autant que magnifique, et magnifique puisqu’ impitoyable . Un chêne nous offre un ombrage appréciable pour une pause déjeuner au milieu de nulle part. Peu après, Gérard entreprend la remontée jusqu’à la voiture. Il s’est de lui même et drôlement généreusement proposé pour aller nous chercher en bout de canyon en fin d’après midi. Un grand merci Gérard sans cela je ne voyais pas le Gorropu dont je rêvais.
À ton départ je ne suis pas rassurée : il fait chaud, les portables ne passent pas et je n’aime pas voir partir l’un des nôtres seul sur un chemin incertain ( en vision furtive la vache morte du riu di Sarcerei, en imagination et ce qui est arrivé à ses yeux… ).
Et effectivement, peu après tu redescends, ce chemin ci n’était pas le bon. Deuxième tentative. Etienne et moi reprenons, nous ,le chemin du canyon. Venue en Sardaigne il y a 10 ans, je le voulais, je suis repartie sans le voir. Aujourd’hui me voilà, le voilà. Il se tient là, fier, debout, pourfendu, dressé dans sa blessure majestueuse.
Nous l’empruntons, honorés et intimidés, troublant pour un temps sa quiétude. Il nous faudra près de 3 heures pour le parcourir, et en admirer toutes les magies. Le final se rencontre soleil couché, lorsque la chaleur laisse le vallon apaisé, fleuri, parcouru par le ruissellement d’une eau claire et fraîche. Une biche est venue se désaltérer.
Voilà. Croyez le ou non, les mots sont impuissants. La nuit est tombée et Gérard nous attend fidèlement au bout du chemin. Deux policiers sont à ses côtés, pour s’assurer de notre sortie avant de retourner chez eux. Vraiment très sympa , les carabinieri ! Nous quittons l’endroit. L’ensemble du camp nous a attendu pour manger, encore une fois vraiment très sympas, les amis ! Point final à cette incroyable journée.
Après une virée à Nuoro à la recherche du centre-ville, nous voici partis en destination du complexe mégalithique de Biru ‘e Concas
Le site se situe à quelques km de Sorgono et il est très bien vendu par le guide du routard. :« Ce n’est pas Stonehenge, ce n’est pas Carnac, mais ce site vaut vraiment le détour car c’est tout simplement la plus grande concentration de Menhirs de toute la méditerranée » Wahou ! Ça donne envie hein !
Nous arrivons sur place et nous nous garons sous un grand chêne liège. Une toute petite pancarte indique que nous sommes au bon endroit. L’accès est fermé et cadenassé mais une petite échelle en bois permet de franchir le muret d’enceinte
Nous sommes dans une belle forêt de chênes liège largement centenaires. Le site est très encombré d’herbes hautes et broussailles en tout genre et cela ne permet pas de se faire une représentation globale du site, d’autant que d’après les indications, les menhirs sont globalement disséminés par groupes de 2 ou 3.
Sur un gros pavé de granit carré, nous recueillons de précieuses informations pour un petit parcours didactique et les étapes à ne pas louper. Rapidement, on tombe sur une ancienne campagne de fouille inachevée par manque de budget; Mais elle a permis de mettre à jour des fondations d’enceinte sur plus de 80m. En point haut du site il faut franchir à nouveau l’enceinte pour découvrir l’entrée d’un petit Nuraghe entre les ronces. Sur le parcours du retour, nous arrivons sur le point d’orgue de la visite. 2 ensembles de 20 à 30 menhirs alignés. Ici tout est bien entretenu. Pour la plupart, les menhirs ont été redressés à l’époque moderne, mais certains en trop mauvais état ont été laissés en place.
Le site dispose d’une source qui a bénéficié d’une belle remise en état assez récente. Le site était bien évidemment un lieu rituel mais les nombreuses fondations attestent aussi d’une occupation. Le plus ancien des menhirs a été érigé vers 3500 ans av. JC et les plus récents à l’âge du bronze entre (2700-1700 av. JC). Une belle visite dans un site sauvage. Nul doute qu’avec une visite commentée l’endroit deviendrait passionnant.
D’après Céline, Etienne et Gérard qui l’ont fait deux jours avant, cette cavité, une traversée souterraine mi canyon-mi grotte, est le clou de nos sorties sportives en Sardaigne. Je l’avais faite il y a 12 ans et cette cavité m’avait déjà marqué. Cette journée me montrera que cette grotte était encore plus belle que le souvenir que j’en avais gardé. Afin de contenter tout le monde et surtout, afin que le repas de midi soit prêt, nous quittons le camp vers 8h30.
Il nous faut près de 2h de route puis de piste pour arriver sur place. Emilie, Axel, Lisa, Christophe et Etienne formeront le premier groupe qui visitera la cavité à bonne allure. Benoit, Yann, Guy et moi suivront mais nous prendrons notre temps pour faire de la photo.
Pas de temps à perdre. Sans faim, nous mangeons une grande partie du pique-nique de midi pour ne pas avoir à le trainer sous terre. Vêtu d’une fine combinaison néoprène, je fais la marche d’approche et progresse jusqu’au collecteur sans trop transpirer, contrairement à mes 3 collègues dont la combinaison fume comme s’ils s’étaient déjà immergés. La suite ne leur fera pas regretter leur choix.
Arrivés dans le collecteur par un petit rappel sur une coulée stalagmitique, la galerie prend tout de suite des formes et des couleurs magnifiques. Les pauses photo que nous faisons entre de longs biefs nagés nous laissent le temps de contempler les marmites géantes ornées de somptueux coups de gouge ainsi que les splendides zones où le conglomérat a été repris par l’érosion. Malgré la fraicheur de l’eau, chaque minute passée dans cette grotte est un pur bonheur tant les paysages sont uniques et variés.
Le passage dans les grands volumes où des centaines de chiroptères ont pris leurs quartiers d’été laisse bientôt place au dernier couloir d’où on voit filtrer les premiers rayons de soleil. Le spectacle est là encore somptueux. La descente de la cascade extérieure de 55m, tant redoutée par Benoît s’effectue sans problème. Un maigre filet d’eau y coule et la vue sur les gorges de Gorropu est spectaculaire.
Etant donné la chaleur qu’il fait, nous ne nous faisons pas prier pour retirer nos néoprènes puis nous entamons la remontée par un sentier raide mais rapide, aidés par Etienne qui est redescendu pour nous soulager du lourd kit photo. Aux voitures, une harde de sangliers nous attend impatiemment pour se disputer les restes du délicieux repas que nous avait encore une fois préparé Benoit. Des souvenirs pleins la carte mémoire de l’appareil photo de Guy, nous rentrons alors au camp où Benoit, malgré une journée bien chargée, prend le temps de nous régaler encore une fois.
Tous les jours dans le camping où nous étions, se préparait presque sous nos yeux « le repas du Berger », on pouvait voir de petits cochons se faire rôtir la panse depuis le grand matin à leur dépend bien sûr !, ainsi que de grosses tranches de lard, surveillés par quelques membres du personnel.
Et vers 13h00 une vingtaine voir plus, les touristes venaient déguster ce repas. Nous avions donc décidé d’en faire un repas commun le dernier lundi midi que nous passions au camp. Donc jour de repos pour notre cuisinier Benoit qui tournait en rond
depuis de grand matin complètement perdu sans avoir rien à préparer pour le midi !Le jour j, nous avons donc rejoint les emplacements dédiés à ce repas, des bancs sans table sous les chênes verts bien à l’ombre heureusement.
Il a été distribué à chacun une assiette en bois qui ressemblait plus à une petite planche à découper, le saucisson ainsi qu’un verre en terre cuite et un morceau de pain plat, le tout gravé « Orgosolo » . La ronde a débuté, tout était servi sur de grands plateaux de liège tirés des chênes liège de la région, nous avons commencé par de la charcuterie ainsi qu’une délicieuse Ricotta, tout le repas se dégustait avec les doigts. Un premier passage parmi tant d’autre à été fait avec une carafe de vin ou d’eau suivant les goûts.
Des morceaux d’agneau bouilli avec des pommes de terre sont arrivés après, chaque plat repassait deux fois, nous commencions déjà à avoir le ventre bien rempli.
Ensuite les fameux petits cochons que l’on voyait griller tous les matins, enfin pas ceux là mais d’autres… un délice doré à souhait. Après, fromage toujours de cette ricotta moelleuse avec du pain carassau cette fois, typique de Sardaigne.
Comme dessert, une tranche de pastèque, avec une spécialité, le petit gâteau Sarde fait d’une pâte sablée fourrée d’une pâte d’amande parfumée, je retrouvais un peu de goût de calisson. Pour les boissons pensant qu’ils ne passeraient qu’une fois, beaucoup on bu leur premier verre avec parcimonie pour le faire durer assez longtemps, mais bien vite on se dépêchait de le boire afin qu’ils puissent à nouveau nous le remplir, au bout de quelques verres nous avons fini par mettre notre main dessus pour ne plus être resservi.
Pour terminer ou nous achever, la Grappa, alcool fort régional. Ensuite nos serveurs se sont mis en cercle pour chanter même position que les chants Corse, ils étaient quatre, dont un qui chantait et les autres faisaient des sons de gorges du plus grave au plus aigu, c’était très beau a entendre et surtout très original.
Pour clore ce repas, le chanteur a pris son accordéon pour faire danser quelques personnes de l’assemblée (style « An-dro »danse Bretonne). Étonnamment, tout le monde est parti faire une sieste bien méritée après ce bon repas copieux et leur très bon vin.
« Ferragosto » ou Fête du 15 août à Orgosolo ( Guy)
Durant notre séjour, il était fréquent de voir des cavaliers sur les routes avoisinantes au camping, surtout en soirée. L’explication en est simple : habituer les chevaux à la foule et ainsi les préparer à la procession du 15 août.
En 2011, seuls Solange et Jacky ayant joué les prolongations avaient assisté à cette fête et ils en étaient revenus enchantés. Déjà la veille du jour « J », on comprend l’ampleur que prend cette fête sur l’île : dans les magasins, dans la rue, les gens se souhaitent « Buon Ferragosto ! »
En fin d’après-midi, la fête débute par une célébration dans l’une des églises de la bourgade. A l’issue de celle-ci, la statue de la vierge en sort puis est menée en procession à travers les rues de la ville bondées de monde.
Une kyrielle de cavaliers s’est mise sur son « 31 » pour lui ouvrir la route. A voir leur allure, on sent bien qu’ils n’auraient raté cette manifestation pour rien au monde : La fierté du peuple sarde se lit à travers leur regard. Derrière, viennent quelques enfants sur des poneys. Et puis, ce sont des personnes costumées qui arrivent.
La ferveur collective est palpable. Curieusement, la vierge est représentée couchée. Puis vient le tour de la foule des pèlerins qui clôt le cortège.
En soirée, la fête continue avec des démonstrations équestres.
Une nouvelle fois, la magie a opéré. Nous sommes tous tombés (ou re-tombés) sous le charme !
Sur les conseils de Jacky et Solange, on a bien pris soin de caler les dates pour pouvoir assister à la procession du 15 août d’Orgosolo … et on n’a pas regretté. Cette-fois-ci, on aura même eu un peu de pluie et surtout beaucoup de vent durant 3 jours mais cela n’aura pas affecté nos activités.
On n’a pas vu beaucoup de français pendant notre séjour, ce sont plutôt les Italiens eux-mêmes qui viennent passer leurs vacances sur l’île.
On aura même eu la visite de Julien Gressier avec Lucille et leurs enfants ! Le fait d’être sur une île contribue sans doute au dépaysement. Il faut dire aussi qu’avec nos activités « grottesques », on a pas vraiment le profil du « touriste standard ».
Notre passion atypique pour la spéléo nous oriente naturellement à découvrir le pays tel qu’il est, à porter un regard plutôt authentique sur ce qui nous entoure.
La faune, la flore, les paysages en général sont autant de surprises quotidiennes qui nous étonnent. (N’oublions pas que certaines des plus belles plages d’Europe sont en Sardaigne.) Les contacts avec les locaux, les bons petits plats « version sarde » préparés par notre cuisinier préféré « Benoît » sont autant d’aspects qui nous font perdre la notion du temps qui passe…
S’il fallait résumer le gouffre du Brizon en 2 mots, on pourrait dire : « »Plaisir Vertical » » ; En effet, une bonne partie du temps, on est sur corde dans de très beaux volumes, que ce soit dans l’ancien ou le nouveau réseau.
Pour la petite histoire, son entrée a été baptisée ainsi par les gens de Montrond car un bœuf nommé « Brezon » y a fait une chute ….d’où le Creux Brezon … devenu ensuite Gouffre du Brizon. « »Au printemps 1991, une importante fonte de neige provoque l’activité de toutes les pertes du plateau de Montrond.
Quelques membres du GCPM profitent de ces conditions particulières pour visiter à nouveau les gouffres et les pertes du secteur à la recherche de suites hypothétiques. Roland DECREUSE fait alors une incursion dans le gouffre du Brizon.
Alors qu’il installe un dernier fractionnement au sommet du puits de 18 mètres de l’ancien réseau. un petit méandre attire son attention. Il en émane un courant d’air notable et il peut percevoir un bruit de cascade. Malheureusement l’étroitesse du conduit ne permet pas de progresser plus loin.
Dès la semaine suivante. une désobstruction est entreprise. De nombreuses séances seront nécessaires pour parvenir au sommet d’un puits d’une vingtaine de mètres. Au soir du 21 mars, un dernier bloc imposant interdisant l’accès au puits est réduit en poussière « ». (extrait du Turbigot n° 9 pages 13 et 14)
Cannelures dans le P33
Comme l’indique le panneau situé à l’entrée, c’est une perte …. donc bien tenir compte de ce paramètre avant d’y descendre. Au fil des millénaires, c’est d’ailleurs bien l’eau qui a sculpté ses puits de la plus belle des manières.
Avec Daniel, on profite de l’étiage actuel pour aller y faire crépiter les flashs. La plupart du temps, il y a des gouttes qui dégringolent, mais là c’est tout bon. Avec sa verdure environnante et surtout le mât métallique qui permet d’éviter les frottements, le P4 d’entrée ne manque pas de personnalité.
On décide de se consacrer en premier au nouveau réseau. Si le timing est respecté, on pourra casser la croûte aux alentours de midi avant de rejoindre le bas de l’ancien réseau.
Le P25 bien cylindrique retient toute notre attention. Il fait 4 mètres de diamètre et s’évase dans sa partie inférieure. Pour se faire, on l’équipe en double. Je pourrai ainsi suivre Daniel à bonne distance avec mon appareil photo. Un Godox sera pendu en contre-jour sous lui et nous le déclencherons au fur et à mesure de la descente. Pour la remontée, on fera la même chose. La seule différence est que Daniel poussera devant lui le flash accroché à une poignée à l’aide d’une canne télescopique.
Un puits de 33 m lui fait suite. D’abord étroit, il devient ensuite plus spacieux et bien corrodé mais sa forme est plutôt oblongue.
Départ du P33
Il se divise alors en deux dans sa seconde partie. Nous choisirons l’itinéraire le plus spacieux et nous arrêterons à sa base. Nous n’avons pas équipé en double ce P33 mais comme les fractios sont nombreux, nous en profiterons pour multiplier les prises de vue grâce à ces étapes de progression.
Ici, pas question d’ajouter des flashs intermédiaires, seul le Godox (et éventuellement un snoot à la main) suffisent à produire nos images. Il est effectivement aux alentours de midi quand on rejoint la lumière du jour. Après le casse-croûte, on enchaîne avec l’ancien réseau. Bien plus clair, avec 2 textures de roches différentes et surtout cette fine lame divisant le puits en deux à sa base. Avec le grand angle, on parvient à « mettre en boîte » la lucarne qui perce la roche de la lame rocheuse.
Nous ressortons avec une belle moisson d’images presque toutes différentes cette fois-ci ….. en espérant qu’il y en ait quelques unes de bonnes !
C’est dans la continuité de l’édition précédente que nous avons préparé ce millésime 2023.
Pour plein de raisons différentes, nous n’avons pas eu l’impression de revivre le Week-end de l’an dernier :
Tout d’abord, on a essayé de se renouveler. On a ajouté 2 sorties « Réseau Sup » au programme. Les 2 sorties « découverte » se sont retrouvées sur la journée de samedi …. du coup 6 sorties en tout dont 4 Réseau Sup réparties sur chaque demi-journée du week-end.
Pour être sûr que la qualité de l’air soit correcte, on a effectué des mesures de CO2 au préalable sur tout le réseau SUP et celles-ci se sont avérées bonnes. On aura accompagné 76 personnes, dont 26 découvertes et 50 Réseau Sup.
Par chance, les dispos de l’encadrement ont bien coïncidé avec les besoins. Samedi, on était 9 : Christophe, Damien, Jacky, Benoit, Daniel, Gauthier, Michel, Mickael, Yann en surface et moi
Dimanche, on était 6 :Céline, Manu, Jean Lou, Mickael, Yann en surface et moi.
C’est important qu’on ait une marge de sécurité au niveau de l’encadrement car on ne connait pas les personnes qui s’inscrivent. Au téléphone, j’essaie de bien présenter ce qui attend les visiteurs mais on n’est pas pour autant à l’abri de devoir raccompagner l’une ou l’autre personne vers la sortie pour X raisons.
Au niveau de la communication, les habitants de Montrond et Merey ont eu cette fois-ci l’info en premier et bien sûr, ils ont pu choisir plus facilement le créneau qui les arrangeait.
La météo était aux antipodes de celle de l’an dernier. Même si sous terre, ça ne change pas grand chose, c’est très plaisant de retrouver la surface sous le soleil.
Dimanche matin, on a même accompagné Angèle Prillard , maire de Montrond le château. Elle a pu , au même titre que les autres visiteurs du groupe, se faire une bonne idée de ce patrimoine naturel « oh combien insolite » du sous sol communal.
Samedi, on a accompagné Jean Bernard Robert de Merey sous Montrond. Aujourd’hui retraité, il a fait partie des membres fondateurs du GCPM. Avec ce statut assumé de « dinosaure du club », on n’a pas manqué de le charrier sous terre. Ça lui a d’ailleurs tellement plu, qu’il est revenu dimanche nous faire un petit coucou !
Bref, il y avait beaucoup de monde aux Cavottes ce WE. On a croisé nos amis du spéléo club vosgien qui accompagnaient aussi des visiteurs dans le cadre des JNS. Après le faux-pas, on s’est même retrouvés avec 2 groupes guidés par des « Pro » !
Il y a quand même un point commun avec les JNS 2022, c’est la motivation affichée des gens qui s’inscrivent. En retrouvant le plancher des vaches, ils sont nombreux a nous dire être surpris de la prestation qu’on leur a proposée…. ils ne s’attendaient pas à faire de la « vraie spéléo ».
Cette édition s’est donc faite avec l’été indien, ce qui est bien loin d’être toujours le cas. La formule semble toujours plaire aussi bien pour l’encadrement que pour les visiteurs.
A nous de cogiter pour voir ce qu’on pourrait améliorer pour rendre ce WE encore plus réussi sans pour autant que ce soit trop chronophage.
GRAND MERCI à tous ceux qui se sont investis pour cette manifestation !
Grosse surprise lorsque nous étions allés dans la classique Haute Saônoise, Guy et moi, il y a quelques années, une crue avait entraîné des mètres cubes de sédiments bloquant l’accès au réseau !
Nous y sommes retournés pour une séance photo et grâce à une belle désob, merci aux spéléos locaux, le passage est redevenu possible. La crue a laissé de nombreuses traces dans la cavité et il est vraisemblable que de nombreux secteur aient été entièrement noyés ! La morphologie de la cavité, avec de très belles formes d’érosion, est propice à une séance photo intéressante. La galerie initiale méandriforme est recoupée par un conduit rectiligne de plus gros calibre (creusé en écoulement libre).
Cette forme particulière de galerie paragénétique est assez peu commune et très esthétique. Mettre en image cette galerie très découpée par endroit constitue un vrai défi pour les photographes…
Avec Guy, nous n’avons pas besoin de beaucoup échanger pour décider des « spots » incontournables et pour placer les flashs.
Chacun de nous imagine le rendu du cliché, mais c’est à chaque fois une surprise (bonne ou mauvaise) lorsque l’image apparaît sur l’écran de l’appareil. Quel confort ces appareils numériques, j’ai le souvenir de grosses galères avec mon Olympus argentique dans les années 80 (et oui au siècle dernier) lorsqu’après une longue séance photo je constatais (après développement)la semaine suivante, que les images étaient sous exposées ou surexposées.
Dans la zone d’entrée, j’ai tenté une petite séance de light painting, sans grand succès, je suis encore en phase d’apprentissage et il n’est pas évident d’utiliser cette technique sous terre.
Au final, une agréable sortie dans une galerie atypique, si le régime des écoulements passés est bien marqué, qu’en sera-t-il des écoulements futurs avec de longues
périodes de sécheresses entrecoupée de violentes crues ?
Que de périphéries avant d’arriver à ce choix de sortie !
Initialement, nous étions 12 partants pour un Week-end au chevrier (y compris quelques-uns du GSAM).
La météo en a voulu autrement,et donc s’est posée la question d’un plan B
Baume à Bélard ? Gouffre de la Favière ? Gouffre du Paradis ? Réseau du Neuvon avec accès par la porte des étoiles (j’ai même réservé le créneau du samedi pour ce magnifique réseau !). Au final nous irons en première pour nous au gouffre de la découverte. (taupoguide n°2 je crois)
On se retrouve à 9h30 à Montrond pour la préparation du matériel, mais Didier et Jacky sont déjà là et les kits sont presque bouclés.
Après avoir lu divers comptes rendus, Didier à blindé l’équipement avec cordes plus longues et matos d’équipement en plus. 3 kits blindés + 1 pour les bidons bouffe.
On retrouve la famille Gros et Manu sur le chemin d’accès au gouffre. Après un repérage, ils nous annoncent que les chasseurs sont en battue dans le secteur. Il va falloir soit faire avec et concilier ou envisager une plan C, D ou E enfin je ne sais plus
On arrive au bord du trou et finalement en discutant avec une chasseuse en poste, je comprends que les chiens eux sont partis en chasse sur une autre vallée…. Bon on est plus sereins
Jean Lou s’est décidé au dernier moment et il nous rejoint juste avant la descente.
Didier se lance à l’équipement. Plusieurs zones étroites sont annoncées dont une dans le puits d’entrée à –14m.
En première pour nous tous, l’équipement est forcément un peu plus long d’autant que parfois (souvent) il faut savoir exploiter les amarrages naturels et autres forages pour équipement avec de la Dynéma. Plein de ressources, Didier a tout prévu
1er méandre, nous perdons Jacky qui n’a pas envie de se type de sortie. Il ressort.
Quelques passages à la con plus loin et quelques puits avec des départs « rigolos » Jean Lou dit stop également.
Au pied d’un puits, pas loin du terminus, Didier et moi nous engageons dans un méandre qui semble infame, mais finalement ça passe bien
Didier cherche et trouve la suite qui descend en zig zag dans une verticale de 10 à 15m.
La suite de la troupe hésite, mais finalement à mon grand étonnement, tout le monde s’engage et nous rejoint
On se retrouve tous sur un beau palier avec au choix un puits à descendre (spité)ou une vire à équiper.
Didier descend voir … et remonte car finalement la suite semble être dans la vire
Au bout de la vire, la suite à descendre ne semble pas clean du tout et on fini par abandonner cette option.
La décision se prend assez vite de remonter. Je rééquipe quand même le puits suivant sans passer par la vire pour aller voir si on n’a pas loupé quelques choses. Vu depuis le bas, il semble bien que la suite était dans la vire, mais c’est trop tard trop, au haut ça remonte déjà.
Au retour, Manu m’interpèle « Christophe, on ne va pas au fond ok, mais il faudra que tu me remmènes ».
Il a raison, c’est d’ailleurs le sentiment de tous, il faudra y revenir. Plus facile et forcément + rapide une fois que l’on connait !
Remontée sans encombre et finalement sans trop d’attente.
L’esprit trop occupé par quelques passages techniques à franchir à nouveau, nos acolytes en oublient d’attendre un kit et on se retrouve sur la fin avec + de kits que de bras.
Dehors on retrouve Sophie et les filles qui nous attendent. Je suis étonné de découvrir qu’elles ont passé tout ce temps à nous attendre là, mais Sophie me dit que la chasse a repris l’après midi et du coup, elle n’a pas osé s’aventurer hors de la zone
Retour à Montrond pour une séance nettoyage musclée. Oui au gouffre de la découverte on a aussi découvert que la terre du coin est très collante. Fin de la séance vers 19h30 à 3
Chapeau à Manu car, après après avoir lu plusieurs compte rendu décrivant quelques zones sélectives je n’étais pas sûr que tu nous accompagnerais jusqu’au bout
Et… Bravo à Georges qui revient au GCPM après plusieurs années sans spéléo. Ce n’était pas la sortie la plus facile pour une reprise