(par Sarah et Guy)
Après un décalage de dates à cause du Covid, ça y est, Jean-Philippe, Thierry, Serge et son épouse Annie arrivent à Montrond pour une semaine de photos spéléo.
Pourquoi Ultima Jura ? Serge Caillault est allé une dizaine de fois en expédition en Patagonie, une région où il pleut 350 jours par an avec des vents violents.
Vu la météo excécrable qu’on a eu toute la semaine, la comparaison « même excessive » est revenue quotidiennement. « »Dans le Jura, il pleut tellement que même les fougères se suicident !! « ».
Un des films d’une expédition dans ces 40ième rugissants et 50ième hurlant s’appelle « Ultima Patagonia ».
Le séjour commence le dimanche 16 mai en comité restreint : Avec Daniel Ramey, on a donné RDV à Jean-Philippe à 10h00 sur la place principale de Saint Claude. Le but est d’aller voir le miroir de faille de la lésine du même nom. Jean-Phi envisage d’y retourner avec Serge ultérieurement.
C’est la 4ième fois que j’y vais, j’y étais déjà avec Franck puis avec Gérard, et enfin avec Philippe Crochet et Annie.
L’aspect du sentier d’accès en témoigne, cette cavité est peu visitée car ce n’est pas une « classique » au sens spéléo du terme. Elle n’a qu’un seul ingrédient : « Extra-ordinaire » pour celui qui succombe à la contemplation.
Daniel a apporté son appareil photo et ses spots. Je complète avec 4 grands panneaux leds car il y a du volume. Il faut jongler avec les gouttelettes qui tombent du plafond mais on y arrive quand même. Les copains tombent sous le charme des lieux, eux aussi. Après 2 bonnes heures passées sous terre, le retour se fait sous des averses de pluies incessantes. On ne sait pas encore que ça va durer toute la semaine comme ça !
Lundi 17 mai, nous sommes au complet depuis hier soir.
Les projets « Belle Louise et autres cavités du même registre » étant à proscrire, je propose d’aller passer la journée au réseau sup des Cavottes. Jean-Phi ne s’en souviens plus beaucoup et les autres n’y sont jamais allés. Dans le magazine trimestriel SpéléoMag (dont Serge est le rédacteur), un long article était déjà paru sur cette cavité avec une très grande topo.
Annie nous accompagne jusqu’à la salle du Chaos et nous regardera partir sur la tyrolienne.
Ce qu’il y a de bien avec mes invités, c’est qu’ils ne sont jamais blasés. La ballade dans la galerie Sud est du 100% plaisir. On aurait pu y passer la journée à faire des photos !
On revient à la base du R7 pour l’autre itinéraire nous menant à la salle ex-terminale. On arrive à sortir une image qui donne une bonne idée de ce très grand volume.
Vu la hauteur d’eau dans la mare de droite, ce n’est même pas la peine d’essayer d’aller voir la dernière salle car ça doit siphonner.
De retour au ressaut, on s’applique à une mise en scène donnant une idée représentative de ce passage clé.
On ressort enchantés d’avoir pu passer la journée au sec par les temps qui courent ! Les chaussures de Thierry qui n’avaient pas servit depuis un bout de temps ne survivront pas à cette sortie !
Dehors, on arrivera même à se changer entre 2 averses !
Mardi 18 mai.
Sur le secteur Loue-Lison, il vaut mieux éviter les rivières souterraines en cas de risque de crue mais il y en a quand même une ou 2 vraiment sympas que l’on peut faire par temps humide (sans risque d’orage). La grotte du Cul de Vau (dans la côte d’Echevannes) en fait partie, surtout depuis que la voûte mouillante d’entrée a été bien élargie lors d’un exercice secours. Dans le temps, on passait ce court passage bas couché en prenant sa respiration; Aujourd’hui, on est à 4 pattes.
On est tous les 4 équipés de néoprène (sauf Serge qui a une combinaison étanche russe !) et partants pour aller tremper Popaul à Vuillafans !
La montée raide d’approche est plus confort depuis que Benoit à élargit les passages un peu aériens. L’entrée fossile nous sert de vestiaire.
On est tout de suite dans l’ambiance bruyante et aquatique de la rivière.
On a pas pied dans les premiers bassins (même par temps d’étiage). Serge a eu la très bonne idée d’apporter une corde de 30 mètres. Celle-ci nous rendra bien service car le débit rend plus physique la nage à contre-courant. La corde sera sortie 4 ou 5 fois, notamment sur le tronçon nagé d’une trentaine de mètres.
Mes compagnons n’ont pas franchement l’habitude de cavités aussi aquatiques mais ils me suivent en me faisant confiance.
L’arrivée à la cascade Perlon est dantesque par son vacarme assourdissant.
Bien évidemment qu’une photo de la cascade dans ces conditions serait un scoop mais difficile à mettre en œuvre et chronophage en temps.
On rebrousse chemin pour casser la croute dans la salle des blocs située en aval (on peut enfin parler sans gueuler).
En arrivant dans la zone où la galerie présente des banquettes d’argile, nous avons de l’eau jusqu’au nombril. J’informe alors les copains que c’est la première fois que je vois de l’eau à cet endroit , ce qui ne manque pas de les faire réagir en me charriant ! Du coup, le gour qui fait barrage en aval coule par au-dessus, ce qui est rare. Nous nous y arrêtons pour l’immortaliser. Les autres poses photos se situeront au niveau d’un des gours crevés et vers la zone d’entrée.
On retrouve la lumière du jour avec plaisir et il faut bien le dire, un certain soulagement car l’eau vive nous oblige à rester attentif en permanence.
Mercredi 19 mai, Jean-Philippe et Thierry iront faire une rando en haute -Loue du côté du Pontet puis crapahuter sur l’autre rive.
Jeudi 20 mai
Serge n’étant pas en grande forme aujourd’hui, Jean-Philippe suggère qu’avec Thierry, on aille visiter une autre rivière du secteur qui peut se faire en période humide : la grotte du Moulin des Isles, vers Cademène.
Nous ne ferons pas de photos pour une fois. Dès l’entrée, les genouillères sont bien utiles avec une zone 4 pattes mais ça se relève finalement assez vite. Je ne connais pas de cavité avec un profil de galerie aussi régulier sur une telle distance. En levant le nez, on repère quelques spots photos pour une future sortie.
Vers la fin et d’un seul coup, le gabarit de la rivière change pour prendre l’aspect d’une superbe conduite forcée. Là aussi, il y a de magnifiques clichés à faire.
La voûte mouillante finale ne siphonne pas mais l’espace est bien mince : nous ne la franchirons pas. Derrière, il y a encore de beaux passages jusqu’au siphon.
Au retour au soleil, c’est la traditionnelle séance de nettoyage en bord de Loue.
Comme le timing est bon, on en profite pour aller voir l’entrée des Chaillets.
Guy
C’est un Vendredi 21 mai au matin, Guy le matinal vient me kidnapper dans ma contrée lointaine où les nuages et la pluie règnent depuis 2 semaines « facile ».
bovin qui regardent le spectacle des spéléos
Il m’a proposé il y a quelque temps de venir séjourner à Montrond quand le célèbre Serge Caillault sera présent pour servir de taupe-modèle « échelle humaine »lors de son immortalisation du Doubs en image.
porche en vue plongeante
Bien évidemment je ne résiste pas a l’attrait de rencontrer ce personnage avec Guy et de découvrir de nouvelles cavités du Doubs !
A notre arrivée au gîte je suis d’abord un peu timide en rencontrant Serge, Annie, Thierry et Jean-Philippe « jean-Fi pour les intimes » mais au fil de la journée… L’humour aidant, me voilà comme dans une cour de recréation où je retrouve de bons copains « ines » après les vacances scolaires.
porche en vue plongeante
Nous discutons autour d’un café et j’enfile ma sous combinaison car la pluie qui règne ici aussi ne donne guère envie de se déshabiller dehors.
Nous voila tous partis pour la Baume du Mont de Reugney, car Serge où qu’il aille, tombe souvent malade durant ses séjours à « l’étranger », que ce soit en Patagonie ou dans le Doubs c’est la même ! A la fin de sa vie, il sera familiarisé avec toutes les bactéries du monde et c’est ainsi qu’il se retrouve diminué pour son séjour chez nous, ce qui limite nos expéditions. « A vrai dire, ça ma rassurée de savoir que notre programme était light ! »
Toujours dans la pluie et le vent nous arrivons au champs qui mène à la Baume du Mont, le chemin glisse, le parking est une mare de boue, et la petite
signature de Courbet
marche d’approche dans l’herbe haute se finit vite en pataugeoire. Cependant, l’accueil est formidable ! Une bonne dizaine de montbéliardes nous regardent traverser le pâturage et nous
Non Bouveret gravé dans la roche
suit jusqu’au trou grillagé. Elle se rassemblent autour et telle une confrérie nous épient d’une façon toute particulière, une ronde à 20 yeux nous regarde sans bouger ! Serge immortalise ce moment pendant les préparatifs, car je suis longue ! « Normal, il me faut quand même mon matériel pour descendre un puits de 12m sur une échelle en fixe » C’est que ces messieurs n’ont pas choisi la plus courageuse des taupes modèles. Et en même temps, Thierry est tellement gentil qu’il m’installe une corde « 7mm » qui rassurera mon mental, bien quelle soit clairement inutile de la manière dont je l’utilise.
Pour que tout soit prêt tout ce petit monde s’improvise un a un éclairagiste, logisticien, modèle, sherpa et même trépied ! « Voir même bouquetin »
Cette entrée est drôlement belle, je me retrouve accrochée à une échelle au milieu d’une roche façonnée par la force et la chimie de l’eau. Les vastes contours du gouffre sont tapissés de mousse et de végétaux, où l’eau ruisselle avant de s’écraser en petites gouttes sur un cône d’éboulis 12m plus bas. Serge et Guy s’activent derrière l’objectif et sont tous deux satisfaits du résultat en peu de temps.
Nous troquons donc la pluie et le vent contre l’abri naturel que nous offre dame nature, une file indienne se forme sur l’escalier soigneusement aménagé qui mène aux entrailles glissantes de la Baume du mont.
La porte – grosse stalagmite
Là, de multiples concrétions nous attendent, inébranlables dans un noir total que nos lampes éclairent. Notre principal objectif se trouve au fond de la cavité, où une célèbre signature fait parler d’elle. « Courbet or not Courbet ? » Le mystère reste entier et seule la mémoire de ces lieux en détient le secret. En tout cas, vu où ce Gustave a signé il devait être bien grand « Comme il l’a été de par son art », car Guy est obligé de me faire la courte échelle pour atteindre sa hauteur. C’est une large signature, à l’écriture typiquement ancienne au style soigné, ce qui laisse supposer une certaine véracité dans cette « légende ». Pour ce cliché, rien de bien compliqué pour nos deux photographes, l’affaire est vite bouclée et nous revoilà arpentant la galerie principale en sens inverse.
. Nous nous arrêtons devant plusieurs autres signatures, il y en a qui se sont donnés grand mal pour graver leurs noms dans le temps ! C’est ainsi qu’on retrouve un nom qui me parait très familier ! : Un Bouveret est venu ici même, et je suis probablement la Bouveret suivante, ne laissant aucune autre trace que ma silhouette sur ces belles photos reflétant l’histoire karstique de nos régions ! Sur le retour, Serge et Guy choisissent plusieurs spots, Annie aura pour rôle de mettre en mesure une grande salle recouverte de calcifications pour un rendu final tout simplement exquis. A mon tour, je pose devant une porte naturelle décorée par les millénaires, celle-ci peine un peu à se laisser apprivoiser mais finit par contenter nos passionnés. C’est que ce n’est pas toujours simple d’avoir la bonne lumière, le bon contre-jour, une modèle qui ne tire pas la gueule, et une bonne netteté !
porche vue depuis le bas vers le haut
Serge est un grand charrieur, et cela donne vite naissance à des phrases cultes quand il parle de « ma lampe de tapette » ou quand il parle du temps qui règne ici, « Cette contrée où même les fougères se suicident et où les escargots se noient ! » Un jour sans doute, il vous montrera sa légendaire corde végan ou ce qu’il ose nommer une grosse corde « 8mm » Avec lui vous êtes sûrs d’avoir des kits optimisés pour parcourir la pampa ! Tout cela me fait bien rire et j’apprécie grandement l’ambiance de groupe qui règne entre nous tous durant ces deux jours.
C’est dans cette bonne atmosphère que nous retrouvons la lumière du jour, la pluie, le vent et les fougères au bords du suicide pour la dernière photo de la matinée.
Annie est moi sommes placées sur l’échelle, Guy, Thierry et Jean-fi son vraiment multitâches, du photographe, trépieds au conseiller éclairagiste, tout le monde met sa pierre à l’édifice, ce qui donne lieu à une belle connivence de groupe.
Après cette ultime photo du puits d’entrée vu du bas nous retournons manger au gîte comme des bienheureux. Ils partagent volontiers avec nous leurs couverts, leur bonne humeur et chacunes des conversations permet d’en connaître un peu plus sur chaque entités ici présentes. Le programme de l’après midi se condense a Gennes où la Baume aux Sarrons nous attend ainsi que la Baume du chat, des petites cavités toutes simples et courtes mais qui font sans doute partie d’un réseau bien plus grand qui a été colmaté par la calcite.
Derrière les pas de notre guide « Guy », nous avançons à 4 sur un sentier entre les résineux, Annie étant restée au gîte pour profiter d’une bonne lecture à l’abri d’un toit et d’un feu de bois. C’est alors qu’une petite doline au milieu des arbres s’ouvre sur l’effondrement latéral d’une galerie aux dimensions étonnantes pour sa très faible profondeur. Nous avons littéralement marché sur sa voûte quelques secondes auparavant, mais seule la nature peut décider d’où et quand l’accès à cette cavité fut crée. Cela reflète bien mon principal attrait pour la spéléologie : Toutes les cavités sont uniques, inimitables, elle ont chacune leurs joyaux et leurs difficultés, une science personnelle, une identité. Mais trêve de bavardages, revenons à la Baume aux Sarrons où 5 homo sapiens sapiens s’activent dans le noir à la lumière de torches pour admirer les multiples autographes qui prônent sur les parois calcifiées du bas monde. Il y a tout de même certaines signatures datant du début du 19ème siècles ! Et sans doute bien d’autres plus anciennes camouflées par tous les graffitis modernes.
Les spots photos sont vite choisis, un drôle de mamelon a piqué notre curiosité, est-il fait que de calcite ou est-il le moule d’une roche recouverte de celui-ci ? En tout cas, non sans mal, certaines photos tirent leur épingle du jeu ! Quand tour à tour ils me montrent leurs résultats, je me dis que la photographie c’est aussi l’art de mettre en perspective ce qui peu paraître à nos yeux anodin. Capturer dans le temps une beauté qui d’habitude nous paraît plutôt fugace, est bien souvent relative à comment et qui la regarde.
Nous restons un bon moment à la baume aux Sarrons ce qui limite notre visite de la Baume du Chat à un bref coup d’œil. Faute de temps et d’énergie nous retournons aux voitures et c’est toujours en compagnie de la pluie que nous rentrons au gîte. Nous retrouvons Annie pendant que Guytou « comme dirait Serge » discute un peu avant de repartir retrouver les siens dans sa demeure. Rendez vous ici même à 9h le lendemain pour un programme secret !
La soirée se passe gaiement avec la joyeuse troupe et je ne suis pas dépaysée devant le grain de folie de chacun, « A ne pas oublier que la folie est une forme de sagesse » on mange, on discute, on boit un verre et a 22h tout le monde au lit !
Enfin ça, c’est ce que je pensais vrai pour moi aussi.. Mais alors que je suis affalée dans mon lit a feuilleter avec grande attention le spéléo magazine que Serge m’a offert, je suis tout à coup perturbée par des bruits de porte, des bruits de pas dehors qui vont qui viennent, et enfin des voix qui se rapprochent. « TOC TOC » A ma grande surprise, cinq hommes ruisselant d’eau sont derrière la porte, je reconnais tout de suite Théo Prévot que je connais depuis le stage de l’Ascension. Il m’explique leurs misères, ce groupe d’aventureux a voulu camper autour du Vauvougier pour partir en grosse expédition le lendemain. « J’imagine que vous connaissez tous le parking du Vauvougier » alors imaginez le après 3 semaines de pluie intense.. Cela donne une voiture qui s’embourbe, une autre voiture qui crève un pneu, autrement dit, ce soir ce n’était pas leurs soir ! . Dans ce cas là, une seule solution, demander refuge au célèbre gîte des Decreuse où tous les spéléos rescapés sont les bienvenus.
Bien sùr, je leurs ouvre les portes pour qu’ils se mettent à l’abri, je troque une bière contre 5 lits et bien des heures plus tard nous voila tous en train de dormir dans la cave du gîte, aucun ronfleur n’est a signalé « le bonheur » !
Le réveil fut difficile, je rejoins la troupe du dessus pour un petit déjeuner, Guy arrive ainsi qu’Anouk et son père Damien « de la famille à Jean-fi » pour une exploration des Cavottes. Serge encore bien affaibli et Annie resteront au gîte. Deux groupes se forment mais nous partons ensemble jusqu’au parking, Anouk a fière allure dans son matos, une vraie pro ! Nous nous séparons à la salle du chaos, JPG, Thierry, Guy et moi partons pour la salle secrète tandis que Damien et Anouk prennent la diaclase Duret pour visiter la suite.
Guy nous guide et s’engouffre dans une étroiture, nous le suivons pour nous retrouver en tête d’un puits de quelques mètres à l’entrée plutôt sélective ! Guy fait la chenille, aucun problème, JPG a quant à lui un peu de mal à passer cette tête de puits, il faut dire qu’il n’aime pas beaucoup ça quand c’est étroit ! Il faut quand même avouer que ce passage délicat en vaut la chandelle, je suis tout a fait surprise de ce qu’il se passe dans cette fameuse salle. Arrivée en dernier, je reste sur place pour admirer ces cristaux en fleur afin de trouver la plus belle pour tenter de la photographier. Ici toute les conditions sont réunies pour former de belles fleurs de gypse, dans chaque fissures, chaque brèches, il y a une entité minérale qui pousse en repoussant les parois, c’est formidable ! A ce moment là je suis coupée du monde, les collègues sont en train d’explorer le reste pendant que je suis en total émerveillement devant ce que j’appelle, le règne minéral.
Quand je redescend sur terre, des voix me guident jusqu’à Guy, nous admirons ensemble les dalles d’argile craquelées restées intactes avant de nous diriger vers la sortie. Là, nous retrouvons JPG et Thierry qui tentent la sortie, JPG ne passe pas, ça sera donc Thierry qui passera le premier afin d’équiper un autre puits un peu moins étroit. Une fois à la salle du Chaos, JPG part à la diaclase rejoindre sa famille pendant que j’attends les deux collègues affalés sur un gros rocher de la tyrolienne toute lampes éteintes, profitant ainsi du noir complet. C’est un jet de lumière éclairant les parois qui me ramène à la réalité, nous sommes réunis et nous retrouvons le jour par un temps des plus agréable après cette mousson de trois semaines ! De retour au gîte, Nous partageons le dernier repas avec Thierry, Serge et Annie. Serge m’offre des « marque ta page » tellement beaux qu’il remplacerons sans mal les bouts de papiers qui me servaient jadis de marque page ! Un Jean-fi affamé nous rejoint mais ne mange pas car Guy nous guide déjà sur les routes jusqu’au Puits de la Brème. Cette fois, nous sommes tous réunis pour descendre le petit sentier en bord de route menant à l’un des rares Inversac du jura ! Malheureusement celui-ci est en crue et ne nous permet pas de contempler sa science. Alors Guy décide de nous emmener au porche de la grotte de Plaisir Fontaine. Un endroit fabuleux, une résurgence immensément sculptée avec un porche ouvert sur la nature, du torrent, des cascades, le top ! Nous jouons les touristes dans ce lieu insolite et nous finissons tous au bar de la pisciculture à nouveau ouvert. De généreux donateurs nous offrent deux tournées dans un cadre idyllique avant de repartir au gîtes Decreuse où le serviable Thomas R vient me récupérer pour me livrer à ma haute Saône profonde.
Ce fut un excellent séjour, où il fut agréable de retrouver le collègue « président » du GCPM pour une aventure particulière qui laissera de très bons souvenirs et de nouvelles rencontres très adaptées à ma personne.
porche d’entrée – photo du groupe
Merci à tous pour ces bons moments passés, que de bonnes valeurs à vivre et même, à photographier !
Pensées à Benoît, qui le lendemain même se retrouve dans une piètre situation qui lui rappelle de manière inattendue qu’un accident n’arrive pas qu’aux autres. « Tout ceci n’est qu’un rêve de la réalité. »
Merci a tous ceux qui était présents pour le secourir !
Sarah
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