Séance photo au Moulin des Isles

La conduite forcée derrière la voûte mouillante

Avec Daniel, on remet le couvert en choisissant des cavités qui deviennent plus intéressantes grâce à l’étiage.

La grotte du Moulin des Isles en fait partie puisque le niveau d’eau de la voûte mouillante a de bonnes chances d’être au plus bas. Daniel et moi y sommes déjà allés en juillet 2018 avec Franck mais nous n’avions pas visité la galerie sup (car je n’en connaissais pas son existence à l’époque) ni franchi la VM. La préoccupation principale de cette sortie réside dans le fait de bien protéger le matos photo de l’humidité et de la boue. Les sacs sont également préparés au plus juste car on va devoir les porter sur plus de 2 km.

Nous voilà partis pour une journée sous terre en duo photos !

La galerie supérieure

Par manque de repères précis, il n’est pas évident d’expliquer à quel niveau se trouve la galerie sup. Il y a bien 2 pierres posées sur une banquette rive droite pour indiquer l’endroit où il faut escalader mais elles ne seront pas forcément toujours là !.

En tout cas, une cinquantaine de mètres avant d’arriver à ce point, on doit passer la tête dans une sorte de lucarne triangulaire située entre l’eau et une coulée de calcite. De toute façon, si on va trop loin, la galerie prend la forme d’un trou de serrure caractéristique.
Aujourd’hui, les 2 pierres sont là ! L’escalade est facile. Ce conduit fossile est vraiment insolite. De forme circulaire, il n’est pas tout à fait parallèle à la rivière puisqu’il coupe les virages que celle-ci dessine. On s’en rend bien compte car le plancher crève au niveau de ces recoupements… on doit donc les enjamber.

La roche délitée contraste fortement avec celle qui passe sous nos pieds. Au plafond, on peut remarquer ponctuellement quelques petites cheminées et autres marmites inversées. Enfin, si on est attentif, on peut observer également quelques excentriques.
On doit ensuite revenir sur nos pas pour redescendre dans le ruisseau.

Les excentriques

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, on arrive au niveau de l’endroit où se trouve les plus beaux exemplaires d’excentriques. Heureusement, ceux-ci sont hors de portée. Je sors donc mon téléobjectif pour les atteindre en image. Daniel m’assiste avec un flash décalé pour créer des ombres.

Pour la plupart, elles sont plaquées contre la paroi et ce n’est pas si évident de les faire ressortir. On ne traîne pas trop car on est seulement au tiers de notre progression. Arrivés « enfin » à l’élargissement final, on décide de faire les photos devant nous afin d’avoir l’eau propre pour les reflets sur les photos. (Reste à faire attention de ne pas marcher dedans en allant poser nos éclairages !). C’est vraiment une belle portion, agréable à parcourir.Il est probable que le débit général de cette rivière fut bien plus conséquent pendant une longue période pour creuser ces galeries.

Avant «  »d’attaquer » la voûte mouillante, on casse la croûte, histoire de se mettre en condition.

L’élargissement final

Le niveau d’eau est effectivement plus bas que d’habitude. On progresse sur le dos, la tête en avant en se poussant avec les pieds.

Le fond est bien boueux mais une fois qu’on est dedans ! Le passage doit faire une quinzaine de mètres avec un ou 2 petits virages. Juste avant de se relever, on a l’impression de se rapprocher encore plus du plafond. J’y étais déjà venu avec Arnaud Goy du GSD et Gauthier, donc ça aide pour repérer rapidement les bons spots. Le profil de la conduite forcée qui suit est superbe. Pas bien haut(1,60m à 1,90m), parfaitement symétrique avec des nuances de couleurs ocres, rougeâtres du plus bel effet.

Là aussi, on fait les photos en avançant car le reflet apporte un gros « PLUS ». Difficile de dire la longueur de cette galerie (entre 100 et 150 mètres ?).Comme on a fait tout ce chemin et que le timing est bon, on prend le temps de s’appliquer. La première image prend du temps mais une fois que les réglages sont faits, ça va bien plus vite pour les suivantes. J’ai apporté des caches en polystyrène pour les flashs intermédiaires et ils nous ont été bien utiles.

L’élargissement final

Les sacs congélation rendent aussi de bons services pour protéger de la boue et de l’eau
Nous voilà arrivés devant un passage non aquatique mais très bas. On sent bien le courant d’air. On suppose que la cheminée se trouve derrière …. nous nous arrêterons là, avant ce passage.

Le retour se fait à allure normale mais régulière, avec en tête toutes les images réalisées qui, on l’espère, seront bonnes !

Une sélection d’images ICI (accompagnées des légendes)

Guy


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