Le Trou Pinard 28/08/2022

Participant : Céline et Alex « GCPM », Catherine « En cours de rapatriement » Patrick «Catamaran » et Sarah « Plus besoin de me présenter »

Aujourd’hui plusieurs membres de différents clubs jettent leurs dévolu sur le Trou pinard pour une excursion dans les règles de l’art, enfin presque !
A peine en retard à notre point de rdv, nous retrouvons Patrick et Cathy qui nous attendent bien installés en bord de route.
Premier constat, Patrick a oublié son croll et le pinard !

Céline surenchérit en étant dépourvue de jumar, de longes et de combinaison. Donc une sangle servira de longe, un pantin de croll et le jumar de quelqu’un fera le baptême de l’air, rien de plus normal en spéléo !


Petite photo du début de la fin de nos vies avant de commencer la descendre. Patrick part en tête pour équiper, Cathy part en deuxième suivi de près par une paranoïaque qui épie ses moindres manips. Une descente parfaitement réalisée pour la future membre du GCPM ! Je profite de la descente des deux derniers bagnards pour prendre quelques images dans ce très beau puits ouvert à l’huile de coude par le SCV.

Pas une goutte d’eau au début du Pinard ! La rivière ne coule pas, des cailloux jalonnent notre parcours, puis la boue et les incontournables traces de casque au plafond du fossile.

Nous retrouvons tout de même l’eau un peu plus à l’aval, la cascade a soif mais les gours abritent toujours les nombreux Niphargus rescapés.

Arrivés à la voûte mouillante, Patrick par en tête avec sa néo, Céline l’intrépide le suit sans même une combinaison pour une petite excursion. Cathy s’immerge complètement avant de renoncer et d’attendre avec Alex et moi. En traînant un peu derrière sur le retour, j’entends des rires au loin.. Je suis à peine surprise de retrouver Céline et Alex qui font un concours de montée de talus d’argile bien glissante.

« On se réchauffe comme on peut  « Bien sur je prend part au festivités » qui se finira à la déloyale pour tout le monde, sauf Patrick qui film le spectacle de geuhs se traînant dans la merdas.. ! Cathy aura le droit à son baptême de glaise, un peu comme une inauguration, un rite de passage pour entrer dans le saint des saints : La grande famille des claustrophiles !

Arriver au bas du puits le constat est la : le Pinard, ça fait trembler !
Céline et Cathy son gelées donc on ne traînent pas, je déséquipe et nous revoilà au soleil à grignoter avant de finir la journée à Champdamoy pour une bière bien fraîche.

Comme d’habitude une excellente sortie, ou les âges se confondent et le rires s’entendent.

Les photos ICI

Sarah

Camp GCPM 2022 Verdon (Comps sur Artuby) – du dimanche 31/07 au jeudi 11/08.

Intro (Guy)

Pour la seconde année consécutive, notre projet de retourner en Sardaigne pour fêter les 40 ans du GCPM n’a pu se concrétiser. A défaut, nous nous rabattons sur une destination métropolitaine où le soleil a de bonnes chances d’être présent : C’est la région des Gorges du Verdon qui est plébiscitée. Nous y sommes déjà allés 2 fois : en 1997 avec pour point de chute Castellane et plus récemment (en 2010) à Comps sur Artuby.

Après réflexion, nous choisissons une nouvelle fois le camping municipal du Pontet de Comps en guise de lieu de séjour.
Nous nous retrouvons à 23 participants pour tout ou partie du séjour :

(Emma, Lisa, Emilie, Sandrine, Christophe, Arlette, Gérard, Pierrick, Céline, Robin, Agathe, Lise, Jacky, Solange, Benoît, Damien, Fred, Olivier, Maloïs, Sylvain, Valérie, Christine et Guy).

Une sécheresse sévit sur tout l’hexagone et elle n’épargne pas la région des gorges, bien au contraire. Le niveau du lac de Sainte Croix a fortement baissé. Les pompiers que nous croiserons à maintes reprises mettrons une quinzaine de jours à fixer un incendie situé vers Rougon.

Les arrêtés préfectoraux interdisant l’accès à certains massifs se multiplient. Certains médias, toujours en quête d’annonces chocs, finissent par décourager nombre de vacanciers de venir prendre du bon temps ici. Déjà au mois de juillet, on enregistre une fréquentation de 40% en moins.

Qu’importe, on a déjà eu l’occasion de s’adapter à pas mal de situations. Au bout du compte, nous avons pu faire toutes les activités que nous voulions faire même s’il est vrai que pour le petit canyon du Haut Jabron, par exemple, celui-ci aurait été plus joli avec un débit plus conséquent.


Embut de la Clue ou de Rouaine (Damien)

En ce premier jour de camp, nous n’avons pas encore eu le temps d’analyser toutes les activités susceptibles d’être faites dans le secteur. Pendant que d’autres se préparent à aller en courses ou faire du tourisme, Emilie, Christophe, Jacky et moi épluchons le classeur pour trouver une petite sortie spéléo de mise en jambes. Après avoir éliminé les cavités trop grandes, trop lointaines ou peu esthétiques, nous nous mettons d’accord pour descendre dans l’aven de la Clue à ½ heure de voiture du camping. Après avoir pris le repas, nous partons.

Malgré un accès assez détaillé sur la fiche, nous passons pas mal de temps à chercher l’entrée du gouffre. C’est finalement grâce à la carte IGN au 1/25000ème et à Google Maps que nous la localisons tout près de la route.
Préposé à l’équipement, il me faut commencer par chasser les milliers de moucherons qui profitent de la fraîcheur de la zone d’entrée.
Les deux premiers puits sont vastes et la roche claire me rappelle celle que l’on trouve dans le Doubs. L’équipement, composé de spits pour la plupart HS et de barres métalliques laissés en place lors des premières explorations laisse à désirer.

La première corde est d’ailleurs trop courte et nous devons utiliser une corde du dernier kit pour pouvoir atteindre la galerie qui s’ouvre à 10m du bas du puits. La suite possède une toute autre physionomie.

Les passages étroits et les galeries sans grand intérêt s’enchainent et finissent par nous décourager avant d’atteindre le fond. Christophe, plus à l’aise dans cette zone, part en repérage et revient 30 minutes plus tard en nous dressant un portrait pas très avenant de la suite.

Nous décidons donc de remonter afin d’avoir un peu de temps pour prendre une bière dans le bar local.
Cette sortie ne restera pas dans les meilleurs souvenirs du camp mais le but a été atteint : nous échauffer avant des activités plus sportives.

Grotte de Pâques Saint Cézaire – Sortie n°1 – (Christophe)

Avec Damien, Benoit, Lisa, Emilie, Christophe et Jacky
Nous y étions déjà venus lors d’un camp à Castellane, mais franchement, je ne me rappelais que de la sortie un peu basse…
L’accès est assez facile car il suffit de se rendre au parking de la station hydro-électrique EDF.

Maintenant nous sommes à pied. Après environ 200m, tout de suite après la maison il faut prendre à droite le chemin empierré montant et dont le départ n’est pas si évident.
Sur place, à l’entrée les traces de terre et l’usure prononcée de la roche laissent présager une cavité humide et fréquentée
Cette cavité est parfois active, mais ça n’a pas dû couler depuis un certain temps ! La fraîcheur du porche d’entrée est la bienvenue pour s’équiper
On s’engage et Damien file en éclaireur. Après le franchissement d’une petite salle, il part sur la gauche et … rapidement il se retrouve à voir le jour.

Je m’engage sur la droite dans un ressaut rapidement suivi de galeries basses.
la suite est un peu un labyrinthe mais des flèches (de toutes les couleurs et pas très discrètes) et des cairns indiquent plus ou moins le chemin principal.
Après le franchissement de quelques gours profonds mais secs, on se retrouve dans une section confortable « la salle de minuit »

Par un passage en hauteur nous nous engageons en direction de la galerie de la cascade. Nous escaladons quelques gours secs qui doivent être de toute beauté en eau, puis nous attaquons la remontée d’une partie équipée en fixe. Par précaution, Benoît (fraîchement réparé de son bras) préfère que l’on mette une corde.

Ensuite nous arrivons sur une zone où les désobeurs se sont éclatés (…) et l’ancien siphon n’existe plus. Le franchissement des quelques sections basses est compliqué sans se mouiller, mais pas impossible. Dans ce secteur, nous n’avons pas trouvé la suite « fulgurante », mais tout le monde est content d’être passé par là.
Au retour, nous découvrirons qu’il existe plusieurs accès de retour jusqu’à la salle de minuit (certains plus exigus que les autres….

Retour à la salle de minuit pour une visite de la galerie de l’oiseau.
Tout de suite, on se trouve dans un autre monde, lunaire, féérique dans un saisissant contraste avec le reste du réseau. Ici, sur toute la circonférence de la galerie, la roche est finement ciselée, on ne sait pas où mettre les pieds de peur de casser ce petit joyau. La galerie dans sa grande beauté se développe sur une bonne distance. Après l’escalade (facile) d’un petit redan, nous tombons sur une forme d’érosion qui tantôt ressemble à un oiseau ou selon l’angle de vue à un rapace préhistorique non identifié. Superbe

Nous poursuivons dans une galerie toujours d’une grande beauté, mais rapidement le passage devient de plus en plus étroit et nous prenons la sage décision de prendre le chemin du retour afin de conserver nos combis.
Nous retrouvons Benoît qui en grand sage (il connaissait) avait décidé de nous attendre au départ de la galerie pour en savourer toutes ses subtilités à la lueur de nos lampes dans de magnifiques contre-jours

Retour rapide et facile vers l’extérieur.
Bien sûr, nous n’avons visité qu’une petite partie du réseau, mais personne ne regrette cette sortie.

Avant le retour aux voitures, nous ne résistons pas à une petite incursion du côté de la centrale hydro-électrique.
Le chemin ne semble pas interdit et après avoir franchi un tunnel, nous découvrons un petit bout du chemin de la Foux qui longe la Siagne. Sauvage est superbe !

Tourisme – circuit des gorges (Guy)

Les gorges du Verdon forment une étroite vallée de 25 kilomètres de longueur et atteignant jusqu’à 700 mètres de profondeur. Ce sont les plus profondes d’Europe. Elles débouchent dans la retenue de Sainte Croix. Pour boucler le circuit routier qui en fait le tour, il faut compter la journée (130 km).

Une grande majorité d’entre nous l’avons fait.
Depuis le camping et en commençant par la rive gauche, les festivités débutent par le balcon de la Mescla puis le pont de l’Artuby. Les points de vue s’enchaînent jusqu’à arriver au-dessus d’Aiguines et la retenue où l’on peut casser la croûte.
Après un crochet à Moustier Sainte Marie, on continue direction « La Palud ». C’est à partir de là que le clou du spectacle devient exceptionnel : La route des Crêtes fait une boucle en se rapprochant des gorges pour revenir ensuite sur le village.

Les belvédères qui s’offrent à nous sont vertigineux et somptueux. Les vautours planant au-dessus de nous ponctuent les panoramas en leur donnant vie.
Ensuite, en poursuivant, Le second bouquet final n’est autre que le Point sublime dominant le couloir Samson. On reviendra sur Comps en passant par le Pont de Soleils.

Grotte de Pâques Saint CézaireSortie 2 – (Guy)

Les photos de la galerie de l’Oiseau faites par Damien lors de la sortie 1 sont bluffantes.
J’ai déjà vu des galeries déchiquetées mais celles-ci sort vraiment du lot. Avec 5 mètres de diamètre en moyenne et ses 120 m de long, il y a moyen d’y faire de très belles images …. Pour faire court, on se croirait dans un tunnel de lave !
J’envisage d’y aller seul mais Benoît se propose gentiment de m’y accompagner … ce sera la 5ème fois qu’il y met les pieds !

Quel plaisir de se retrouver entre frangins pour cette journée au frais dans un tel studio souterrain !

Pour accéder à la fameuse galerie, il faut crapahuter un bon quart d’heure dans une galerie sans grand intérêt et parfois étroite. Avec nos deux sacs bien chargés, on prendra tout notre temps pour ne pas être déjà cuits en arrivant !
Après avoir traversé la salle de Minuit, Benoit me suggère de faire un petit crochet pour voir la galerie de la cascade qui contraste fortement avec celle qui nous intéresse.

En effet, dès le début, il s’agit d’une galerie remontante faite de gours étagés occupant toute la largeur. Nous n’y poserons pas nos trépieds préférant se concentrer sur la galerie de l’Oiseau.

Les photos faites par Damien donnaient une bonne idée des lieux et le spectacle est à la hauteur de mes attentes. On fait les photos au retour après avoir repéré les spots possibles … et ils sont nombreux. Vers le fond, la roche ciselée par l’érosion prend la forme d’un oiseau, d’où son nom. On passera plus de 4 heures à s’appliquer avec la patience infinie de Benoît ! C’est un jeu d’enfant de moduler les effets recherchés en planquant les flashs dans les innombrables niches qui se présentent.
Un grand MERCI Benoît pour cette sortie dont je me souviendrai longtemps.

Tourisme villages : Bargème- Trigance, Moustier Sainte Marie …. (Guy)

Les villages du secteur ne manquent pas de charme et il serait dommage de s’en priver.
En plus de Moustier qui est situé sur le circuit des Gorges, ce sont Bargème et Trigance proches de Comps qui attireront notre attention. On aura même droit à une visite guidée de Bargème grâce à Juta et son accent allemand !

Clue du Haut Jabron (Guy)

Ce canyon situé à 1/2 h du camping est aussi court que beau. D’une longueur annoncée de 400 mètres, il nécessite une marche d’approche d’une quarantaine de minutes pour accéder à l’amont de l’encaissement ! L’ambiance qui y règne est quasi spéléo. Nous sommes une dizaine de participants (Benoit, Damien , Gérard, Jacky, Lisa, Emilie, Emma, Christophe, Valérie et moi).

Nous y étions déjà allés durant un séjour précédent et j’ai bien l’intention d’y faire quelques images. Manque de bol, je constate en arrivant devant le canyon que les accus de la télécommande du godox sont à plat, et pour une fois je n’en ai pas prévu en secours.
Damien se propose gentiment de m’y accompagner une seconde fois. Pierrick, Céline et Valérie se joindront d’ailleurs à nous.

Du coup, je profiterai de cette première visite pour repérer les spots.
L’entrée en matière dans ce petit bijou ne manque pas d’originalité : on se laisse aller dans un toboggan dont on n’aperçoit que partiellement l’endroit de la réception.

Ce n’est qu’en arrivant dans l’eau que l’on réalise que l’ambiance est ici presque souterraine et il en sera de même jusqu’au bout ! Le débit est bien faible mais suffisant pour renouveler les vasques. Sachant que l’encaissement est court, nous prenons le temps de la visite pour admirer le paysage.

La lumière du soir peine à entrer en ces lieux ce qui occasionne des contrastes du plus bel effet.

A la seconde visite, nous croiserons même 2 beaux lézards verts se prélassant au bord du ruisseau.

Embut de Caussols (Guy)

C’est grâce aux recherches de Gérard qu’est née l’idée de cette visite à l’Embut de Caussols. Lors d’un séjour canyon au printemps 2013, nous avions déjà repéré l’entrée située sur la commune de Caussols, à côté d’une distillerie de lavande.
Cette perte peut s’ennoyer complètement et fonctionne donc comme un poljé. Elle est connue de longue date et figure même dans le livre de Pierre Minvielle « Grottes et Canyons- 100 plus belles courses et randonnées ».

Les vidéos trouvées sur internet sont éloquentes tant pour l’esthétique des conduits que pour la puissance des mises en charge.

Nous nous retrouvons à 6 pour cette visite : Gérard-Damien- Emilie – Lisa – Valérie et moi.
Gérard et moi avons bien l’intention de sortir quelques images. Sur le parking du trou, je réalise que j’ai pris tout le matos sauf l’appareil photo ! … On les fera donc avec celui de Gérard. L’entrée (ou plutôt les entrées) sont en plein champ, au point bas d’une vaste cuvette imperméable. Une fois sous terre, le profil des galeries est tout ce qu’il y a de plus inédit. La roche est humide, multicolore avec de fortes traces d’érosion dues aux mises en charge successives.

Gérard a eu du flair, le rendu ne pourra être que plaisant ! A mesure que nous nous enfonçons dans la caverne, on réalise à quel point il ne faut surtout pas être là lors des mises en charge … Nous n’irons d’ailleurs pas très loin, une corde nous manque pour négocier un ressaut incliné.

Tout le monde joue le jeu pour réaliser quelques images ensemble au retour.
Belle journée donc dans cette cavité des plus insolites et digne d’intérêt.

Canyon de la Siagne de la Pare (Gérard)

J’avais repéré ce joli canyon situé à 30 minutes du camp et que nous n’avions pas encore visité. Nous étions prévenus qu’il était nécessaire d’ajouter deux bonnes heures au temps indiqué par le site « descente de canyon » suite aux arrêtés municipaux qui allongent la marche d’approche.

Le sentier d’accès au canyon est relativement délicat à trouver et nous avons suivi un
balisage qui nous a conduit un peu en amont du départ réel mais nous a permis d’admirer une superbe cascade de tuf.

Le niveau et la température de l’eau étant au top, nous avons abordé la descente de cet
affluent de la Siagne en toute quiétude…
De l’avis général, ce canyon est un très joli coin de nature qui mérite sa réputation. Si les obstacles restent faciles et les sauts aisés, rien ne manque pour passer un très bon moment dans ce décor encore préservé.

Une surprise au milieu du canyon avec une « habitation » que son constructeur qualifie de coin de paradis !
Nous avions choisi de décaler notre départ afin d’éviter une remontée éprouvante au pic de la chaleur.

C’est donc en fin d’après midi que nous avons abordé la fameuse remontée bien balisée et avec des passages de type « via ferrata ».
Au final cette sortie a duré plus de 9 heures, dans une excellente ambiance, et restera pour moi la meilleure surprise du camp.

Canyon de l’Artuby vers Comps (Guy)

Le canyon le plus proche du camping se trouve entre le lieu de baignade de l’écluse et le mauvais Pont de Comps. Il doit présenter un certain intérêt puisqu’il est fréquenté par les professionnels du secteur. Il y a 12 ans, nous ne l’avions même pas parcouru, préférant les grandes classiques bien plus éloignées.
Nous serons une bonne équipe pour cette rando aquatique : Emilie, Christophe, Lisa, Benoit, Gérard, Pierrick, Damien, Valérie et Céline qui nous rejoindront depuis l’aval.

L’encaissement n’est pas très long et comme une navette est organisée par Gérard et Pierrick, nous prendrons tout notre temps. Toboggans, sauts se succèdent. Le final est très beau justifiant l’intérêt pour ce canyon : il s’agit d’un long bief nagé et bien encaissé. L’arrivée au niveau du mauvais pont est également très plaisante.


Le mauvais pont et son coin de baignade dans l’Artuby – (Sylvain)

Par ce temps caniculaire (et n’étant pas physiquement d’attaque pour les sorties plus sportives) le petit coin de baignade dans l’Artuby était le bienvenu pour se rafraichir.

Légèrement en amont du Mauvais Pont (plutôt joli) dans le bas de Comps, la plage de galets est accessible par un sentier depuis le bas du village.
Les plus courageux peuvent même y aller à pieds depuis le camping municipal, en prenant le chemin en contrebas de la route, puis en traversant le village par le bas en longeant les jardins.

L’eau est vraiment ravigotante (même froide à mon goût ; j’ai pris mon body) et invite à nager en remontant la rivière entre les parois vertigineuses qui la bordent.

Des groupes de canyoneurs arrivent régulièrement terminant leur parcours aquatique après quelques sauts 100 mètres avant l’arrivée.
De grosses grenouilles vertes (« elles sont énooormes » comme dit Robin) sont tapies sur les rives, ce qui va occuper quelque temps les enfants qui cherchent en vain à les débusquer.
La pêche aux alevins ne sera pas moins bredouille, mais nous aurons, jeunes et moins jeunes, passé d’agréables moments.


Canyon du Gour de Ray (Emilie)

Participants : Damien, Christophe, Émilie

Dernier jour de camp pour moi, j’aimerais donc bien faire une dernière activité sportive dans les alentours. Le problème, c’est que niveau spéléo, tout est situé dans la zone contrôlée par l’armée et donc, interdite.

Après plusieurs heures de recherches avec Damien et Christophe à éplucher tous les sites des clubs locaux ainsi que ceux du conseil départemental, la solution s’impose d’elle même, ce sera sortie canyon. Ça tombe bien, Damien à trouvé un petit canyon proche du camp qui a l’air plutôt sympa.

 Il l’a déjà fait il y a quelques avec son fils Louis, mais quand on lui demande si c’était bien, il nous répond qu’il ne se souvient de rien du tout ! Nous n’avons aucun autre plan et il est déjà bien tard dans l’après-midi, donc on part avec une C10 direction le canyon. L’avantage d’y aller si tard en journée c’est qu’on ne croise pas grand monde. 

En arrivant sur place on croise bien un groupe de 5/10 personnes, mais ils sont en train d’enlever les néos, donc c’est parfait !  La marche d’approche est relativement courte (en comparaison avec les 2:30h du précédent canyon…) et on arrive au bout d’environ 15 min sur les premiers bassins. On s’équipe et on commence notre sortie. 

L’eau est magnifique et le soleil dans notre dos, ce qui permet de faire de jolies photos  (merci Damien !! Car l’appareil de Christophe a pris l’eau… Au tout début du camp).  Au début c’est Damien qui équipe, comme d’habitude, mais il me propose plus tard de regarder comment il s’y prend pour équiper à mon tour ! 

J’apprends donc les bases de l’équipement canyon, en simple et en double, je suis super contente de savoir faire !  Même si j’ai peut être déjà oublié le nœud qu’il faut faire depuis que je suis rentrée…….  En tout cas tout se passe bien, il y a quelques sauts de 2 à 5 m environ, le reste c’est plutôt de la désescalade de ressauts. Arrivé à mi canyon, 3 jeunes nous rattrapent donc on leur propose de passer devant vu qu’on est pas pressés, mais ils ne sont pas très pressés non plus donc on se suivra à bonne distance jusqu’à la fin du canyon sans se déranger. 

L’avantage de les avoir pas loin, c’est qu’on peut s’inspirer d’eux pour les sauts ! Ils doivent bien connaître le canyon car à un moment ils commencent une petite escalade en pente douce, pour arriver jusqu’à un espalier. Là ils ont sauté dans la vasque en dessus il y avait un bon gros 10m c’était super impressionnant !! 

On s’est contenté de l’itinéraire classique et des 5m de saut, c’était amplement suffisant. Le canyon se termine ainsi dans de jolies vasques avant de rejoindre la berge.  On remonte jusqu’au voiture en une vingtaine de minutes, c’était une sortie très agréable sans trop de marche, parfait pour un plan B de fin de journée !

Fête médiévale à Comps (Arlette)

Tous les deux ans, la petite ville de Comps vit pendant un week-end au rythme du moyen-âge.
Le village pavoise pour accueillir seigneurs, manants, artisans dans une belle ambiance festive.
Bien au-delà du simple folklore, ces associations de passionnés ont à cœur de présenter le plus fidèlement possible tous les aspects de la vie courante : poterie, forge, tissage, musique, archerie …sur le camp de vie reconstitué et très réussi.

Naturellement, les chevaliers se sont taillés la part du roi lors de tournois spectaculaires pour le plus grand plaisir des adultes et des enfants.
La salle de torture a également eu un franc succès, tant il est agréable de voir souffrir les autres…
Une belle parenthèse amusante et instructive …


Rando  commune sur le sentier des douaniers (ou chemin des Contrebandiers), Cap d’Antibes (Guy)

C’est Gérard qui nous suggère cette rando commune en bord de mer. Bien sûr, ce n’est pas la porte à côté mais question dépaysement, on a l’assurance d’être comblés.
C’est grâce à la loi littoral obligeant les propriétaires de bord de mer à laisser un passage public, que ce sentier a pu voir le jour. Cette loi a été longtemps non appliquée et c’est Mitterrand qui la remet sur le tapis.

Pour accéder au sentier, on emprunte des ruelles séparant de luxueuses propriétés que l’on ne peut que supposer puisque entourées de « barricades opaques ».
Arrivés en bord de mer, le sentier fait le tour du cap dans un cadre sauvage. L’itinéraire passe par des endroits autrefois privés. Il traverse des falaises abruptes et de petits cirques rocheux. La roche de couleur blanchâtre est parfois bien déchiquetée.

Avec la pause casse-croûte nous mettrons deux bonnes heures pour en faire le tour.
On retrouve Solange à la plage de la Garoupe pour une après-midi baignade en eau de mer qui est chaude, 30°. Certains d’entre nous préfèrerons ensuite une crique bien plus sauvage un peu plus loin.


Grand canyon du Verdon ou vérification de la loi de Murphy (Damien)

La date avait été fixée depuis quelques jours. Cette journée de canyoning devait être l’apothéose de ce camp. Il faut dire que la réputation de ces gorges, la note du site descente-canyon et les récits de Gérard ou Guy qui l’avaient déjà fait, avaient motivé sept d’entre nous.
En 2010, Guy et Gérard étaient descendus par le ravin de Mainmorte. Un canyon sec qui se termine par une verticale plein gaz de 50 m. Le site internet, lui, propose un accès en une demi-heure dans les gorges par le sentier dit des « coupeurs de buis ».

Un gain de temps et de matériel considérable. Nous choisissons donc cette option et partons à sept personnes (Lisa, Emma, Christophe, Valérie, Jacky, Gérard et moi) vers les 9 h.

Après avoir fait la navette de 17 km, marquée 7 km sur le site web, nous nous retrouvons tous prêts à partir. Enfin presque puisque je me rends compte que j’ai oublié mon casque au camping. Afin de ne pas perdre 2h, je décide de faire la sortie sans casque mais en prenant soin d’être le dernier dans les passages exposés aux chutes de pierres à la descente.


Et quelle descente ! Après 50 m de dénivelé dans un sentier vertigineux, nous arrivons au-dessus des falaises du canyon du Verdon. Un groupe de grimpeurs du coin nous prend pour des branquignols et essaie de nous dissuader de continuer. « Ce n’est pas un sentier d’accès au canyon mais un sentier pour les grimpeurs. Vous n’avez rien à faire ici, faites demi-tour !! » disent-ils d’un ton sarcastique.

Nous, nous savons pertinemment que nous sommes sur le bon sentier. Tout correspond au descriptif, sauf le temps de descente qui s’allonge inexorablement. Les voies d’escalade sont équipées et nous prennent beaucoup temps à 7. Plus nous descendons dans la gorge, plus les passages sont verticaux et exposés. Après 1h30 de descente et un quart du dénivelé effectué, il faut nous rendre à l’évidence : Si nous poursuivons, les passages qui s’offrent à nous ne nous permettront plus de faire demi-tour et nous ne sortirons pas du canyon avant la nuit. Nous décidons alors de remonter aux voitures sous un soleil de plomb.

Le repas de midi (ou plutôt de 14h) pris, nous allons récupérer la voiture navette et cela nous prend une heure de plus. Afin de ne pas perdre notre journée, Gérard nous propose alors de descendre dans le canyon par le sentier de l’imbut situé sur l’autre rive, afin de nous baigner dans le verdon. Tout le monde acquiesce. La vue du bas doit y être incroyable.
500 m à vol d’oiseau mais une heure de voiture plus tard, après un ravitaillement en eau indispensable, nous voilà arrivés au-dessus du sentier.


Quelle déception quand un guide de canyon nous apprend que le sentier est interdit à la descente… Heureusement, une chose nous console : nous avons encore un peu de temps pour aller boire un verre au bar-restaurant des cavaliers.
Sur la route qui nous y mène, un belvédère situé en face du sentier des coupeurs de buis nous met tous d’accord. Nous avons bien fait de renoncer ce matin. Les falaises qu’il nous restait à descendre étaient encore démesurées et nos deux malheureuses cordes de 25 m ne nous auraient guère facilité la tâche.

Sentier Blanc – Martel (Christophe)


Mercredi 10 Aout avec Christophe, Emma, Lisa, Jacky, Valérie, Damien et Olivier
La rando était très attendue par plusieurs dont Olivier fraichement arrivé au camp
Martel, ça nous cause un peu et on pense forcément à notre illustre prédécesseur local (Eugène Fournier).

La rando semble être un incontournable pour ceux qui ne connaissent pas.
La veille on se rencarde sur les navettes de voitures, sur les temps et le dénivelé ….
Sur le web on trouve des infos très différentes mais il semble que le sentier fasse 13km pour un dénivelé de 800m environ. La ballade est annoncée pour une durée de 7h.
Il va faire chaud aujourd’hui et à 9h30 nous sommes tous au point de départ au chalet de la Maline.

Sur les panneaux indicatifs, la rando est aussi donnée pour 7h.
Nous nous engageons d’un pas soutenu avec Damien en tête.
Après une bonne demi-heure de descente (et un petit arrêt sur un joli point de vue), un second panneau nous indique que nous sommes déjà en retard sur l’horaire moyen…. Holà, ça va être chaud.

On repart de plus belle et il n’est pas question de casser le rythme ! personne ne bronche. Moi et Olivier trainons un peu pour prendre quelques photos, mais ensuite, il faut booster pour recoller au groupe.
Nous passons devant le beau porche d’entrée de la Baume aux Bœufs. Olivier tente une petite intrusion dans la cavité mais…. La zone un peu à l’abri des regards est devenue un coin toilette et poubelle. Il n’insiste pas
Plus loin, le chemin se divise en 2. L’un file vers la confluence de l’Artuby et l’autre semble être la suite.
Nous sommes au carrefour de la Mescla
Damien nous conseille vivement de faire ce détour jusqu’à la Mescla car ça vaut le coup d’œil

. Arrivés sur place, c’est waouh !! Une eau cristalline un grand bassin
Il est 11h30, il n’y a presque personne et nous décidons de casser la croute ici. Sur notre piédestal rocheux, la vue est superbe mais le soleil cogne ++


Nous traversons le verdon (l’eau est fraiche) pour squatter un petit coin ombragé.
Nous avons bien fait de nous positionner rapidement car maintenant, les groupes de randonneurs arrivent et tout le monde cherche aussi un petit coin d’ombre et il n’y en aura pas pour tout le monde.

Damien (pas frileux) taille quelques brasses dans le magnifique bassin au milieu de truite énormes qui semblent pas très troublées par les visiteurs. Valérie se mouille aussi, tandis que tel un lézard, Jacky se positionne en plein soleil pour rôtir un peu.
Nous repartons plus tranquillement toujours sur le parcours du Verdon. Nous franchissons la brèche Lambert (un dédale d’escalier et de plateformes métalliques) et Olivier ne reconnait pas du tout le coin. Pourtant, il y est venu en 2011.


Plus loin, des panneaux nous expliquent pourquoi Olivier ne s’y retrouve pas ; L’aménagement de cette zone (réalisé en 1923) devenait vieillissant et en 2012, l’ensemble des équipements a été remplacé.
Il est 13h30 et nous comprenons peu à peu que nous sommes largement dans les temps pour une arrivée à 18h00 au parking du « Point Sublime » comme annoncé à Guy notre voiturier du jour.

Nous prenons notre temps avec quelques pauses sur les plages qui bordent le sentier.
Encore quelques grimpettes et nous commençons à croiser d’étranges randonneurs tout de néoprène vêtus.
Non contents de leur tenue inadaptée pour la rando, ils ont complété avec un gilet de sauvetage !
Doit faire chaud là-dessous… En fait, se sont des groupes qui retournent au parking après une séance encadrée de floating d’un bon km sur le Verdon (oui, il y avait de l’eau dans le Verdon)
Tout cela annonce la fin proche de la rando. Il est 14h30. Le réseau GSM est accessible et nous prévenons Guy de notre petite avance sur l’horaire …

Sortie par les tunnels (nous n’aurions pas dû emprunter le 1er) puis après un dernier point de vue magnifique en fond de vallée, nous attaquons la dernière grimpette jusqu’au parking.
Peu avant 16h00 Guy et Sylvain arrivent en même temps que nous. Quelques minutes + tard c’est Benoit qui arrive aussi. Bon…. Il avait prévu de venir faire un bout du sentier à notre rencontre et pour le coup, c’est raté.


Au final, la rando mérite bien son attribut de « mythique » car les points de vue sont superbes et la confluence de l’Artuby est vraiment de toute beauté. Avec un timing de 7h nous aurions pu nous attarder un peu + sur la première partie du parcours qui présentait quelques accès sympas à la rivière car en fait…. Mais c’est plus facile à dire après !

Conclusion (Guy)

Pour ce camp d’été, le soleil aura été au RDV … sauf pendant une bonne heure d’orage la veille du départ !
On a réussi à faire plein d’activités nouvelles pourtant proches de Comps mais que nous n’avions pas repérées lors du séjour précédent. Je pense notamment à la Siagne de Pare, au lieu de baignade sur l’Artuby, à l’Embut de Caussols….L’insolite fête médiévale de Comps aura également ravi petits et grands.

La bonne ambiance générale entre personnes se connaissant de longue date aura ajouté au plaisir d’être ensemble.
On croise les doigts pour 2023 ! … Espérons que ce sera la bonne année pour la Sardaigne. 

Une sélection de photos : ICI





La Chenau 2 – 20 Aout 2022

Samedi 20 août, au gouffre de la Chenau 2.

Jean Marc , Alexandre, Jean Lou et moi même nous retrouvons en milieu de matinée….débat sur le choix du trou. Attention à la quantité d’eau tombée ces derniers jours, la prudence est de mise.

Sur proposition de Jean Marc, nous jetons notre dévolu sur le gouffre  de la Chenau 2, qui a en outre l’avantage de n’être pas trop loin. La voiture de Jean Lou connaît d’instinct le chemin, et en un temps très raisonnable , nous sommes à pied d’œuvre au dessus du puits d’entrée, pressés de nous mettre au frais.

Un arbre de belle dimension nous offre son tronc , sitôt sanglé par Jean Lou, et nous reprenons pied dans une zone au sol quelque peu instable, tas de terre, de rochers et de bois morts amoncelés. Un P9, ouvrant sur la version 3 de la Chenau, menace d’avaler au passage ceux qui auraient eu les mauvais appuis. Nous lui faisons dos, nous engageant dans un long et tortueux méandre.

 Je me permets ici une petite parenthèse pour demander pourquoi, ô combien pourquoi, sur les topos des cavités ,à aucun endroit il n’est fait mention de ce type d’emm…/de relief souterrain ? Oui on y croise bien des P pour les puits, des R pour les ressauts et des S pour les siphons…mais pour les méandre,  ça non, point de M. Eh bien c’est un grave manquement, si vous voulez mon avis, oui. … Un M comme misère, n’est ce pas, comme de bien entendu!

Donc matériel indispensable à la progression : une bonne paire de genoux et une bonne paire de coudes, toutes deux prêtes à morfler, et un  répertoire de jurons bien rempli histoire de tuer le temps.
                                      

Une halte au milieu est bienvenue pour nous restaurer et nous hydrater, et nous reprenons notre chemin jusqu’à un puits de 45 mètres, entrecoupé de fractionnements, équipés par Jean Marc. Nous décidons ici de rebrousser chemin, nous attendant à une remontée rendue plus délicate par quelques petits tracas matériels ( détails en annexe 5, alinéa 30, troisième tiret merci de vous y référer )

Notre retour à la lumière du jour se fait sous l’œil surpris d’une petite famille de promeneurs, desquels Jean Lou se fait un plaisir de satisfaire la curiosité.

De retour au gîte, une bière bien accompagnée d’un petit saucisson nous requinque  agréablement sur la terrasse.

Cette sortie fut malgré mes râles très appréciable , et je suis pour ma part bien contente d’avoir pu remettre un peu les pieds sous terre !

Céline.

.

 PS et ERRATUM  :

j’ai ici sous les yeux la page du topo guide de la Chenau :  en bas à gauche , apparaît une gentille paire de lunettes dans une petite bubulle et qui mentionne « beau méandre blanc avant les puits ». moralité, en spéléo comme pour beaucoup de choses dans la vie, tout est une question de point de vue !

La suite par Jean lou…

Suite au compte rendu de Céline je voudrais préciser certaines choses.
Surtout les mystérieux détails de l’année 5 alinéa 30 troisième tiret

Donc tout c’est parfaitement déroulé d’après Céline…
Les soucis commençant quand nous décidons de casser la croûte dans un élargissement confortable du méandre.

L’ouverture du bidon étanche qu’elle partage avec Alex leur cause un choc. Le sandwich d’Alex apparemment chargé de sauce de salade ou de mayonnaise s’est répandu dans le bidon en vomissant ce qu’il avait entre ses tranches de pain. Une belle image de pot pourri, mélange jambon yaourt, barre de céréales, tomate etc. etc…(je ris mais ça a été fort désagréable pour eux).
  x2

Fin du premier épisode de l’alinéa

L’explo continue, Jean-marc à l’équipement,  il attaque le premier puits, installe 4 ou 5 fractios et s’apprête à descendre quand il s’aperçoit qu’il y a un nœud sur la corde 4 m sous son descendeur, sympa sur une corde de 80 m à sortir la corde du kit et la repasser dans le nœud, une belle galère donc.

Fin du deuxième alinéa

Au moment de s’engager sur la corde Céline se rend compte qu’elle a oublié sa poignée jümar dans la voiture, elle en entend des belles, se fait traiter de boulette, Alex ne se gène pas pour se moquer, quand il se rend compte qu’il n’a plus son bloqueur de pied, perdu quelque part dans le méandre d’accès. Il s’en suivra des manips pour passer une poignée à Céline pour qu’elle puisse remonter.

Heureusement Alex retrouvera son bloqueur en se dirigeant vers la sortie

Sans oublier les quelques jurons de Céline enchantée de se trouver dans un méandre non annoncé pentu et glissant’(, la meilleure partie de la spéléo suivant ses critères).voir la photo ou elle en sort vivante après avoir promis d aller bruler un cierge si elle revoyait la lumière du jour

Voila toute la vérité sur les détails de l’annexe 5 alinéa 30, troisième tiret.

Ce fut malgré tout une bien bonne sortie entre copains

j.lou

 

Visite à Jérusalem – 16 Juillet 2022

3 spéléos évaporés… Sont-ils allés faire excursion dans le paradis blanc ?

En petit comité avec Jean Lou, Jean Marc et moi Christophe, on se retrouve comme d’hab à Montrond et en fonction des présents, on adapte la sortie.
Pour Jean Lou, c’est le retour sous terre après quelques mois de convalescence (poignet cassé)
Nous sommes 3, il fait beau et nous avons tous des choses à nous faire pardonner.
Nous irons à Jérusalem !
Tout de même , on peut se poser la question, pourquoi ce nom de Jérusalem dans cette commune de Déservillers ?
Déservillers…. on comprend bien… mais Jérusalem ?
Le porche d’entrée est toujours aussi joli. Avant la voûte basse, le puits n’est pas équipé hors crue et je découvre ce passage avec fractionnement.
On franchi la voûte basse sans trop se mouiller. La suite des puits nous amène vite au fond.

Petite visite au siphon et rencontre avec un crapaud pas très causant  !

.

Jean Lou nous propose de remonter l’affluent de la brochette. Je ne me rappelle pas cette partie.
Au pied d’un escalade un peu acrobatique, je me rappelle finalement bien être déjà venu par là. La suite vers l’amont est jolie avec ses bassins et une eau cristalline  (mais que l’on n’a pas bu car elle n’était pas bénie)

 

.

 

Sur le chemin du retour, Jean Lou ne manque pas de nous faire découvrir un petit miroir de faille non loin de la confluence
Retour en surface et je ne sais comment il à fait sous cette cagna, mais Jean Marc nous propose de déguster une bière bien fraiche .Nous apprécions !

Belle journée
D’autre photos ici

Christophe

Une nouvelle sortie photo en côte d’Or…

Gérard

Guy et moi avons participé à l’illustration du spéléoguide de la Côte d’Or et nous avons par la même occasion tissé des liens avec les spéléos locaux…

A la lecture du guide nous avions repéré une rivière souterraine qui semblait bien adaptée aux prises de vues souterraine : la grotte de l’Alliance 2.
Par précaution nous avons pris contact avec Patrick Sologny (Soso) pour avoir confirmation du bien fondé de notre projet et en lui proposant de nous accompagner s’il en avait envie.

Soso nous a confirmé que c’était la bonne période pour visiter et photographier cette grotte qui peut s’ennoyer entièrement et n’est accessible que lors de l’étiage estival. Il était disponible et OK pour nous servir de modèle.

L’historique de cette cavité est décrit dans le document PDF joint à ce compte-rendu.
La grotte se situe donc une centaine de mètres en aval de l’entrée historique du réseau du Neuvon et est parcourue par la même rivière. La jonction n’a pas pu être effectuée suite à une trémie infranchissable d’une dizaine de mètres, mais la rivière des Chailles reste très semblable dans les deux cavités et est décrite comme une des plus belles de Côte d’Or.

La marche d’approche est on ne peut plus facile et en quelques minutes nous sommes prêts pour une séance photo aquatique.

Guy

Pas de difficulté de progression et dès la base du petit puits d’entrée nous rejoignons la rivière dont le débit est pleinement rassurant.

Après une série de passages bas nous arrivons dans une zone plus confortable pour les lombaires des trois sexagénaires que nous sommes !
Nous butons rapidement sur la voûte mouillante qui permet d’accéder à la fameuse rivière des Chailles. Son passage nécessite une courte nage et une petite immersion sans grande difficulté. Dès la sortie du bassin nous restons scotchés par la multitude des nodules noir enchâssés dans la gangue calcaire.

Le spectacle est réellement étonnant car les chailles de toutes tailles sont parfois sculptées par l’eau et contrastent par leur couleur avec la roche calcaire.

La séance photo s’annonce très intéressante et nous enchaînons rapidement les spots. Les chailles en plus d’être photogéniques sont d’excellentes « étagères » pour poser nos spots et notre matériel hors de l’eau. A tel point que l’on a failli oublier un trigger bien posé sur son support rocheux.

Après plusieurs heures de prises de vues, Soso commençant à ressentir la fraicheur (pas facile pour le modèle de rester longuement immobile) nous décidons de ressortir.

Gérard

La base du puits d’entrée légèrement exiguë a nécessité de jongler un peu avec nos sacs et la pédale posée par notre guide en haut de la buse s’est révélée fort utile !

A peine sorti nous commençons déjà à discuter d’une prochaine sortie dans le même secteur et à une participation au prochain spélimage…

Excellente sortie photospéléo, à tout point de vue, dans une bonne ambiance. Un grand merci à Soso pour le guidage, le portage et l’épuisant travail de modèle.

Le lien du PDF retraçant l’historique : http://neuvon.cds21.org/wp-content/uploads/2019/03/TAPAlliance.pdf

Guy

Une sélection des images sorties de cette grotte : ICI

Gérard

Objectif: les cascades de Chauveroche


Voilà pas mal de temps que Daniel rêvait de découvrir Chauveroche.

En cette mi-août, le courant d’air de ces dernières semaines a déjà bien séché la boue de la partie fossile. Bien qu’il ait enfin plu hier soir, cela n’a rien changé aux débits souterrains. Comme le but de la sortie est d’ aller assez loin pour en avoir une bonne idée, nous n’emporterons pas de matos photos. Nous avons choisi l’option d’enfiler la néo dehors.

C’est aux alentours de 9h30 que nous passons la laisse d’eau d’entrée. Le courant d’air ravigote en même temps que la néo se remplit d’eau ! De l’autre côté, le ton est donné avec des passages de boue bien liquide.

Après un court passage bas, le premier éboulis se présente. Nous progressons doucement pour éviter de glisser et négocions les toboggans sur les fesses. Juste avant la fameuse laisse Fournier, nous prenons le temps de lever le nez pour contempler quelques coupoles plafonnantes.

Après cette laisse située à 300 m de l’entrée, la boue se fait moins présente et moins liquide. Les beaux volumes commencent . Ils sont entrecoupés par un second éboulis qui se passe en 2 temps. Nous voilà arrivés à la fin du fossile. La suite n’est ni dans l’eau à gauche, ni dans la galerie des petits gours mais en face, derrière le court passage bas.

Après une grimpette glissante, on redescend vers la plage ! Et là, c’est un nouveau Chauveroche qui commence : aquatique avec une ambiance cathédrale. On supporte mieux la néo dans cette eau fraîche et limpide. C’est la longue série des bassins entrecoupés de gours qu’il nous faut escalader un à un pour passer au suivant. Au loin, c’est l’affluent de la Fontaine en rive gauche. L’eau est distribuée à la fois vers les bassins d’où l’on vient et vers l’amont.

Du coup, le sens du courant est inversé même si le débit est quasi nul actuellement. L’affluent de « l’oignon » qui suit ne coule pas et la perte rive droite qui se présente n’absorbe rien. Par contre, l’aspect de l’eau venant de l’amont (et qui se jette dans la seconde perte rive gauche) est bien turbide. A l’extérieur, l’eau du ruisseau était pourtant claire. Il n’y a pas d’odeurs suspectes. Ce n’est pas non plus une crue nous arrivant dessus. Je suis déjà venu plusieurs fois ici, avec des débits bien plus conséquents mais sans faire le même constat.

Comme on ne voit plus le fond de l’eau, on continue plus doucement pour ne pas cogner les récifs qui se présentent. Bien plus loin, on entend la première cascade. La corde en place nous aide à la gravir. Daniel est toujours OK pour continuer.

Des massifs de concrétions viennent parfois agrémenter le plafond. L’ambiance « canyon souterrain « est toujours grandiose. La seconde cascade, plus haute que la précédente n’a pas de corde en place.

Après l’avoir gravi, j’en installe une à demeure pour les suivants car avec plus d’eau, ce doit être moins évident de l’escalader. Cela nous ferait encore un bon bout pour rejoindre le carrefour de la mini-rivière. Nous sommes à 3620 mètres de l’entrée et il faut penser au retour, d’autant que nous n’avançons pas très vite pour éviter de se blesser bêtement.


Avec une bonne pause casse-croûte pour recharger les batteries, nous voilà repartis vers la lumière du jour. Nous « chaufferons » moins en traversant le fossile car la néo est bien mouillée. J’ajouterai une corde en place dans la montée du premier éboulis car ça glisse pas mal.

Quelle belle sortie en duo dans cette cavité renommée, grâce notamment au livre de Pierre Minvielle « Grotte et Canyons ».

Ce fut un plaisir de t’y emmener, Daniel.


Grotte des Cavottes

Sortie organisée par Sarah accompagné de 3 membres de sa famille et Michel.

Nous nous retrouvons au gîte à 10h30 départ à 12h Nous arrivons très vite à la salle du chaos Évidemment sans Louper le passage sur la gauche

Nous passons le faux pas sans aucune difficulté grâce à Sarah.

Nous avons croisé un peut de monde les cavottes

L’incontournable pour l’initiation…


Arrivé au R 7 Pique-nique en bas

Michel pressé d’arriver au beau P20 .

Remontée du P20

Plus de cardio pour remonter, sortie 18h

Les photos de la sortie ICI

Michel

 Sortie Canyoning à Coiserette dimanche 3 juillet 2022

20 mètres de hauteur !!!!!

Météo idéale ce week-end là et il flotte dans l’air comme un parfum d’été, de vacances et de légèreté. 
Thomas, Sarah, Alex et moi avions déjà bien profité du Jura le samedi, mouettes et eaux turquoises au lac de Vouglans. 

Une fois la nuit tombée en revanche, l’endroit avait pris un tout autre visage : les rivages se peuplent d’une jeunesse plutôt sympa mais pas trop décidée à nous laisser dormir , les clapotis sont couverts de musique techno et les eaux noires grouillent de hideuses écrevisses blanchâtres ( si, si, ….). 

C’est donc (circonstance atténuante) dans un état quelque peu pitoyable et bien en retard que nous nous rendons le lendemain matin au rendez vous avec Jean Lou et Damien à Saint Claude.

 Il faut bien dire qu’à ce moment-là , nous redoutons un peu le martinet de maître Jean Lou et le carnet d’heures de colle de Damien. 
Que nenni, ce sont poignées de main, sourires et petit café à notre arrivée (avec un gros effort de self contrôle de la part de Jean Lou???), de quoi bien commencer cette journée de grande découverte pour nous 4 ( 1ère sortie canyon!). 
Préparation du matériel, habillage, répartition des sacs, cette fois c’est du sérieux ! 

En descendant le sentier qui mène à la cascade, la tension monte d’un cran : le rugissement de la chute d’eau est impressionnant ! 
Le site de départ a quelque chose de magique. 
La lumière y fait effraction en plein dans l’alignement du canyon. 
La rivière qui chemine sagement jusque-là bondit soudain d’un gigantesque promontoire rocheux, 
scintille au soleil et plonge dans une vasque d’eau claire dans un nuage de brume.

Damien nous dispense un petit cours d’utilisation du descendeur en 8 et de communication au sifflet, et une fois Jean lou descendu au pied le la cascade, nous comprenons très bien l’utilité de ce langage. 

Pas si facile de se comprendre dans le bruit assourdissant de l’eau ….
Nous emboitons le pas à Jean Lou, pour ma part non sans une certaine appréhension tout de même à me laisser descendre sur ce descendeur un peu rudimentaire et avec à la main une corde mouillée et glissante. 
 Mais que d’émotion au passage si près de la cascade et à nager ensuite dans ce beau bassin. 

Tout en technique, Damien

La suite nous réserve un moment d’inquiétude au moment de la descente de Damien qui ferme la marche : son descendeur se bloque au début de la descente, le temps passe et nous le voyons tenter vainement de trouver une technique pour se dégager. 

Jean Lou qui est à nos côtés montre très vite des signes d’inquiétude. 
L ‘incident pourrait être sérieux , le froid et la fatigue guettent et nous sommes complètement impuissants à l’aider. 
Après une longue bataille avec son matériel , Damien glisse enfin vers nous .
Soulagement et petit moment de pause au soleil pour retrouver ses forces, et nous repartons au fil de l’eau.

Plus loin le canyon se resserre, le bleu du ciel est parfois bien loin entre de hautes falaises . 
 La roche est lustrée et polie par le passage de l’eau.

Les barboteuses !!

De petits rappels alternent avec les sauts et des toboggans naturels et chaque virage nous réserve son lot de surprise . de gros troncs d’arbres sont parfois bloqués au milieu du chemin( attention tout de même équilibre instable et vrai danger potentiellement, j ‘ai pu le constater)

presque sages!

À certains moments , il faut maîtriser sa trajectoire en sautant pour bien viser le bon endroit. 
Damien et Jean Lou sont à l’équipement . C’est une vraie cour de récréation pour les grands enfants que nous sommes ! 
Alex et Sarah ne se font pas de cadeau dans les étroitures et tous les coups sont permis pendant que nos guides ont le dos tourné ( navrant!) . Des zones un peu moins encaissées et au soleil nous permettent de faire de petites pauses pour grignoter un morceau et se réchauffer. 
Je suis surprise par le froid , quelle différence avec l’eau du lac !

L’équipe au complet juste avant déshabillage

Jean Lou nous promet un bon coup de chaud à la remontée et effectivement, de retour aux voitures toute la fine équipe a retrouvé une température corporelle normale. 
Nous partageons un petit casse-croûte bien appréciable et il va bientôt falloir se remettre en route. 

Tout le monde serait bien resté encore un peu profiter de ce beau petit coin et de toutes les activités que l’on pourrait encore y faire. 
Damien et Jean Lou avaient d’ailleurs prévu de dormir au camping et de faire un autre canyon le lendemain avant de devoir y renoncer pour cause d’orages annoncés.

 J’en termine avec un très grand MERCI à Damien et Jean Lou qui nous ont offert là une très belle aventure, et en ‘all inclusive’ s’il vous plaît! 

Quelle chance de partager ces moments avec cette équipe de choc , pleine de bonne humeur , de diversités et il faut bien le dire un petit peu siphonnée du carafon

écrevisse blanchâtre !!

…. c’était ma première descente de canyon , et pas la dernière je suis bien motivée Céline 

Les photos ICI

Céline

Annie et Philippe, saison 4

(du mardi 16 au samedi 20 juin 2022)

Une nouvelle fois, Philippe Crochet et Annie Guiraud viennent poser leur appareil photo sous nos terres jurassiennes.

Voici les liens des 3 séjours précédents :
https://speleo-gcpm.fr/une-semaine-avec-philippe-crochet-et-annie-guiraud/

https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-2/
 
https://speleo-gcpm.fr/annie-et-philippe-saison-3/

Le mardi soir, les retrouvailles se font devant un bon repas préparé par Christine à la maison. Gérard est déjà là et pendant que nos deux invités remontent vers le Nord, nous sommes allés nous « échauffer » à la grotte de la Châtelaine vers Champagnole, une belle rivière esthétique à souhait.

Située au bord de la route qui monte de Ney à Loulle, elle ne peut être visitée qu’à l’étiage et avec une météo sûre.Ce fut le cas pour nous et les prévisions annoncées pour la semaine sont Tip-Top avec des régimes d’étiage qu’on rencontre plutôt en fin d’été. Pour deux des quatre cavités prévues, le programme s’orientera cette fois-ci un peu plus au Sud, vers Arbois et Baume les Messieurs.

Mercredi 17 juin : Borne aux Cassots



Lors de l’assemblée GIPEK, je propose à Christian Vuillemin de se joindre à nous et il est de suite d’accord. Christian connaît la « BAC » comme sa poche, c’est son jardin. De plus, il fait lui-même de la photo et ça l’intéresse évidemment de voir comment nos deux Montpelliérains s’y prennent.

RDV est donné à 9h00 au parking de la grotte. François Jacquier et Pascal Lamidey initialement intéressés ont finalement eu d’autres occupations. Il va falloir composer avec les contrariétés de santé de certains d’entre nous.


Même si techniquement, il n’y a pas de difficultés, l’endurance est nécessaire si l’on veut pousser vers l’amont, d’autant que nos sacs sont bien remplis.

On se donne comme objectif le début du Réseau Alain , là où la galerie prend le profil d’un véritable canyon souterrain.
Au niveau du siphon temporaire, on se mouille à peine les pieds : les niveaux sont bien bas pour la saison.

Christian était encore un peu jeune pour participer à la désobstruction de la zone d’entrée mais il en connaît toutes les péripéties et nous les fait partager.

L’arrivée dans la rivière est toujours un temps fort….on ne peut s’empêcher de penser aux découvreurs.

On repère les spots à mesure que l’on progresse. Notre accompagnateur est venu avec un accessoire pas banal : un bâton de marche ! Il est vrai que le gabarit des galeries et leur horizontalité s’y prêtent. La roche accroche plutôt

bien mais on a plutôt les yeux rivés au sol qu’en direction des volumes immenses qui se présentent à nous.

Les 2 premiers éboulis se passent dessous grâce à une galerie aussi curieuse qu’ inattendue. On prendra le temps d’y tenter quelques photos au retour. Après le passage du bois plafonnant, on entame une longue marche sur des blocs sans entendre le bruit de la rivière. Les volumes sont toujours hors normes pour le massif jurassien. Après avoir longé un puits du fond duquel on entend le cours d’eau, se présente la vire.

L’endroit est imposant mais la mise en image est ambitieuse et nous prendrait trop de temps.
Nous passons prudemment sous la vire. La zone des Chailles ne nous laisse pas indifférents et nous nous y attarderons au retour.


Vient enfin le fameux carrefour « Galerie du gypse-Réseau Alain »
Là aussi, il y aurait un cliché à faire mais chronophage lui aussi.
Lors de notre sortie club d’octobre dernier : https://speleo-gcpm.fr/tous-a-la-bac/ j’étais resté scotché devant la beauté du canyon qui commence après la voûte basse. Les bancs de sable qui ponctuent le défilé souterrain sont du plus bel effet.
Nous commencerons notre séance photos ici. Gérard, Christian et moi restons ensemble pour le moment tandis qu’Annie et Philippe déballent leur matériel non loin de nous. 

Devant toutes les possibilités de spots que recèle cette cavité, nous sommes obligés de faire des choix mais c’est un moindre mal ! Nous n’irons donc pas en direction de la galerie du gypse.
Les compos s’enchaînent. Pour les gros volumes,


nous sommes tous ensemble et nous nous séparons pour les autres clichés.
Christian nous avait un peu mis l’eau à la bouche « Avant de sortir, il y aura une surprise ! »
Alors que nous bouclons une ultime image, Christian part devant pour nous chercher une bonne bouteille de «  »Macvin Maison » » entreposée avec d’autres bonnes bouteilles quelque part dans la BAC ! C’est sûr, elle est à bonne température. Il fallait bien immortaliser aussi ce moment : «  »Alors SANTE !! «  ».

C’est un peu revigorés par cette potion jurassienne que nous rejoignons la sortie.
Quelle belle journée au frais, en si bonne compagnie !

Jeudi 18 juin: Baume du Coudrier

Nous avons RDV à 9h00 au parking du trou avec Roger et Alain. Benoît nous suit avec sa voiture perso car il a d’autres occupations ensuite. 2 gros troupeaux de vaches se rendant aux champs ne parviendront pas à nous faire arriver en retard. Nous récupérons Jacky au parking du belvédère de la Châtelaine et nous voici à bon port.
Nos accompagnateurs sont déjà en tenue, prêts à descendre ! « C’est le quart d’heure jurassien » nous expliquent-ils; Dans le Jura, il est dans l’autre sens !

Tous passionnés du monde souterrain, nous nous réjouissons de découvrir cette cavité « hors norme » en beaucoup de points.
Roger nous raconte l’histoire de la découverte et durant toute la visite, il ne tarira pas d’anecdotes toutes aussi intéressantes les unes des autres.


Arrivés à la base du puits, nous nous séparons en 2 groupes : Roger, Benoît, Annie et Philippe partent en direction des gours tandis que Jacky, Alain et moi rejoignons la salle où trône la fontaine de jouvence.

L’arrivée dans cette salle est féérique. En parcourant le livre de Roger, on comprend pourquoi ils ont baptisé la fontaine ainsi. Voici un extrait racontant la découverte : » »…Quelques mètres en contrebas nous débouchons dans une galerie dont nous ne percevons pas les limites immédiatement.

Nous nous rassemblons pour mieux éclairer. Nous venons de prendre pied dans une vaste salle magnifiquement ornée, qui mesure environ 25 m de longueur, 15 m de large et 6 m de haut. Le spectacle est à son paroxysme.

L’eau qui s’écoule d’une stalactite dominant un massif majestueux produit un son agréable et mélodieux. Elle tombe en pluie dans les gours en contrebas et crée dans ces bassins un mouvement perpétuel de vaguelettes, le tout accompagné d’un « glouglou » très musical.
Il s’agit du premier son émanant de cette grotte, comme si elle tenait soudainement à rompre le silence des derniers millions d’années pour accueillir ses premiers visiteurs avec déférence…

À l’instar de jeunes néophytes, nous approchons pour observer ce prodige et essayer de comprendre.
Serions-nous retombés en enfance?
Cela ne fait plus aucun doute, nous sommes comme des gamins en extase devant La fontaine de jouvence. «  » »

C’est un luxe d’avoir 2 assistants comme Alain et Jacky pour cette séance. Pour moi qui suis souvent seul pour réaliser mes photos, je me sens presque gêné !.
Aussi, nous parvenons rapidement à réaliser 3 photos dans cette salle.
Midi est l’heure définie au préalable pour inverser les postes.
Nous arrivons juste au pied du puits d’entrée quand nous entendons nos collègues venir à notre rencontre.

Le début de la partie dont nous revenons comporte 2 passages étroits. Le premier est court et se passe en oblique. Le second vient peu après; il est tournant et peut frotter selon le gabarit.
Philippe réussit à passer le premier mais bloque dans le suivant. Dommage.
Du coup, Roger accompagnera Annie et Benoît mais sans appareil photo.
Pendant ce temps, mes 2 acolytes et moi-même poursuivrons la séance du côté des gours.

Nous préfèrerons manger ensemble en surface à l’ombre. Les sujets de discussions seront à la mesure des lieux ! : « la topographie prédictive » selon Baba, le découvreur de la Baume et l’autre selon Jacques Olivier, à l’initiative du Sentier Karstique des Malrochers.

Nous prenons congé de nos 2 jurassiens ravis de cette visite. Philippe qui est en partie resté sur sa faim promet de choisir désormais des infusions « Ventre plat «  » !!

Comme il nous reste un peu de temps, Annie, Philippe et moi partons pour la source de l’Ain que l’on espère trouver pleine pour avoir une vue comparative avec un autre cliché réalisé auparavant. Au parking de la source, à ma grande surprise, des promeneurs nous annoncent que l’eau a déjà baissé de 6 mètres alors qu’on est à la mi-juin !

Du coup, nous n’y irons pas.

Vendredi 19 juin : Grotte du Moulin de Vermondans

Pour cette cavité hyper-aquatique située vers Plaimbois-Vennes, j’ai quelque peu anticipé :

Gérard et moi y sommes allés le 26 mai dernier et malgré l’étiage, l’espace entre l’eau et la voûte n’est pas bien grand dans la première partie. On est debout mais on doit incliner la tête pour pouvoir respirer, et ce, sur quelques dizaines de mètres.

A l’entrée , le chenal qui avait été mis en place à l’époque des moulins s’est complètement comblé avec les cailloux décrochés du cirque rocheux. En déblayant,
je me suis dit qu’on pouvait gagner 50 centimètres.

D’ailleurs, si on lit l’historique de l’exploration de cette cavité, les premiers visiteurs y étaient entrés en barque !
Voyant que la météo allait nous être favorable, je suis monté le dimanche matin avec une pelle à neige et un crochet pour vider ce chenal.

Quatre heures de travaux en allant vers l’amont (donc vers l’entrée) furent nécessaires. Je devais remplir la pelle avec le crochet car le gabarit des pierres n’était pas du tout régulier.
J’ai vu mes efforts récompensés au niveau de l’entrée, au moment où le bouchon n’existait plus. Avec les centaines de mètres cubes d’eau accumulés sous terre, j’ai vu soudainement le débit s’emballer jusqu’à remplir complètement le chenal.

J’aurais bien voulu être en bas de la grande cascade tufière pour voir arriver l’eau d’un seul coup.
Au bout d’une demi-heure, le repère que j’avais matérialisé indiquait déjà 20 cm de moins.

Avec Philippe et Annie, nous ne descendons pas jusqu’au pied de la cascade en voiture. Un chemin forestier qui démarre à mi-côte permet de s’y rendre à pied sans dénivelé. Il est plus long certes (650 m) mais avec nos sacs blindés, c’est plus pratique, d’autant que j’ai ajouté un bateau gonflable au matos photo.

Le bateau va nous permettre d’y charger nos sacs pour passer toute la zone d’entrée.
Mes deux invités semblent conquis dès l’entrée qu’ils prendront en photo dans les deux sens.
Ensuite, c’est l’ambiance ultra aquatique !

On a l’impression d’évoluer dans une cave au 3/4 pleine d’eau avec un fil d’ariane à nos côtés. Ça ne frotte un peu que dans le premier virage à gauche.

Je constate avec satisfaction que le niveau d’eau a considérablement baissé (entre 40 et 50 cm). Du coup, c’est beaucoup plus confortable (…. et il faut bien le dire, moins angoissant.)Ensuite, on repère les spots qui se présentent; La galerie prend la forme d’un noyau d’amande des plus esthétiques.

Nous nous arrêterons à la première voûte mouillante pour commencer les photos.

Réflexion faite , ce fut une erreur de faire les photos au retour, car l’eau est devenue turbide et le peu de débit ne permettait pas de la renouveler rapidement.

Pour Annie, poser dans l’eau froide jusqu’à mi-hauteur à ses limites. Il faut éviter qu’Annie se retrouve frigorifiée dès le début…et devoir du coup écourter la séance. Aussi, nous ferons la photo la plus aquatique en dernier, vers la zone d’entrée après s’être réchauffés au soleil.

Une nouvelle fois, nous rentrons enchantés par cette cavité « hors sentiers battus » qui mérite le détour. (avec néoprène et météo nickel ça va de soit)

Samedi 20 juin : Baume de Gonvillars

Pour cette ultime sortie , nous nous retrouvons au parking de la Baume à 9h00.

Jean Luc Kammerer sera une nouvelle fois des nôtres pour nous accompagner.

L’objectif est d’aller faire une séance photo au-delà des voûtes mouillantes, là-même où ils s’étaient arrêtés la dernière fois.

On ne traîne pas d’autant plus que Philippe et Annie ont décidé de rentrer sur Montpellier le soir même.

Là aussi, les niveaux sont bien bas. Pas besoin de hausser la voix dans la rivière.

Les voûtes mouillantes passent nickel.

De l’autre côté, on a l’impression d’entrer dans une nouvelle cavité «  »C’est Beau, c’est Grand » » et ça se prête à merveille à des compos.

Pour ma part, je voudrais bien tenter de mettre en image les dessins léopards plafonnants peu avant le siphon. Philippe renonce car on a de l’eau jusqu’à la taille et c’est risqué pour son appareil photo. En me décalant à gauche, je réalise que la photo peut très bien se faire en mode portrait. Ici pas de banquettes pour poser les flashs.

Jean Luc tient le godox en contre-jour derrière Annie. Sur mon côté droit, Philippe tient le snoot et éclaire en même temps les dessins par en dessous.

Dès la première image, je suis bluffé par le rendu. Je peaufine par principe pour ne rien regretter devant l’ordi.

C’est pas fréquent que je sois satisfait du rendu mais là, c’est le cas.

Les spots ne manquent pas. A quatre, on est efficace pour régler au mieux les éclairages et les photos s’enchaînent à bon rythme.

Au retour, on croise un ou deux caloptéryx venus s’échouer au bord de l’eau et un poisson chat en mauvaise posture.

A la sortie, on rencontre Romain qui accompagne 5 jeunes pour une visite d’initiation.

Et sur le parking, Jean Luc Géral arrive avec trois autres spéléos pour se mettre au frais. Y a du monde à Gonvillars !

Conclusion

Outre la multitude de superbes spots photos, cette semaine nous a permis de rencontrer 3 spéléos passionnés au milieu de leurs jardins respectifs : Christian à la BAC, Roger au Coudrier et notre Jean-Luc national à Gonvillars.

La météo était vraiment Tip Top, sans l’ombre d’un orage qui aurait bien compromis nos sorties aquatiques. Malgré quelques courbatures et autres petits soucis de sexagénaires, le programme a pu être bouclé complètement.

A la prochaine, on espère ….. !

Les photos choisies avec le nom de leurs auteurs ICI

Et voici le lien du site internet de Philippe Crochet (avec une sélection de leur séjour franc-comtois) :https://www.philippe-crochet.com/nouveautes/details/433/speleo-doubs-juin-2022

Guy


Ahhhh .. la belle Louise

En souvenir d’une jolie demoiselle …

Une fois n’est pas coutume, c’est avec Jean-Marc que je vais me replonger dans la luxure cavernicole. Petite nouveauté, la débauche va durer deux jours … De mes débuts de spéléo, autant que je me souvienne, j’ai toujours cherché à éviter consciencieusement les réunions, assemblées générales de club et autres rassemblements blablatifs en tous genres …

Fidèle à mes convictions, je vais donc participer samedi, à l’AG du GCPM ainsi qu’à la réunion du CDS ….

Mais bon tant pis, il parait que c’est cool, alors pourquoi pas ! Nous arrivons en retard bien-sûr, malgré avoir indiqué à chaque fois à l’ami Jean-Marc les bonnes directions …. Et là, dès mon arrivée, c’est la claque.

Il est 10 heures, le samedi 21 mai de l’an de grâce 2022, et je mets enfin un pied dans le saint des saints, le graal … le camp du sentier karstique … Et là, tout devient beau. Le lieu, le calme, la nature et vous tous pour faire vivre ce merveilleux club…

La réunion a été assez brève, mais redoutablement efficace, ce qui nous amène rapidement au but principal : l’apéro ! Il va durer et s’animer au rythme des conversations tantôt syndicalistes (bravo Christophe), tantôt spéléo !

La journée se terminera en apothéose avec la réunion du CDS et l’extraordinaire repas qui s’en suivra. Je profite de cette tribune qui m’est ouverte pour saluer, encore une fois, le travail dantesque réalisé par chacun d’entre vous, pour que ce repas soit digne des plus grands banquets gaulois. C’est au travers ces moments que je commence un peu mieux à comprendre l’âme de ce club…

 

Le dimanche arrive, et l’on retrouve les irréductibles qui ont répondu présents à l’appel des verticales. Je nommerai Christophe, Jean-Marc, Didier… et Jean-Lou pour la postérité car, s’il avait eu ses deux poignets en état, il aurait bien sûr répondu présent …

Nous retrouvons Didier qui, telle une horloge, une mécanique bien huilée et sans nous attendre, avait déjà tout enkité … il a même pris la peine de nous acheter des viennoiseries et du café … la grande classe.

Mais, par cette BELLE journée, après toutes ces poires BELLE-Hélène, après mon voyage à BELLE-Île où allons-nous ???

Trop de suspens… Oui c’est bien d’elle qu’il s’agit … la BELLE Louise

J’apprends dès l’entrée qu’un homme y est mort en partant pisser … ambiance…

 

Comme à chaque fois, serrage de gorge et légère appréhension avant de plonger dans le noir. C’est Didier qui se chargera de l’équipement.

Le début est un puits béant de 48 mètres, magnifique et fractionné en deux fois. Il faudra se faxer les premiers mètres dans ce trou très serré, et qui sert de droit passage à tous ceux qui sont venus besogner le belle …

Et là tout s’enchaine … de puits en étroitures, de laminoirs en puits cannelés, la belle nous dévoile tous ses mystères et sa beauté. Outre les cannelures impressionnantes des puits, je garderai le souvenir de la salle de décantation. Un lieu sauvage, lieu de tous les tumultes et assauts de la rivière déchainée en période de crue.

Alors oui je suis encore un gosse, oui je suis encore naïf et oui j’ai cru que l’on pouvait encore trouver des poteries antiques dans un réseau fossile… Il va sans dire que mes facétieux camarades du jour avait oublié de me préciser qu’en guise de témoignage d’une ère révolue, j’allai simplement trouver de magnifiques petites sculptures en glaise, réalisées par quelques artistes spéléos…

Dans quelques années nos descendances pourront à leur tour continuer à s’extasier devant un virus du COVID, une bouche masquée, des tortues qui s’enfilent, un coffre-fort, un vagin et des phallus fièrement dressés dans le tréfonds de la BELLE Louise …

Mais l’heure n’est plus à la contemplation, il est l’heure de remonter. Nous prenons soins d’éviter l’infâme méandre boueux et c’est avec une certaine tristesse que les puits défilent à la remontée. L’ami Jean-Marc, en fin connaisseur, s’offre un dernier plaisir bien solitaire…le déséquipement des puits. Il nous rejoindra cependant rapidement.

 

 

Je crois qu’on a tous attendu avant de quitter les lieux. Chacun à sa manière, a essayé de graver dans sa mémoire un moment particulier de cette BELLE aventure singulière.

 

Alors oui, comme d’autres j’ai péché … j’ai succombé au charme de la BELLE Louise.

D’autres photos ici

Nico …