CAMP CANYON GCPM 2013 à Castellane
Guy et Florent DECREUSE, Gérard JAWORSKI
Vendredi 26 Avril
Il pleut dans les Vosges
– Allo Guy, dis tu as vu le temps qu’ils annoncent ?
– Temps froid et pluvieux sur le sud.
– Et si on oubliait le camping, j’ai pris contact avec le gite l’Escales à La Palud, c’est la maison de la famille Edlinger. Rappelle toi l’an dernier, on n’a tenu que deux jours en camping avec les gelées nocturnes.
– Pourquoi pas un mobil-home, je contacte Brigitte Gimenez pour lui demander conseil.
Samedi 27 Avril
Il pleut.
Après un trajet pluvieux, installation confortable dans un mobil-home à l’entrée de Castellane. On partage le camping avec un cycliste qui a trouvé refuge dans une toute petite tente (il a dû déménager quatre fois pour échapper aux inondations) .
Rendez-vous en fin de journée avec Brigitte et Fofo (Christophe Foléas) au bar des touristes, toujours sous la pluie. Après quelques bières, le soleil étant revenu (dans les esprits), on décide affronter les éléments le lendemain dans des canyons secs ! Brigitte, plus lucide, décline l’offre mais Fofo et Bruno, un moniteur de canyonning, vont nous accompagner.
Dimanche 28 Avril
Il pleut.
Toutes les rivières sont en crues et c’est sous une averse glacée que nous arrivons chez Brigitte et Fofo.
Quelques kilomètres plus loin, depuis la route de Grasse, nous apercevons deux cascades, c’est le canyon de la Colle aval qui nous attend.
La descente est aussi arrosée que nos gosiers la veille, mais le débit reste agréable. Les cascades d’une vingtaine de mètres s’enchaînent sans discontinuer. L’ambiance est sympa, le site très ouvert offre de belles vues sur la vallée.
En une heure environ on est en bas et la remontée vers la route Napoléon dans un éboulis raide et instable est bien cassante.
Inutile de se changer, il pleut sans discontinuité… Imaginez la scène : c’est en néo, sous un abribus que l’on casse une croute rapide et réfrigérante. Seul, le saucisson reste sec ! Grand moment de gastronomie.
Après la descente expresse d’un petit canyon en bord de route le taux d’hygrométrie étant à saturation, on résiste énergiquement aux sollicitations de Bruno pour une ultime cascade…
Fofo et Bruno rentrent au chaud et nous on finit la journée à Cannes sur la Croisette (sous la pluie) … « singing in the rain ».
Au retour, coup de téléphone de Fofo, qui est en présence d’un sosie de Benoît Decreuse… au bar des touristes bien entendu. On rejoint la bande et quelques bières plus tard on programme la Clue de Gréollières pour mardi. Brigitte nous apprend qu’un canyonneur s’est noyé dans la Clue du Riolan !
Lundi 29 Avril
Il pleut un peu.
Aujourd’hui, compte tenu des prévisions météo, le tourisme s’impose. Visite du grand canyon du Verdon et Sillans la cascade. On en profitera pour faire une reconnaissance à Moustiers afin d’observer les niveaux d’eau dans les canyons…
Mardi 30 Avril
Il pleut.
Ce n’est pas la Clue de Gréollières, mais la crue de Gréollières qui nous est offerte ce matin. Le canyon habituellement sec débite plus d’un mêtre cube seconde d’une eau boueuse à souhait.
Qu’à cela ne tienne on va descendre dans la vallée du Loup, peut être que la cascade de Courmes est ascessible (qui a dit loukoum ?). Mais c’est encore pire, tout est en crue, y compris la belle cascade du tunnel haute de 100 mètres .
Changement rapide du programme, exploration du musée des arts naifs (et secs) de Nice. Et approche par le sud de la cascade dans le parc qui domine le vieux port.
Mercredi 1 Mai
Il ne pleut plus mais on annonce des orages dans l’après-midi.
Lever à 06h00 afin de se rendre dans la vallée du Var pour descendre le « Bau de Mars ». Le fleuve Var est en crue (plus de 150 mètres-cubes secondes) et sa couleur passe du marron au gris acier. Quelques difficultés pour trouver l’école d’escalade qui sert de parking aux canyonneurs, puis c’est parti pour une bonne heure de marche d’approche sur un rude sentier.
Après quelques hésitations. Est-on dans le bon canyon ? On enchaîne les cascades, le canyon s’ouvre brutalement sur la vallée, dans un grand cirque rocheux de toute beauté. On partage cette partie verticale avec les grimpeurs qui l’utilisent par temps sec en aller-retour et les cascades sont trufées de points d’encrage. En fin de descente , coups de tonnerre, on accélère la cadence. Au final on a descendu le canyon en deux heures trente au lieu de cinq indiquée sur la topo !
On visite au retour la « cité sainte » du Mandarom ésothérique et kitschissime avec ses vierges équipées de fusils laser et ses statues de plus de 20 mètres.
Jeudi 2 Mai
Il fait beau, mais risque d’orage
Départ matinal pour Moustiers avec un beau canyon en vue : le ravin de Venascle.
On se prépare sur le parking du cimetière ( !) et on aperçoit des canyonneurs. Ils ont décidé de descendre le ravin du Riou que nous envisagieons pour le lendemain. On échange nos numéros de portables afin d’être informé sur les débits.
La montée à Venascle par la voie romaine est très sympa et sur le plateau la « route forestière » ressemble plutôt à une piste dans le désert. Divine surprise, le canyon est en eau (ce qui est exceptionnel).
La première partie est très encombrée par les buis et les ronces et il est parfois nécessaire de ramper sous la végétation. Mais la suite vaut le détour avec une zone type spéléo très chouette avec ce niveau d’eau. Le final est composé de cascades mal équipées dans des barres rocheuses. La confluence avec le Val d’Angouire qui met fin au canyon nous permet de constater qu’il y a beaucoup trop d’eau pour visiter ce vallon.
De retour à la voiture l’envie nous prend d’un petit supplément et nous fonçons, après une bière quand même, (au bar « chez Benoît ») vers le ravin de Baléne. Pas de problème dans ce ruisseau souvent à sec, mais qui coule aujourd’hui..
Bonne nouvelle, le Riou est faisable mais le débit « sportif ».
Vendredi 3 mai
Beau temps.
Retour matutinal à Moustier pour la descente du ravin du Riou (à gauche sur la photo) et ses deux grandes cascades.
La montée dans le ravin de Notre Dame (à droite sur la photo), sous l’étoile accochée à la montagne par une chaîne, est ravissante et assez courte. Départ du canyon au lieu dit Chié Chié !
Effectivement le débit est conséquent et la descente s’annonce sportive. La première partie composée de petites cascades, qui est encaissée et aquatique, a un côté alpin. Puis après une courte zone de transition on découvre les grandes cascades avec une vue imprenable sur la vallée.Le départ de la cascade de 50 mètres se trouve sous les embruns et le bruit assourdissant de la cascade de 18 mètres qui précède. Très belle descente et rappel de corde musclé et lui aussi arrosé. Il reste un beau cran de descente avec un jet de 38 mètres sous cascade et quelques ressauts menant au sentier.
Sortie à midi et repas « tout confort » à Moustiers (il n’y a pas beaucoup d’endroits propices au picnic dans le Riou !).
Samedi 4 Mai
Retour, au sec (pour changer), vers la Franche-Comté…
Vivement le prochain camp canyon
Un grand merci à Brigitte et Fofo pour leur accueil et leurs conseils.
Le lien pour voir d’autres photos de Guy :
http://www.flickr.com/photos/73270743@N02/?saved=1