Jean Marc étant installé en région lyonnaise, nous avions convenu de nous retrouver au début de l’été pour faire un canyon dans l’Ain.
Les weekends de juin étant, comme à leur habitude, très prisés, nous avions décidé de faire cette sortie en semaine.
La date du vendredi 1er juillet avait été fixée sans conviction alors que des trombes d’eau s’abattaient depuis 6 mois sur la région.
A une semaine de l’échéance, les conditions météo s’annoncent très favorables si bien que nous programmons le canyon du groin à Artemare.
C’est un canyon exceptionnellement encaissé dans lequel j’avais déjà essayé d’emmener Jean Lou par 2 fois et pour lequel nous avions dû renoncer à cause d’un arrêté interdisant temporairement la descente puis la seconde fois pour un débit trop important.
C’est sans succès que Jean Lou tente de convaincre sa fille Katy de nous accompagner. Elle préfère une bonne journée de boulot…
De son côté, Jean Marc emmène deux membres de son club d’escalade : Camille, une jeune recrue et Cédric, BE escalade/canyon.
Nous nous retrouvons sur la route pour boire un café puis nous nous dirigeons vers Artemare.
A ce stade, nous n’avons aucune garantie de pouvoir effectuer la descente puisqu’il faut au préalable vérifier que la résurgence en amont est basse et que la centrale hydroélectrique autorise l’accès ce vendredi.
Arrivés sur place, nous constatons avec bonheur que le feu est vert à la centrale et que la résurgence, malgré les petites pluies 30h auparavant, est à un niveau très bas.
Cette fois, c’est bon, nous pourrons enfin redescendre dans les entrailles du Groin.
Les néos enfilées et le matériel réparti dans les kits, nous entamons la descente à 11h
Cédric étant le plus qualifié de l’équipe, c’est lui qui installera les cordes de tous les obstacles.
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Après la première cascade : le premier siphon. Aujourd’hui, le débit n’étant pas trop important, celui-ci est désamorcé sur quelques petits centimètres. Cela permet à tous de le passer sans appréhension.
Derrière, le spectacle commence. La nature a entaillé la couche calcaire en un étroit couloir dans lequel coule cette rivière. Les marmites et les formes d’érosion sont telles que le plus souvent, quelques minces rayons seulement parviennent à la surface de l’eau.
A l’approche du second siphon, un arbre charrié par les crues bloque le passage. Ce passage immergé est plus impressionnant que le premier. Ça devrait passer mais il ne faudrait pas qu’une branche nous bloque en pleine apnée. Après un repérage à la lampe spéléo, je décide de le franchir et invite tout le monde à me rejoindre de l’autre côté.
Le canyon s’enfonçant toujours davantage, la lampe frontale devient vite indispensable.
La partie obscure est vraiment spectaculaire et les 3 spéléos que nous sommes ne restent pas insensibles à cette sensation d’être sous terre.
La marche en blocs qui suit enlève un peu de charme à ce magnifique canyon mais nous arrivons rapidement aux deux belles cascades finales.
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Le retour aux voitures est plus éprouvant par cette chaleur torride. Et après un petit casse-croûte à l’ombre et une bière fraiche bien méritée, nous nous séparons pour retourner dans nos contrées respectives.
Erratum : Katy risque de m’en vouloir si je ne rétablis pas la vérité :
C’est avec regret qu’elle n’a pas pu poser une journée de congé pour nous accompagner. Pour la consoler, nous l’emmènerons avec Jean Lou au canyon de Syratu.
Damien
un superbe canyon
merci pour le partage
Amicalement
Franck