C’est dans le cadre des actions GIPEK que Jean Pierre Villegas a sollicité des spéléos pour aller changer la sonde située dans le collecteur du Verneau accessible depuis le gouffre de la Baume des Crêtes.
Nous sommes 3 du GCPM à répondre présents : Jean-Lou, Thomas et moi.
Jean Pierre a également l’intention de faire un relevé de topo vectoriel entre le passage de la trémie et la sonde elle-même de façon à établir des corrélations de débits entre les 2 points.
Nous remarquons que le gouffre est déjà équipé par des allemands que nous avions croisés aux Cavottes samedi dernier.
Ca fait belle lurette que je ne suis plus retourné au collecteur par ce gouffre (40 ans environ) et j’ai hâte de revivre certaines émotions. La dernière fois, c’était avec Jean Riff et mon frère Bernard. On avait remonté tout le collecteur et c’était magnifique.
Jean-Lou est à l’équipement. Je m’applique à repérer chaque passage clef car j’ai dans l’idée d’y revenir pour y faire quelques photos. Dans le prolongement de la salle du réveillon, on se laisse descendre entre les blocs. Bientôt se présente un R5 puis une espèce de gouliche en pente raide pour prendre pied dans la salle des dolois. De l’autre côté, en hauteur, un passage désobstrué nous conduit à P15. Y fait suite une galerie descendante parsemée de gours. C’est au niveau des gours qu’il faut chercher à droite l’amorce de la galerie des chinois. Après, la suite est évidente. R6, une escalade équipée pour bientôt arriver devant le passage de la trémie qui est sec même si l’affluent coule un peu. Peu après, un nouveau ressaut et le méandre s’élargit enfin. Il nous manque un bout de corde pour descendre une coulée de calcite mais on arrive à la désescalader en libre. Une vingtaine de mètres plus loin, on arrive sur un balcon où l’on entend le « doux chant » du collecteur.
Après une pose casse-croûte, nous nous séparons en 3 groupes : Jean-Lou entame la remontée car il doit récupérer ses petits enfants à l’école. Jean-Pierre et Thomas poursuivent leurs visées topo débutées au niveau de la trémie. De mon côté je prépare le matos photo pour 2 compos. Je pousse vers l’aval pour voir à quoi ressemble le siphon. L’ambiance et assez glauque avec des banquettes de terre de chaque côté et des traces de mise en charge très hautes dans les plafonds. Cela est confirmé par les enregistrements de débits de la sonde. En ce point du réseau, les niveaux d’eau ne descendent que lentement et il peut arriver que la corde des spéléos prenant pied dans le collecteur baigne dans l’eau.
Aujourd’hui, ce n’est pas du tout le cas et on peut se parler sans gueuler.
Sans néoprène, j’essaie de remonter le collecteur sans trop me gauger mais je n’irai pas bien loin … ce sera pour une autre fois.
La sonde étant changée et les relevés topo effectués, je sollicite mes collègues pour faire quelques photos.
Nous entamons ensuite la remontée qui se finira avec 5 kits pour 3 bonhommes. En chemin, nous doublons le groupe d’allemands que nous retrouverons sur le parking.
Comme il nous reste un peu de temps, nous irons ensuite voir une perte que j’ai repéré dernièrement dans le lit du ruisseau de la Vieille Folle et qui absorbe 15 litres/ seconde minimum.
Guy le 10 septembre 2020
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