Libre ce lundi Céline avait fait passer un message sur le site du club pour savoir si quelqu’un serait intéressé pour une sortie.
Elle désirait faire de l’équipement, je réponds « Ok » bien content de faire une sortie en semaine et en plus j’ai quelque chose à me faire pardonner :
Il faut dire que le samedi précédent trois d’entre nous étions au gouffre de la Légarde à 2 km à vol d’oiseau de la maison de Céline et un gros saloupiot l’avait appelé en lui posant innocemment la question :
Pourquoi elle n’était pas venue avec nous ?
Faisait-elle la tête ?
Le gouffre n’était-il pas assez bien pour elle ?
Déplacement trop loin en voiture ?
Je crois bien l’avoir entendu nous traiter de gros pourris depuis Mouthier !
Elle arrive avec une liste de cavités qu’elle souhaiterait équiper. Hélas beaucoup de pertes dans son listing et après les gros coups d’eau de ces derniers temps ? Une rapide reconnaissance à la Belle Louise et à la Lave confirme mes craintes. Je lui conseille plutôt les Biefs à Déservillers.
Elle aurait préféré de l’équipement sur spits mais bon !
Bref, c’est ça ou rien, donc ça sera ça !
La perte amont absorbe beaucoup d’eau. A l’intérieur de la cavité pas mal d’eau aussi.
Très concentrée (elle tire même la langue comme un enfant qui fait attention pour ne pas déborder le dessin qu’il colorie !), Céline équipe en me jetant de rapides coups d’œil (j’ai l’impression quelle est un peut inquiète), mais il n’y a pas de raison à ça, car elle se débrouille plus que bien.
Pas moyen d’équiper la charnière, trop d’eau !, Nous passons donc par la galerie supérieure qui shunt le passage.
On enchaine les puits où ça coule pas mal, jolie ambiance aquatique.
Nous passons le laminoir à la base des puits en essayant de ne pas trop se mouiller le ventre, là nous n’équiperons pas le dernier petit ressaut, car il faudrait pour cela équiper hors crue et nous n’avons pas de plaquette à spits, ni la longueur de corde nécessaire.
Le seul endroit à peu près à l’abri des embruns se trouve entre le laminoir et le ressaut. Nous cassons une rapide graine à cet endroit puis remontons, je déséquipe et retour sur le parking où un vent pas très chaud nous accueille.
Je vais pouvoir enfin me mettre en « pré retraite », vu la progression en équipement des filles du club.
Céline rentre directement et je retourne à Montrond réintégrer le matériel
Jean-lou éleveur de spéléologues depuis 1995