L’histoire commence avec Gérard et Guy, sollicités par les spéléos dijonnais pour faire de la photo à la Combe aux prêtres afin d’alimenter en images leurs livre «Un topoguide de la Cote d’or » qui sortira bientôt.
Ils me sollicitent à leur tour pour faire la taupe lors de cette séance mais malheureusement Guy ne pourra pas être des nôtres pour raison médicales. « A charge de revanche ! »
Nous sommes donc 5 participants le jeudi 20 Janvier :
– Les locaux : il y a Didier Lamotte et Francois Brassaud « dit le doc » et Patrick Sologny « dit Soso »
– Les « touristes »: Gérard et moi.
C’est un départ très matinal pour Gérard qui passe me prendre non loin de chez moi.
A notre arrivé a Francheville au parking de la carrière « 9h30 » les trois locaux qui nous attendaient dans leurs camion aménagé en sortent et nous accueillent gaiement.
Je suis déjà enjouée de les rencontrer et de découvrir cette entrée très bien aménagée par le CDS21, un gage de sécurité, autant pour les passants que pour les spéléos. Nous discutons un peu du déroulement de la séance avant de nous décider à enfiler les néos. « C’est comme repousser l’inévitable » Car il fait bien frais à la surface de la vallée sèche de Francheville. Avec le matos photos nous nous retrouvons à 3 kits pour 5, l’idéal.
Patrick part en tête pour équiper les puits et la main courante. La progression est aisée, tout est broché et des barres en ferrailles ont été installées pour faciliter le passage de la vire. C’est pour ainsi dire, le grand luxe ! Nous arrivons vite en tête du P20 qui ne me traumatise pas vraiment grâce a Didier qui m’y attend.
Je dois dire que les parois sont superbes mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Une fois en bas, la rivière fait déjà entendre son rugissement en creusant encore et encore son lit dans la roche. Cette même roche sur laquelle nous attendons les copains qui finissent leurs descentes. L’eau est bleu azur et donnerait presque envie de s’y baigner ! «presque » Dans une belle ambiance, nous voilà réunis en fil indienne pour parcourir un peu les abords de la rivière dans la galerie Est.
C’est au fond de celle-ci que la séance va commencer avec un caractère très aquatique et impétueux pour ces premiers spots photos. Didier se retrouve en charge du Godox, et Patrick et le Doc sont attitrés au flash. Tout le monde se met en place et Gérard commence les essais et les corrections d’éclairage ou de position. Il a du mal à se faire entendre car des petites cascades accaparent déjà presque tout les décibels que nos oreilles peuvent comprendre. Je dois dire que cela m’amuse quelque peu et j’en viens à penser que de toute façon, elles auront toujours le dernier mot.
En assez peu de temps Gérard est content de sa composition et nous passons au spot suivant ou d’énormes dalles de calcaire sont tombées à califourchon sur la rive au reliefs déchirés. Un grand spectacle de dame nature qui a toujours le chic pour m’imposer son élégante puissance. Grâce à nos trois locaux qui gèrent l’éclairage les compositions sont vite mises en place et tout marche comme sur des roulettes. Les photos que nous montre Gérard sont toutes plus belles les unes des autres jusqu’à la photos final « l’élu » ! Nous enchaînons ainsi 4 spots dans cette partie dont un seul résistera à l’assaut des flash, car toute grotte qui se respecte sait garder une part de mystère qu’il est impossible de s’approprier.
Demi-tour droite ! Nous sommes déjà bien mouillés des jambes quand nous arrivons au fameux passage de la chatière qui permet entre autre de shunter un siphon et d’accéder à la galerie des merveilles par un étroit boyaux.
L’affluent qui s’y trouve nous force à se mouiller un peu plus, une jambe par ci, un bras par la, après quelques frissonnements, nous voilà dans une vaste galerie. Je traîne un peu à l’arrière avec le doc, je suis comme une enfant, gambadant d’un recoin à un autre pour découvrir toutes les merveilles de cet endroit où de magnifiques petits cristaux de calcite étincellent parmi les jeunes fistuleuses translucides. Un pur régal que je suis ravi de partager ! Allant de découvertes en découvertes, nous nous retrouvons au passage de la vire.
Ici, un spectacle saisissant accapare toute mon attention.
Suspendus à un des mousquetons, mes yeux s’éparpillent sur la voûte parsemée de fines et très grandes fistuleuses qui forment une sorte de chevelure insondable. Chatoyante rêverie qui sera l’endroit instauré par Gérard et Patrick pour les deux prochaines photos.
Je me prête volontiers au jeu pendant que Didier prend des postures pour le moins improbables pour positionner le Godox de la meilleure façon qu’il soit. Entre la voûte étoilée, les parois sculptées et l’azur de la rivière, cette grotte n’a pas fini de me surprendre ! Après de multiples réglages, Gérard nous sort deux photos surprenantes.
Pris par la beauté grandissante de la galerie des gours nous avançons ensuite jusqu’à son extrémité où une salle resplendissante nous attend. Sans doute la plus belle de ces lieux d’après nos trois compagnons. Il va de soi que je ne saurais les contredire … C’est un cadre tout à fait insolite, où la roche mère entièrement recouverte de calcifications ne s’aperçoit nul part.
Des coulées de calcite ont recouvert toutes les parois, formant d’immenses sculptures au reflets orangés et grisâtres. Ici et là, des filets de gouttes limpides tombent des stalactites et viennent s’écraser à la surface des gours en formant d’infinies vaguelettes caressant leurs abords.
Sans doute, un des plus beau émerveillement souterrain que m’offre cette Combe au Prêtres et mes chers compagnons qui on rendu cela possible. Gérard et nos trois éclairagistes nous offrent entre autre, la photo star de cette sortie dans cet incroyable décor qui sonnera la fin de cette aventure.
Nous mangeons assez rapidement avant de regagner la surface car le froid commence à se faire ressentir pour tout le monde. C’est le courageux Patrick qui déséquipera.
En vue de la suite de la cavité qui promet aussi de belle images, il est décidé que nous reviendront immortaliser toute la partie rivière au printemps avec nous l’espérons, Guy parmi nous ! Voir même organiser une sortie interclub pour que ceux qui le souhaite puisse faire la traversée. « Au passage ; Si quelqu’un a une bouée canard ou un truc du genre à nous prêter, qu’il me le fasse savoir… ! » Pour un projet des plus sérieux.. « évidemment »
Merci à tous pour vos bonnes intentions dans cette sortie que je ne suis pas prête d’oublier
Les Photos ICI
A bientôt chez les Prêtres !
Sarah