Au gouffre de la Légarde

Jacky, Jean-Marc, Jean-Lou, Thomas R, Sarah, Christophe, Nico

Samedi 15 janvier de l’an de grâce 2022, 05h00 du mat… Je rejoins Jean-Marc dans sa tanière, et nous voilà partis dans sa belle auto toute propre, direction le plateau de Montrond.

Aujourd’hui c’est différent, me dit-il … et c’est non sans une certaine fierté qu’il m’annonce que vais pouvoir accéder au saint des saints, à la salle secrète, au graal. Bref… je vais accéder au refuge du GCPM. À son petit regard malicieux j’ai vite compris qu’il allait recruter un nouveau membre dans ce club de joyeux drills…


Petite réunion informelle devant un bon café, le tout sans aucun respect des gestes barrières covidesques. Je commence à me sentir de mieux en mieux ici !

Les mêmes acharnés sont là : Jean-lou, Jacky (sans Michel), la belle Sarah, Thomas, Christophe et mon guide spirituel, Jean-Marc ! Telle une jeune pucelle, tout le monde prend soin de moi après un arrêt cavernicole de près de 20 ans. On décide (non sans mal), d’une cavité qui conviendra à tout le monde et avec de grands puits verticaux comme Sarah les aime … nous partirons donc pour la LEGARDE une cavité située vers Haute-Pierre le Châtelet.


Le décor est planté… Une piste enneigée, des hommes en bleu et rouge, un crâne de sanglier, une plaque mortuaire et des cordes en pagaille à l’entrée d’un trou.
L’ami Jean-Marc part équiper les puits pendant que je continue à prendre un max d’infos sur les nouveaux équipements spéléos, en vue bien sûr de racheter pas mal de matos pour la suite !


Les puits vont s’enchainer à un rythme d’enfer jusqu’à -130m.

Le P70, même fractionné, est absolument superbe. Je retrouve progressivement la confiance et les vieux réflexes d’il y a quelques décennies. Au cours de ces descentes toutes plus belles les unes que les autres, j’ai pu constater la richesse du vocabulaire de Sarah. J’ai retenu principalement : putain, oulala, et putain fais chier …. J’ai compris que j’avais au-dessus de moi la seule spéléo qui n’aime pas descendre !!!

On s’arrête au bas des puits pour un premier repos bien mérité. Une mention particulière à Christophe qui, dans un ultime élan de perversité, réussira à mater une jeune et fraîche spéléo en train de s’affairer à se camoufler au fond d’un gours pour réaliser sa petite affaire peinard … elle lui fera remarquer que ce n’est pas bien de regarder les jeunes filles ! A sa décharge, ledit gours était au pieds du puit, au milieu du passage … et à la vue de tous !!


Après ce petit moment passé à se marrer, on dépose le matos direction un tétris de pierre innommable. Cet amoncèlement de roches pour femmes et hommes sveltes est en fait la suite de l’aventure toujours en chantier. Nous en parcourrons plusieurs mètres, avant de s’arrêter aux portes de l’eau que l’on entend circuler juste en-dessous de nous.

La session ramping, mondmilch et glaise tenace se termine pour les plus téméraires, et le repas sera vite avalé.

On a tous froid et commence tous à penser à la remontée. La progression sera rapide pour tout le groupe. Jean-Lou parti en éclaireur, sera cependant rapidement arrêté dans sa progression par le groupe parti devant nous, et qui commence à montrer de gros gros signes de fatigue.

Fort de sa connaissance technique et avec toute sa gentillesse, il évitera à l’une d’entre elles d’énormes fautes de sécurité.

Le moment reste toujours solennel quand tu aperçois la lumière du jour. Comme avant, et avec cette même magie dans les yeux, je mets mon point final à cette magnifique sortie spéléo. Tout était parfait : le moment, les lieux, les gens ….
C’est aux voitures que l’on retrouve Jacky, impassible sentinelle et gardien des lieux,

qui nous a gentiment attendu pendant de longues heures jusqu’à notre sortie.
On débriefe de cette aventure magique en regardant la nuit tomber sur les montagnes du Doubs. Les chevreuils dans la froideur nocturne resteront un moment hors du temps, qui lui aussi restera gravé dans ma mémoire.

Je laisse mes nouveaux compagnons avec la certitude de les retrouver rapidement, pour qu’ils me fassent découvrir une fois de plus les trésors cachés de leur monde souterrain.

Merci à vous les copains, merci pour la spéléo, merci pour ton pantin Jean-Marc et merci à toi le flash du radar mobile qui nous a trop vite rappelé que le samedi de rêve était bel et bien fini ….

Les photos de la sortie ICI

Nicolas

3 réflexions sur « Au gouffre de la Légarde »

  1. THOLLON

    Très beau compte rendu, et bonne description du groupe où l’on reconnait parfaitement notre Sarah.

    Et dommage pour le topic

    Au plaisir de te revoir.

    Jean-lou

    Répondre
  2. Bouveret Sarah

    J’adore ! En tant que nouveau membre a part entière de notre troupeau de fière drills tu na pas fini de m’entendre dire des noms d’oiseau en tète de puits ^^ Tu va t’y habituer, c’est comme un passage de nœud au milieu d’un P40, c’est chiant mais c’est parfois nécessaire !
    Merci pour ta belle plume Nico ! Et J-Lou je ne vois pas du tout de quoi tu parle.. Haha

    Sarah

    Répondre

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