Archives de catégorie : Vie du Cub

A l’abri des orages dans la grotte de Bournois

Par Gérard Jaworski

Nous avions projeté une sortie photo, Sarah Bouveret, Guy Decreuse et moi-même dans la rivière souterraine de Gonvillars. Mais le 08 juin, la météo était très peu propice à la visite d’une rivière souterraine, car de gros orages (avec localement de forts cumuls) étaient annoncés.

Quoi de mieux que Bournois dans ces conditions ?

Rendez-vous à Port sur Saône et départ à trois en direction de la grotte de la Malatière, classique parmi les classiques, qui a vu passer de nombreuses générations de spéléo. Pour ma part, après de très nombreuses sorties d’encadrement dans cette cavité le siècle passé, c’était comme une redécouverte car je n’y étais pas retourné depuis deux dizaines d’années au moins.

Guy, comme toujours, avait parfaitement assuré en préparant le matériel et en équipant l’entrée de la cavité. Sarah avait gentiment accepté de nous servir de modèle, sans savoir qu’elle servirait également de Sherpa ! J’avais à ma grande honte (vite oubliée) le sac le plus léger !

En six heures on a sélectionné quatre spots photos : le puits d’entrée, le secteur de la petite vire de la galerie d’entrée, la salle de la colonne et la vire avant le métro.

Ça peut paraître peu, mais on a appris, avec notre maître Philippe Crochet, à prendre notre temps…

Deuxième sortie, pour ma part, avec un nouveau matériel (Olympus OMD1 Mark II)

particulièrement léger, performant et tropicalisé. Pour l’éclairage on reste fidèles, Guy et moi, aux flashs télécommandés par des triggers, avec le gros flash Godox en contrejour et un « snoot » pour éclairer le modèle. On cherche toujours à garder les ISO au plus bas possible et une ouverture proche de f/8.

On tombe rapidement d’accord sur les spots photo et on utilise nos deux appareils qui sont complémentaires car équipés avec des objectifs grands angles différents.

Je ne vois qu’Annie Guiraud pour rivaliser avec Sarah ! Quelle patience et quel calme… Un modèle exemplaire, on est prêt à lui signer une exclusivité …

Bon… Elles ont l’air de plaire nos photos sur Internet. Ça ne me surprend pas car la grotte de la Malatière à Bournois a encore de très beaux restes. Une autre fois on ira photographier les stations du métro…

Les photos  ICI


J’AI TESTÉ POUR VOUS UN SECOURS SPÉLÉOLOGIQUE.

Quelques lignes extraites de mes remerciements aux équipes d’interventions pour le secours dont j’ai été le bénéficiaire le lundi 24 et le mardi 25 mai dernier. En marchant au milieu de la salle Fournier à quelques mètres du ressaut de 7 m de la grotte des Cavottes, j’ai glissé et suis tombé sur mon coude droit.

J’ai eu de la chance…

 

J’ai certes eu la chance de tomber dans une cavité sèche et «  »relativement » » chaude.

J’ai certes eu la chance d’être dans une cavité que je connaissais très bien,… Cela m’a permis de donner les bonnes indications aux personnes qui ont accepté de sortir pour prévenir les secours.

J’ai certes eu la chance d’avoir une blessure bien localisée et clairement identifiée, ce qui m’a permis de sortir globalement sur mes deux jambes, et d’éviter un brancardage qui aurait été certainement long et fastidieux.

Mais j’ai eu surtout une chance extraordinaire d’encadrer à ce moment-là une équipe elle-même extraordinaire.
Naomy et Brice ont accepté l’aventure et les incertitudes, en me faisant confiance, et en suivant scrupuleusement l’ensemble des indications que je leur ai données. Ils sont sortis en un peu plus d’une demi-heure, c’est tout à fait EXCEPTIONNEL. Puis ils ont parfaitement déclenché les secours en donnant les bonnes informations que nous avions validées à mon frère Guy qui s’est rendu immédiatement disponible et qui les a transmises aux bonnes personnes… ce qui clairement a permis de gagner énormément de temps.
– Le reste de l’équipe est également bien entrée dans la confiance,… pas de stress, une belle présence à ma situation, une attention particulière pour que je sois au mieux, une belle solidarité entre eux. Leur confiance a été récompensée, et j’ai bien vu qu’ils étaient soulagés et d’une certaine façon reconnaissants à l’arrivée des premiers secouristes largement dans le timing que je leur avais indiqué. BRAVO à eux tous, et j’espère qu’ils garderont un souvenir apaisé de cette journée.

Et j’ai eu surtout également la chance extraordinaire de me retrouver aux mains des équipes du Spéléo Secours du Doubs, d’une compétence et d’une motivation remarquable (mais cela, je n’en doutais pas, puisque je suis des leurs). En tout cas, bravo aux premiers intervenants, et également à Thibault qui s’est chargé de remonter le reste de mon groupe. Bravo à l’équipe assistance victime… j’en ai fait partie suffisamment longtemps et j’ai participé à tant de secours réels, que je peux dire qu’ils ont été parfaits… y compris bien sûr infirmière et médecin… au top ! Bravo à l’équipe téléphone malgré les petits aléas. Bravo aux différentes équipes techniques qui ont mis en place les cordages tout le long de la cavité de façon parfaitement ciblée… Bravo aux équipes de portages et évacuation qui se sont converties en accompagnement de la victime et qui m’ont super bien aidé… Bravo à l’équipe désobstruction : le passage bas précédant la salle du Chaos était l’endroit que j’appréhendais le plus, et pour lequel je m’étais résigné dans ma tête, à être éventuellement mis en civière… aujourd’hui, ce n’est pas le métro ( et c’est d’ailleurs mieux ainsi), mais dans ma situation, c’était le boulevard,… remarquable ! Bravo aux équipes de surface, Conseillers Techniques, gestion, matériel,… etc… Tous fait du très beau boulot !

Et j’ai eu la chance extraordinaire que dans mon pays, les services de l’État et les services publics soient aussi disponibles et efficaces : pompiers (avec le GRIMP), gendarmerie, et bien évidemment services de la préfecture, avec une présence sur place bien appréciée. Et je ne veux surtout pas oublier la municipalité. Je sais que plusieurs ont pris leur part de labeur dans ce secours remarquable… et même au-delà : madame le maire a visité ma maman pour échanger avec elle et la rassurer, c’est vraiment du dévouement !

Bref, j’ai eu de la chance, car ce qui est une évidence pour eux tous, ne l’est pas pour tout le monde. Dans notre société, fort heureusement, il y a de la solidarité, mais pas que… malheureusement. Dans la présente intervention, tous ont étés au top et donc un très très grand MERCI à eux.

Suite à l’intervention de Malbrans une des secouristes spéléo nous disait être fière d’appartenir à ce service d’intervention. Oui tout cela donne une bonne image de notre activité malheureusement méconnue et qui apporte beaucoup en particulier dans les recherches hydrogéologiques… mais surtout, nous sommes l’un des lieux ou l’Humanité est encore une réelle richesse. Nous sommes des témoins voire même des prophètes pour un monde qui oublie quelquefois que nos relations sont ce qui fait notre Vie.

Je voudrais ajouter également un Merci à celles et ceux qui ont subi les conséquences indirectes de cette intervention : les proches, famille, amis, collègues de travail des secouristes, et aussi patrons et secrétariats qui ont dû remplir les documents nécessaires aux absences, etc…j’espère ne leur avoir pas trop occasionner de gènes.

Un merci spécifique à mon frère Guy pour sa présence discrète et efficace (c’est vraiment un super frangin sur qui je peux compter), à Frede, Solange, Jean Louis, Jacky, Nathanaël, et d’autres peut-être que j’oublie et qui ont réussi à tout mettre en œuvre pour que tout se passe au mieux au gîte.

 

Et merci à ma famille, aux amis et aux copains, aux paroissiens qui ont pris des nouvelles, et qui ont eu souci de moi.

De mon côté, j’ai atterri à l’hôpital, et tous les services, urgences, traumatologie, médecins, infirmiers, aides-soignants, chirurgiens, ont réalisé également un très bon travail. J’ai eu de multiples fractures sur la partie haute du cubitus et du radius. S’ajoutent à cela, une luxation de la tête radiale. Je me retrouve avec 2 plaques, et 18 vis installées lors d’une opération de quatre heures.

Je suis sous anti-inflammatoires, et sous antalgiques que je ne prends pas beaucoup, car sincèrement, j’ai très peu douleur. J’ai une attelle plâtrée qui est ouverte tous les deux jours pour faire les soins infirmiers, et d’ici une dizaine de jours, je devrais avoir une attelle articulée. Le moral est bon. Il y a certes un peu de fatigue, et un certain handicap. On a déjà solutionné pas mal de problèmes, dont les lacets des chaussures -vous ne pouvez pas vous imaginer comme c’est compliqué voire impossible à faire avec une seule main !- . J’ai trouvé pas mal de monde pour me véhiculer, et bien évidemment, je vais fonctionner à vitesse réduite pendant quelque temps.

A nouveau? un grand MERCI.

Benoit

Et moi, (Guy), je dis Merci à Jean-Lou pour toutes ces photos :  ICI

Une belle sortie à Ouzène avec Gabriel – 8 Mai 2021

Je suis content d’être allé à cette sortie parce qu’elle a été organisée pour moi afin que je puisse m’entrainer à passer les fractios dans une grotte sans être bousculé.

Le rendez-vous était au gite. C’était la première fois que j’y allais après en avoir beaucoup entendu parlé par mon papa. J’étais content de le voir enfin.

Ensuite je suis monté dans la spéléo mobile de Jean-Lou pour aller à Ouzène.

J’ai fait la connaissance de Christophe et Emilie qui nous ont rejoint sur place. Nous avons bien rigolé.

On s’est changé au bord de la route et après une petite marche on est arrivé au trou.

Emilie est partie faire l’équipement et Jean Lou est descendu. Il m’a demandé si je me rappelais comment mettre mon descendeur et faire ma clé. Je sais faire car je m’entraine à la maison dans notre grange.

Je suis descendu et mon papa était derrière moi. J’ai passé les fractios et je suis arrivé en bas vers Jean Lou qui m’a dit que je m’étais bien débrouillé. J’étais content d’avoir réussi.

Après un passage à ramper, on est arrivé vers un autre puits. C’est Emilie qui a installé la corde.

Il y a une déviation, mais je n’en ai jamais passé. Les grands m’expliquent comment faire.

J’ai fait une clé sur mon descendeur, j’ai été surpris par le poids de la corde. Puis j’ai réussi à passer le mousqueton et arriver au fond du puits qui est profond.

En bas du puits nous avons trouvé une grenouille et Jean-Lou l’a remise dans un petit gour. Il nous a raconté la fois où il avait trouvé un serpent et qu’il l’avait remonté dans sa capuche.

Au fond de la grotte, Christophe nous a raconté le sauvetage du Belge auquel Jean-Lou et lui avaient participé.

J’ai beaucoup aimé les nombreuses concrétions et les gours qui étaient à sec. C’est beau et grand.

Après la remonté, que j’ai trouvée plus facile que la descente, on a mangé. J’ai réussi à passer la déviation avec Jean Lou en haut qui m’expliquait.

C’est maman qui nous avait fait les sandwichs pour papa et moi. Christophe m’a dit que je n’étais pas obligé de dire qu’ils étaient bons, mais maman les fait toujours bien !

J’avais un peu froid donc j’ai fait des exercices pour me réchauffer, en attendant que Jean Lou termine son sandwich.

J’ai suivi Jean Lou pour aller dans la partie supérieure où il y a les vires.  Ça fait un peu comme les via- ferrata.

Je n’ai pas eu peur, mais c’était pas tout facile quand même !

Il y avait des belles cheminées creusées par l’eau.

Nous nous sommes arrêtés à un puits et nous avons fait demi-tour. Nous avons vu sur notre passage au retour la silhouette de Dark Vador et on s’est dit que c’était peut-être lui qui avait équipé la vire !

Pour la remontée du puits d’entrée Christophe était devant moi et mon papa derrière.

Christophe vérifiait que j’étais bien longé, et que mon croll était bien mis sur la corde suivante. J’attendais mon papa pour me tenir la corde et pouvoir commencer à monter.

Arrivée en haut du puits, je n’arrivais pas à déverrouiller mon croll, du coup Christophe est venu m’aider.

J’ai trouvé la descente plus facile que la montée, car il y avait beaucoup de cordes et je m’emmêlais un peu dedans.

Nous avons bu un coup à la voiture. J’ai pris un Fanta et les grands une bière.

J’ai aidé à ranger le matériel au local, Jean Lou m’a montré comment on nettoyait les cordes.

Je suis vraiment content de ma sortie et de moi car j’ai réussi à passer les fractios grâce aux conseils de Jean-Lou, Christophe et mon papa.

Merci à tous.
Gabriel

Toutes les photos ICI

Gouffre 1 et 2 de la Barme – Avril 2021

TROU DE LA BARME

CUSSEY SUR LISON

Une personne originaire de Cussey sur Lison m’avait fort intéressé en me parlant de 2 gouffres que je ne connaissais pas sur le territoire de la commune. D’après ses dires, l’un des deux était pénétrable et l’autre se présentait sous forme d’une dépression profonde de quelques mètres.

Y étant retourné quelque temps auparavant, il se serait aperçu que ce dernier s’était ouvert beaucoup plus profondément suite certainement à un soutirage conséquent.

Flairant peut-être une première et accompagné de Lisa et Christophe nous nous rendons sur place après avoir tourné un peu en rond, nous retrouvons un gouffre sans trace d’équipement visible.

Je pose deux amarrages sur chevilles expansives. Puis à l’heure où Thomas Pesquet s’envole vers les étoiles, j’amorce en direction du centre de la terre une descente plein pot sur une quinzaine de mètres où nous explorons tous les recoins. Nous réalisons rapidement que c’est loin d’être de la première, tant pis, c’est joli quand même.

En remontant, presque cachés sous la mousse je retrouve deux spits que je n’avais pas vu à la descente.

Casse croûte dans les bois, et puis nous retrouvons le deuxième phénomène karstique qui lui n’a pas évolué d’un iota. Un petit bout de corde attaché à un arbre pour nous faciliter la désescalade et nous voici au fond, joli site lui aussi.

Sortie spéléo pépère mais sympathique sous un beau soleil et dans une nature printanière en éveil.

    

D’autres photos ici

Jean-lou

Y’avait d’l’eau dans l’Pinard !

Vendredi 14 mai

Y’avait d’l’eau dans l’Pinard ! (par Gérard Jaworski et Guy Decreuse)

Au vu des photos de Guy, lorsqu’il est allé en repérage dans le trou Pinard en Haute-Saône, j’étais impatient de découvrir cette jolie petite rivière souterraine.

Après une harassante marche d’approche de près de …. trois minutes, nous sommes arrêtés par une grille infranchissable…. si on oublie de la soulever !

Joli travail de maçonnerie et de calibrage de nos collègues haut-saônois qui ont rendu l’accès au trou très agréable, merci et bravo à eux.

Sans surprise, après la descente du sympathique puits d’entrée, nous trouvons la rivière avec un bon niveau d’eau. La communication pour la mise en place des flashs risque d’être complexe, d’autant que mon ouïe est en chute libre (questudis !!!).

Y’avait d’la lie dans l’Pinard !

Bon, une fois passé la première section de la rivière très aquatique, nous avons droit à un passage supérieur bien chargé en argile de décalcification. Argile + eau = boue liquide, ce n’est pas top pour le matériel photo.

La seconde partie de la rivière commence par un petit bassin dominé par une cascatelle pleine de charme. Nous entamons la séance photo et comme prévu il est quasi impossible de se comprendre, même en criant.

Pas évident de ne pas transformer notre matériel photo en tas de boue et de ne pas le noyer, on a connu des studios souterrains plus calmes.

Y’avait du gaz dans l’Pinard

Le CO2 dans l’eau c’est plutôt sympa, dans le pinard aussi, mais dans l’air des galerie fossiles c’est moins top !

Je suis beaucoup plus gêné que Guy et j’apprécie le retour dans l’actif parfaitement ventilé… On en profite pour casser la croute avant la seconde séance de prise de vue.

Y’avait du plaisir dans l’Pinard (avec modération bien entendu)

Belle et bonne sortie photo dans ce joli réseau actif, qui constitue une jolie classique d’initiation, à condition de compter quelques heures de nettoyage du matériel (par temps humide) ou de finir par un bain dans la rivière (vers l’amont).

Ne pas manquer un petit détour pour voir le château de Filain à proximité.

Les photos sont   ICI 

Grotte de la Tuilerie, le samedi 08/05/21

Avec Benoit et papa, nous avons décidé d’aller faire un tour sous terre ensemble, ça faisait longtemps que nous n’étions pas sortis avec Benoît. Alors le rendez-vous est fixé au samedi 08 mai 09h30 au refuge. Départ de Lyon à 7h00 sous un beau soleil puis arrivés sur le parking du gîte où nous retrouvons Benoît mais aussi Jean-Lou, Didier et son fils qui, eux vont retrouver la famille Raguin pour une sortie à Ouzène. Après quelques prises de nouvelles, nous préparons le kit de corde pour un trou que ni Benoît ni papa ont déjà fait.
Ce trou s’appelle la Grotte de la Tuilerie et il se situe du côté de Clerval, plus exactement à Gondenans-Montby.
Une fois arrivés sur le parking, nous prenons le temps de trouver l’entrée de la grotte qui est assez facile à repérer car elle se situe au pied d’une barre rocheuse et son porche mesure 5 à 6 mètres de haut.
La grotte est entourée de plusieurs petits trous dans un creux humide et très vert. Une fois le repérage effectué, retour à la voiture pour casser une croute et s’équiper pour la sortie de l’après-midi.
Nous entrons dans ce porche connu depuis très longtemps puisque, il y a déjà quelques 5000 années ! D’ailleurs, une salle porte le doux nom de la salle des squelettes car, dans les années 1968, cette salle a été fouillé par un certain Petrequin.
C’est une jolie cavité très facile qui donne sur une rivière souterraine que nous avons eu la chance de voir en crue! Donc logiquement, nous nous retrouvons bloqués sur cette crue mais, ce n’est pas un peu d’eau qui va nous arrêter. Alors, prenant notre courage à deux mains et aussi en envoyant en reconnaissance papa dans l’eau à 5-6° nous partîmes les 3 en ballade dans la rivière, sur 100 mètres certes mais avec de l’eau jusqu’au genoux voir jusqu’au hanches!! Une fois mouillés, nous décidâmes de remonter à la surface après avoir admirer la Pendeloque que Fournier disait qu’il était plus beau et majestueux que celui de Padirac!
Donc, une fois le puits incliné de 10 mètres et les 500 m qui nous séparent de la sortie effectuée, retour au soleil pour se changer. La sortie ne s’arrête pas là, nous avons quelques minutes avant de rentrer (nous ne savons pas encore qu’un secours est en cours au Vauvougier) nous prenons le temps d’aller voir la résurgence qui se situe quelques centaines de mètres plus bas que le trou. Sur place, nous pouvons admirer une formidable conduite forcée toute en acier qui a quelques années mais aussi quelques fuites, c’est une vieille dame, normale qu’elle ait des fuites ! Nous avons la chance qu’également, la propriétaire de l’ancien moulin qui a 81 ans et qui vit seul dans cet endroit du bout du monde, soit dehors pour discuter avec nous de l’historique de l’ensemble moulin, conduite forcée, turbine qu’elle nous emmène voir dans sa maison. Elle nous raconte qu’il y a de l’eau en permanence, que la rivière coule tout le temps et que l’étang qui sert de réserve est toujours plein ! Une supère rencontre !

 

Ensuite retour au refuge, nettoyage du matos collectif et perso, (très bonne idée de nettoyer sa combi et sous combi juste avant un secours, pour rester au sec, rien de mieux !!)
Encore une belle sortie sympa qui peut être rajoutée à une autre dans les parages, nous avons passé deux heures sous terre en prenant notre temps, cependant, si vous y allez, n’hésitez pas à planter quelques spits, ils sont un peu tous foirés…

 

 

Toutes les photos de cette sortie  ICI

 


Yann Jeannin

La Chenau Réseau n°1 – C’est beau ! – 20.04.2021

Lundi 23 Avril en soirée, coup de téléphone de Jean Lou . Tu es en vacances ? On fait de la spéléo demain ?

OK ça marche, mais j’aimerais bien que l’on puisse faire un truc pas trop loin (COVID) et que l’on ne visite pas souvent

Alors, on pourrait aller à la Chenau 1 me dit Jean Lou.
Moi ça me plait et je serai avec Lisa qui est en vacances
Petit message sur la liste GCPM pour annoncer la sortie (qui pourra néanmoins s’adapter en fonction des participants (on ne sait jamais)

Mardi matin, RDV au gîte. Il y a moi, Lisa et Jean Lou. C’est parti pour la Chenau 1

Comme nous y allons très souvent (…) Jean Lou ne se rappelle plus complètement des longueurs de corde .
On reprend un peu l’historique sur le cahier des sorties . Ça va le faire . On prend quand même une C25 en + au cas où !

Le terrain est très sec et nous pouvons nous stationner au plus près du gouffre dans le bas du champs.
Jean Lou se lance dans l’équipement.

Au départ de la main courante d’accès au P40, Jean Lou me présente le 1er spit planté par Thomas Jounin . Une petite photo souvenir s’impose.

La Chenau 1 est une partie très peu visitée du réseau . La zone d’accès au P40 est très instable et ça parpine dur à chaque passage

.

En 2016, Jean Lou Jacky et d’autres ont pris le pari de ré-équiper entièrement La Chenau 1
Le P40 ne se descend plus en direct sous les cailloux, mais une vire en main gauche permet de s’écarter de la zone instable.
Le principe est simple toute l’équipe doit se « stocker sur la vire avant que le premier puisse enfin descendre.
Même opération à l’inverse à la remontée. Et ça fonctionne très bien !

 

Les puits sont très confortables . Le P40 à une section d’environ 8x8m à sa base . La suite est évidente

On progresse dans un méandre par ressauts. Une corde en place sécurise un ressaut un peu plus haut et un nœud juste bien placé évitera de bourriner au retour . Merci Jean Lou.

.

 

Pour la suite on progresse en vire avant le prochain puits qui nous fait aboutir dans une superbe rotonde

Le dernier grand jet se fait face à une magnifique coulée qui fait presque la hauteur du puits. Mon appareil photo et nos éclairages ne permettent pas de bien mettre en  valeur ce secteur

Au bas de ce dernier puits (environ 20m) on prend pied sur un palier très confortable . Là, 2 possibilités s’offrent à nous, à gauche le dernier puits (quelques mètres) donne accès au méandre, mais en poursuivant tout droit et en franchissant un court passage un peu étroit, on arrive au bas du même puits sans avoir à équiper.
Nous retrouvons au sol un corde du GCPM qui semble t’il été perdue là il y a déjà un bon moment (preuve que le réseau 1 de la Chenau est très peu visité)

Nous progressons un peu dans le méandre qui se dévoile devant nous. Après environ 30m, un passage plus étroit. Je force un peu pour franchir la zone, mais juste après un passage encore plus étroit obligerait à virer le baudrier. Nous décidons de remonter

Nos prédécesseurs ont profité d’une zone de roche bien compacte et lisse pour faire des essais d’amarrage avec des boulons enfoncés de force dans des trous de 8mm.
Le dernier amarrage historique a été équipé de cette manière

 

 

  

Au final la Chenau 1 a été une très belle surprise pour moi
Comme à la Chenau 2 sur tout le parcours, la roche est très claire et bien érodée par endroits.

Le parcours est agréable, est l’on se retrouve assez vite à -130

Ce réseau mérite vraiment la visite et c’est sûr, nous y reviendrons.

Nous avons également en projet la stabilisation de l’éboulis avant le P40. La période n’est toutefois pas très propice à rassembler du monde sur ce projet dans l’immédiat

De retour au gite, avant de défaire les nœuds, quelques mesures permettent de prendre des notes pour construire la fiche d’équipement

Encore merci à Jean Lou de nous avoir fait découvrir ce superbe réseau !

D’autres photos ici

Christophe

Vauvougier le 21 mars 2021

Participants : Sarah, Didier, Jean-Louis, Thomas X2


Une descente au Vauvougier pour récupérer de la journée bois de la veille. C’était la proposition de Jean-Lou.

Le matin, nous voilà tous réunis dans le local matos pour préparer les cordes.

Sarah, Thomas et moi avons un peu la tête ailleurs à cause de la soirée raclette aux Cavottes d’hier soir qui s’est terminée bien tard (ou tôt, selon le point de vue).

On va sur place à deux voitures. Didier et Jlou dans la SpéléoMobile et le reste dans la voiture de Thomas qui fait du bruit.

Pendant qu’on se change, Didier et J Lou sont déjà prêts et partent équiper l’entrée.

Vient ensuite notre tour. Sur la vire, Sarah n’est pas à l’aise et Thomas ne dit rien(ça veut dire que tout va bien pour lui).

La vire est passée trèèès lentement mais trèèès sûrement.

Plus bas, dans le méandre menant au puits du Pendule, Thomas se glisse dans un passage impénétrable et fait demi-tour non sans difficultés. Ses gémissements résonnent des plafonds jusqu’au bas du puits.

Le ressaut du méandre est équipé par Didier pendant que JLou le désescalade.

Nous mangeons en bas du puits ASCO et j’équipe le ressaut qui suit. Jean-Louis le désescalade aussi.

Je décide de shunter le ressaut suivant par une petite étroiture verticale qui donnera du fil à retordre à mes camarades. D’ailleurs, le roi de la varappe désescalade encore le ressaut.

Plus loin, Sarah a du mal dans les passages en opposition, la raclette d’hier soir se fait ressentir.

On descend le P12 pour jeter un coup d’œil à l’Étroiture.

Largage de lest pour ceux qui le peuvent et demi tour.

Je déséquipe et rattrape les copains qui ont galéré à remonter l’étroiture, Didier et Thomas ont dû enlever leurs baudriers pour passer. Je la passe sans problèmes avec toute ma quincaillerie…TROP FACILE ! 😝

Quelques micros-tirs permettraient de rendre le passage moins inconfortable.

On continue notre remontée tranquillement. J’essaie de passer les ressauts sans la corde pour faire comme Jlou. Passer tous ces ressauts en libre permettrait d’économiser facilement un kit complet.

La vire d’entrée se passe plus rapidement au retour.

Nous arrivons dehors, tous en vie et bien satisfait de notre weekend.



J’écris ce CR à peine tard(à peine). En me remémorant cette journée, l’envie d’y retourner et d’aller au fond me titille. Il y aura peut-être un autre CR sur le Vauvougier dans les prochaines semaines.

 

Thomas J.

La LAVE 18 Avril 2021

Rassurez-vous, ça ne coulait pas autant samedi, loin s’en faut !

J’avais proposé une sortie, seul Guy avait répondu avec comme désir d’aller faire des photos à La Chenau mais hors 10 km donc …

Comme nous envisageons de brocher la deuxième partie à la Lave, je lui propose un repérage pour évaluer le futur chantier.
Guy me surprend en me disant n’y avoir jamais mis les pieds. Il me demande si il y a moyen de faire des photos dans la galerie du Beau Louis, vu que les photos dans le puits auraient besoin de 3 personnes pour que ça rende bien, je lui répond OK et nous voilà partis.
Je décide d’équiper le 2ième puits en fixe avec des maillons rapides et d’une corde que nous laisserons en place pendant la durée des travaux.
J’ai la surprise en arrivant devant le trou de voir un petit peu d’eau couler des inter strates à proximité de la buse du puits.
A la base du premier puits quelques percolations commencent à me faire douter pour la suite. Je m’engage dans le laminoir et là plus de doute, j’entends nettement l’eau couler. Je préviens Guy que nous risquons de nous faire « un peu mouiller » pour accéder au fond.
Quand je commence le « un peu » se transforme en « beaucoup » après avoir équipé la première partie du puits la suite se poursuit en vire et plus je me décale plus je prends la flotte, au début à peine supportable, mais quand j’installe le double amarrage qui marque le début de la grande verticale, c’est la douche bien glacée, ça me rentre dans le cou, me glisse entre les omoplates atteint le heu … ! Bas du dos et termine dans les bottes.
J’arrive péniblement à installer le double amarrage et c’est long avec les maillons rapides qui ne le sont pas tant que ça, j’accroche le kit avec le reste de corde et les amarrages restants, ça attendra pour la suite.
je suis rincé, J’ai trop froid et je signale à Guy que hélas nous n’iront pas plus loin et on commence la remontée. Guy remonte le premier à un bon rythme, c’est parfait, je n’attends pas pour déséquiper ça me réchauffe un peu. Enfin retour au soleil (pas si chaud que ça d’ailleurs avec la bise qui courre toujours) je me change rapidement et nous retournons au gite pour casser la croûte au soleil à l’abri de la bise, une bière et un bon café qui me réchauffe enfin.
Désolé Guy pour les photos, on reviendra de toute façon.
Moralité ¨ : La lave lave mais rince aussi
J lou

A la recherche de la Belle Louise – 5 Avril 2021

Dans les chaumières, l’idée circule que certains auraient aperçu la Belle Louise dans un gouffre du secteur très récemment …..
Une photo volée circulerait même avec la belle en train de se rincer le gosier !

Ah mais alors, ça n’est pas une légende ? Cette créature existe donc vraiment ?

Vite, une petite équipe se constitue pour aller vérifier si la Belle ne se cacherait pas au gouffre… de la Belle Louise  (tient donc…).
Nous sommes lundi de Pâques. Quelques braves bravent …heu pardon  se rassemblent avant l’interdit des 10km qui pointe le bout de son nez

Il y a le petit Jean Lou (qui ne connait pas la cavité) 😮, Xavier que l’on voit trop peu, Lisa et moi Christophe

On pousse Jean Lou dans le puits d’entrée (la bonne blague) et finalement il reste accroché à la paroi !
C’est donc lui qui équipera.
C’est toujours un régal de descendre dans ce grand puits très lumineux. La roche est très blanche, les parois sont corrodées à souhait. C’est magnifique.

Pour tenter d’approcher la Belle, malins (…),  nous avons descendu 1 kit plein de canettes de bière et à chaque mouvement, le bruit des bouteilles qui s’entrechoquent ne laisse aucun doute sur le contenu ! La Belle sera-t-elle encore une fois ensorcelée par cet appât ?

Les puits s’enchainent rapidement. Décidément, le p’tit Jean Lou se débrouille bien. Il ira loin s’il persévère.
A la base des puits, Toujours pas de Belle en vue.

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Il faut aller plus avant et le groupe s’engage vaillamment dans le contournement du grand lac … celui là même qui avait stoppé l’ami Eugène Fournier il y a quelques années. Quelle chochotte ce Fournier !

Rapide visite de la salle de décantation pour voir qu’il n’y a rien à voir.

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Petite visite dans le méandre jusqu’à la « cheminée de 20m » qui à vue de nez doit faire 20m de haut

Au retour nous nous engageons dans la salle Fourquet boueuse à souhait !
Je file faire une petite reconnaissance jusqu’au fond pour m’assurer que la Belle ne se dissimulerait pas dans un recoin peu fréquenté .
Après avoir farfouillé un peu au fond, je remonte et tout de suite, je constate une grande fatigue, mais la distance qui me sépare de la sortie est assez courte A la sortie du boyau d’accès, je récupère très vite.La configuration de cette salle est propice à la présence de Co2 Soyez vigilant !

Et puis, aucun intérêt a y retourner…  la Belle Louise n’habite pas là

Penaud de nos vaines recherches nous nous en retournons vers l’extérieur à la recherche d’un air plus sain

Et comme il n’est plus utile de promener ce kit de cannettes, on les sirotes toutes au pied du P48 pour se donner du courage avant d’affronter la remontée.

C’est encore le petit Jean Lou qui gagne en s’en enfilant 5 d’affilée .

Sacré Jean Lou !

PS:
Il est possible que quelques âneries se soient fortuitement glissées dans cet article.
Une chose est néanmoins sûre, il y avait une concentration  importante de Co2 dans la salle Fourquet  en ce printemps 2021

Christophe