Tout d’abord, comment transformer une séance topo, en séance photo ? Demander tout simplement a Guy ! Qui très gracieusement passe du coq a l’âne, de la stabilité à la chute, mais ça, nous verrons plus tard…
Mère Bouveret et père Richer « tout proche » son donc conviés par Guy à cette sortie reconnaissance organisée par Bernard. Direction le Trou Pinard ! Thomas serra finalement absent, souffrant du dos il a peur d’aggraver la chose. Pour ma part, je servirais de taupe « modèle » à un photographe 100% violet que je ne citerai plus, ainsi qu’à Nanard « SCV », le pro de la désob également passionné par la photographie !
Le rendez-vous est donné à 9h30 ce 24 octobre à la cabane de chasse du bois Pinard. Apres un ramassage de taupe sur Vesoul les deux clandestins du GCPM rejoignent le SCV, juste à l’heure pour le croissant/café aux abords du chemin d’accès. Il saute aux yeux que cette cavité est encore fraiche et peu connue, le chemin d’accès est bien moins marqué qu’à l’habitude car le Trou Pinard est ouvert depuis seulement quatre ans, apres une désob rondement menée !
C’est donc sous la guidance de Bernard et équipés que nous marchons en cœur dans la broussaille jusqu’à l’orifice. Une petite doline d’effondrement s’ouvre a nous, puis une grille, soigneusement agencée et cimentée laisse apercevoir le puits d’entrée équipé par Nanard depuis la veille au soir. « Reçu, comme des rois ! » Le guide ouvre la voie, rien de bien compliqué même pour une novice qui est frappée d’entrée de jeu par la deuxième partie du puits, particulièrement belle et plus spacieuse. Sous les conseils de Nanard nous y laissons une bonne partie de notre quincaillerie devenue inutile pour la suite.
Une petite porte rocheuse naturelle nous ouvre directement le passage sur la rivière. Doté d’une partie amont bien trop mouillée pour aujourd’hui et d’une partie aval largement plus accessible que nous allons découvrir. Guy en profite pour glaner des informations en vue d’une future sortie avec les membres du GCPM ! La galerie de la rivière est spacieuse, du grand spectacle dénué de concrétions, tantôt découpé puis lisse, elle témoigne de la mise en charge incroyable que ses plafonds peuvent subir lors des grandes crues. La rivière disparait temporairement dans une perte, notre avancée nous mène rapidement au sec dans une conduite forcée où il nous faudra courber l’échine et éviter de tomber dans les bauges à cochons. Ici l’air se fait plus rare, normal nous dit Nanard !
Les formes se succèdent, Guy a déjà plusieurs spots photo en tète avant même notre arrivée dans la salle de la cascade, où la aussi, ça vaut le coup d’œil et même le coup d’objectif ! Deux brins de rivières limpides réapparaissent pour se rejoindre en bassin au bas d’un petit ressaut. En aval, une voûte mouillante siphonnante nous barre la route alors qu’en amont la galerie des marmites « Notre terminus » nous tend les bras. La première capture d’images se fera au cœur des marmites, Guy déballe tout son matos, « un sherpa pour noël lui sera fort utile » ! La séance commence et je me surprend à être plus alaise qu’a Pourpevelle, à vrai dire, cela m’amuse un peu, et le résultat vaut largement la douche que je m’impose en me courbant avec un kit rempli d’eau.
La suite sera donc plus fraîche, de multiples réglages et ajustements mènent notre photographe au cliché voulu. Nous revenons à la cascade et là, c’est le « drame »… Guy se vautre majestueusement dans la rocaille au pied de Bernard, ce qui lui vaut de belles peintures de guerre « Qu’il ne soupçonne pas » sur le visage, un vrai baroudeur ! Heureusement, point de mal. Nous passons en revue tous les spots photos de ce secteur avant d’aller se mettre au sec pour nous alimenter dans la conduite forcée. Bien plus agréable de pouvoir s’entendre pour festoyer ! Apres le casse croûte cette conduite fait l’objet de plusieurs arrêts photos, dans un sens, puis dans l’autre, afin d’obtenir la meilleure représentation possible de ses magnifiques contours.
Nous voila de retour dans la galerie menant au collecteur, là encore un spot incontournable, Bernard s’occupe du Godox et me suit pendant que Guy enchaîne les clichés. L’arrivée au puits d’entrée donne une dernière occasion de mettre en images cette magnifique cavité, Nanard monte en premier avec le précieux Godox déballé dans un kit « Je n’oserais pas », il se positionne en tète de puits et je joue la funambule sous les instructions de Guy qui cherche à mettre ces parois en valeur. On ne peut plus réussi ! Je vous laisse en juger par vous-même, cette sortie fut une belle moisson de photos qui satisfera autant le photographe, le technicien et la taupe. Le trou Pinard pourrait sans problème se retrouver dans une revue imagée ventant les belles cavités de nos régions ! Merci à vous deux pour avoir rendu cette formidable sortie possible, c’est a chaque fois une découverte, une aventure et une grande joie que de parcourir nos sous-sols en votre compagnie.
La remontée se fera sans encombre, Guy déséquipe avec l’aide de Bernard, une petite photo de groupe à côté de la grille d’entrée et nous allons nous changer aux voitures sous l’œil curieux des automobilistes et même des gendarmes, qui on cru avoir à faire au coup de la panne. Petit café, petite mousse, nettoyage et nos trois compères rentre chez eux aux alentours des 17h, bien heureux et conquis !
Merci
Sarah
Joli compte rendu… J’aurais dû en être, mais c’est partie remise !
Bravo pour les photos, les leçons reçues de Philippe et Serge payent.
Je vois que mon Godox est utilisé à bon escient et ça me donne envie de remettre ça dès que possible. Malheureusement le stage de novembre et la sortie au spéléodrome étant annulés il faudra patienter.