Le Gouffre de Jérusalem

Remontée du P14

L’idée d’une séance photo « au Jéru » est venue suite à l’exercice de secours du 07 septembre dernier.

Il y avait fort à parier que la voûte basse allait être désensablée pour l’occasion… et ce fut le cas. Je pars la veille équiper les 3 premières verticales et surtout pour me faire une idée du débit.

Quand j’arrive, l’eau est bien turbide alors que le volume d’eau n’est pas énorme. Quand je ressort, l’eau est nettement plus claire et le débit a déjà réduit de moitié.

Descente du P14

Sur ce petit bassin d’alimentation, l’hydro évolue très vite. De retour à la voiture, je dois attendre, et pour cause : un troupeau de vache interminable rentre pour la traite au GAEC des Crêtes. Le jeune paysan qui les suit me dit qu’il y a 204 vaches !!!!…rien à voir avec les exploitations de mon jeune temps, 15 à 20 bêtes maxi.


Le lendemain, nous voilà Mathieu, Daniel et moi vers la loge à bestiaux. Mathieu était à l’exercice secours mais ça ne coulait pas donc l’ambiance va être complètement différente. On essaie d’abord de mettre en image cette somptueuse entrée avec cet amphithéâtre rocheux.

Drôle de nom « Jérusalem », pourquoi donc, la ville d’Orient est à plus de 3000 bornes. Il y a bien ce magnifique « mur » de falaise au-dessus de l’entrée qui peut faire penser au « mur des lamentations » mais ce genre de clin d’œil n’existait pas à l’époque.

Remontée du P9

Bref, il y a bien assez d’eau aujourd’hui mais ça peut apporter un plus à nos images, surtout pour les nombreuses verticales arrosées qu’on va rencontrer.

La voûte basse passe bien. On est mouillés mais ça va , l’eau n’est pas encore glacée en septembre. L’arrivée au carrefour de la confluence est flagrante avec un gabarit de collecteur qui n’a rien à voir. On y passera un bout de temps à essayer d’en donner une idée. On commence déjà à avoir un peu froid. Du coup, on casse la croûte avant de remonter tout en faisant des haltes photos. On s’attarde dans les puits car l’ambiance  » perte active » est au RDV.

On retrouve la lumière du jour qui descend jusqu’en bas du second puits. Le contre-jour est chouette et nous tentons de l’exploiter.

Contre-jour naturel au niveau du second puits

Une belle journée sous terre dans cette cavité d’initiation qui a tout pour plaire.

Une sélection de photos ICI

Guy

La Baume de la Caffode

Située à 600m de la frontière suisse sur les hauteurs de Jougne-Entre les Fourgs, la Baume de la Caffode est « perchée » à 1150 mètres d’altitude.


Cette cavité a déjà été choisie par le SC mont d’Or pour les JNS. Elle a également fait l’objet d’un nettoyage en 2021 à l’initiative du même club. Bien que hors secteur pour nous, Daniel et moi sommes toujours friands d’inédits : on a souvent de belles surprises inattendues.

Grâce aux indications de Philippe Lavisse, nous trouvons le puits d’entrée rapidement. 

C’est un P10 et il est équipé d’une barre de fer en travers pour une descente confort.Le développement est modeste (une soixantaine de mètres)  mais les profils sont intéressants.

Après avoir descendu un éboulis bien pentu, la galerie présente un beau miroir de faille sur un côté. Plus bas, cette même paroi est perclue d’innombrables sur-creusements ce qui lui donne un aspect déchiqueté.

On négocie ensuite un passage bas étroit  qui nous fait prendre pied dans une ultime salle oblongue au sol tapissé de gours.

On fera les photos au retour. Bien que petite, on a trouvé que cette Baume avait de la personnalité.

Guy

Le gouffre de Granges Mathieu

Situé au cœur du hameau du même nom, sur la commune de Chenecey-Buillon, Granges Mathieu est probablement une des cavités les plus belles du massif jurassien.


Après bien des péripéties, un projet de classement en Réserve Naturelle Régionale est actuellement en cours. L’accès au gouffre est désormais interdit par arrêté municipal. Le site est également classé par la DREAL.
Courant 2023,Jean Pierre
Villegas, alors président du GIPEK, dépose une demande de mission à caractère scientifique auprès de la mairie, de la Région et de la DREAL. Le but de celle-ci est d’établir une coupe géologique de la cavité afin de la mettre en

parallèle avec une autre cavité située sur une commune voisine.
Ce sont des stagiaires de la FAC de géologie de Besançon qui viendront effectuer cette tâche.

Dans le même temps, Christophe Durlet , du laboratoire
« Biogéoscience » souhaite réaliser une cartographie 3D de la grotte.


Et enfin, la commune de Chenecey soucieuse de mettre en valeur le patrimoine naturel et historique de la commune, souhaite obtenir des photos du gouffre pour les utiliser dans leur communication. Le souhait de la CPEPESC est que ces 3 missions distinctes puissent se faire le même jour.
Monsieur Julien Guyonneau, adjoint au maire de Chenecey fait alors une demande de dérogation à l’arrêté municipal pour la journée du 28 mai 2024.

… et c’est comme ça que Daniel et moi nous retrouvons sur place ce
jour-là avec tout ce petit monde ayant des objectifs différents au même endroit !

Nous descendons le P23 d’entrée par l’échelle fixe qui est agrémenté d’une crinoline. En bas, une photo s’impose et nous la réalisons maintenant, tant que le soleil n’est pas au zénith. Ensuite, nous poursuivons vers le SUD.

Au bout d’une centaine de mètres, la galerie bute sur une trémie. Nous ne nous attarderons pas trop dans ce secteur, juste une image donnant une idée des profils des conduits.
De retour au pied du P23, nous voilà maintenant partis pour la salle des 1000 colonnes, située à l’autre extrémité de la cavité.

Sur notre chemin , nous repérons évidemment les spots possibles. Daniel n’avait jamais mis les pieds ici et il en prend plein les yeux …. et moi aussi ! . La variété des paysages est bluffante et va crescendo!

Arrivés dans l’ultime salle, nous nous appliquons du mieux qu’on peut pour magnifier ….. ce qui l’est déjà !

Conscient du privilège qui est le nôtre d’être là aujourd’hui, on savoure chaque instant en essayant de donner une idée fidèle des volumes ornés qui se présentent à nous. Le temps passe bien sûr beaucoup trop vite mais en voyant les images devant l’ordi, l’objectif semble avoir été (au moins partiellement) atteint.

Encore MERCI à Monsieur GUYONNEAU pour l’organisation de cette journée. Une sélection de photos ICI Guy

Le gouffre de la Borme

Bien que non relié « humainement » à la Grotte des Cavottes, il y a de bonnes chances pour que le gouffre de la Borme fasse partie du même réseau. La cavité se trouve au creux de la longue doline boisée que l’on aperçoit à gauche en sortant du village en direction de Malbrans.

La station d’épuration du village se trouve d’ailleurs à proximité immédiate de la dépression. Dans l’historique, on apprend dans les inventaires que Fournier y descendit en janvier 1899 et y découvrit un charnier infect. Ensuite, plusieurs club y entament des désobstructions ou plongées mais sans jamais pouvoir faire la jonction physique avec l’extrémité de la galerie Nord.

Du côté des Cavottes, c’est justement dans la zone proche de la Borme que l’on retrouve les taux de C02 les plus importants. Comme Daniel et moi sommes maintenant équipés de détecteurs et qu’on a aucune photos d’archive de cette cavité, je me suis dit que ça mériterait de tenter une descente pour voir de quoi ça cause.


Quand vous demandez à un spéléo quel était son premier gouffre qui lui a fait mettre le pied à l’étrier, la plupart du temps, il s’en souvient . Après un bref entrainement à la grange familiale, la Borme fut ma première verticale. (Juste après, c’était Vauvougier au programme mais ça c’est une autre histoire !). Bien de l’eau a coulé dans la Borme depuis, et pas toujours très propre on s’en doute avec la station d’épuration voisine. Du coup, bien peu de visiteurs osent s’y aventurer.


Le début de la visite est un peu déstabilisante car nos détecteurs n’affichent pas les mêmes valeurs. Je descend lentement, mon briquet s’allume toujours pour le moment et je respire normalement. Après avoir pris pied à la base du P22, j’en informe Daniel qui me rejoint. Je m’attendais à des odeurs d’égouts mais il n’en est rien. On est même tombés sur des traces de pas humains qui n’avaient pas l’air bien anciennes !

Question photos, on est gâtés : le puits est très photogénique et sa base présente de bien beaux volumes. En contrebas du petit cône d’éboulis, une mare asséchée atteste des mises en charge possibles en période pluvieuse. Nous ne nous éternisons pas et d’ailleurs, nous n’irons pas bien loin car le passage bas désobstrué est complétement bouché. Ma dernière visite dans cette cavité remonte à presque 50 ans mais J’ai très bien reconnu les lieux , comme quoi, il y a des souvenirs qui restent plus que d’autres.

Bien dommage en tout cas que ce gouffre ait été en quelque sorte « sacrifié » au nom de nos activités humaines.
….mais bien content tout de même d’avoir pu y retourner pour qu’on en ait une meilleure idée.

Guy

Le Trou des Curés et le gouffre de l’Enfer.

Toujours en quête d’images de notre sous-sol local, Mathieu, Daniel et moi nous retrouvons pour une séance dans le Haut-Doubs.

Au programme, le Trou des Curés en premier lieu. Cette cavité figure dans le tome 2 des Belles du Doubs et est située sur les hauteurs d’Orchamps Vennes.

Des prêtres réfractaires s’y sont réfugiés pendant la révolution, la grotte est alors baptisée ainsi ou également « Grotte de la Roche aux Corbeaux » (du fait de leur soutane noire, les curés étaient surnommés les corbeaux).

L’entrée est vraiment curieuse et pas si évidente à décrire : Elle présente 4 orifices distincts positionnés de part et d’autre de la sommité d’une crête rocheuse. Du côté où l’on arrive, un tunnel naturel conduit rapidement à un puits de 14 mètres.

Du sommet de la vertical, on peut voir les autres entrées toutes orientées de l’autre côté de cette crête.
Dehors, les averses se succèdent … et on est bien contents d’être à l’abri !

Les volumes les plus confortables sont dans la première partie et du coup nous ne passerons pas la « tranchée 68 » qui conduit au réseau inférieur au gabarit plus modeste.
Ce fût une belle petite surprise, comme on les aime.

On casse la croûte sous terre et on ressort sous la pluie. Le timing est encore jouable pour Daniel et moi pour une seconde cavité.


Situé à 700 mètres à vol de chauve-souris du précédent, se trouve le gouffre de l’Enfer également mentionné dans les BDD. On mettra un bout de temps à le chercher sous la pluie et c’est Daniel qui finira par mettre la main dessus.

Un puits d’entrée est équipé d’une barre de fer dont il est préférable de vérifier qu’elle est bien en place.

11 mètres plus bas, une galerie descendante conduit bientôt à un carrefour et c’est à gauche que se situe le big volume !. (35 X 15) pour une hauteur avoisinant les 20 mètres.


De chaque côté, des murs quasi verticaux font penser à un miroir de faille et c’est ce qui fait la particularité de cette cavité. Des gouttelettes tombent de toute part et il faut jongler pour ne rien mouiller.

Une belle journée hors secteur pour découvrir le patrimoine souterrain du Haut Doubs et ce malgré la pluie.

Une sélection de photos ICI Guy

La combe de Malvaux

Didier et Michel
Suite à ma proposition de sortie Michel a répondu présent.
Notre choix se porte sur une petite cavité classique, à savoir la combe de Malvaux. Michel ne connait pas.

Préparation des kits. Je prends bien plus de longueur de corde et d’amarrages que ce qui est prévu dans le topoguide. La dernière fois que j’y suis allé, j’ai souvenir qu’il manquait de tout !

Arrivés sur place, nous retrouvons facilement l’entrée, grâce au pointage GPS.

Très rapidement on arrive sur une petite étroiture peu engageante et après avoir cogné un peu partout, nous voilà à l’équipement du premier puits. Heureusement j’avais aussi pris avec moi des cordelettes dynema, pour faire la tête de puits sur un amarrage foré tout récent !


Et de suite on arrive dans une autre ambiance, style canyon souterrain, avec une belle roche corrodée. Il y a peu d’arrivée d’eau.

Michel équipe la vire qui surplombe un P6, et après la désescalade de quelques marmites on arrive au P16. Je descends en premier, et loupe la déviation. Michel la mettra en place lors de son passage.

Et pareil au P13 qui suit, c’est encore michel qui mettra en place la déviation sur un amarrage naturel !

La roche des puits est bien travaillée par le passage de l’eau.

On poursuit la visite dans un beau méandre pour arriver à une succession de ressauts que michel équipe pour sécuriser la descente.

Et nous voilà enfin en bas au niveau des galeries boueuses que nous ne visitons pas en entier, car peu engageantes.

Petite collation au sec avant d’attaquer la remontée. On s’apercevra que dans le fameux P13, il y avait des spits pour faire un fractionnement ou une déviation plus simple que celle que l’on a mis en place !

Après une petite heure de remontée on retrouve la sortie. La cheville de Michel qui se remet d’une blessure à bien tenue le coup, aucune douleur selon l’intéressé !

Belle petite sortie. (TPST 4 h00)

Didier

Séance photos au gouffre de Poudry

En ce 30 août, Daniel et moi retrouvons Mathieu devant l’église de Crozet le Petit pour aller faire crépiter les flashs dans cette classique du département.

A peine arrivés au parking, nous tombons sur une demi-douzaine de vaches sorties du parc que justement, nous allons traverser pour se rendre au gouffre.
Pour éviter que le paysan pense qu’on a tout simplement oublié de remettre le barlot,

on commence par rentrer les bêtes et à réparer la barrière qu’elles viennent de passer.

J’avais vu quelques photos de Romain de ce gouffre sur FB qui donnait bien envie de venir voir.
La gueule béante de l’entrée donne le ton. Avec la verdure en contre-jour, ça devrait donner quelque chose.

On suit les broches plantées sur notre droite pour arriver bientôt devant une autre vertical, bien minérale celle-ci, et apparemment creusée elle aussi dans le bathonien. Comme on est trois , on fera les images de ce puits dans les 2 sens en remontant.
L’arrivée dans la très grande salle inclinée surprend. On ne s’attend pas à des volumes aussi imposants.

Depuis le balcon concrétionné que l’on aperçoit en face, on doit avoir une bonne idée des lieux.
On a apporté les cordes nécessaires pour le dernier puits mais le passage étroit descendant pour y accéder nous inspire « moyen ! ».

Vu que le nombre de photos à réaliser est déjà conséquent, on préfère renoncer à le descendre. (Les personnes vers qui on se sera renseigné par la suite nous ont dit qu’en fait, ce passage étroit descendant passait bien dans les 2 sens, que le puits était beau et qu’en bas, c’était joli).


En remontant, nous constatons en bas du puits d’entrée qu’un loir s’est planqué dans une anfractuosité et qu’il attend fébrilement que l’on s’éloigne. On en croise de plus en plus , je trouve , et à des profondeurs bien sombres… à se demander comment ils se dirigent dans l’obscurité.

Pour conclure, nos images vont finir dans la mairie du village !.




Mme le maire ayant discuté dernièrement avec un spéléo local « Thomas Sergentet », elle a souhaité mettre en avant le patrimoine naturel de la commune ! Une sélection de photos ICI

Guy

Cabane Bertol 3311 mètres / les dents de Morcles 2969 mètres

Rendez-vous donné en dernière minute à Céline, Nico, Joey pour une rando alpine en Switzerland, en cette fin août ensoleillé, dans le canton du Valais.

Le départ de la cabane bertol depuis Arolla 1350 D+ ( Valais )


Bertol est une cabane de la section Neuchâteliose du club alpin Suisse. La cabane Bertol fait face à la Dent-Blanche (4357 mètres), au Cervin (4477 mètres), à la Dent-D’hérens (4171 mètres) à l’est, à Tête Blanche (3724 mètres) Arrivé en haut quelques névés nous attendent, Je suis pas très rassuré depuis mon accident, Il me manque un de mes bâtons hein Céline ! Pas de jaloux Nico a perdu également un de ces bâton .Nous sommes équipés de petits crampons qui nous est bien utile pour grimper, Céline présente quelques symptômes du mal des montagnes, Une très belle rando .

Les dents de Morcles départ depuis les Martinaux 1200 D+ ( Valais / Vaud ) En passant par rionda la grande vire et le couloir de nant rouge, Nous descendons par le col de Fenestral, Ovrannaz .le couloir du Nant rouge particulièrement raide, mais parcouru par tout un réseau de sentiers taillés dont la plupart sont d’origine militaire, reliant des abris creusés dans la falaise .




Pose pique nique au niveau de l’abri militaire A97 . Joey Décide de redescendre pas très loin de l’arrivée, moi et Céline galvanisé par l’endroit, Céline sans mal des montagnes cette fois, On continue 2 ou 3 passages délicats bien vertigineux une simple glissade et vous dégringolez 2000 Mètres dans la vallée du Rhône. Le panorama s’étalant aussi bien sur les Dents du Midi et le Chablais que sur les pré alpes vaudoises, les Muverans et les sommets du Valais, en passant par le Mont Blanc.

Le vent dense sur les sommets, Nous pensons déjà à nos prochaines randos alpines . Une sélection de photos ICI Michel

Les 2 avenues – Grotte des Chaillets

Suite à notre séance photos du 16 août dernier (voir CR précédent), 2 spéléos du GCPM se proposent de venir nous prêter main forte pour une seconde sortie consacrée aux 2 avenues.

Ce sont Jean Noël Grappey et Mickaël Constant. Mickaël y est déjà allé quelques fois et Jean No faisait partie des explorateurs il y a 30 ans …alors ! Les niveaux d’eau sont identiques car il n’y a pas eu de pluies conséquentes sur le secteur les 8 derniers jours.

Par contre, des orages sont annoncés mais seulement en seconde partie de nuit du 24 au 25.

Je contacte tout le monde pour proposer le samedi 24 et c’est OK. On se donne RDV chez moi à 8h00. On est tous bien motivés. Il doit être aux alentours de 9h00 quand on se met à 4 pattes pour négocier les 150 premiers mètres de ramping aquatique. J’ai préparé 4 kits de poids sensiblement égal et surtout en protégeant au maximum le matos des chocs et de l’eau.

Les grenouilles sont toujours là, fidèles au poste, il faut dire que le plafond est tapissé de moustiques.  Dans la seconde voûte mouillante, Daniel s’égare dans le laminoir parallèle mais Mickaël l’en dissuade rapidement et il revient sur le bon itinéraire.

Pour les tenues vestimentaires, chacun a sa petite solution perso en fonction de sa frilosité et son aspiration au confort : néo fine – néo intégrale ou 2 pièces ou alors la sous combi pour les galeries sèches.

Arrivés au premier tiers de la galerie du Turbigot, nous voilà au niveau de la curieuse salle à manger située en haut d’un talus de terre en rive droite. Nous y montons en reconnaissance pour voir si elle est esthétique, ce qui est clairement le cas.  Nous y ferons notre photo de groupe au retour.

Jean No se change au pied de l’éboulis et nous poursuivons direction les avenues. Arrivés au pied de la corde à nœuds, je réalise que je n’en étais vraiment pas loin il y a 8 jours. Nous prenons pied dans les « bigs » volumes ! A partir de maintenant, Daniel et moi repérons les spots possibles.

Jean No nous présente les lieux : Pour la barbe à papa, c’est droit devant nous et les cheveux d’anges sont derrière nous en prenant la vire et en continuant dans l’avenue du Chatelet.

Nous partons d’abord droit devant et effectivement, du gypse sous forme de paquets de ouate font leur apparition. Vraiment très curieux, jamais vu ça dans une autre cavité de la région, ni ailleurs.

Les profils de galerie changent. Bien qu’il n’y ait pas la moindre goutte d’eau dans les avenues, on voit nettement les traces de son passage avec une forme de demi – voûte, des méga coups de gouge ou des passages forcés vers le fond.

Avant la dernière partie, les volumes prennent des allures de cathédrale avec un plafond quasiment plat…. La photo s’impose et les 3 godox que nous avons apporté rendront bien service.  La séance commence et c’est bien confortable. La rubalise de cheminement est sommaire mais vu que la cavité est bien peu fréquentée, elle suffit à jouer son rôle.

Nous cassons la croûte au carrefour qui nous a fait monter là et nous enchaînons ensuite avec le Châtelet. Le terrain est plus accidenté mais les volumes y sont également conséquents.

Les formations de gypse sont très différentes et toujours intéressantes. Avec Daniel, nous passons un bon moment à tenter de les photographier avec le téléobjectif. Nous gardons le matériel non conditionné car je voudrais bien faire une compo depuis le haut de l’éboulis en direction de l’aval. Dernière pause photos comme prévu dans la fameuse salle à manger. Avec nos vêtements humides, le talus devient une vraie patinoire et on doit s’aider pour y parvenir.

Il est presque 18h00 quand nous retrouvons la lumière du jour. Ca fait 9h00 qu’on est entré sous terre et on n’a pas vu le temps passer !

Une super sortie entre amis qui se finit chez moi en sirotant une « bonne bière maison » que Mickael a apporté.

Bien sûr, il y a encore beaucoup d’images à faire dans cette cavité « hors sentiers battus » mais je suis vraiment content qu’on ait pu mettre en boîte les conduits les plus parcourus.

Pour voir la sélection de photos choisies ainsi que le report topo, c’est ICI Guy

La galerie du Turbigot

Ca faisait un bout de temps que cette séance photo me trottait dans la tête : Aller aux Chaillets pour en sortir quelques images sympas.
Cette cavité développant plus de 9km de galeries a été découverte par le GCPM voilà une trentaine d’années.

Les prévisions météo de cette mi-août sont bonnes et les débits aussi, c’est le bon moment !
Je suggère l’idée à Daniel. Il n’y a jamais mis les pieds mais il en a déjà beaucoup entendu parler, forcément !.

Il y a bien quelques appréhensions mais il se dit que s’il y réfléchit de trop, il n’y ira jamais.
Pour se mettre en conditions, il se rend à l’entrée seul la veille du jour J .
Prévoyant, il a apporté une serpe , les ronces sont omniprésentes et les frênes secs continuent de tomber.

Ca coule un peu mais c’est normal, la source ne tarit jamais.
Comme on est que les deux, je prépare le matos photo au plus juste en me disant que si on a un souci technique, on ira se balader dans le réseau. A peine couchés dans le laminoir d’entrée,

des grenouilles nous accueillent… elles doivent se dire qu’on est complètement cinglés !
Au moment où l’on quitte la lumière du jour, la première voûte mouillante se présente, la néo se remplit et ça ravigote ! Ce premier passage aquatique est un peu l’apéro de la seconde VM, histoire de se mettre en condition.

On se met sur le dos et on suit gentiment le chenal de voûte, pas de virage à négocier, c’est tout droit.
C’est pas bien large pour en sortir mais ça ne coince pas. A carrefour qui suit , on prend à gauche en suivant la flotte.
Un peu de quatre pattes et nous voilà devant le laminoir aquatique qui se présente au sol sur la droite. Une plaquette laissée au plafond nous confirme que c’est bien par là qu’il va falloir s’enfiler.

On essaie de ne pas être trop près l’un de l’autre pour ne pas créer des vagues. Peu après être engagés, on tire légèrement sur la gauche…. de toute façon, si on coince, c’est que ce n’est pas là. J’aperçois encore un peu de peinture rouge au plafond mais à un seul endroit.

« RESTER ZEN », c’est le maître mot, la néo nous porte et le kit accroché à une ceinture nous suit. Dès que possible, je met ma tête en biais pour voir la suite et je devine bientôt la roche au sol. YES !

La suite est chiante mais heureusement pas très longue, c’est du quatre pattes puis carrément couché sur un sol déchiqueté. La néo et les genouillères amortissent les angles aigus de la roche. Re- quatre pattes ensuite mais bientôt, la récompense est là devant nous, on est maintenant debout.
Daniel m’épate à chaque sortie mais là, il m’en bouche un coin !

A mesure qu’on avance, c’est de plus en plus gros et les profils sont variés. On est dans un collecteur du même gabarit que le Verneau.
On repère les spots possibles.
Au bout de 700 ou 800 mètres, l’éboulis se présente.

Derrière lui, la gabarit diminue mais la roche est belle. Nous voilà bientôt aux carrefours.
On pousse jusqu’aux griffades pour en choisir une à photographier. Il y en a une qui sort du lot, on a l’impression que l’ours est passé la veille.

Un petit clin d’œil avec la photo du château de terre et on pose le matos.
Dans le labyrinthe montant aux avenues, je n’arrive pas à trouver la corde à nœuds.
Pas grave, de toute façon, il nous faudrait plus d’éclairage pour mettre en image cette partie aux gros volumes.




Si on arrive à décider une troisième personne, on reviendra avec un kit d’éclairage en plus.
On a de quoi faire sur le retour avec tous les spots qu’on a repéré.


Au final, on sera restés 7 bonnes heures sous terre sans vraiment se rendre compte du temps passé.

Une super sortie photo avec des souvenirs plein la tête. Une sélection de photos ICI Guy