Séance photo au Moulin des Isles

La conduite forcée derrière la voûte mouillante

Avec Daniel, on remet le couvert en choisissant des cavités qui deviennent plus intéressantes grâce à l’étiage.

La grotte du Moulin des Isles en fait partie puisque le niveau d’eau de la voûte mouillante a de bonnes chances d’être au plus bas. Daniel et moi y sommes déjà allés en juillet 2018 avec Franck mais nous n’avions pas visité la galerie sup (car je n’en connaissais pas son existence à l’époque) ni franchi la VM. La préoccupation principale de cette sortie réside dans le fait de bien protéger le matos photo de l’humidité et de la boue. Les sacs sont également préparés au plus juste car on va devoir les porter sur plus de 2 km.

Nous voilà partis pour une journée sous terre en duo photos !

La galerie supérieure

Par manque de repères précis, il n’est pas évident d’expliquer à quel niveau se trouve la galerie sup. Il y a bien 2 pierres posées sur une banquette rive droite pour indiquer l’endroit où il faut escalader mais elles ne seront pas forcément toujours là !.

En tout cas, une cinquantaine de mètres avant d’arriver à ce point, on doit passer la tête dans une sorte de lucarne triangulaire située entre l’eau et une coulée de calcite. De toute façon, si on va trop loin, la galerie prend la forme d’un trou de serrure caractéristique.
Aujourd’hui, les 2 pierres sont là ! L’escalade est facile. Ce conduit fossile est vraiment insolite. De forme circulaire, il n’est pas tout à fait parallèle à la rivière puisqu’il coupe les virages que celle-ci dessine. On s’en rend bien compte car le plancher crève au niveau de ces recoupements… on doit donc les enjamber.

La roche délitée contraste fortement avec celle qui passe sous nos pieds. Au plafond, on peut remarquer ponctuellement quelques petites cheminées et autres marmites inversées. Enfin, si on est attentif, on peut observer également quelques excentriques.
On doit ensuite revenir sur nos pas pour redescendre dans le ruisseau.

Les excentriques

Au bout d’une bonne dizaine de minutes, on arrive au niveau de l’endroit où se trouve les plus beaux exemplaires d’excentriques. Heureusement, ceux-ci sont hors de portée. Je sors donc mon téléobjectif pour les atteindre en image. Daniel m’assiste avec un flash décalé pour créer des ombres.

Pour la plupart, elles sont plaquées contre la paroi et ce n’est pas si évident de les faire ressortir. On ne traîne pas trop car on est seulement au tiers de notre progression. Arrivés « enfin » à l’élargissement final, on décide de faire les photos devant nous afin d’avoir l’eau propre pour les reflets sur les photos. (Reste à faire attention de ne pas marcher dedans en allant poser nos éclairages !). C’est vraiment une belle portion, agréable à parcourir.Il est probable que le débit général de cette rivière fut bien plus conséquent pendant une longue période pour creuser ces galeries.

Avant «  »d’attaquer » la voûte mouillante, on casse la croûte, histoire de se mettre en condition.

L’élargissement final

Le niveau d’eau est effectivement plus bas que d’habitude. On progresse sur le dos, la tête en avant en se poussant avec les pieds.

Le fond est bien boueux mais une fois qu’on est dedans ! Le passage doit faire une quinzaine de mètres avec un ou 2 petits virages. Juste avant de se relever, on a l’impression de se rapprocher encore plus du plafond. J’y étais déjà venu avec Arnaud Goy du GSD et Gauthier, donc ça aide pour repérer rapidement les bons spots. Le profil de la conduite forcée qui suit est superbe. Pas bien haut(1,60m à 1,90m), parfaitement symétrique avec des nuances de couleurs ocres, rougeâtres du plus bel effet.

Là aussi, on fait les photos en avançant car le reflet apporte un gros « PLUS ». Difficile de dire la longueur de cette galerie (entre 100 et 150 mètres ?).Comme on a fait tout ce chemin et que le timing est bon, on prend le temps de s’appliquer. La première image prend du temps mais une fois que les réglages sont faits, ça va bien plus vite pour les suivantes. J’ai apporté des caches en polystyrène pour les flashs intermédiaires et ils nous ont été bien utiles.

L’élargissement final

Les sacs congélation rendent aussi de bons services pour protéger de la boue et de l’eau
Nous voilà arrivés devant un passage non aquatique mais très bas. On sent bien le courant d’air. On suppose que la cheminée se trouve derrière …. nous nous arrêterons là, avant ce passage.

Le retour se fait à allure normale mais régulière, avec en tête toutes les images réalisées qui, on l’espère, seront bonnes !

Une sélection d’images ICI (accompagnées des légendes)

Guy


Incursion en image à la Sarrazine

Tout le monde connait le majestueux porche de la Sarrazine.

Par contre, peu de personnes s’aventurent au-delà du bassin d’entrée.

La cavité figure dans le tome 1 des belles du Doubs (p 42-43).

Dans les Inventaires Spéléo du Doubs tome3 (pages 155 à 159) et tome5 (pages 114 à 116), on y trouve pas mal de renseignements qui permettent de mieux savoir où l’on met les pieds…

«  » La partie pénétrable de la cavité développe environ 6 km dont la plus grande partie est constituée de passages bas et de laminoirs où la progression est pénible «  » voilà qui est dit !

Je propose à Daniel d’aller voir ça de plus près car on ne trouve pratiquement pas de photos de l’intérieur.

La veille, je fais un AR avec Gauthier pour équiper l’escalade.

Contrairement à ce qui est dit dans les Belles du Doubs, il est préférable de contourner le bassin par la rive gauche (donc côté droit) sinon on nage !
On gravit sans difficultés la belle coulée de calcite couleur ocre.
Là haut, le décor devient déjà plus austère mais reste pour le moment spacieux.

L’escalade (de 7 mètres env) présente pas mal de prises mais nécessite d’être équipée (chaîne en place en haut).


Là haut, le décor est planté : on prend pied dans une galerie qui est d’entrée de jeu basse et très déchiquetée. Le sol est jonché de belles marmites pleines d’eau mais jamais profondes.

Comme précisé dans le descriptif, on remonte le courrant (semi-actif) mais la galerie descend…. donc elle s’ennoie complètement, c’est sûr.
On essaie de poursuivre sur quelques dizaines de mètres mais le profil de galerie reste apparemment le même : bas et malcommode.

Pas grave, on a déjà de quoi faire quelques images qui traduisent l’ambiance des lieux.

Quelques images choisies ICI

Guy

Grotte de Vau : 2 visites pour un CR

Le lundi 28 août, Jean Lou et Daniel sont allés visiter cette cavité proche de Géraise.

Si la première partie ne pose pas de difficultés particulières, il n’en est pas de même pour la suite. 2 voûtes mouillantes en limitent l’accès une bonne partie de l’année. (Il arrive même que la première passe tandis que la seconde siphonne.)
Avec la période d’étiage actuelle, c’était donc le bon moment de tenter le coup.


Résultats de l’opération, Daniel est ressortit enchanté de cette incursion. Jean-Lou a même pris le temps d’immortaliser les lieux avec quelques images.

Dans la foulée, Daniel me suggère d’y retourner pour que l’on puisse à notre tour essayer dans sortir quelques clichés.

On avait déjà fait une sortie club en 2021 :
https://speleo-gcpm.fr/gouffre-et-grotte-de-vau/

… et j’y étais déjà allé fin août 2020 avec Gérard mais nous n’avions pas poussé jusqu’à la salle Paul :
https://speleo-gcpm.fr/sortie-photo-a-la-grotte-de-vaux/

Juste derrière le 1ier passage temporairement aquatique se présente une autre difficulté : un passage étroit en billonnette qui peut poser soucis , notamment aux grands comme moi !

Je me méfie et apporte une vielle corde garnie de boucles confectionnées avec des tronçons de tuyaux d’arrosage…. cela peut être d’une aide précieuse pour le retour.

La seconde voûte mouillante passe très bien aujourd’hui, une barre à mine disposée au-dessus nous permet d’éviter le bain.
Au-delà, c’est une autre grotte qui se présente à nous : bien plus humide avec des teintes rougeâtres et surtout, bien concrétionnée.

Après avoir opter pour un passage sup, la galerie se rétrécit de plus en plus. C’est dans ce secteur qu’il faut chercher la suite et elle se situe au plafond ! Un ultime passage bien « intime » et vertical nous fait prendre pied dans la salle Paul.

Avec Daniel, on passera une bonne partie de la journée à faire crépiter les flashs…..des séances photos comme on les aime !

Une sélection de photos ICI avec le nom des auteurs

Guy

Le Réseau Inférieur de la BAC (Borne aux Cassots)

Suite à une suggestion de Christian Vuillemin, je lui propose une date pour venir faire une séance photo dans le réseau inférieur de la BAC, vers Nevy sur Seille (39)

Lors de notre dernière séance dans les galeries du Gypse et celle du Bénitier, Christian m’avait indiqué comment accéder à ce tronçon de rivière et j’y étais allé en reconnaissance sur quelques dizaines de mètres.
Le peu que j’ai vu avait suffit à me convaincre qu’il fallait absolument revenir ici avec le matos photo !
Il faut la néo complète et le matos de progression en verticale …. donc du monde pour acheminer tout ça !J’en parle à mon fils Florent qui prend congé et Daniel qui est également partant.

Christian communique aussi de son côté …. nous serons donc 5 avec un second Florent (Florent Besson). Lourdement chargés, on met presque une heure trente pour arriver jusqu’à la vire.
C’est à cet endroit qu’il faut descendre pour rejoindre le canyon souterrain. On entend d’ailleurs le grondement de la cascade qui s’y jette.

Le spot photo s’impose; je descend par le shunt pour rejoindre la base de la cascade. Avec le vacarme assourdissant, la communication est compliquée et ce n’est pas évident d’ajuster les éclairages. Nous somme en régime d’étiage et j’imagine que cela doit être encore plus difficile avec plus d’eau.
On se retrouve tous en bas pour enchaîner. Après une courte zone concrétionnée, on marche sans le savoir sur un plancher suspendu. Sous celui-ci se trouve le passage dit du Niagara !. Là aussi : photo !

Bientôt, on surplombe un magnifique encaissement agrémenté de 2 méga-marmites successives réceptionnant l’eau d’une belle cascade…. et là aussi : photo !
Ensuite, pas possible de tâter le lit de la rivière avec nos pieds, la néo était effectivement nécessaire !

La galerie devient de plus en plus haute et s’apparente à celle d’un canyon.
Plus loin , c’est le passage de la voûte mouillante où là aussi, il faut nager.
Derrière celle-ci, changement radical, les volumes se font plus gros, de forme plus cubique et le cours d’eau est toujours là.

Il est bien 14h00 quand on se décide enfin à casser la croûte.
Des blocs viennent bientôt obstruer partiellement la galerie; c’est là que se présente sur la droite le cheminement remontant pour rejoindre le fossile. Celui-ci est ponctué d’un passage « laminoir entre-dalles » et d’un petit crapahut remontant dans la trémie.
Avant d’entamer la remontée, je suggère à Christian de poursuivre dans la rivière jusqu’au siphon aval. En se faufilant dans le dédale de rochers puis en descendant un ressaut riche en prises, on prend pied à nouveau dans le lit de la rivière.

Et là, nouveau profil de galerie qui ressemble étrangement aux 2 passages sous trémie du fossile mais celle-ci est en version aquatique.

On poursuit jusqu’au siphon. La néo n’est pas indispensable pour cette portion aval, donc on pourra y revenir y faire de la photo à l’occasion.

Nous revoilà dans le Fossile. Réflexion faite, la progression en rivière semble nettement plus courte que celle celle parcourue dans les gros volumes.

Ce fut à nouveau une très belle séance photo en excellente compagnie…. la BAC n’a toujours pas fini de nous surprendre.

les photos de la sortie ICI

Guy

Gouffre du Creux Serré – 15 Juillet 2023

Gouffre du Creux Serré sur la commune de Chamesol

Nous y étions déjà allé faire un tour en hivers 2018 ou 2019 je pense
A l’époque, la fine équipe du GSAM nous avait invité (un fois n’est pas coutume) pour une sortie désobstruction. Les taupes du club bossaient dans l’éboulis sous le puits d’entrée depuis un certain temps.
Ils s’étaient frayé une passage vertical entre éboulis et roche en place sur près de 10m de profondeur.
La suite devenait étroite mais un courant d’air régulier motivait les troupes.
Ce jour là, la virée s’était terminée bruyamment  et par la suite, le GSAM avait pu progresser à nouveau de quelques mètres

Juin 2023, on reparle de cette opération avec Cécile et très rapidement une nouvelle date est posée
Normalement, le lendemain du 14 Juillet on doit pouvoir faire un peu de bruit non ?

Jacky est partant. Didier est intéressé pour participer à une séance de désobstruction
Chamesol, c’est presque en Suisse et il faut partir un peu plus tôt que d’habitude .

Si la désob se termine tôt, on aimerait bien pouvoir faire une classique du coin. Pourquoi pas Les Bruyères ou la traversée de la grotte de St Hyp.
Cécile est OK pour tout mais elle précise qu’il y aura un moment spécial à prendre en compte dans le programme du jour

Jour J, on arrive sur place après avoir cherché un peu la route .
On es garé tout près du gouffre.
Sur place, il y a le trio habituel (Claude, Olivier et Cécile), mais il il à aussi Christian (dit Pilouou) et Daniel un p’tit nouveau mais très actif
On se raconte quelques conneries du style « qui c’est qui à la plus grosse » … (équipe de membres ou équipe de membres actifs) et ensuite la mousse retombe rapidement puis qu’on est là pour bosser (un peu)

Pilou s’affère avec du bois une table et plein de sacs mystérieux. Bon, on le laisse bricoler

Cécile me fait remarquer que mes forets brillent et qu’ils ne doivent pas souvent être utilisés…
et c’est vrai car ils sont presque neufs.

Sous terre tout se passe bien et nous sommes presque trop pour les travaux à réaliser dans cet espace de désob assez exigu.
On prend des angles de  perçages qui vont permettre de se donner un peu de place sur les prochains mètres … et aussi un peu de cailloux a remonter
Vers 13h30 le feu d’artifice  démarre directement par le bouquet final.

On laisse tout en place car on entend  la voix de Pilou  qui raisonne     « A table « .
Là on découvre Pilou dans son élément :
petite plateforme aménagée avec un feu contenu dans un espace creusé en terre avec un barbecue équipé de plusieurs niveaux de plaque .    Ca sent bigrement bon .
Sur la table, des plateaux inox attendent sagement leurs contenus
Nous avons tous amenés quelques bières au cas ou mais


Je sens qu’il va falloir être vigilant et boire surtout de l’eau …

Les festivités débutent par un petit rosé bien frais avec des amuses gueule.
Le barbecue se découvre et on nous sert des moules en marinade, grillées puis délicatement flambées au pastis . Un délice.
Après plusieurs fournées, nous voici repus. Mais ce n’est que le début car déjà des tomates provençales bronzent tranquillement sur le barbecue. C’est fameux bien sûr.
La suite, se sont des saucisses de chez Ligier « traiteur  » le meilleur  du coin nous dit-on .
et …. comme il reste un peu de braise, et hop, un Pont l’évèque à la braise. Il finira sur les tranches de pain coulant comme de la cancoillotte

La séquence repas se prolonge jusqu’a15h00

Heu…. on avait dit quoi pour la suite ?  Rien ?, oui, c’est ça, rien …. et surtout aussi ne rien manger non plus ce soir hein !

On rentre dans nos pénates avec le souvenir d’une journée désob pas comme les autres mais qu’il ne fallait pas louper !

On reviendra… mais la prochaine fois, on jeunera un peu avant
Un grand Merci à Pilou pour le temps passé avant et pendant et merci à toute l’équipe pour l’accueil

Quelques photos ici

Christophe

Métro – Photo – Spéléo : …. la suite !

Lorsque Daniel et moi étions allés en janvier dernier faire une séance photo dans le Métro de Bournois ….lien du CR : https://speleo-gcpm.fr/metro-speleo-photos/ , nous étions loin d’être allés jusqu’au terminus.

On s’était arrêtés au moment où un bassin plus ou moins profond se présente et où il faut gravir un ressaut sur la gauche pour atteindre une zone particulièrement concrétionnée…. même si nous avions largement eu de quoi s’occuper, notre incursion avait un goût d’inachevé.

Entre temps, lors d’une autre sortie avec Elodie et Jonathan, j’étais allé en éclaireur pour constater par moi-même que le potentiel de cette seconde partie était également très intéressant.

On se décide en ce 11 juillet sachant ce qui nous attend : une bonne heure de crapahut avec chacun un gros sac lourd comme un âne mort à trainer !
Tout se passe comme prévu et nous voilà devant l’ancien terminus photo avec un très bon timing.


On va d’abord jusqu’à l’ancien terminus en scrutant les spots potentiels et ils sont nombreux. Nous voilà devant le puits borgne où de nombreux déchets ainsi que de la chaux de carbure y furent ensevelis.

On a apporté la topo mise à jour avec nous.
A partir de 1994, de nombreuses désobstructions réalisées par l’ASCO ont permis de prolonger le développement de ce secteur.

D’après les infos que j’ai, il s’agit d’une succession de failles spacieuses séparées par des passages bas souvent humides.
On est à l’étiage actuellement, c’est l’occasion d’aller jeter un œil pour se faire une idée.
On laisse nos sacs et c’est parti !

Le boulot qui a été fait est impressionnant … il y a fort à parier que les désobeurs étaient animés par l’espoir de rejoindre Pourpevelle.

Aujourd’hui, seulement 750 mètres séparent ces 2 grandes cavités qui hydrologiquement ne sont qu’un seul et même réseau.
On ne tarde pas à tomber sur un passage bas avec des seaux à proximité.

La flaque n’est pas très profonde mais elle nous obligerait à se gaugé le dos et on a pas trop envie de se les cailler durant la longue séance photo qui s’annonce.


On a bien du passer 6 heures à tenter de magnifier les volumes variés qui se présentent devant nous avec des résultats pas toujours à la hauteur de nos attentes mais aussi de belles surprises.

Avec le précédent CR, on a maintenant une assez bonne idée de ce qu’est ce fameux Métro.

Une sélection de photos ICI

Guy



Gouffre Jacky – 7 Juillet 2023

Sortie du jour au gouffre Jacky

Une sortie désob est annoncée au GCPM et contre toute attente, ça matche très fort puisque rapidement 6 personnes sont intéressées.
En désespoir de cause (humour) Jean Lou se rallie à la cause et il viendra aussi

Bon ben … on va être 7 pour le la désob …. C’est exceptionnel !

Pourtant j’avais modestement annoncé la couleur : une désob à la hauteur des débuts de l’épopée du Verneau . et ceux qui en serait pas s’en souviendraient (à leurs dépens)  quand le réseau débouchera sur les sources d’Arcier.
Heu … j’ai dû faire un peu fort, et du coup, il va falloir gérer toute cette énergie chaude comme de la braise.

Peur de décevoir ? j’envisage plein de trucs différents pour occuper tout le monde en binôme (re topo, désob, recalibrage de zones etc..
9h30. Jean lou (qui devait venir tranquillou faire un tour en vélo avec son équipement) est déjà là
9h38 . J’arrive et très vite le reste de l’équipe nous rejoint.

Rapidement, le programme se simplifie
Ya qua boum, et s’il reste du temps, encore Ya qua boum
Ca me plait bien

Jacky s’engage dans la zone d’entrée et avec Gauthier ils décident de remodeler la zone à coups de petit Ya qua boum (bazola) et de piochon et l’éternel couple massette burin .

Jean lou, trouve rapidement sa place et  s’occupe de l’équipement de la cavité avec quelques nouveaux aménagements.Et le reste des énervés s’engage vers le fond pour s’attaquer au méandre aval dorénavant appelé le méandre du vent

Nous n’y sommes pas revenus depuis 6 mois, mais c’est toujours aussi étroit . Bon… parlons peu…. perçons bien !!
Perçages, ya qua boum et remontée.

Ventile, ventile pas ?
On décide de tout remonter par précaution

13h45, Un bruit sourd retenti dans la campagne et les feuilles volent…. C’est bon signe !
Tiens, de la fumée qui pique le nez sort du trou

Laissons « Jack » dégazer tranquillement

La belle excuse pour trainer 1 heure à grignoter et discuter
15h00, le gouffre Jacky a repris ses esprits. Nous pouvons donc poursuivre la séquence de Ya qua boum.

Au fond, après 1 heure de nettoyage à 4, nous avons progressé de quelques mètres vers l’aval.
Ca passe pas, mais ca passe presque…. Enfin, sur ce que l’on voit de la suite … !
Gauthier tente de forcer mais ça passe vraiment pas

Nous sommes tous très motivés et hop tout le barda nécessaire à de nouveaux perçages est remis en place

18h30, un nouveau bruit sourd nous arrive du fond .
Il est vraiment très bruyant ce Jacky

Bon, on n’attend pas les odeurs inconfortables et on remballe tout.
S’en suit une séance « gouttage » de bière artisanale fabriquée par Micka
(heu pardon) …..
S’en suit une intense session de debrif qui débouchera sur « faut rapidement y retourner »

A l’heure où vous lisez ces lignes … on y est retourné…mais on va pas tout vous dire tout de suite
La suite dans un prochain opus !

Quelques autres photos ici

Christophe

Séance topo – Baume sous les Crêtes – Déservillers – 2 Juillet 2023

Baume sous les Crêtes 1er Juillet 2023

Il y a quelques mois, j’avais proposé à Alain de faire la topo de la Baume sous les Crêtes et, par la même occasion, essayer de réaliser une positionnement 3D avec la Baume les Crêtes toute proche. Le projet ne tombe pas dans « l’oreille d’un sourd » et Alain me relance gentiment

Je propose cette sortie et, comme d’hab, Jean Lou dégaine le 1er avec son habituel « ok pour moi »
Didier Rollet curieux de découvrir la topo se joint à nous .

Jour J, Alain nous attend impatiemment sur siteIl y a des stages de formation au Gite de Montrond et une équipe doit justement aller à la Baume des Crêtes.
Après leur accord, on valide que nous pourrons utiliser leur équipement.
Arrivés sur place nous aperçevons l’équipe de stagiaires se prépare sur le parking . Tout contents de les voir on tape la bise et sort les conneries d’usage….. mais nos amis ne comprennent à ce qu’on leur raconte…. Bon, en fait l’équipe en formation est déjà sous terre et le trou est déjà équipé.
La nouvelle équipe qui se prépare vient de la Marne et vient juste pour faire la visite.

Bon pas grave. Au moins ils savent ce que l’on va faire et ils ne seront pas étonnés de nous revoir sous terre ou de nous entendre tenter de réveiller les morts à grand coup de barramine  dans la Baume sous les Crêtes.

Nous décidons de commencer par la topo de la Baume sous les Crêtes .
Christophe (moi) au PDA et Didier au Disto X. Un duo de choc qui avance bien.

Dans ce réseau, on ne ne peut pas se perdre dans les galeries annexes, car il n’y en a pas.

La cavité fait -20m depuis le sol de l’entrée ,voire  -30 depuis la cime des arbres du coin et même environ 360 000 km si l’on prend la lune comme point zéro…. Alain comprendra.

Forcément, si on veut se positionner en 3D par rapport à la Baume des Crêtes , il faut aussi faire un relevé topo entre les 2 cavités.
L’opération parait simple, mais, même si elle avait été anticipée,  elle s’avère vite assez longue et complexe à réaliser.


La portée faisceau laser est nettement réduite en extérieure.

On réalise les visées sur des pavés bétons que l’on déplace, mais on reste pas très loin du sol et la moindre brindille perturbe le signal . Bref, cette partie extérieure de la topo nous aura occupé + d’une heure à 4 pour environ 100m de distance. avec une organisation au top: Celui qui gère les blocs béton, celui qui fait de l’ombre sur la zone de visée, celui qui coupe les brindille et celui qui fait les visées. )

Après la pause casse-croûte, nous poursuivons par la Baume des Crêtes.
Là aussi la topo va assez vite et bientôt nous sommes dans la salle du grand éboulis.

Au passage, au risque de décevoir certains, la verticale du puits d’entrée ne fait que 27,30m (les 3 pauses dans le puits sous prétexte d’un grand puits…. C’est du flan hein ! 😉)

Boum….. boum… boum… mais quel est donc ce bruit sourd et régulier qui résonne dans la grande salle ?
C’est Alain dont la mission du moment est de faire du bruit dans la Baume sous les Crêtes

  • déjà pour confirmer que nous pouvons entendre ses bruits de barramine
  • mais aussi pour nous aider à localiser la zone ou il se trouve

Nous entendons nettement les bruits dans le grand éboulis et qui proviennent de la paroi dans la zone de la magnifique coulée stalagmitique  . L’origine des bruits confirme bien ce que l’on voit sur la topo à l’instant présent.
Les 2 cavités sont assez proches l’une de l’autre . Le fond de la Baume sous les Crêtes se situe quelques mètres plus haut que la voute de la grande salle.
Pour les prochaines séances de désob il y a désormais 2 options : soit apprendre à voler, soit s’encorder

J’imagine que ces infos vont redynamiser les travaux sous les Crêtes.
Ne soyez donc pas étonnés un jour ou l’autre de voir arriver des spéléos par une autre entrée !

Christophe

Gros Gadeau – Sortie du 24.06.2023

Emilie propose une sortie spéléo.
Daniel Suggère le Gros Gadeau
Jean Lou dit banco

Et voilà rapidement organisée la journée de ce samedi 24Juin

La journée s’annonce chaude et au vu de la presque sécheresse, nous espérons qu’il y aura tout de même un peu d’eau

On se prépare, on traine un peu en racontant quelques conneries et nous arrivons péniblement sur place à 11h

Ouf, ca coule un peu

Personne n’a rien oublié … du coup vers 11h00 on est presque en avance mais on décide tout de même de casser la crôute avant la sortie.

Nous avons pris le perfo afin de planter quelques goujons dans l’avant dernier puits

 

A 6, tout le monde réussi à porter un p’tit kit.
Daniel se réjouit de pouvoir enfin faire des photos du puits d’entrée depuis le bas !

 

 

Emilie doit équiper, mais au final c’est Jean Louis qui s’y colle car il connait par cœur l’emplacements des spits un peu partout dans la cavité (il a encore toute sa tête le gars hein !)

Dans sa tête j’imagine qu’il enregistre le nombre de tour de clé et le couple pour chaque amarrage !

On mouille un peu dans les vasques en pied de puits et ça n’est pas désagréable du tout.

Arrive la zone à ré-équiper et là, miracle, Jean Lou découvre des nouveaux spits tous fraichement plantés

Bon, pour le fun , on plante un goujons pour doubler un amarrage qui le mérite bien. (on a quand mêem pas trainé le TE6 pour rine hein !

 

En bas du dernier puits, pour la suite, on préfère passer par le passage de droite car le chemin évident est assez glissant
Donc après un petit contournement rocheux en se baissant un peu, nous nous retrouvons au pied de cet agrès glissant .

La suite, c’est en méandre une peu bas au début, mais qui devient vite confort

Arrive enfin la dernière salle et là, c’est vraiment magnifique

Il ne s’agit pas de concrétions, mais de formes d’érosion et de blocs découpés et qui rendent l’endroit majestueux

La salle se désescalade pour rapidement buter sur un siphon un glauque avec mousse, et plein de petites bestioles qui rampent où qui volent

 

Petite séance photo pour Daniel

 

 

 

 

 

Le point original de la sortie pour moi, c’est que la plupart des photos ont été réalisées avec un téléphone portable (certes un truc pas trop mauvais en photo)

    

Je suis très agréablement surpris par la qualité et surtout la très bonne sensibilité qui permet de réaliser des prises de vue très correctes à la simple lumière de nos frontales . OK, ça n’est pas du tout au niveau pour de la photo artistique, mais pour agrémenter un compte rendu, c’est supérieur a ce que je sors habituellement avec un appareil dédié (Olympus Tough)

Le grand angle de prise de vue est vraiment un gros + par rapport à un APN en 24mm

A notre retour en surface, nous découvrons par hasard dame courtilière qui traverse la route . Jean lou en connait un rayon su le sujet (et son jardin aussi). Moi, je n’en avais jamais vu

 

Nous n’avions rien oublié en venant mais… Axel a un peu laissé sécher ses bottes toutes neuves sur la pile de bois vers le parking…le soir et la nuit …  (il les a oublié quoi !)  Bon, en repassant le lendemain, visiblement elles ont changé de propriétaire !
Vont-elles finir leur vie abandonnées fond d’un placard, ou encore vont-elles découvrir la rudesse de la bêche dans le jardin ? En tout cas, il y a très peu de chance pour qu’elles poursuivent leur aventure souterraine .

D’autres photos ici

Christophe

La Baume des Grettes, vers Montrond le château.

A ne pas confondre avec la Baume des Crêtes (Verneau), cette cavité est située à 850 m du Gouffre du Brizon, sur le bord gauche du chemin qui monte tout droit dans la forêt.
C’est suite à un effondrement dans un champ de Raoul DECREUSE que cette cavité fut explorée par le GCPM.

Une cheminée fut alors agrandie pour déplacer l’entrée dans un endroit plus au bord du champs.
En 2010, nos amis vosgiens reprennent l’explo et descendent jusqu’à -60m en désobstruant le fond de la salle.
Sur le Tome 5 de l’ISD (page 429), la coupe du gouffre donne envie d’aller voir de plus près si les volumes se prêtent à quelques images.

Comme le hasard fait parfois bien les choses, Daniel et moi croisons Fabian Oriel du GSPV sur le parking du gîte alors que l’on s’apprête justement à y aller. Fabian nous donne quelques infos complémentaires bien utiles.

Un gros chêne nous invite à l’encercler en guise de premier point d’encrage. Une grande grille verte (probablement confectionnée par Jacky) couvre l’orifice et une barre de fer en travers nous indique la marche à suivre.

Par un puits d’une dizaine de mètres, on arrive sur le côté du plafond d’une grande salle de 30X10m.
Après un fractio quelque peu aérien situé à peu près à mi- descente, on prend pied sur le cône d’éboulis.
De là on aperçoit l’accès originel désormais bouché par une dalle en béton.
On visite en repérant les spots possibles. Le sol est jonché de blocs plus ou moins gros et les traces de passages ne sont pas très présentes.

Autre particularité, il n’y a aucun ossements de bovins-équins …. forcément, le trou est tout neuf !

Le cheminement est déclive et devient concrétionné avant de devenir étroit.
De belles draperies suintent le long le roche et il n’en faut pas plus plus nous donner envie de sortir quelques clichés.

C’est sûr que sous le sol castelmontois regorge de pas mal d’autres cavités autrement plus intéressantes mais celle-ci est différente et à l’inverse des autres, elle est hors sentiers battus.

Les images de la Baume ICI

Guy