Ayant la journée complète de dispo, Franck et moi-même décidons d’aller voir du côté du Dessoubre pour faire quelques photos spéléo.
En fouinant sur internet, le site des JNS nous indique que deux cavités d’initiation ont été déjà choisies sur ce secteur pour faire découvrir l’activité.
La grotte de la Combe aux Moines en 2013, 2014 et 2015.
La grotte du Roy en 2011.
http://jnsc.ffspeleo.fr/carte.php?y=2015&r=9&id=0
Avant de découvrir ces 2 grottes, il y a un autre phénomène karstique dans le coin qui nous trotte dans la tête depuis un bout de temps : le canyon sec des Sayottes.
Ca tombe bien, la météo du jour nous promet un temps sans pluie dans la matinée.
Canyon des Sayottes ou de Fontaine-Vie
Sur la commune de Valoreille, non loin du Gouffre de Montaigu (le plus profond du Doubs avec ses – 385 m), se trouve donc ce canyon insolite qui a été creusé par l’eau mais qui est aujourd’hui complètement sec.
Sa longueur est d’environ 600 m pour 80 mètres de dénivelé.
Un sentier de randonnée le longe et permet de rejoindre le point de départ.
Sa partie intéressante est finalement courte mais tout à fait remarquable.

Grotte de la Combe aux Moines – Froidevaux
Tome 4 de l’ISD, pages 416 et 417 – (dév = 310 m)
Pas besoin d’aller bien loin pour continuer notre périple puisque l’entrée de la cavité n’est qu’à 700 mètres à l’Ouest du canyon.
Ce sont des spéléos alsaciens qui l’ont exploré en 1975, grâce aux renseignements d’un chasseur.
Pour une cavité type « JNS » nous trouvons que la zone d’entrée est plutôt étroite .
Je me demande comment le club de Saint Hippolyte fait pour annoncer aux spéléos d’un jour (mais bien portants), qu’ils sont venus pour rien car ils ne passeront pas !
Bref, ça nous fait penser quand même à Montivernage dans le sens où il s’agit là aussi d’un petit gouffre latéral permettant de prendre pied dans une galerie spacieuse partant à droite et à gauche.
Les beaux volumes et le concrétionnement des conduits nous ravissent. C’est un terrain de jeu idéal pour laisser s’exprimer notre passion commune pour la photo spéléo.

Grotte du Roy – Montandon
Tome 4 de l’ISD, pages 427 et 428 – (dév = 260 m)
Nous passons en rive droite du Dessoubre pour aller voir cette grotte présentée comme très concrétionnée.
Sur le point d’arriver , on voit un petit panneau nous indiquant « la grotte du CHARLES » !
(le prénom de l’inventeur) On se dit qu’on va trouver l’entrée les doigts dans le nez.
Un peu trop confiants et sûrs de nous, on se plante comme des bleus …. Et hop, une bonne demi-heure de perdue à faire les sangliers au pied d’une barre rocheuse !

Bref, pour la petite histoire, il y a tout juste 50 ans, Charles ROY, un chasseur de Montandon, découvre le petit porche de cette cavité. Il ne se pose apparemment pas trop de questions. Il désobstrue le passage bas qui prolonge l’entrée et explore la cavité sans sa totalité. Le développement avoisine tout de même les 270 mètres ! Pas mal pour un chasseur.
En voyant la topo, on s’attend à des conduits de bonnes dimensions ….Que nenni ! On passe plus de temps à quatre pattes que debout. Les concrétions sont bien là mais ternies par la fréquentation et pas faciles à rentrer dans la boite à cause du gabarit de la galerie.
Malgré une météo capricieuse, ce fut une journée remplie de belles découvertes que l’on voulait vous faire partager.
Franck et Guy le 01/05/2016