Sortie Gouffre de la Belle Louise – Montrond-le-Château

Sortie proposée par Jean-Lou, intercalée entre la formation premiers secours du matin et l’AG du club de 18h. 7 membres au départ (comme les nains de Blanche Neige- mais pas de pioche ni de mine en vue !) En guise de 7 nains, l’équipe des « J » : Jean-Lou (qui mène la troupe), Jacky (qui ensoleille le groupe de son accent), Jean Marc, Jean-Noël, et l’équipe des « M » : Manu, Mélanie et Moi

C’était à prévoir, mais l’horaire de RDV 13h30 au gîte a été bien croqué ! 14h, on termine le casse-croûte au gîte sous la chaleur du poêle à bois et de l’équipe des cuistos qui s’affairent pour le repas de l’AG du soir. Passage au local, on prépare les kits avec le matériel du club, 2 kits de cordes et mousquetons. « Tout est broché aux petits oignons » nous confie Jean-Lou « on a tout équipé avec un membre du spéléo secours », la classe !C’est aux alentours de 14h50 que nous voici arrivés sur le parking de la belle Louise. Quelques emm***es… ennuis ! avec nos nouveaux mousquetons de descendeurs Freino Mél et moi, pas évident de trouver le cul-cul et la têtête sur ces drôles d’engins, mais après quelques trifouillages, et un faux départ dans la chatière du grand puit, ça y est, on peut y aller 

Pour ma part, c’est séance révision des fractionnements, j’en très peu passés dans ma pratique. Et quoi de mieux que le puit d’entrée de presque 50m avec 4 fractionnements pour se remettre dedans ! galère le premier, mieux le suivant, et nickel les 2 derniers 

Mélanie n’ayant jamais passé ce genre d’amarrage intermédiaire, il est décidé d’intercaler les néophytes au milieu de spéléo confirmés, qui attendrons, l’un devant, l’autre derrière le fractio, pour être sûr que tout est OK.

10 minutes plus tard, toute la troupe est en bas du grand puit d’entrée. Il y un peu d’eau qui ruisselle de toute part, mais la couleur si claire de la roche est captivante. Toute est lisse, régulier, et l’impression de hauteur est incroyable ! Evidemment on ne peut pas tous loger là, le groupe s’est déjà étiré bien vers l’avant, Jean-Lou en tête, et Jacky fermant la marche.Quelques coups de descendeur et crapahutage nous amènent au pied des 2 ressauts (R8 puis R4) cannelés par l’érosion de l’eau qui suivent, dans un décor toujours aussi clair et lumineux sous les lumens de nos frontales. La poursuite se fait par un passage bas entre 2 dalles énormes et lisses, en mode quatre patte facile. Jean-Lou m’invite à le suivre pour aller équiper le puit des cannelures. Les choses sont bien faites il n’aurait pas fallu 1cm de moins pour mes fémurs qui sont limite à se coincer dans la courte progression sous la grande dalle.

S’en suit un méandre étroit avec à son centre un chenal de voûte, traçant les vestiges originels de ce qui fut une rivière miniature avant de former ces galeries. Une élégante « figure de style » à la sortie de l’étroiture nous permet d’inverser les positions. J’écoute le « maestro » Jean Lou, n’ayant jamais équipé jusque-là.

« Tu clipses les mousquetons face à toi, grande côté vers le haut, tu bascules autour de la broche, ce qui te permet d’avoir l’ouverture vers toi, ainsi c’est facile d’enfiler tes nœuds dedans ». Ok, facile en somme ! Ensuite, apprentissage du nœud de chaise, copié avec facilité également. Les ajustements de ganses sont vus au passage. « C’est bon, tu vois ? Bah vas-y alors, continue ». Merci Jean-Lou de cette confiance, Petite fierté du jour que d’avoir pu réaliser une partie de l’équipement de la sortie, avec toute la modestie qui accompagne cette fierté.

Arrivé au pied du P20, le petit ruisseau est actif (tout gentiment), rodage des chaussettes néoprènes qui sont les bienvenues. Les broches partent dans une diaclase, et permettent d’équiper une vire. Allez, hop, nouveau job pour le rookie que je suis;  Progression en opposition, de bons appuis sont présents pour les Mick, ça tient super bien. Après le premier amarrage réalisé comme pour la tête de puit, voici des broches « seules », sur lesquels des nœuds de cabestans permettront de réaliser une « vire tendue ».

« C’est OK pour toi ? » me demande Jean-Lou……Oui ! Alors continue… et pis magne-toi ! ajoute-t-il en se marrant avec le reste du groupe qui suit et, il faut l’avouer, s’est empilé derrière moi vu le temps que demande les manip et leur contrôle, en faisant gaffe aussi de ne pas tomber car la roche est malgré tout bien lisse.

Jacky et Mélanie décident de prendre de l’avance sur le retour, voyant l’horaire déjà bien avancé car il est presque 17h15…Les 5 de devant continuent la progression. Au bout de la vire, un P6 encore très joli à équiper ! Joie …. je répète les gestes appris quelques minutes plus tôt. Au pied de celui-ci, une succession de petites gouilles d’eau assez trouble pour avoir peine à en deviner le fond, mais pour sur, elle est bien fraiche, et remplie de sangsues Passage en opposition, recherche de quelque point d’appui dans la roche et nous voici devant une large vasque d’eau dormante.

Jean-Lou nous explique que c’est là que Fournier a stoppé son exploration lorsqu’il a découvert la cavité au début du siècle précédent, ayant commis une bourde sans doute fruit de la moindre puissance des éclairages, pensant que le réseau siphonnait au-delà de cette vasque qu’il aurait pris pour un lac terminal. Bien que la sortie devait initialement s’arrêter là du fait du timing, on décide de pousser 10 minutes plus loin. Profitant des plaquettes installées sur la droite, nous évitant les acrobaties du passé

(« T’imagines qu’avant on passait ça en oppo ! » nous confie Jean-Lou…), nous voici à faire les équilibristes les fesses à 10cm de l’eau, en passant d’un mousqueton à l’autre. Merci au passage à Jean Marc qui m’aura permis de rallonger mes longes avec des « skifs » en rab sur son équipement perso. Il va falloir que je complète un peu la panoplie pour les prochaines sorties.

Arrivés de l’autre côté, le sol argileux et très chargés en débris divers de la surface, témoigne de la quantité de choses charriées par cette rivière, dont les résidus et traces de feuilles mortes à plusieurs mètres de hauteur nous laisse imaginer la violence des flots en crue ! Les ossements divers de grands mammifères (fémurs, mâchoires, et autres omoplates) jonchent également les pierres de part et d’autre du cheminement, dans des petits tas triés ça et là par d’autres groupes d’explorateurs précédents. Il y a même une chaussure (seule… l’histoire nous cache si elle aurait appartenu à la Belle Louise ?) qui fut joliment garnie par Jean Marc. Lors du passage bas pour arriver dans la salle de décantation, un gros crapaud nous attend, posé là proche d’une petite flaque.

Arrivée dans la grande salle de décantation qui suit : les volumes sont à nouveau immenses, et le profil plus plat laisse une sorte de labyrinthe se développer de toute part. Jean-Lou nous indique dans un petit trou sur la droite la présence du puit Bidal, profond d’une vingtaine de mètres. Il donne accès au réseau inférieur, non visitable. Evidemment, vu le timing du jour, pas question de descendre dans ces puits. La poursuite se stoppe par là après quelques pas sur ce sol passant de tas de dépôts de feuilles mot de terre, à des couches plus grâces d’argile ou de glaise…

Et plus loin, la progression nous aurait de toute façon menée à des sol beaucoup plus argileux et donc plus mous… Pas le temps, et pourquoi pas rentrer encore assez propres ? C’est d’ailleurs la première fois que je ne suis pas encore dég du bas en haut après plus de 2h de progression.  Décision collective, demi-tour, on rentre au bercail, l’heure de l’AG pointe comme un challenge déjà impossible à atteindre, alors n’en rajoutons pas ! Manu et Jean Marc ferment la marche pour déséquiper, merci les gars, Jean Noël me précède, suivant Jean-Lou. 

Remontée du P20, nickel. Plat ventre, faufilade, 4 pattes, arrivée au-dessus des 2 ressauts, j’entends au loin la voix de Mélanie qui échange avec Jean-Lou. J’espère que tout roule au passage des fractionnements à la remontée, mais ça l’air, le ton est à la rigolade. La remontée d’un puit de cette hauteur lui faisait bien peur avant la sortie ! Allez, quelques minutes plus tard, c’est parti, enfin…presque ! Y’a plus la corde alors que Jean No vient de me crier « libre »… bah, c’est quoi ce truc ? Ah, la corde est remontée j’imagine coincée par le nœud de fin de corde dans le kit de Jean No, lui-même déjà au fractio suivant ! Après avoir réussi à faire redescendre cette coquine de corde suite à quelques pendules du nœud final, la voici enfin. C’est parti. Premier fractio…déjà. Cool, c’est beaucoup moins physique de remonter avec ces fractionnements que lors de la sortie à la Baume des crêtes ! Tout est tranquille, jusqu’à l’arrivée sous la chatière. Misère ! Je suis un peu trop monté, et me voici trop haut pour passer mon bras dans l’étroite fente qui me permettrait de me hisser sur la dalle supérieure, trop bas pour monter avec le bras gauche. Et quand on débute on est vite maladroit dans les mouvements, tentant de faire demi tour, j’ai mon pantin qui remonte d’un coup sur la corde et me voici avec la cuisse droite coincée sous la roche, la gauche trop basse pour monter dessus, impossible de monter sur ma jambe droite pour pouvoir remonter un peu la poignée…

La légende raconte que c’est à ce moment là que plein de gros mots sont venus se faire entendre…bizarre ! Quelques contorsions et gouttes de sueur plus tard, ça y est, ça passe, les fesses posées sur la dalle je me décroche et crie le dernier « libre de la journée »…

Je file à l’auto, rejoignant la Team qui….joue à la pétanque, trop fort les gars . Jean-Lou lance un « 13-12 » à Jacky et Jean No, précisant que c’est leur « 3ème partie » Excellent ! Le jour est en train de tomber, le vent est soutenu et froid, en quelques minutes Manu et Jean Marc nous rejoignent, marquant ainsi la fin d’une sortie club « classique » qui fut un magnifique souvenir pour Mélanie et moi. Mél super fière d’avoir pu gérer toute seule sa remontée, bravo à elle ! Les fractionnements sont passés crème, moi super content d’avoir pu équiper plusieurs petites sections, étant bien guidé, aidé et conseillé par chacun des membres qui m’ont suivi. Vraiment c’est génial, c’est des étoiles plein les yeux que nous voici, certes en retard, mais bien heureux, arrivés au gîte pour notre AG club. Vivement la prochaine sortie ! Merci à tous !! Nico

Une journée bien chargée que ce samedi !

Formation premiers secours en milieu isolé le 8 Février 2025
– Sortie à la belle Louise
– AG du GCPM

J’avais participé à la formation premiers secours en milieu isolé aux planches près d’ARBOIS, où nous avions appris énormément de techniques de gestes à prodiguer à des personnes victimes d’accidents plus ou moins graves liés à notre activité. Parmi les cadres, il y avait Manu Le Moigne et Christophe Berna tous deux adhérents au GCPM. Depuis ce stage, j’avais une grande envie de partager cette expérience avec les membres du club

Manu était d’accord pour que l’on organise cette rencontre. Peu de monde répondent OK, 4 personnes seulement, j’avoue avoir été déçu du peu d’intérêt suscité par cette proposition.

Nous avions donné rendez-vous à 9h30 au gite. Surprise (très agréable) 10 personnes se présentent. Agnès, Céline, Emilie, Mélanie, Stéphanie, Daniel, Didier, Jacky, Jean-No, Nicolas plus Manu et moi-même. Il est vrai que les spéléos savent lire leurs mails, mais pour répondre qu’ils seront présents, ils n’ont pas du trouver les bonnes touches !….

J’avais pensé que la formation se terminerait vers midi pour pouvoir aller casser la croûte et enchainer sur la Belle louise.

Mais le programme était si riche que nous nous sommes arrêtés vers 13h00. Toutes les personnes présentes furent enchantées de cette matinée. Bien sûr on ne peut pas tout voir. On ne peut résumer 2 jours de formation en 3h30.

Malgré tout, pas mal de sujets furent abordés, immobilisation de membres fracturés,  pose de garrots, massage cardiaque, déplacement de blessés avec des moyens bricolés mais efficaces etc…

Pour le montage de points chauds « par exemple » que nous n’avons pu faire, nous pensons organiser une sortie pour mettre cela en pratique sous terre. Un grand merci à Manu pour son implication et son professionnalisme, sans lui, rien n’aurait été possible.

Casse croûte rapide, préparation du matos et direction la Belle Louise. Nous avons trois heures et demie pour faire un aller et retour car à 18h00 l’AG du club commence. Je passe ma plume à quelqu’un d’autre pour le compte rendu de cette sortie. Jean Lou

Quelques photos de cette formation ICI

Les grottes de Revigny

C’est grâce à la curiosité insatiable de Daniel que nous avons eu connaissance de ce spot.

Dans la foulée, j’y suis allé, seul aussi …. un coin cul de sac très escarpé où l’on a plus de chance de croiser une harde de chamois qu’une âme humaine. Mais une fois sous terre, on ne voit plus le temps passer tellement le potentiel photo est intéressant. 

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Bien hors secteur pour nous (1h15 de route depuis Montrond le château) ces grottes sont néanmoins dignes d’intérêt, surtout pour notre passion : « « la photo-spéléo »!

Situées dans les parois rocheuses de la reculée du même nom, ces cavités sèches de type horizontales sont dépourvues de la moindre concrétion. La curiosité est ailleurs….

Les strates de calcaire y sont ici très fines et bien marquées, ce qui confère aux profils de galeries un aspect des plus esthétiques. Normalement, on y accède depuis le bas, en se coltinant 100 mètres de dénivelé bien raide, surtout vers la fin où la corde est « bienvenue » !. Plusieurs personnes m’ont déjà sollicité pour que je les emmène. Du coup, avec Daniel, nous décidons de nous y rendre en éclaireurs pour tester une approche depuis le haut.

Sur google map, on a l’impression qu’il y a des faiblesses dans la falaise qui pourraient nous permettre de rejoindre le pied de celle-ci.

On prend de la corde plus qu’il n’en faut et nous voilà en train de nous laisser glisser. Finalement, c’était le bon plan ! une C40 suffit à nous faire atteindre notre objectif. On longe la paroi direction Nord sur une centaine de mètres et la première entrée se présente. Il est préférable d’entrer sous terre par la seconde, plus confort d’accès.

En effet, la grotte « A » possède 3 entrées différentes qui rejoignent une galerie commune quasiment parallèle à la falaise, totalisant un développement d’environ 200 mètres. Dans la zone la plus éloignée de l’extérieur, existe une autre galerie juxtaposée accessible par 2 passages distincts (voir la topo). Sur Base karst, on y apprend aussi que durant la conquête de la Franche-Comté par les français (1634 à 1637), la grotte servit de refuge à la population locale.

A la cure de Revigny sont conservés des écrits relatant les évènements de cette époque, en particulier l’attaque de la grotte pendant laquelle eut lieu le  » miracle des abeilles  » : les Français ayant tiré dans un essaim d’abeilles, celles-ci contraignirent les assaillants à reculer !!! ….  « « Bien fait pour eux, et toc !!! » »

La grotte « B » se situe 200 mètres plus au Nord et plus bas en altitude que la grotte A. Une seconde corde de quelques mètres peut être utile au tout début pour s’y rendre surtout si le temps est humide. Il faut longer grosso- modo la falaise.

Le porche d’entrée est vaste mais le développement est plus modeste (60 m environ). C’est une vaste galerie ascendante plus ou moins parallèle à la paroi et allant en se pinçant. Là aussi, il y a des traces d’occupation humaine mais pour d’autres raisons : Les ouvriers qui ont percé le tunnel du tacot tout proche y ont séjourné. Autre particularité, l’accès à cette grotte B est interdit du 15 février au 15 juin du fait des falaises avoisinantes (arrêté de protection du biotope)

Une sélection de photos légendées (grottes A et B) ICI + 2 plans d’accès + la topo de la grotte A. Guy

Gouffre de la crête de Malvaux -Samedi 11 janvier 2025

Samedi 11 janvier
gouffre de la crête de Malvaux

Ce fut quelque peu laborieux à mettre en route… d’abord suffisamment nombreux, nous
avions envisagé une sortie Vauvougier, que j’aurais aimé pouvoir enfin découvrir. Les conditions
s’y prètaient plutôt d’ailleurs. Pour finir nous n’étions plus que 3 au gîte le matin. Trop peu pour le
Vauvougier. Didier , Jean Lou et moi avons donc décidé d’entreprendre la crête de Malvaux. Au
dernier moment Michel se joint à nous et nous rejoint sur le parking à Reugney.
L’entrée du gouffre se situe, comme son nom l’indique, sur une crête rocheuse , dans un
paysage magnifique autant que glacial. Il s’agit de faire fissa pour la trouver, et nous fouillons dare
dare les amas de rochers , pieds et mains gelés. Un cri, ouf, Jean Lou est dessus ! Vite, au chaud !!!
Ne nous réjouissons pas trop vite… après le froid …le boyau des araignées. Couchés, à
l’arrêt le temps que Jean Lou équipe le premier puits devant, avec très peu d’espace mais en
revanche tout le temps qu’il faut pour bien observer, ces innombrables pattes qui s’agitent , et cette
monstrueuse façon de grouiller…on ne m’enlèvera pas du doute que Jean Lou a mis un soin tout
particulier à faire de jolies boucles à son nœud en se délectant de nos terreurs respectives.
Toujours est il que nous nous engageons bien réchauffés dans la série de puits qui fait suite.
La topo indique une profondeur totale de 108 m. Je reprends l’équipement pour l’épreuve dite ‘du
puits méandriforme’. Il s’agit cette fois de visser des spits en position plus ou moins acrobatique ,
plus ou moins en sandwich dans un méandre, avec quelques mètres de vide entre les jambes. Didier
et Jean Lou sont excellents en conseillers techniques et en modérateurs de stress.
Nous mangeons rapidement un petit morceau et descendons un dernier puits de 26 m qui est
de toute beauté et qui récompense les valeureux survivants !
Retour par le même chemin , la crête de Malvaux n’a décidément rien à envier à Fort
Boyard ! Nos matériels gèlent en peu de temps sur le parking et le baudrier tiendrait presque debout
tout seul. Même le traditionnel lancer de chaussettes puantes de fin de sortie sera remis à une autre
fois, vu la rudesse des conditions.
Qu’importe c’était une belle expérience, et un chouette partage ! Aucun regret du canapé.
Céline

Une sortie « tire bras » après les fêtes- Baume des Crêtes – 4 Janvier 2025

4 Janvier 2024

Sortie Baume des Crêtes – Déservillers

Sortie proposée par Didier pour fêter le début de l’année 2025, nous avons fixé le RDV 4 Janvier peu avant 10h devant l’église de Déservillers, pour 6 Joyeux drilles du GCPM (Jean Lou, Christophe, Didier, Alain, Mél et moi). L’occasion pour nous de tester aussi les cadeaux du Père Noël, venu compléter notre équipement d’explorateurs sous-terrain amateurs.

Petit « faux-départ de la team passée par le gîte du GCPM, ce qui nous laisse à Mél et moi, une petite demie heure de rab pour passer voir l’entrée des Biefs Bousset, une classique qu’elle ne connait pas encore , et à notre arrivée sur le parking de l’église, nous sommes accueillis par Alain…mais « l’autre 😀 » Alain Bulle… propiétaire de ladite Baume des Crêtes, rien que ça !

Après un chaleureux partage autour d’un café croissant bien appréciable et apprécié, et des partages top secrets sur ses projets du jour, nous voici rejoints par le reste de la team !

Autant le dire, l’arrivée en haut de Déservillers est digne d’une arrivée au pôle nord ! glace vive sur la route, 15 à 20 cm de neige partout, -12°C, et un vent glacial qui souffle à décorner les bœufs ! Une ambiance hivernale parfaite. L’enfilage des habits est accompagné de joyeux cris à chaque habit un peu plus refroidi que le précédent

10h30, La vire est en cours d’équipement…ça meule dehors !!! Vite devant !

On ferme la marche avec dans l’ordre Christophe, Mél, puis moi.

C’est la première grande verticale spéléo pour Mél, habituée des voies grimpes et de longs rappels, mais pas dans cette tenue ni avec ce matériel ! Et l’entrée dans la Baume des crêtes est un sacré baptême du feu ! Vire aérienne et bien glissante, transfert au bout de la vire pour une verticale de plus de 30m plein vide ! Le stress est bien présent, et le froid polaire qui règne ne fluidife pas les manip… allez, on y va je commence à geler de tous les bouts !

Mél est partie sur sa corde, ouf, tout se passe nickel.

Je la suis, 11h, entrée dans la Baume. Sitôt sur la corde la température remonte.

En quelques minutes, je récupère les sensations dans mes doigts, mes pieds, ouf, ça fait du bien !

On prend le temps de faire un détour au petit lac au pied de l’éboulement sous le P40 d’entrée. Christophe y dépose le matériel confié par Alain un peu plus tôt.

On se régale les yeux avec ces concrétions en piles d’assiettes si particulières. Les hauteurs sous plafonds sont gigantesques, plusieurs dizaines de mètres, et les parois toutes garnies de coulées de calcites.

Dans les plafond, on aperçoit des chauve-souris vers le petit lac,

La descente se poursuit et arrivée à la salle du réveillon quelques minutes après. La dalle du plafond est complétement lisse, assez basse et l’ambiance soudainement beaucoup plus sèche. Les blocs de pierres installés au sol en cercle forment un petit coin qui ne demande qu’à de poser tranquillement assis. Il est décidé de ne pas manger maintenant, malgré l’horaire, car nous avons tous envie d’avancer (et le ventre bien rempli des excès des fêtes sans doute).

On se faufile dans un enchevêtrement de gros blocs éboulés, ça bouchonne mais la proximité les uns des autres permet de bien s’aider dans les positionnements et le parcours dans ce petit dédale de roches. Certains passages sont exigus et on ne voit pas toujours bien ou poser les pieds en sortie.

On débouche dans un plus grand volume sous cette trémie, et la progression continue avec un passage étroit dans un boyau lisse et incliné qui nous mène à la salle des Dolois, après une sortie un peu acrobatique. Mais en se passant le mot, on désescalade les 2 à 3 derniers mètres prudemment et nous voici les pieds dans quelques gours, avec des ruissellements qui forment un rideau de douche léger, suintant d’une grande stalactite.

Direction l’étroit « boyau Boum », ou là encore il faut y aller délicatement vu les volumes à disposition, et la sortie de ce dernier, qui mène directement au-dessus du P15.

Les manips sont plus fluides à ce niveau pour Mél qui aura déjà dû utiliser plusieurs fois le descendeur, et avance avec plus de fluidité dorénavant

On arrive à la base du P15 sur une cascade de calcite, dans le ruisseau de l’actif qui mène au collecteur du Verneau quelques centaines de mètres en aval.

On a pris notre temps, et nous arrivons dans la galerie des chinois, où nous retrouvons le groupe de Jean-Lou, chargés par le SSF de remplacer une corde et certains ancrages. La mission est claires mais demande pas mal de temps, ce qui nous laisse donc continuer notre progression en se faufilant jusqu’à la sortie de la salle des chinois. En se méfiant des quelques trous dans le sol qui nous conduirait, en cas de glissade, 6m plus bas dans la flotte, on parvient à un passage bas, rempli d’eau, à l’aplomb d’un marquage sur la roche et d’un scotch-light.

C’est le point d’entrée de la voute mouillante qui permettrait de rejoindre la trémie de jonction rejoignant le collecteur du Verneau.

En s’approchant au plus près, on entend le grondement et le fracas de l’eau de la cascade située juste derrière cette voûte mouillante.

Comme convenu, il n’est pas question de s’y aventurer, faute de temps et de matos adéquate (une néoprène s’avèrerait vraiment conseillée !)

Demi-tour toute, on remballe le descendeur sur le porte matos, et on s’apprête à remonter cette joyeuse promenade nous ayant amenée à environ -170m.

La première remontée du P15 donne le ton ! Oui, on a trop bouffé pendant les fêtes 😀 !

C’est en tout cas l’occase de revoir aussi pour Mél les manips de bloqueurs. Je la devance pour l’attendre en haut des remontées et l’assister pour décroller. Les étroitures et boyaux sont remontées en mode limace échouée sur une plage de sable, mais même si ç n’avance pas vite, ça avance quand même  « Ce n’est pas une course de vitesse » nous auront rappelé plusieurs fois Christophe et Didier, l’essentiel, c’est le plaisir de la sortie !

En parlant de plaisir, il est temps, arrivés au-dessus des Dolois, de s’en mettre un peu dans le ventre avant d’attaquer le gros morceau de la remontée. Pause de 15minutes, collation avalée, nous voici repartis !

Le cardio monte lors de la remontée des cascades de calcite de la grande salle.

Les premiers sont déjà en train de remonter, et lorsque nous arrivons au-dessus du grand éboulis, on entend Jean-Lou crier qu’il fait « sale temps dehors » …

Bon, d’ici là, on a le temps que chacun remonte, ce qui me laisse le temps d’aller jeter un œil dans la galerie du chien… enfin, de désescalader ce petit corridor qui deviendra une vraie patinoire sitôt mis les pieds en bas dans la glaise qui jonche le sol !

« Quel zozo ! » je me dis alors que je sue comme un fou pour faire le premier pas et remonter ce petit amas rocheux tout lisse entre 2 parois verticales !

Le groupe remonte, lentement mais surement, il faut prendre son temps dans ce P40 ! Merci beaucoup à Christophe et Didier qui nous auront prêté un pantin à Mél et moi pour nous faciliter la remontée !

Et le pire, comme dirait Mélanie, c’est bien d’en sortir. Didier l’attendait en haut, heureusement, car la vire l’a bien séchée !

L’utilisation de la pédale et les quelques conseils à distance de Didier m’ont permis de sortir plus confortablement, et pour un e fois, sans aucun hématome 😀

Effectivement, il pleut, et l’air s’est complètement réchauffé, dans une ambiance de fin d’hiver digne d’une fin Mars.

Il est 18h lorsque nous arrivons à la voiture, tout a été déséquipé par Christophe et Didier. Tisane et petits gâteaux sont partagés alors que la nuit s’installe.

Fabuleuse sortie, Mél est ravie mais rotie ! Merci infiniment !

A très vite
Nicolas

Toutes les photos ici

Borne aux Cassots – Sortie club – 15 décembre 2024

15 Décembre 2024

RDV fixé à 9h30 à la « BAC » ou Borne aux Cassots.

C’est notre première à Mélanie et moi avec notre club, alors vive le GCPM 🙂

Une fois les présentations faites, on repère par comparaison photo, le niveau d’eau. Le petit ruisseau coule, mais pas le « trop plein », ce qui signifie que la galerie n’est pas en charge, donc feu vert, on file se changer !

Une belle troupe de 15 membres du GCPM s’est donnée RDV en ce matin hivernal, à NEVY SUR SEILLE dans le 39. Guy a prévu le café, et d’autres des biscuits et du biscuit au chocolat ! Trop bien 🙂

Une fois Sarah et Céline arrivée et changée (et qqs cL de mirabelle absorbés 😉 ) nous voici prêts au départ pour cette journée spéléo « rando » donc matériel allégé, pas de descendeur ni torse ni bloqueur… juste longe double pour la vire au-dessus de la cascade.

Arrivée devant le porche imposant, Guy nous narre l’histoire de la BAC… et on mesure pleinement les efforts de tous les humains qui ont contribué aux travaux d’accès et sécurisation de cette cavité formidable.

Photo souvenir devant le porche.

C’est parti quelques minutes plus tard, une fois le document d’accès dûment rempli par Guy, nous voici accroupis devant cette basse porte d’accès en tôle, et ce petit cadenas un peu récalcitrant, permettant de déverrouiller l’accès.

Une courte galerie fossile nous voit descendre et rapidement accéder au passage $2redouté2, de par sa renommé et son côté humide en ce jour bien froid d’hiver !

Guy ouvre la marche, on est devant le bassin ou il est déclaré n’y en avoir que « à mi-cuisse »

Oui mais les cuisses de qui ? 🙂

15m bien frais, mais pas de surprise… le caleçon est tout juste humide, et les chaussettes néoprènes vont faire le job.

Les quelques morceaux de ferrailles, vestiges des anciennes passerelles sont bien utiles aussi pour accélérer la traverser du bassin 🙂

Quelques voûtes basses et passage de vasques avec un faible niveau d’eau nous permettent d’accéder au boyau de remontée. On en oublierait presque qu’on vient de traverser le point critique de cette sortie ! Le siphon temporaire…mais comme dit précédemment, les niveaux d’eau et la météo sont au vert ! pas de risques en vue.

Remontée ensuite par la gauche dans un conduit bien argileux et glissant, jusque dans la galerie du métro.

Sur la gauche, en léger contre-haut, un amas de bouteilles d’eau et de bidon étanche stockent de quoi aider d’éventuels infortunés qui pourraient être pris au piège des eaux…

Un fil téléphonique est installé à demeure, permettant aussi de rester en liaison avec un groupe pris aux pièges des eaux, en cas de pépin tel que celui de la crue de Mars 2002 et son sauvetage miraculeux…

Galerie du métro… étonnant de voir ce nom donné à ce secteur, pourtant si petit par rapport à la suite de la visite ! C’est en se suivant, tel un long serpent lumineux que nous progressons dans le réseau fossile, qui après quelques dizaines de minutes, et un passage bas sur quelques dizaines de mètres en mode 4 pattes, va nous laisser accéder à des volumes gigantesques, et rapidement au collecteur. La rivière y coule, limpide et bruyante dans ces salles de plusieurs centaines de mètres de longueur, et des hauteurs sous plafond vraiment conséquentes !

Nous progressons dans le collecteur en faisant quelques grands pas et oppositions au-dessus des bassins les plus profonds… finissant par s’éloigner du réseau actif : nous arrivons dans la galerie des éboulis.

La progression dans cette galerie des éboulis est aisée, mais physique, il faut prendre son temps et assurer le pas, tant dans les montées que les descentes de ces amas de roches éboulées. Toujours en mode long serpent lumineux, le groupe continue sa progression et chaque regard en arrière sur le groupe donne une dimension encore plus spacieuse aux salles et volumes traversés…c’est tellement immense ! Chaque arrivée en haut des éboulis est la plupart du temps agrémentée de magnifiques coupoles de détente, dont les dimensions sont parfois colossales.

Ça avance, même bien ! Tellement que nous avons « zappé » le fameux « bois fossile » Marche arrière sur une centaine de mètres et Wouaouh ! 175 Millions d’années nous séparent de la vie de cet arbre prétrifié, figé et coincé quelques mètres au-dessus de nos têtes !

Le bruit de l’eau se fait à nouveau entendre, de manière bien bruyante, nous voici arrivés au passage qui surplombe la grande cascade. Une vire en corde fixe est installée, surplombant la cascade (que l’on entend sans la voir, une dizaine de mètres en contrebas).

Retour progressif dans le réseau actif, les passages dans le lit de la rivière sont simples, et majestueux, les concrétions bien visibles à intervalles réguliers, avec de belles coulées de calcites, ainsi que des traces d’érosion faisant ressortir des chailles dans la partie très « canyoneuse » de cette progression. Après l’ascension sur le bord d’un amas d’éboulis, surplombant la rivière, nous voici arrivé, après 2 bonnes heures de progression, au lieu désigné pour la pause repas. La salle est immense, et les blocs disséminés de toute part permettent facilement de se trouver un endroit confortable pour cette collation.

Le groupe en profite pour choisir la suite du programme en fonction des envies de chacun… 4 personnes. Sarah et sa tante décident de retourner sur leurs pas à leur rythme, 4 personnes (cf. CR de Céline ci-après) continueront dans le réseau actif dit « réseau Alain », et nous continuerons à 9 dans le réseau fossile supérieur.

Objectif : aller aussi loin que possible dans le réseau pourri !

La progression continue donc direction la galerie du bénitier. En grimpant à gauche le long d’un éboulis sous une voûte immense et suintante, on se retrouve rapidement au-dessus dudit « bénitier », une grosse base de concrétion stalagmitique, creusée en son sommet par l’eau qui tombe de plusieurs mètres de hauteur.

Les concrétions sont nombreuses dans cette zone, ou nous progressons dans quelques cm d’eau, jusqu’à arriver vers la fin du réseau, devant une cascade de calcite d’une beauté incroyable, entourée de nombreux petits gours

Pas de suite possible, nous rebroussons chemin jusqu’à pouvoir progresser dans la partie supérieure, délaissée préalablement.

Les murs se mettent à scintiller de toute part, sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur… c’est Noël avant l’heure ! la galerie du Gypse nous laisse rapidement découvrir des fleurs de gypse et des cristaux innombrables, offrant un côté féérique à ces salles traversées.

La progression dans le réseau fossile nous laisse voir un trou dans le sol, que Guy nous expliquera être le départ de l’attendrisseur… « on peut yaller ? »… « euhhh, non, ce n’est pas recommandé nous avoue Guy, plusieurs centaines de mètres très désagrables, sur un sol calcitique.

Nous arrivons dans une faille dont la hauteur diminue rapidement, pour plusieurs dizaines de mètres en mode « quatre-pattes », et je me souviens que c’est vraiment trop bien de promener un kit. 🙂

Guy nous indique ensuite le passage, plus récent, permettant justement de shunter l’attendrisseur. Il est fait d’une étroiture verticale, assez tortueuse, et dont les petits signes et flèches au plafond auront échappé à la dernière partie du groupe, leur ayant valu quelques sueurs supplémentaires.

Ce passage exigu nous permet de remonter d’une dizaine de mètres, en se faufilant avec pas mal d’oppositions et contorsions, jusqu’à accéder au « réseau pourri ».

L’eau s’invite en partie dans cette partie du réseau, ou à nouveau d’immenses éboulis sont présents le long de ce canyon. La progression est jalonnée par le CDS 39, afin de préserver au maximum les zones fragiles, et les très nombreuses concrétions, fistuleuses, etc.

Après un bon moment de progression, Guy décide de faire demi-tour. Nous négocions un « joker » de +10 minutes de progressions pour la part la plus véloce du groupe, afin de pousser la progression au plus loin… Chose faite ! Les hauteurs sous voutes augmentent encore, avec largement plus de 30m (je peine à évaluer, mais ma lampe ne parvient pas à éclairer les plafonds les plus hauts !)

Il faut retourner, alors gaz ! Nous parvenons à rejoindre le groupe resté avec Guy peu de temps avant de redescendre l’étroiture, puis nous arrivons sur les amis du « réseau Alain » qui sont venus à notre rencontre.
Le pas s’accélère, mais le chemin du retour est long ! Difficile de savoir exactement la distance parcourue, mais Michel aura noté, en étant passé dans le réseau Alain, une distance de plus de 9km.

En tout cas les organismes sont fatigués le pas devient glissant, et la prudence est de mise jusqu’à la sortie…

La redescente après le métro aura été un des rares points plus sales et bien froid, avec un courant d’air très marqué, et la température extérieure déjà ressentie. Nous voici bien « glaisés » peu de temps avant la sortie. J’en profite pour nettoyer au mieux le kit dans la traversée de la zone siphonnante, avant de me lancer dans le bassin le plus profond, puis échelle, et réseau fossile, et après quelques contorsions et faufilades, on sent la température baisser à nouveau. La porte métallique, et les marches de sortie, naturellement éclairées par la lumière de fin de journée encore présente… nous sortons à 17h, après être entrés vers 10h40 dans la cavité. Bonheur de découvrir aussi que Julie nous a préparé, avec l’aide des enfants et ado présents, un feu qui aura été notre meilleur ami le temps d’une collation post-changement d’habits, avec partage de bière, thé, tisane, gâteaux et biscuits divers.

Décidément, cette sortie en guise de première au GCPM laisse de magnifiques souvenirs, et la délicieuse sensation d’avoir trouvé la un club et une équipe dont le fonctionnement en mode « grande famille » nous ravit, Mél et moi.

Merci pour cette organisation au top, et à très vite.
Nicolas et Mélanie

Ci-après, le CR de Céline (merci aussi pour cette partie)

Poursuite de l’excursion dans le réseau Alain
Michel, Jean No, Benoît et moi optons pour l’option ‘milieu humide’ et abandonnons pour
un temps le reste de l’équipe parti pour le réseau pourri. La température de l’eau nous motive à
presser le pas et de longues portions de galerie au fond sablonneux nous facilitent les déplacements.
L’eau est d’une belle couleur verte, translucide , plus ou moins profonde avec quelques vasques
jusqu’à mi cuisse et des portions de plage pour se réchauffer les mollets.

Notre but est d’arriver à la galerie du crocodile, paraît il joliment concrétionnée. Jean No a
une bonne connaissance de l’endroit et nous nous laissons tranquillement guider. Nous ne tardons
pas à butter contre la trémie que nous a décrite Guy comme livrant accés , en haut à gauche, au
réseau supérieur qui nous intéresse, et, quelque part plus en arrière, au ‘réseau du diplodocus’ que
nous n’aurons pas le temps d’explorer cette fois ci.

Quelques mètres de ramping et on peut dire qu’il n’est plus question d’avoir froid !
L’arrivée au crocodile est sans conteste le clou de la sortie, avec toutes sortes de concrétions, dont la
couleur a été bien conservée par l’installation d’un cheminement . Un petit ravissement , niché si
loin de la sortie !

Ici, avec une peu plus de matériel et une corde , il aurait été possible de poursuivre un peu et
de boucler avec un retour au réseau inférieur. Nous n’avons rien de cela et décidons du retour.
Quelques minutes encore pour retrouver les lunettes de Jean No qui se sont fait la malle et nous
nous dépèchons dans l’espoir de pouvoir découvrir, en bonus, un morceau du réseau pourri en allant
au devant des autres.

Chose faite, et nous étions même un peu égarés lorsque la grosse voix de Guy résonne dans
la cavité, sonnant le rattroupement général !
Céline

Quelques autres photos ici

Petit Siblot 21-12-2024

Un dernier trou pour éliminer, avant les fêtes !

Nous étions 5 ce samedi pour une ultime sortie avant tous ces repas qui nous attendent pour les fêtes !

Damien avait émis l’idée de faire le petit Siblot, Daniel Ramey, Alain Tirole, Didier Rollet et moi adhérons, en voilà une idée qu’elle est bonne.

Damien passe à Montrond pour récupérer le matos et nous rejoint sur place.

Temps humide et froid.

Damien à l’équipement, à peine passé la zone d’entrée, nos lunettes se couvrent de buée, température agréable dans la grotte. Sortie classique jusqu’à la grande salle, sans surprise ni incident.

En sortant de celle-ci Didier avait repéré des spits menant à une vire un peu acrobatique à atteindre. Il grimpe assuré par Alain puis nous installe un équipement de progression sécurisé.

Nous le rejoignons et découvrons une galerie sortant des sentiers battus est joliment concrétionnée.

Sortis du trou, nous visitons le sentier des dolines, nous allons jusqu’à la porte fermée qui clos l’entrée du grand Siblot. Nous aurions dû téléphoner au maître des clés pour pouvoir visiter cette très belle grotte. Tous ceux qui l’on parcourue en garderont un souvenir ébloui.

Une belle journée qui clôt cette année 2024

Toutes les photos ici

Jean-lou

La Vieille Folle jusqu’au siphon en image

L’un des ressauts avant d’arriver au S1

Voilà le principal affluent du collecteur du Verneau et il a tout pour plaire.
S’il n’y avait pas les zones noyées, ce serait assurément une voie royale pour rejoindre le cœur du réseau.

Je l’avoue, La Vieille Folle est un peu ma cavité fétiche. Elle est à la fois belle et franchement inhospitalière ; mieux vaut ne pas être là quand elle se met en charge. Même son nom (dont on ignore l’origine) intrigue. Il y a bien une légende, mais ce sont Justine, Léo et Luna de l’école de l’Abergement du Navois qui ont inventé cette histoire avec leur instit en février 2012. Voici le CR avec la source :  https://speleo-gcpm.fr/une-vieille-folle-croquee-par-des-loups/

Sa double entrée, dont l’une de facture « gothique », est une invitation à elle seule. Le couloir qui suit est du même pédigrée, avec ses coups de gouges, ses bouts de bois coincés au plafond…. Le décor est bien planté.

Juste après le bassin profond (photo Romain Venot)

Bien peu de concrétions dans cette cavité, l’intérêt est ailleurs. La roche raconte tellement bien le passage de l’eau au fil des millénaires.

Nombre de visiteurs rebroussent chemin avant le bassin profond. Derrière, c’est tout aussi beau : beaux profils avec cupules et marmites s’offrent à nous. On descend dans une sorte de salle de décantation « tout ce qu’il y a de plus austère » ; celle-ci est dominée par un bassin baptisé « le Bénitier ou l’Urne »

C’est pour mettre en image la suite que Daniel et moi avions organisé une visite en avril 2024. Une verticale d’une dizaine de mètres se présente. On prend pied dans l’eau d’un bassin. Les marmites se succèdent.

Au pied de la verticale de 11 mètres.

Le gabarit des conduits diminue mais reste photogénique jusqu’au siphon. Deux ou trois ressauts de faibles hauteurs viennent agrémenter le parcours

L’arrivée devant la zone noyée est progressive et glauque. On palpe bien la couche organique avec nos pieds, des grosses bulles d’air remontent à la surface, ce qui laisse augurer un siphon pas vraiment sympa à plonger.  

Une visite s’impose donc à la Vieille Folle pour qui ne la connait pas. Avec ou sans eau, c’est au choix, mais avec une météo sûre et un débit qui va en diminuant :  https://www.vigicrues.gouv.fr/station/U261641001

Une sélection d’images représentatives de la cavité ICI

Guy

Stage Photo spéléo Montrond le château 29 nov au 01 déc 2024

Pour cette quatrième édition, c’est à nouveau le gîte de Montrond le château qui sera notre pied à terre. Comme les années précédentes, il sera patronné par la LIGES (Ligue Grand Est Spéléologie) et la FFS.

Pour l’animation, on prend les mêmes et on recommence : Olivier Gradot, Théo Prévot, Nathalie Witt, Gérard Jaworski, Serge Caillault, Vincent Gerber, Romain Venot et moi-même. Pour les stagiaires, ils sont une petite vingtaine à répondre présents. Certains viennent de loin (Nord Belgique) -Ardèche – Paris ….

Le vendredi, après un apéro à rallonge et un repas concocté par Olivier, 3 power points sont présentés et traitant de 3 techniques photo différentes : les flashs déportés – le light painting et les photos prises au téléphone avec IA.

A la grange voisine, une expo présente une sélection d’images de Romain, Serge et moi/Daniel.  Une centaine de photos spéléo en tout.

Samedi, les groupes formés la veille au soir se préparent :  Baume des Crêtes avec Marina, Nicolas K, Michel, Annie et moi. Grotte des Cavottes avec 2 groupes : Flashs déportés : Apollinaire, Manu, Véronique, Julien, Léo, Romain, Serge.

Téléphone : Théo Prévot, Nicolas P, Honorin P, Charles et Olivier

Baume du Mont : Flashs déportés et Light painting

Guido, Erik, Daniel, Gérard, Vincent, Stéphanie. Gouffre des Ordons : Nathalie, Didier, Isabelle

La froidure et les séances photo finissent par creuser les estomacs ! ce soir, c’est cancoillotte chaude au menu confectionné par Benoit et Fred. Avant de rejoindre plume, un débriefing en salle de réunion permet de visionner et d’analyser la moisson du jour.

Les groupes du dimanche :

Baume aux Sarrons (FD): Apolline, Romain, Véronique, Didier, Guy.

Perte de la Vieille Folle (FD et LP): Gérard, Erik, Michel, Annie et Daniel. Grotte Deschamp (T et LP):  Olivier, Didier, Isabelle, Nicolas P, Vincent, Stéphanie, Nathalie, Honorin, Julien, Manu, Nicolas K. Gouffre d’Ouzène (FD) : Marina, Charles, Serge, Théo, Joseph, Léo. Après un repas et quelques retouches sur les ordis, débriefing à nouveau et c’est déjà le mot de la fin.

De l’avis des animateurs, la qualité des images crées est en hausse cette année sans qu’on puisse vraiment savoir pourquoi. L’ambiance est toujours bon enfant, détendue, …  la seule recette qui permette de passer de bons moments ensemble, animés par le partage d’une même passion.

Une sélection de 44 photos représentatives du stage ICI (2 images par participant) avec le nom de leurs auteurs.

Guy

Pourpevelle, un CR pour deux sorties photos

Bon alors, vous l’avez vu, le S M I L E ? ? ?

Daniel et moi y étions déjà en avril dernier et nous avions tenté de sortir quelques images du réseau Nord que nous ne connaissions ni lui ni moi. (Voici le lien :  https://speleo-gcpm.fr/reseau-nord-de-pourpevelle/#comments  ).

Cette fois-ci, on s’attaque au gros morceau « le Réseau Sud » ! Mi-novembre, On commence par les spots les plus proches situés avant la rivière. En descendant le P33, je réfléchis comment magnifier cette verticale impressionnante.

En accrochant un Godox à l’envers au fractio plein pot, mais avec des sangles de façon à ce qu’il soit sous le pincement des 2 parois, ça devrait le faire pour la prochaine séance.

Pour l’heure, nous sortons le matos devant le magnifique parterre de gours de la galerie menant à la diaclase Weité.

On y passe plus d’une heure tellement les angles de vues sont variés et tous intéressants. De plus, ils sont plein d’eau, ce qui apporte un bonus aux images. Derrière, c’est chouette aussi avec ce bassin d’eau claire et les gours profonds asséchés qui suivent. Je n’étais jamais allé au-delà mais Daniel parvient à me convaincre car les profils changent complètement au niveau de la diaclase. Nous revenons ensuite vers le croisement qui conduit à la rivière tout en faisant des photos.

Il y a de beaux volumes, là aussi, c’est un vrai petit studio, et sans les difficultés liées à l’eau.

On pousse jusqu’aux premiers bassins sans toutefois se mouiller. Au retour, on essaie de donner une idée à quoi ressemble les 200 mètres de laminoirs qui précède la partie aquatique.

La suite, c’est ce samedi 8 décembre avec Mathieu qui ne connait pas. On choisit le bas de néo et on l’enfile de suite à la voiture. Coup de bol, il ne pleut pas encore et on s’équipe juste avant le temps de chien annoncé. J’ai tout préparé soigneusement pour protéger le matos photo afin d’éviter les noyades.

Le Godox est pendu juste au-dessus de la vaste verticale du P33 et ça fonctionne plutôt bien, on arrive à en sortir quelques-unes de bonnes.

On dépose les kits au niveau du carrefour et on fait un crochet vers les gours pour Mathieu qui ne connait pas encore. Dans les laminoirs, ça chauffe un peu forcément et on s’arrête une ou deux fois pour tempérer.

A L’inverse, la mise à l’eau est ravigotante ! le ton est donné ! Il y a très peu de débit et l’eau est claire. Le parcours est varié, souvent concrétionné. Des cordes bien amochées nous font comprendre que ça va devenir ponctuellement plus profond !

Je rate le shunt fossile à droite et je fini dans un pincement hyper aquatique…. on a loupé quelque chose ! Je ne me souvenais plus non plus de cette verticale dans le shunt. Une corde est en place mais nos baudriers sont restés à la base du P33 sauf Daniel qui la gardé sur lui.

Du coup, on transforme la verticale en vire pour descendre plus loin en désescalade…. ouf !  La suite est superbe, c’est un festival de marmites, de gours plus ou moins immergés, l’ambiance canyon souterrain est au RDV.

Le passage du guano ne manque pas d’originalité non plus, colorant de noir le lit du ruisseau. D’un seul coup, la galerie prend l’allure d’une conduite forcée. On pousse jusqu’au premier carrefour qui se présente pour avoir un repère sur la topo.  Il est déjà midi, on casse la croûte sans trop trainer et on poursuit notre séance photo toute l’après-midi sur le retour. Arrivés au pied du grand puits, Mathieu choisit de se changer tandis que Daniel et moi gardons le bas de néo.

Arrivés à la base du puits d’entrée, nous croisons Thomas Sergentet avec sa compagne et deux amis qui entament une descente.

Re-coup de bol, il ne pleut pas mais Thomas nous confirme que des pluies diluviennes sont tombées dans la journée…. Sous terre, on ne s’est rendus compte de rien.

…Une superbe sortie photo à l’abri, dans une classique qui mérite son titre.

Reste la suite, « Pourpelui ! »…  et on espère bien pouvoir aller y poser nos trépieds en 2025. Une sélection de photos ICI Guy