
Encore quelques créneaux possibles avant Noël pour essayer de sortir quelques images souterraines.

Comme il n’y a pas de neige dans le haut et que le ciel se contentera d’être couvert aujourd’hui, Daniel et moi optons pour le gouffre des Âges (ou Creux de Cival), situé juste au bord du village de Loray.
Pour les infos pratiques, il figure dans le chapitre des « Belles Vertigineuses » du tome 1 des Belles du Doubs, page 66. J’étais déjà passé montrer l’entrée à Daniel en juillet 2022, en allant à la grotte du Moulin de Vermondans. A l’époque, Daniel s’était dit qu’il n’y mettrait probablement jamais les pieds au vu de son côté impressionnant.
Aujourd’hui, nous sommes devant … et il est toujours aussi impressionnant ! : une gueule béante de 8 mètres de diamètre avec un grand vide en éteignoir en dessous !

A part un hêtre manifestement sec, les autres arbres débordant allègrement au-dessus du vide semblent être en bonne santé, ce qui est plutôt rassurant car c’est sur l’un d’entre eux qu’on va s’amarrer.
On choisi celui qui nous permettra une sortie de puits confortable, sans tirer sur les bras comme des sauvages ou de violents coups de reins à donner.
Pour les besoins photos, c’est Daniel qui descend le premier, avec 2 Godox pendus à 5 ou 6 mètres sous lui et qui éclairent vers le haut.

On tentera ainsi une compo depuis le bord du gouffre comme si un halo de brume remontait des profondeurs (ou qu’un autre spéléo se trouvait sous lui). Je suis à iso 400 pour bien avoir le halo des flashs mais aussi à 1/20 ième de seconde pour avoir en même temps la lumière naturelle au-dessus du puits. il faut faire plusieurs essais pour avoir le bon compromis. Daniel, même s’il a l’air à l’aise, ne s’éternise pas à regarder en bas !

Une autre image s’impose, celle prise en plongée depuis l’amarrage plein pot … et à priori, la pêche est au RDV sur l’écran.
Nous voilà tous deux en bas. Malgré le ciel couvert, la gestion du contre jour n’est pas évidente à gérer.
En descendant le cône d’éboulis, on n’a plus la lumière directe de l’extérieur et c’est tout de suite plus facile.

A mesure qu’on dévale l’éboulis, le paysage change.
On tombe sur pas mal de micros gours bien ciselés et bien alimentés.
Plus bas, on devine le bout avec une très curieuse coulée de calcite ocre qui est enchâssée au milieu de strates inclinées venant converger en cet endroit. Derrière celle-ci le conduit s’amenuise de plus en plus et on remarque des traces de désob récentes.
Pour la remontée de la verticale, Daniel pousse devant lui un Godox et on tente de jongler avec le contre-jour extérieur pour en sortir une.
Quelle belle journée !
Même si voit quasiment la lumière du jour depuis le fond , cette cavité tellement atypique mérite le titre de classique, ne serait-ce que pour les bonnes poussées d’adrénaline qu’elle procure !
Les photos choisies ICI
Guy
Des superbes photos du monstre .Il est vrai que ce gouffre est impressionnant ,
Merci a vous deux
j lou
Superbes photos, ça lui donne un côté mystique!
Manu
Vous êtes dans les grands puits en ce moment…
Il vous reste la Baume Sainte Anne (discrètement) 🙂
Oui c’est intéressant et très esthétique ça place cette cavité dans ma todolist. Merci pour les idées !