La galerie du Turbigot

Ca faisait un bout de temps que cette séance photo me trottait dans la tête : Aller aux Chaillets pour en sortir quelques images sympas.
Cette cavité développant plus de 9km de galeries a été découverte par le GCPM voilà une trentaine d’années.

Les prévisions météo de cette mi-août sont bonnes et les débits aussi, c’est le bon moment !
Je suggère l’idée à Daniel. Il n’y a jamais mis les pieds mais il en a déjà beaucoup entendu parler, forcément !.

Il y a bien quelques appréhensions mais il se dit que s’il y réfléchit de trop, il n’y ira jamais.
Pour se mettre en conditions, il se rend à l’entrée seul la veille du jour J .
Prévoyant, il a apporté une serpe , les ronces sont omniprésentes et les frênes secs continuent de tomber.

Ca coule un peu mais c’est normal, la source ne tarit jamais.
Comme on est que les deux, je prépare le matos photo au plus juste en me disant que si on a un souci technique, on ira se balader dans le réseau. A peine couchés dans le laminoir d’entrée,

des grenouilles nous accueillent… elles doivent se dire qu’on est complètement cinglés !
Au moment où l’on quitte la lumière du jour, la première voûte mouillante se présente, la néo se remplit et ça ravigote ! Ce premier passage aquatique est un peu l’apéro de la seconde VM, histoire de se mettre en condition.

On se met sur le dos et on suit gentiment le chenal de voûte, pas de virage à négocier, c’est tout droit.
C’est pas bien large pour en sortir mais ça ne coince pas. A carrefour qui suit , on prend à gauche en suivant la flotte.
Un peu de quatre pattes et nous voilà devant le laminoir aquatique qui se présente au sol sur la droite. Une plaquette laissée au plafond nous confirme que c’est bien par là qu’il va falloir s’enfiler.

On essaie de ne pas être trop près l’un de l’autre pour ne pas créer des vagues. Peu après être engagés, on tire légèrement sur la gauche…. de toute façon, si on coince, c’est que ce n’est pas là. J’aperçois encore un peu de peinture rouge au plafond mais à un seul endroit.

« RESTER ZEN », c’est le maître mot, la néo nous porte et le kit accroché à une ceinture nous suit. Dès que possible, je met ma tête en biais pour voir la suite et je devine bientôt la roche au sol. YES !

La suite est chiante mais heureusement pas très longue, c’est du quatre pattes puis carrément couché sur un sol déchiqueté. La néo et les genouillères amortissent les angles aigus de la roche. Re- quatre pattes ensuite mais bientôt, la récompense est là devant nous, on est maintenant debout.
Daniel m’épate à chaque sortie mais là, il m’en bouche un coin !

A mesure qu’on avance, c’est de plus en plus gros et les profils sont variés. On est dans un collecteur du même gabarit que le Verneau.
On repère les spots possibles.
Au bout de 700 ou 800 mètres, l’éboulis se présente.

Derrière lui, la gabarit diminue mais la roche est belle. Nous voilà bientôt aux carrefours.
On pousse jusqu’aux griffades pour en choisir une à photographier. Il y en a une qui sort du lot, on a l’impression que l’ours est passé la veille.

Un petit clin d’œil avec la photo du château de terre et on pose le matos.
Dans le labyrinthe montant aux avenues, je n’arrive pas à trouver la corde à nœuds.
Pas grave, de toute façon, il nous faudrait plus d’éclairage pour mettre en image cette partie aux gros volumes.




Si on arrive à décider une troisième personne, on reviendra avec un kit d’éclairage en plus.
On a de quoi faire sur le retour avec tous les spots qu’on a repéré.


Au final, on sera restés 7 bonnes heures sous terre sans vraiment se rendre compte du temps passé.

Une super sortie photo avec des souvenirs plein la tête. Une sélection de photos ICI Guy

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