Deux mois tout juste après une séance photo-spéléo à la Combe aux Prêtres (voir le CR : https://speleo-gcpm.fr/la-combe-aux-pretres/ ) , le couvert est à nouveau remis dans cette cavité.
Cette fois-ci, grâce à l’initiative de Gérard, la possibilité est offerte aux autres chlostrophiles de notre club de s’y joindre.
Lors de l’AG du Comité spéléo Régional du WE précédent, la cavité avait été complètement équipée pour en permettre la traversée (les cordes sont donc restées en place une semaine de plus.)
Voilà donc une très belle occasion à ne pas louper pour découvrir ou redécouvrir cette cavité réputée du sous sol bourguignon !
Récit groupe photos (Guy) :
Avec Jean-No, Lucie et Damien nous arrivons au point de RDV à l’heure. Tout le monde est déjà là !
Je réalise en arrivant sur place qu’il s’en est fallut vraiment de peu de chose pour que ce réseau de 28,530 km de développement soit toujours inconnu de l’homme ! L’entrée est située dans la falaise artificielle qui borde le site d’extraction et qui sert aujourd’hui de parking. L’entrée de la Rochotte a quand à elle, été ouverte en 2004 suite aux remontées des cheminées depuis l’intérieur du réseau.
Ca papote, ça papote et l’heure tourne ! Vite une photo de groupe avant la descente car il y a bien peu de chance qu’on se revoie tous ensemble en soirée.
Une autre équipe crée à l’initiative de Vincent Schneider est venue relever les info accumulées dans les sondes de débit. Vu l’affluence, ils préféreront faire la traversée dans l’autre sens pour limiter les attentes…Merci à eux aussi !
Au fil de la journée, nous constaterons que c’est la foule des grands jours à la Combe : entre 45 et 50 personnes ! ( 18 véhicules comptées sur le parking !).
Puisqu’il est question de tenter quelques images dans le grand P50, on laisse partir nos collègues du club devant. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a que peu de photos de cette grande verticale car elle n’est pas évidente à mettre en image. Gérard s’y colle depuis le bas avec un Godox à ses cotés et un second pendu sous Marion qui descend doucement. Quant à moi, j’essaie de me pencher au plus près pour tenter quelques shoots depuis le haut.
Parvenus en bas, il est déjà l’heure de casser la croute. On se scinde ensuite en 2 équipes : je reste avec Marion, Soso et Alain. Gérard sera avec Sarah, Cosimo et Didier. La prochaine photo sera celle de la cascade que l’on aperçoit en arrivant à la base des puits.
On laisse à gauche la galerie Ben. Plus loin se présente le fameux Pont de singe où l’on se surprend à marcher sur l’eau !
La progression n’est pas bien compliquée; De plus, la visite est guidée donc on ne risque pas de se perdre !.
Arrivés au niveau du récif qui trône au milieu de la rivière, une ribambelle de spéléos nous croise ….ça n’arrête plus.
Soso propose qu’on essaie une ou deux compo et on ne se fait pas prier car le passage est chouette comme tout.
Bientôt, la seconde équipe photo nous rejoint et nous ne nous quitterons plus jusqu’à la sortie. Le passage des gours qui suit est de toute beauté.
Nous voilà au passage de la vire. A ce niveau, les spots s’enchaînent les un après les autres et ils sont variés.
Pas facile de rentrer les fistuleuses du plafond dans la boîte, surtout si l’on veut qu’un modèle donne l’échelle.
Ce qui m’aura frappé et ce, presque tout au long de la visite, ce sont ces plafonds tourmentés de marmites inversées. En général, cela rend très bien en photo.
L’heure tourne, nous arrêtons les photos. Soso propose qu’on fasse un aller-retour dans la galerie Nord pour le plaisir car a elle aussi un potentiel de spots intéressants .
Ensuite, c’est la chatière (qui passe bien) et nous retrouvons un moment le débit conséquent de la rivière.
Arrivés à la base des puits, il y a du monde, forcément !
Nous retrouvons la lumière du jour conquis par notre super sortie et impatients de voir si l’on aura sortit quelques images sympas de cette virée.
Après quelques échanges des plus sympathiques, on ne tarde pas trop pour prendre congé de la troupe car il y a de la route qui nous attend.
Un TRES GRAND MERCI à nos hôtes de nous avoir offert ainsi « la Combe » sur un plateau.
Guy
Récit visite de la cavité en faisant la traversée (Lucie) :
Alors que je désespérais de ne pas pouvoir venir à cette « belle sortie » (m’avait-on soufflé…), je saute sur l’occasion dès que mon samedi, a priori surchargé, se libère soudainement.
A vrai dire cela tombe vraiment, mais alors vraiment bien, et me voilà partie en compagnie de Guy, Jean-Noël et Damien direction Francheville, en Côte d’Or. Sacré comité d’accueil à l’arrivée : on retrouve quelques camarades du GCPM (et du SCV70 !), ainsi que le reste de la team photo, Gérard et ses acolytes.
Il y a foule devant l’entrée principale, et c’est peu dire : un groupe de spéléo en provenance de Paris a même fait le déplacement, une jolie opportunité pour eux comme pour nous étant donné que le trou est resté exceptionnellement équipé !
Nous quittons la carrière et son parking direction quelques centaines de mètres plus loin, au milieu des bois : c’est là que se trouve la seconde entrée (anthropique celle-ci), bien plus commode à descendre qu’à remonter… Effectivement, pratiquement 100 m de puits nous attendent y compris un superbe P50 dont le fractionnement me laisse encore de vertigineux souvenirs.
Arrivés au pied de cet enchaînement de puits, nous ne sommes pas mécontents d’avoir chaussé nos bottes pour crapahuter dans la rivière, quoique nous ne tardons pas à nous retrouver immergés jusqu’à la taille peu après le pont de singe. Ce qui n’est pas plus mal car chacun trouve qu’il fait particulièrement chaud !
Nous apercevons ci et là de beaux exemples de marmites ou encore des plafonds de fistuleuses très photogéniques, sans compter certains phénomènes géologiques tels que la formation de ces nodules de chaille dont l’aspect extérieur rappelle celle des scories de réduction et qui furent aussi utilisés il y a quelques 6000 ans par nos ancêtres comme substitut au silex.
Poursuite de la traversée avec passage d’une vire au-dessus de la rivière en mode canyon, puis ramping dans un laminoir humide… Nous ne tardons pas à arriver au syphon où nous rebroussons chemin, la plongée n’est pas au menu du jour !La remontée est rapide, pour cause : seulement 30 m de puits équipés de deux cordes. Il n’est pas encore 15h quand nous sortons et décidons de nous rendre à la résurgence de la rivière, le Creux bleu (qui n’a pas volé son nom), près de 20 km plus loin dans un charmant village.
De retour à la carrière, nous patientons encore un peu (beaucoup !) et, miracle, la team photo émerge du trou vers 19h. Chacun se réjouit de cette sortie qui vaut vraiment le détour et qui comble de bonheur aussi bien les amateurs de grandes verticales que de rivière souterraine. En bref, une très chouette sortie où il y en a pour tous les goûts !
Toutes les photos ICI
Lucie
Merci pour ce beau CR, ca fait plaisir de suivre l’aventure de ceux qu’on a pas tellement vue pendant cette sortie, un vrai boulevard cette combe aux prêtres ! Manquais plus que notre J-lou international !
Un bisous a tous, en provenance direct des Alpes Iséroise !
Un excellent souvenir que ces trois sorties avec les spéléos du CDS21.
Ils ont tout fait pour rendre ces séances agréables et productives.
Merci à eux pour le portage, l’équipement, l’ouverture et le partage.
Je suis persuadé que leur spéléoguide sera un exemple en terme de qualité et d’esthétique.
Un grand merci aussi à Sarah qui est patiente, expérimentée, efficace et toujours de bonne humeur… La taupe modèle parfaite !