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Gouffre de la crête de Malvaux -Samedi 11 janvier 2025

Samedi 11 janvier
gouffre de la crête de Malvaux

Ce fut quelque peu laborieux à mettre en route… d’abord suffisamment nombreux, nous
avions envisagé une sortie Vauvougier, que j’aurais aimé pouvoir enfin découvrir. Les conditions
s’y prètaient plutôt d’ailleurs. Pour finir nous n’étions plus que 3 au gîte le matin. Trop peu pour le
Vauvougier. Didier , Jean Lou et moi avons donc décidé d’entreprendre la crête de Malvaux. Au
dernier moment Michel se joint à nous et nous rejoint sur le parking à Reugney.
L’entrée du gouffre se situe, comme son nom l’indique, sur une crête rocheuse , dans un
paysage magnifique autant que glacial. Il s’agit de faire fissa pour la trouver, et nous fouillons dare
dare les amas de rochers , pieds et mains gelés. Un cri, ouf, Jean Lou est dessus ! Vite, au chaud !!!
Ne nous réjouissons pas trop vite… après le froid …le boyau des araignées. Couchés, à
l’arrêt le temps que Jean Lou équipe le premier puits devant, avec très peu d’espace mais en
revanche tout le temps qu’il faut pour bien observer, ces innombrables pattes qui s’agitent , et cette
monstrueuse façon de grouiller…on ne m’enlèvera pas du doute que Jean Lou a mis un soin tout
particulier à faire de jolies boucles à son nœud en se délectant de nos terreurs respectives.
Toujours est il que nous nous engageons bien réchauffés dans la série de puits qui fait suite.
La topo indique une profondeur totale de 108 m. Je reprends l’équipement pour l’épreuve dite ‘du
puits méandriforme’. Il s’agit cette fois de visser des spits en position plus ou moins acrobatique ,
plus ou moins en sandwich dans un méandre, avec quelques mètres de vide entre les jambes. Didier
et Jean Lou sont excellents en conseillers techniques et en modérateurs de stress.
Nous mangeons rapidement un petit morceau et descendons un dernier puits de 26 m qui est
de toute beauté et qui récompense les valeureux survivants !
Retour par le même chemin , la crête de Malvaux n’a décidément rien à envier à Fort
Boyard ! Nos matériels gèlent en peu de temps sur le parking et le baudrier tiendrait presque debout
tout seul. Même le traditionnel lancer de chaussettes puantes de fin de sortie sera remis à une autre
fois, vu la rudesse des conditions.
Qu’importe c’était une belle expérience, et un chouette partage ! Aucun regret du canapé.
Céline

Une sortie « tire bras » après les fêtes- Baume des Crêtes – 4 Janvier 2025

4 Janvier 2024

Sortie Baume des Crêtes – Déservillers

Sortie proposée par Didier pour fêter le début de l’année 2025, nous avons fixé le RDV 4 Janvier peu avant 10h devant l’église de Déservillers, pour 6 Joyeux drilles du GCPM (Jean Lou, Christophe, Didier, Alain, Mél et moi). L’occasion pour nous de tester aussi les cadeaux du Père Noël, venu compléter notre équipement d’explorateurs sous-terrain amateurs.

Petit « faux-départ de la team passée par le gîte du GCPM, ce qui nous laisse à Mél et moi, une petite demie heure de rab pour passer voir l’entrée des Biefs Bousset, une classique qu’elle ne connait pas encore , et à notre arrivée sur le parking de l’église, nous sommes accueillis par Alain…mais « l’autre 😀 » Alain Bulle… propiétaire de ladite Baume des Crêtes, rien que ça !

Après un chaleureux partage autour d’un café croissant bien appréciable et apprécié, et des partages top secrets sur ses projets du jour, nous voici rejoints par le reste de la team !

Autant le dire, l’arrivée en haut de Déservillers est digne d’une arrivée au pôle nord ! glace vive sur la route, 15 à 20 cm de neige partout, -12°C, et un vent glacial qui souffle à décorner les bœufs ! Une ambiance hivernale parfaite. L’enfilage des habits est accompagné de joyeux cris à chaque habit un peu plus refroidi que le précédent

10h30, La vire est en cours d’équipement…ça meule dehors !!! Vite devant !

On ferme la marche avec dans l’ordre Christophe, Mél, puis moi.

C’est la première grande verticale spéléo pour Mél, habituée des voies grimpes et de longs rappels, mais pas dans cette tenue ni avec ce matériel ! Et l’entrée dans la Baume des crêtes est un sacré baptême du feu ! Vire aérienne et bien glissante, transfert au bout de la vire pour une verticale de plus de 30m plein vide ! Le stress est bien présent, et le froid polaire qui règne ne fluidife pas les manip… allez, on y va je commence à geler de tous les bouts !

Mél est partie sur sa corde, ouf, tout se passe nickel.

Je la suis, 11h, entrée dans la Baume. Sitôt sur la corde la température remonte.

En quelques minutes, je récupère les sensations dans mes doigts, mes pieds, ouf, ça fait du bien !

On prend le temps de faire un détour au petit lac au pied de l’éboulement sous le P40 d’entrée. Christophe y dépose le matériel confié par Alain un peu plus tôt.

On se régale les yeux avec ces concrétions en piles d’assiettes si particulières. Les hauteurs sous plafonds sont gigantesques, plusieurs dizaines de mètres, et les parois toutes garnies de coulées de calcites.

Dans les plafond, on aperçoit des chauve-souris vers le petit lac,

La descente se poursuit et arrivée à la salle du réveillon quelques minutes après. La dalle du plafond est complétement lisse, assez basse et l’ambiance soudainement beaucoup plus sèche. Les blocs de pierres installés au sol en cercle forment un petit coin qui ne demande qu’à de poser tranquillement assis. Il est décidé de ne pas manger maintenant, malgré l’horaire, car nous avons tous envie d’avancer (et le ventre bien rempli des excès des fêtes sans doute).

On se faufile dans un enchevêtrement de gros blocs éboulés, ça bouchonne mais la proximité les uns des autres permet de bien s’aider dans les positionnements et le parcours dans ce petit dédale de roches. Certains passages sont exigus et on ne voit pas toujours bien ou poser les pieds en sortie.

On débouche dans un plus grand volume sous cette trémie, et la progression continue avec un passage étroit dans un boyau lisse et incliné qui nous mène à la salle des Dolois, après une sortie un peu acrobatique. Mais en se passant le mot, on désescalade les 2 à 3 derniers mètres prudemment et nous voici les pieds dans quelques gours, avec des ruissellements qui forment un rideau de douche léger, suintant d’une grande stalactite.

Direction l’étroit « boyau Boum », ou là encore il faut y aller délicatement vu les volumes à disposition, et la sortie de ce dernier, qui mène directement au-dessus du P15.

Les manips sont plus fluides à ce niveau pour Mél qui aura déjà dû utiliser plusieurs fois le descendeur, et avance avec plus de fluidité dorénavant

On arrive à la base du P15 sur une cascade de calcite, dans le ruisseau de l’actif qui mène au collecteur du Verneau quelques centaines de mètres en aval.

On a pris notre temps, et nous arrivons dans la galerie des chinois, où nous retrouvons le groupe de Jean-Lou, chargés par le SSF de remplacer une corde et certains ancrages. La mission est claires mais demande pas mal de temps, ce qui nous laisse donc continuer notre progression en se faufilant jusqu’à la sortie de la salle des chinois. En se méfiant des quelques trous dans le sol qui nous conduirait, en cas de glissade, 6m plus bas dans la flotte, on parvient à un passage bas, rempli d’eau, à l’aplomb d’un marquage sur la roche et d’un scotch-light.

C’est le point d’entrée de la voute mouillante qui permettrait de rejoindre la trémie de jonction rejoignant le collecteur du Verneau.

En s’approchant au plus près, on entend le grondement et le fracas de l’eau de la cascade située juste derrière cette voûte mouillante.

Comme convenu, il n’est pas question de s’y aventurer, faute de temps et de matos adéquate (une néoprène s’avèrerait vraiment conseillée !)

Demi-tour toute, on remballe le descendeur sur le porte matos, et on s’apprête à remonter cette joyeuse promenade nous ayant amenée à environ -170m.

La première remontée du P15 donne le ton ! Oui, on a trop bouffé pendant les fêtes 😀 !

C’est en tout cas l’occase de revoir aussi pour Mél les manips de bloqueurs. Je la devance pour l’attendre en haut des remontées et l’assister pour décroller. Les étroitures et boyaux sont remontées en mode limace échouée sur une plage de sable, mais même si ç n’avance pas vite, ça avance quand même  « Ce n’est pas une course de vitesse » nous auront rappelé plusieurs fois Christophe et Didier, l’essentiel, c’est le plaisir de la sortie !

En parlant de plaisir, il est temps, arrivés au-dessus des Dolois, de s’en mettre un peu dans le ventre avant d’attaquer le gros morceau de la remontée. Pause de 15minutes, collation avalée, nous voici repartis !

Le cardio monte lors de la remontée des cascades de calcite de la grande salle.

Les premiers sont déjà en train de remonter, et lorsque nous arrivons au-dessus du grand éboulis, on entend Jean-Lou crier qu’il fait « sale temps dehors » …

Bon, d’ici là, on a le temps que chacun remonte, ce qui me laisse le temps d’aller jeter un œil dans la galerie du chien… enfin, de désescalader ce petit corridor qui deviendra une vraie patinoire sitôt mis les pieds en bas dans la glaise qui jonche le sol !

« Quel zozo ! » je me dis alors que je sue comme un fou pour faire le premier pas et remonter ce petit amas rocheux tout lisse entre 2 parois verticales !

Le groupe remonte, lentement mais surement, il faut prendre son temps dans ce P40 ! Merci beaucoup à Christophe et Didier qui nous auront prêté un pantin à Mél et moi pour nous faciliter la remontée !

Et le pire, comme dirait Mélanie, c’est bien d’en sortir. Didier l’attendait en haut, heureusement, car la vire l’a bien séchée !

L’utilisation de la pédale et les quelques conseils à distance de Didier m’ont permis de sortir plus confortablement, et pour un e fois, sans aucun hématome 😀

Effectivement, il pleut, et l’air s’est complètement réchauffé, dans une ambiance de fin d’hiver digne d’une fin Mars.

Il est 18h lorsque nous arrivons à la voiture, tout a été déséquipé par Christophe et Didier. Tisane et petits gâteaux sont partagés alors que la nuit s’installe.

Fabuleuse sortie, Mél est ravie mais rotie ! Merci infiniment !

A très vite
Nicolas

Toutes les photos ici

Borne aux Cassots – Sortie club – 15 décembre 2024

15 Décembre 2024

RDV fixé à 9h30 à la « BAC » ou Borne aux Cassots.

C’est notre première à Mélanie et moi avec notre club, alors vive le GCPM 🙂

Une fois les présentations faites, on repère par comparaison photo, le niveau d’eau. Le petit ruisseau coule, mais pas le « trop plein », ce qui signifie que la galerie n’est pas en charge, donc feu vert, on file se changer !

Une belle troupe de 15 membres du GCPM s’est donnée RDV en ce matin hivernal, à NEVY SUR SEILLE dans le 39. Guy a prévu le café, et d’autres des biscuits et du biscuit au chocolat ! Trop bien 🙂

Une fois Sarah et Céline arrivée et changée (et qqs cL de mirabelle absorbés 😉 ) nous voici prêts au départ pour cette journée spéléo « rando » donc matériel allégé, pas de descendeur ni torse ni bloqueur… juste longe double pour la vire au-dessus de la cascade.

Arrivée devant le porche imposant, Guy nous narre l’histoire de la BAC… et on mesure pleinement les efforts de tous les humains qui ont contribué aux travaux d’accès et sécurisation de cette cavité formidable.

Photo souvenir devant le porche.

C’est parti quelques minutes plus tard, une fois le document d’accès dûment rempli par Guy, nous voici accroupis devant cette basse porte d’accès en tôle, et ce petit cadenas un peu récalcitrant, permettant de déverrouiller l’accès.

Une courte galerie fossile nous voit descendre et rapidement accéder au passage $2redouté2, de par sa renommé et son côté humide en ce jour bien froid d’hiver !

Guy ouvre la marche, on est devant le bassin ou il est déclaré n’y en avoir que « à mi-cuisse »

Oui mais les cuisses de qui ? 🙂

15m bien frais, mais pas de surprise… le caleçon est tout juste humide, et les chaussettes néoprènes vont faire le job.

Les quelques morceaux de ferrailles, vestiges des anciennes passerelles sont bien utiles aussi pour accélérer la traverser du bassin 🙂

Quelques voûtes basses et passage de vasques avec un faible niveau d’eau nous permettent d’accéder au boyau de remontée. On en oublierait presque qu’on vient de traverser le point critique de cette sortie ! Le siphon temporaire…mais comme dit précédemment, les niveaux d’eau et la météo sont au vert ! pas de risques en vue.

Remontée ensuite par la gauche dans un conduit bien argileux et glissant, jusque dans la galerie du métro.

Sur la gauche, en léger contre-haut, un amas de bouteilles d’eau et de bidon étanche stockent de quoi aider d’éventuels infortunés qui pourraient être pris au piège des eaux…

Un fil téléphonique est installé à demeure, permettant aussi de rester en liaison avec un groupe pris aux pièges des eaux, en cas de pépin tel que celui de la crue de Mars 2002 et son sauvetage miraculeux…

Galerie du métro… étonnant de voir ce nom donné à ce secteur, pourtant si petit par rapport à la suite de la visite ! C’est en se suivant, tel un long serpent lumineux que nous progressons dans le réseau fossile, qui après quelques dizaines de minutes, et un passage bas sur quelques dizaines de mètres en mode 4 pattes, va nous laisser accéder à des volumes gigantesques, et rapidement au collecteur. La rivière y coule, limpide et bruyante dans ces salles de plusieurs centaines de mètres de longueur, et des hauteurs sous plafond vraiment conséquentes !

Nous progressons dans le collecteur en faisant quelques grands pas et oppositions au-dessus des bassins les plus profonds… finissant par s’éloigner du réseau actif : nous arrivons dans la galerie des éboulis.

La progression dans cette galerie des éboulis est aisée, mais physique, il faut prendre son temps et assurer le pas, tant dans les montées que les descentes de ces amas de roches éboulées. Toujours en mode long serpent lumineux, le groupe continue sa progression et chaque regard en arrière sur le groupe donne une dimension encore plus spacieuse aux salles et volumes traversés…c’est tellement immense ! Chaque arrivée en haut des éboulis est la plupart du temps agrémentée de magnifiques coupoles de détente, dont les dimensions sont parfois colossales.

Ça avance, même bien ! Tellement que nous avons « zappé » le fameux « bois fossile » Marche arrière sur une centaine de mètres et Wouaouh ! 175 Millions d’années nous séparent de la vie de cet arbre prétrifié, figé et coincé quelques mètres au-dessus de nos têtes !

Le bruit de l’eau se fait à nouveau entendre, de manière bien bruyante, nous voici arrivés au passage qui surplombe la grande cascade. Une vire en corde fixe est installée, surplombant la cascade (que l’on entend sans la voir, une dizaine de mètres en contrebas).

Retour progressif dans le réseau actif, les passages dans le lit de la rivière sont simples, et majestueux, les concrétions bien visibles à intervalles réguliers, avec de belles coulées de calcites, ainsi que des traces d’érosion faisant ressortir des chailles dans la partie très « canyoneuse » de cette progression. Après l’ascension sur le bord d’un amas d’éboulis, surplombant la rivière, nous voici arrivé, après 2 bonnes heures de progression, au lieu désigné pour la pause repas. La salle est immense, et les blocs disséminés de toute part permettent facilement de se trouver un endroit confortable pour cette collation.

Le groupe en profite pour choisir la suite du programme en fonction des envies de chacun… 4 personnes. Sarah et sa tante décident de retourner sur leurs pas à leur rythme, 4 personnes (cf. CR de Céline ci-après) continueront dans le réseau actif dit « réseau Alain », et nous continuerons à 9 dans le réseau fossile supérieur.

Objectif : aller aussi loin que possible dans le réseau pourri !

La progression continue donc direction la galerie du bénitier. En grimpant à gauche le long d’un éboulis sous une voûte immense et suintante, on se retrouve rapidement au-dessus dudit « bénitier », une grosse base de concrétion stalagmitique, creusée en son sommet par l’eau qui tombe de plusieurs mètres de hauteur.

Les concrétions sont nombreuses dans cette zone, ou nous progressons dans quelques cm d’eau, jusqu’à arriver vers la fin du réseau, devant une cascade de calcite d’une beauté incroyable, entourée de nombreux petits gours

Pas de suite possible, nous rebroussons chemin jusqu’à pouvoir progresser dans la partie supérieure, délaissée préalablement.

Les murs se mettent à scintiller de toute part, sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur… c’est Noël avant l’heure ! la galerie du Gypse nous laisse rapidement découvrir des fleurs de gypse et des cristaux innombrables, offrant un côté féérique à ces salles traversées.

La progression dans le réseau fossile nous laisse voir un trou dans le sol, que Guy nous expliquera être le départ de l’attendrisseur… « on peut yaller ? »… « euhhh, non, ce n’est pas recommandé nous avoue Guy, plusieurs centaines de mètres très désagrables, sur un sol calcitique.

Nous arrivons dans une faille dont la hauteur diminue rapidement, pour plusieurs dizaines de mètres en mode « quatre-pattes », et je me souviens que c’est vraiment trop bien de promener un kit. 🙂

Guy nous indique ensuite le passage, plus récent, permettant justement de shunter l’attendrisseur. Il est fait d’une étroiture verticale, assez tortueuse, et dont les petits signes et flèches au plafond auront échappé à la dernière partie du groupe, leur ayant valu quelques sueurs supplémentaires.

Ce passage exigu nous permet de remonter d’une dizaine de mètres, en se faufilant avec pas mal d’oppositions et contorsions, jusqu’à accéder au « réseau pourri ».

L’eau s’invite en partie dans cette partie du réseau, ou à nouveau d’immenses éboulis sont présents le long de ce canyon. La progression est jalonnée par le CDS 39, afin de préserver au maximum les zones fragiles, et les très nombreuses concrétions, fistuleuses, etc.

Après un bon moment de progression, Guy décide de faire demi-tour. Nous négocions un « joker » de +10 minutes de progressions pour la part la plus véloce du groupe, afin de pousser la progression au plus loin… Chose faite ! Les hauteurs sous voutes augmentent encore, avec largement plus de 30m (je peine à évaluer, mais ma lampe ne parvient pas à éclairer les plafonds les plus hauts !)

Il faut retourner, alors gaz ! Nous parvenons à rejoindre le groupe resté avec Guy peu de temps avant de redescendre l’étroiture, puis nous arrivons sur les amis du « réseau Alain » qui sont venus à notre rencontre.
Le pas s’accélère, mais le chemin du retour est long ! Difficile de savoir exactement la distance parcourue, mais Michel aura noté, en étant passé dans le réseau Alain, une distance de plus de 9km.

En tout cas les organismes sont fatigués le pas devient glissant, et la prudence est de mise jusqu’à la sortie…

La redescente après le métro aura été un des rares points plus sales et bien froid, avec un courant d’air très marqué, et la température extérieure déjà ressentie. Nous voici bien « glaisés » peu de temps avant la sortie. J’en profite pour nettoyer au mieux le kit dans la traversée de la zone siphonnante, avant de me lancer dans le bassin le plus profond, puis échelle, et réseau fossile, et après quelques contorsions et faufilades, on sent la température baisser à nouveau. La porte métallique, et les marches de sortie, naturellement éclairées par la lumière de fin de journée encore présente… nous sortons à 17h, après être entrés vers 10h40 dans la cavité. Bonheur de découvrir aussi que Julie nous a préparé, avec l’aide des enfants et ado présents, un feu qui aura été notre meilleur ami le temps d’une collation post-changement d’habits, avec partage de bière, thé, tisane, gâteaux et biscuits divers.

Décidément, cette sortie en guise de première au GCPM laisse de magnifiques souvenirs, et la délicieuse sensation d’avoir trouvé la un club et une équipe dont le fonctionnement en mode « grande famille » nous ravit, Mél et moi.

Merci pour cette organisation au top, et à très vite.
Nicolas et Mélanie

Ci-après, le CR de Céline (merci aussi pour cette partie)

Poursuite de l’excursion dans le réseau Alain
Michel, Jean No, Benoît et moi optons pour l’option ‘milieu humide’ et abandonnons pour
un temps le reste de l’équipe parti pour le réseau pourri. La température de l’eau nous motive à
presser le pas et de longues portions de galerie au fond sablonneux nous facilitent les déplacements.
L’eau est d’une belle couleur verte, translucide , plus ou moins profonde avec quelques vasques
jusqu’à mi cuisse et des portions de plage pour se réchauffer les mollets.

Notre but est d’arriver à la galerie du crocodile, paraît il joliment concrétionnée. Jean No a
une bonne connaissance de l’endroit et nous nous laissons tranquillement guider. Nous ne tardons
pas à butter contre la trémie que nous a décrite Guy comme livrant accés , en haut à gauche, au
réseau supérieur qui nous intéresse, et, quelque part plus en arrière, au ‘réseau du diplodocus’ que
nous n’aurons pas le temps d’explorer cette fois ci.

Quelques mètres de ramping et on peut dire qu’il n’est plus question d’avoir froid !
L’arrivée au crocodile est sans conteste le clou de la sortie, avec toutes sortes de concrétions, dont la
couleur a été bien conservée par l’installation d’un cheminement . Un petit ravissement , niché si
loin de la sortie !

Ici, avec une peu plus de matériel et une corde , il aurait été possible de poursuivre un peu et
de boucler avec un retour au réseau inférieur. Nous n’avons rien de cela et décidons du retour.
Quelques minutes encore pour retrouver les lunettes de Jean No qui se sont fait la malle et nous
nous dépèchons dans l’espoir de pouvoir découvrir, en bonus, un morceau du réseau pourri en allant
au devant des autres.

Chose faite, et nous étions même un peu égarés lorsque la grosse voix de Guy résonne dans
la cavité, sonnant le rattroupement général !
Céline

Quelques autres photos ici

Petit Siblot 21-12-2024

Un dernier trou pour éliminer, avant les fêtes !

Nous étions 5 ce samedi pour une ultime sortie avant tous ces repas qui nous attendent pour les fêtes !

Damien avait émis l’idée de faire le petit Siblot, Daniel Ramey, Alain Tirole, Didier Rollet et moi adhérons, en voilà une idée qu’elle est bonne.

Damien passe à Montrond pour récupérer le matos et nous rejoint sur place.

Temps humide et froid.

Damien à l’équipement, à peine passé la zone d’entrée, nos lunettes se couvrent de buée, température agréable dans la grotte. Sortie classique jusqu’à la grande salle, sans surprise ni incident.

En sortant de celle-ci Didier avait repéré des spits menant à une vire un peu acrobatique à atteindre. Il grimpe assuré par Alain puis nous installe un équipement de progression sécurisé.

Nous le rejoignons et découvrons une galerie sortant des sentiers battus est joliment concrétionnée.

Sortis du trou, nous visitons le sentier des dolines, nous allons jusqu’à la porte fermée qui clos l’entrée du grand Siblot. Nous aurions dû téléphoner au maître des clés pour pouvoir visiter cette très belle grotte. Tous ceux qui l’on parcourue en garderont un souvenir ébloui.

Une belle journée qui clôt cette année 2024

Toutes les photos ici

Jean-lou

La Vieille Folle jusqu’au siphon en image

L’un des ressauts avant d’arriver au S1

Voilà le principal affluent du collecteur du Verneau et il a tout pour plaire.
S’il n’y avait pas les zones noyées, ce serait assurément une voie royale pour rejoindre le cœur du réseau.

Je l’avoue, La Vieille Folle est un peu ma cavité fétiche. Elle est à la fois belle et franchement inhospitalière ; mieux vaut ne pas être là quand elle se met en charge. Même son nom (dont on ignore l’origine) intrigue. Il y a bien une légende, mais ce sont Justine, Léo et Luna de l’école de l’Abergement du Navois qui ont inventé cette histoire avec leur instit en février 2012. Voici le CR avec la source :  https://speleo-gcpm.fr/une-vieille-folle-croquee-par-des-loups/

Sa double entrée, dont l’une de facture « gothique », est une invitation à elle seule. Le couloir qui suit est du même pédigrée, avec ses coups de gouges, ses bouts de bois coincés au plafond…. Le décor est bien planté.

Juste après le bassin profond (photo Romain Venot)

Bien peu de concrétions dans cette cavité, l’intérêt est ailleurs. La roche raconte tellement bien le passage de l’eau au fil des millénaires.

Nombre de visiteurs rebroussent chemin avant le bassin profond. Derrière, c’est tout aussi beau : beaux profils avec cupules et marmites s’offrent à nous. On descend dans une sorte de salle de décantation « tout ce qu’il y a de plus austère » ; celle-ci est dominée par un bassin baptisé « le Bénitier ou l’Urne »

C’est pour mettre en image la suite que Daniel et moi avions organisé une visite en avril 2024. Une verticale d’une dizaine de mètres se présente. On prend pied dans l’eau d’un bassin. Les marmites se succèdent.

Au pied de la verticale de 11 mètres.

Le gabarit des conduits diminue mais reste photogénique jusqu’au siphon. Deux ou trois ressauts de faibles hauteurs viennent agrémenter le parcours

L’arrivée devant la zone noyée est progressive et glauque. On palpe bien la couche organique avec nos pieds, des grosses bulles d’air remontent à la surface, ce qui laisse augurer un siphon pas vraiment sympa à plonger.  

Une visite s’impose donc à la Vieille Folle pour qui ne la connait pas. Avec ou sans eau, c’est au choix, mais avec une météo sûre et un débit qui va en diminuant :  https://www.vigicrues.gouv.fr/station/U261641001

Une sélection d’images représentatives de la cavité ICI

Guy

Stage Photo spéléo Montrond le château 29 nov au 01 déc 2024

Pour cette quatrième édition, c’est à nouveau le gîte de Montrond le château qui sera notre pied à terre. Comme les années précédentes, il sera patronné par la LIGES (Ligue Grand Est Spéléologie) et la FFS.

Pour l’animation, on prend les mêmes et on recommence : Olivier Gradot, Théo Prévot, Nathalie Witt, Gérard Jaworski, Serge Caillault, Vincent Gerber, Romain Venot et moi-même. Pour les stagiaires, ils sont une petite vingtaine à répondre présents. Certains viennent de loin (Nord Belgique) -Ardèche – Paris ….

Le vendredi, après un apéro à rallonge et un repas concocté par Olivier, 3 power points sont présentés et traitant de 3 techniques photo différentes : les flashs déportés – le light painting et les photos prises au téléphone avec IA.

A la grange voisine, une expo présente une sélection d’images de Romain, Serge et moi/Daniel.  Une centaine de photos spéléo en tout.

Samedi, les groupes formés la veille au soir se préparent :  Baume des Crêtes avec Marina, Nicolas K, Michel, Annie et moi. Grotte des Cavottes avec 2 groupes : Flashs déportés : Apollinaire, Manu, Véronique, Julien, Léo, Romain, Serge.

Téléphone : Théo Prévot, Nicolas P, Honorin P, Charles et Olivier

Baume du Mont : Flashs déportés et Light painting

Guido, Erik, Daniel, Gérard, Vincent, Stéphanie. Gouffre des Ordons : Nathalie, Didier, Isabelle

La froidure et les séances photo finissent par creuser les estomacs ! ce soir, c’est cancoillotte chaude au menu confectionné par Benoit et Fred. Avant de rejoindre plume, un débriefing en salle de réunion permet de visionner et d’analyser la moisson du jour.

Les groupes du dimanche :

Baume aux Sarrons (FD): Apolline, Romain, Véronique, Didier, Guy.

Perte de la Vieille Folle (FD et LP): Gérard, Erik, Michel, Annie et Daniel. Grotte Deschamp (T et LP):  Olivier, Didier, Isabelle, Nicolas P, Vincent, Stéphanie, Nathalie, Honorin, Julien, Manu, Nicolas K. Gouffre d’Ouzène (FD) : Marina, Charles, Serge, Théo, Joseph, Léo. Après un repas et quelques retouches sur les ordis, débriefing à nouveau et c’est déjà le mot de la fin.

De l’avis des animateurs, la qualité des images crées est en hausse cette année sans qu’on puisse vraiment savoir pourquoi. L’ambiance est toujours bon enfant, détendue, …  la seule recette qui permette de passer de bons moments ensemble, animés par le partage d’une même passion.

Une sélection de 44 photos représentatives du stage ICI (2 images par participant) avec le nom de leurs auteurs.

Guy

Pourpevelle, un CR pour deux sorties photos

Bon alors, vous l’avez vu, le S M I L E ? ? ?

Daniel et moi y étions déjà en avril dernier et nous avions tenté de sortir quelques images du réseau Nord que nous ne connaissions ni lui ni moi. (Voici le lien :  https://speleo-gcpm.fr/reseau-nord-de-pourpevelle/#comments  ).

Cette fois-ci, on s’attaque au gros morceau « le Réseau Sud » ! Mi-novembre, On commence par les spots les plus proches situés avant la rivière. En descendant le P33, je réfléchis comment magnifier cette verticale impressionnante.

En accrochant un Godox à l’envers au fractio plein pot, mais avec des sangles de façon à ce qu’il soit sous le pincement des 2 parois, ça devrait le faire pour la prochaine séance.

Pour l’heure, nous sortons le matos devant le magnifique parterre de gours de la galerie menant à la diaclase Weité.

On y passe plus d’une heure tellement les angles de vues sont variés et tous intéressants. De plus, ils sont plein d’eau, ce qui apporte un bonus aux images. Derrière, c’est chouette aussi avec ce bassin d’eau claire et les gours profonds asséchés qui suivent. Je n’étais jamais allé au-delà mais Daniel parvient à me convaincre car les profils changent complètement au niveau de la diaclase. Nous revenons ensuite vers le croisement qui conduit à la rivière tout en faisant des photos.

Il y a de beaux volumes, là aussi, c’est un vrai petit studio, et sans les difficultés liées à l’eau.

On pousse jusqu’aux premiers bassins sans toutefois se mouiller. Au retour, on essaie de donner une idée à quoi ressemble les 200 mètres de laminoirs qui précède la partie aquatique.

La suite, c’est ce samedi 8 décembre avec Mathieu qui ne connait pas. On choisit le bas de néo et on l’enfile de suite à la voiture. Coup de bol, il ne pleut pas encore et on s’équipe juste avant le temps de chien annoncé. J’ai tout préparé soigneusement pour protéger le matos photo afin d’éviter les noyades.

Le Godox est pendu juste au-dessus de la vaste verticale du P33 et ça fonctionne plutôt bien, on arrive à en sortir quelques-unes de bonnes.

On dépose les kits au niveau du carrefour et on fait un crochet vers les gours pour Mathieu qui ne connait pas encore. Dans les laminoirs, ça chauffe un peu forcément et on s’arrête une ou deux fois pour tempérer.

A L’inverse, la mise à l’eau est ravigotante ! le ton est donné ! Il y a très peu de débit et l’eau est claire. Le parcours est varié, souvent concrétionné. Des cordes bien amochées nous font comprendre que ça va devenir ponctuellement plus profond !

Je rate le shunt fossile à droite et je fini dans un pincement hyper aquatique…. on a loupé quelque chose ! Je ne me souvenais plus non plus de cette verticale dans le shunt. Une corde est en place mais nos baudriers sont restés à la base du P33 sauf Daniel qui la gardé sur lui.

Du coup, on transforme la verticale en vire pour descendre plus loin en désescalade…. ouf !  La suite est superbe, c’est un festival de marmites, de gours plus ou moins immergés, l’ambiance canyon souterrain est au RDV.

Le passage du guano ne manque pas d’originalité non plus, colorant de noir le lit du ruisseau. D’un seul coup, la galerie prend l’allure d’une conduite forcée. On pousse jusqu’au premier carrefour qui se présente pour avoir un repère sur la topo.  Il est déjà midi, on casse la croûte sans trop trainer et on poursuit notre séance photo toute l’après-midi sur le retour. Arrivés au pied du grand puits, Mathieu choisit de se changer tandis que Daniel et moi gardons le bas de néo.

Arrivés à la base du puits d’entrée, nous croisons Thomas Sergentet avec sa compagne et deux amis qui entament une descente.

Re-coup de bol, il ne pleut pas mais Thomas nous confirme que des pluies diluviennes sont tombées dans la journée…. Sous terre, on ne s’est rendus compte de rien.

…Une superbe sortie photo à l’abri, dans une classique qui mérite son titre.

Reste la suite, « Pourpelui ! »…  et on espère bien pouvoir aller y poser nos trépieds en 2025. Une sélection de photos ICI Guy

Les Vieux Fourneaux dans le Vercors

335 années d’expérience pour les « vieux fourneaux » 1 … Avec par ordre d’apparition : Patrick Sologny (dit Soso), Gérard Jaworski, Jean Philippe Grandcolas, Serge Caillault et Guy Decreuse.

Une destination : le Vercors. Un objectif : ramener de belles images. Une philosophie : carpe diem

Premier dans la liste, à tout seigneur, tout honneur, la grotte de Gournier, au pied des falaises de Presles. Gros problème, la route d’accès aux grottes de Choranche étant en travaux, nous sommes obligés d’accéder à la cavité par le sentier qui monte depuis la vallée.

Un peu de navigation sur le lac d’entrée et une petite escalade nous mènent, sans trop de difficulté, à la galerie semi active qui était notre objectif du jour. Nous avions envisagé une incursion dans la rivière si possible.

Les nombreux spots photos émaillant notre progression ne nous ont pas laissé le temps de descendre dans la partie active… Une autre fois peut-être. Nous connaissions tous les lieux, mais la présence de Serge nous a grandement facilité la tâche. Second objectif : Bournillon et son porche considéré comme le plus haut d’Europe. Fort heureusement la météo clémente nous a permis une incursion dans les profondeurs de la cavité.

Impossible cependant d’accéder à la zone post siphon qui est la plus belle, mais rarement visitable. L’eau a marqué son passage, car « cette cavité constitue un trop-plein de débordement de la source d’Arbois qui draine les eaux souterraines d’une partie du plateau karstique du Vercors. Lors des crues, le débit peut être considérable (plus de 50 m3/s) » 2.

Dans la partie précédant le siphon, la roche prend une couleur très sombre, suite à l’ennoiement fréquent de la galerie. L’ambiance est plutôt austère

Le lendemain nous optons pour une cavité horizontale, très facile d’accès et photogénique : Pra l’Étang sur la commune de Presles. Cette grotte située à 1238 m d’altitude a été fréquentée par les ours qui ont laissé beaucoup de traces de leur passage : roche polie, griffades, squelettes…

La cavité est froide, mais nous échappons aux chutes de neige, alors que celle-ci bloque une partie du nord du pays ! La morphologie des galeries de cette ancienne perte et l’aspect des parois retiennent notre attention de photographes.

Pour notre dernier jour dans le Vercors, compte tenu de la fatigue accumulée et de la météo qui devient plus incertaine, nous changeons de programme et renonçons à la grotte Favot au profit de la grotte Roche. Cette cavité est très intéressante par son coté photogénique et son histoire.

L’accès aux galeries profondes a nécessité plus de 10 années de désobstruction. Les techniques utilisées pour débarrasser l’obstruction sont originales. Les furets jaunes de Seyssins ont employé les grands moyens en dégageant le sable avec une lance à incendie !

La « nouvelle » partie de la grotte est bien préservée et parfaite pour développer notre technique photographique en utilisant de nombreux flashs afin d’éclairer ses gros volumes.

Fin de partie, pour cette fois, et fin de la balade pour « les vieux fourneaux », avec une belle moisson d’images et de réels moments de plaisir partagé.

A suivre, j’espère…

Gérard

1 « les vieux fourneaux » https://www.youtube.com/watch?v=KeWLgT2EfM8 2 selon Wikipédia

Une sélection de 100 photos , légendées par auteurs et par cavités : ICI

La Légarde (pour la enième fois !)

Au pied du P42

Ca y est, c’est fait ! après des années et des années de tergiversations, de tentatives, d’essais de refus de l’obstacle, d’angoisses etc…
Aujourd’hui, je l’ai fait, j’ai osé et j’ai réussi, bref le pied !
Nous étions quatre ce dimanche, Didier Rollet, son fiston Gabriel, Alain Tirole et moi.
Didier avait proposé une sortie, vu les conditions météo de ce week-end. Samedi sortie raquettes au crêt Monniot à se geler les fesses avec environ 15 cm de neige, le lendemain 15° d’écart, un fort vent chaud, et plus une trace de neige.
Par contre beaucoup d’eau dans les trous, donc classique sèche, La Légarde.
Après avoir dit oui, puis non, puis peut-être, puis chais pas (les vieux sont chiants) je retrouve les copains au refuge pour me joindre à eux.
Comme nous sommes quatre, Didier prend les cordes pour aller voir les grandes galeries après la trémie.
Au GCPM tout le monde connaît ma réticence suite à une mauvaise expérience devant les étroitures serrées et techniques. Je dis à Didier que surement je n’irai pas jusque-là.
Il m’explique alors qu’il y est allé il n’y a pas si longtemps et que ça ne lui a pas paru aussi étroit que ça.
Nous engageons la descente, Gabriel à l’équipement, il se débrouille mieux que bien et tout le monde suit.
Alain découvre le gouffre et s’émerveille devant la taille des puits. On se fait un peu rincer en bas, ça percole pas mal, étonnant non !
Arrivés devant la trémie, Didier passe devant, je le suis de près, pas trop à l’aise le Jean-lou, mais je me force et Didier m’encourage calmement. Je suis un peu surpris, j’avais un souvenir de passages beaucoup plus étroits, je vois des traces de désob.
Je finis par traverser cette trémie grâce aux conseils et encouragements de Didier.
Ca valait le coup, la galerie et superbe, avec ses gours et ses concrétions.
Alain et Gabriel nous rejoignent pour l’explo, nous nous arrêtons au bassin nous commençons à avoir froid.
Bon ! il faut remonter maintenant. Je suis un peu essoufflé, stress ? Co2 ?; ce sera Co2, tout le monde en souffrira plus ou moins.
La remontée dans la trémie est facile, comme quoi il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat.
Alain et Didier déséquiperont, je remonte en tête en faisant souvent des pauses car le souffle me manque, plus je me rapproche de la surface plus ça devient facile, pour finir à remonter le dernier puits avec toutes mes capacités respiratoires retrouvées.
Gentiment Gabriel se dépêche de sortir du trou pour me donner les clefs de la voiture de son père pour que je puisse me changer et que je n’attrape pas froid en les attendant trop longtemps.
Très bonne sortie donc où j’ai quand même passé cette fichue trémie. Il était temps car je crois que je n’ai guère plus le temps devant moi pour le faire !
Merci à l’équipe, merci à toi Didier pour m’avoir aidé à franchir ce pas.
Jean-lou

Grotte Baudin (jeudi 14/11)

C’est un peu à la dernière minute que se décide cette sortie. Le temps s’y prète plutôt pas
mal puisque les niveaux d’eau sont bas et le ciel tout bleu . Lors d’une précédente incursion,
l’image du collecteur embrumé dont le vacarme faisait vibrer toute la cavité m’avait franchement
impressionné, et nous avions fait prudemment demi tour à la sortie du boyau du GSD.

Cette fois le Verneau s’écoule paisiblement. Michel, Julie, Paul et moi pique niquons au
soleil avec vue panoramique sur Nans sous Sainte Anne. Tout ceci est de bonne augure. Nous nous glissons à l’heure de la digestion dans l’entrée, et entamons une partie de
ramping à rendre son sandwich !

Le collecteur nous présente ensuite son plus joli visage, vasques d’eau claire et température
confortable. Nous progressons sans encombre, à la manière d’un petit jeu de piste : il nous faut
trouver les points de repères mentionnés par maître Jean Lou qui nous a bien briefés : chercher une
large galerie sur la gauche , puis une concrétion en forme d’oreille, une plage…

Nous passons le puits du Ballot et décidons d’une même voix d’y faire prudemment demi
tour. C’est déjà une bonne avancée et nous avons eu la chance de découvrir ces très belles galeries
sans forcer et sans souffrir du froid (plutôt même du chaud!).

Chaque mètre du ramping de retour est agrémenté de son lot de gémissements et d’injures,
et c’est tous rouges et pleins de terre que Julie nous photographie à la sortie , tels trois blaireaux
grognants ( grognards même dirait jean Lou, ce qui ne manque pas de poser la question du
féminin…)

On ne peut qu’imaginer la difficulté de la vire cablée et du ramping final pour ceux qui y
arrivent déjà épuisés par la longue traversée depuis les Biefs Boussets !
Céline.