Camp en Ardèche , du 13 au 17 avril 2024

Participants : Jean Lou et Tartine, Sarah, Cathy, Jacky, Michel Julie et leurs 4 enfants : Lana Louise Lucas et Laurent, Céline et son compagnon Paul.

Nous avons réservé un gîte grand luxe dans une vieille bâtisse , à flanc de colline , aux
Assions (non loin des Vans). Chambres individuelles, piscine et salle de jeu , confort au top et authenticité garantie.

Tartine, Julie et ses enfants ont fait quelques belles découvertes aux alentours pendant

que le reste de l’équipe s’était donné comme objectif 3 sorties spéléo, sélectionnées avec l’aide de Jean Lou et Jacky qui connaissaient déjà bien la région, et de Guy , qui avait réuni dans un classeur toutes les infos utiles récoltées lors des excursions précédentes (de façon claire et exhaustive vraiment un grand merci à lui!).

Céline


Aven de Noël


Céline, Sarah, Catherine, Paul, Michel, Jacky, Jean-lou
Ce jeudi matin, difficile de rassembler la troupe pour la sortie à l’Aven de Noël.

Entre ceux qui se lèvent trop tôt et les autres qui se lèvent plus tard, voir presque trop tard, l’inertie de groupe fonctionne à fond.
On finit par y arriver.
En route pour Bidon, village où nous récupérons le code de la trappe d’accès. Nous échangeons quelques nouvelles sur les conditions au niveau du Co2 qui perturbent souvent la visite de ce beau gouffre.
Nous en déduisons que nous avons en gros une chance sur deux, et croisons les doigts ! Guy m’a prêté un détecteur de Co2 on verra bien. On se paume un peu en cherchant l’entrée, il faut dire que sur ce plateau un tas de chemins se ressemblent et ne facilite pas le travail de repérage.
On finit par trouver, après avoir perdu Jacky dans la garrigue.

Casse-croute puis en avant pour de nouvelles aventures.
Paul à l’équipement, sans problème particulier, dans le P30 puis il s’attaque au P90.
Là le détecteur commence à monter dans les tours, plus il descend plus ça monte (étonnant non !), arrivé à 20 m du fond, la densité augmente d’un coup et devient franchement inconfortable.

Nous décidons de ne pas insister, pas la peine de prendre des risques inconsidérés. Nous ne réagissons pas tous de la même manière à ce gaz.
Nous nous retrouvons à la base du P30, là après une escalade un peu scabreuse se développe une

superbe galerie très concrétionnée qui sauve d’une très belle façon cette sortie inachevée..Etonnamment après avoir discuté avec des spéléos du cru nous nous sommes rendu compte que cette partie n’était pas connue de tout le monde.
Comme nous avons du temps devant nous, nous décidons d’aller repérer la sortie naturelle de la grotte Saint Marcel car nous envisageons de faire la traversée Despesse – St Marcel le samedi qui vient.

L’Ardèche à deux pas, nous tend les bras, comme il fait beau et chaud, certains parlent même de baignade.
La température de l’eau refroidi (c’est le cas de le dire) les moins téméraires, seule Céline notre poisson du groupe se baigne réellement.
Très peu de monde passe en canoé, la saison n’est pas encore lancée. Nous voyons tout de même passer une tong, une pagaie, puis plus rien ! un petit Titanic a du heurter un glaçon en amont.
Retour au gite où les choses sérieuses commencent par un apéro bien mérité.
Fin de la première journée.
Jean-lou

Bois de Païolive

Pénétrons dans un univers étrange où l’on peut côtoyer des animaux fantastiques, des

êtres de pierre et des êtres feuillus dignes d’un monde magique d’un conte de fée. Ils nous ont accueillis avec bienveillance et nous avons escaladé leurs flancs avec respect.
Sarah s’est fondue dans le décor, Jean Lou et Céline ont tenté de gravir les roches les plus hautes et chacun a été téméraire à sa façon.
Sauter , courir , marcher et respirer cette belle ambiance , admirer les éclats de lumières dans les feuilles.

Appréhender les formes étranges, les racines , les mousses.
Une petite pause au soleil calé dans les infructuosités de la roche.


On ressort de cet endroit en ayant l’impression d’avoir été suspendus dans le temps

Cathy


Aven Armédia

Jean-lou nous suit avec son véhicule, Le chemin n’est pas très praticable en voiture de tourisme, Il faut éviter les cailloux ! Les passages boueux, Est-ce bien raisonnable avec le véhicule de Céline et J.lou ?

Après 3 km De souffrances pour les véhicules nous arrivons . L’entrée de la cavité est une étroite faille sous une petite barre rocheuse . Armedia classé Fragile, la visite est limitée en nombre de visiteurs . J.Lou, Céline, Paul, Cathy, Sarah, Jacky, Michel Paul a l’équipement, après l’étroiture nous équipons uniquement une petite partie de la main courante par peur de manquer de corde, Nous arrivons au P45 en colimaçon, beau puit de couleur ocre ! Une grande salle s’offre à nous jusqu’à un ramping bien fragile et concrétionné qui nous emmène vers le bas d’une salle où se cache une stalactite

exceptionnelle en forme de « 5 ». Une coulée de calcite bien boueuse à monter sur

corde fixe qui permet d’arriver directement à la salle du lac .

J.Lou a souvenir d’une salle en bas à gauche du p 45 Nous remontons en direction de cette salle, et là le spectacle commence. Nos frontales scintillent contre les stalactites, les excentriques ( crystal de roche à l’échelle microscopique losange de 6 faces ou les autres gouttes d’eau vont s’orienter dans d’autres sens ).

C’est incroyable Il y en a partout un rêve pour tout spéléologue . Il est pour nous difficile de quitter cet endroit dont nous avons le privilège et le devoir de préservation

Michel

Réseau Saint Marcel (mardi 16 avril)

Lorsque nous avions imaginé cette journée, il s’agissait d’entreprendre la traversée «  »Aven Despeysse /St Marcel » ».
Passage en revue de l’état des troupes au petit déjeuner….euh…le GCPM commence à
fatiguer un poil.

Après discussion / négociation/ tergiversation, nous décidons d’attaquer le réseau par la grotte Saint Marcel : accès à l’horizontal, pas de cordes à porter et pas d’équipement.

Adjugé, vendu : nous voilà en possession des clés devant la grille d’entrée.
Petit repas au soleil ardéchois, et c’est parti. Le décor est immédiatement planté : ici les
volumes sont spectaculaires, et on progresse tranquillement, sur ses deux pieds.

À chaque virage son lot de merveilles. Plafonds auréolés de cupules en « coups de gouges », témoin du débit d’une importante rivière qui coulait autrefois, salles aux colonnes somptueuses, gours aux eaux transparentes. Une impression d’infinitude. Ce réseau n’est pas aux dimensions humaines.

On peine à se le représenter. Une semaine ne suffirait pas à le découvrir, et pour le coup , on s’imagine aisément y camper confortablement ( d’autres, 10 000 ans avant notre ère, se sont fait eux aussi
cette réflexion ).


Au détour du chemin, de la lumière, des voix . Nous approchons de la zone touristique. Très grande émotion pour moi , ce croisement de deux mondes. La lumière révèle toute la majesté de l’endroit. Ces messieurs dames sentent bon le patchouli et nous venons à leur devant, tels les bougres et les bougresses que nous nous sommes donné la chance d’être. Adaptés au milieu. De passage seulement sur leurs passerelles. En halte sur notre épopée. Aux tronches poussiéreuses, aux démarches cavernicoles.

Souvenir ému du temps ou j’évoluais de leur côté. Ou je scrutais ces ténèbres, avide de plus, brûlant d’escalader la barrière. Tellement fière, tellement chanceuse, tellement bien accompagnée aujourd’hui.
Après que le guide (gérant de la grotte) nous ait laissé passer, nous avons pu faire l’amont ,non accessible aux touristes, par la très grande galerie : la voûte des Maçons, la galerie des Boas.
Une partie de l’équipe décide de rebrousser chemin mais Michel et moi n’arrivons pas à
nous y résoudre. Rendez vous donc au petit bistro en sortant.

Ainsi abandonnés, nous accélérons la cadence pour pouvoir en découvrir le maximum dans le temps imparti. Un petit ramping nous mène, à plat ventre, sur un balcon dominant un puits au diamètre impressionnant. A sa base, on devine la
suite du réseau . Gnihhh !!! pas de corde ! J’en boufferais ma combi mais il faut renoncer
maintenant… (on reviendra, ben si, évidement!)

Sur le chemin du retour, nous décidons d’assister en spectateurs clandestins au spectacle « Son et lumière » des touristes. Un vrai jeu pour les grands enfants que nous sommes, planqués derrière des piliers, courant à leurs trousses sitôt leurs talons tournés ! La musique emplit tout l’espace et les bassins s’illuminent de toutes les couleurs. Fin de la représentation, nous nous glissons dans l’obscurité. (trop bien!)
Nous rejoignons le reste de l’équipe devant une bonne petite bière.
Retour au gîte . C’est soirée pizza / chaussettes puantes ce soir. Michel s’est douché à l’eau froide et sous une avalanche de chaussettes sales.


Sa vengeance sera terrible … tous les coups sont permis… c’est la guerre du Gcpm ! Jean Lou escaladant le balcon , mes chaussettes dans la piscine,
Michel à la fenêtre avec un seau d’eau.
Armistice . Traité de non prolifération des bactéries pédieuses.
Au lit bande de doubistes dégénérés, les blessés et les morts ont de la route demain !



Le dernier jour, la météo change et il nous reste seulement la matinée pour profiter encore un peu.

Tartine et Jean Lou reprennent tôt la route du Doubs et le reste de la troupe s’offre une petite visite touristique de la reconstitution de la grotte Chauvet , qui interroge et fascine, tout particulièrement les spéléos que nous sommes.
Retour dans nos contrées sous les averses de grêle sur l’autoroute !

Céline

Conclusion :

Encore une bien belle occasion de se retrouver, et qui nous ouvre d’autres perspectives
encore pour les mois à venir : éventuellement , un retour à Saint Marcel

qui vaut à elle seule plusieurs excursions, et un projet de Week-end à la dent de Crolles qui sera à réfléchir.

Il nous faut remercier chaleureusement :
Lhyvernet David du club de Joyeuse.
Rung Yannis du club Les VANS .
Spinnler Gérard pour les clefs de St Marcel.
Flahaut Annie de Bidon pour le code du cadenas de l’aven de Noël .
toutes ces personnes pour nous avoir permis l’accès aux cavités.

Et bien sûr Guy DECREUSE , notre président, pour tous ses documents et son détecteur de co2


C’est grâce a leur disponibilité et leur gentillesse que ce séjour a été réussi !

Céline

3 réflexions sur « Camp en Ardèche , du 13 au 17 avril 2024 »

  1. JAWORSKI Gérard

    Bon choix de cavités pour ce court séjour qui donne une bonne idée des richesses de l’Ardèche souterraine… Merci aux rédactrices qui rendent ce compte rendu plein de vie et me permettent de me remémorer quelques séjours du GCPM dans ce secteur.

    Répondre
  2. Emmanuel Le Moigne

    Merci pour le partage! Ça donne envie, Céline, d’aller croquer avec vous un bout de ta combinaison . La prochaine fois sûrement!

    Répondre

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