Archives mensuelles : décembre 2024

Pourpevelle, un CR pour deux sorties photos

Bon alors, vous l’avez vu, le S M I L E ? ? ?

Daniel et moi y étions déjà en avril dernier et nous avions tenté de sortir quelques images du réseau Nord que nous ne connaissions ni lui ni moi. (Voici le lien :  https://speleo-gcpm.fr/reseau-nord-de-pourpevelle/#comments  ).

Cette fois-ci, on s’attaque au gros morceau « le Réseau Sud » ! Mi-novembre, On commence par les spots les plus proches situés avant la rivière. En descendant le P33, je réfléchis comment magnifier cette verticale impressionnante.

En accrochant un Godox à l’envers au fractio plein pot, mais avec des sangles de façon à ce qu’il soit sous le pincement des 2 parois, ça devrait le faire pour la prochaine séance.

Pour l’heure, nous sortons le matos devant le magnifique parterre de gours de la galerie menant à la diaclase Weité.

On y passe plus d’une heure tellement les angles de vues sont variés et tous intéressants. De plus, ils sont plein d’eau, ce qui apporte un bonus aux images. Derrière, c’est chouette aussi avec ce bassin d’eau claire et les gours profonds asséchés qui suivent. Je n’étais jamais allé au-delà mais Daniel parvient à me convaincre car les profils changent complètement au niveau de la diaclase. Nous revenons ensuite vers le croisement qui conduit à la rivière tout en faisant des photos.

Il y a de beaux volumes, là aussi, c’est un vrai petit studio, et sans les difficultés liées à l’eau.

On pousse jusqu’aux premiers bassins sans toutefois se mouiller. Au retour, on essaie de donner une idée à quoi ressemble les 200 mètres de laminoirs qui précède la partie aquatique.

La suite, c’est ce samedi 8 décembre avec Mathieu qui ne connait pas. On choisit le bas de néo et on l’enfile de suite à la voiture. Coup de bol, il ne pleut pas encore et on s’équipe juste avant le temps de chien annoncé. J’ai tout préparé soigneusement pour protéger le matos photo afin d’éviter les noyades.

Le Godox est pendu juste au-dessus de la vaste verticale du P33 et ça fonctionne plutôt bien, on arrive à en sortir quelques-unes de bonnes.

On dépose les kits au niveau du carrefour et on fait un crochet vers les gours pour Mathieu qui ne connait pas encore. Dans les laminoirs, ça chauffe un peu forcément et on s’arrête une ou deux fois pour tempérer.

A L’inverse, la mise à l’eau est ravigotante ! le ton est donné ! Il y a très peu de débit et l’eau est claire. Le parcours est varié, souvent concrétionné. Des cordes bien amochées nous font comprendre que ça va devenir ponctuellement plus profond !

Je rate le shunt fossile à droite et je fini dans un pincement hyper aquatique…. on a loupé quelque chose ! Je ne me souvenais plus non plus de cette verticale dans le shunt. Une corde est en place mais nos baudriers sont restés à la base du P33 sauf Daniel qui la gardé sur lui.

Du coup, on transforme la verticale en vire pour descendre plus loin en désescalade…. ouf !  La suite est superbe, c’est un festival de marmites, de gours plus ou moins immergés, l’ambiance canyon souterrain est au RDV.

Le passage du guano ne manque pas d’originalité non plus, colorant de noir le lit du ruisseau. D’un seul coup, la galerie prend l’allure d’une conduite forcée. On pousse jusqu’au premier carrefour qui se présente pour avoir un repère sur la topo.  Il est déjà midi, on casse la croûte sans trop trainer et on poursuit notre séance photo toute l’après-midi sur le retour. Arrivés au pied du grand puits, Mathieu choisit de se changer tandis que Daniel et moi gardons le bas de néo.

Arrivés à la base du puits d’entrée, nous croisons Thomas Sergentet avec sa compagne et deux amis qui entament une descente.

Re-coup de bol, il ne pleut pas mais Thomas nous confirme que des pluies diluviennes sont tombées dans la journée…. Sous terre, on ne s’est rendus compte de rien.

…Une superbe sortie photo à l’abri, dans une classique qui mérite son titre.

Reste la suite, « Pourpelui ! »…  et on espère bien pouvoir aller y poser nos trépieds en 2025. Une sélection de photos ICI Guy

Les Vieux Fourneaux dans le Vercors

335 années d’expérience pour les « vieux fourneaux » 1 … Avec par ordre d’apparition : Patrick Sologny (dit Soso), Gérard Jaworski, Jean Philippe Grandcolas, Serge Caillault et Guy Decreuse.

Une destination : le Vercors. Un objectif : ramener de belles images. Une philosophie : carpe diem

Premier dans la liste, à tout seigneur, tout honneur, la grotte de Gournier, au pied des falaises de Presles. Gros problème, la route d’accès aux grottes de Choranche étant en travaux, nous sommes obligés d’accéder à la cavité par le sentier qui monte depuis la vallée.

Un peu de navigation sur le lac d’entrée et une petite escalade nous mènent, sans trop de difficulté, à la galerie semi active qui était notre objectif du jour. Nous avions envisagé une incursion dans la rivière si possible.

Les nombreux spots photos émaillant notre progression ne nous ont pas laissé le temps de descendre dans la partie active… Une autre fois peut-être. Nous connaissions tous les lieux, mais la présence de Serge nous a grandement facilité la tâche. Second objectif : Bournillon et son porche considéré comme le plus haut d’Europe. Fort heureusement la météo clémente nous a permis une incursion dans les profondeurs de la cavité.

Impossible cependant d’accéder à la zone post siphon qui est la plus belle, mais rarement visitable. L’eau a marqué son passage, car « cette cavité constitue un trop-plein de débordement de la source d’Arbois qui draine les eaux souterraines d’une partie du plateau karstique du Vercors. Lors des crues, le débit peut être considérable (plus de 50 m3/s) » 2.

Dans la partie précédant le siphon, la roche prend une couleur très sombre, suite à l’ennoiement fréquent de la galerie. L’ambiance est plutôt austère

Le lendemain nous optons pour une cavité horizontale, très facile d’accès et photogénique : Pra l’Étang sur la commune de Presles. Cette grotte située à 1238 m d’altitude a été fréquentée par les ours qui ont laissé beaucoup de traces de leur passage : roche polie, griffades, squelettes…

La cavité est froide, mais nous échappons aux chutes de neige, alors que celle-ci bloque une partie du nord du pays ! La morphologie des galeries de cette ancienne perte et l’aspect des parois retiennent notre attention de photographes.

Pour notre dernier jour dans le Vercors, compte tenu de la fatigue accumulée et de la météo qui devient plus incertaine, nous changeons de programme et renonçons à la grotte Favot au profit de la grotte Roche. Cette cavité est très intéressante par son coté photogénique et son histoire.

L’accès aux galeries profondes a nécessité plus de 10 années de désobstruction. Les techniques utilisées pour débarrasser l’obstruction sont originales. Les furets jaunes de Seyssins ont employé les grands moyens en dégageant le sable avec une lance à incendie !

La « nouvelle » partie de la grotte est bien préservée et parfaite pour développer notre technique photographique en utilisant de nombreux flashs afin d’éclairer ses gros volumes.

Fin de partie, pour cette fois, et fin de la balade pour « les vieux fourneaux », avec une belle moisson d’images et de réels moments de plaisir partagé.

A suivre, j’espère…

Gérard

1 « les vieux fourneaux » https://www.youtube.com/watch?v=KeWLgT2EfM8 2 selon Wikipédia

Une sélection de 100 photos , légendées par auteurs et par cavités : ICI