Sortie Trou des curés – Orchamps Vennes (08 juin 2025)

Il me trottait en tête depuis un long moment d’arriver à emmener notre petite famille, c’est-à-dire Mél ainsi que les 3 filles Axelle, Lilou et Manon (14, 14 et 13 ans).

Le choix s’est porté sur une cavité proche de chez nous, et après échange avec Mathieu (D.), on a choisi le trou des curés. Sur le papier, ça parait technique mais faisable…La cavité est située à environ 5km après Orchamps Vennes, direction Gilley. Ça a été un vrai chantier de préparer l’équipement pour les filles, car oui, on a réussi à dégoter l’équipement complet pour tout le monde pour cette sortie ! Quel plaisir d’être autonomes en famille ! On avait un gros doute pour pouvoir trouver le lieu de parking, mais au final les coordonnées données dans le topoguide sont nickel, une petite place en cailloux/terre/boue/gadoue, sur la gauche de la route entre Orchamp Vennes et Gilley, en pleine forêt, là où aucun réseau téléphonique ne règne 

Une fois changés, on remonte le chemin direction le petit vallon sur la gauche, direction la pâture et la colline bien proéminente sur la gauche abrite, derrière les arbres en son sommet, la crête où se loge l’entrée d’accès. Attention, ça grimpe « tout » droit dans un talus bien raide fait de feuilles mortes et branches cassées. Ne pas trop se couvrir car ça chauffe dure à la grimpette.

C’est les cuisses bien lactiques qu’on parvient les 5 devant l’entrée, assez atypique ! Elle ressemble à un gros morceau de gruyère, plein de petits trous percent la roche, et une immense ouverture cylindrique faisant un virage vers la droite nous invite à y pénétrer. C’est original aussi, le petit tunnel débouche sur un vaste puit, et en pleine lumière car une autre immense ouverture vers la surface nous fait face.

Ceci a pour avantage d’y voir bien clair, mais comme immense inconvénient de créer un fort courant d’air. Malgré la saison, le temps de l’équipement fait vite chuter la surchauffe corporelle liée à l’approche.  D’autant que les spits nombreux me laissent douter du bon chemin à emprunter. Au final on passera par la gauche pour ce P14. Ceci me permet de pouvoir rester à califourchon sur la roche au-dessus du vide, et m’assurer que les filles font leurs manips correctement. Mél est passée la première et assure aussi depuis le bas la descente des enfants. Moment de frémissement quand même à chaque fois que l’une des filles part plein gaz et se laisse couler peu à peu, mais au final leur concentration et leur dextérité rendront l’exercice simple et assez rapide. Installation de la corde sur le descendeur, demi-clé et clé complète, gestion des longes…

ça fait plein de trucs à rentrer en peu de temps (on avait quand même bossé les manips sur les arbres dans le grand talus à l’entrée de la grotte), mais elles ont géré à merveille.. Bravo les filles !

Une fois au pied du P14, on est, une fois de plus, pas trop en avance sur notre timing. On jette un œil sur le grand éboulis à gauche, mais plus intrigué par la suite de la cavité, nous choisissons de délaisser cette partie, et de poursuivre tout droit. Une jolie salle/galerie encore bien lumineuse à la roche grise-blanche nous abrite le temps d’une collation rapide et nous avançons ensuite vers le ressaut sur la gauche. Il est assez glissant, mais les marches permettent toutefois facilement de monter sans aucun équipement. Une petite étroiture nous laisse accéder dans une salle en pente, ornée d’un énorme pilier central de dimension imposante ! Attention, le sol est bien glissant, et c’est globalement le ton de la suite de la visite. Une couche d’argile plus ou moins épaisse recouvre le sol, et la roche calcaire est ainsi convertie en merveilleuse patinoire à tendance collante.

Au fond de cette salle, globalement en face et un peu à gauche, une petite ouverture dans le sol marque le début d’un boyau marneux, le long de la paroi. Bien indiqué sur la topo, (désob.72), on sait que ça va être un passage étroit. Je passe en premier, et effectivement, le kit passe tout juste devant, et rapidement le mode reptation est activé… Au vu de la pente bien prononcée, je descends les pieds devant. Après 5 à 6m et des traces de désob bien visible, on pénètre dans une petite salle, ou les concrétions sont nombreuses. Stalagmites et colonnes se marient aux fistuleuses. La hauteur sous plafond est faible et les dimensions à cet endroit assez faibles, je fais donc patienter les 2 derniers du peloton le temps d’avoir équipé

une MC pour descendre ce qui figure sous le nom de Toboggan sur la topo. Un joli slalom inter formations calcitique commence sur 20 à 30m, en se faufilant à gauche, à droite, descendeur en main. Pas évident de voir comment gérer les amarrages, je reste vigilant. On arrive en suite sur une plateforme qui semble flotter au milieu de trous qui partent dans toutes les directions.

Devant, un laminoir, en dessous, un puit étroit au milieu de blocs résiduels de l’érosion rocheuse… et sous la roche d’arrivée, un conduit qui semble plus grand… et la présence de boue me fait me douter que le chemin de la suite se trouve par là. On reste prudents, car un faux pas à cet endroit peut être très compliqué vu les profondeurs des cavités que l’on surplombe ! D’ailleurs, parmi les « boulettes », j’ai une fois de plus fait tomber mon « BASIC », qui par bonheur s’est arrêté contre une stalagmite plutôt que de dévaler au fonde je ne sais où !

La poursuite sous le toboggan est intégralement recouverte d’argile grise, c’est officiel, on va être cracra ! Il faut enchainer les AN (sur sangle dyneema) et avoir lecture d’un ou 2 amarrages forés, ouf, j’avais un peu de cordelette Dyneema ! On trouve un spit ou 2 par-ci par-là, et la descente s’effectue relativement bien. Attention au frottement de corde, si on y veille on descend naturellement sur la bonne ligne de progression. Un peu plus bas Les coulées de calcites blanchissent franchement les parois par zones,, et sous les draperies et petites concrétions qui ornent toute la cavité, laissant l’impression, vu depuis le bas, qu’il a neigé. Bien sûr tout au long de la descente, on s’assure que la troupe gère correctement les manips et quelques hésitations et 3 heures environ après être entrés sous terre, nous voici au fond de la cavité ! 

Ça queute sur un bouchon de calcite et une belle flaque de boue argileuse (merci Manon qui y laissera sa botte après avoir voulu « voir si c’est profond » !) C’est magnifique, la calcite est friable, et son mélange avec l’argile la rend par endroit pâteuse ; on fait attention de ne pas trop endommager avec notre passage.

Place à l’installation des pantins… youpi, avec les pieds dans la glaise et les gants pourris d’argile, c’est tellement pratique. Mais le timing se faisant pressant, on s’active et nous voici prêts à attaquer. Explications des manips,  Croll, poignée, pantin, et me voici prêt à monter jusqu’au premier point. Ainsi longé, je peux assister chacune des demoiselles pour leur premier dé-crollage, opération pas si facile au début ! Au final, nos choupettes gèrent à merveille, et seule Manon aura besoin d’un coup de pouce pour cette opération. Mél part devant avec les filles, et je déséquipe… Les cordes sont lisses et complètement engluées de glaise, finie la belle couleur orange des Push ! ;( Les bloqueurs peinent à se refermer… Et le poids des 2 kits lestés de glaise se fait bien ressentir dans la remontée du P14.

Il est 20h30 lorsque je sors de la grotte… Vite on prévient notre « ange-gardien » que tout le monde est bien sorti…Le SMS passe, mais pas assez de réseau pour appeler le restaurant qu’on avait booké…c’est foutu pour ce coup-ci ! Attention en tout cas pour vos échappées au trou des curés, le réseau téléphonique sur place est vraiment faible, donc anticipez les choses pour ne pas avoir besoin du téléphone sur place. Au total, temps sous terre de 6h pour moi, un peu plus de 5h pour nos filles (un peu plus de temps du fait de l’équipement). Une sortie avec beaucoup de petite manip, une cavité vraiment sympa, dont la fragilité apparente augmente avec la profondeur à laquelle on descend.

Une énorme séance de nettoyage et des étoiles plein les yeux en repensant à cette première en autonomie en famille 

Nico & Mél (et leurs filles)

La rivière souterraine de Cerre les Noroy en images.

J’y étais déjà allé en reconnaissance fin 2020 avec Sarah Bouveret, Jean Luc Géral, Bernard Détouillon et quelques autres spéléos du SCV :
https://speleo-gcpm.fr/reconnaissance-a-la-riviere-de-cerre-les-noroy-70/

A l’époque, j’avais bien remarqué le très gros potentiel photo de cette cavité en me promettant d’y revenir. L’automne dernier, avec Daniel, nous avions déjà envisagé d’y aller mais vu les niveaux d’eau, Bernard nous avait conseillé de reporter, la voûte mouillante risquant de siphonner. Cette fois-ci c’est bon en ce lundi 17 juin et Bernard se propose même de nous prêter main forte pour le portage du matos et de nous aider pour l’éclairage.

Sachant qu’on va y passer du temps, on est déjà sur place à 8h30. Bernard a la clé du portillon et la quincaillerie pour équiper ce puits qui fait une bonne quinzaine de mètres avec 2 fractios intermédiaires.

A la base du puits, on enlève les baudarts et nous voilà partis avec chacun un kit bien plein de matériels photos bien protégées + la bouffe et la flotte.

Pour éviter le froid lors des séances photos, on opte tous pour le vêtement néo, décliné différemment suivant la frilosité de chacun. La voûte mouillante passe bien et déjà rien que là, on apprécie la néo.

Arrivés au niveau des dessins léopard et des traces noires, le plafond s’abaisse progressivement. Bernard et Daniel pousse jusqu’au fil d’ariane pendant que je déballe le bazar.

Nous voilà partis pour une très longue séance photos de plusieurs heures. On est bien calé sur ce que chacun a à faire.

Il arrive qu’on avance seulement d’une dizaine de mètres entre 2 images. Parfois, on peut la faire dans les 2 sens (amont/aval) et on essaie les mode paysage/portrait pour voir ce qui rend le mieux. C’est frappant comme les profils de galerie sont différents en amont et en aval de la voûte mouillante.

Cela va donner de la variété et c’est très bien ainsi. A la mi-journée, l’humidité ambiante fini par avoir raison de mon appareil photo hybride, il se met à afficher des fenêtres étranges sur l’écran. Pour la première fois, je sors l’appareil de secours, bien content qu’on l’ait emmené.  Pour le premier, rien de grave, quelques heures au sec et il repartira sans problèmes.

On sortira une petite cinquantaine d’images avec une bonne demi-douzaine qui sortent du lot. C’est énorme et on est bien conscient que sans la présence de Bernard, on en aurait fait à peine la moitié.

Quand on arrive à la voiture, il est déjà 18h45 ! On est restés plus de 9h00 sous terre !…. Faut être motivés ! Après la traditionnelle bière, nous voilà repartis chacun chez soi.

Merci encore Bernard pour le coup de main efficace !

Les plus belles images ICI

Guy

Sortie Gouffre d’Ouzène – Tarcenay – le 20 /04/25

C’est quelque peu courbaturés de notre sortie escalade de la veille que Mélanie et moi décidons d’aller descendre au gouffre d’Ouzène, de par sa proximité du club, et sa technicité, pour moi un cran au-dessus des Ordons évidemment… toujours animé par l’envie de capitaliser en apprentissage pour les équipements, et de partager cela avec ma chérie.

Pleins de motivation, on s’était fixés d’arriver à Montrond vers midi… c’est loupé ! ouverture du local vers 14h, chapeau ! Le temps de préparer les kits, (oui, les kits, pcq plein d’optimisme on a préparé un kit

pour aller dans la galerie supérieure après avoir visité le fond), nous voici prêts à 15h voiture chargée de toute notre commerce. 5 minutes après, voiture garée aux abords du gouffre, et grincements… il y a déjà 3 voitures, des Alsaciens et des Allemands… Mince, j’espère qu’on ne va pas galérer !

La marche d’approche est courte et le point GPS est juste, en quelques minutes on est au bord du trou, et les visiteurs précédents sont déjà en nombres au bord de ce dernier. Ils ont terminé leur explo, et il reste encore 2 ou 3 spéléo à sortir. On reconnait alors nos amis du GSPV, déjà croisés au repas de l’AG début 2025 .

J’ai un peu la pression, ils me regardent tous, et j’espère ne pas commettre de bourde en commençant à équiper ! Ils sont descendus par le P15, ce qui nous laisse le P28 comme accès,

, chouette, une grande verticale. La cavité est brochée, ce qui me permet de facilement repérer les points à équiper, et en quelques minutes, me voici au pied du P28. Mél suit, (merci de sa confiance aveugle !). On suit la pente, et après s’être faufilés, nous voici aux abords d’une jolie ouverture avec des concrétions tout le long de la paroi, dans lesquelles j’équipe une main courante. Je montre à Mél les manip, et souhaite lui laisser tenter l’équipement du P18 qui suit… elle finit par renoncer, ne se sentant pas du tout à ça. « je le ferai quand ça me paraitra plus simple, là ça sent le truc à la c**… Plein d’optimisme (à nouveau, c’est en stock !) je m’y colle, un peu à la légère, sur un ton de « mais non, regarde c’est facile » et au final, après 5 mètres descendus, je me retrouve à cogiter sur « comment je dois équiper ce truc pour pas que la corde ne frotte, et en évitant de me retrouver avec un nœud de chaise de 2m de longueur !

Après une réflexion et une négociation avec moi-même, puisque pendu plein gaz sous ce point accolé à la paroi, qui amène ma corde à frotter, je me décide à une conversion (oulah la manip !) pour remonter et remplacer l’équipement de ce point, en le déportant sur une sangle, espérant éviter une galère à la remontée au cas ou la tête de puit soit « trop souple ». Je remonte donc jusqu’au palier précédent, pour prendre une sangle dans le kit resté au niveau de Mél, et rebelotte, on redescend. Ah ça me parait bizarre quand même, mais pas de frottement ni de mouvement bizarre des nœuds, donc ça va le faire.

Au final, ce n’est rien de le raconter, mais cette bêtise nous aura bien coûté plus d’une demie-heure, entre hésitation, nœud, re-nœud, re-hésitation… apprendre, c’est défaire, non ? Alors on a appris. Une fois en bas, sol plat, et là c’est « le monde des concrétions » ! La calcite tapisse toutes les parois, dans des cascades, massifs et Mondmilch nombreux. En revanche, les coloris sont très différents, avec des fonds très blancs couleur calcite, et les reliefs et surfaces noires et marrons foncées… ce qui confère à la cavité une ambiance beaucoup plus sombre et grisâtre que les précédentes que j’ai visitées… les tons chauds et ocres des Ordons sont ici remplacés par des tons très froids et gris.

Un petit coup d’œil dans les salles qui m’entourent, et j’identifie rapidement la suite de la visite. En effet, une fois traversée une sorte de lucarne géante formée par un rideau de concrétions à mi-hauteurs, une jolie chatière apparaît. Je ne dis rien, laissant Mél me rejoindre et découvrir les choses avec moi. « Mais j’vais jamais passer la d’dans moi !? » s’écrie-t-elle… « vas-y mais moi j’fais pas, on va s’coincer, nan ? (avec l’accent du Haut Doubs, ça chante mieux encore !)

Pour la rassurer, je pars le premier, lui expliquant que si je passe, elle suivra sans soucis… oui, je suis souple comme un sapin sec, et bien maladroit dans les étroitures… après quelques gouttes sde sueurs et 3 minutes plus tard, plop, je débouche de l’autre côté. C’est bien étroit c’est vrai, mais ça passe bien, pour autant qu’on ne tente pas de laisser les épaules parallèles pour ma part en tout cas. Le frottement de la combi de Mél me suit de près et je n’ai même pas le temps de dégainer l’appareil photo pour immortaliser le moment où elle a le visage « tout rouge » à l’endroit le plus étroit du goulet.

La salle qui suit est vaste, toujours garnie de concrétions diverses. Une galerie avec de profonds gours totalement secs et surprenants nous conduit vers la fin de notre exploration du réseau inférieur.

Allez, on va dans le sup ? Coup d’œil à la montre… Ouille ! il est déjà bien tard et nous commençons à douter sur notre horaire de sortie, pensant tantôt à notre RDV qui suit en début de soirée, et également au fait qu’on avait prévu un temps de sortie selon le topoguide de 3h, et que ça fait déjà plus de 2h30 qu’on est sous terre ! alors tant pis, on choisit la sagesse et la sécurité, se disant qu’on reviendra à Ouzène pour cette galerie sup. une prochaine fois.

Chemin retour, c’est parti. Nous croisons ce que je pense être une petite salamandre noire ? (voir photo, est-ce juste ?) qui avance à 2 à l’heure sur un long pan incliné à la base du P18… la pauvre, elle en a pour 1 an à remonter à cette vitesse ! d’autant qu’avec la petite laisse d’eau qui ruisselle, elle « trébuche »et redescend régulièrement de la moitié de ce qu’elle vient de monter. Elle est tellement lente la pauvre, on dirait moi quand je grimpe en tête dans du 6A.

Passage de l’étroiture … c’est mararnt, y’a un comique qui a pensé à mettre une flaque juste à la sortie ! merci, au cas où on sorte, plouf, on est bon pour l’essorage des gants, manches, genoux…  19h30, nous sommes à la voiture, le temps de se « presque-changer » (voir photo, vive les écharpes). Lavage et rangement du matos, ouch ! on est vraiment à la ramasse et se fait attendre à notre RDV, mais quelle saveur que d’être allés les 2, en amoureux, à Ouzène 

Vivement la prochaine !

Nico & Mél.

Gouffre de la Découverte 31 Mai 2025

Gouffre de la découverte 31 Mai 2025

Nous le connaissons déjà un peu ce gouffre. En 2023 nous y étions venus en visite à 6 personnes. Dans la dernière partie du P40 nous avions hésité en équipant plusieurs passages sans être bien sûr de la bonne voie et nous avions rebroussé chemin en se promettant de revenir.

Nous voici à nouveau au rendez-vous et nous sommes bien déterminés à aller au fond.
Il y a Jean Lou, Christophe (moi), Didier Rollet, Alain, Michel, Nicolas et Mélanie

Il manque Jacky et Georges, mais aussi et surtout Manu qui s’était promis de revenir aussi, mais pas de chance, il bosse ce weekend
Pour Mélanie et Nicolas, c’est une première dans ce gouffre.
Mélanie a lu des comptes rendus sur le web et elle appréhende un peu les passages étroits à venir


Alors que nous allons descendre sous terre une équipe de 4 spéléos arrive sur place.
Comme il y a un gros stage formation spéléo à Montrond et que nous sommes sur un weekend de pont, ils se doutent que toutes les classiques du coin vont être blindées de spéléos et … tranquillou, ils ont choisi le gouffre de la découverte pour être pénard !
Et bien c’est raté ! et comme la configuration du trou ne permet pas à plusieurs équipes de « cohabiter » ils s’en vont chercher une autre destination.

Comme la dernière fois, c’est Didier Rollet qui s’attaque à l’équipement. On encadre un peu Mélanie, et dans le premier jet une zone un peu étroite lui fait rapidement comprendre que ça va aller. Après les 2 premiers petits puits, on attaque un méandre avec une ou 2 zones un peu techniques à passer. On imagine que les désobeurs du GSSF ont laissé un peu de sueur dans l’élargissement car ils ont fait au minimum (enfin sauf si c’était une bande de lutins désobeurs)  Si on ne cherche pas à passer en mode bourrin, ça le fait assez bien. Les 2 accès aux têtes de puits suivants sont plutôt techniques à équiper avec une alternance de spits et de trous forés + quelques amarrages nat. dont certains en tête de puits semblent moyens fiables. Nicolas pourtant bon sportif n’aime pas trop. Après l’enchainement des P17 et P16, l’accès au P40 se mérite car il faut se contorsionner sur quelques mètres dans une zone encore une fois élargie au strict minimum.
Enfin, nous voici tous passés et nous sommes maintenant au-dessus du P40. Après les premiers amarrages évidents, il faut descendre quelques mètres et chercher l’équipement par un fractio en décalé de quelques mètres. Le plein gaz qui suit nous amène sur un beau palier qui fut notre terminus de 2023. Quand nous avions fait le choix de rebrousser chemin, je me rappelle bien de la main sur mon épaule et la voix de Manu me dire « Christophe ok on s’arrête là, ok !,  mais il faudra que l’on y retourne… »
Pour la suite, il faut équiper la vire légèrement montante.
La suite de l’équipement est plutôt rigolote car avant le fond du puits l’accès à la partie active se fait par une lucarne qui nécessite beau pendule (promis, ca frotte pas du tout…)
Pour ne pas se refroidir en nous attendant, Didier et Alain ont progressé vers l’aval jusqu’à l’ex siphon qui a été désobstrué.  Toute l’équipe est enfin là à la confluence amont / aval et nous nous engageons vers l’amont. Dans le méandre parfois étroit, Nicolas file devant  et je ne le rejoins enfin que dans les terminus de l’extrême amont.

Michel je me vengerai

Remontée avec séance déséquipement pour moi. Nicolas n’aime pas plus les tête de puits dans ce sens. Nous sortons plutôt très boueux.
Je pensais faire plaisir avec quelques bières, mais dans la journée, le temps à viré au grand soleil… et les bières sont se transformées en cervoises plus que tièdes …
On teste quand même d’en ouvrir, mais à l’intérieur de la bouteille, le breuvage est encore plus chaud ( ca fume…)
De retour au gite, nous sommes moins nombreux et avec la boue en grande quantité la séance dure un peu d’autant que tous ces satanés nœuds de tisserand prennent un temps fou à défaire …
Ma théorie des amarrages forées est la suivante.
C’est top car ca prend peu de temps pour équiper un nouveau trou (1 fois)
C’est nul car à chaque sortie ça prend un temps fou pour défaire tous ces nœuds  (chaque sortie)
… Cherchez l’erreur !!
Malgré la bière chaude et tous ces nœuds « greuuuu » nous avons passé un très bon moment. L’équipement pourrait certainement être amélioré pour le confort et peut être un peu pour la sécurité, mais au final, j’ai bien aimé cette sortie technique qui aura pris plus de temps que l’on ne pensait

Christophe

Sortie Gouffre du Creux serré – Chamesol (18 mai 2025)

J’ai décidé de casser la tirelire quelque peu, et d’investir dans du matos perso pour l’équipement de cavité. Eh oui, nous habitons quand même à presque 1h de Montrond, ce qui complique le timing quelque peu. Et qui plus est, les cavités proches de chez nous, dans le Haut Doubs, sont nombreuses, et devoir passer au préalable au local et y retourner ensuite ne fait que compliquer la logistique, évidemment.

Bref, cette fois c’est Mélanie qui initie le choix de la cavité, car son papa, lui a partagé plusieurs fois ses souvenir de gamin, dans lesquels il racontait être allé dans le trou du Creux serré… « sans rien hein,

juste avec une corde à nœuds et nos lampes de poche, tu sais, celles qui « clairent » rien là avec la grosse pile plate dedans »

Bref, c’est tout autrement équipés que nous voici aux abords du chemin cahoteux qui mène à un autre chemin encore plus cahoteux… et on laisse la voiture en bord de forêt, au sommet d’une longue colline qui domine à la fois Chamesol, mais donne une vue magnifique sur Villars-les-Blamont et la région dominant les plaines de Montbéliard, Belfort et l’Alsace qui s’en suit.

Armés de notre topoguide comme fidèle compagnons, nous voici à la recherche de la « doline en contre-bas de laquelle s’ouvre le gouffre ». Il est 11h30, cette fois on est bien question timing.

A chaque sortie son sketch vous allez dire, mais bon, je fais 20 mètres, et hop, je trouve une magnifique doline, bien profonde, en tête de laquelle 2 magnifiques foyards nous accueillent en mode, « posez vos AN ici »… 15 à 20m plus bas, un amas de roche le long d’une sorte de fracture rocheuse, un trou noir… pour moi, c’est clair, c’est là !

Quelques nœuds plus loin, et l’immense banane au visage de jouer avec mes propres cordes orange fluo si souples en 9mm, me voici en train de descendre en poignée longée jusqu’au bas de la doline…

Stupeur, le trou noir et colmaté par des tas de feuilles mortes sur plus de 50cm d’épaisseurs, dans lesquelles s’enchevêtrent des bois morts, et des pierres moyennes à grosses…Je commence à faire de la place, et après 5 grosses minutes de nettoyage, il apparait que 2 grosses caillasses refusent de bouger dignement, et retombent de là où elles viennent systématiquement. Je m’acharne pendant 5 minutes supplémentaires, et dégoulinant de sueur, je me tourne vers Mél lui demandant si elle ne voit pas quelque chose de plus évident dans les parages, parce que plus je creuse, moins ça ressemble à une entrée de grotte !

Elle est bien plus efficace que moi, et après quelques instants, j’entends « piailler » : « c’est ici l’trou ! » Arff… c’est ballot hein ? Allez, faux départ, on remballe tout et on se déplace de 80mètres plus loin, dans la pente de cette colline, et là, pas de doute ! Le gouffre a une immense gueule bien béante ! Rien à voir !

Les arbres sont marqués des derniers amarrages qu’ils ont supportés. On les garnit de nos sangles, et c’est re-parti mon kiki ! une fois le plan incliné descendu en laissant gentiment glisser la poignée, me voici à chercher ce qui pour moi est mon premier équipement sur spits ! et là, c’est moins facile que les broches, car déjà, on les vois peu, mais en plus, le doute s’installe car il y en a partout, dont une bonne partie qui semblent en piteux état. Après un peu de réflexion, la logique semble s’imposer, et j’équipe une main courante tendue (souvenirs des conseils de Jean-Lou à la Belle Louise, merci) qui me permet d’arriver sur une descente bien verticale enfin de margelle rocheuse, sans friction de corde.

Par chance, les plaquettes se vissent tout seul dans les inserts, donc rien à bricoler de ce côté. Quelques minutes après, nous voici à la base du P11, où une forte odeur de produit chimique, type pétrole ou autre plastique brulé plane… peu rassurant. La base du puits donne d’un côté sur une zone en cours de désob, et de l’autre sur la poursuite de la cavité. L’odeur de plastique est bien plus forte du côté désob, et j’imagine qu’au vu des fils électrique encore fraichement tendus au beau-milieu du passage, et des nombreux sacs blancs remplis entassés ça et là, que des tirs récents ont dû avoir lieu. On continue donc notre visite par le chemin normal, et arrivons après la descente d’un court ébouli dans une grande salle. Il faut franchir un pont de pierre fait d’une voûte naturelle.

Un puit étroit descend sous cette arche, mais nous préférons pour l’instant nous concentrer sur la visite décrite dans le topoguide. Nous traversons donc, et arrivons dans une salle encore plus grande, remplie de coulées de calcite et de stalagmites. Les piliers formés, couvert de calcite, sont magnifiques.

A la base de la salle, la pente nous mène vers un goulet plutôt étroit, avec quelques ressauts formés par des blocs enchevêtrés là. Ceci débouche sur une nouvelle galerie en diaclase, et nous voici au pied d’un ressaut à escalader d’environ 2,50 m de hauteur… rien de bien compliqué, mais le sol est glissant comme tout. Je franchis l’obstacle avec prudence, et pose une corde à Mél qui reste toujours plus prudente ! La magnifique corde « à couper » de Jean-Lou, récupérée lors d’un récent exercice dans la grange et prise dans le kit « au cas où » nous aura été bien utile pour ce passage 

Nous voici au pied de ce que la topo nomme « une courte escalade exposée »… Tu m’étonnes ! On s’était dit qu’on verrait sur place, et bien heureusement pour nous, il y a bien un équipement en fixe ! Et qui plus est, l’équipement est sain, corde nickel, amarrage également, c’est top ! Je me pends dedans pour vérifier que tout est correctement installer 8m plus haut. Mais franchement, je ne m’imagine pas un instant tenter l’escalade sans cette corde en fixe ! Ouf, nous sommes chanceux que tout soit ainsi présent.

Hop, bloqueurs installés, et me voici en haut de cette belle petite verticale. LA sortie est un peu rock n’roll quand même, car le sol est vraiment glissant et tout en dévers, et il faut un peu jouer les acrobates pour s’extirper jusque sur le côté et poser les 2 pieds hors du vide. Mel me suit, et nous voici dans une entrée de galerie aux dimensions plus modestes, mais remplies de coulées de calcites, formant des boules et des coulées bien lisses sur les parois. Ayant grimpé de quelques mètres il faut se faufiler dans une première étroiture, en montée, au milieu de gros blocs rocheux, sans doute issus de la chute de l’ancien plafond de voute. Ca passe assez facilement tout de même. Le haut est un peu moins facile à lire quant à$ la progressions, et on s’y reprend à 2 ou 3 fois, à tour de rôle, à faire le tour de toute cette petite salle dont le sol est fait de gros blocs plus ou moins stables

et où il faut rester prudent pour ses chevilles ! Ca glisse, le plafond est bas. Il semble toutefois qu’un espace étroit dans le sol vers le fond de la salle soit la suite de la progression. J’y descends prudemment. C’est bon, mes pieds trouvent une suite facilement. Et ce ne fut pas pour rien ! Je pense que c’est vraiment là tout le cadeau de cette visite de gouffre ! Une première partie de la salle est garnie de stalagmites au milieu desquelles il faut se faufiler. On a l’impressions d’être des géants au milieu d’une cavité miniature.

La zone plus humide qui suit recèle des gours et flaques complètement inertes, entourés de colonnettes et concrétions verticales diverses est tout bonnement splendide ! La couleur est claire, la calcite immaculée. Woouah ! On est émerveillés de cette beauté qui semble bien plus préservée que la partie précédente de la visite, certainement du fait de cette escalade qui préserve des visiteurs peu respectueux et trop nombreux du passé…

Quelques enjambées plus loin, la calcite a raison des volumes nécessaires à notre progressions, et la cavité queute. C’est finalement court, mais vraiment beau ! On ne doit pas être bien loin de la surface a priori, juste quelques mètres en dessous, car nous sommes presque autant montés que descendus dans cette exploration. Le chemin du retour est simple, juste un peu flippant de se laisser glisser pour redescendre cette verticale de 8m bien glissante. Les contorsions pour remonter l’étroiture sont également bien sympathiques, mais ce n’est qu’un très court passage de moins d’1m, donc facilement faisable, même pour un « pas-souple » comme moi.

Il est un peu moins de 15h30 lorsque nous ressortons, tout s’est super bien passé, et on n’est même pas sales…enfin, « presque » même pas sale, ce qui veut dire qu’on est propre en se voyant à l’instant t, mais que finalement tout est quand même bien blanchi par les passages des étroitures

Une jolie petite cavité, bien à l’abri de tout risque aquatique, à découvrir pour les celles et ceux qui sont un peu plus loin que nous du site où elle se trouve.

Et une immense satisfaction personnelle à cette nouvelle petite étape de sortie de cavité dite simple, mais dont l’équipement est plus rudimentaire que les précédentes. Il est encore assez tôt pour filer rendre visite à Guy qui est présent aux journées de la nature sur le site de Consolation ! Zou, vivement la prochaine  Nico & Mél. Les photos de la sortie ICI

OUZENE 7/06/2025

Sortie organisée pour les deux nouveaux venus au club, afin de mettre en pratique sous terre les techniques de progression vues précédemment à la grange et au sentier karstique.

Je mets un mail sur le site du club pour solliciter l’aide de collègues pour m’aider à encadrer. Céline, Catherine, Daniel, Michel répondent banco. Vu les conditions météo le choix se porte sur Ouzène cavité où l’on peut facilement avoir un œil sur les manipes de nos débutants. Temps pourri, on s’équipe sous des rabasses, on accède au trou à l’abri de nos parapluies. Il y a déjà un équipement en place ce qui ne facilitera pas les choses avec des risques de confusion ce qui arriva d’ailleurs.

Céline encadre Sohan qui pour une première se débrouille bien. Pour Xavier, pas de soucis, entièrement autonome et à l’aise car déjà de l’expérience derrière lui.

Après les fractios et dévias nous nous retrouvons devant « l’ex » étroiture un peu élargie depuis le secours du Belge en 2010. Etonnamment malgré les orages et les importantes précipitations de ces derniers temps, il n’y a pas d’eau dans les gours qui précèdent et qui suivent l’étroiture, même le boyau où était coincé le spéléo est à sec.

Retour à la base des puits où nous cassons la croûte, un équipement en place dans le P18 nous interpelle un peu, une espèce de ficelou de diamètre 5.5 mm dont je ne me servirais même pas pour me faire des lacets. Je sais que ce genre de cordelette est l’avenir des équipements de progression, sont fiables, mais je pense qu’il me faudra un certain temps pour me sentir confiant sur ce genre de matos.Puis je remonte en prenant les devants pour aller équiper la galerie supérieure.

Là tout le monde apprécie cette superbe galerie percée de regards sur le réseau inférieur. Puis retour vers la surface avec Michel au déséquipement, un timide soleil nous accueille et nous permet de nous changer au sec.

Tout le monde est enchanté par cette sortie, les nouveaux comme les confirmés. Retour au club, nettoyage du matos ou Céline prise de folie tente de m’asperger avec un tuyau d’ arrosage très mauvaise idée de sa part !  Nous terminons cette belle journée avec une petite bière bienvenue.

Merci à Xavier pour les petits pains et les croissants du matin et à Daniel pour les bières du soir.

Une sélection de photos ICI

Jean Lou

Le Réseau Alain – Borne aux Cassots.

Sur invitation de Christian Vuillemin du Spéléo Club Lédonien (Lons le Saunier), nous poursuivons nos séances photos afin d’avoir une vision exhaustive de l’ensemble de cette cavité dépassant les 22km de développement.

Cette fois, notre objectif sera le Réseau Alain qui débute à 1600 mètres de l’entrée et qui s’étend sur plus d’un km. Emmanuel Baud vient nous prêter main forte pour   

transporter tout ce matériel sur place et également jouer le rôle de modèle…un jour férié avec tarifs de nuit, ça va nous coûter un bras ! La météo est favorable et les niveaux d’eau ont de bonnes chances d’être au top.

Je connais cette branche pour y être venu en sortie club à l’initiative de Damien en octobre 2021 ….C’était la première fois que je mettais les pieds à la BAC et depuis, je ne compte plus !

On commence à être bien rodés, Christian a toujours plein de choses à nous raconter sur cette cavité décidément pas comme les autres. On ne progresse pas trop vite au début, histoire de chauffer la machine en douceur et d’ajuster l’habillage.

Quand la surchauffe guette, on a tendance à incriminer le taux de CO2 mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.Peu après la vire (maintenant équipée en fixe) nous arrivons au carrefour qui nous concerne. Nous sommes à 1,6 km de l’entrée, la rivière arrive de la droite, sous une voûte surbaissée ressemblant à un ancien siphon.

Par une vire rive droite, nous nous y engageons. On trace dans ce magnifique canyon souterrain en repérant les spots potentiels et il y en a en profusion.  Manu nous avoue qu’il préfère encore le réseau pourri, trouvant cette galerie parfois monotone !

Nous ne manquerons pas de le charrier à chaque spot incontournable en lui signifiant qu’il fait quand même son difficile ! Une heure de progression plus loin, nous voici bientôt rendus. On casse la croûte dans un endroit qui semble bien avoir été aménagé pour cela.

Sur le retour, les modèles se relaieront à tour de rôle en indiquant ça et là des suggestions de spots. On avance bien car il n’est nul besoin de remballer tout le matos entre 2 images.

Photo où l’on voit les vermiculations supposées.

Lors de cette journée sous terre, nous aurons une belle surprise mais il faudra attendre que Christian scrute les images sur son ordi et qu’il nous en fasse part.  Sur le plafond d’une des photos, il est possible que ce que l’on voit soient des traces géantes fossilisés de vermiculations. Si c’est le cas, elles sont magnifiquement conservées et très complètes. Pour être plus précis, il s’agirait apparemment de terriers de crustacés fouisseurs genre petits crabes. Ces terriers se fossilisent différemment du milieu où ils évoluent. Formations assez banales mais très souvent fragmentaires. Ici, on peut carrément suivre la balade de la bestiole.

Sur le chemin du retour qui nous conduit vers la lumière du jour, Christian prend congé de nous un moment pour aller dans « sa cave ». Dehors, il nous en confiera la raison : c’est aujourd’hui son anniversaire ! HAPPY BIRDAY Christian !!!

Cette journée fut un réel plaisir à remettre au couvert sans modération ! Une sélection de photos choisies ICI

Guy

La Baume de Revigny, une grotte refuge chargée d’histoire.

Cette cavité située dans la reculée de Revigny, au sud de Lons le Saulnier, est particulièrement intéressante pour la photographie spéléo.

Guy s’y était déjà rendu à deux reprises et c’était donc une formalité pour trouver les entrées. Celles-ci, situées au pied d’un banc rocheux une cinquantaine de mètres sous le plateau, sont idéalement placées pour s’y réfugier et ont été largement utilisées dans un proche passé. Nous avons installé une corde de quarante mètres pour rejoindre un petit « sentier » de chamois qui nous a rapidement conduit à destination

Ce qui nous intéressait n’était assurément pas la visite d’une classique, au vu du développement de la grotte, ni sa riche histoire (https://juraspeleo.ffspeleo.fr/grottes/revigny/historique/refuge.htm), mais plutôt la beauté que ses galeries peuvent révéler sous les éclairs de nos flashs.

Guy et je l’en remercie, m’a servi de guide, d’assistant et de modèle… Le grand luxe ! J’ai découvert une cavité magique pour la photographie souterraine, tenant plus du confortable « studio » souterrain, que du milieu froid, humide et glaiseux que nous avons l’habitude de côtoyer.

C’est un lieu ou l’on peut (ou pas) sentir la charge des drames passés et la force de l’occupation humaine. Il est d’ailleurs triste de constater que nos contemporains ont cru bon de couvrir les parois de flèches rouges très disgracieuses. Mais grâce à la magie du numérique elles ont disparu de mes photos ! J’ai essayé, pour le fun, quelques prises de vue en light painting, misant sur la patience de Guy et je lui ai demandé également des poses inhabituelles (avec une petite mise en scène).

En résumé, une séance photo passionnante, dans une cavité qui serait parfaite, si elle était plus proche, pour accueillir les stages photo de Montrond le Château.

Encore un grand merci à Guy. Gérard Une sélection de photos ICI

La grotte de la Fontaine Boudot, vers Bretonvillers (25)

Voici une petite cavité bien hors secteur pour nous et également hors sentiers battus.

Dans l’inventaire spéléo du Doubs tome 4, page 344, on y apprend que même le GCPM y a bossé dans les années 90 mais sans résultats conséquents.

L’entrée n’est pas évidente à trouver mais Romain est notre hôte et il connait …. donc on le suit avec confiance. (voir plan joint  47.211995, 06.595565 )

A 150 mètres du parking, on monte dans la pente raide jusqu’à rejoindre un autre chemin forestier. Celui-ci longe une crête dont il faut s’approcher pour chercher une faiblesse qui permette de basculer de l’autre côté, au pied d’une falaise.

Arrivés au pied du banc, longer à droite sur une trentaine de mètres pour tomber sur la petite entrée , dans un éboulis.

De dimensions modeste, à peine 70 mètres de développement, les volumes sont esthétiques avec des parois concrétionnées et couvertes de mondmilch.

On passera une bonne heure à s’appliquer pour sortir 2 ou 3 clichés qui sortent du lot.

Merci Romain pour la découverte. Guy Une sélection de photos ICI

Séance photo au gouffre du Champ d’Aigle

La salle terminale (photo Romain)

Cette cavité hors secteur pour nous, est située sur la commune des « Terres de Chaux » entre Belleherbe et Saint Hippolyte. Son dénivelé avoisine les 100 mètres pour un développement d’à peine 250 mètres.

Romain se propose de nous y accompagner, Daniel et moi, pour une séance photos. On nous la présente comme une perte pas très active aux profils atypiques et austères… bref, il y a une ambiance à découvrir ! Son existence est récente puisque les désobs ont commencé au début des années 90.

Plus récemment (printemps 2025), le GSAM y a effectué une coloration au niveau de la cascade située au fond du gouffre. L’eau est ressortie bien plus tard en rive gauche du Doubs, au niveau du village de Bief. Quand nous nous insinuons sous terre, la météo est aux averses mêlées d’éclaircies, mais rien de bien méchant.

Le début n’est pas bien large mais on ne coince jamais, même avec nos kits bien pleins. On se laisse descendre les pieds devant, en suivant les recommandations éclairées de notre hôte. Par un boyau incliné, on débouche au-dessus de la seule verticale à équiper du gouffre : un P8 en balcon nous faisant découvrir une salle quasi circulaire et chaotique.

La partie intime prend bientôt fin, encore un passage sous un éboulis suivi d’un laminoir et une trémie…. Ça y est, on est debout ! Le sol présente une déclivité très régulière et il est jonché de dalles tombées du plafond. Le profil qui en résulte est très souvent triangulaire et nous progressons dans l’un de ses angles.

On ne voit pas de grosses traces de mise en charge, l’eau circule peut-être tout simplement sous nos pieds. Le terminus se présente en une grande salle oblongue très déclive elle aussi. Les empilements de strates ressortent de chaque côté pour donner un profil rectangulaire. Une cascade (qui ne coulait pas beaucoup aujourd’hui) en occupe la partie basse.

Romain met en image ce beau volume dans les 2 sens. Quant à Daniel et moi, nous nous concentrerons sur ce profil triangulaire qui est à mon avis l’une des « cartes de visite » du gouffre.

A noter que nous n’avons pas été incommodés par le CO2 parfois présent dans cette cavité. Encore une belle journée interclub/photo entre amis. Merci Romain pour l’invite.   Guy