Gouffre du Brizon !

Je me suis porté volontaire pour faire le compte-rendu de la sortie spéléo du 23 mars mais comment être original sur une sortie dont plusieurs CR sont tombés ces derniers jours…

Effectivement, ma sortie fut au Brizon…vous comprenez donc mon problème ! Je vais essayer quand même…. Ce fut donc par un beau dimanche que Alain, Jean-Lou et moi nous retrouvâmes au refuge histoire d’aller cacher nos jolis minois du soleil de printemps.

Au départ, j’avais proposé le Gros Gadeau mais avec les pluies des jours précédents et les kilomètres à faire pour au final, peut-être, ne pas descendre, je propose le sempiternel Brison et son alignement de puits. Donc, nous voila parti à préparer nos 3 kits et direction la fin du village.

Une fois sur place, Jean-Lou équipe la première partie à vitesse grand V, connaitrait-il pas le trou par cœur ? je le suis et Alain ferme la marche. J’équipe la deuxième partie du trou, et là, surprise ! l’étroiture s’est rétrécie c’est certain ! J’ai un peu de mal à passer et ça ne peut être que l’étroiture c’est sûr !

Une fois, tous en bas, et bien il faut remonter, on se partage le déséquipement de la 2ème partie du trou qui est la 1ère quand on part du fond…Alain s’occupe de la 2ème qui est donc, vous l’avez compris la 1ère partie en partant du haut. Une fois à la surface, on se change au soleil et partons voir l’entrée de la Baume des Grettes, Alain ne  la connaissais pas ni son histoire,

, sur place, nous nous rendons compte que ça fait très longtemps que personne n’est descendu, les ronces ont envahi la grille d’entrée. En repartant, on s’arrête aux Cavottes ou le SSF 93 est en plein exercice évac, petite discussion avec 2 sauveteurs qui attendent devant leur système que le brancard arrive puis retour au refuge pour le casse-croute et nettoyage du matériel.

Voilà, j’ai essayé de faire au mieux ce CR du Brizon qui sera peut-être le trou le plus raconté de 2025….

Jean -Marc

Dimanche 31 mars, formation secours , acte 2

Un peu en complément de la journée déjà organisée par Manu et Jean Lou le jour de l’AG,
nous avions prévu cette rencontre aujourd’hui pour évoquer le secours sur corde et la mise en place d’un point chaud suite à un accident.

Aujourd’hui nous sommes 10 : toujours Manu qui a pris le temps d’aller nous chercher le kit
ASV juste avant, Jean Lou, Paul qui est venu nous enseigner le dégagement pédale crolée , Daniel,
Mélanie, Nicolas, Emilie, Alain , Xavier pour qui c’est le premier jour à nos côtés, et moi.La matinée se déroule dans la grange, et nous nous exerçons avec un certain succès cette fois
au dégagement d’un blessé par le bas, avec la technique du balancier pédale crolée et celle du
couper de corde.

Le petit repas sur la terrasse VIP du club est bien appréciable au soleil , et on se réchauffe un peu après l’atmosphère frisquette de la grange.

L’après midi tout ce petit monde déménage joyeusement aux Cavottes. Nous y entreprenons de construire un point chaud à la salle du Chaos, et étudions plusieurs possibilités en fonction du matériel à disposition, de la version ‘juste quelques couvertures de survie

‘ à la version grand luxe
avec le point chaud Résurgence emprunté pour l’occasion par Paul à Remi Limagne. L’occasion de
découvrir tout l’intérêt d’emmener sous terre ce type de matériel somme toute léger , peu
encombrant et potentiellement franchement utile.

une petite bière partagée de retour au gîte et un grand merci à ceux qui ont fait l’effort devenir partager leurs connaissances !

PS : Par mail à tous les membres un récap PDF des étapes du balancier.

Céline

Visite au Beau Louis – Gouffre de la Lave.

C’est Didier qui lance cette idée d’aller au gouffre de la Lave en ce samedi 05 mars. Trois spéléos répondent à l’invitation : Mélanie, Nicolas et Alain.  

La Lave, ça fait un bout de temps que je souhaite aller y faire de la photo …En effet, la mairie de Montrond est à l’initiative d’un sentier de découverte du patrimoine du territoire, aussi bien bâti (ruines du château) que naturel (karst riche en cavités).

Avec les photos visibles grâce aux QR codes, on peut se faire une idée de ce qui se passe sous nos pieds. Or, on n’a pas d’images du « Puits de la Lave ». J’avais bien déjà fait une tentative avec Jean-Lou mais arrivés dans le second puits, ça goutait bien et on avait préféré renoncer.  

La crue !

Cette fois-ci, c’est différent, il n’a pas plu depuis un bout de temps et aucunes précipitations ne sont annoncées.

Je demande à Didier si ça pose problème que Daniel et moi nous nous joignons à l’équipe sachant que cela va prolonger le temps sous terre d’une bonne heure, le temps de mettre en boite quelques profils représentatifs de la galerie du Beau Louis. Didier est OK. On se retrouve tous les six devant cette vaste doline rocheuse (25X8) où vient se jeter temporairement un ruisseau. Depuis 2007, suite aux pluies qui avaient quasiment rebouché l’entrée historique, un tube en plastique a été mis en place par le GCPM sur le haut de la doline et c’est par là que nous allons descendre.

C’est bien le GSPV (club vosgien) qui est à l’initiative de la découverte de ce réseau au début des années 1990 et il y a eu collaboration avec les « locaux » par la suite. La première verticale est en fait une longue fissure jamais bien large (mais ça ne coince jamais) et parsemée de nombreux fractionnements brochés.

Arrivés à -55m, on passe sur un grillage mis en place par notre club suite à l’orage de juin 2016 qui avait bouché la suite. On se faufile alors en remontant légèrement pour se retrouver bientôt au-dessus de la seconde verticale (P44). Celle-ci est spitée et devient plus spacieuse à mesure qu’on la descend mais de plus en plus arrosée aussi.

On ne descend pas jusqu’en bas. Il faut penduler pour choper une galerie horizontale « Le Beau Louis ». D’abord boueuse, puis nécessitant une petite escalade, on longe maintenant un puits par la gauche pour bientôt découvrir de beaux conduits façonnés par l’eau il y a quelques milliers d’années.  Bien qu’on soit sur le même réseau que la Belle Louise ou les Cavottes, on ne peut pas dire que cela ressemble aux salles de décantation de la « belle » voisine ni aux galeries sup de la « classique du coin ».  

Ce qui est sûr, c’est que beaucoup moins de monde vient se balader ici. Les profils de galerie méritent pourtant le détour. Il est vrai que les fenêtres météo « étiage » limitent les périodes favorables à la visite. Après avoir fait crépiter les flashs pendant une bonne heure, nous recréons une guirlande lumineuse humaine, mais dans le sens de la remontée.

Nicolas et Mélanie doivent partir car ils ont RDV mais nous laisse un gâteau de ménage à déguster avec une bière.

Sur le retour, nous nous arrêtons au Pré Rond faire un petit coucou à Christophe et « l’autre Didier ». Ils viennent d’élargir de façon significative l’entrée du gouffre pour rendre celle-ci « plus accueillante ». Merci les gars !  

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Guy

La grotte du Burlandier

C’est grâce à un ami photographe spéléo « Jonathan Cervera » que cette sortie a pu se faire.

Je connaissais bien l’existence de cette grotte aux fistuleuses située dans l’Ain mais j’attendais d’avoir plus d’infos. Récemment, Jonathan y est allé avec un copain et a posté quelques photos sur FB et quand je lui ai demandé s’il était possible qu’il nous y emmène, il a tout de suite dit OUI !

Avec Elodie, il se sont occupés de passer chercher la clé à Oyonnax et c’est comme cela qu’on se retrouve à 9h00 pétante sur ce petit chemin dominant l’autoroute A40 au niveau de Charix.

Elodie ne sera pas des nôtres sous terre. En convalescence d’une blessure, c’est partie remise pour elle. C’est avec une certaine appréhension que nous rentrons sous terre, surtout moi (100 kg sur la balance !)

En effet, les 40 premiers mètres sont plutôt sélectifs : le gabarit de la porte carrée n’est que de 30 cm ! la suite est un boyau très bas, voir exigu surtout au début. Nous rampons comme des serpents avec chacun un kit à pousser devant soi. Quand je demande à Jonathan si on en a fait la moitié, il me répond que c’est bon, c’est fini, on arrive ! Je me suis fait tellement une montagne de ce passage en me mettant la pression que le moment où l’on se met debout est un réel soulagement !

On a l’impression d’arriver dans un collecteur semi actif. Le sol est parsemé de blocs et parfois de galets de toutes dimensions. Certains ont des couleurs bien différentes, ce qui fait penser qu’ils viennent pour certains de très loin.

Progressivement, le spectacle au plafond s’ouvre à nos yeux à ça vaut des points ! C’est un peu le « Choranche du Jura ». Bientôt, un dernier passage bas ponctuel mais bien aquatique celui-ci nous oblige à progresser telles des araignées …pas évident quand même de garder la poitrine au sec !

Les spots vont maintenant crescendo, avec des volumes de plus en plus gros et leurs formes des plus esthétiques.  On bloque soudainement devant le siphon. Être à trois spéléos passionnées de photos dans ce studio de cristal est un lux et nous allons tout faire pour essayer de magnifier la cavité du mieux qu’on peut.

Je craignais que les fistuleuses « crament » facilement   sur l’écran mais ce ne fut pas le cas. Après une demi-douzaine d’heures passées à s’appliquer, on retrouve le soleil avec le sourire d’Elodie …. et en prime des Pastéis de nata (pâtisseries portugaises) !! Merci Elodie !!

Quelle belle journée dans cette cavité qui est probablement la plus belle du département.

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Merci les lyonnais !!!

Guy

Sortie du 29/03/2025 « Allez, on en remet une couche ! »

Samedi, Didier R avait proposé une sortie au gouffre de la découverte.

Je suis le seul à répondre positivement, deux pour faire ce trou c’est quand même un peu juste.

Au refuge, le CDS 69 organise un week-end formation découverte et technique. Nous nous renseignons sur les trous qu’ils occupent pour ne pas aller les gêner. Didier a envie de se tirer sur les bras, il reste la Belle Louise et ….Oui le Brizon.

Je lui laisse le choix et comme il y a longtemps qu’il n’a pas fait ce dernier… Il faut dire que je l’avais fait avec Manu (voir son compte rendu plus haut) puis avec Jean-Marc et Alain le 23 Mars dont j’attends d’ailleurs toujours le compte rendu.

Où on avait touché le fond car il n’y avait plus que quelques ruissèlements. Avec Didier nous avons pu faire la sortie sans une goutte d’eau. Didier équipe jusqu’à la base du P33 et je prends le relais pour la suite, puis on inverse les rôles pour remonter

Ca ne traine pas, il nous faut 1h00 pour sortir. Retour au refuge, nettoyage matos, casse-croûte bien mérité. Encore une très bonne journée dans ce gouffre dont je ne me lasse pas (étonnant non !)

Jean Lou

Sortie au Brizon dimanche 2 mars.

Je réponds au mail de jean lou dans la soirée de samedi et la machine est lancée, rendez-vous au local demain dimanche à 9h30.A mon arrivée J-Lou est en grande discussion avec un membre du groupe qui est au gîte depuis quelques jours et qui organise des tests sur de nouvelles cordes. Prototypes de cordes au diamètre réduit, nouveau tissage, nouvel assemblage de matières.

. Poussés par la curiosité et la découverte, nous nous invitons pour un café avec ses explorateurs qui nous présentent ces nouvelles cordes et méthodes dans un discours passionné des plus intéressant.Bon ! c’est pas le tout, mais nous avons une exploration a faire. Le choix se porte sur le gouffre du Brizon.

Le terrain d’approche est détrempé, presque marécageux. Jean Lou est à l’équipement, c’est la deuxième fois que je fais ce gouffre. Je crois que J-Lou, lui, ne compte plus. Ça percole pas mal !  La roche sue à grosse gouttes.

On constate tout au long de la progression le forage des parois pour accueillir des amarrages souples de type Dyneema. Les puits corrodés sont très beaux. Mon binôme m’impressionne, il développe ses capacités de super héros, un mélange de Spiderman et de Batman. En plus de cette agilité légendaire, il entendra de son ouïe affinée le bon débit de l’actif du fond du gouffre dès les premières verticales. SI, si, le Jean Lou que vous connaissez !

Je le soupçonne d’utiliser l’écholocation qui lui permet identifier les éléments de son environnement. Si, si, il a des attitudes de réception d’informations mais je ne l’entends pourtant pas émettre les petits sons aigues qui permettent le bon écho…

Nous nous arrêtons sur le ressaut de 4 après la lucarne, car on entend vraiment bien l’actif dessous. (Mon héros ne s’était pas trompé). C’est là que l’on fait une petite pause et que J Lou me raconte, une pépite, sa toute première et toute dernière expérience de plongée souterraine. Expérience qui malgré tout finit bien mais qui n’a jamais été renouvelé.  Je m’en amuse encore !

Je déséquipe la remontée. Après nettoyage et rangement du matériel, nous prenons le pique-nique en terrasse avec bonne petite bière.

Merci Jean Lou pour ce bon moment.

Sortie Gouffre des Ordons (22 mars 2025)

Encore tout frétillant de ma sortie équipement plein gaz au Brizon de mercredi, j’ai le plein soutien et la confiance de ma chérie pour aller en amoureux découvrir les Ordons. Les concrétions promises font envie, et la difficulté modeste de l’équipement à prévoir rende ce petit projet accessible pour mon niveau de connaissance.

J’ai toutefois questionné mon formateur du mercredi, Alex Foulc, pour m’assurer que je ne surestimais pas mes compétences. Bien m’en a pris, car j’ai reçu encore de nombreux conseils super utiles pour l’équipement de l’entrée des Ordons, un peu particuliers si on veut éviter les frottements de corde sur les côtés de la roche du trou d’entrée. On décide de la jouer « super-propre », en tendant une corde entre les 2 arbres, qui jouera le rôle de support pour un skif noué au milieu de cette corde (nœud de fusion, histoire de pratiquer), à l’aplomb de l’entrée. Plus qu’à installer ma main courante en partant de l’arbre du bas, clipser dans le skif au-dessus de la cavité (Oui, j’ai zappé de faire un nœud dans un premier temps, dans le feu de l’excitation d’avoir tout le matos pour faire seul, et ai passé la corde glissante dans le skif !

Quelle idée ! Vite corrigée somme toute je remonte en opposition depuis le spit de dév, fait un rapide nœud de queue de vache en huit, et c’est parti.

Pose de spit, puis équipement de la main courante qui mène au P20. Mél emboite le pas sitôt les premières broches de la MC équipée. Les noms d’oiseau fusent, et je suis inquiet car ce n’est pas son genre. Je me doute que je n’ai pas dû faire comme on a l’habitude. En effet, j’ai sous-estimé la longueur de ganse entre le premier skif et le spit, ce qui a compliqué le passage lorsque Mél a suivi. Trotte alors dans un coin de ma tête la crainte de comment passer ce point lors de la remontée, mais après tout, on sera à 1m50 de la surface et en opposition on y arrivera, au pire.

Toujours soucieux de forcer le côté sécu et équipement propre, on équipe le P20 en double, ça fait des manip en plus pour pratiquer, et j’aime beaucoup. Ça permet aussi de transmettre à Mél de visu, car j’ai bien envie aussi qu’elle suive pour équiper aussi, l’émulation nous sera forcément profitable. P20 équipé, Mél décide de partir la première, tout est clean et la voici qui part progressivement entre les roches serrées, direction le noir de l’immense cavité située sous nos pieds. L’écho qui émane de la zone où se trouve Mel promet des volumes gigantesques ! Et ça ne loupe pas, descendant à mon tour, je suis obligé d’utiliser ma Petzl Duo presque à fond pour pouvoir correctement voir les bords de la cavité tant les murs sont hauts, lointains et les choses à y voir sont nombreuses ! On attache les kits en pied de corde, et partons à la visite du gouffre 

C’est concrétionné de partout, et l’ambiance fraiche et bien humide nous accueille dans le grand éboulis, sur un sol bien glissant. Les superlatifs et les Waouh ! s’enchainent… que c’est fou d’avoir ça sous nos pieds, ces colonnes, ces stalagmites qui paraissent si frêles et fragiles, mesurant plusieurs mètres de hauteur pour à peine un décimètre de diamètre ! La nature est folle et créatrice sans restriction. Nous suivons le petit cheminement qui nous mènera ver l’endroit que j’ai trouvé le plus insolite : La montée dans la coulée de calcite, sous les draperies et stalactites ! Les pas métalliques façon via-ferrata, installés là, sécurisent l’accès et la petite montée, c’est top !

On devine qu’hélas l’humain a déjà bien endommagé de nombreuses concrétions un peu partout, malgré les protections installées tout au long du cheminement. Savourons donc en toute discrétion et vigilance notre visite ! Arrivé à l’extrémité de la cavité, un dernier éboulis qui queute sous la voûte nous sonne de faire demi-tour et prendre la direction de retour aux kits. On se délecte sous un angle différent des géométries si riches de la calcite qui abonde de toute part sur les plafonds et le sol de ce gouffre. Merci Dame Nature !

Mél repart la première sur la corde du P20, et après une bonne frayeur en mode « j’ai le dos bloqué, je ne peux plus bouger » alors qu’elle n’a pas fait plus de 50cm ! Un bon étirement, respiration, et en serrant les dents, ça repart doucement ! Quelques mouvements tire-bras plus tard, la voici qui se « décrolle ». Le fait d’avoir équipé en double me permet de la suivre d’assez près, sans trop me rapprocher afin d’éviter d’emmêler les cordes en s’y vrillant, sait-on jamais ! Pas le tout de faire le clown, la, c’est ma première en équipement solo, donc restons prudents ! Je récupère le kit de Mél pour lui faciliter l’accès au P5 de la sortie, et éviter tout grabuge éventuel au toujours en rapport avec mon manque de générosité à avoir créer des ganses entre chaque point d’amarrage remontant. Au final, la remontée s’est passée super bien ! Le temps que Mél sorte, je déséquipe et « enkite » « les 2 cordes du P20.

. Je passe un kit à Mél arrivée au spit de sortie, et hop, plus que quelques coups de bloqueurs et quelques grimaces dans l’effort et/ou la concentration et me voici dehors à mon tour. Ca y est, je l’ai fait, on l’a fait . C’est du facile, mais c’est notre première sortie en autonomie… Cet objectif personnel est vraiment une grande satisfaction et une nouvelle marche franchie dans notre pratique de la spéléo. Je suis heureux d’avoir choisi de rejoindre le GCPM et me tarde déjà de remettre ça ! Les topoguides des Belles du Doubs que je viens de me commander seront mes lectures de chevet prochaines, et je frétille d’impatience de préparer la prochaine 

Merci encore à Alex qui m’a aidé à sécuriser tous les points qui auraient pu être compliqués pour un débutant, et à ma chérie pour sa confiance incroyable.

PS : on n’a rien compris au descriptif de la topo pour accéder au gouffre, ou du moins on a au moins fait tout faux. On s’est garés bien trop tôt après le centre équestre, et au final, c’est notre smartphone et le guidage Maps qui nous aura permis de trouver le trou, à travers la forêt ! On aura fait un bon échauffement d’une bonne quinzaine de minutes et plus d’1km en guise d’approche, au lieu des 200 à 300m prévus. Histoire d’entrer bien transpirants dans le gouffre. 

Nicolas

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Sortie au Gouffre du Brizon (19 mars 2025)

Désireux de continuer mon initiation à l’équipement, et profitant de dispos en semaine exceptionnelles, appel est lancé pour aller dans le gouffre du Brizon. Tout proche du gîte, ce gouffre semble tout indiqué à diverses manips d’équipement, pour autant qu’un volontaire veuille bien m’y accompagner

La météo est clémente depuis plusieurs jours, laissant cette perte active au calme. C’est Alex Foulc qui me tend la main et se propose de m’y accompagner ! Rdv fixé à 9h30 au local, et c’est parti pour la formation équipement. Choix du matos, enkitage de cordes et des skifs, de sangle etc. nous voici partis avec 3 kits bien remplis, et un soleil printanier comme compagnon le temps de se changer au bord des champs. La liste des apprentissages lors de cette sortie est dithyrambique, vu que je débute, n’ayant équipé à ce jour qu’une portion de la Belle Louise en début d’année ! Partant de presque zéro, on y va pour les nœuds, les types d’arrimage, les façons de poser une main courante, les approches en bord de puits.

(purge, recherche de broches ou spits, choix du type de nœud, longueur de ganses, astuces pour les longueurs de cordes lors des nouages… bref, la configuration est idéale pour moi, un formateur privé, juste pour moi ! La chance et la classe, merci encore infiniment Alex pour ta patience et tes réponses à chacune de mes questions, mêmes les plus naïves.

J’ai donc équipé avec les 2 cordes de mon kit l’entrée, le P4, la main courante d’accès au début du P18, puis la jonction au P25, ainsi que le P25. Ensuite, j’ai continué l’équipement avec le matos du kit d’Alex dans le P33. Alex équipe une corde en parallèle sur laquelle il descend en auto-moulinette, ce qui lui permet de voir et adapter les explications à ce que je fais, le top.

On continue notre lente progression jusqu’à la série de ressauts, Les minuscules affluents se rejoignent et au pied du R3, ça se met à franchement couler, pour former une mini cascade qui me spray les jambes durant l’équipement de la suite. On décide donc de stopper la progression dans le second R3, car la suite s’annonce très arrosée. On en profite pour un nouvel apprentissage : la conversion en mode Descendeur => bloqueurs pour remonter. Aussi banale puisse paraître cette manip, je ne l’avais jamais vue, et c’est fort utile, j’en profite donc pour repartir vers le haut,

et c’est Alex qui se colle au déséquipement. Merci encore une fois. Je prends le kit bouffe et on se retrouve en haut du P33, bien calés dans la petite niche sur le côté pour éviter les plic-ploc de la percolation bien présente dans cette cavité. Repas frugal sur le pouce, on repart pour la surface sans trop trainer, la flotte que j’ai pris en bas du P33 m’a bien refroidi. Quelques dizaines de minutes après, et quelques noms d’oiseaux sur les 2 kits en entrée du petit conduit menant du P25 au P18, et voilà la lumière du jour qui se fait voir.

On aura passé environ 4h sous terre, place ensuite au dénouages, tri du matos, rangement au local… et « gourage »de kit, désolé encore d’être reparti avec ton kit Petzl tout beau tout neuf qui ressemblait tellement au miens ! J’ai la tête pleine d’étoile, car ça y est, j’ai fait une cavité, à 2 à l’heure et en mode boulot pré-mâché, mais j’ai équipé une cavité brochée. Les idées me trottent dans la tête sur le chemin du retour, me disant qu’il va falloir forger le fer tant qu’il est chaud et ne rien oublier de toutes ces astuces et ces bons conseils prodigués en cette belle journée !

Vive le Brizon et merci Alex.

Nicolas

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Tout le monde aux Cavottes ! (15 mars 2025)

J’ai bien aimé cette sortie. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu les deux salles de la grotte(salle des Dunes, et salle du chaos ou on a mangé) Laurent Lors de notre sortie en spéléologie j’ai adoré explorer les galeries souterraine nous l’avons déjà fait mais j’ai bien aimé descendre le ressaut de 7 mètres c’était super Lucas J’ai adoré cette sortie mais j’ai tremblé de peur au ressaut de 7 mètres c’était vachement top même si on la déjà fait merci à vous. Lana

Cette sortie m’a plu. Le fait de rencontrer d’autre fille de notre âge était bien on a fait découvrir la cavité à Katya. Merci pour cette super sortie à très bientôt Louise.

On est parti de la maison tôt car il y avait 1 heure de route pour retrouver tous les autres au refuge, après être arrivés on a fait connaissance avec tout le monde et on a commencé à s’équiper. Après beaucoup de temps passé à s’équiper on a repris la voiture pour aller vers la cavité. Une fois arrivés nous avons fini de nous préparer et nous avons commencé de progresser dans la grotte. Après un petit moment à avancer on est arrivés dans une cavité, la cavité du chaos car des blocs sont y tombés.

Nous avons mangé et nous sommes répartis. Au bout d’un long moment de progression dans la grotte on est arrivés vers un puits de 7 mètres et nous avons descendu en rappel. Au bout de la cavité on s’est assis et on a tous éteint nos lampes pour écouter les bruits qu’il pouvait y avoir après nous avons pris le même chemin pour rentrer, la remontée du puits était assez dure et juste avant la cavité du ko nous avons pris une tyrolienne qui nous a amené directement dans la cavité. Plus tard nous sommes arrivés sur le parking et nous nous sommes changées.

Nous sommes retournés au refuge et nous avons nettoyer nos affaires et mangés le gouter et après tout le monde est rentrés chez soi . Axelle

On a dû faire 1h de route pour arriver au chalet ,une fois arrivé on a mis le matériel après on a fait 2 minutes de voiture pour arriver à la grotte et au début il fallait déjà aller à quatre pattes c’était trop bien après on a marché dans la grotte et on est arrivé dans la galerie du chaos elle a ce nom parce que des rochers sont tombés du plafond il y a longtemps mais maintenant il n y a plus aucun risque c’est là qu’ on a mangé puis après on a continué et après il fallait descendre après une corde j ai eu peur mais c’était pas trop compliqué donc c est allé après on a continué jusqu’au

bout c’était bien après on est allé dans une autre galerie que j’ai beaucoup aimé parce que ça me faisait un peu penser à 1 labyrinthe je sais pas pourquoi mais voilà après il fallait passé sous des pierres suspendues au plafond et quand il a fallu remonter à la corde au début j’y arrivais pas trop et j’avais beaucoup peur mais avec les conseils de Jean Louis qui nous a fait la visite j’ai compris et réussi après on a fait le retour et il y avait une tyrolienne dans la grotte au début j’avais peur de me taper

des cailloux mais du coup ça passe largement on est arrivé aux voitures et on est allé au gîte là on a nettoyé les affaires même là c’était assez bien car on s’y est un peu tous mis et c est allé assez vite et on a bien rigoler c’était une super sortie !!! . Lilou

Sortie famille initiée par Michel, à laquelle nous 5 nous sommes joints, ainsi que Jean Lou et Daniel. Jean Lou s’occupe de la partie équipement, à la grotte des Cavottes, choix de raison au vu du groupe néophyte et nombreux et de la météo plus que maussade ! objectif tout visiter sans accéder au P20, vu le nombre et l’âge des participants.

L’ambiance à l’intérieur est bien sèche et la sensation de chaleur vis à vis de l’extérieur est très agréable. A la remontée, déséquipement by Michel. Les photos transmises sont un mix de celles de Michel, Daniel et Mélanie. Au-delà du récit fait par les jeunes claustrophiles, je retiens de cette belle sortie, des rigolades, de l’entraide à chaque instant. Mais aussi : * un nain perché dans une galerie très aérienne, accompagné du récit de Jean Lou qui nous a raconté comment il n’a déposé là…

* des Suisses germanophones, remontés du P20 souillés et enduits et de boue intégralement, ayant équipé leur descente de l’entrée des Cavottes jusqu’au réseau inférieur de la pire manière que j’aie vu à ce jour (zéro pointé pour chaque installation de corde du début à la fin… amarrages en simples, cordes de plus de 30 ans, frottements exagérés, etc.)

* une promesse de reprendre le cardio par Julie * des dépassements de peurs des unes et des autres * une gamelle à l’arrêt de Mél au même endroit qu’où Benoît avait eu son pépin aux coudes… (sans conséquence pour Mélanie)

  • * de minuscules insectes cavernicoles tous attirés par une ancienne amande perdue au beau milieu de la salle des dunes… pour dire qu’ils sont aveugles, quelle magie incroyable de dame nature que de leur avoir donné des sens aussi fins que celui leur permettant de détecter un peu de nourriture dans un si grand espace… * une pause casse-croûte tisane + saucisse de Morteau séchée + gâteau de ménage qui a fait vraiment du bien au local !

* du partage et toujours cette énergie propre à chacune de nos sorties, très chaleureuse, bienveillante, où les plus aguerris transmettent aux plus néophytes, dans une ambiance familiale. Vivement la prochaine !!! Nico

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Sortie Grotte du Château de la Roche – Chamesol / St Hyppolite (8/03/25)

Depuis plus d’une année que je scrute et lis régulièrement le descriptif et la topo de cette cavité, dans l’inventaire spéléo du Doubs N°4, située à quelques km de mon Domicile…

Renseignements pris auprès des copains du club, avec les coups de pouces et les recommandations des uns et des autres (merci Jean Lou, Christophe, Guy et Catherine), on se fixe le samedi 8 Mars comme date pour cette sortie. Forts des conseils, nous sommes partis, Mél et moi,

sous terre avec une corde (vieille corde de grimpe d’environ 15m) au cas où nous atteignions la cascade située à plus de 1km du début de la cavité. La journée est printanière, grand beau temps, pas de précipitations annoncées. Les combis néoprènes sont prêtes, selon les recommandations de chacune et chacun, ainsi que les gants et chaussettes néo. Suivant les instructions de la topo partagée par Guy, on laisse la voiture sur le bord de la route quelques centaines de mètres après la sortie de St Hyppolite direction Montécheroux, non loin des fermes de la petite et grande Roche. Malgré la date plutôt précoce dans le calendrier, il fait vraiment bon. Le chant des oiseaux nous accompagne, de même que de nombreux papillons. N’ayant pas trouvé d’autre solution au vu du matos à disposition (nous n’avons qu’un seul Kit), on décide malgré tout d’enfiler les néo dès la voiture, se disant qu’on marcherait lentement pour supporter la chaleur !

Alors autant se le dire, cette décision ne fut pas des meilleures ! Sauf si vous êtes en quête d’une sudation soutenue le temps d’une quarantaine de minutes pour la marche d’approche, il est préférable de prévoir d’enfiler les néo une fois dans le porche ! Car ce dernier est haut perché, et les 10 dernières minutes furent en mode cocotte-minute, sous le regard surpris des promeneurs présents sur le site.

Sitôt arrivés dans le porche, dont les dimensions sont colossales, la température se calme. On se croirait dans un décor fantastique digne de Tolkien ! Le temps d’une bonne réhydratation, et nous voici partis pour la descente des marches menant au collecteur. Quelques mètres avant d’entrer dans l’eau, on voit des restes de fruits abandonnés là, par de précédents promeneurs peu scrupuleux ! bananes et clémentines…no comment ;( on en trouvera même jusqu’un peu plus loin dans les premiers mètres de la rivière. Nous voici donc dans la galerie baptisée Cloaca Maxima, du fait de son état passé dignes des égouts de la ville de Rome ! Plus rien de tout cela aujourd’hui ! La progression est simple au début, le fond de rivière est fait de sable et petits cailloux, et l’ambiance est dès

le début une grande folie de concrétion qui nous entoure, dans une longue galerie aux plafonds de hauteur permettant de progresser debout, ou a minima, bien courbé. Quelques passages à 4 pattes sont toutefois nécessaires, mais nos yeux sont émerveillés de ces beautés, des couleurs et formes qui s’offrent à nous. Draperies, stalagmites et stalactites par centaines, des fistuleuses partout, des bénitiers, des fossiles, c’est complètement dingue. J’ouvre le passage, devant Mél, peu rassurée par ce que décrit la topo, plus loin, concernant l’ambiance aquatique qu’elle redoute.

Soudain, le plafond s’abaisse franchement, et au-delà de quelques rideaux de concrétions, la galerie continue en semblant passer « sous » de grosses pendeloques. Il faut s’en approcher pour trouver le passage, à chaque fois. Il y a entre 20 et 50cm de profondeur d’eau, et un jour de 10 à 20 cm entre le bas des concrétions et l’eau. Les voûtes mouillantes forment le passage du « Terminal Fournier ». On y va tranquillement, pour que Mél prenne ses marques, on reste toujours « à portée de lampe ». L’enchainement des pendeloques et voutes mouillantes est super ludique, en mode « par où ça passe ? » jusqu’à ce qu’on arrive soudainement dans une zone beaucoup plus profonde. Après une pause « anti-panique » permettant à Mél de tester les avantages de la neo, en mode « ça flotte tout seul », nous voici lancés à passer sous ces barres de voutes mouillantes. On n’a pas pied, Mél me tient pour se rassurer, mais on passe sans problème, avec de l’eau au niveau du bas du cou. La sortie de cette zone est étroite et profonde, genoux collés de chaque côté, et évitement des concrétions diverses.

De magnifiques coulées de calcite, remplies de gours, récompensent cette traversée de passage peu aisé, quelle merveille ! Il faut rester vigilant tant les colonnes et stalagmites sont présentes et barrent parfois le chemin. (Merci le casque pour m’avoir si bien protégé des chocs nombreux !) La progression continue dans ce décor féérique, sous nos yeux ébahis et les superlatifs d’émerveillement. Arrivés à environ 700m de l’entrée, nous sommes face à une haute coulée de calcite devant laquelle descend une corde à nœuds (en mauvais état). L’étroitesse de la cavité permet heureusement de grimper en opposition pour éviter de changer cette corde fixe. Arrivés au sommet de cet obstacle, ambiance plus active, avec une succession de petits bassins et de petites chutes d’eau. Après quelques temps nous arrivons au pied d’une énorme coulée de calcite sous de hauts plafonds,

et la rivière siphonne à nouveau devant nous. En remontant la calcite, se présente devant nous une petite ouverture derrière laquelle coule une cascade, dévalant la roche par le plafond en provenance de la gauche. C’est peu engageant, et j’y vais avec prudence pour éviter de boire la tasse bêtement ! Juste derrière, le volume est faible, mais juste assez grand pour se retourner… l’eau s’écoule en direction d’une petite « boite aux lettres » passant entre la roche et la calcite blanche et lisse… mais en n’y voyant absolument rien de ce qui est derrière. Je me faufile, ça coince au niveau de la boucle du MAVC, mais après 2 ou 3 efforts, ça finit par passer. Je profite du grip de la calcite pour freiner la descente, et constate avec joie que j’arrive sur la roche, et de nouveau les pieds dans la rivière. C’est à cet endroit exact où nous aurions dû voir que le bon passage était situé au plafond, en remontant de 2m environ la cheminée de coulée calcitique, pour shunter ce passage peu agréable.

Nous voici dans la galerie des Bocons, qui reste donc beaucoup plus active que cloaca Maxima, en tout cas nous rencontrerons de nombreuses petites chutes d’eau. La rivière s’écoule dans des successions de marmites plus ou moins comblées de limons. Nous remarquons également que l’eau est de plus en plus trouble. La progression est simple. Après quelques centaines de mètres et une bonne demie heure de progression, nous arrivons dans une zone où un grand vacarme d’eau se fait entendre… la cascade ! Nous y voilà.

Rapide repérage, ça coule plutôt fort. L’eau gicle sur la corde qui pendouille sur la gauche. J’attrape la corde, qui semble en meilleur état que ce qu’on aurait pu imaginer, mais ce qui m’inquiète c’est plutôt l’ancrage Vis/plaquette située plus haut, qui est complètement desserré, qui parait rouillé et bien entamé… pas le choix toutefois, on va y aller avec prudence mais je dois utiliser la corde en place. On est, selon la topo, à un peu plus de 1km de l’entrée. Je teste toutefois bien la corde en me pendant avec ma petite longe au pied de la cascade, dans cette corde, dans laquelle j’ai fait un nœud de 8 double. Rien ne bouge, allez, on y va. Mél me pare au cas où, et en 2 ou 3 pas, l’obstacle et ses 3m50 de haut est franchi pour moi. J’en profite pour installer notre propre corde par-dessus le matos en fixe. La sangle située au-dessus est bien fichue,

et voyant l’état de la plaquette et ancrage, je confirme qu’il faut y aller mollo ! Corde en place, je fais une série de nœuds pour que Mél puisse s’y longer au besoin. Ça passe crème ! ouf !!! En avant ! Nous voici arrivés dans la galerie du mandarin. L’eau y est encore plus trouble qu’en bas, et cette fois-ci, plus de doute, c’est bel et bien l’eau qui est souillée, et pas juste des alluvions levés par les tourbillons de l’eau dans cette galerie bien active. L’atmosphère est chargée en odeur d’égouts, mélangeant odeurs lessivielles sur fond de station d’épuration !

Triste et étonnant de voir que malgré la topo qui signale ce problème déjà en 1987, indiquant que cela provient des égouts se déversant dans la perte des Tanneries en amont sur la commune de Chamesol, rien n’ait été amélioré en 40 ans !La progression est toujours aisée, attention toutefois aux chocs dans ces successions de marmites percées, laissant parfois des lames de roche tranchantes. Roche d’ailleurs bien agressives, les gants néoprène de Mél, pourtant neufs, donnent déjà des signes d’agonie !

Environ 15 minutes de progression plus loin, nous passons devant l’affluent 2. La galerie prend un franc virage à gauche, puis un autre à droite. Ce côté méandreux nous amène devant une zone fracturée en diaclase, donnant à nouveau sur des bassins.

Rapidement, le niveau d’eau monte, mais plus aucun courant. Les roches sont noires, la galerie à nouveau silencieuse. Mél s’arrête là où elle n’a plus pied, je continue dans ce corridor, et soudain, ça queute. Dans un silence étrange, tant le rythme de progression et de lecture optique est dense depuis le début de notre sortie, oui, soudain, plus rien ! Faisant demi-tour, je remarque toutefois une ouverture à droite, qui semble poursuivre sur quelques mètres. Mais au final, ce by-pass me fait me retrouver derrière Mél. C’est fini ! On est au fond, à 1565m de l’entrée.

Le retour s’amorce cela fait 2h qu’on est entrés. Rien de bien particulier, si ce n’est la redescente de la cascade, que nous avons géré en improvisant 1 descendeur avec 2 skifs et nos MAVC, afin de freiner la corde à la descente (nous avions laissé les nôtres à la maison). J’assure Mél depuis le haut, elle m’assure depuis le bas, un passage impressionnant mais la prudence nous a aidé à ce que tout se déroule de manière fluide et complice. Corde récupérée, let’s go !

Prochain point de doute, le passage étroit dans la calcite ! Une fois installés devant, j’aide Mél à grimper, en lui faisant des points de blocage pour ses appuis.

Elle s’y essaie par 2 ou 3 fois, et après 5 bonnes minutes de bagarre et de contorsions, elle finit par pouvoir passer ! Oups, comment vais-je faire. Je m’y essaie, sans pouvoir avancer du moindre mm…4 ou 5 essais, rien à y faire. Repensant rapidement à la topo, qui décrivait ce « shunt » par une cheminée de calcite, ça me fait tilte soudainement ! Oui, il y a bel et bien un trou à droite de cette coulée de calcite, et de longues colonnes de calcite semblant escaladables en opposition. 3 ou 4m de remonté en pure verticale, et me voici au-dessus de Mél, que j’entends et dont je vois la lampe !

Ouf, c’est la solution ! Je me laisse redescendre juste derrière cette coulée, et une fois au sol, plus qu’à se faufiler le long de l’affluent qui coule assez fort le long de la roche. C’est plus facile dans ce sens.

Trop contents d’avoir passé la difficulté, c’est avec les yeux grands ouverts et émerveillés qu’on refait le chemin du retour jusqu’à l’entrée. Les voutes mouillantes passent easy. La fatigue physique se fait toutefois ressentir, les jambes sont lourdes, je pense du fait de la compressions longues des néoprènes et du jus laissé dans la phase d’approche. Nous sortons de la grotte vers 18h15, pour un total d’un peu plus de 4h passées sous terre donc. Une cavité incroyablement belle que nous referons, c’est sûr ! Mél & Nico Une sélection de photos ICI Et un lien vidéo ICI