La plupart d’entre nous connaissons la grotte des Planches pour l’avoir visitée en tant que grotte touristique.
Depuis 2011, après de multiples péripéties, l’exploitation touristique de la cavité a cessé. Ce n’est que 12 ans plus tard que François et Victor Bonnivard, descendance directe des gestionnaires de la grotte, ont monté une association « Les amis de la grotte des Planches ». Celle-ci a pour but de redonner vie à ce site karstique majeur. On peut facilement en connaître davantage sur l’actualité de cette cavité en allant sur internet.
Cela fait bien longtemps que l’idée d’aller y faire de la photo me trotte dans la tête. Je me tiens informé de l’évolution de la situation depuis quelques années avec Roger Lutz, président du Cercle Arboisien de Recherches Spéléologiques.
Et puis cette année, des visites destinées aux adhérents de l’association sont organisées. Cela fait 13 ans qu’il n’y en a plus eu dans cette grotte et je fais partie de la première !
Anthony Pernet nous y accompagne et c’est avec une grande attention que nous l’écoutons. J’en profite bien sûr pour me faire une idée du potentiel photos qui est riche et varié.
J’adresse ensuite un courrier à l’Association pour demander à y effectuer une séance photo. Une réponse favorable ne tarde pas et Gérard se joint à nous.
Nous nous retrouvons donc en cette mi-juillet devant la grotte avec Roger Lutz pour accompagnateur.
Mathieu sera avec Gérard et Roger tandis que Daniel et moi formerons une seconde équipe. Les débits sont très conséquents suite aux pluies récemment tombées, à un tel point que le circuit du fond sera sous l’eau. Pas grave bien au contraire, l’ambiance de la rivière est top et nous nous efforcerons de la restituer.
Pour ce qui est des marmites, c’est un réel plaisir de pouvoir mettre en boîte d’aussi beaux spécimens.
En passionné inconditionnel de ce réseau, Roger est très patient pour les photos.
Il passera la journée en notre compagnie et ce fut un plaisir partagé. Une sélection de photos représentativesICI
Pour la troisième année consécutive, c’est la grotte des Cavottes qui a été plébiscitée pour nos JNS GCPM.
Cette classique d’initiation du département très proche de Montrond présente beaucoup d’avantages pour nous. En premier lieu, elle n’est pas tributaire de la météo et c’est primordial.
On ne prend pas le risque d’une annulation en cas de temps pluvieux avant ou pendant la manifestation, comme cela est arrivé à nos collègues jurassiens cette année à la Borne aux Cassots en raison de l’ennoiement de la zone d’ entrée.
Les réservations se sont faites par téléphone mais cela ne représente qu’une quarantaine d’appels à gérer, tout au plus. Rien à voir avec l’ancienne version sans réservation où on installait carrément un éclairage dans la grotte les jours précédents. La plupart des gens ont eu les infos sur le site des JNS de la FFS.
Au niveau du club, on a fait le point sur nos casques/ éclairages et les baudriers et on est allé équiper la grotte en sécurisant tous les passages qui le nécessitent.
Dès la première visite, notre plaisir à accompagner revient d’emblée et le peu de difficultés techniques rencontrées suffit à susciter des liens personnalisés avec ceux que l’on guide.
Pour peu qu’on ait une famille de 3 ou 4 personnes dans le groupe, ils sont plus facilement à l’aise entre eux pour communiquer et c’est tout la bande qui en profite. Pour donner quelques chiffres , on a emmené 72 personnes dont 22 pour la version découverte et 50 pour la version dite sportive du réseau Sup. Les 3 plus jeunes sont nés en 2015 (9 ans) et le moins jeune a vu le jour 59 ans plus tôt, en 1956 (68 ans).
Certains venaient de loin (Cernay, Héricourt, Gray, Luxeuil et même de Velay dans l’Ain). Du côté des accompagnants, nous avons été une bonne douzaine à répondre présents en se répartissant sur les 6 visites du WE (Jean Lou, Mickael, Yann, Didier R, Georges, Jacky, Céline, Christophe R, Gauthier, Damien, Benoit, Daniel et moi).
On a pas eu de pluie, ce qui est toujours plus agréable quand on retrouve le plancher des vaches.
L’information principale de ces JNS est que les personnes sortent toutes ravies de leur visite et qu’elles ne s’attendaient pas à faire « de la vraie spéléo » !!!
Dernier point, parmi les personnes inscrites, il semblerait qu’on ait 2 nouvelles inscriptions à venir au GCPM.
Les hauteurs de notre département nous réservent aussi de belles surprises. A commencer par cette cavité située sur la commune du Bélieu : le gouffre des Richards. Le développement n’est pas énorme (32 mètres pour un dénivelé de -21 m) mais ce puits a une gueule qui ne peut laisser indifférent.
La descente se fait en 2 temps, d’abord dans une magnifique doline rocheuse ovoïde. On prend ensuite pied sur un palier incliné dominant la suite de la verticale, plus modeste, et qui la perce en son centre. Le palier est l’endroit idéal pour que Mathieu donne la mesure des lieux avec un Godox en contre-jour posé au fond du puits.
Voilà qui justifie un détour pédestre si vous passez sur la D461 entre Fuans et la capitale de la Saucisse ! Il est à 100 mètres de la route, dans le bois situé au sud du hameau des Richard, à côté du Bélieu. (Point GPS : 47.117389, 6.618351).
Dans la même veine de curiosités naturelles locales, Daniel et moi nous nous rendons du côté du Russey cette fois-ci, plus précisément dans le bois jouxtant le hameau de la Combe au Page. C’est legouffre de la Cavotte qui nous intéresse.
Pas facile à trouver, et pas de réseau sur place pour s’aider, le mieux est de s’inspirer du plan d’accès joint.(voir en bas sous « ICI »). Pas besoin de matériel pour descendre au bas de cette grande doline rocheuse (28mx16m pour un point bas à -14m).Avec toutes ces fougères, pétasites et autres scolopendres, le dépaysement est au RDV : on se croirait dans la jungle !Le temps humide et couvert nous facilite la tâche pour restituer l’ambiance des lieux.
Pour conclure cette balade, nous poussons jusqu’à Maîche pour les grottes de Waroly.
Très bien indiquées et non loin de Mancenans-Lizerne, ces cavités dominent le vallon du même nom, affluent du Dessoubre qui coule en contrebas. Le balisage « touristique » a été refait en 2024, donc pas moyen de se perdre !
Elles sont au nombre de 4, les 2 dernières se rejoignant à une cinquantaine de mètres de l’entrée. Au bout de 350 m, on bute devant une échelle qui marque la fin de la visite.
Daniel et moi passerons une bonne partie de la journée pour tenter de sortir quelques images représentatives.
l’Ariège, nous y étions déjà et c’était en 2001.Peu de destinations de camp offrent à la fois du canyon et de la spéléo et l’Ariège en fait partie. De plus, cerise sur le gâteau, l’homme de Cro-Magnon y a laissé pas mal de traces de son passage
Nous étions une vingtaine à nous retrouver à Auzat pour ce séjour : Benoit – Damien – Gérard – Arlette – Robin – Guy – Christine – Gauthier – Agathe – Mathieu – Axelle – La Fred – Maloys – Jacky- Solange – Joelle – Rémy – Sylvain – Valérie – Alix
Dès le début des échanges de mails, Denis Langlois, sympathisant au GCPM, nous donne plein de conseils, de suggestions. Denis est bien placé puisqu’il vit la moitié de l’année à Auzat, au domicile de sa compagne Florence Guillot.
Grâce à ce couple qui s’est mis à notre disposition pour rendre notre séjour des plus agréables, nous avons pu aller dans les bons endroits, en limitant les improvisations. Guy
Traversée de Vicdessos ou « l’étroiture 100 kilos! » une fois n’est pas coutume, nous avons 2 CR pour cette sortie, celui de Joëlle et le mien (Guy). Bien incapable de les fondre l’un dans l’autre, les voici les deux à la file.
Située à 2 pas du camping, une bonne partie du camp se rendra à cette cavité lors de différentes sorties. Elle se trouve à 2 pas du camping, on s’équipe au camping et on s’y rend à pied. Je vais raconter la première sortie qui y a été organisée car elle fut parsemée de quelques rebondissements ….
Nous sommes une bonne demi-douzaine : Benoit, Sylvain, Gérard, Joelle, Valérie, Jacky et moi. Au préalable, nous avons écouté assidûment les infos de Florence. Elle nous a conseillé l’entrée sup, bien plus jolie et que l’on équipe en technique canyon pour les verticales du début …. normal puisque c’est une traversée !
Plus loin, on aborde une zone quelque peu labyrinthique agrémentée d’un méandre tortueux et étroit que Flo qualifie « d’étroiture 100kg » car au-delà , ça ne passe plus ! Nous voilà justement devant cette zone. On fouille différents conduits qui s’avèrent tous cul de sac. Je m’enfile alors dans un méandre plutôt intime en espérant bien pouvoir me retourner si celui-ci queute également.
J’arrive devant une sorte de boîte aux lettres qui doit faire 25 cm de haut. Je renonce en me disant que de toute façon, on n’arrivera pas tous à négocier ce passage exigu. Nous voilà bien dans « la merde ». Impossible de ressortir de ce trou car on a tiré les rappels dans les puits qui ne sont désormais plus équipés
Peu de chance que quelqu’un arrive par là car ce n’est pas l’entrée qui est traditionnellement utilisée. Damien est en train de faire le réseau Georges (un -400) donc il ne sera pas rentré avant 20h00 ce soir pour venir voir ce qui se passe …. J’espère que tout cela ne se finira pas par une intervention des spéléos locaux, ça nous éviterait d’avoir l’air cons !
Par acquit de conscience, Joelle et Valerie retournent à la fameuse boîte aux lettres exiguë et trouvent la solution !!! je n’avais pas prêté attention qu’à droite de la boîte, un boyau remontant et tortueux permettait de la contourner et ainsi de trouver la suite. EUREKA ! J’explique à distance la situation à Benoit qui ne se sent pas de s’engager dans ce méandre « 100 kg ». Gérard se propose alors de rester avec lui pour qu’il ne soit pas seul. Devant, avec l’aide de Joëlle, Valérie retrouve la suite.
Nous remontons d’abord vers l’amont pour tenter de trouver la seconde entrée, histoire de rejoindre plus rapidement nos deux acolytes qui sont en train de se les cailler. On a beau fouiller, pas de lumière du jour en vue. Au bout d’un quart d’heure, on renonce et partons direction l’aval en faisant la traversée. La roche noire parfois veinée de lignes blanches est belle. On reconnait bien le passage caractéristique de l’As de pique.
La partie aval est très belle avec ses cascatelles …. c’est sûr , on reviendra faire de la photo mais pour l’heure, on se traîne pas. Petit aller-retour au camping pour récupérer une corde supplémentaire. On explique rapidement à ceux restés au camp qu’on a eu un souci lié à une « surcharge pondérale ! » .Ca doit faire 1h30 que nous avions quitté Benoit et Gérard quand nous les rejoignons à nouveau. Notre petite mésaventure s’est heureusement bien terminée, ce qui a évité à nos proches de se faire du souci ! Guy
Rivière souterraine de Vicdessos 1ière sortie le 02 aout 24 ( par Joëlle)
Participants : Jacky, Guy, Benoit, Gérard, Valérie et Joëlle
Située à côté du camp, la rivière souterraine de Vicdessos était notre premier but de sortie spéleo. La veille au soir, notre invitée au souper Florence (Guillot) nous avait dit que la traversée par les puits était facile. Elle avait juste expliqué qu’on pouvait shunter le passage étroit par la droite. Comme elle nous avait raconté et expliqué l’accès et les parcours de différents trous nous avions un peu les idées floues.
Nous avons facilement trouvé l’entrée du haut. Nous entrons donc avec entrain et descendons facilement les puits, en rappelant la corde. Trouver la suite a été plus compliqué. Chacun a un peu cherché, sans trouver la suite.
Finalement j’ai insisté dans un petit méandre et avec Valérie nous avons trouvé comment poursuivre la traversée et aisément shunté le passage étroit annoncé. Guy ayant trouvé le mini méandre difficile à passer, Benoit a perdu confiance, même s’il se rappelait que Florence avait dit qu’elle avait fait passer des spéléos de 100 kg. Alors, ensuite, du temps a été consacré à imaginer comment remonter sans corde.
Finalement Gérard a décidé de rester avec Benoit au pied des puits, le temps que nous autres sortions par en bas, pour revenir les chercher par en haut, en équipant à nouveau avec les cordes. Notre quatuor a donc continué. Quand nous avons rejoint la rivière, nous avons essayé de trouver l’entrée intermédiaire, sans insister, pour ne pas perdre de temps.
Le petit cours d’eau était sympa, avec de petites descentes et des belles couleurs de rochers. La sortie dans la grande rivière, un peu au-dessus du camping, s’est faite facilement. Si certains sont ensuite allés manger d’autres sont repartis avec les sacs pour « délivrer » Benoit et Gérard,
qui s’étaient bien installés dans un coin relativement confortable pour attendre les « secours ». Rémy a voulu monter voir l’entrée, mais surtout la sortie de Benoit, pour lequel il s’inquiétait un peu. (il pensait qu’attendre longtemps dans un trou ça fait froid …).
Aller équiper a pris peu de temps à Jacky et Guy, alors assez rapidement Benoit et Gérard sont ressortis par où ils étaient entrés. C’était une belle petite sortie, avec quelques surprises. Mais cette première balade dans le trou a été suivie de plusieurs autres, avec divers participants, dont des photographes.
Canyon de Marc
Très beau canyon sur l’Artigue situé dans la vallée de Vicdessos au pied du Macif du Montcalm à Auzat.
Départ en nombre du camping, il est même envisagé de faire deux groupes vu le nombre de participants . Damien, Guy, Mathieu et Axelle, Gauthier, Benoît, Joëlle, Gérard et Robin, Jacky, Alix, Sylvain, Valérie.
Après une petite marche sur la route et quelques pas sur un sentier en sous-bois qui descend jusqu’à l’Artigue, nous nous mettons à l’eau, fraiche. Très beau canyon encaissé, une succession de petites cascades dont une ou deux arrosées. L’installation des cordes prends un peu de temps, mains courantes et assurages des débutants et des trois plus jeunes. Les filles ont vaillamment traversé l’Artigue sur la tyrolienne, d’autres ont fermé les yeux. Gauthier, seul à faire le grand saut, y a laissé ses lunettes pour en mettre plein la vue aux poissons
Quelques sauts plus tard l’arrivée se profile. Les jeunes sont bien contents de ce moment passé dans l’eau même si la dernière cascade arrosée a provoqué quelques remous. Alix n’en a pas eu assez et refait plusieurs fois le saut de l’arrivée.
1ère sortie à la grotte de Sabart : (6.8.24)
L’accès est différent d’il y a longtemps (dernier camp GCPM dans la région), on ne passe plus (discrètement) par l’espèce de décharge. Le chemin est très couru par les varappeurs qu’on peut observer comme des araignées au plafond (impressionnant la tête en bas et tout le poids sur 3 pattes pour se « reposer » …).
Après avoir hésité dans le grand porche nous avons pris l’entrée à sa droite. Rémy n’ayant pas fait d’étroitures depuis longtemps avait besoin de retrouver ses sensations sous terre avant de s’y remettre. Nous avons donc déambulé dans les grandes galeries,
mais sans trouver la grande salle (c’était déjà vaste et pas vilain). Nous avons aussi passé par une galerie plus humide et jolie qui menait dehors (entrée historique je crois).
Ne voyant pas vraiment de sentier pour retourner à nos affaires nous avons repris le trajet souterrain le plus court pour ressortir et aller trouver à l’Intermarché les quenelles qui manquaient à Benoit pour le repas du soir. Nos informations, collectées par les familles des tout jeunes du camp leur ont permis d’y aller tranquillement avec eux quelques jours plus tard.
Course en montagne aux étangs de Bassiès (le 5.8.24)
Participants : Rémy et Joëlle. Aimant les lacs de montagne j’ai repéré que les étangs de Bassiès étaient un but atteignable assez facilement depuis le camp.
Benoit étant d’accord de nous mener quelques km en voiture nous avons entamé la course au départ du sentier. Le refuge est annoncé à 3h30 de là. Le sentier monte régulièrement pendant 2 heures avant d’arriver au premier lac, un petit barrage. Très joli paysage ensuite avec de nombreux étangs jusqu’au refuge.
Descente par le même chemin puis sentier jusqu’à Auzat (pause pour acheter un couteau de poche pour Rémy) et retour jusqu’au camp. C’était une super randonnée dans les montagnes ariégeoises.
Le tube (Réseau Georges) Damien
A notre arrivée au camp, Guy me propose d’aller rencontrer Florence Guillot (Flo) à son domicile. CT du SSF09, c’est aussi une personnalité incontournable dans le monde spéléo à l’échelle régionale, nationale, et même internationale. Elle habite tout près du camping et, en nous présentant à 9h, on espère arriver avant qu’elle ne retourne travailler. Mal nous en a pris, elle est rentrée tard dans la nuit d’une journée de boulot et nous la cueillons après quelques petites heures de sommeil seulement. A sa place, nombreux sont ceux qui nous auraient dit de repasser plus tard mais Flo nous réserve un accueil hyper chaleureux en nous servant le café et en ne tarissant pas de conseils sur les trous du secteur.
Le lendemain, elle emmènera quelques nouveaux membres du club au réseau Georges par le « Tube » et me propose de les accompagner. Il s’agit d’un moins 435 réputé facile. Il s’agira pour moi d’une reprise après quasiment un an sans spéléo mais l’offre est alléchante et j’accepte volontiers. Personne d’autre parmi les doubistes déjà présents au camp ne voudra m’accompagner.
A l’heure au rendez-vous le lendemain à Vicdessos, je fais connaissance de 3 jeunes très sympathiques (Laure, Mathieu et Nico). Direction l’étang de Lers où s’ouvre le Tube. Il s’agit d’une cavité qui s’est développée à la jonction entre une roche du manteau (La lherzolite) et une couche de Marbre. La lherzolite étant une roche très friable, l’entrée, créée artificiellement, a dû être sécurisée par l’ajout de larges tubes en acier, d’où son nom.
Mathieu équipe la petite verticale d’entrée à l’aide d’une corde de 5 mm hyper-statique. Glurp ! 9 mm, c’est du petit diamètre pour nous mais pour eux, c’est du boudin…
Les dimensions du gouffre deviennent rapidement imposantes et la descente est rapide. Le marbre blanc-rose contraste bien avec la lherzolite sombre. Laure en étant seulement à sa deuxième sortie spéléo, Flo nous propose rapidement de doubler et de continuer à 3 afin de pouvoir atteindre le syphon 2. Il est vrai que les grandes dimensions de ce trou rendent la progression facile. Aussi, nous arrivons assez rapidement au shunt du syphon 1. Après ce passage, la rivière taillée dans le marbre blanc est de toute beauté et on regrette juste que cela soit un peu court. Pour finir, l’eau se jette dans un magnifique et large puit de 25m sculpté dans le marbre d’où jaillit, à mi-hauteur, un affluent. La base du puits permet de rejoindre rapidement le syphon 2, terminus de notre sortie. Après un petit casse-croûte, nous remontons à bonne allure et sortons, après 7 h passées sous terre en même temps que Flo et Laure. Je remercie donc chaleureusement Flo pour l’invitation et la bière prise chez elle à notre retour. Compte tenu de mon manque de pratique, cette sortie m’a quand même bien fatigué mais je ne regrette absolument rien car les volumes et la rivière m’ont laissé un excellent souvenir. J’y serais retourné volontiers plus tard pour accompagner d’autres membres du GCPM mais le temps nous a manqué.
Le château de Montségur
Cela serait dommage de ne pas profiter de la dernière journée libre de ce camp. A mon arrivée 10 jours plus tôt, j’avais repéré les panneaux routiers indiquant ce site touristique situé à moins d’une heure du camping. Alors, l’idée d’aller y faire un saut m’est venue tout naturellement. A part l’image célèbre de ce château situé sur un promontoire rocheux, je ne savais pas grand-chose de son histoire. C’est seulement à quelques centaines de mètres de l’arrivée que cet imposant « pog » s’offre à la vue. La forteresse en parait ainsi encore plus imposante. Une visite guidée dans le château allant bientôt commencer, sous un soleil de plomb, je me lance à l’assaut de cette montagne qu’on ne peut gravir qu’à pied.
Après 5 minutes d’ascension abrupte, je me rends compte que j’avais sous-estimé le dénivelé. Cette forteresse semble toujours aussi haut perchée et il me faudra plus de 20 minutes pour l’atteindre. Arrivé au sommet, je suis assez déçu de voir qu’il ne reste de ce château, à peu près que l’enceinte extérieure. Par contre, la vue au sommet en vaut la peine. L’heure de la visite guidée étant arrivée, je m’installe pour écouter mon guide compter l’histoire tragique qui s’est déroulée ici avant qu’on élève les premières pierres de ce château médiéval. Son récit d’une heure est à la fois captivant et bouleversant, tant le massacre de ces cathares innocents fût ignoble.
Pour ceux que l’histoire intéresse, voici un lien wikipédia qui relate l’histoire cathare de ce lieu :https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Monts%C3%A9gur Une fois descendu, je pars visiter le musée archéo du village de Montségur où les reconstitutions et les objets collectés sur le rocher permettent de se donner une image plus précise de ce à quoi ressemblait le sommet de cette montagne à différentes époques. Au final, une visite captivante et instructive que je ne regrette absolument pas.
Canyoning Escales et Artigue (Gérard)
Ce matin nous sommes trois Valérie, Sylvain et moi (Gérard) avec pour objectif une descente du joyau de l’Ariège, le canyon de l’Artigue. Je croyais connaître les lieux pour l’avoir descendu à deux reprises lors de notre dernier camp en Ariège il y a 22 ans.
Fort heureusement nous avions prévu un départ matinal, faute de quoi il eut été impossible de trouver une place de parking… La fréquentation des lieux a bien changé depuis mon dernier passage. Nous attaquons la montée, bien raide, comme dans mon souvenir et suivons allégrement les pancartes indiquant les cascades de l’Artigue.
L’échelle de niveau est parfaite et les conditions sont réunies pour une belle descente. Le sentier continue en rive droite… Bizarre, dans mon souvenir il était en rive gauche ??? Sans doute ont-ils créé un nouvel accès pour faciliter le guidage… Le site est magnifique et effectivement nous rencontrons de nombreuses cascades, mais après une heure trente de montée nous sommes dans une impasse, face à une barre rocheuse.
Nous cherchons un passage et tentons un contournement de ce verrou en empruntant un « sentier » bien raide. Après une demi-heure supplémentaire de montée, l’heureuse rencontre avec une habituée des lieux, nous permet de comprendre que nous sommes proches des Cascades du torrent d’Estats et en aucun cas de l’Artigue !!! Demi-tour, la descente sera pour demain…
On a quand même fait une belle balade, avec 600 m de dénivelé et un sac alourdi par notre équipement et les cordes. Retour au camping et après une petite sieste, ne voulant pas rester sur un échec, nous nous décidons pour la descente de l’Escales. Cette fois ci, les 130 m de dénivelé de la marche d’approche sont avalés rapidement (on est chauds). Le niveau d’eau est relativement conséquent et nous nous rafraichissons instantanément. Ce joli petit canyon est réputé pour ses toboggans et sa descente très aquatique.
Ne connaissant pas les lieux, nous installons systématiquement des cordes et descendons dans le bouillon… C’est très plaisant et plutôt sportif avec ce niveau d’eau. Les équipements sont suffisants, mais sans plus. Il n’y a pas de temps morts et les cascades se succèdent avec une belle série de toboggans naturels de 15 à 25 m.
Nous aurions sans doute pu effectuer quelques glissades avec une meilleure connaissance des lieux, mais nous avons opté pour la prudence. Le sentier de sortie est évident et le retour à la voiture rapide. Au final, une belle surprise et un petit canyon plein de charme…
Le lendemain nous sommes 6 pour une visite de l’Artigue, les trois mêmes accompagnés de Guy, Mathieu et Gauthier Decreuse. Fort de notre bévue de la veille, nous empruntons cette fois le bon chemin (rive gauche) et après une heure d’une bonne montée nous sommes ravis de trouver la passerelle qui marque le début de la descente.Gauthier se charge de l’équipement des cascades qui se succèdent sans temps morts. Nous sommes rattrapés par un groupe, guidé par un moniteur, que nous laissons passer afin de profiter de leur connaissance des lieux.
L’Artigue est fidèle à sa réputation et les conditions optimales pour descendre dans les cascades et effectuer des sauts (10 m maxi). Au fil de la descente, l’intérêt est croissant et la partie finale de toute beauté avec la confluence avec l’Estats et les dernières vasques très fréquentées par les baigneurs.
L’Artigue est un cayon de haute montagne qui mérité sa réputation et avec un niveau de 30 à 35 permet une belle descente dans l’eau.
Grotte de l’ermite (visite du 8.9.2024) (Joëlle)
La journée a débuté pour Rémy par quelques cafés forts du camp. Ce n’était pas une bonne idée puisque cela l’a mis de coin ! « Benoit veut ma mort, il va me coincer dans des étroitures … »
Malgré tout, Benoît, Maloïs, Rémy et moi partons pour Ussat-les-Bains avec les explications de Damien, qui a passé en vitesse dans ce trou lors de sa sortie « bains en grotte » dans le trou voisin (gouffre de la vapeur).
Non loin de l’entrée nous avons testé la petite montée menant à une sortie en falaise. Cela ressemblait à la grotte des Faux-Monnayeurs dans les gorges de la Loue. Ensuite, après quelques passages bas faisant râler Rémy, nous arrivons à la galerie des Merveilles, où nous sommes étonnés en bien.
Il y a encore de belles fistuleuses et excentriques dans cette partie de la grotte. Non loin de là, , tandis que Benoît et Rémy contemplaient la vue depuis le porche de sortie, nous avons fait quelques tours et détours dans le labyrinthe, Maloïs et moi.
En résumé : une belle petite sortie (si on est un peu sourd aux inquiétudes répétitives de Rémy, qui malgré tout passe facilement).
Petite randonnée en haut la colline à Montréal de Sos : (2.9.24) (Joëlle)
Lors de la sortie à la rivière de Vicdessos j’ai repéré que le sentier continuait de monter après l’embranchement de la grotte.
Je suis donc retournée plus tard avec Rémy voir si le sentier montait jusqu’à la tour en ruine qu’on voyait depuis le camp. En fait, sans faire exprès je me suis retrouvée dans une grotte (avec un téléphone mais pas de lampe). Nous ne sommes pas entrés bien loin …
Ensuite, après avoir passé un pont, nouvelle grotte, … cette fois décorée d’une peinture (pas préhistorique mais datant du Moyen Age
Et enfin, tout en haut de la colline nous trouvons le château en ruines.
Lombrives Inférieur (Guy)
Nouvelle suggestion de Florence et Denis : Aller faire de la photo au-delà de la zone touristique de Lombrives ! Sur son téléphone, Florence nous montre quelques images bien alléchantes. Elle nous donne le contact local pour l’accès et nous nous organisons pour caler la sortie.
Nous serons 5 pour cette visite : Damien, Mathieu, Gauthier, Alix et moi. Sur le chemin d’accès à l’entrée, nous tombons sur un panneau nous informant qu’en mars 2021, il y avait eu dans cette cavité une expérience « Deep Time » :14 volontaires, (7 femmes et 7 hommes) se sont alors enfermés dans la grotte.
Durant 40 jours, ils n’auront plus aucun accès à la lumière du soleil ni à une montre : la première exploration collective sans accès au temps! Ça fait toujours bizarre de traverser une zone touristique en mode spéléo. Les volumes sont impressionnants et ne sont pas sans rappeler ceux de la grotte de Sabart ou de Niaux qui font partie du même réseau.
Après quelques hésitations, on arrive devant le P40. Celui-ci est en forme d’éteignoir , d’un seul jet et très spacieux. Dans la foulée, on négocie les petits puits qui suivent pour prendre pied dans le réseau inférieur. Le lac dont on nous a parlé est pratiquement sans eau, juste de la boue liquide jusqu’au mollets.
La suite est de la marche dans de beaux volumes variés aux plafonds d’apparence parfois marbrée. Nous casserons la croûte devant un mur de calcite qui obstrue complètement la cavité. Alix se prêtera volontiers au jeu pour la séance photo. Il sortira d’ailleurs enchanté par cette journée. On a passé une bonne partie de la journée à mettre en boîte les nombreux spots possibles.
Alix se prêtera volontiers au jeu pour la séance photo. Il sortira d’ailleurs enchanté par cette journée. On a passé une bonne partie de la journée à mettre en boîte les nombreux spots possibles.
Superbe journée entre DECREUSE …. + Alix !
En guise de Conclusion (Guy)
De l’avis général, ce camp s’est déroulé dans une parfaite sérénité qui a contribué à le rendre des plus agréable. Et pourtant, avec les emplacements délimités du camping, on n’a jamais été autant les uns sur les autres !
La piscine aura été prise d’assaut quotidiennement et l’accroc branche tout proche aura également séduit jeunes et moins jeunes. C’est la visite touristique de la grotte de Niaux et le parc préhistorique proche de Tarascon qui auront fait office de rando commune car on y était presque tous !
La météo globalement favorable, nos activités très variées et situées presque toutes à proximité, les bons repas de Benoit (on a même au droit à du cassoulet avec des saucisses de Morteau !) , bref tous les ingrédients qui font qu’on gardera un excellent souvenir de ce séjour dans le Pyrénées.
L’idée d’une séance photo « au Jéru » est venue suite à l’exercice de secours du 07 septembre dernier.
Il y avait fort à parier que la voûte basse allait être désensablée pour l’occasion… et ce fut le cas. Je pars la veille équiper les 3 premières verticales et surtout pour me faire une idée du débit.
Quand j’arrive, l’eau est bien turbide alors que le volume d’eau n’est pas énorme. Quand je ressort, l’eau est nettement plus claire et le débit a déjà réduit de moitié.
Descente du P14
Sur ce petit bassin d’alimentation, l’hydro évolue très vite. De retour à la voiture, je dois attendre, et pour cause : un troupeau de vache interminable rentre pour la traite au GAEC des Crêtes. Le jeune paysan qui les suit me dit qu’il y a 204 vaches !!!!…rien à voir avec les exploitations de mon jeune temps, 15 à 20 bêtes maxi.
Le lendemain, nous voilà Mathieu, Daniel et moi vers la loge à bestiaux. Mathieu était à l’exercice secours mais ça ne coulait pas donc l’ambiance va être complètement différente. On essaie d’abord de mettre en image cette somptueuse entrée avec cet amphithéâtre rocheux.
Drôle de nom « Jérusalem », pourquoi donc, la ville d’Orient est à plus de 3000 bornes. Il y a bien ce magnifique « mur » de falaise au-dessus de l’entrée qui peut faire penser au « mur des lamentations » mais ce genre de clin d’œil n’existait pas à l’époque.
Remontée du P9
Bref, il y a bien assez d’eau aujourd’hui mais ça peut apporter un plus à nos images, surtout pour les nombreuses verticales arrosées qu’on va rencontrer.
La voûte basse passe bien. On est mouillés mais ça va , l’eau n’est pas encore glacée en septembre. L’arrivée au carrefour de la confluence est flagrante avec un gabarit de collecteur qui n’a rien à voir. On y passera un bout de temps à essayer d’en donner une idée. On commence déjà à avoir un peu froid. Du coup, on casse la croûte avant de remonter tout en faisant des haltes photos. On s’attarde dans les puits car l’ambiance » perte active » est au RDV.
On retrouve la lumière du jour qui descend jusqu’en bas du second puits. Le contre-jour est chouette et nous tentons de l’exploiter.
Contre-jour naturel au niveau du second puits
Une belle journée sous terre dans cette cavité d’initiation qui a tout pour plaire.
Située à 600m de la frontière suisse sur les hauteurs de Jougne-Entre les Fourgs, la Baume de la Caffode est « perchée » à 1150 mètres d’altitude.
Cette cavité a déjà été choisie par le SC mont d’Or pour les JNS. Elle a également fait l’objet d’un nettoyage en 2021 à l’initiative du même club. Bien que hors secteur pour nous, Daniel et moi sommes toujours friands d’inédits : on a souvent de belles surprises inattendues.
Grâce aux indications de Philippe Lavisse, nous trouvons le puits d’entrée rapidement.
C’est un P10 et il est équipé d’une barre de fer en travers pour une descente confort.Le développement est modeste (une soixantaine de mètres) mais les profils sont intéressants.
Après avoir descendu un éboulis bien pentu, la galerie présente un beau miroir de faille sur un côté. Plus bas, cette même paroi est perclue d’innombrables sur-creusements ce qui lui donne un aspect déchiqueté.
On négocie ensuite un passage bas étroit qui nous fait prendre pied dans une ultime salle oblongue au sol tapissé de gours.
On fera les photos au retour. Bien que petite, on a trouvé que cette Baume avait de la personnalité.
Situé au cœur du hameau du même nom, sur la commune de Chenecey-Buillon, Granges Mathieu est probablement une des cavités les plus belles du massif jurassien.
Après bien des péripéties, un projet de classement en Réserve Naturelle Régionale est actuellement en cours. L’accès au gouffre est désormais interdit par arrêté municipal. Le site est également classé par la DREAL. Courant 2023,Jean Pierre Villegas, alors président du GIPEK, dépose une demande de mission à caractère scientifique auprès de la mairie, de la Région et de la DREAL. Le but de celle-ci est d’établir une coupe géologique de la cavité afin de la mettre en
parallèle avec une autre cavité située sur une commune voisine. Ce sont des stagiaires de la FAC de géologie de Besançon qui viendront effectuer cette tâche.
Dans le même temps, Christophe Durlet , du laboratoire « Biogéoscience » souhaite réaliser une cartographie 3D de la grotte.
Et enfin, la commune de Chenecey soucieuse de mettre en valeur le patrimoine naturel et historique de la commune, souhaite obtenir des photos du gouffre pour les utiliser dans leur communication. Le souhait de la CPEPESC est que ces 3 missions distinctes puissent se faire le même jour. Monsieur Julien Guyonneau, adjoint au maire de Chenecey fait alors une demande de dérogation à l’arrêté municipal pour la journée du 28 mai 2024.
… et c’est comme ça que Daniel et moi nous retrouvons sur place ce jour-là avec tout ce petit monde ayant des objectifs différents au même endroit !
Nous descendons le P23 d’entrée par l’échelle fixe qui est agrémenté d’une crinoline. En bas, une photo s’impose et nous la réalisons maintenant, tant que le soleil n’est pas au zénith. Ensuite, nous poursuivons vers le SUD.
Au bout d’une centaine de mètres, la galerie bute sur une trémie. Nous ne nous attarderons pas trop dans ce secteur, juste une image donnant une idée des profils des conduits. De retour au pied du P23, nous voilà maintenant partis pour la salle des 1000 colonnes, située à l’autre extrémité de la cavité.
Sur notre chemin , nous repérons évidemment les spots possibles. Daniel n’avait jamais mis les pieds ici et il en prend plein les yeux …. et moi aussi ! . La variété des paysages est bluffante et va crescendo!
Arrivés dans l’ultime salle, nous nous appliquons du mieux qu’on peut pour magnifier ….. ce qui l’est déjà !
Conscient du privilège qui est le nôtre d’être là aujourd’hui, on savoure chaque instant en essayant de donner une idée fidèle des volumes ornés qui se présentent à nous. Le temps passe bien sûr beaucoup trop vite mais en voyant les images devant l’ordi, l’objectif semble avoir été (au moins partiellement) atteint.
Encore MERCI à Monsieur GUYONNEAU pour l’organisation de cette journée. Une sélection de photosICI Guy
Bien que non relié « humainement » à la Grotte des Cavottes, il y a de bonnes chances pour que le gouffre de la Borme fasse partie du même réseau. La cavité se trouve au creux de la longue doline boisée que l’on aperçoit à gauche en sortant du village en direction de Malbrans.
La station d’épuration du village se trouve d’ailleurs à proximité immédiate de la dépression. Dans l’historique, on apprend dans les inventaires que Fournier y descendit en janvier 1899 et y découvrit un charnier infect. Ensuite, plusieurs club y entament des désobstructions ou plongées mais sans jamais pouvoir faire la jonction physique avec l’extrémité de la galerie Nord.
Du côté des Cavottes, c’est justement dans la zone proche de la Borme que l’on retrouve les taux de C02 les plus importants. Comme Daniel et moi sommes maintenant équipés de détecteurs et qu’on a aucune photos d’archive de cette cavité, je me suis dit que ça mériterait de tenter une descente pour voir de quoi ça cause.
Quand vous demandez à un spéléo quel était son premier gouffre qui lui a fait mettre le pied à l’étrier, la plupart du temps, il s’en souvient . Après un bref entrainement à la grange familiale, la Borme fut ma première verticale. (Juste après, c’était Vauvougier au programme mais ça c’est une autre histoire !). Bien de l’eau a coulé dans la Borme depuis, et pas toujours très propre on s’en doute avec la station d’épuration voisine. Du coup, bien peu de visiteurs osent s’y aventurer.
Le début de la visite est un peu déstabilisante car nos détecteurs n’affichent pas les mêmes valeurs. Je descend lentement, mon briquet s’allume toujours pour le moment et je respire normalement. Après avoir pris pied à la base du P22, j’en informe Daniel qui me rejoint. Je m’attendais à des odeurs d’égouts mais il n’en est rien. On est même tombés sur des traces de pas humains qui n’avaient pas l’air bien anciennes !
Question photos, on est gâtés : le puits est très photogénique et sa base présente de bien beaux volumes. En contrebas du petit cône d’éboulis, une mare asséchée atteste des mises en charge possibles en période pluvieuse. Nous ne nous éternisons pas et d’ailleurs, nous n’irons pas bien loin car le passage bas désobstrué est complétement bouché. Ma dernière visite dans cette cavité remonte à presque 50 ans mais J’ai très bien reconnu les lieux , comme quoi, il y a des souvenirs qui restent plus que d’autres.
Bien dommage en tout cas que ce gouffre ait été en quelque sorte « sacrifié » au nom de nos activités humaines. ….mais bien content tout de même d’avoir pu y retourner pour qu’on en ait une meilleure idée.
Toujours en quête d’images de notre sous-sol local, Mathieu, Daniel et moi nous retrouvons pour une séance dans le Haut-Doubs.
Au programme, le Trou des Curés en premier lieu. Cette cavité figure dans le tome 2 des Belles du Doubs et est située sur les hauteurs d’Orchamps Vennes.
Des prêtres réfractaires s’y sont réfugiés pendant la révolution, la grotte est alors baptisée ainsi ou également « Grotte de la Roche aux Corbeaux » (du fait de leur soutane noire, les curés étaient surnommés les corbeaux).
L’entrée est vraiment curieuse et pas si évidente à décrire : Elle présente 4 orifices distincts positionnés de part et d’autre de la sommité d’une crête rocheuse. Du côté où l’on arrive, un tunnel naturel conduit rapidement à un puits de 14 mètres.
Du sommet de la vertical, on peut voir les autres entrées toutes orientées de l’autre côté de cette crête. Dehors, les averses se succèdent … et on est bien contents d’être à l’abri !
Les volumes les plus confortables sont dans la première partie et du coup nous ne passerons pas la « tranchée 68 » qui conduit au réseau inférieur au gabarit plus modeste. Ce fût une belle petite surprise, comme on les aime.
On casse la croûte sous terre et on ressort sous la pluie. Le timing est encore jouable pour Daniel et moi pour une seconde cavité.
Situé à 700 mètres à vol de chauve-souris du précédent, se trouve le gouffre de l’Enfer également mentionné dans les BDD. On mettra un bout de temps à le chercher sous la pluie et c’est Daniel qui finira par mettre la main dessus.
Un puits d’entrée est équipé d’une barre de fer dont il est préférable de vérifier qu’elle est bien en place.
11 mètres plus bas, une galerie descendante conduit bientôt à un carrefour et c’est à gauche que se situe le big volume !. (35 X 15) pour une hauteur avoisinant les 20 mètres.
De chaque côté, des murs quasi verticaux font penser à un miroir de faille et c’est ce qui fait la particularité de cette cavité. Des gouttelettes tombent de toute part et il faut jongler pour ne rien mouiller.
Une belle journée hors secteur pour découvrir le patrimoine souterrain du Haut Doubs et ce malgré la pluie.
Didier et Michel Suite à ma proposition de sortie Michel a répondu présent. Notre choix se porte sur une petite cavité classique, à savoir la combe de Malvaux. Michel ne connait pas.
Préparation des kits. Je prends bien plus de longueur de corde et d’amarrages que ce qui est prévu dans le topoguide. La dernière fois que j’y suis allé, j’ai souvenir qu’il manquait de tout !
Arrivés sur place, nous retrouvons facilement l’entrée, grâce au pointage GPS.
Très rapidement on arrive sur une petite étroiture peu engageante et après avoir cogné un peu partout, nous voilà à l’équipement du premier puits. Heureusement j’avais aussi pris avec moi des cordelettes dynema, pour faire la tête de puits sur un amarrage foré tout récent !
Et de suite on arrive dans une autre ambiance, style canyon souterrain, avec une belle roche corrodée. Il y a peu d’arrivée d’eau.
Michel équipe la vire qui surplombe un P6, et après la désescalade de quelques marmites on arrive au P16. Je descends en premier, et loupe la déviation. Michel la mettra en place lors de son passage.
Et pareil au P13 qui suit, c’est encore michel qui mettra en place la déviation sur un amarrage naturel !
La roche des puits est bien travaillée par le passage de l’eau.
On poursuit la visite dans un beau méandre pour arriver à une succession de ressauts que michel équipe pour sécuriser la descente.
Et nous voilà enfin en bas au niveau des galeries boueuses que nous ne visitons pas en entier, car peu engageantes.
Petite collation au sec avant d’attaquer la remontée. On s’apercevra que dans le fameux P13, il y avait des spits pour faire un fractionnement ou une déviation plus simple que celle que l’on a mis en place !
Après une petite heure de remontée on retrouve la sortie. La cheville de Michel qui se remet d’une blessure à bien tenue le coup, aucune douleur selon l’intéressé !