Sortie Gouffre d’Ouzène – Tarcenay – le 20 /04/25

C’est quelque peu courbaturés de notre sortie escalade de la veille que Mélanie et moi décidons d’aller descendre au gouffre d’Ouzène, de par sa proximité du club, et sa technicité, pour moi un cran au-dessus des Ordons évidemment… toujours animé par l’envie de capitaliser en apprentissage pour les équipements, et de partager cela avec ma chérie.

Pleins de motivation, on s’était fixés d’arriver à Montrond vers midi… c’est loupé ! ouverture du local vers 14h, chapeau ! Le temps de préparer les kits, (oui, les kits, pcq plein d’optimisme on a préparé un kit

pour aller dans la galerie supérieure après avoir visité le fond), nous voici prêts à 15h voiture chargée de toute notre commerce. 5 minutes après, voiture garée aux abords du gouffre, et grincements… il y a déjà 3 voitures, des Alsaciens et des Allemands… Mince, j’espère qu’on ne va pas galérer !

La marche d’approche est courte et le point GPS est juste, en quelques minutes on est au bord du trou, et les visiteurs précédents sont déjà en nombres au bord de ce dernier. Ils ont terminé leur explo, et il reste encore 2 ou 3 spéléo à sortir. On reconnait alors nos amis du GSPV, déjà croisés au repas de l’AG début 2025 .

J’ai un peu la pression, ils me regardent tous, et j’espère ne pas commettre de bourde en commençant à équiper ! Ils sont descendus par le P15, ce qui nous laisse le P28 comme accès,

, chouette, une grande verticale. La cavité est brochée, ce qui me permet de facilement repérer les points à équiper, et en quelques minutes, me voici au pied du P28. Mél suit, (merci de sa confiance aveugle !). On suit la pente, et après s’être faufilés, nous voici aux abords d’une jolie ouverture avec des concrétions tout le long de la paroi, dans lesquelles j’équipe une main courante. Je montre à Mél les manip, et souhaite lui laisser tenter l’équipement du P18 qui suit… elle finit par renoncer, ne se sentant pas du tout à ça. « je le ferai quand ça me paraitra plus simple, là ça sent le truc à la c**… Plein d’optimisme (à nouveau, c’est en stock !) je m’y colle, un peu à la légère, sur un ton de « mais non, regarde c’est facile » et au final, après 5 mètres descendus, je me retrouve à cogiter sur « comment je dois équiper ce truc pour pas que la corde ne frotte, et en évitant de me retrouver avec un nœud de chaise de 2m de longueur !

Après une réflexion et une négociation avec moi-même, puisque pendu plein gaz sous ce point accolé à la paroi, qui amène ma corde à frotter, je me décide à une conversion (oulah la manip !) pour remonter et remplacer l’équipement de ce point, en le déportant sur une sangle, espérant éviter une galère à la remontée au cas ou la tête de puit soit « trop souple ». Je remonte donc jusqu’au palier précédent, pour prendre une sangle dans le kit resté au niveau de Mél, et rebelotte, on redescend. Ah ça me parait bizarre quand même, mais pas de frottement ni de mouvement bizarre des nœuds, donc ça va le faire.

Au final, ce n’est rien de le raconter, mais cette bêtise nous aura bien coûté plus d’une demie-heure, entre hésitation, nœud, re-nœud, re-hésitation… apprendre, c’est défaire, non ? Alors on a appris. Une fois en bas, sol plat, et là c’est « le monde des concrétions » ! La calcite tapisse toutes les parois, dans des cascades, massifs et Mondmilch nombreux. En revanche, les coloris sont très différents, avec des fonds très blancs couleur calcite, et les reliefs et surfaces noires et marrons foncées… ce qui confère à la cavité une ambiance beaucoup plus sombre et grisâtre que les précédentes que j’ai visitées… les tons chauds et ocres des Ordons sont ici remplacés par des tons très froids et gris.

Un petit coup d’œil dans les salles qui m’entourent, et j’identifie rapidement la suite de la visite. En effet, une fois traversée une sorte de lucarne géante formée par un rideau de concrétions à mi-hauteurs, une jolie chatière apparaît. Je ne dis rien, laissant Mél me rejoindre et découvrir les choses avec moi. « Mais j’vais jamais passer la d’dans moi !? » s’écrie-t-elle… « vas-y mais moi j’fais pas, on va s’coincer, nan ? (avec l’accent du Haut Doubs, ça chante mieux encore !)

Pour la rassurer, je pars le premier, lui expliquant que si je passe, elle suivra sans soucis… oui, je suis souple comme un sapin sec, et bien maladroit dans les étroitures… après quelques gouttes sde sueurs et 3 minutes plus tard, plop, je débouche de l’autre côté. C’est bien étroit c’est vrai, mais ça passe bien, pour autant qu’on ne tente pas de laisser les épaules parallèles pour ma part en tout cas. Le frottement de la combi de Mél me suit de près et je n’ai même pas le temps de dégainer l’appareil photo pour immortaliser le moment où elle a le visage « tout rouge » à l’endroit le plus étroit du goulet.

La salle qui suit est vaste, toujours garnie de concrétions diverses. Une galerie avec de profonds gours totalement secs et surprenants nous conduit vers la fin de notre exploration du réseau inférieur.

Allez, on va dans le sup ? Coup d’œil à la montre… Ouille ! il est déjà bien tard et nous commençons à douter sur notre horaire de sortie, pensant tantôt à notre RDV qui suit en début de soirée, et également au fait qu’on avait prévu un temps de sortie selon le topoguide de 3h, et que ça fait déjà plus de 2h30 qu’on est sous terre ! alors tant pis, on choisit la sagesse et la sécurité, se disant qu’on reviendra à Ouzène pour cette galerie sup. une prochaine fois.

Chemin retour, c’est parti. Nous croisons ce que je pense être une petite salamandre noire ? (voir photo, est-ce juste ?) qui avance à 2 à l’heure sur un long pan incliné à la base du P18… la pauvre, elle en a pour 1 an à remonter à cette vitesse ! d’autant qu’avec la petite laisse d’eau qui ruisselle, elle « trébuche »et redescend régulièrement de la moitié de ce qu’elle vient de monter. Elle est tellement lente la pauvre, on dirait moi quand je grimpe en tête dans du 6A.

Passage de l’étroiture … c’est mararnt, y’a un comique qui a pensé à mettre une flaque juste à la sortie ! merci, au cas où on sorte, plouf, on est bon pour l’essorage des gants, manches, genoux…  19h30, nous sommes à la voiture, le temps de se « presque-changer » (voir photo, vive les écharpes). Lavage et rangement du matos, ouch ! on est vraiment à la ramasse et se fait attendre à notre RDV, mais quelle saveur que d’être allés les 2, en amoureux, à Ouzène 

Vivement la prochaine !

Nico & Mél.

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