Sortie mesures Co2 aux cavottes – 23 Avril 2017

Samedi après midi, je retrouve les potes au gite.
Ce matin ils sont allés faire un tour à la Lave.

Cet après midi, nous sommes bien résolus à franchir une voute mouillante pour accéder à la salle ex-terminale et réaliser de nouvelles mesures de Co2

Nettoyage du matin etpréparatifs nous nous croisons Olivier et La Fred.

Très vite nous sommes dans les cavottes
Après la diaclase Duret, une odeur inhabituelle titille nos narines.
Ca sent…. mais oui, ça sent le fromage …  Nous nous dirigeons vers le faux pas et là, nous découvrons une équipe stationnée  en train de casser la croûte. Le repas est original pour l’endroit, puisqu’il s’agit d’une fondue au fromage. Nos convives très organisés ont même amené la bouteille de Jura qui va bien .
Nous ne nous attardons pas.

Plus loin, une autre équipe en sortie découverte avec nos collègues du GSPV.
Fabian équipe le ressaut de 7 et nous laisse passer. Sympa

Nous avons amené le mesureur multi-gaz afin de poursuivre le suivi de Co2 dans la cavité.
On sait maintenant que la concentration de Co2 s’élève lorsque nous nous dirigeons vers les galeries nord.
la dernière fois que nous sommes venus, nous avions voulu réaliser des mesures à la salle ex-terminale, mais après le dernier petit petit, nous avions buté sur une inhabituelle voute basse nauséabonde ou il fallait complètement se mouiller pour passer .

Cette fois, j’ai pris un bas de néo. 3mm et nous avons amené de quoi désober un peu derrière si besoin.
oh miracle, l’eau a bien baissé et on peut franchir le passage sans équipement spécial. Il faut juste faire trempette dans 10cm de boue sur quelques mètres. (ça sent toujours aussi mauvais)

Rapidement tout le monde se retrouve de l’autre coté. Benjamin et Thomas ne connaissent pas.
Nous réalisons des mesures jusqu’à l’amont de la salle et nous arrivons sur le dernier passage a franchir pour visiter la salle terminale après la salle de la cheminée.
Bon, c’est franchement mouillant car le bassin fait environ 1,30m de profondeur et le passage d’air en triangle fait à peine 15x15cm.L’eau est largement aussi nauséabonde que dans le premier passage.
Jacky n’a pas de néo mais il décide de passer. Il y va progressivement. Il faut dire que l’eau est à environ 6°c. Après plusieurs allers retours, il est prêt et franchi le passage.
Malgré la casque oté et tenu à bout de bras, il est nécessaire de faire une petite apnée . Hummm que c’est bon dans une eau bien pourrie !!

Entre temps, j’ai enfilé ma néo 3mm. Jacky à froid et il revient.
Je procède au même cérémonial du bain progressif tout en poussant des cris (de joie bien sur…)
La vache . elle est froide. Je suis a 2 doigts de renoncer et finalement je m’engage à mon tour.
Cela fait près de 10 ans que nous n’avions pas remis les pieds dans cette salle et durant tout ce temps, je pense que très peu de personnes sont venues visiter.
La salle fait environ 15m x8m. Au centre, un énorme monticule de galets .
Pour découvrir la suite, il faut escalader ce monticule pour apercevoir de l’autre coté une vasque siphonante. Ici aussi, l’eau est noire et nauséabonde.

dans les années 2008/2010, nous avons réalisé pas mal de séances pour tenter de franchir cette zone, mais sans succès. A cette époque l’eau était propre (la station d’épuration de Montrond n’existait pas encore)

Notre visite confirme bien ce que nous supposions, et il n’est pas nécessaire de faire une coloration à la Borme pour valider la connexion évidente avec les Cavottes.
Dommage que la Borme serve de déversoir après la station d’épuration du village …

Personne n’a envie de revenir ici pour poursuivre la désobstruction.
Nous décidons donc de démonter et ressortir les pompes qui permettaient d’assécher les 2 voûtes.
Et nous profitons des bras disponibles pour faire un peu de nettoyage. Quelques seaux et rallonges électriques sont remontés.

Résultat des mesures Co2 lors de notre sortie.
Dans toute la cavité, les taux sont très bas et similaires à toutes les grottes. 300 à 400ppm (soit 0.03 à 0.04%)
En direction de la salle ex-terminale, nous avons relevé des valeurs à environ 800ppm (soit 0,08%)
Le taux le plus élevé 6000ppm (soit 0,6%) a été mesuré au bas du petits petit d’accès à la salle ex-terminale.
Afin de confirmer nos hypothèses de pollution des cavottes par des matières organiques qui ne sont pas complètement dégradées, nous irons faire une série de mesures à la Borme (mais les volontaires ne se pressent pas car le puits est bien arrosé …

D’autres photos ici

Christophe

Sortie Bouillasse ou l’art de pourrir 90 m de puits

Avec Jean-Noël, Thomas, Jacky, Benjamin et Jean-lou

Nous avions prévu de faire une sortie à la Belle Louise, mais vu les conditions météo. Je propose d’aller plutôt à la Lave, que trois d’entre nous ne connaissent pas. C’est Ok pour tout le monde.

J’équipe à la descente, très peu d’écoulements dans le puits, parfait.

La dernière fois que j’y étais allé c’était avec Alex Foulc et nous nous étions fait rincer copieusement.

Arrivés sans encombre nous visitions la galerie du Beau Louis.

Thomas à son habitude commence à grimpailler  partout.

Retour à la base des puits pour commencer de remonter.

Nous raclons soigneusement nos bottes avec des cailloux pour éviter de trop pourrir les cordes à la remontée.

C’est à cet instant qu’avisant un boyau particulièrement gras que Thomas, ne pouvant réfréner ses instincts pénètre à l’intérieur, et en ressort couvert d’une boue liquide particulièrement collante.

Voyant l’état dans lequel il si trouve, je le délègue au déséquipement ce qui permet aux autres de remonter sur des cordes propres.

Arrivé au palier entre les deux puits, je décide d’attendre Thomas et je conseille aux copains de commencer à remonter le puits final

J’attends un bon moment sans le voir apparaître, un peu inquiet quand même, d’habitude il n’est pas si lent à déséquiper.

Il est tellement graillot que ses bloqueurs fonctionnent mal, son pantin est inefficace et la corde prend 1 kg de glaise tout les 3 mètres, sa clef de 13 est collée à ses gants, et il s’épuise à remonter.

Je termine pour lui le déséquipement de la main courante et le laisse remonter devant moi. Grosse erreur ! ce « salopiot » a aussi pourri le P45 et la buse de sortie.

Retour au refuge où nous attendons Christophe pour nous rendre aux cavottes récupérer les pompes que nous avions installées dans les voutes mouillantes derrière la salle ex terminale, mais ceci est une autre histoire…..

Les autres photos ici

Jean-lou

La « presque » traversée de Gomèse !

Cette belle traversée d’initiation se trouve à 8 km d’Arbois, en plaine.
Daniel et Franck y sont déjà allés en repérage et ont photographié la zone d’entrée.

Pour les renseignements, voir ce PDF :
http://cds39.ffspeleo.fr/rdv/rdv2013/jns2013/gomese.pdf

 

RDV est pris samedi pour mettre en image cette rivière souterraine.

Nous rentrons par la grotte pour remonter le cours d’eau.
Dans une ancienne publication sur les classiques du Jura, j’ai lu qu’on pouvait ressortir du gouffre par une escalade « peu difficile ». . . alors, allons-y gaiement !

Du coup, confiants, on fait les photos à l’aller puisque c’est prévu sans retour !.

A part quelques chiroptères, personne n’a mis les pieds dans la cavité depuis l’automne dernier. L’eau a tout nettoyé et nous avons vraiment l’impression de fouler un sol vierge.
La boue est omniprésente (surtout dans la première partie) mais il n’y a aucune trace de pas.

A mesure qu’on avance, le gabarit de la galerie augmente crescendo. Les prises de vues, compliquées au départ deviennent « plus confort ».

Nous sommes tous les trois conquis par le côté plaisant de la progression. Nous ne sommes pas bien loin de la surface du sol et il arrive que l’on aperçoive quelques racines.

Arrivés au siphon, nous suivons l’itinéraire indiqué pour rejoindre la base du puits de 6 mètres qui nous permettra de rejoindre directement le plancher des vaches.
L’escalade « peu difficile » s’avère beaucoup plus aérienne que prévu et mes 2 compères me dissuadent rapidement d’insister.
Un peu frustrés, nous nous résignons à retourner à la case départ.
Pour ne pas rester sur notre fin, Daniel et moi décidons de chercher l’entrée du gouffre et en faire profiter ceux qui désirent y aller (voir plan).

 

 

 

 

 

 

Nous sommes tous trois ravis de cette incursion aquatique que nous recommandons.

(Les périodes pluvieuses sont à éviter pour pouvoir faire la traversée.)

Toutes les photos     ici

Guy le 30 avril 2017

 

Grotte du Neuvon

Pour le premier avril, nous avions décidés de nous attaquer à un gros morceau : Le Neuvon.

C’est donc à 8h30 qu’Alicia et Pierre, Eric et Nicoleta (club de Lausanne) ainsi que Corinne et moi nous retrouvons sur le parking de la grotte.

Un spéléo local nous guide vers l’entrée de la grotte qui est soumise à autorisation et nous ouvre la porte.

L’accès au Neuvon par la « Porte des étoiles » est entièrement artificiel et permet d’éviter 170 mètres de siphon.

Les 40 premiers mètres de la descente (qui en compte une centaine) se font dans une galerie artificielle, souvent en pente raide et c’est donc assez rapidement que nous arrivons au sommet de la cheminée naturelle qui donne accès aux 23 kilomètres du réseau.

C’est après que ça se corse sérieusement. La suite est une succession de dérivations plutôt tendues, de pendules, de vires plein gaz et un rappel guidé sur câble. 36 amarrages pour 100 mètres de descentes, on aurait dû se méfier …

Eric qui se charge courageusement de l’équipement galère sévèrement à trouver les amarrages et à savoir quoi en faire. Nicoleta l’accompagne, Alicia et Corinne suivent de près. Avec Pierre, nous patientons au sommet de la cheminée.

Du coup, à 13h00, nous y sommes toujours…

Nicoleta éprouve de grandes difficultés dans le passage d’une vire et annonce l’abandon de l’explo. Pierre et moi, frigorifiés sommes plutôt soulagés. Corinne qui est pendue plein gaz depuis une bonne heure commence à remonter vers nous. C’est alors que Nicoleta, qui a finalement passé la vire signale qu’en fin de compte, nous pouvons continuer. Pierre est complètement démotivé et ne veut plus descendre.

Corinne, qui nous a rejoint, prise depuis un bon moment par une envie pressante ne pense qu’à trouver un coin tranquille au plus vite. Alicia continue la descente et attaque le rappel guidé. Reste moi, qui n’ai qu’une envie : sortir. Le problème est que c’est nous, en haut qui avons tous les bidons de nourriture. Je me décide donc, sans aucune motivation, à rejoindre les autres en bas.

Les difficultés techniques, prises séparément ne seraient qu’une simple formalité, mais l’accumulation est plutôt éprouvante.

C’est donc à quatre que nous pensions poursuivre l’explo.

Seulement, Eric a depuis un moment les intestins contrariés et les choses ne vont pas en s’arrangeant. Il préférera remonter tout de suite. Nicoleta, ne voulant pas le laisser seul, repartira avec lui.

Ils mettront deux heures pour sortir et seront dehors vers 16h30.

Alicia, qui n’est pas venue pour faire du tricot, est OK pour continuer et m’aider à déséquiper. Nous partons donc dans les immenses galeries du Neuvon. Encore quelques vires et escalades équipées en fixe et nous avalons rapidement quelques 2.5 kilomètres jusqu’à la salle du Putch.

Tantôt dans des immenses galeries, tantôt dans l’actif, beaucoup plus petit mais confortable tout de même. Nous passons par l’étonnante galerie de l’as de pique qui mérite bien son nom !

Nous n’irons pas plus loin. Il faut penser au retour et à la remontée de la cheminée.

Revenu à la cheminée, nous prenons le temps de nous reposer un peu et nous forçons à avaler quelques sandwichs avant l’épreuve finale.

La remontée se passe bien et le déséquipement est moins corsé que prévu. Je m’occupe de la partie naturelle de la cheminée et rejoint Alicia pour le tunnel artificiel. C’est elle qui finira de déséquiper pendant que je remonte mon kit de cordes. A 19h00 nous sommes tous dehors.

Les autres ont allumé un feu dans le fourneau de la cabane en nous attendant. C’est pas cool ça ?

En conclusion, nous ne pourrons pas dire que cette sortie a été une franche réussite !

A mon avis, partir avec quelqu’un qui connait l’équipement présenterait un net avantage. Il ne sert à rien non plus de se jeter tous en même temps dans le puits d’entrée. Je pense que donner deux heures de délai à un binôme équipant la cheminée est raisonnable, puis suivre par paire, toutes les demi-heures.

 

Pas de photos ni vidéo pour cette sortie. Alicia avait bien sa caméra, mais le manque d’éclairage ne permet pas un film exploitable. Dommage.

 

Pour la fiche d’équipement vous pourrez aller voir ici:

Pour les topos, c’est ici

Jean No.

Les photos qui illustrent cet article sont issues de cette page. Elles ont été réalisées par Serge Caillault, responsable de la publication pour la revue trimestrielle « SpeleoMag« 

Grotte de la Doye vers Les Nans, Jura

Dans nos chères montagnes jurassiennes, il y a un autre village qui s’appelle « Nans »
Il est situé 7 km à vol d’oiseau au Nord-Est de Champagnole et 5 km à l’Ouest de Nozeroy.
C’est là que l’Angillon (un affluent de l’Ain) y prend sa source, dans un cadre pittoresque
où l’eau vive prédomine. Sources et grottes dominent le site.
Daniel y était allé traîner ses chaussures de marche pour parcourir la grotte de la Doye.
… Il fut vite stoppé par un premier plan d’eau où les bottes s’imposent.
C’est une cavité d’initiation. Le CDS 39 y a déjà organisé les JNS en 2006 et 2011.
Tous les renseignements utiles sont là :
http://juraspeleo.ffspeleo.fr/grottes/topoguide/fiches/doye.htm
Resté sur sa fin, Daniel nous convie Franck et moi-même, pour y réaliser une séance photo.
Comme d’hab, on fait d’abord la visite pour se faire une idée où poser nos trépieds.
Ce qui n’est pas noté dans le descriptif de JuraSpéléo et qui nous a beaucoup plu, c’est le plafond.
Il est incliné de bout en bout de la cavité mais parfaitement linéaire.
Le terminus est bien sympa lui aussi avec son siphon aux couleurs bleutées.
C’est l’occasion pour nous de tenter quelques clichés en plongeant les éclairages étanches de nos casques.
Les conditions de prise de vue sont comme les galeries : confortables.
On essaie (sans grand succès) d’utiliser les plans d’eau pour en sortir des reflets.

Au final, si vous avez envie de passer une belle après-midi spéléo en famille,

nous vous conseillons d’aller y traîner … vos bottes !

 

PS pour l’accès : depuis le parking, monter ce chemin qui se dirige vers les ruisseaux.
Laissez de côté le chemin qui monte à gauche puis on aperçoit à gauche le lit asséché d’un premier cours d’eau.
C’est celui-ci qu’il faut gravir par un sentier RG assez raide mais pas très long(une centaine de mètres).
Difficile de se tromper car les ruisseaux suivants sortent de terre au bord de la route.

Toutes les photos ici

Guy le 17 avril 2017

Perte amont des Biefs Boussets – Saison 2017

Depuis longtemps la perte amont des Biefs Boussets attirait notre curiosité.
Nous y avons réalisé plusieurs repérages de reconnaissance:
– En étiage, la perte était massivement comblée par  tous les apports solides que peut  charrier le ruisseau. De gros blocs encombraient l’accès à la perte.
– En crue, la dépression se remplissait très rapidement et le ruisseau continuait son parcours aérien jusqu’aux Biefs Boussets
En 2014,Dom et Alain  engagent toutefois les travaux. Ils sortent quelques gros blocs mais rapidement, la petite équipe manque de bras pour continuer.
Durant l’été 2015, les troupes du GCPM viennent en renfort . Didier est très motivé.
Après des séances parfois longues et épuisantes (mais on aime ça!! ) nous parvenons a dégager le puits jusqu’à une profondeur de 6m environ. A moins 3m, nous retrouvons un passage horizontal (cité par Gégé du GSD en 1986) le boyau se resserre après quelques mètres.
Néanmoins, nous poursuivons vers le bas.
Les séances sont compliquées car elles demandent la mobilisation d’un nombre important de participants. Et, en désob (toutes les équipes diront la même chose), il est facile de rassembler une équipe de 6 à 8 personnes pour 1 ou 2 séances ponctuelles, mais dès qu’il s’agit de fonctionner dans la durée, les passionnés se retrouvent rapidement à cours de bras.
2016: manque de motivation et d’autres objectifs nous occupent déjà. Il n’y aura pas de séance.

Fin 2016, nous branchons Jacky pour réfléchir à quelques aménagements qui pourraient nous permettre de pouvoir « bosser » avec moins de monde.
Un treuil sur un petit rail serait idéal
Par bonheur, nous dénichons des poutres IPN en aluminium à petit prix chez notre ferrailleur local.

 
C’est parti. Jacky fait chauffer la planche à dessin pour inventer la suite…
Rendez vous est pris pour une séance de reprise le 8 Avril 2017.
« Je suis prêt » dit Jacky « j’irai tout mettre en place dans la semaine »   (ah ces retraités…)

Samedi matin tout le monde se retrouve sur le parking des biefs.
Il y a Jacky, Jean Lou, Didier et Alexandre, Thomas,Jean Marie Virgile et moi.
Mais ou sont donc nos 2 inséparables Dom et Alain ?
Tiens tiens, en, tendant l’oreille, on entend un groupe électrogène qui tourne au loin.
Oh…. mais il y a des voitures dans le champs, vers le gouffre sous les Crêtes.
Bon, en fait nos 2 acolytes attaquent aussi une énième séance désob et ils espèrent bien nous faire un petit coucou par le bas lorsqu’ils seront dans le réseau …..
Nous tairons la suite de leur aventure du jour qui coutera plus de 500 euros à Dom…
Ils finiront malgré tout la journée dans la bonne humeur avec nous.

Nous découvrons le « petit aménagement » préparé par Jacky et là, on peut dire qu’il a vu les choses en grand !
Un treuil mobile monté sur un rail. Motorisation, toutes les pièces de renvoi , poulies, bloqueurs et autres butées avec amortisseurs etc etc etc… C’est le top du top. Tout le système est complètement adaptable, réglable et donc réutilisable sur n’importe quel site. C’est absolument génial !
BRAVO pour tout le travail !
Si Jean Jacques passe par là, il sera fier de la relève !
Didier ajoute la touche finale : une benne basculante.  Je suis un peu sceptique car j’ai peur que tout cela soit bien lourd pour notre pauvre treuil 200 kg. Eh bien  finalement, cette benne apporte un super confort de travail avec beaucoup moins de manipulations et donc moins d’efforts. C’est super.
Bon rapidement les équipes se mettent en place.
Thomas et Virgile attaquent le vidage du fond très boueux.
Le ruisseau coule un peu, et  un petit pompage de détournement  est mis en place.
Après une heure de travail, l’équipe du fond nous annonce avoir enfin atteint le terminus de 2015… Eh oui, après un an sans travaux, un bon mètre d’alluvions est venu reboucher un peu le fond.
Mais il en faut plus pour nous décourager et les travaux se poursuivent à un bon rythme.
.

12h15, Jean Lou a faim. Il fait beau et nous filons dans le champs pour profiter un peu du soleil.
Stéphanie nous rejoint.
Il est temps de reprendre .Nous sommes nombreux et nous décidons d’attaquer 2 zones en même temps. Didier se poste au fond et Je fais le relais pour Virgile qui grattouille le départ horizontal 3m plus haut.
Le rythme est soutenu mais le treuil ne suit pas. Il chauffe énormément et finit pas rendre l’âme.
Heureusement, Alain qui dispose d’un treuil similaire nous propose de le mettre à disposition pour remplacement. Quelques coups de clés plus tard tout redémarre.
17h30 quelques uns doivent partir et Didier nous persuade de continuer un peu avec une équipe réduite. Malheureusement, au bout d’1/4 d’heure, le treuil d’Alain présente lui aussi des signes de fatigue et il sonne la fin des travaux pour aujourd’hui.
Ce chantier de désobstruction est intéressant. Promis nous reviendrons très rapidement.

D’autres photos ici

Christophe

Sortie photo inter-club au Gouffre des Ravières

(Article construit avec l’aimable collaboration de nos collègues du GSAM)

C’est par le biais de FLICKR que Romain VENOT eu l’idée d’organiser cette sortie.
Sur ce site de partage de photos, Romain nous connait déjà, Gérard et moi mais seulement « virtuellement »
(Rien qu’au GCPM, nous sommes déjà 5 à poster des photos karstiques sur ce site :
Gérard JAWORSKI, Franck FERET, Pierre BERTINOTTI, Thomas JOUNIN et moi-même.)
De fil en aiguille, on se retrouve à 8 spéléos au-dessus du trou. 4 du Groupe Spéléologique Archéologique de Mandeure et 4 du GCPM .


Pas moins de 4 photographes sont là pour mettre en boite ces très beaux volumes.
Quant à moi, je m’occupe des éclairages et positionne Florent et Gauthier pour donner les échelles.
Nous multiplions les angles de vue et l’orientation des spots.
Le puits d’entrée est de toute beauté avec sa voûte artificielle, ses couches sédimentaires horizontales et son cône d’éboulis.
Après avoir casseé la croûte, un superbe faisceau solaire pénètre sous terre.
Il faut faire vite pour fixer l’instant magique car les nuages s’en mêlent.
…. Un peu de patience et notre étoile préférée arrive à nouveau jusqu’à nous ; les appareils mitraillent de plus belle.

La seconde salle est gigantesque et sans cône d’éboulis. Un chaos de blocs énormes en jonche le sol.
On y accède par un passage bas. Un promontoire spacieux permet d’en avoir une vue d’ensemble d’un seul regard.
Nous répartissons au mieux les sources lumineuses pour en avoir une bonne idée.
La sortie du trou se fait sous un grand soleil printanier.
Les échanges furent riches d’enseignement dans une ambiance bon enfant comme on les aime.
Le gabarit de cette cavité est tel que même à 8, on ne s’est pas dérangé.
…. Au final, une expérience inter-club à renouveler sans trop tarder.

Pour voir toutes les photos de la sortie sur PIWIGO, voici le lien :

Les photos de la sortie ici

Guy, le 17 avril 2017

 

Moulin des Isles – 25 Mars 2017

http://www.dailymotion.com/video/x5go56s_grotte-du-moulin-des-isles_sport

Pierre avait lu quelque part que « Moulin des Isles » était une petite ballade torchée en 2 heures. Il a donc contacté des potes (Florence et Nicolas, spéléos Lyonnais) pour leurs proposer de faire un tour sous terre. Comme Corinne et moi étions disponibles, c’est avec plaisir que nous nous sommes joints à eux.

Rendez-vous est donné à 10h00 et nous filons directement en direction de l’entrée. Dès le départ, Alicia donne le rythme et nous traçons à toute vitesse jusqu’à la voute mouillante.

Comme toujours à moulin des isles, quelques tibias cognés et autres chevilles tordues…

 

Nous voici devant la voûte mouillante.
Je m’arrêterai ici parce que je n’ai pas de néoprène … et franchement, cette cavité, je la connais un peu bien …

Florence, sans doute par peur que je m’ennuie tout seul préfère rester de ce coté de la voûte mouillante.

Quatre intrépides iront donc jusqu’à la cheminée terminale.

 

Pendant le retour, alors que nous nous amusions allègrement dans les bassins, Pierre remarque qu’il a perdu son appareil photo ! Après une bonne demi heure à sonder les vasques du bout des pieds, c’est finalement Corinne qui mettra miraculeusement la main sur l’appareil Je passerai sous silence le bidon étanche qui a pris l’eau et les deux téléphones qui s’y trouvaient …

 

Entre les nombreux cailloux traîtres cachés sous l’eau et la fatigue générale après 5 bonnes heures de sortie, la grotte a dû entendre une série d’insultes et de jurons qu’elle n’est pas prête d’oublier !

 

Heureusement, une bonne baignade dans la Loue aura vite lavé les combis et les esprits.

Il y a 25 ans , jour pour jour, c’est l’euphorie au GCPM …

 

Raconté par Bernard DECREUSE :

Le 12 avril 1992, j’accompagne Roland et Lionel. Au sein du club, je passe pour un spécialiste en étroiture et c’est avec la ferme intention de forcer le passage que je suis venu aujourd’hui. Gilles n’entre pas sous terre avec nous : ce n’est pas son jour. Il s’en mordra les doigts.
Nous enfilons chacun une grosse Néoprène et pénétrons sous terre, la première voûte mouillante passe plus aisément, car les éboulis qui l’obstruaient en partie ont été déblayés, ce qui a fait baisser le niveau d’eau. Nous parvenons rapidement au fameux laminoir ; je retire mon casque et inspecte la voûte. Il n’y a qu’un seul endroit qui permette de passer, en respirant au ras de la voûte, je n’ai donc pas d’hésitation. J’enfile ma cagoule et le casque à la main, je m’introduis calmement dans le laminoir, les pieds en avant pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

La hauteur du passage avoisine les 30 cm mais il ne reste que 5 cm d’air. Mon allure est assez lente, car le chenal de voûte qui me permet de respirer fait un virage. Je donne constamment des indications sur ma progression à Lionel et Roland pour les rassurer autant que pour leur faire profiter des détails de ce nouveau passage ; après 20 mètres, le plafond se relève et je peux me retourner, ce qui me permet de voir l’amont de la rivière, la galerie mesure plus de 50 cm de haut. J’appelle mes camarades en leur expliquant le cheminement.
Après quelques minutes, nous sommes réunis pour poursuivre l’exploration. Il faut encore ramper sur quelques mètres, le plafond ne cesse de se relever. La rivière s’écoule maintenant sur le fond de la galerie. Celle-ci est beaucoup moins large, l’interstrate au plafond est tapissé de grosses cupules et, au sol, on trouve des petites marmites qui attestent de la puissance et de la rapidité de l’eau à cet endroit. Plus on avance, plus la galerie est déchiquetée, la roche coupante, les marmites plus profondes et la progression plus agréable.
Enfin, à 150 mètres de l’entrée, après un dernier virage, une bonne surprise nous attend. La galerie change radicalement de morphologie et l’on peut enfin se mettre debout. Pour nous qui avons progressé 4 ans dans cette cavité comme des serpents, le quatre pattes était devenu un luxe et la position debout un espoir quasi mythique. Je regarde Lionel et Roland leurs yeux pétillants et leurs visages souriants marquent le bonheur, la joie d’une récompense tant attendue. Maintenant, nous courons pratiquement dans une galerie haute de 10 mètres et large de 5.


C’est l’euphorie ! Nous ne pouvons nous empêcher de crier tant la joie est grande. A 250 mètres de l’entrée, la rivière provient d’un méandre très étroit, mais la grosse galerie continue et nous ne nous attardons pas trop. Nous traversons de petits bassins peu profonds. Nous remarquons bientôt sur la gauche une galerie au-dessus d’un talus d’argile, encore de la première en perspective. A partir de ce point, la voûte de la galerie s’élève encore et dépasse 10 mètres. Nous cheminons dans un ancien canyon. Quelques marmites de géants agrémentent la progression.
Nous arrivons bientôt devant un pont rocheux très esthétique. La course à la découverte continue de plus belle, aucun de nous ne peut cacher son émotion, Lionel braque souvent sa lampe de plongée sur la voûte, c’est toujours aussi grand. Roland s’exclame : « ils ne vont pas nous croire ! ». Nous avons tous trois une pensée pour nos camarades qui ont participé à la désobstruction, comme ils auraient aimé être avec nous aujourd’hui. Après 600 mètres de progression dans ce magnifique conduit, nous arrivons devant un effondrement.
La galerie atteint presque 20 mètres de large et 15 mètres de haut. Elle est occupée par un éboulis de blocs gigantesques. Lionel décide de tenter sa chance sur la gauche, Roland m’accompagne sur la droite. En fait nous nous rejoignons derrière l’éboulis. La galerie est scindée en deux par une immense colonne rocheuse qui semble soutenir le plafond. Nous nous rendons vite compte que cet éboulis a joué un rôle dans l’évolution de la cavité puisqu’il a arrêté les dépôts en amont. Au delà, nous progressons maintenant à 5 mètres de la voûte sur des alluvions qui ont été surcreusées par un écoulement plus récent. Après 100 mètres nous arrivons devant un gros entonnoir argileux qui n’a d’ailleurs pas un aspect très sympathique, c’est par celui-ci que doit arriver le ruisseau en forte crue car les parois sont tapissées d’argile liquide.
Nous préférons poursuivre dans la galerie principale qui devient de plus en plus basse. Nous sommes bientôt obligés de nous remettre à quatre pattes, ne pouvant nous relever que dans les grosses cloches de décompression qui atteignent quelques fois 5 à 6 mètres de haut ; mais ce que nous craignions arrive bientôt, les alluvions touchent pratiquement la voûte et ne permettent plus le passage d’un homme. Ce conduit qui développe plus d’un kilomètre sera baptisé « la Galerie du Turbigot » en l’honneur de la mascotte du Club.
Nous retournons à l’entonnoir glaiseux, la suite doit être là. La pente est prononcée et le sol glissant, on ne devine pas le fond, il y a peut-être un puits. C’est avec d’infinies précautions, en taillant des marches que je m’engage dans la pente. Après une descente d’une dizaine de mètres, débute une galerie argileuse. Elle a l’aspect d’un méandre, les parois sont crépies d’argile séchée et le fond est en général occupé par de l’eau. Une trentaine de mètres plus loin, la galerie semble s’arrêter mais, au ras du sol, un court ramping nous permet de gagner une galerie plus spacieuse. Le plus souvent debout, quelques passages à quatre pattes sont vite négociés. L’argile au sol a la consistance du beurre mou, juste assez liquide pour glisser et assez dure pour ne pas s’enfoncer. Finalement, la progression n’est pas trop pénible. Il y en a même qui apprécieront. Après 200 mètres, un grondement se fait entendre, nous courons de plus belle, ce doit être la rivière. La descente d’un talus abrupt nous conduit à un simple regard impénétrable laissant filtrer un bruit de ruisseau. En face : la galerie argileuse se poursuit.
Les bassins boueux sont maintenant plus nombreux, bientôt nous entendons à nouveau un bruit d’eau. Cette fois la rivière est bien là, elle va se perdre dans une fissure impénétrable, mais l’amont nous tend les bras.
Nous parcourons aisément un beau méandre au sol calcité. Je m’engage à droite dans un affluent sur quelques mètres. C’est une galerie spacieuse légèrement active. Nous la laissons de côté pour une prochaine explo. Roland et Lionel m’appellent. Ils ont continué la progression dans la rivière et, au loin, on entend une cascade.
La découverte continue, des blocs qui barrent la galerie nous obligent à faire quelques pas d’oppo. Nous arrivons bientôt devant une cascatelle. Au delà, la galerie érodée est très belle. Nous passons au dessus de grandes marmites. Roland nous interpelle :
« On s’arrête, j’ai des problèmes d’éclairage ! ». C’est l’occasion de faire le point. Ça fait trois heures que nous sommes dans la cavité, nous avons exploré plus de deux kilomètres, et nous n’avons ni vivres ni carbure.
Après quelques instants de concertation, nous décidons de poursuivre la progression pendant une heure. Après cela, obstacle ou pas il faudra retourner. Le méandre de 10 mètres par 2 présente de nombreuses formes d’érosion. Nous traversons des bassins cupulés. Nous ignorons plusieurs affluents préférant poursuivre dans la galerie principale dont nous ne pouvons plus discerner la voûte.
Soudain, nous sommes arrêtés par une grosse coulée de calcite. Nous inspectons les lieux espérant y découvrir un passage. A mi-hauteur, une lucarne donne accès à une grosse marmite, mais ça ne passe pas. Lionel s’engage au ras de l’eau, une courte voûte mouillante est suivie d’une étroiture qu’il ne parvient pas à franchir, je le relaie et après un passage en force, j’agrandis l’ouverture en écartant quelques blocs et en cassant quelques béquets pour permettre à mes coéquipiers de me suivre. Derrière on rejoint la grande marmite. Ce sera l’étroiture du « Chaudron ».
La galerie devient un peu plus chaotique. Nous repérons plusieurs cheminées, de futures séances d’escalade nous attendent avec peut être, un accès au plateau. Un gros affluent rive gauche émergeant d’une coulée basse et massive, marque un changement de physionomie de la galerie. Nous quittons le méandre pour une grosse conduite forcée, un tube phréatique de trois mètres de diamètre. Des stalactites noircies par d’anciennes crues se reflètent dans de longs bassins peu profonds.
Progressivement, la galerie se réduit pour atteindre 80 centimètres de diamètre au niveau d’un croisement. A droite c’est glaiseux. A gauche, la progression devient très aquatique. Nous sommes tous les trois dans l’expectative : l’heure de progression que nous avions fixée comme limite est atteinte, le passage n’est pas très accueillant mais le courant d’air est toujours présent.
Dans le club, beaucoup savent qu’on a du mal à m’arrêter, surtout dans de telles circonstances. Je m’adresse à mes deux compères en leur expliquant qu’il serait dommage de s’arrêter si près d’un obstacle, sans connaître le matériel nécessaire à son franchissement. Ils sont à peu près convaincus, et je m’engage les pieds en avant dans la conduite forcée.
Ma néoprène me permet de flotter, je pousse avec les mains toujours plus avant. Des stalactites pendent jusqu’au niveau de l’eau, et je dois passer en apnée. Le passage est très long et l’ambiance particulièrement aquatique! Mais devant, ça résonne de plus en plus. Je débouche enfin dans une galerie spacieuse.
Roland et Lionel m’ont suivi, et nous sommes réunis dans un superbe conduit elliptique. Roland a un grand sourire, il est content que ce passage très spécial prenne fin. Nous saurons plus tard que cette voûte mouillante mesure presque cent mètres, un joli piège à rat. Cette fois, on s’arrêtera là pour aujourd’hui, mais toujours aussi incorrigible je décide de faire une petite reconnaissance en solitaire pendant cinq minutes.
« Cinq minutes pas plus » me répond Roland… Encore cinq minutes de bonheur !
Au bout de cent mètres, je m’arrête devant un laminoir bas, mais ça continue.
Avant de rebrousser chemin j’inscris dans l’argile comme le veut la tradition :
« Le 12/4/92 Lionel, Roland et Bernard », et avec une grosse flèche vers l’amont « la suite SVP ».
Ce jour restera comme l’un des plus beau de nos vies de spéléo, plus de trois kilomètres de première. La grotte des Chaillets est devenue en un jour une des plus importantes du département du Doubs.
Mais Roland nous fait revenir « sur terre ».
« J’ai soif et la sortie est loin! ».
Il a raison, nous n’avons rien bu depuis plus de cinq heures, et la sortie est à trois kilomètres. Nous savons que si nous tardons trop, nous risquons une panne d’éclairage d’autant que mon électrique ne fonctionne pas très bien.
Le retour s’effectue au pas de charge, le port prolongé de la Néoprène associé au manque d’eau provoque de nombreuses crampes. Le passage des voûtes basses de l’entrée s’effectue dans la pénombre, et nous sortons de la cavité à tâtons.
Arrivé aux voitures, chacun se désaltère et se change rapidement. Nous avons hâte d’annoncer la nouvelle. Gilles est à Montrond. Nous lui racontons notre fantastique découverte. Il est à la fois déçu de ne pas nous avoir accompagné et heureux de pouvoir bientôt découvrir et prolonger ce nouveau réseau.
Le soir même, nous téléphonons aux copains du club pour les avertir et élaborer une stratégie d’exploration …….

Avec ses 9050 mètres de développement pour 70 mètres de dénivelé, la grotte des Chaillets se situe aujourd’hui au 7 ième rang des cavités franc-comtoises.  

Un weekend en Hélvétie

Cela faisait un moment que Marcel Guenot nous proposait des dates pour un weekend spéléo en Suisse.  Il nous alléchait avec une visite du réseau de Milandre (une superbe traversée souterraine en rivière) mais à chaque fois, il y avait des indisponibilités, ou encore c’était la crue du siècle dans Milandre…    Mais cette fois, c’est la bonne. Weekend du 1er et 2 Avril , c’est sur, la date est validée.
Nous sommes 5 du GCPM. Moi, Jean Lou, Thomas, Anne Sophie et Virgile.
On se retrouve chez moi à 8h00 (et donc pour une fois, je serai à l’heure…)
Nous covoiturons jusqu’à Fournet Blancheroche pour retrouver Marcel mais aussi Virgile et Anne Sophie qui arrivent directement de Lausanne.
Direction le Creux d’Entier (commune de Châtelat dans le jura Berlinois)
Sur place, nous retrouvons la joyeuse équipe du GS La Roche qui va passer le weekend end avec nous . Une bonne équipe du Spéléo Club du Jura est aussi là pour nous accompagner.
Le SCJ profite de l’occasion pour emmener des jeunes en initiation …
Il est 10h45. Le GS La Roche a déjà attaqué le rouge et le saucisson et rapidement l’opération se transforme en repas de midi improvisé pour tout le monde !
Nous serons une bonne quinzaine à descendre et il ne faut pas trop prendre de retard.
Comme des équipes travaillent au fond du réseau, l’intégralité de la cavité est équipée sauf le puits d’entrée.
Nous avions déjà eu l’occasion de parcourir ce réseau dans les années 2000. C’était avec Denis Michel et ses potes spéléos Suisses et donc, au fur et à mesure de la visite, je me rappelle ces zones déjà visitées.
Au premier palier en bois,Thomas déchire sa combinaison sur un clou et il ne s’en remet pas! Le palier franchi, les choses sérieuses commencent. Une succession de très belles verticales précédées par des vires équipées en câble.
Les équipements ne sont pas tout à fait comme chez nous mais dans les vires il y  a un câble et plusieurs cordes.


Ce n’est pas le jour de Virgile, et il nous laisse continuer sans lui. Dans son repli, il entraine bien malgré lui un jeune Suisse en initiation qui du coup ne se sent pas d’attaque pour les grands puits.
L’équipe s’est scindée en 2 groupes et heureusement, avec nous il y a Cédric (du SCJ) qui connait bien le réseau . Il nous guide depuis le départ, mais arrivé au début d’un petit méandre, il abandonne pour accompagner à la remontée une jeune qu’il encadre.
Il nous dit: « C’est facile, il n’y a qu’a suivre la corde » Il n’a pas fini sa phrase que l’on entend au loin devant jean Lou « C’est par ou la suite ? A droite ou à gauche »  Bon, on s’enfile à droite et au bout de quelques dizaines de mètres, il faut se rendre à l’évidence, le reste de l’équipe n’est pas passé par là.
La suite, c’était vers l’aval. Au carrefour, Nous retrouvons les copains qui remontent . Petite pause . Avec Thomas, nous décidons d’aller voir le fond.
Le méandre passe bien, sauf quelques zones assez sélectives…. que nous aurions pu contourner si nous avions été plus attentifs !
Accès au dernier puits (équipement en place : des cordes de 12 ou 13mm et ça ne passe pas dans le descendeur)
Descente du dernier grand puits pour aller jeter un œil à la désobstruction de fous que le SCJ à engagé ici. Chapeau les gars !
Remontée sans encombres

 

Après un parcours de quelques km dans les campagnes Suisses, nous découvrons que le GCPM n’est pas le seul a pouvoir accueillir du monde dans un gite tout confort pour les spéléos.
Le local club du SCJ n’est autre qu’une ancienne ferme isolée dans une paisible vallée. Le top !
La grange a été aménagée en salle de jeu avec bar et billard .
L’intérieur est fonctionnel avec tout le confort attendu par des spéléos
Bon, une seule douche, et, un moment j’ai crains devoir patienter des heures pour prendre une douche…. mais étonnamment je n’ai croisé personne ni le soir ni le matin

 

 

 

 

Nos hôtes savent recevoir  et la soirée raclette se passe merveilleusement bien.
Comme d’hab, Julot (GS La Roche) nous fait découvrir des élixirs doux et douteux
Les premiers vont se coucher vers 22h00, mais les derniers refont toujours le monde jusqu’à plus de 2h du matin.

Dimanche matin . Réseau Milandre. Il s’agit d’une traversée souterraine dans une rivière active.
L’accès est restreint et, c’est le SCJ qui possède les clés.
10h00, Julot ne sait toujours pas comment il s’appelle et il sent encore la mirabelle à plein nez !

Nous ferons la traversée depuis l’aval vers l’amont .
C’est peut être un peu plus fatiguant, mais au moins on ressort propre (ce qui est loin d’être le cas dans l’autre sens)
L’entrée par l’aval est originale, puisqu’il s’agit de l’ancien accès pour la partie touristique et donc les premières centaines de mètres sont aménagées avec rambardes et escaliers.
Une porte basse marque le début du réseau pour les spéléos.

La première partie assez basse et boueuse est plutôt inadaptée pour une progression en néoprène. les visages rougissent rapidement. Après plusieurs centaines de mètres dans ce chaos malaisé, nous débouchons avec un immense soulagement dans la rivière.

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Au début, le parcours est assez similaire au cheminement dans les Biefs en direction des patafouins. Puis, après une bifurcation tout change. C’est magnifique. A chaque virage c’est un nouveau décor. Les bassins s’enchainent  et souvent le parcours est superbement concrétionnée . Difficile de faire des photos car le rythme de progression est soutenu. Pascal ( le frère de Marcel) nous guide dans ce réseau qu’il connait bien.  
Arrivés à l’échelle, nous sommes environ à mi parcours et nous profitons d’une zone sèche pour casser une petite croûte. Plus on se rapproche de la sortie et plus les plafonds sont concrétionnés. Les colonnes coulées et autres stalagmites sont d’une blancheur à faire pâlir un fantôme.                  .
la sortie est pour le moins originale, puisqu’il s’agit d’une chemine artificielle ouverte par le SCJ .entre 1973 et 1976 . Un puits de 21m creusé en pleine roche et… pour le confort la section est d’environ 3x4m.

 

 

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Soit, au minimum 800m3 de roche qu’il a fallu extraire.
Le puits est équipé d’une echelle fixe.

 

Quelques mètres sous la surface, par un palier on accède à une petite galerie qui fait office de cave.  Mieux vaut ne pas avoir trop bu lorsque l’on va chercher une bouteille !

Nos amis Suisses qui aiment le confort ont construit un  chalet dans le champs à proximité du puits et pendant les travaux, c’était le point de ralliement des spéléos.
Aujourd’hui encore, le chalet est fonctionnel et c’est autour d’un feu que nous avons terminé cette belle sortie.
Un grand merci à Marcel, Pascal et à tous les membres du SCJ pour cet excellent weekend

Toutes les photos ici
(certaines sont de bien mauvaise qualité)

Christophe