Tiens, voilà du Baudin !

C’est en voyant des photos de Thomas sur Flickr, qu’a émergé cette idée de reconnaissance photo dans l’aval du Verneau.

Le collecteur passe à moins de 2 km de chez lui, à la même altitude !
La nuit, Thomas rêve du Verneau ; Il a lu et relu toute l’histoire de ce réseau de plus de 33km.

Nous calons ce samedi 08/07 mais les prévisions météo nous perturbent. Suivant les sites consultés, on nous annonce tout et le contraire de tout.
Du coup, on décide d’une sortie très matinale pour éviter un éventuel orage de fin de journée.

A Nans, on croise une équipe de parisiens qui se préparent pour faire la traversée !!! … faudra qu’on nous dise quels sont les bons liens météo à consulter.

Il y a bien longtemps que je n’avais plus mis les pieds à la grotte Baudin. A l’époque, on arrivait dans le collecteur dans le bassin amont du siphon mais ça, c’était avant.
Après les laminoirs entrecoupés de salles, nous nous enfilons dans le boyau descendant du GSD.
Thomas me dit que d’habitude à cet endroit, on entend déjà le grondement de la rivière. Le courant d’air n’a rien à voir lui non plus. Il est vivifiant mais pas impressionnant.
On débouche au-dessus du collecteur.
Un pendule nous permet d’accéder à une vire câblée qui nous emmène en amont des marmites.

 

Bienveillant, Thomas me conseille de me longer aussi sur la corde en même temps car le câble donne des signes de fatigue.
Thomas n’en revient pas, le niveau d’eau du collecteur est particulièrement bas. On arrive à se parler sans problème. Les embruns sont inexistants.

 

On décide de faire les photos en montant. Les spots de prises de vue sont légion…C’est un régal aussi bien dans les grandes salles que dans les galeries au gabarit très confortable.
Comme on est que les deux, je n’ai pas emmené les spots bien trop encombrants. On a 3 flash dont 2 que Franck m’a prêté.

 

On les fait crépiter jusqu’à la salle Devaux. A 2km de là, midi sonne au clocher d’Eternoz et on prend le temps de casser la croûte. Le timing est bon.

 

On a largement le temps de rejoindre la vire pour être au sec et faire des photos dans la grotte Baudin.

C’est sûr que quand on sort du collecteur, la beauté de Baudin est toute relative mais on essaye de quand même de montrer à quoi elle ressemble, y compris dans les laminoirs.
A chaque passage bas, on constate que le courant d’air est bien plus important qu’à l’aller et on se dit que dehors, il doit pleuvoir.

Mon collègue se met à bailler ! Du haut de sa jeunesse, il s’est payé le luxe de se coucher tard hier soir ! Moi qui me prépare dans les moindres détails à cette sortie depuis 3 ou 4 jours, à l’évidence, je n’ai plus 20 ans !

Avant qu’il ne pique un roupillon, je le sollicite encore pour quelques prises de vue.
Dehors, le temps est juste couvert mais pas orageux.

Comme on ne peut montrer un courant d’air en photo, j’ai apporté un gros sac poubelle pour le gonfler.

 

Devant l’entrée de la grotte, on croise 2 parisiens (du même club que ceux de ce matin) qui partent vérifier l’état des cordes jusqu’au puits du légionnaire.
Comme il nous reste un peu de temps, on va faire un petit coucou à Pascal Reilé à la source du Lison. Il y a organisé une promenade explicative du site.

En tout cas, Merci à toi Thomas pour ta patience et ta bienveillance.

J’ai bien compris que tu étais résolument amoureux …. du Verneau.

Toutes les photos de la sortie (avec les légendes) :     ICI 

Guy le 09/07/2017

Trou du Chanois – Valleroy (25) – 27 Mai 2017

Début Mai, Dom est contacté par un agent de l’ONF.

Un gouffre s’est ouvert dans un bois en fond de doline sur la commune de Valleroy.
Nous sommes invités à aller voir et faire un petit compte rendu pour la commune.
Valleroy, c’est tout près de chez Dom, mais c’est loin du GCPM.
Enfin, nous arrivons à trouver une date pour aller voir ce gouffre.

Rendez vous chez Dom qui nous guide au fond des bois jusqu’à la zone.
La doline a une circonférence de 10m environ et 2m plus bas, le fond est percé d’un joli trou circulaire.
Jean Lou équipe et arrive sur la lève du puits.L’orifice fait environ 0.80m de diamètre

Après une purge rapide, le gouffre s’ouvre en pleine roche .
il s’est creusé au profit d’une diaclase orientée Sud Ouest vers Nord Est.
le puits prend rapidement un nouveau profil environ 2 à 3m de large pour 0,60 à 1m de large
A -4 depuis le bord de la doline, on prend pied sur des lames d’érosion et le puits se sépare en 2 parties

Coté Nord Est, c’est étroit, mais de l’autre coté on voit la suite sur plusieurs mètres de profondeur.
A -11m nous prenons pied sur un sol caillouteux. Par un passage en lucarne, on accède dans une petite rotonde sans suite apparente.

Au retour à la base du puits principal, nous pouvons voir la suite sur quelques mètres (-14m) mais la zone est trop étroite pour s’y engouffrer.

Coté Nord Est, plusieurs départs terreux remontent à 45° vers la surface. Ces zones sont très ébouleuses et étroites. Nous ne nous y risquons pas.

Nous dressons la topographie au Disto X et réalisons quelques photos de détail

Retour en surface, petite photo de groupe et…. l’appareil photo restera sur la souche ou il était posé….. jusqu’à la visite d’un administré qui consciencieusement remettra l’appareil au maire du village.
3 semaines plus tard, je retrouve le maire et je troque mon appareil contre un bouteille (ca méritait bien ça)
Au passage, le maire m’informe d’autres trous dans le secteur qui seraient plus importants et avec des circulations d’eau.
A suivre donc

la topo:

Une p’tite vidéo

 

D’autres photo ici

Christophe

Première à Aiglepierre

Ce samedi 1er juillet Franck nous a conviés pour une première inédite : avec son infrangible soif de découverte il a épluché quantité d’inventaires de spéléo et il en a extrait les sites les plus prometteurs.

Ainsi, dans un inventaire de 1966, il a noté la présence d’une résurgence aux abords de Salins-les-Bains.

Par le passé cette dernière faisait l’objet d’un captage pour alimenter en eau quelques communes voisines mais les données la concernant sont compendieuses.

Franck s’est donc rendu sur place pour observer les lieux et il a constaté que la résurgence permet de s’aventurer assez loin sous terre.

Lors de son repérage Franck a déjà parcouru une cinquantaine de mètres et il s’est aperçu que la galerie reste large et semble se prolonger bien au-delà du point où il a fait demi-tour.

 

Très magnanime, Franck a décidé de partager le plaisir d’une première exploration avec les GCPMiennes et GCPMiens motivés.

 

Il a donc envoyé à Guy quelques photos et décrit les modalités ainsi que les apparences de sa découverte : l’information a été relayée par email et n’a pas tardé à mettre l’eau à la bouche des inconditionnels des premières et des dézobeurs.

A 14 heures nous sommes donc neuf pour explorer la résurgence d’Aiglepierre : Franck lui-même, Guy, Thomas, Christophe, Jean-Loo, Jacky, Damien, Anne-Sophie et Virgile.

Nous nous retrouvons à Salins-les-Bains et directement sur place pour les retardataires.

Sans tarder chacun enfile sa néoprène et nous nous réunissons à l’entrée de la résurgence.

 

Devant l’importance pressentie de la découverte de Franck, nous immortalisons cette première avec plusieurs photos de groupe à l’entrée de la grotte.

Franck prend ensuite la tête de toute la troupe qui s’engouffre à sa suite dans les entrailles du Jura.

Après avoir rampé sur quelques mètres le long d’un tuyau en fonte puis avoir franchi l’ancien bassin de captage nous avançons dans la partie de la grotte non aménagée par l’Homme.

Notre progression s’effectue dans une quarantaine de centimètre d’eau. Quelques jolies concrétions et des volumes prometteurs mettent le groupe en émoi et rien ne semble devoir interrompre notre avancée sur près de 85 mètres.

 

Mais soudain le plafond s’abaisse et se rapproche du niveau de l’eau, nous obligeant à ramper dans un siphon pour poursuivre notre exploration.

 

Quelques mètres encore dans un bras de galerie sur la gauche puis dans un autre sur la droite et nous comprenons que pour passer ce siphon il nous faudra procéder à un pompage.

Mais avant tout il conviendrait qu’un plongeur vienne prospecter plus avant afin d’estimer l’opportunité d’une telle opération.

 

A la suite de cette première avancée, plusieurs groupes se forment : les photographes (Franck et Guy) s’en donnent à cœur joie pour réaliser des clichés inédits, les tempéraments plus techniciens (Jacky, Thomas et Christophe) mettent au point la topographie de la cavité, les autres enfin s’égayent dans les étroitures, les cheminées et autres voies secondaires laissés de côté à l’aller au moment de la prime exploration.

Pas une seule de ces voies ne mène au-delà de quelques mètres et surtout aucune ne permet de contourner le siphon du fond de la cavité.

 

Seul point prometteur lors de ce retour sur nos pas : une arrivée d’eau s’extrait d’un amas de blocs inamovibles.

Jacky parvient à s’y enfoncer jusqu’au nombril mais il faudrait casser quelques rochers pour se faufiler dans ce second siphon.

Peu à peu nous sortons de la résurgence d’Aiglepierre, les plus pugnaces cherchent encore un passage que les copains n’auraient pas vu ou dans lequel ils auraient oublié d’aller se coincer.

 

 

 

A la sortie, nul besoin d’épiloguer : la pêche a été très fructueuse et chacun y a trouvé son compte. Cette première exploration laisse à tous l’envie de revenir au plus vite pour découvrir ce que ces siphons nous cachent encore.

 

Toutes les photos de la sortie   ici

Virgile le 05 juillet 2017

Grotte du château de la Roche – Chamesol – 11 Juin 2017

La sortie à la Grotte de la Roche a du être repoussée d’une semaine pour cause de conditions météo plutôt défavorables.
C’est donc pour le 11 juin qu’une date a pu être fixée. Du coup, quelques participants déclarés pour la première date n’ont pas réussi à se libérer à nouveau et nous serons moins nombreux que prévu initialement.
L’équipe de compose tout de même de Jean-Louis qui organise la sortie, de Leslie, Alicia et Pierre, Anne-Sophie et Virgile, Thomas, Corinne et moi-même. Jean-Louis me fait remarquer que, fait assez rare pour une sortie spéléo, la parité garçon-fille est pratiquement respectée. C’est sans doute assez vrai dans l’ensemble, mais moi, dans quasiment toutes les sorties que j’ai fais au cours des dernières années, la parité était tout à fait respectée …
Après un drôle de cafouillage dans les horaires de rendez-vous et la marche d’approche, nous nous retrouvons tout de même dans le grandiose porche d’entrée de cette belle grotte.

Beaucoup de locaux sont présents dans ce lieu qui semble être une destination appréciée de rando dominicale. C’est vrai que ça en jette !!!

Maintenant que nous sommes à l’ombre et enfin au frais, pour pouvons nous équiper des indispensables combinaisons néoprènes. Une partie des participants étant déjà aux Chaillets la veille, les combis sont encore mouillées. Pas grave, ça glisse même mieux !!

Nous parcourons ensemble les 100 mètres du porche d’entrée et descendons la série de marches taillées dans la roche par les occupants de la forteresse qui était jadis bâtie dans l’entrée de la grotte.

Puis, nous sommes directement dans l’eau. L’aval siphonne tout de suite et c’est donc l’amont que nous parcourrons. Dès les premiers mètres, l’ambiance est donnée. L’eau est présente sur tout le parcours. Nous devons parfois nous immerger entièrement pour franchir quelques voutes mouillantes et autres passages bas. Beaucoup de concrétions barrent la galerie et nous sommes souvent obligés de nous baisser, voir ramper pour poursuivre la progression. La galerie est superbe : des grandes coulées de calcite très claires, couvertes de millions de micros gours, des pendeloques en tout genre, d’innombrables draperies.

Après une petite étroiture pas trop méchante dans la calcite, la galerie change de profil. Le plafond est maintenant beaucoup plus haut et le sol plus accidenté. La galerie reste très jolie et demeure toujours agréable à parcourir.
A environ un kilomètre de l’entrée, nous franchissons l’unique réel obstacle de cette galerie, soit un ressaut de 3.5 mètres de haut. Il s’agit d’une belle cascade qui apporte un aspect plus vivant à la cavité. Une corde est laissée en fixe, mais mieux ne vaut pas y toucher : elle est morte. Nous installerons donc notre propre corde qui aidera surtout à la descente.

La suite de la galerie pourra être parcourue jusqu’au siphon terminal.
Notons que le profil rectiligne de la cavité, sans aucun élargissement notable, ne permet pas vraiment à l’équipe de s’attendre et de se retrouver ensemble. En gros, l’avant du groupe n’a pratiquement jamais vu l’arrière et nous avions l’impression de progresser à trois ou quatre plutôt qu’à une dizaine.

La sortie se passera sans événement notable. Nous aurons passé environ 3h30 sous terre dans cette belle grotte. Perso, j’ai beaucoup aimé et j’y retournerai avec plaisir.

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x5qh4fl

 

Toutes les photos ici

Jean No

Les Chaillets – Commune de Cademène 10 Juin 2017

http://www.dailymotion.com/video/x5qc66f

Avec Corinne, ça faisait un moment que nous tannions notre joyeuse équipe pour les emmener aux Chaillets. Mais il a fallu attendre quelques sorties aquatiques pour que tout le monde se familiarise avec l’élément avant d’attaquer les voutes mouillantes redoutées (et aussi, accessoirement, que je me trouve une néo adaptée à mon volume en extension …)

C’est finalement la date du 10 juin qui a été retenue pour cette sortie.
L’équipe est au complet : Alicia et Pierre, Nicoleta et Eric (nos amis Suisses), et bien sur, Corinne et moi.

Rendez-vous au parking à 9h30. Les uns s’équipent directement en néoprènes, les autres préfèrent descendre leur matériel pour s’habiller devant l’entrée de la grotte.

Nous entrons et franchissons rapidement la première voute mouillante.
Pour la deuxième, du fait de mon expérience dans cette grotte, je passe devant. Nous nous suivons telles des chenilles processionnaires pour garder le bon passage et l’obstacle est franchi sans encombre. Puis suit la galerie au sol bien cupulé qui a tendance à agacer les troupes. Quant enfin nous pouvons nous redresser, d’idée générale, est : dire qu’il va falloir le refaire en sens inverse …

Mais bon, pour l’instant, nous sommes debout et nous pouvons attaquer les grandes galeries. Après l’arrêt au vestiaire ou nous pouvons enfiler des habits secs, (sauf pour ceux dont le bidon étanche à ENCORE pris l’eau …) nous parcourons la galerie du Turbigot. Nous remarquons les squelettes et poussons jusqu’aux griffures d’ours, tant attendues par Eric, avant de revenir vers le passage donnant accès au réseau fossile supérieur.

Une petite oppo et nous voila dans l’immense galerie des deux avenues.
Nous commençons par aller voir les insolites formations de gypse en « barbe à papa », et les impressionnants plafonds et miroir de faille du coté amont.
Puis, pause casse-croute et direction l’aval pour voir les fleurs et les aiguilles de gypse.
Plus nous avançons et plus ces formations sont superbes.
Ceux qui découvrent la grotte pour la première fois n’étaient pas convaincus que la galère des 100 premiers mètres justifient la visite. En fin de compte, tous finiront par s’accorder pour dire que cette sortie vaut largement le déplacement et que c’est très bien que l’entrée protège un peu les merveilles de cette grotte.
La sortie se fera sans encombre malgré une petite hésitation de ma part pour retrouver le bon passage dans la voute mouillante.

Une fois dehors, comme il fait très beau, ce sera une grosse séance de rigolade et décrassage dans la Loue. Pu… ça fait du bien !

 

Et enfin, pour prolonger cette belle journée, une bonne bière en terrasse à Ornans accompagnée d’un énorme plateau de fraises apporté par Nicoleta. Un grand merci à elle pour cette délicate et très appréciée attention.

Les autres photos ici

Jean No

Bienvenue à la Porte des Etoiles

Il y a un mois, 4 de nos collègues du GCPM accompagnés de 2 amis suisses étaient allés visiter la grotte de Neuvon vers Dijon.
Jean No avait d’ailleurs fait un article sur le blog.
Entre temps, Gérard et moi-même avions répondu l’invitation « Portes ouvertes » organisée par le CDS21 pour visiter cette cavité.

http://neuvon.cds21.org/    

http://cds21.org/projets/pde/?r=1&L=1920&H=1080

Du coup, en lisant le CR de Jean-No, nous étions rassurés de savoir que nous n’aurions pas à équiper les puits et également profiter de leurs précieux conseils.
Pas moins de 35 spéléos ont répondu présent pour la seule journée de samedi. Les bourguignons nous réservent un excellent accueil et font tout pour que notre visite se passe pour le mieux.

 

Nous sommes impressionnés par l’ampleur des travaux réalisés. Pensez donc, ils ont passé 8 ans (entre 2004 et 2012) à creuser un gros tunnel en plan incliné pour enfin crever le plafond de la cheminée de la Cathédrale. Auparavant, seuls les plongeurs pouvaient accéder à ce réseau de plus de 20 km.

 

L’équipement de la cheminée est effectivement « aérien » car il y a une zone instable où il faut éviter de poser les pieds.
En bas, le ton est de suite donné avec des gabarits de galeries hors normes (et dire que nous sommes à 2 pas de Dijon !)
Nous partons vers l’Oasis dans le but de fixer sur la pellicule la fameuse galerie de l’As de Pique.

Notre séance photo est un vrai régal. Gérard est venu avec son nouvel objectif grand angle Irix monté sur son Nikon plein format et nous avons tout le recul nécessaire pour mettre en boîte ce profil de galerie extraordinaire.

 

Nous ne sommes pas les seuls doubistes dans le trou. Qui c’est qu’on croise ? … notre dévoué président du CDS25 Olivier Gallois avec Claude, Cécile et Arnaud.
On les reverra une seconde fois au pied des puits d’entrée (ils attendront près de 3 heures à cet endroit avant de sortir car ça bouchonne sévère dans les verticales)

On part de l’autre côté de la Cathédrale pour aller faire une seconde séance photo à la salle de la Pérouse.

 

Sur le chemin, on s’aperçoit que ce ne sont même pas les bourguignons qui sont venus les premiers ici car il y a des griffades d’ours sur les murs.
La salle Pérouse est bien concrétionnée avec des teintes ocres esthétiques.

Mais c’est pas le tout, il y a cette remontée à négocier avec nos kits bien chargés….On se retrouve au milieu de cette guirlande de lumière avec pour fond sonore les « LIBRE » ponctuant la progression.

Un des explorateurs nous attend dehors pour récolter nos impressions.
Il nous donne l’explication du nom du gouffre « La porte des étoiles »
Au début de la désob en 2004, un copain à lui s’était amusé à construire une petite arche avec des pierres à l’entrée du trou.

 

Avec un peu d’imagination, ils ont fait le rapprochement avec le film STARGATE, d’où le nom.
La soirée se termine sous un marabout de façon conviviale avec une trentaine de personnes inscrites aux grillades (…. accompagnées de vin de Bourgogne bien sûr)

Guy le 26/06/2017

Visite au gouffre de Jérusalem – 25 Mai 2017

La visite du gouffre de Jérusalem est une belle petite classique du secteur de Déservillers
C’est le plus haut et le plus facile accès au collecteur du Verneau.
Et même si la ballade dans le collecteur est assez vite limitée par un siphon à l’aval, la visite des affluents laisse découvrir de beaux volumes assez variés et de superbes formes d’érosion

Nous sommes 4 – Jean Lou, Didier, Thomas et moi
Comme nous arrivons assez tard, nous commençons par casser la croûte.
Alors que nous finissons de nous équiper, Thomas part équiper avec Didier

L’environnement d’accès reste d’une grande beauté sauvage.
Nous retrouvons Rémy Limagne qui encadre un stage de formation. Les jeunes équipiers remontent eux aussi pour aller manger dehors au soleil.

Nous nous engageons par la gauche , puis équipement hors crue jusqu’au P14 (c’est un peu plus aérien, mais plus ludique)

Passage de la voûte mouillante. Peu d’eau, mais ca mouille ++.
Nous n’y avons pas remis les pieds depuis la fameuse crue centennale de Juin 2016.
Mais il semble bien que cet événement pluvieux extraordinaire ait quelque peu chamboulé la zone.

C’est étonnant pour une cavité qui semble bien fréquentée, mais après la voute basse, ca manque clairement de spits . (accès au P9 et dans le P9)

Après avoir buté sur le siphon à l’aval, nous remontons l’affluent de la broche pour revoir les beaux volumes de cette zone.
Puis de retour à la salle du confluent, nous entamons la visite de l’affluent des clavettes.
Rapidement, Didier et Jean Lou font demi tour.
Je poursuis avec Thomas qui comme d’habitude court devant. Après un cheminement tortueux, mais finalement pas si horrible que ça, je retrouve Thomas . C’est bizarre….
Et bien non, le coyote du club est en arrêt devant une belle étroiture.
Je tente à mon tour de forcer le passage, mais le goulet étroit me résiste.
Après une nouvelle tentative, Thomas finit par passer.
« C’est facile me dit t’il tu bourres jusqu’a coincer et puis tu lèves un coup le cul et hop, ça passe … »

« Greuuuu. Bon, ben, comme t’es passé, va faire un petit repérage et tu me raconteras (greuuuu) »

Thomas file et le repérage se transforme en une très longue attente.
Je commence à me refroidir et finalement, je tente à nouveau de forcer le passage et…. ça passe. Bon, çà continue étroit sur quelques mètres et j’ai peur de ne pas retrouver la bonne position pour ressortir . Je n’insiste pas.
Au loin j’entends résonner et c’est Thomas qui revient.
Il est remonté jusqu’à une zone basse qui se transforme en bassin étroit.
Au retour, l’étroiture passe comme une lettre à la poste !

Retour tranquille en déséquipant et en papotant comme 2 vieilles commères.

Retour dehors où Jean Lou et Didier nous attendent depuis laaaargement plus d’une heure…

Jean Lou s’inquiétait et envisageait de se rééquiper pour venir voir si nous avions un problème.

Ce fut une belle journée.

D’autres photos ici

Christophe

 

 

Grotte de la Pontoise, dans le Jura

Ca fait un bout de temps que Franck et moi-même avions repéré cette cavité dans un des tomes des classiques du Jura.
La description qui en est faite nous a convaincu :
« Les volumes sont d’un gigantisme peu courant pour le département »
Le parc naturel du Haut Jura et le CDS39 ont entrepris en 1991 de réaliser plusieurs aménagements pour rendre la grotte plus attrayante : abri avec barbecue, panneaux, balisage, échelle métallique, sécurisation du parcours …
Les JNS y ont déjà eu lieu également.
Pour les renseignements pratiques, voir ce lien :http://juraspeleo.ffspeleo.fr/grottes/topoguide/fiches/pontoise.htm

Nous profitons de ce jeudi de l’ascension pour y monter.
C’est une belle occasion de tester les limites de nos 3 grands panneaux leds ….une salle de 120 mètres de long et 20 mètres de haut, ce n’est pas rien !
La description annoncée est au RDV.
Peu de concrétions mais de très gros volumes avec des inclinaisons de strates esthétiques. On est presque pas assez nombreux pour donner les échelles et mettre en valeur les longues perspectives.
Au final, on passe 4 bonnes heures dans le trou à s’appliquer.
Bien sûr, ce n’est pas tout près mais il est possible de faire une autre cavité du secteur sur une journée (la Lésine du Miroir par exemple qui est unique en son genre).
Comme il nous reste un peu de temps, nous sommes passés reconnaitre l’entrée du « Trou des Gangones » au-dessus de la Frasnée.

L’entrée n’est pas spectaculaire à l’étiage mais en hautes eaux, ce gouffre devient émissif. L’eau dégringole alors dans un canyon austère avant de sauter les falaises dominant le charmant village de la Frasnée.

Les 21 photos de la sortie    ici

Guy le 26 mai 2017

Réseau du Chaland – 15 Avril 2017

http://www.dailymotion.com/video/x5io4u2_grotte-du-chaland_sport

Depuis que je fais de la spéléo avec Pierre, il me parle du Chaland. Il veut absolument y aller. Moi, je l’ai déjà fais, il y a très longtemps. Tout ce que je me rappelle, c’est que je n’avais pas aimé. Alors je ne suis pas motivé. Mais il insiste, il veut voir.

Finalement, dans la semaine, il m’envoie un mail pour me dire qu’il y va samedi avec Alicia. Il nous invite, Corinne et moi, à nous joindre à eux. Moi, je n’aime pas le Chaland, mais j’aime bien Pierre et Alicia. Alors, c’est avec plaisir que nous acceptons de les accompagner. Comme nous ne sommes pas nombreux et que la grotte ne présente pas d’attente dans des puits, nous invitons les membres du club à se joindre à nous. Aucune réponse. Je ne suis pas étonné, le Chaland, c’est nul …

Après le casse-croûte du midi et quelques difficultés pour trouver l’entrée, il est finalement 14h00 quand nous entrons sous terre.

Grâce aux échelles en place, les deux puits sont très vite équipés. La corde frotte de partout, mais elle ne sert en fin de compte qu’à s’assurer sur les échelles. En bas des puits, nous pouvons retirer le matériel de progression verticale qui ne nous servira plus à rien.

Et là commence une superbe ballade. D’abord dans le ruisseau souterrain, puis avec de plus en plus d’eau. Quelques bons bassins obligent à bien se tremper. Des cordes sont placées en fixe dans les plus profonds, mais n’empêchent pas vraiment la trempette. Puis vient la boue et les toboggans d’argile. La progression est alors parfois franchement éprouvante. On peine à rester debout et quelques montées sur l’argile humide auront été l’occasion de bonnes rigolades et de grosses suées !

Les galeries sont énormes et très concrétionnées. Le seul endroit où nous nous sommes baissés était un passage qui court-circuite une colonie de chauve-souris. Après 2 Km de progression, nous arrivons devant le fameux laminoir peu engageant. Pierre, qui veut voir la suite franchi l’obstacle. Etroit et mouillé. Corinne, qui a fait l’andouille dans les bassins est gelée, Alicia n’est pas trop motivée pour ce passage. Je rejoins Pierre. Le passage est plutôt désagréable. Allongé dans l’eau et des étroitures qui coincent pas mal. Mais derrière, c’est la galerie des Mikados. Des amas de fistuleuses tombées du plafond, entremêlées et calcitées. Vraiment très joli. Nous voyons que cette partie est beaucoup moins visitée. Les traces de passage sont plus rares. Nous parcourons encore quelques centaines de mètres entre les concrétions, en prenant garde à ne rien toucher, rien écraser. « On revient vers les filles ? » « Oui, juste après le prochain passage, ça a l’air chouette, là-bas. » Bon, arrivés à ce qui ressemble à un éclaircissement entre les concrétions, nous décidons de faire demi-tour.

Le retour sera finalement plus simple que l’allée. Il semble qu’il y ait moins de talus à monter.

Nous ressortons vers 21h00. Cette grotte est finalement superbe et je remercie Pierre d’avoir insisté pour y aller.

Je n’ai aujourd’hui aucune idée de ce qui m’avait déçu. Je ne sais même pas si c’est vraiment la cavité que j’avais visitée.

Le port ou non de la salopette néoprène avait fait l’objet d’une discussion entre nous. Après avoir visité le réseau, nous sommes toujours bien en peine de pouvoir donner un conseil. Les avis sont encore partagés. Chacun appréciera selon sa sensibilité …

En conclusion, je ne peux que recommander cette sortie pas si loin de chez nous.

Les autre photos ici

Jean No

Les Biefs Boussets – Sortie du 30 Avril 2017

Damien, Jean-lou et nos amis belges Marc, Steven, Alex

En arrivant au refuge, je repère 3 personnes qui étudient un plan du Verneau. Je les salue et leur demande quelle partie ils veulent visiter, ils m’expliquent qu’ils préparent une traversée et qu’ils cherchent des renseignements sur le gouffre des Biefs Bousset. A part l’équipement de la première partie des puits, pas facile d’expliquer certains passages sur un plan aussi réduit.

Sur ces entrefaits, Damien arrive et avec son accord je leur propose de les emmener jusqu’à la salle machin. A partir de là, le passage est évident pour accéder au collecteur . Ils acceptent avec enthousiasme et soulagement, ce sera plus simple pour eux d’aller avec des spéléos qui connaissent bien les passages. Nous buvons un café en attendant qu’ils préparent leur kits de matos.

Arrivés aux Biefs, je leur propose d’équiper les puits ce qui nous fera gagner du temps, Damien ne devant pas rentrer trop tard.

Pendant la progression ils placent des cairns à tous les passages un peu compliqués.

Petite pause salle Machin et retour à la surface.

Arrivés au refuge pause bière offerte par nos trois compagnons belges (j’ai oublié de le préciser) nous parlons météo et conseillons de ne pas s’engager dans le réseau si la météo annoncée (pluvieuse) perdure.

Il vaut mieux annuler une sortie que prendre des risques en s’engageant inconsidérément.

Nous les quittons en leur souhaitant une bonne traversée « possible ».

Jean-lou