Initiation équipement aux Biefs Boussets avec Emilie

Quelques jeunes du clubs sont inscrits cette année à l’école départementale de Spéléo (EDS)

Après 2 malheureuses sorties EDS programmées et annulées au dernier moment, avec Jean Lou, nous proposons une sortie alternative.
Emilie répond ok et nous nous retrouvons à 3 ce matin au gite pour une sortie à la demande.

Emilie souhaite équiper. Comme elle connait déjà Ouzène, les biefs boussets sont la sortie idéale.

Sur place, il fait un froid de canard et il tarde à tout le monde d’être sous terre.
Pour gagner du temps, Jean Lou équipe l’accès extérieur, puis Emilie prend le relais à partir de la charnière.

Elle connait déjà bien ses noeuds et elle sait progresser en sécurité.

Sur les conseils avisés de Jean Lou, Emilie équipe seule jusqu’au P10.
Des contraintes horaires ne permettent pas d’aller plus loin.

Merci beaucoup à Jean Lou pour le temps passé transmettre son expérience et sa compétence.  

Christophe

Un nouveau chantier de désosbstruction – La Bergeronnette

Nous en parlions depuis longtemps mais il y avait d’autres chantiers en cours.
Cette fois, c’est parti !  Nous allons reprendre la désosbstruction au gouffre de la Bergeronnette !

Le puits est bien situé entre la Belle Louise, les Cavottes le Brizon et la Brosse toute proche.
L’espoir est donc grand de découvrir un nouveau réseau qui permettrait une fois encore d’accéder à moins 120m (comme tous les trous du secteur)

La Bergeronnette a déjà vu passer du monde.
En 2000
le Chrono Spéléo Club engage une désobstruction dans ce petit puits de 12m en fond de doline  dissimulé dans les bois.
A  l’époque déjà, les spéléos avaient mis en place une potence au droit du puits principal . Après de longues séances, ils abandonnent à la cote -22m dans un puits toujours aussi vertical.

En 2002
 le GCPM reprend le chantier. Avec entre autres  Jean Paul Liévaux et Denis Michel, nous mettons en oeuvre une plateforme et une nouvelle potence.
Quelques séances plus tard, à la côte -27m, le puits semble se séparer en 2 parties et l’équipe n’y croit plus.
Un petit courant d’air nettement perceptible ne suffit pas à retenir les désobeurs. Le chantier tombe en sommeil.

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8 septembre 2018.
De nouvelles théories relancent l’espoir d’un réseau à découvrir ici …. et donc, après le démontage du chantier à la perte amont des Biefs Boussets, nous  réinstallerons nos équipements ici

Il y a : Jacky, Jean lou, Guy, Thomas et moi

Le chantier commence par un gros nettoyage du site.
Branchages et troncs morts sont déblayés
Le palan est assemblé sur place sur les conseils avisés de Jacky qui connait parfaitement chaque pièce (normal, c’est lui qui a tout inventé, dessiné et construit)
Le chemin de roulement est en aluminium et le chariot + poulie sont en acier de 1cm d’épaisseur….
C’est sur, ca ne va pas casser et Jean Jacques doit rigoler dans son coin …(il comprendra)

Mise en place de la plateforme avec les madriers gracieusement fournis par Didier.
Thomas s’empresse de tester le confort et la planéité  (petite sieste)

 

A 17h00 tout est en place. … Il ne reste plus qu’a trouver du temps pour reprendre les travaux mais les mois de septembre et d’octobre s’annoncent déjà bien chargés .

 

 

A suivre …

Christophe

Faire des photos spéléo avec une lampe torche !

En spéléo, il existe plusieurs techniques pour mettre en lumière les paysages souterrains afin de les rentrer dans la boite.
Une très grande majorité utilise des flashs, mais on a aussi les adeptes des ampoules pour les gros volumes ou alors les panneaux leds qui permettent de voir clairement le sujet à mettre en image.

Collecteur du Verneau

Et puis il y a les autodidactes un brin bricoleurs. François Lallier fait partie de cette catégorie. Quand on va sur sa page Flickr ou Instagram, on est bluffé par la pêche que dégagent ses photos. Les contre-jours sont époustouflants.

https://www.flickr.com/photos/flallier/

https://www.instagram.com/francoislallier/

https://flallier.fr/photo/series/cavites-karstiques

 

 

François utilise des lampes torches puissantes. Même si leur poids n’est pas négligeable, leur encombrement est équivalent à un flash.

Galerie de l’As de Pique, Grotte de Neuvon, Côte d’Or

 

La différence, c’est qu’il n’est nul besoin pour lui d’emmener une demi-douzaine d’éclairage …une lampe suffit ! A cela, on ajoute évidement un appareil photo posé sur un trépied.
Sceptique, je lui demandé comment il procédait mais je n’ai pas compris grand-chose à ce qu’il me racontait (des histoires de caches devant l’objectif …. !!) bref il fallait que je vois cela de mes yeux.

RDV est donné ce samedi devant l’église de Reugney pour monter à la Baume du Mont. François vient accompagné de Manon, sa compagne (Manon que l’on retrouve sur la plupart de ses photos de mines).

Galerie du Métro, grotte de Bournois

Nous sommes donc 3 spéléos, c’est justement le nombre de personnes idéal qu’il nous faut.
François installe son appareil devant une compo qui l’inspire. Diaphragme à 8, iso 200, la mise au point manuelle positionnée à l’infini et la pose B.

Les bassins merdiques, collecteur du Verneau

 

Le déclencheur est au bout d’un fil pour éviter les bougés.
Manon se met en place pour donner l’échelle dans un endroit judicieux et pas trop centré. Jusque là tout va bien.
Je suis derrière l’appareil et obéit à François. Il se positionne derrière Manon (par rapport à l’appareil) et me demande de déclencher. François se met à éclairer Manon avec une main vibrante comme si on salait un plat ! C’est pour ne rien brûler m’explique t’il !!
Au bout de quelques secondes, François me demande de placer un cache (tapis de souris) devant l’objectif. Il se déplace alors pour aller « saupoudrer » l’arrière plan après que j’aie enlevé le cache.

 

Quelques secondes plus tard, je remet le cache pour qu’il vienne vers moi afin de déboucher l’avant plan de la même manière avec un dosage précis que François a appris à connaître avec l’expérience. Enfin, dernière étape : obturation et visionnage du résultat…. Et le résultat est là !!

Grotte de Chauveroche

Avec des poses aussi longues, le risque de « bouger » du modèle est grand. C’est pour cette raison que le balayage initial se fait pour fixer le contre-jour sur le personnage.

Sur le Nikon de François, il y a une option « impression » qui permet de mixer plusieurs photos ayant des éclairages différents et qui éviteraient l’utilisation du cache mais François l’utilise peu. Ce pourrait être une solution si on est que 2 personnes pour faire les photos.

Bien sûr, cette technique demande de la pratique. Ces torches peu chères ne s’éteignent pas d’un seul coup. Leur intensité baisse à mesure que les batteries se vident. Donc il faut en tenir compte dans la durée d’éclairage.
Autre contrainte, il faut que l’éclairagiste puisse trouver à se planquer pour les différents angles de lumière. La configuration des lieux conditionne donc pour beaucoup dans l’organisation des prises de vues.

Salle-Belauce-Réseau-du-Verneau

Pendant cette séance riche d’enseignement, j’ai occupé les 3 postes (photographe, éclairagiste et modèle) pour bien saisir les petits détails.

Ansel Adams, un photographe américain du siècle dernier, disait :
« Vous ne prenez pas une photographie, vous la faites !! «
Pour le coup, cette citation me semblait coller parfaitement avec cette séance photo pas banale.

Un grand MERCI à vous deux pour votre disponibilité.

….. Et c’est quand vous voulez pour une nouvelle séance !!

Séquence très chaude dans le haut Doubs

Il aura suffit d’une petite info aux membres du GCPM : un trou souffleur vers le barrage du Chatelot. Température extérieure : 10°. Température de l’air sortant : 19°…
Rapidement 8 personnes se manifestent ! . Une sortie est programmée le samedi 10 novembre.

Après quelques petites complications organisationnelles, tout le monde se retrouve au parking du barrage de Chatelot.
Il y a: Christophe, Jean Louis, Jacky, Julien, Virgile, Thomas, Dominique et Jean No.
Natanael nous rejoint en milieu de journée.
Alain s’était annoncé aussi, mais il n’a pas pu venir.
L’équipe est très motivée. Au vu du nombre inhabituel de participants, nous proposons plusieurs objectifs.
Une équipe pourra s’occuper de la désobstruction pendant que d’autres (qui ne connaissent pas le coin) partiront avec Thomas pour repointer au GPS les autres trous du secteur. Des photos pourront enrichir la base de données Basekarst. Si possible, une équipe tentera également de pointer précisément la source d’Entreroche. D’accès difficile, cette source est localisée sur la carte IGN  dans une zone très pentue avec plusieurs redans rocheux à franchir.

Nous sommes tous lourdement chargés et après 20mn de marche, nous arrivons enfin sur la zone qui nous intéresse.
Beaucoup de pêcheurs dans le secteur et, ceux qui sont situés en contrebas de notre chantier vont être un peu perturbés par le travail au Bazola…
Je prends l’initiative d’aller leur expliquer notre venue et le but de nos travaux du jour.

Les équipes se forment en fonction des envies et contraintes de chacun. Les prospecteurs partent donc avec Thomas qui est déjà venu avec moi la semaine dernière.
Nous, nous  engageons la désobstruction.
Habituellement, nous prenons soin de mettre nos boissons au frais dans la zone de courant d’air, mais pour cette fois, il faut absolument faire l’inverse !

Les équipes s’engagent dans leurs « missions » et pour nous, la désobstruction débute par le déplacement de gros blocs. Il fait chaud pour celui qui creuse et nous nous relayons régulièrement.
Nous sommes déjà descendu d’environ 2m dans l’éboulis et il commence à pleuvoir.Nous installons rapidement un abri avec une grande bache.
Il fait bon chaud sous la bâche   en contraste avec la température extérieure (12°).

Curieux, les pêcheurs viennent finalement voir de plus près cette équipe bruyante et pétardante de taupes rouges qui s’agitent dans l’éboulis.
Constatant eux aussi la chaleur inhabituelle, ils nous racontent  que par grand froid, lorsque le lac était gelé, les anciens du coin venaient ici car il y avait toujours une zone sans glace sur le lac.    Tiens tiens …

En cours de journée, certains partent rejoindre l’équipe en prospection mais quelques fidèles gardent le cap de la mission d’origine.

Juju en profite pour tester son casque proto. daft punk
 Virgile, Jacky, Dom et moi poursuivons donc le dégagement en suivant le courant d’air.
A -3m, nous arrivons sur une base rocheuse massive. Nous poursuivons horizontalement.

La zone est très fracturée et le déblaiement devient délicat.
Nous réussissons tout de même à avancer de 3 m entre les blocs.
Un passage s’ouvre devant nous. On gratte, on dégage, pour enfin pouvoir se faufiler sur environ 2m entre 2 gros rochers. La suite est là, mais la zone se resserre à nouveau. Avec une caméra, nous pourrions voir ce qui nous attend (ou pas)  plus loin derrière ce petit trou noir….

L’équipe de prospection est enfin de retour et la nuit commence a tomber. Il est grand temps de remballer d’autant que Jean lou doit impérativement être rentré pour 19h00 … ca va être chaud!
18h00 il fait nuit noire et tout le monde est sur le parking. Reste a réattribuer les affaires de chacun (hihihi, j’ai hérité d’un joli piochon bleu tout neuf) et à 18h15, tout le monde est parti.

L’équipe en prospection a collecté des informations qui méritent de revenir, mais nous en reparlerons lorsque nous aurons plus d’éléments a communiquer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci à tous les participants et particulièrement à Virgile pour son abnégation.

D’autres photos ici

Christophe

 

Initiation aux cavottes

Lors des journées de la spéléologie les 6 et 7 octobre, nous avions proposé aux visiteurs qui le souhaitaient de poursuivre l’expérience par une sortie spéléo d’initiation aux cavottes le 4 novembre.
La formule avait rencontré un franc succès et, c’est près de  50 personnes qui avaient laissé leurs coordonnées.
Un mois plus tard, 19 personnes (5 le samedi et 14 le dimanche) sont toujours volontaires pour une petite expédition sous terre.
Au vu du nombre, il est préférable de répartir sur 2 jours (samedi 3 et dimanche 4 novembre)

Pour les 2 journées, rendez vous est donné à 9h30 au gite de Montrond.
Les spéléos du jour découvrent ces noms bizarres qui nous sont si familiers: croll, descendeur, longes, delta etc …
en tout cas, tout le monde se retrouve équipé avec un baudrier fermé par un delta, une paire de longe, un descendeur et un casque sur la tête.
10h30, nous pénétrons dans le réseau des cavottes. Certains appréhendent un peu, mais la bonne ambiance et les p’tites blagues à 2 balles détendent un peu les plus anxieux !

Lors de la séance du dimanche nous avons donc:
Parcouru un méandre et un passage bas pour arriver dans la « salle du chaos »
Puis nous nous sommes glissés dans une diaclase (diaclase Duret) haute mais pas très large  et entrecoupée de plusieurs ressauts.

Ensuite, nous avons traversé le passage dit « du faux pas » sécurisé par une main courante en corde.
Arrivés au ressaut de 7m, nous avons franchi cette verticale en rappel, soit par la gauche, soit par la droite puis nous sommes partis en direction de la galerie Sud
Après 2h de progression, il était temps de manger et nous avons cassé la croûte à la salle du bivouac.
Ensuite poursuite de la découverte jusqu’au premier puits de 20m.
3 téméraires ont choisi de tester la progression sur corde.Lisa, Alexia et Mickael se sont super bien débrouillés avec les équipements de remontée sur corde qui ne sont pas si simple que ça à utiliser.
Le reste de l’équipe est parti découvrir la galerie Nord et quelques merveilles que tout le monde n’a pas l’occasion de voir.

Les équipes se sont toutes retrouvées au pied du ressaut de 7m pour un retour en groupe.
L’équipe du samedi est repassée par le délicat passage de la diaclase Duret mais l’équipe du Dimanche a pu profiter de poulies spécifiques pour revenir par la tyrolienne.

Une belle sortie qui aura duré 6h30 (dimanche)
Retour au gîte ou tout le monde partage la séance de nettoyage du matériel dans la bonne humeur malgré la fatigue pour certains.
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Une belle expérience pour tout le monde (y compris pour les accompagnateurs)

 

 

 

 

Alors….. prêts pour d’autres aventures spéléo encore plus intenses en émotion ?
N’hésitez pas à nous recontacter !

Christophe

Toutes les photos ici

La source de l’Ain……vide.

Sortie photo insolite avec Franck, Daniel et Guy

Juste avant que les pluies ne reviennent « enfin », Daniel est allé vérifier les niveaux d’eau à la source de l’Ain.
D’ habitude, à l’étiage, on bute sur un plan d’eau au moment où l’on quitte la lumière du jour, mais là, rien, la voie est libre.
Il descend jusqu’ à -35 m et progresse sur une centaine de mètres en croisant ici ou là, quelques flaques.
Sans tarder, Daniel nous contacte pour nous faire partager ses émotions.

La pluie salvatrice est annoncée pour ce week-end … je parviens à me libérer et nous voilà partis ce vendredi pour une séance photo insolite dans un endroit où normalement, on a 35 mètres de flotte au-dessus de nos têtes !

Je m’attends à une ambiance austère et lugubre. Il n’en est rien. La roche a une couleur rouge inhabituelle. A part au niveau de l’entrée où les pierres sont polies, on progresse dans un dédale de blocs de bonnes dimensions.

Ce qui est frappant dans cette visite, c’est le fil d’Ariane qui nous accompagne de bout en bout.
A mi- parcours, on longe un beau plan d’eau claire sur notre gauche.
A la lumière de nos lampes, on compte une demi-douzaine de truites qui se sont fait piéger là, au moment où la source a cessé d’être active.

Au bout d’une centaine de mètres, on bute sur un puits noyé. Dans ce secteur, il y a aussi des escalades possibles mais nous n’irons pas plus loin.

Au retour, on croise des randonneurs qui habitent près de la confluence entre l’Ain et le Rhône et ils se demandent s’ils sont bien à la source de la rivière d’Ain ! En fait, il y a des arrivées d’eau dans le lit de la rivière, en aval de la source.

Presque tous les ans, il y a une période d’étiage où l’entonnoir d’entrée est vide. Ce qui est bien moins fréquent, c’est de pouvoir pénétrer aussi loin les pieds au sec.

On aura croisé beaucoup de monde pendant cette séance photo.

 

Certains iront même un peu plus loin quand on leur a dit qu’il y avait des truites !
Tous avaient envie de taper la causette, ce qui nous a bien changé puisque d’habitude, on ne voit personne.

 

Ce site karstique à vraiment deux visages complètement différents, ce qui le rend unique dans notre belle montagne jurassienne.

 

Photos + cartes postales anciennes   ICI

Verneau, la revanche

Verneau, la revanche !
Sortie GCPM du 13 octobre 2018

Avec la plume de Xavier, voici le CR de cette magnifique traversée. Xavier est un amoureux du Verneau (il a déjà fait la traversée 7 ou 8 fois). Ce fut un réel plaisir et un grand confort de l’avoir pour guide. Le fait de traverser ainsi la montagne donne à cette sortie un goût d’aventure qui créer des liens d’une belle intensité. MERCI à toi !

Le lien de la première tentative en novembre 2017 :

Verneau : trop d’eau !

La veille, préparation du matériel, et là, c’est le drame. mon accu de scurion a pris l’eau au barnum de Ste Catherine. C’est un signe ! Déjà la dernière fois que nous avions tenté la traversée, puis abandonné en raison du niveau d’eau au tube en U, mon accu Scurion avait pris l’eau la sortie précédente. Ah non, la météo est au beau fixe, le niveau est plus que l’étiage quinquénal, hors de  question de ne pas y aller. Je fonce à la fermeture de GEANT à 20h45, acheter quelques piles 9V pour la Scurion !
Le RDV était fixé à 06h30 aux biefs. Tout le monde est à l’heure. Nous serons finalement 5 : Florent, Gauthier et Guy DECREUSE, Etienne PERREAU et moi.
Nous avons au préalable posé nos affaires de rechange dans les voitures du Clan DECREUSE, laissée la veille à NANS SOUS ST ANNE. Un petit jeu de piste de Guy nous permet de trouver très rapidement les clés !
Le temps de s’équiper, et nous rentrons sous terre à 07h00 ! Ponctuelle, l’équipe. Nous avons des vivres pour tenir largement plus de 20h, et prévoyons de faire la traversée en 15h. Je conviens que si le rythme de progression est similaire à la dernière fois, nous mettrons probablement 12 heures.
Les puits des Biefs ont préalablement été équipés par Thomas JOUNIN, Philippe MEYER et Pascal ??? Un grand merci, ça gagne franchement du temps. Soudain, une bretelle du kit de Florent casse. C’est un signe ? Ah non, déjà la dernière fois où nous avions fait demi tour ! On a dit qu’on la faisait cette fois la traversée. De toute façon, Gauthier est chaud comme la braise, descendant les biefs torse nu !
En bas des puits des biefs, nous enfilons nos néo, Etienne, courageux avec son bas de néo depuis le départ, répare la sangle du kit. Nous arrivons dans les voûtes mouillantes, avec un niveau d’eau 20cm inférieur à d’habitude.
Les Patafouins dans la foulée, le siphon en apnée franchi, nous arrivons au tube en U, où il reste encore de l’eau ! La sonde est toujours immergée.
Arrivée record à la salle du Bivouac à 10h30 ! Petite bouffe chaude, et nous repartons à 11h00 pétante. Ils veulent vraiment taper un record !
La progression avance à bon rythme, dans un Verneau que je n’ai jamais vu aussi bas. Nous passons par le vieux fou.
Vers 13h30, nous voilà déjà au petit négro,  après avoir passé le bassin merdique, dont tout le monde a pu comprendre pourquoi il s’appelle ainsi. Un peu d’eau, quelques barres de céréales, et nous voilà repartis. Je conseille à tout le monde de garder la néo pour passer le laminoir argileux post puits du ballot.
Arrivés salle Belauce, Gauthier, qui file comme le vent monte directement en haut. Pas grave, comme nous avions prévu de rendre visite au tripode. La fatigue commence à se faire sentir, et je n’y suis allé qu’une fois. Je pense reconnaître un départ pouvant correspondre : Gauthier et Etienne s’engagent dedans. Il n’auront malheureusement pas trouvé ce beau tripode. On repart.
On a eu bien chaud, notamment aux puits du légionnaire et du ballot. Arrivés au laminoir argileux, il est à sec. Nous nous gaugeons de boue, histoire d’être prêt à se rechanger juste derrière ! Super ! J’avais bien dit qu’il fallait garder la néo! La sonde était également hors d’eau à cet endroit.
Il est aux environs de 16h00. Petite bouffe chaude, on repasse en sous combi et on repart.
Nous poursuivons, avec quelques crampes qui arrivent parfois et nous voilà bientôt à la main courante en câble toute neuve ! On définit l’ordre de remontée pour se seconder dans le boyau du GSD et on s’aperçoit vite qu’il y a moyen de sortir en moins de 12h. Le pari est pris et on accélère le pas, pour franchir la sortie de Baudin à 19h00. Pari rempli ! Nous disposons de suffisamment de  nourriture pout  rentrer par les Biefs, mais étonnamment, nous décidons unanimement de regagner le village!
Quelle belle sortie, surtout après notre échec sur niveau d’eau trop haut l’année dernière. Nous savourons d’autant plus cette traversée menée à bon rythme, sans speeder non plus, mais en privilégiant des pauses courtes, pour ne pas se refroidir. Il est également certain que le niveau d’eau très bas du Verneau a facilité notre progression, de même que le départ matinal.
Quel bonheur également de sortir de jour !
Encore merci à tous et bravo à tous.
Mes cuisses et mes épaules pensent également encore à vous !
Xav

Perte amont des Biefs Bousset – C’est la fin ! 25.08.2018

Après une ultime séance de désobstruction, Didier et Thomas arrivent au fond de la perte amont des Biefs Boussets .
La suite n’est donc pas là, mais pourtant, avec le dégagement de ce puits, le volume absorbé en temps de pluie est beaucoup plus important.
Nous imaginons donc qu’il existe bien un réseau à découvrir.
Nos espoirs se déplacent dorénavant dans le puits parallèle.
Les séances vont donc se poursuivre dans ce nouveau diverticule, mais les équipements en place ne sont plus necessaires.

25 Aout, la petite équipe habituelle se retrouve donc pour le démontage du palan et de l’infrastructure de surface.

Benoit a pu se libérr quelques heures et c’est avec un grand bonheur il vient nous donner un coup de main

Nous profitons de cette séance pour lever la topo ce cette cavité…. qui ne va pas manquer de se remplir des alluvions chariés par le ruisseau

A midi, tout est démonté et la topo est levée. Le fond est à -14m

Mais la fin d’un chantier en annonce un nouveau.
Début d’après midi, nous allons décharger toute cette ferraille du coté de la Bergeronnette…. pour de nouvelle aventures !

Affaire à suivre

La topo ici

Christophe

À propos de la Combe du Creux

Mi-novembre 2017

Investiguer un siphon peut être vu comme un voyage. C’est un voyage de la seule première vers une étude plus soutenue, matérialiste et scientifique aussi bien qu’esthétique. C’est un passage de la lumière à l’obscurité, ensuite à nouveau vers la lumière mais avec une humeur différente.
Les couleurs principales de la palette ne sont pas les mêmes que dans des endroits moins éloignés. Au lieu de se tenir debout sur la terre, dans un environnement chaud, il faut palmer dans l’eau, sous terre, vivre dans un environnement plus froid.
Enfin, même si visiter un siphon est toujours merveilleux, c’est d’extension limitée, il n’y a pas « plein de temps » comme dehors, au lieu de cela l’horloge avance à chaque respiration.

L’entrée

Un lieu exotique rêvé à l’interface des mondes intérieur et extérieur

Mai 2017

Le niveau d’eau fluctue en fonction de la météo.

Le niveau le plus bas est atteint en été, cependant que des crues peuvent survenir après les épisodes pluvieux, rendant la plongée plus difficile ou impossible (davantage de décompression, moins de visibilité).

 

Mi-novembre 2017

 

 

Quelle que soit la saison, le bleu-vert (turquoise) contraste avec des nuances de la couleur opposée ; cette palette est très différente de vues plus classiques.

 

Les arbres vues depuis l’entrée suggèrent différents sentiments, selon l’heure et la saison.

La teinte verte, qui est importante au photographe, va du vert émeraude sombre à des nuances jaunâtres plus claires.

Fin août 2017

C’est une des dernières choses que l’on voit en entrant sous terre et une des premières vues après la plongée.

Fin août 2017, durant un étiage extrême

 

Les jours de pluie, lorsqu’ils n’empêchent pas de pénétrer dans la cavité, rappellent l’origine de l’eau. Sans eau, la palette serait certainement plus terne.

La lumière peut pénétrer au travers de l’eau transparente et se réfléchir sur la roche, donnant des nuances turquoise qui se mélangent avec d’autres reflets à la surface.

L’eau opaque, pendant ou juste après les crues, a une couleur plus marquée. Les ombres deviennent plus importantes que les reflets.

 

Les formes pouvant être vues dans la cavité (« Spéléothèmes »)

juillet 2017

Un monde étrange, parfois sans dimension ou dépourvu d’échelle.

Il y a un seul endroit dans le siphon où une surface libre peut être atteinte, au sommet d’un puits noyé.

Ailleurs, seules de minces bulles d’air peuvent être piégées sous le plafond où elles accentuent la corrosion, même dans la zone profonde.

Parfois elles ressemblent à des miroirs de mercure ou d’argent. Parfois on peut deviner des reflets de la galerie à travers une eau claire. Ce ne pourrait pas être un refuge en cas de problème.

Mi-août 2017

La cavité contient plusieurs dépôts d’argile.

Une forme fragile, peut-être une stalagmite d’argile, suggère que cette zone n’a pas toujours été noyée. L’approcher et la mesurer demande un bon équilibrage ; un simple coup de palme ou de doigt la détruirait irréversiblement.

Juillet 2017

Au début de la zone profonde, un autre dépôt d’argile correspond à la boue qui a coulé d’une galerie secondaire il y a longtemps. Le dépôt a été labouré par les bouteilles relais des plongeurs.

Plus on rentre loin dans la cavité, moins il est facile de photographier des formes intéressantes, à cause du manque de temps.

 

Des galets et des marmites suggèrent que cette partie de la cavité n’a pas toujours été noyée.

Une ligne sur la carte géologique indique que la lithologie change de calcaire à marno-calcaire ; sous terre cette ligne peut être touchée.

août 2017

Des coups de gouge peuvent être trouvés dans plusieurs endroits de la cavité.
Les mesurer permet de reconstituer des écoulements passés et d’alimenter des modèles numériques.

Des coups de gouge « bi-dimensionnels » très particuliers peuvent être observés et mesurés. Ils pourraient correspondre à des cannelures (formées lorsque cette partie de la cavité était exondée) guidant la formation des coups de gouge.

La cavité contient beaucoup d’autres formes intéressantes, qui demandent de la disponibilité pour les observer.

La galerie :sentiments et formes

Une vraie vie en liberté

Août 2017

Photographier sous l’eau sous terre pendant l’action nécessite de combiner plusieurs images pour récupérer suffisamment de lumière.

C’est l’équivalent d’une très longue exposition en photographie argentique.

L’appareil photographique est fixé sur un trépied et le plongeur éclaire la galerie avec ses lampes.

Une eau suffisamment claire peut être trouvée seulement en été.

juin 2017

En quelques dizaines de secondes, l’environnement peut changer complètement, l’eau devenant opaque au point de perdre l’appareil photographique (ce qui est arrivé deux fois).

La galerie principale n’a pas toujours une section classique, elliptique et « propre ».

Des dépôts d’argile et des formes de corrosion sont présents dans différents endroits.

L’existence d’un petit canyon suggère que la partie profonde de la cavité n’a pas toujours été noyée.

 

Aucun rayon de soleil ne peut rentrer dans le siphon. Apporter un éclairage artificiel permet de « peindre » depuis le noir, ce qui est exactement le contraire de l’aquarelle.

Mi-août 2017

Malgré le fait que cela ne corresponde pas à l’esthétique attendue par une majorité, ne pas apporter trop de lumière et préférer des expositions uniques peut être meilleur dans certaines circonstances.

Parfois cela transmet une humeur plus proche de l’expérience réelle.

 

Pour les profanes, il y a certainement peu de différence entre explorer un siphon ou juste le pénétrer. Une photographie appartient à une série que j’avais plein de temps pour réaliser.
Quelques secondes après avoir pris la seconde image, je manipulais le dévidoir dans une galerie secondaire que j’explorais à -44 m. La visibilité est devenue nulle et après quelques mètres sans amarrage naturel je rebroussais chemin, avec les deux mains sur le fil.

Toutes les photos   ICI

Pierre BOUDINET

Journées Nationales de la spéléologie 2018 – Gonsans – Grotte Deschamps

Grotte Deschamps – Commune de Gonsans

Samedi 6 et Dimanche 7 octobre 2018 de 10 à 17h non stop

 


Depuis plus de 10 ans,  vous êtes des centaines à venir partager notre passion du monde souterrain le temps d’une petite ballade accompagnée

Cette année, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir la grotte Deschamps sur la commune de Gonsans

 

Par son accès facile, La grotte Deschamps est connue depuis toujours par les habitants locaux.

L’éclairage donne une toute autre dimension aux volumes, et même ceux qui pensent bien la connaitre sortiront surpris et certainement émerveillés !

La grotte se développe sur environ 400m. Son accès en fond de doline sera aménagé par des mains courantes et des marches d’escalier.
Proche de l’entrée, le cheminement dans les zones concretionnées sera également aménagé.
La suite du parcours est facile et les enfants pourront « gambader » librement.

Les spéléos locaux vous accompagnent par petits groupes pour une visite commentée
Sa géologie, son histoire et ses concretionnements n’auront plus de secret pour vous.

 

Pour les plus téméraires, une initiation spéléo sur corde sera proposée (places limitées)

Comme équipement, il est bon, de prévoir de bonnes chaussures ou des bottes.
Nous vous équipons d’un casque pour la sortie
La visite est accessible à toute personne ayant la condition physique pour une petite randonnée pédestre. Il n’y a pas de limite d’age.

Pour les enfants, un jeu de « mini chasse au trésor » est organisé durant la visite

En fonction de vos questions la visite durera entre 1/2 heure et 1 heure. (estimatif)

A noter que même en cas de fortes pluies, la grotte complètement fossile ne présente aucun risque pour les visiteurs.

Quelques photos cliquables des JNS en 2017 à Gonsans

           

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