….Ca faisait un bout de temps que Christian Vuillemin m’en parlait :on attendait que le siphon temporaire baisse suffisamment pour envisager cette sortie photo ayant pour objectif « Le réseau Pourri » à la Borne aux Cassots.
La B A C, c’est un peu le jardin de Christian, il en connaît l’histoire, les anecdotes , bref c’est tout à fait logique qu’il envisage un jour d’en faire un bouquin, une monographie qui soit des plus exhaustives. Une telle cavité qui dépasse allègrement les 22 km et ayant une grande variété de paysages le mérite amplement.
Pour agrémenter les textes, il faudra des images représentatives et c’est bien pour cela que Christian lance des invitations auprès de ses connaissances pour porter le matériel et assister au besoin pour les compos.
Il n’est pas encore 8h30 du matin et nous voilà pas moins de 8 spéléos de 13 à 74 ans présents sur le parking : Michel, Christian, Jean-Pascal, Alban et son fils Louis, Emmanuel, Daniel et moi, c’est le grand luxe ! Le vétéran n’est ni plus ni moins que Michel Menin : C’est lui qui il y a 52 ans déjà s’était engagé seul dans le boyau de l’attendrisseur. Au bout de 20 minutes de progression pénible, il débouchait soudainement sur du gros, du TRES GROS et c’est justement la galerie qui nous intéresse, le Réseau Pourri.
Pas trop de temps à perdre car pas moins de 3h30 de progression nous sépare des premiers spots photos. Je distribue les bidons et trépieds de la façon la plus équitable possible pour que ce ne soit pas trop fatigant.
Au niveau de la vire, il y a maintenant une corde en place ce qui nous fait économiser quelques minutes avec nos sacs. A partir du carrefour du réseau Alain, c’est de l’inédit pour Daniel.
Nous voilà agglutinés devant le début du boyau de l’attendrisseur. Heureusement pour nous, ce n’est pas par là que nous passerons. Entre-temps, un passage remontant la trémie a été dégagé ; il débouche dans une galerie en bonne partie à quatre pattes certes, mais rien à voir avec l’attendrisseur.
Quand on débouche dans le réseau pourri, on est à peine à une trentaine de mètres de l’arrivée de celle de l’attendrisseur. Michel nous raconte …. il a l’impression que cela s’est passé la veille. Il n’a pas voulu s’aventurer seul bien loin dans la vaste galerie qui se présentait à lui car personne ne savait où il était.
Du coup, inutile de dire que son sommeil a été plus que perturbé en attendant la nouvelle visite avec les copains. De temps à autre, on croise un ruisseau dans ces gros conduits souvent encombrés de blocs imposants.
Je marche devant à l’affût des spots prometteurs … et j’en trouve !On les mettra dans la boîte au retour.
Sous terre, l’enchaînement des paysages est parfois déroutant : Après s’être engagés dans un magnifique et très court passage canyon, on débouche dans du très gros avec en primes des coulées de calcite du plus bel effet.
Nous pousserons jusqu’au bout de la portion dite « confortable » c’est-à-dire au carrefour dit « de la pomme ». Ensuite la galerie se divise en deux : d’un côté la faille oblique et de l’autre, l’automne à Pékin qui précède le Bout du Monde.
Nous casserons la croûte ici. Il est 13h00 passé quand on reprend le chemin du retour. Michel et Alban se donneront pour objectif une reconnaissance un peu plus loin pour un repérage d’une possible première puis ils nous rejoindront.
Pour nous six à présent, les 2 h00 qui suivent seront consacrées aux images en essayant d’avoir une idée représentative du réseau et avec de la variété.
Louis se prêtera de bonne grâce au jeu pour nous servir de modèle. Le retour sera plus rapide qu’à l’aller…. c’est vrai que ça fait un bout de temps qu’on est sous terre et c’est peut-être l’envie de retrouver le soleil qui nous presse !
Quand nous prenons congé de nos amis jurassiens, il est déjà 19h00.
Quelle belle sortie en si bonne compagnie, et avec en prime un des découvreurs du réseau , là, ce fut la cerise inattendue !
Une sélection de photos ICI
Guy
Une bien jolie sortie entre copains,c est un raiseau vraiment à voir.
Amicalement
Un ancien