Au départ nous étions 9 inscrits pour aller faire la traversée de la grotte de Milandre en Suisse (vers Delle)
La météo en a décidé autrement. Les trombes d’eau qui se sont abattues mercredi dernier sur le Nord du Jura ont en partie noyé notre rivière. L’A36 a même été coupée au Nord de Belfort… c’est tout dire.
Après quelques échanges de mails pour trouver un plan B, on se retrouve à 5 devant l’église de Montrond dans le Jura. (Thomas, Benjamin, Jacky, Damien et moi)
Les plus vieux d’entre nous ont tous lu le bouquin de Pierre Minvielle « Grottes et canyons, 100 plus belles courses et randonnées » …. Les 2 trous qu’on veut faire sont dedans : La Lésine du Champ Guillobot et le Patu de la Fosse.
Damien a déjà fait la Lésine avec Jean Lou. Notre vétéran a d’ailleurs fait de la première dans ce trou qui était alors devenu le plus profond du plateau.Le barbu en haut à gauche, c’est lui et c’est en 1968 après Jésus Christ.
Damien se charge d’équiper ce beau puits double de 38 mètres (d’abord oblique puis plein vide)
On arrive d’un seul coup au plafond d’une vaste galerie en diaclase très concrétionnée.
Celle-ci est longue d’une centaine de mètres.
On prend le temps de visiter et tout le monde se prête au jeu pour essayer d’en sortir quelques clichés. Les formations de calcite sont massives, parfois excentriques ou même en pile d’assiettes.
Sur les conseils de Jean-Lou, on ne fera pas le réseau inférieur très étroit qui ne présente pas beaucoup d’intérêt sinon la profondeur.
Par chance, il n’y a pas d’averses au moment de casser la croûte.
Les trombes d’eau surviennent ensuite, pendant le trajet voiture qui nous emmène vers le Patu de la Fosse .
Malgré le GPS rando et notre insistance à chercher, on n’arrive pas à mettre la main sur cette entrée de trou. Un chemin pourtant ancien ne figure même pas sur la carte ! on en déduit un mauvais pointage.
Je propose un plan C : le sentier karstique des Malrochers situé à proximité. Il est situé dans une zone truffée de trous. Il s’est fait sur le modèle de celui de Merey sous Montrond qui est le plus ancien.
Le parcours parfaitement plat est ponctué de cavités et dolines rocheuses aux formes très variées. Certaines sont remarquables.
Et voilà, les aléas de ce printemps pourri nous obligent à avoir de l’imagination et à accepter que notre insistance à trouver un trou ne paye pas à tous les coups.
Guy le 12 juin 2016