Pourpevelle

Il y a un an, Le GCPM avait fait découvrir le Réseau du Verneau au GSAM. En échange de bon procédés, Thomas Jounin « dit : Le jaune » avait annoncé par mail au club qu’une sortie interclubs serrait organisée au célèbre Gouffre de Pourpevelle ce 26 septembre.
En voyant la topo, j’avais répondu au nom de Thomas Richer « dit : Le bleu » pour qu’il se joigne a cette escapade assez verticale ! Mais ma peur du P33 à plus ou moins été dépassée par la curiosité de servir de modèle, au modeste mais célèbre photographe de notre club : Guy Decreuse.

 

C’est ainsi que la sortie s’organise avec une bonne équipe de 10 personnes pour trois clubs différents :
– GSAM : Représenté par Cécile/Olivier et Claude.
– SCV : Bernard.
– GCPM : Thomas J/Guy/Emilie/Didier/Thomas R et moi.

Le rendez-vous est donné a 9h30 au parking du gouffre ; A notre arrivée nous sommes bien accueillis, un précieux petit café, un petite clope pour certains « peut- être la dernière ! » ainsi que quelques présentations et retrouvailles. On nous explique que le GSAM est arrivé bien avant nous afin d’équiper l’intégralité des puits « Génial », et qu’ils attendent leurs convives au fond du trou.


Nous allons donc nous équipés, du bleu, du jaune, du rouge, du violet… Il ne manque pas grand-chose pour aller chercher le trésor au pied de l’arc en ciel ! Guy vérifie et ajuste notre équipement. A l’abordage !

Une très courte approche nous mène au dessus de la première verticale, un trou magnifiquement végétalisé, orné de racines en tous genres. Les descentes s’enchaînent ; Quand vient mon tour Thomas J vérifie chacun de mes gestes tandis qu’Emilie reste avec thomas R pour en faire de même. Tout se passe bien, passage de fractio pas trop compliqué et me voila avec Guy nous enfonçant dans l’obscurité. Le sol est glissant, nous arrivons rapidement en tête du deuxième puits où il faut tenir en opposition afin d’installer son descendeur. Premier petit flip de la journée, est-ce que mes jambes sont assez grandes ? J’hésite grandement, ce qui force Guy à remonter afin de m’aider à trouver mes appuis. « Un modèle féminin, ça se mérite ! »

Parvenue en bas je fais l’erreur de laisser mon descendeur stop ouvert et celui-ci se tord un peu … résultat, il ne se ferme plus correctement. Guy est déjà engagé sur le puits suivant donc c’est Thomas J qui gentiment me prête son super descendeur très agréable a utiliser. Obstacle franchi, thomas J nous suit de près, nous chantons tous trois, et il me dit que le descendeur stop est réparé. Au grand désespoir de Guy, je choisi donc de l’attendre pour faire à nouveau l’échange car nous voilà au-dessus du grand puits de 33m.

Le puits est équipé en double ce qui permet a Guy de m’accompagner jusqu’au fractio aérien juste avant le plein vide et de ne jamais être trop loin. « Ouf » Evidement je ne regarde pas en bas, mais j’aperçois tout de même des lueurs lointaines, la paroi s’éloigne peu à peu et me voila plein vide à me dire que l’araignée violette au dessous de moi avait raison. Les descendeurs stop, bien que rassurant, ce n’est pas franchement l’idéal a mon goût. Je suis obligé de forcer en permanence sur la poignée, ce qui me vaut quelques crampes. Quand est venu le moment où j’ai touché le sol au milieu du groupe, mes yeux levés au ciel, j’ai pu admirer un spectacle encore jamais vu. Cette vision surréaliste me fait vite comprendre qu’il faut mériter sa contemplation, savoir sortir de sa zone de confort et se complaire dans l’inconnu.

J’ai eu beaucoup d’émotions à voir nos trois derniers compères nous rejoindre, un magnifique spectacle que seule la nature peut animer. L’équipe est au complet et on partage un bout de galerie avant de se scinder en deux : d’un côté galerie sud pour l’équipe explo composée de Thomar R, Thomas J, Emilie, Didier, Olivier et Cécile qui se verrons remettre à plus tard leurs objectif initial de Pourpelui. Puis l’équipe photo, composée de Guy, Claude, Bernard et moi.
Je suis notre petite troupe dans une vaste galerie sèche aux contours dessinés. On m’explique que les spots photos sont repérés a l’allé et mise en image au retour. Nous arrivons rapidement dans une petite salle parsemée de gours de toutes tailles, certains vides, d’autres pleins, un vrai tableau de maître ! Cela fera une compo photo formidable ! Nous poussons à peine plus loin pour déposer le matériel à côté d’un gour étendu à l’eau limpide. Il amorce une petite galerie descendante qui serra notre premier spot.

A partir de la, j’assiste à la sortie du matériel, des flashs, un trépied, des télécommandes, trois appareils différents et un modèle qui en profite pour tendre l’oreille et admirer les lieux. Tout se met en place et Guy m’explique ou me mettre en installant les flashs d’une manière bien a lui. Ma posture est trouvée et les clichés, s’enchaînent jusqu’ à avoir LA PHOTO qui convient à tous. Je ne suis pas tellement alaise mais je suis vraiment en admiration devant les petits cristaux qui tapissent les contours des gours. Quand Guy me montre le premier résultat concluant et m’explique, j’oublie vite ma pudeur, magnifique ! Je ne suis pas le sujet, j’ajuste le regard, je donne l’échelle et je rassure par une présence féminine, les septiques qui croient le monde souterrain hostile. « Ca me va ! »

Notre deuxième spot est tout trouvé et me voila accroupi devant un vaste gour qui donnerait « presque » envie de s’y baigner. Claude est inspiré par la photographie de photographes pendant que Bernard et Guy en sujets studieux, nous parlent d’iso, de focal et d’exposition entre deux clichés. C’est dans la poche ! Direction la petite salle du troisième spot, ou assis sur le bort d’un gour à sec nous nous restaurons. Visiblement requinqué par cette nourriture, Guy ne rigole plus ! Il sort son arme fatale, « le Godox » et nous reprenons la séance avec assiduité. Je ne parlerai pas du moyen qu’il a trouvé pour faire sourire ses modèles masculins au moment de dire « ouistiti », mais je peux vous dire que cela marche également sur les modèles féminins… !

Les spots s’enchaînent, les photographes n’hésitent pas a se mettre dans des postures insolites pour avoir le bon cadre, couché, debout, accroupi, tout y passe ! Les résultats sont très très satisfaisants et bien que d’un tempérament à vouloir tout explorer je me prête au jeu jusqu’au bout. Je suis très contente de faire cette expérience et j’aurais grandement de quoi me défouler dans le P33 ! Pour le dernier spot nous partons dans la galerie sud ou nos collègues se sont engouffrés depuis des heures déjà. Une très belle galerie aux multiples concrétions menant à la rivière souterraine s’ouvre après un passage bas. La dernière photo se fera au niveau du premier bassin ou Guy va se tremper les cuisses, « ce qui pour nous équivaut à la taille ». Par chance le modèle doit rester au sec, le reflet dans l’eau est idéal et donnera encore d’excellentes photos à nos photographes !

C’est un peu avant la fin de la séance que des voix lointaines se font entendre et deviennent de plus en plus claires. Nos amis arrivent, certains sont en surchauffe et d’autres gelés. Plusieurs se dirigent vers la sortie tandis que Thomas R, Thomas J et Emilie assistent à quelques derniers clichés rapides. Fin d’explo et d’expo, pendant le rangement minutieux du matériel photo je fais visiter un petit bout de galerie au autres et nous nous retrouvons à 8 au bas du grand puits.
Les duos se forment, une fois une corde libre Guy me donne de l’avance, cette fois je vais monter accompagnée de Thomas J « El Présidente » qui me rattrape assez facilement. Pour mon plus grand bonheur tout ce passe à merveille, nous arrivons assez vite au fractio ce qui donne le top départ à Emilie et Thomas R. Les puits s’enchaînent comme à l’aller, dans la rigolade, et ce n’est pas mon éclatage de doigt dans un mousqueton mal positionné qui me fera pâlir ! « C’est plutôt, sortir du dernier puits »

La lumière du jour est en vue, et c’est dans un débat passionné sur le matériel et le monde souterrain que nous attendons les suivants « A quand la raclette ? ». Thomas R, qui n’a pas préalablement enlevé sa néo, remonte péniblement dans une chaleur corporelle digne du noyau terrestre ! « Respect »
Guy et Claude suivent rapidement en déséquipant. Tous sortis, nous les attendons pour la photo de groupe qui se fera en tenue plutôt atypique pour un certain jaune. « Chercher l’intrus » Une fois tous au sec, nous partageons quelques victuailles fortes appréciables et Bernard nous fait goûter une bière artisanale à tomber par terre ! « Ce qui me laisse penser que je vais venir l’aider en désobstruction dans ma région. »
Tout ce petit monde ce disperse vers les 18h45, ils rentreront bien heureux de cette formidable journée interclubs ! Un grand merci à tous et a bientôt !


Sarah

7 réflexions sur « Pourpevelle »

  1. Guy DECREUSE Auteur de l’article

    Merci Sarah pour ta plume … et pour ta patience aussi !
    Excellent souvenir avec encore des images dans la tête.

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  2. JAWORSKI Gérard

    Bravo Sarah pour tes textes toujours bien écrits et tes premiers pas comme modèle. Je vois que Guy prend plaisir à retourner à Pourpevelle qui est très photogénique et ou il reste un très grand potentiel photo.

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  3. Jean-louis THOLLON

    Super compte rendu Sarah !bravo
    Une question !
    Le troisième a partir de la gauche , c est bien le célèbre Jacquouille la fripouille il me semble?

    j lou

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  4. Christophe RAGUIN

    De très belle photo et un compte rendu agréable à lire .
    Un très grand merci au GSAM (le petit club qui monte …)
    Bravo

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